<p>L&rsquo;ampleur de la hausse est la m&ecirc;me en Autriche, la <strong>Belgique affiche 21 centimes de mieux du kilo vif</strong> ; aux Pays-Bas, l&rsquo;abattoir Vion valorise son prix de 16 centimes. Dans ces pays du nord de l&rsquo;Europe, les offres de porc sont en forte baisse tandis que les besoins des abattoirs sont &agrave; pr&eacute;sent &agrave; la hausse car le porc achet&eacute; aujourd&rsquo;hui sera de toute fa&ccedil;on moins cher que celui de demain.</p><p>La crise que traversent toutes les productions porcines europ&eacute;ennes depuis plusieurs mois, a laiss&eacute; des traces et cela se traduit par un fort d&eacute;clin de tous les cheptels de l&rsquo;UE &agrave; l&rsquo;exception de celui de l&rsquo;<strong>Espagne</strong>. En Allemagne, la production porcine, particuli&egrave;rement touch&eacute;e par cette crise puisqu&rsquo;elle doit faire face aux cons&eacute;quences de la FPA sur son territoire, a baiss&eacute; de 2,9% en 2021 et les chiffres d&rsquo;abattages du mois de janvier (source Destatis) montrent un nouveau recul de pr&egrave;s de 8,9% pour pr&egrave;s de 400 000 porcs de moins abattus en janvier.</p><p>D&rsquo;autre part, alors que les diff&eacute;rentes restrictions li&eacute;es &agrave; la crise du Covid-19 vont &ecirc;tre prochainement lev&eacute;es, le commerce de la viande de porc s&rsquo;anime peu &agrave; peu et les tarifs des pi&egrave;ces sont aussi &agrave; la hausse. Enfin, la hausse des co&ucirc;ts de production constat&eacute;e depuis plusieurs mois, s&rsquo;intensifie chaque semaine depuis le d&eacute;but de la crise ukrainienne cr&eacute;ant des situations totalement in&eacute;dites, d&eacute;stabilisant tous les secteurs &eacute;conomiques et en particulier celui de l&rsquo;&eacute;levage. Les r&eacute;centes hausses des prix du porc, aussi fortes soient-elles, sont encore insuffisantes pour faire face &agrave; l&rsquo;explosion des charges.</p><p>En Espagne, pour la deuxi&egrave;me semaine cons&eacute;cutive, le prix du porc au kilo vif est en hausse maximum de 6 centimes. Sur le march&eacute; de la viande, les acheteurs sont plus r&eacute;ticents &agrave; relever le tarif des pi&egrave;ces mais tous les acteurs du march&eacute; porcin se rendent &agrave; l&rsquo;&eacute;vidence que la production espagnole et europ&eacute;enne va conna&icirc;tre un v&eacute;ritable creux dans les semaines et mois &agrave; venir, d&rsquo;autant plus que la chert&eacute; des aliments du b&eacute;tail sera un frein au d&eacute;veloppement de la production. Les ventes espagnoles &agrave; destination des pays du sud-est asiatique sont bonnes, &agrave; l&rsquo;exception de la Chine qui ach&egrave;te essentiellement des sous-produits. A noter &eacute;galement, le rel&egrave;vement rapide des prix du porcelet dans les pays nord-europ&eacute;ens ainsi qu&rsquo;en Espagne qui accompagne dans une moindre mesure les hausses des prix des porcs charcutiers, et ce, malgr&eacute; la hausse du prix des c&eacute;r&eacute;ales. En Italie, la tendance s&rsquo;est invers&eacute;e apr&egrave;s les baisses intervenues sur le prix du porc depuis le d&eacute;but du mois de janvier et la d&eacute;couverte de sangliers atteints de fi&egrave;vre porcine africaine. Une hausse moyenne de 6,7 cents du kilo vif a &eacute;t&eacute; fix&eacute;e pour la nouvelle semaine.</p><p>Face &agrave; la flamb&eacute;e des co&ucirc;ts de production, des mesures exceptionnelles d&rsquo;abattages pr&eacute;ventifs de porcelets pourraient &ecirc;tre prises pour pallier l&rsquo;approvisionnement insuffisant en aliment du b&eacute;tail. 4 Aux Etats-Unis, le prix du porc.</p><p><a href="https://www.marche-porc-breton.com/wp-content/uploads/nth/nth1022.pdf" target="_blank">Lire la suite de la note hebdomadaire</a></p>


[Note hebdomadaire semaine 10 -2022] De nouvelles hausses record du prix du porc ont été enregistrées la semaine passée dans le nord de l’Europe. En 4 semaines, la référence officielle allemande a progressé de 55 centimes avec les 25 centimes (du jamais vu !) de la semaine dernière.

Prix du porc : des records de hausse pulvérisés dans le nord de l’Europe !

<figure  style="text-align: left;">
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            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Comment valoriser les engrais de ferme avant un ma&iuml;s ? - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
</figure>
<p><em>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur </em><a href="http://www.youtube.com/"><em>http://www.youtube.com/</em></a></p>


Utilisés à bon escient, les effluents d’élevage ou engrais de ferme sont très bien valorisés par le maïs. Ils permettent une économie importante sur le poste achat d’engrais. Si les conditions de portance des sols sont favorables, il est déjà temps de réaliser l’épandage des fumiers. Les lisiers et fumiers de volailles peuvent attendre, au plus près du semis et devront impérativement être enfouis sitôt épandus.

Comment valoriser les engrais de ferme avant un maïs ?

<h3 class="question"><strong>Depuis l&rsquo;acquisition de Groupe Soufflet par InVivo, comment les &eacute;quipes travaillent ensemble et quelles vont &ecirc;tre les cons&eacute;quences pour Soufflet Agriculture&nbsp;?</strong></h3>

<p><strong>Gr&eacute;goire Boyen :&nbsp;</strong>Les contacts sont plut&ocirc;t r&eacute;cents entre Soufflet et InVivo. Nous avons r&eacute;ellement commenc&eacute; &agrave; travailler ensemble seulement depuis le 1<sup>er</sup> janvier. Nous avons mis en contact les experts respectifs pour chaque activit&eacute; (protection des plantes, logistique, engrais, semences&hellip;) dans le but de se connaitre, et d&rsquo;&eacute;valuer les synergies possibles. Ce travail va encore nous prendre quelques semaines. Ensuite, nous passerons &agrave; la phase d&rsquo;&eacute;criture d&rsquo;un plan d&rsquo;action qui prendra plus ou moins longtemps &agrave; &ecirc;tre mis en &oelig;uvre selon les actions&nbsp;: entre trois mois et plusieurs ann&eacute;es.</p>

<h3 class="question"><strong>Comment Soufflet Agriculture se positionne par rapport aux activit&eacute;s d&rsquo;InVivo&nbsp;?</strong></h3>

<p><strong>Gr&eacute;goire Boyen :&nbsp;</strong>Soufflet Agriculture est assez proche de Bioline chez InVivo, mais tr&egrave;s compl&eacute;mentaire. En effet, InVivo propose un portefeuille de produits tr&egrave;s large&nbsp;en mati&egrave;re de semences, d&rsquo;engrais et de protection des plantes. Et nous, nous sommes des experts en mise en march&eacute;, avec des &eacute;quipes de terrain qui couvrent l&rsquo;agronomie, les solutions de financement et la mise en march&eacute;. Soufflet Agriculture est pr&eacute;sent dans 33 d&eacute;partements&nbsp;qui vont de Bordeaux jusqu&rsquo;&agrave; Metz&nbsp;sur une belle diagonale fran&ccedil;aise.</p>

<h3 class="question"><strong>Quelles vont &ecirc;tre les cons&eacute;quences sur les ressources humaines&nbsp;?</strong></h3>

<p><strong>Gr&eacute;goire Boyen :&nbsp;</strong>Nous avons besoin de recruter 25 personnes, ce qui est tr&egrave;s ambitieux. L&rsquo;agriculture est aujourd&rsquo;hui dans une phase o&ugrave; les possibilit&eacute;s de d&eacute;veloppement sont infinies&nbsp;en mati&egrave;re de digital, nutrition des plantes, g&eacute;n&eacute;tique, protection des cultures, biocontr&ocirc;le. Il nous faut mettre en &oelig;uvre la nouvelle agriculture. Ce d&eacute;veloppement passe par un contact intime entre nos &eacute;quipes de terrain et les agriculteurs. Notre objectif&nbsp;est de renforcer nos &eacute;quipes commerciales de terrain, mieux les former, bien les &eacute;quiper. Et InVivo nous met &agrave; disposition de nombreux outils dont nous ne disposions pas jusqu&rsquo;alors. Mais avant cela, il nous faut renforcer nos &eacute;quipes en back office&nbsp;: contr&ocirc;le de gestion, ressources humaines, chefs de march&eacute;, responsables marketing, sp&eacute;cialistes de la g&eacute;n&eacute;tique&hellip; Et quand nous serons pr&ecirc;ts, nous renforcerons nos &eacute;quipes de terrain.</p>

<h3 class="question"><strong>Comment allez-vous recruter tous ces profils&nbsp;?</strong></h3>

<p><strong>Gr&eacute;goire Boyen :&nbsp;</strong>Nous avons eu l&rsquo;id&eacute;e de cr&eacute;er un &eacute;v&egrave;nement pour nous permettre de faire vernir &agrave; bord tous ces talents&nbsp;: il s&rsquo;agit d&rsquo;un job dating de quatre jours&nbsp;: les 22, 23 et 31 mars puis le 1er avril&nbsp;! &Ccedil;a va se passer dans une salle parisienne. Le principe va &ecirc;tre, le matin, de mettre en contact le comit&eacute; de direction avec tous les candidats qui s&rsquo;int&eacute;ressent &agrave; notre entreprise, avec un int&eacute;r&ecirc;t pour l&rsquo;agriculture, puis on d&eacute;marre les entretiens. Si &ccedil;a matche, on fait un deuxi&egrave;me entretien l&rsquo;apr&egrave;s-midi.</p>

<h3 class="question"><strong>Les agriculteurs se demandent tous si cette acquisition de Groupe Soufflet par InVivo ne va pas r&eacute;duire la comp&eacute;titivit&eacute; sur le terrain. Par exemple, sur le territoire de Vivescia ?</strong></h3>

<p><strong>Gr&eacute;goire Boyen :&nbsp;</strong>Il n&rsquo;y a aucune ambigu&iuml;t&eacute; &agrave; ce sujet. Cela va au contraire dynamiser cette concurrence. Notre ADN de n&eacute;goce est remis en question, ce qui va nous obliger &agrave; prouver que nous ne l&rsquo;avons pas perdu, et proposer des solutions. De m&ecirc;me, Soufflet est le premier membre de la F&eacute;d&eacute;ration du n&eacute;goce agricole (FNA). Il compte bien le rester et &ecirc;tre actif au sein de cette instance.</p>

<p>&nbsp;</p>

<h3 class="encadre">Soufflet Agriculture en chiffres</h3>

<div class="encadre">1&nbsp;787 M&euro; de chiffre d'affaires</div>

<div class="encadre">1&nbsp;564 salari&eacute;s dont 623 &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger</div>

<div class="encadre">2,7 Mt de capacit&eacute; de stockage</div>

<div class="encadre">5 Mt de collecte dont 3,5 Mt en France</div>

<div class="encadre">200&nbsp;000 t collect&eacute;es en fili&egrave;res en 2020, 270&nbsp;000 t pr&eacute;vues en 2021</div>

<div class="encadre">245 silos dont 80 sites externes et 165 sites internes</div>

<div class="encadre">148 magasins appro dont 15 sur des sites d&eacute;di&eacute;s appro</div>

<div class="encadre">75 points de collecte saisonniers</div>

<div class="encadre">12 silos &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger</div>

<div class="encadre">8 stations de semences</div>

<div class="encadre">2 plateformes logistiques en France</div>

<p>&nbsp;</p>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/reprise-de-soufflet-par-invivo-croissance-attendue-pour-lactivite-malt-mais-des-craintes-sur-la" target="_blank">Lire aussi : "Reprise de Soufflet par InVivo : croissance attendue pour l'activit&eacute; Malt, mais des craintes sur la fili&egrave;re Bl&eacute; Farine Pain"</a></div>



Après l’acquisition de groupe Soufflet par InVivo, la branche de négoce agricole Soufflet Agriculture se met en ordre de bataille pour proposer de nouveaux services aux agriculteurs français, et va pour cela recruter massivement. Entretien avec son directeur général, Grégoire Boyen, .

« Nous voulons recruter 25 personnes en quatre jours de job dating »

<p>Depuis le 24 f&eacute;vrier, &agrave; la stupeur a succ&eacute;d&eacute; l&rsquo;envie de s&rsquo;assurer que ceux qui, au fil des ans sont devenus des amis, sont en s&eacute;curit&eacute;. Puis le d&eacute;sir de comprendre cette attaque de la Russie envers l&rsquo;Ukraine aussi surprenante par son ampleur que par sa violence. Depuis trois semaines, Jo&euml;l prend r&eacute;guli&egrave;rement des nouvelles de son ami, Basil Vorobeichik, par mail, par t&eacute;l&eacute;phone. Actuellement &agrave; l&rsquo;abri, entre Odessa et Kiev, cet ukrainien dont l&rsquo;histoire a d&eacute;but&eacute; avec les russes, encore eux, car il est n&eacute; au Goulag, craint pour sa vie, celle de sa famille, s&rsquo;interroge sur l&rsquo;apr&egrave;s, &laquo;&nbsp;mais comme tous les ukrainiens, il impressionne par sa volont&eacute; de r&eacute;sister&nbsp;&raquo;.<br><strong>De l&rsquo;Afrique &agrave; l&rsquo;est</strong><br>Habitu&eacute; des &eacute;changes internationaux agricoles avec les pays du sud, Jo&euml;l Magne a enseign&eacute; la zootechnie &agrave; des g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves au lyc&eacute;e Louis-Pasteur de Marmilhat, les invitant r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; &eacute;largir leur horizon en organisant des voyages d&rsquo;&eacute;tudes &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000 &agrave; la faveur d&rsquo;une discussion avec le directeur de l&rsquo;Union r&eacute;gionale porcine Auvergne-Limousin, Bernard Lepinay qui a des contacts l&agrave;-bas, Jo&euml;l d&eacute;cide d&rsquo;y organiser un premier s&eacute;jour. Nous sommes en 2003, et avec le regard aiguis&eacute; de celui qui a c&ocirc;toy&eacute; l&rsquo;agriculture du Burkina-Faso, ou du Cameroun, Jo&euml;l est frapp&eacute; par les similitudes. &laquo;&nbsp;Tr&egrave;s clairement, &agrave; cette &eacute;poque-l&agrave;, l&rsquo;Ukraine c&rsquo;&eacute;tait en-dessous de l&rsquo;Afrique. Les gens utilisaient les m&ecirc;mes expressions, lorsque l&rsquo;on demandait comment ils allaient, ils nous r&eacute;pondaient &laquo;&nbsp;on est l&agrave;&nbsp;&raquo;, mani&egrave;re de dire on survit&nbsp;&raquo;. Ce qui se veut une chambre d&rsquo;agriculture est alors une coquille vide, dans les kolkhozes, le mat&eacute;riel rouill&eacute; s&rsquo;amoncelle cr&eacute;ant des champs de ruines.<br><strong>M&eacute;tamorphose agricole</strong><br>Trois ans plus tard, le d&eacute;cor commence &agrave; changer. &laquo;&nbsp;On a senti un fr&eacute;missement. Des jeunes paysans qui b&eacute;n&eacute;ficiaient chacun de 6 hectares sont invit&eacute;s &agrave; les regrouper pour cr&eacute;er des structures de 100 &agrave; 150 hectares. Avec les pi&egrave;ces de trois tracteurs, les paysans en reconstituaient un qui tenait la route, la m&ecirc;me chose avec les semoirs, les pulv&eacute;risateurs, les moissonneuses&hellip;&nbsp;&raquo;. Mais ce syst&egrave;me D va tr&egrave;s vite se muer en une redoutable machine agricole. En 2008, alors qu&rsquo;ils sont re&ccedil;us &agrave; Jytomyr qui abrite l&rsquo;une des plus grandes &eacute;coles d&rsquo;agriculture du pays, la d&eacute;l&eacute;gation fran&ccedil;aise s&rsquo;amuse du dernier d&eacute;fi &agrave; la mode des &eacute;tudiants&nbsp;: compter tous les kilom&egrave;tres, le nombre de moissonneuses neuves arrivant de Pologne. Les concessions automobiles fleurissent aux quatre coins des villes. &laquo;&nbsp;On visite une exploitation de 100 000 ha, avec 2 000 vaches laiti&egrave;res, et le type avait aussi un restaurant, une sucrerie&hellip;On a &eacute;t&eacute; voir le mat&eacute;riel&nbsp;: 12 moissonneuses g&eacute;antes, des d&eacute;chaumeuses &agrave; disque impressionnantes, un pulv&eacute;risateur de 54 m&egrave;tres de rampes&nbsp;&raquo;.<br><strong>La volont&eacute; d&rsquo;un peuple face &agrave; la folie d&rsquo;un homme</strong><br>Les progr&egrave;s sont fulgurants. &laquo;&nbsp;En Ukraine, il y a clairement des gens qui tiennent la route, ils sont beaucoup partis &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Le Danemark a ainsi form&eacute; beaucoup de ces chefs de n&eacute;o-kolkhozes. Et puis l&rsquo;Ukraine c&rsquo;est un formidable grenier &agrave; bl&eacute;, qui fait que toutes les banques ont suivi&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Jo&euml;l Magne. Le profil cultural de l&rsquo;Ukraine est en effet exceptionnel &laquo;&nbsp;avec ses 2 m&egrave;tres de profondeur avec des escaliers, il aurait pu faire 5 m&egrave;tres s&rsquo;il avait voulu&hellip;&nbsp;&raquo;. En l&rsquo;espace d&rsquo;une d&eacute;cennie l&rsquo;Ukraine s&rsquo;est m&eacute;tamorphos&eacute;e. Et voir aujourd&rsquo;hui la volont&eacute; d&rsquo;un peuple r&eacute;duite &agrave; n&eacute;ant par la folie d&rsquo;un homme est dramatique. &laquo;&nbsp;Les images d&rsquo;aujourd&rsquo;hui sont tr&egrave;s troublantes, c&rsquo;est comme si la guerre arrivait dans nos villes. Les ukrainiens ont notre vie, y compris un acc&egrave;s &agrave; la sant&eacute; et &agrave; la culture extraordinaire. Il y a trois semaines, ils organisaient leur week-end comme vous et moi. Ce n&rsquo;est pas un pays qui vivait avec l&rsquo;id&eacute;e qu&rsquo;il pouvait &ecirc;tre en guerre &raquo;, estime Jo&euml;l Magne.<br><strong>La famine dans l&rsquo;inconscient collectif</strong><br>L&rsquo;enseignant &agrave; la retraite se souvient des ces centaines de garages qui ont &eacute;t&eacute; creus&eacute;s pour avoir des capacit&eacute;s de stockage de nourriture&hellip;reste de la m&eacute;moire collective. &laquo;&nbsp;Quand ils vont rentrer dans Kiev, je pense que le premier monument que les russes vont d&eacute;truire c&rsquo;est le m&eacute;morial de la famine. Le 28 novembre 2006, le parlement ukrainien a vot&eacute; pour reconna&icirc;tre le &laquo;&nbsp;Holodomor&nbsp;&raquo;, la famine d&eacute;vastatrice qui a eu lieu au d&eacute;but des ann&eacute;es 1930 dans l'ex-r&eacute;publique socialiste sovi&eacute;tique d'Ukraine, comme un acte d&eacute;lib&eacute;r&eacute; de g&eacute;nocide contre les Ukrainiens et fait &eacute;riger un monument. A l&rsquo;&eacute;poque, si un gamin se faisait prendre &agrave; r&eacute;colter un &eacute;pi, il &eacute;tait tu&eacute; et sa famille &eacute;tait envoy&eacute;e au Goulag&nbsp;&raquo;, raconte Jo&euml;l Magne. Alors que les heures sombres sont &agrave; nouveau le quotidien de milliers d&rsquo;ukrainiens, encore une fois, Jo&euml;l Magne veut croire en leur capacit&eacute; de r&eacute;silience. &laquo;&nbsp;Il s&rsquo;est pass&eacute; deux choses inhabituelles. Dans le sch&eacute;ma de Poutine, l&rsquo;arm&eacute;e ukrainienne d&eacute;posait les armes, et le pr&eacute;sident se planquait aux Etats-Unis ou ailleurs. Mais le pr&eacute;sident est rest&eacute; donc les bonhommes sont rest&eacute;s. Les Ukrainiens sont arm&eacute;s en sous-main, c&rsquo;est pour cela qu&rsquo;ils r&eacute;sistent mieux&nbsp;&raquo;. Reste &agrave; savoir jusqu&rsquo;&agrave; quand&hellip;&nbsp;&laquo;&nbsp;Poutine ne peut pas revenir en arri&egrave;re, les russes priv&eacute;s d&rsquo;information vont bien finir par voir revenir les cercueils. Et tous ces soldats russes qui pensaient partir pour un entra&icirc;nement&hellip;&nbsp;&raquo;.</p><p>&nbsp;</p>


Ancien professeur au lycée Louis-Pasteur de Marmilhat, Joël Magne a noué des relations privilégiées avec les agriculteurs ukrainiens et mesuré leur extraordinaire capacité de résilience.

« C’est comme si la guerre arrivait dans nos villes »

<p>&laquo;&nbsp;<em>Un &eacute;leveur qui fait faillite ne red&eacute;marre jamais, pareil pour un maraicher ou un arboriculteur. Je demande au gouvernement de tout faire pour que les outils productifs soient maintenus dans tous les secteurs de production agricole. La flamb&eacute;e du prix de l&rsquo;&eacute;nergie, c&rsquo;est +0,80 euro sur le kilo de tomate. L&rsquo;aliment qui augmente de 100 &euro;/t en un mois, c&rsquo;est +15% de co&ucirc;t de production sur le porc</em> &raquo;. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse organis&eacute;e au Sival, le salon du v&eacute;g&eacute;tal d&rsquo;Angers (Maine-et-Loire), la pr&eacute;sidente de la FNSEA a &eacute;nonc&eacute; quelques-uns des impacts de la guerre en Ukraine pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. A la veille de l&rsquo;annonce par le gouvernement du plan destin&eacute; &agrave; les amortir, la FNSEA esp&egrave;re que les mesures seront &agrave; la hauteur des enjeux de souverainet&eacute; alimentaire. &laquo; <em>Nous n&rsquo;attendons pas une compensation &agrave; l&rsquo;euro pr&egrave;s car il y a un effort global &agrave; faire</em>&nbsp;&raquo;, a toutefois devis&eacute; Christiane Lambert.</p><div class="citation">
    <span>"Je demande aux Fran&ccedil;ais de faire un effort, un effort de guerre pour soutenir la production en France"</span>
</div>
<p>Tout en saluant &laquo; <em>l&rsquo;&eacute;lan de solidarit&eacute; des Fran&ccedil;ais en faveur de l&rsquo;Ukraine</em>&nbsp;&raquo;, Christina Lambert a exhort&eacute; nos concitoyens &agrave; faire un effort pour accepter de payer plus pour leur alimentation d&rsquo;origine fran&ccedil;aise, &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;une des plus qualitatives au monde</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Le ministre de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est vant&eacute; d&rsquo;avoir obtenu une hausse des prix de 3% &agrave; l&rsquo;issue des n&eacute;gociations commerciales avec la grande distribution en oubliant de dire que l&rsquo;on sortait de 8 ans de d&eacute;flation. En 2021, l&rsquo;inflation alimentaire &eacute;tait de +1,4% contre +2,8% pour l&rsquo;inflation globale. Chez nos voisins, l&rsquo;inflation alimentaire &eacute;tait de +5,8 % en Irlande, +6% en Espagne, +8% en Allemagne. En France, c&rsquo;est nous les producteurs qui trinquons et &ccedil;a fait des ann&eacute;es que &ccedil;a dure</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Si la grande distribution veut de l&rsquo;origine France, il va falloir qu&rsquo;elle la paie</em>&nbsp;&raquo;, lui a emboit&eacute; Jacques Rouchauss&eacute;, pr&eacute;sident de L&eacute;gumes de France.</p><div class="citation">
    <span>"Je demande au gouvernement qu&rsquo;il arr&ecirc;te de nous emmerder avec la suppression des mol&eacute;cules"</span>
</div>
<p>Les responsables des associations sp&eacute;cialis&eacute;es en fruits et l&eacute;gumes ont profit&eacute; du Sival pour redire tout le mal qu&rsquo;ils pensaient de cette manie franco-fran&ccedil;aise consistant &agrave; sur-transposer les normes. &laquo;&nbsp;J<em>e demande au gouvernement qu&rsquo;il arr&ecirc;te de nous emmerder avec la suppression des mol&eacute;cules&nbsp;</em>&raquo;, a dit Jacques Rouchauss&eacute;, en reprenant &agrave; dessein le vocabulaire du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique &agrave; propos des non vaccin&eacute;s contre le Covid.</p><p>Emmanuel Macron en a aussi pris pour son grade &agrave; propos de glyphosate. &laquo;&nbsp;<em>Moi pr&eacute;sident je vais faire plus vite que les autres</em>, a ironis&eacute; Christiane Lambert &agrave; propos du tweet &laquo;&nbsp;<em>vengeur</em>&nbsp;&raquo; du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique en novembre 2017. &laquo;&nbsp;<em>Au lieu de s&rsquo;empresser, il faut r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; deux fois</em>&nbsp;&raquo;. La FNSEA esp&egrave;re que la crise actuelle sera l&rsquo;occasion de remettre la science et la rationalit&eacute; au centre des d&eacute;bats. &laquo;&nbsp;<em>Il y en France une diabolisation de certain sujets et une incapacit&eacute; &agrave; faire l&rsquo;analyse de la balance b&eacute;n&eacute;fices / risques, ce que l&rsquo;on n&rsquo;a jamais fait &agrave; propos des OGM, </em>d&eacute;nonce Christiane Lambert.<em> Esp&eacute;rons qu&rsquo;il en sera autrement pour les NBT</em> [les nouvelles techniques de s&eacute;lection des plantes, NDLR] &raquo;.</p><h2>D&eacute;dier les SIE aux prot&eacute;agineux</h2><p>D&rsquo;ici l&agrave;, sur un autre front qui est celui des ZNT, dont le syndicat ne demande pas l&rsquo;abrogation, la FNSEA esp&egrave;re que les chartes d&eacute;partementales en cours d&rsquo;&eacute;laboration vont permettre d&rsquo;en att&eacute;nuer les impacts sur la production. Et &agrave; propos de la strat&eacute;gie europ&eacute;enne Farm to fork, dont &laquo;&nbsp;<em>six &eacute;tudes concluent &agrave; une baisse significative du potentiel productif de l&rsquo;UE&nbsp;</em>&raquo;, la FNSEA ne r&eacute;clame pas davantage son ajournement. &laquo;&nbsp;<em>Nous ne sommes pas oppos&eacute;s au Pacte vert et &agrave; la strat&eacute;gie Farm to fork</em>, a dit Christiane Lambert. <em>Alors que l&rsquo;ONU &eacute;voque un ouragan de famine, on demande simplement une r&eacute;vision &agrave; la baisse des objectifs. L&rsquo;agriculture est le secteur de la complexit&eacute;, il nous faut l&rsquo;expliquer &agrave; nos concitoyens</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>En ce qui concerne la Pac et les 4% de Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), la FNSEA a demand&eacute; &agrave; ce que l&rsquo;on puisse y implanter des cultures prot&eacute;agineuses au moins pour la campagne, histoire de conforter notre autonomie prot&eacute;ique, sans hypoth&eacute;quer la durabilit&eacute;,&nbsp;ces cultures &eacute;tant captatrices d&rsquo;azote. Sur ce sujet, les ministres de l&rsquo;Agriculture europ&eacute;ens doivent trancher (unanimit&eacute; requise) le 21 mars prochain.</p><p>La FNSEA demande enfin &agrave; lever les verrous autour des &eacute;nergies vertes agricoles, tels les biocarburants, la m&eacute;thanisation ou encore l&rsquo;agrivolta&iuml;sme. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;agriculture n&rsquo;a jamais &agrave; ce point &eacute;t&eacute; au centre des enjeux alimentaires et &eacute;nerg&eacute;tiques</em>&nbsp;&raquo;, a conclu Christiane Lambert.</p>


Alors que gouvernement doit annoncer un plan de résilience, la FNSEA attend beaucoup mais pas tout de l’Etat. Elle appelle les consommateurs à participer à « l’effort de guerre » en acceptant de payer plus pour leur alimentation.

Christiane Lambert et le plan de résilience : « Nous n’attendons pas une compensation à l’euro près »

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<p>&laquo; L&rsquo;objectif du r&eacute;seau Fermes Leader est de faciliter le d&eacute;ploiement de l&rsquo;innovation digitale &agrave; partir d&rsquo;un r&eacute;seau de producteurs. Notre r&ocirc;le est d&rsquo;observer les besoins et les pratiques de ces producteurs, d&rsquo;identifier les solutions, d&rsquo;accompagner les producteurs dans la mise en situation de la technologie et de faire monter en comp&eacute;tences ces utilisateurs par l&rsquo;&eacute;change entre producteurs. Nous nous concentrons donc sur <strong>l&rsquo;usage et le retour d&rsquo;usage des outils num&eacute;riques.</strong> Tous les producteurs peuvent faire partie gratuitement de ce r&eacute;seau.</p>

<div class="lireaussi">&nbsp;<strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-numerique-pour-faire-face-au-changement-climatique">Arboriculture : le num&eacute;rique pour faire face au changement climatique</a></div>

<p>Les innovations les plus sollicit&eacute;es par les arboriculteurs et mara&icirc;chers sont des objets connect&eacute;s &agrave; positionner sur les parcelles pour suivre la m&eacute;t&eacute;o, le sol ou le v&eacute;g&eacute;tal, des cartographies de caract&eacute;risation de parcelles et de suivi des activit&eacute;s ainsi que des outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision. Parmi eux, le dendrom&egrave;tre est un outil qui r&eacute;pond au besoin de compr&eacute;hension du v&eacute;g&eacute;tal. Les producteurs l&rsquo;utilisent pour <strong>comprendre la dynamique de croissance de certaines vari&eacute;t&eacute;s dans certaines situations : stress hydrique, fortes chaleurs.</strong> Il permet aussi de rep&eacute;rer des interruptions de croissance et de pouvoir &eacute;mettre des hypoth&egrave;ses sur les causes. L&rsquo;information tir&eacute;e du dendrom&egrave;tre est cr&eacute;atrice de valeur si elle est compl&eacute;t&eacute;e par des informations d&rsquo;autres capteurs : comme des capteurs sol, des thermom&egrave;tres, des compteurs du syst&egrave;me d&rsquo;irrigation.</p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/un-verger-connecte-en-experimentation">Un verger connect&eacute; en exp&eacute;rimentation au centre CTIFL de Balandran</a></div>

<p>Jean-Christophe Vialet, un des producteurs de cerises de notre r&eacute;seau, l&rsquo;a utilis&eacute; pour mieux comprendre une de ses vari&eacute;t&eacute;s. Ses observations l&rsquo;ont pouss&eacute; &agrave; modifier la taille pour la gestion de la charge afin d&rsquo;obtenir le bon calibre. <strong>Sur pommier, le dendrom&egrave;tre, coupl&eacute; de sondes capacitives pour le sol, a permis de r&eacute;duire la consommation d&rsquo;eau au moment de p&eacute;riodes de canicule</strong>, apr&egrave;s avoir constat&eacute; un stress des arbres d&ucirc; &agrave; un sol satur&eacute; en eau par l&rsquo;irrigation. Sur noyer, il a &eacute;t&eacute; possible de pr&eacute;voir la chute physiologique,&nbsp;en croisant les informations de reprise de croissance du v&eacute;g&eacute;tal et des dates des jours de gel&eacute;es. Le dendrom&egrave;tre permet d&rsquo;analyser la campagne avec du recul. Mais apr&egrave;s quelques ann&eacute;es d&rsquo;observation il peut aussi s&rsquo;utiliser au quotidien pour piloter certaines interventions. Il est facile &agrave; manipuler et se d&eacute;place facilement. Toutefois, un accompagnement dans sa prise en main est indispensable pour analyser les donn&eacute;es fournies. &raquo;</p>
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Adrien Thuret, chef de projet cultures spécialisées du réseau Fermes Leader, témoigne de l'intérêt du dendromètre dans le pilotage de l'irrigation

« Le dendromètre permet de comprendre la dynamique de croissance du verger »

<div>
<p>Dans le cadre d&rsquo;essais exp&eacute;rimentaux, il est important que les mesures soient pr&eacute;cises, pour avoir des r&eacute;sultats fiables. C&rsquo;est pourquoi l&rsquo;&eacute;levage de Cr&eacute;com s&rsquo;est modernis&eacute; avec des &eacute;quipements connect&eacute;s.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/les-promesses-des-puces-rfid" target="_blank">Les promesses des puces RFID</a></div>

<p>Outre l&rsquo;avantage d&rsquo;obtenir des donn&eacute;es pr&eacute;cises, ils permettent aussi de suivre pr&eacute;cis&eacute;ment le fonctionnement de la station, et d&rsquo;aider &agrave; la piloter. Ils soulagent aussi les techniciens pour le travail au quotidien aupr&egrave;s des animaux, mais aussi pour le suivi des diff&eacute;rents essais qui y sont men&eacute;s. L&rsquo;acquisition des donn&eacute;es de ces essais est chronophage : suivi individuel des animaux, consommation alimentaire, pes&eacute;es des animaux, performances, traitements, comportements&hellip; La volont&eacute; de la station est d&rsquo;automatiser l&rsquo;acquisition d&rsquo;un maximum de donn&eacute;es, pour limiter le temps de travail des techniciens et le risque d&rsquo;erreurs de saisie.</p>

<h3>Identification individuelle et automatisme</h3>

<p>Les porcelets et les truies sont &eacute;quip&eacute;s de boucles RFID (Radio Identification). Les porcelets sont boucl&eacute;s en m&ecirc;me temps qu&rsquo;ils re&ccedil;oivent les premiers soins en maternit&eacute;. Ils sont alors pes&eacute;s individuellement par une bascule connect&eacute;e qui les associe &agrave; leur m&egrave;re et &agrave; la port&eacute;e dont ils sont issus. Tous les b&acirc;timents de l&rsquo;&eacute;levage sont pourvus de balances connect&eacute;es dans les couloirs, pour peser les porcs et les truies lors de leurs transferts entre salles. Au-del&agrave; du suivi des animaux dans l&rsquo;&eacute;levage, cette identification &eacute;lectronique est aussi utilis&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;abattoir, &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un lecteur RFID, qui transmet &agrave; la station les caract&eacute;ristiques de carcasses individuelles.</p>

<p>En plus de l&rsquo;identification individuelle des animaux, plusieurs automates sont install&eacute;s dans l&rsquo;&eacute;levage. Une bande de truies dans chacun des deux troupeaux de Cr&eacute;com est &eacute;quip&eacute;e de Dac en salle gestante, ce qui permet d&rsquo;avoir des rations individualis&eacute;es selon leur &eacute;tat. Des syst&egrave;mes de distribution individuelle Gestal sont install&eacute;s dans les maternit&eacute;s de l&rsquo;&eacute;levage sur caillebotis. Ils peuvent distribuer des petites doses d&rsquo;aliment frais &agrave; la demande des truies et suivre les quantit&eacute;s consomm&eacute;es. Les conditions d&rsquo;ambiance des salles et des nids &agrave; porcelets (temp&eacute;rature, ventilation) sont elles aussi automatiquement relev&eacute;es par des logiciels de gestion de l&rsquo;ambiance connect&eacute;s aux &eacute;quipements de r&eacute;gulation, ainsi que la consommation d&rsquo;eau via des compteurs d&rsquo;eau.</p>

<h3>Regrouper les donn&eacute;es et les exploiter</h3>

<p>Toutes ces installations g&eacute;n&egrave;rent des donn&eacute;es, qui sont pour l&rsquo;instant s&eacute;par&eacute;es les unes des autres. Un travail sur l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;une base de donn&eacute;es est en cours pour regrouper toutes les donn&eacute;es g&eacute;n&eacute;r&eacute;es et les analyser ensemble, en les combinant aussi aux logiciels de gestion de G3T et GTE qui regorgent aussi de donn&eacute;es &agrave; valoriser. Actuellement, pour que la boucle soit boucl&eacute;e, il manque la localisation individuelle des porcs dans l&rsquo;&eacute;levage et au cours de leur vie. Conna&icirc;tre le lieu de vie des animaux, &agrave; diff&eacute;rentes &eacute;chelles (b&acirc;timent &ndash; salle &ndash; case), permettrait de relier l&rsquo;ensemble des donn&eacute;es d&rsquo;alimentation, d&rsquo;eau consomm&eacute;e, d&rsquo;ambiance des b&acirc;timents, et de sanitaire aux performances des animaux. Ce dispositif est pertinent dans le cadre d&rsquo;une station exp&eacute;rimentale, mais pr&eacute;sente aussi des avantages pour piloter un &eacute;levage commercial.</p>
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La station expérimentale des Chambres d’agriculture de Bretagne s’est dotée d’équipements connectés pour travailler sur le bien-être animal, la santé et les performances en élevage porcin.

Un élevage connecté à la station expérimentale porcine de Crécom

<p>La moiti&eacute; des consommateurs (<strong>53 %) d&eacute;clarent conna&icirc;tre entre 5 et 10 labels</strong> mais ce chiffre tombe &agrave; 17 % pour plus de 10 labels, ce qui est<em> &laquo;&nbsp;un enjeu dans un contexte de multiplication des labels&nbsp;&raquo;. </em></p>

<p>C&rsquo;est ce qu&rsquo;a r&eacute;v&eacute;l&eacute; une enqu&ecirc;te de l&rsquo;application Scan Up pour Demain la Terre sur les labels alimentaires, r&eacute;alis&eacute;e de novembre 2021 &agrave; f&eacute;vrier 2022 sur 17&nbsp;000 consommateurs utilisateurs de Scan Up*, et d&eacute;voil&eacute;e le 1<sup>er</sup> mars sur le stand de Demain la Terre au Salon de l&rsquo;Agriculture.</p>

<p class="note">*panel de r&eacute;pondants volontaires b&eacute;n&eacute;voles de 17&nbsp;754 utilisateurs de Scan Up, &agrave; majorit&eacute; des femmes (68 %) et des jeunes (44 % de 18-30 ans et 31 % de 31-45 ans).</p>

<p><strong>81 % des sond&eacute;s ont confiance dans les</strong> <strong>labels</strong> et 67 % estiment qu&rsquo;ils sont un crit&egrave;re de choix important lors de l&rsquo;achat. Mais seulement <strong>12 % estiment que les labels sont clairs sur leurs garanties</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Il y a donc un r&eacute;el besoin de p&eacute;dagogie&nbsp;&raquo;, </em>souligne Caroline P&eacute;chery, cofondatrice de Scan Up, qui pr&eacute;sentait l&rsquo;&eacute;tude. Et seuls 6 % trouvent que le nombre de labels sur le march&eacute; est adapt&eacute;&nbsp;! <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;inadaptation est s&ucirc;rement un nombre trop important que pas assez. La multiplicit&eacute; entra&icirc;ne la confusion.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Lorsqu&rsquo;ils ne connaissent pas un label, <strong>les consommateurs disent aller rechercher des informations (65 %), </strong>et la quasi-totalit&eacute; (90 %) passent par le site internet, prouvant l&rsquo;importance d&rsquo;un site vitrine. La moiti&eacute; ne le fait pas, par <strong>manque de temps</strong> surtout.</p>

<h2><strong>Un label doit &ecirc;tre global et apporter des garanties sur les emballages, les phytos et la biodiversit&eacute;</strong></h2>

<p>La moiti&eacute; des sond&eacute;s (54 %) sont plus sensible &agrave; <strong>un label qui r&eacute;pond de mani&egrave;re globale aux enjeux, et c&rsquo;est encore plus vrai chez les moins de 30 ans (+ 4 points)</strong>. Interrog&eacute;s sur ce que doit apporter en plus un fruit ou un l&eacute;gume labelis&eacute;, les consommateurs r&eacute;pondent unanimement&nbsp;la suppression des emballages, la culture sans pesticide de synth&egrave;se et la protection de la biodiversit&eacute; et des insectes pollinisateurs.</p>

<p>Selon l&rsquo;&acirc;ge, l&rsquo;ordre d&rsquo;importance change&nbsp;: <strong>les moins de 30 ans mettent l&rsquo;accent sur les emballages</strong>, puis la biodiversit&eacute;, puis les phytos tandis que <strong>les plus de 30 ans favorise le sans pesticide</strong> en premier, puis le plastique et enfin la biodiversit&eacute;.</p>

<h2><strong>Le label Demain la Terre, un &laquo;&nbsp;argument d&rsquo;assurance&nbsp;&raquo;</strong></h2>

<p>Les derni&egrave;res questions portaient plus sp&eacute;cifiquement sur le label <strong>Demain la Terre</strong>. Il ressort de l&rsquo;enqu&ecirc;te que <strong>14 % des consommateurs connaissent le label</strong>. <em>&laquo;&nbsp;86 % de &ldquo;non&rdquo;, &ccedil;a ne satisfait pas, mais <strong>il y a deux ans, nous n&rsquo;&eacute;tions connus que de 5 %</strong> donc la croissance est tout de m&ecirc;me remarquable&nbsp;&raquo;,</em> souligne Marc de Nale, directeur de Demain la Terre.</p>

<p>Pour 73 % des connaisseurs, le label est un <strong>choix important dans son acte d&rsquo;achat</strong>, et <strong>il le serait pour 68 % de ceux qui ne le connaissaient pas</strong> mais &agrave; qui on a expliqu&eacute; bri&egrave;vement le label. <em>&laquo;&nbsp;Demain la Terre est un argument d&rsquo;assurance ou de r&eacute;assurance</em>, interpr&egrave;te Marc De Nale.<em> Cette &eacute;tude nous montre que l&rsquo;on a une marge de progression&nbsp;: &agrave; partir du moment o&ugrave; l&rsquo;on explique ce qu&rsquo;est notre label, il devient un argument de choix.&nbsp;&raquo;</em></p>



Une enquête de l’application Scan Up pour Demain la Terre a souligné que les consommateurs attendent d’un label alimentaire d’être global et d’apporter des garanties sur les emballages, les phytos et la biodiversité. L’enquête a aussi porté plus spécifiquement sur la perception du label Demain la Terre.

[Salon de l’Agriculture 2022] Des labels trop nombreux et qui manquent de clarté mais tout de même un critère de réassurance et d’achat

<p>La fiabilit&eacute; du noueur double avec le z&eacute;ro r&eacute;sidu de ficelle du n&oelig;ud coulant ou n&oelig;ud &laquo; Cormick &raquo;&nbsp;: telle est l&rsquo;&eacute;quation que Krone a r&eacute;solue avec la mise au point, en interne, du noueur double en V. En combinant les deux principes de noueurs, le constructeur propose un noueur double extr&ecirc;mement fiable qui, par rapport aux noueurs simples, ne cr&eacute;e pas de r&eacute;sidus de ficelle, et s&rsquo;adapte aux densit&eacute;s de pressage &eacute;lev&eacute;es. Il &eacute;quipera la gamme Big Pack &agrave; compter de l&rsquo;automne prochain et pourra du reste &eacute;quiper les machines en parc en deuxi&egrave;me monte.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/9/2/4382989-1-fre-FR/8eaf10019f73-capture-d-e-cran-2022-03-12-a-11-33-10-jpg" alt="La forme en V du crochet noueur ouvert vers le bas et le nouveau disque d&rsquo;entra&icirc;nement repr&eacute;sentent des &eacute;l&eacute;ments cl&eacute;s de ce nouveau concept" height="1382" width="2262" /><figcaption>La forme en V du crochet noueur ouvert vers le bas et le nouveau disque d&rsquo;entra&icirc;nement repr&eacute;sentent des &eacute;l&eacute;ments cl&eacute;s de ce nouveau concept</figcaption></figure>

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<h2>Comment &ccedil;a marche&nbsp; </h2><p>La forme en V du crochet noueur ouvert vers le bas et le nouveau disque d&rsquo;entra&icirc;nement repr&eacute;sentent des &eacute;l&eacute;ments cl&eacute;s de ce nouveau concept. La lame du racleur, sur le noueur double pr&eacute;c&eacute;dent, est remplac&eacute;e par un extracteur de ficelle. Par contre la lame est d&eacute;sormais positionn&eacute;e fixe sur le disque reteneur. Dans un premier temps, les processus pour former le n&oelig;ud de fermeture se diff&eacute;rencient &agrave; peine de ceux du noueur double, d&eacute;j&agrave; connu (syst&egrave;me &laquo; Deering &raquo;). La seule diff&eacute;rence r&eacute;side dans la rotation du disque de retenue de la ficelle qui permet de tirer les brins de ficelle &agrave; travers le couteau fixe et de les couper. Le levier forme le n&oelig;ud (c&rsquo;est-&agrave;-dire un n&oelig;ud Deering) avec les extr&eacute;mit&eacute;s continues sur le crochet du noueur et la balle est ainsi li&eacute;e correctement. </p><p>Vient ensuite le n&oelig;ud de d&eacute;part pour la balle suivante. Les aiguilles se r&eacute;tractent et replacent la ficelle sup&eacute;rieure et inf&eacute;rieure au-dessus du crochet noueur. Celui-ci commence sa rotation. Les extr&eacute;mit&eacute;s de la ficelle maintenues dans le disque reteneur et sont extraites. Elles restent sous forme de boucle dans le n&oelig;ud de d&eacute;part extr&ecirc;mement r&eacute;sistant (n&oelig;ud coulant ou n&oelig;ud &laquo; Cormick &raquo;). Autre point fort, gr&acirc;ce au crochet noueur en forme de V et donc ouvert au milieu, la boucle peut &ecirc;tre facilement retir&eacute;e vers le bas.</p>


Le constructeur a mis au point un noueur double en V adapté aux densités de pressage élevées. Il équipera la gamme Big Pack à compter de l’automne prochain.

Un noueur sans résidu de ficelle chez Krone

<p class="MsoPlainText"><em>"Pour faciliter le d&eacute;veloppement des installations de production de biom&eacute;thane",</em> leurs co&ucirc;ts de raccordement aux r&eacute;seaux de gaz naturel seront assum&eacute;s par la collectivit&eacute; &agrave; 60%, au lieu de 40%, a indiqu&eacute; le 15 mars dans un communiqu&eacute; le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique.</p><p class="MsoPlainText">Au 31 d&eacute;cembre 2021, 365 installations de m&eacute;thanisation, principalement agricoles, injectaient du gaz issu notamment de d&eacute;chets organiques dans les r&eacute;seaux de gaz naturel. Leur capacit&eacute; s'&eacute;levait &agrave; 6,4 TWh fin 2021, soit une progression de 56% par rapport &agrave; fin 2020, selon le minist&egrave;re.</p><p class="MsoPlainText">Pour lutter contre le r&eacute;chauffement climatique, la France s'est fix&eacute; un objectif de 10% de biogaz en 2030, soit 39 &agrave; 42 TWh. Mais avec une capacit&eacute; de 6,4 TWh, elle en est encore loin, la consommation de gaz du pays ayant atteint 474 TWh en 2021, selon le dernier bilan de GRTgaz.</p><p class="MsoPlainText">La mesure annonc&eacute;e le 15 mars, prise par arr&ecirc;t&eacute;, <em>"permettra de faciliter la r&eacute;alisation de ces projets (...) dans un contexte o&ugrave; leur localisation doit parfois r&eacute;pondre &agrave; des r&egrave;gles environnementales et induire des co&ucirc;ts de raccordements plus &eacute;lev&eacute;s",</em> esp&egrave;re le minist&egrave;re.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Nous devons rapidement r&eacute;duire notre d&eacute;pendance aux &eacute;nergies fossiles, &agrave; la fois pour baisser nos &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et pour garantir notre ind&eacute;pendance &eacute;nerg&eacute;tique. Le biom&eacute;thane, gaz renouvelable, est une des substitutions au gaz naturel que nous devons encourager"</em>, a d&eacute;clar&eacute; la ministre Barbara Pompili, cit&eacute;e dans le communiqu&eacute;.</p>


L'Etat a annoncé une mesure en faveur du gaz renouvelable, en relevant le niveau de prise en charge des frais de raccordement du biométhane aux réseaux de gaz naturel.

Une mesure financière pour pousser le gaz renouvelable

<p>Pour les producteurs fran&ccedil;ais de viande bovine, l&rsquo;impact &eacute;conomique de la guerre en Ukraine est <strong>d&rsquo;abord li&eacute; &agrave; l&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de production</strong> (<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/guerre-russie-ukraine-le-gnr-bientot-150-euro">Gasoil Non Routier</a>, engrais, <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/guerre-en-ukraine-la-rarete-des-proteines-non-ogm-met-mal-les-filieres-animales-francaises">aliment du b&eacute;tail</a>&hellip;). Au moins pour l&rsquo;instant, la guerre n&rsquo;a aucun impact sur le prix des produits issus des &eacute;levages fran&ccedil;ais dans la mesure ou depuis d&eacute;j&agrave; plusieurs ann&eacute;e notre pays n&rsquo;exporte pratiquement plus de viande ou d'animaux vivants en Ukraine ou en Russie. &laquo;&nbsp;<em><strong>Les importations russes et ukrainiennes de viande bovine &eacute;taient &agrave; l&rsquo;&eacute;tiage </strong>avant le d&eacute;but du conflit.&nbsp;&raquo; </em>explique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage dans une note de conjoncture sur les impacts de la guerre en Ukraine.<strong><em> </em></strong>L&rsquo;an dernier les Russes ont certes import&eacute;s un peu plus de 300&nbsp;000 tec de viande bovine mais leurs trois premiers fournisseurs &eacute;taient dans l&rsquo;ordre la Bi&eacute;lorussie, le Paraguay et le Br&eacute;sil. Depuis 2015, l&rsquo;UE &agrave; 27 n&rsquo;exporte plus de viande bovine vers ce Pays. L&rsquo;<strong>Ukraine est de son c&ocirc;t&eacute; un tr&egrave;s modeste importateur</strong>. En 2020 ce pays avait import&eacute; gu&egrave;re plus de 2 500 tec, lesquels provenaient essentiellement de pays situ&eacute;s sur la bordure Est de l&rsquo;Union Europ&eacute;enne (Lituanie, Autriche, Pologne&hellip;).</p>

<p><strong>Pas de bouleversement du march&eacute; mondial</strong></p>

<p>La r&eacute;orientation des flux de viande jusque l&agrave; destin&eacute;s &agrave; la Russie ne devrait pas non plus se traduire par de profond bouleversement du march&eacute; mondial. <em>&laquo;&nbsp;Les flux &eacute;tant &agrave; l&rsquo;&eacute;tiage, l<strong>es r&eacute;orientations devraient rester limit&eacute;es </strong>et ce d&rsquo;autant que les disponibilit&eacute;s sont d&eacute;sormais plus limit&eacute;es du c&ocirc;t&eacute; du Mercosur et plus particuli&egrave;rement du Br&eacute;sil.&nbsp;&raquo; </em>pr&eacute;cise l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. <em>&laquo; En 2021, la Russie avait d&eacute;clar&eacute; importer 77 000 t&eacute;c depuis le Paraguay (-22% /2020) et seulement 9 300 t&eacute;c depuis la Colombie (+23%). Les exportations de viande bovine vers l&rsquo;Ukraine et surtout la Russie repr&eacute;sentant d&eacute;sormais <strong>moins de 5% des envois totaux depuis le Mercosur</strong>.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p><strong>G&eacute;n&eacute;tique et cuirs</strong></p>

<p>C&ocirc;t&eacute; europ&eacute;en, les principaux risques concerneront davantage les exportations de g&eacute;n&eacute;tique (<strong>animaux reproducteurs et semences</strong>) et certains coproduits comme les <strong>abats frais et congel&eacute;s et les cuirs</strong> dont les flux vers l&rsquo;Ukraine n&rsquo;avaient cess&eacute; de progresser au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cennie. <em>&laquo; Entre 2018 et 2020,&nbsp;les exportations par l&rsquo;UE &agrave; 27 de bovins reproducteurs vers la Russie repr&eacute;sentaient 20% du total des volumes exp&eacute;di&eacute;s. Pour les abats comme pour les cuirs, les parts de march&eacute; de l&rsquo;Ukraine repr&eacute;sentaient 5% de la valeur des exp&eacute;ditions totales de l&rsquo;UE-27 sur la m&ecirc;me p&eacute;riode.&nbsp;&raquo; </em>Pour les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais, l&rsquo;impact de l&rsquo;arr&ecirc;t de ces d&eacute;bouch&eacute;s sera donc bien &eacute;videmment tr&egrave;s limit&eacute; si on le compare &agrave; l&rsquo;explosion du prix des<strong> </strong>&eacute;nergies, des fertilisants et de l&rsquo;alimentation des animaux&hellip;&nbsp;</p>

<p>D&eacute;j&agrave; en d&eacute;cembre 2021, l&rsquo;IPAMPA viande bovine (indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricoles) se situait au niveau record de 121,2 (+15% /2020 et +14% /2019). L&rsquo;indice des aliments achet&eacute;s &eacute;tait &agrave; +13% /2020 et +19% /2019 et celui des &eacute;nergies et lubrifiants &agrave; +38% /2020 et +11% /2019. Lorsque cet indice aura &eacute;t&eacute; r&eacute;actualis&eacute; pour les premi&egrave;res semaines de 2022, ses valeurs vont forc&eacute;ment une nouvelle fois exploser.</p>



Ces dernières années, la France exportait en Ukraine et en Russie quasiment aucun produit issu de ses élevages bovin. Dans l’actuel contexte de décapitalisation du cheptel, le conflit n’a donc pas d’impact sur le prix des animaux mais se traduit pour les éleveurs par l’explosion de leurs coûts de production.

[Guerre en Ukraine] Impact quasi nul sur les exportations Françaises de viande bovine et de bovins vivants

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Bas&eacute;e &agrave; Bourguenais (Loire-Atlantique) et sp&eacute;cialis&eacute;e dans les bancs d&rsquo;essais automobiles et ferroviaires, la PME Sitia s&rsquo;est lanc&eacute;e le d&eacute;fi suivant : concevoir un robot hybride (batteries recharg&eacute;es par moteur diesel), polyvalent (vigne, arbo, maraichage), capable de valoriser les outils en parc, rentable et op&eacute;rable par tout un chacun. Apr&egrave;s sept ans de recherche et d&eacute;veloppement, le d&eacute;fi est relev&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Le Sival consacre le d&eacute;but de la commercialisation du Trektor</em> &raquo;, annonce son directeur Fabien&nbsp;Arignon. Le constructeur propose une formule d&rsquo;acquisition &eacute;tal&eacute;e sur 5 &agrave; 7 ans, au tarif compris entre 3500 et 4500 euros mensuels en fonction des services associ&eacute;s au robot. &laquo;&nbsp;<em>En maraichage, le retour sur investissement est inf&eacute;rieur &agrave; deux ans</em>&nbsp;&raquo;, assure le dirigeant.</p><div class="citation">
    <span>"Face aux difficult&eacute;s de recrutement, certains de nos clients songent s&eacute;rieusement &agrave; r&eacute;duire leurs surfaces d&rsquo;exploitation"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Distribu&eacute; au sein du r&eacute;seau Promodis, le Trektor a convaincu Vincent Jarny, pr&eacute;sident de Jarny MVS, distributeur de mat&eacute;riel agricole dans les Pays de la Loire. &laquo;&nbsp;<em>Les restrictions d&rsquo;usage du glyphosate engendrent davantage de passages et d&rsquo;heures de tracteurs</em>, explique-t-il. <em>Face aux difficult&eacute;s de recrutement, certains de nos clients songent s&eacute;rieusement &agrave; r&eacute;duire leurs surfaces d&rsquo;exploitation&nbsp;</em>&raquo;. Assur&eacute;ment pas le moyen de soutenir notre qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie. En fruits et l&eacute;gumes, notre d&eacute;ficit commercial s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 2,1 milliards d&rsquo;euros en 2019, selon FranceAgriMer, la situation empirant d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>650 millions d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est le d&eacute;ficit cumul&eacute; des l&eacute;gumes qui composent une ratatouille, selon un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier par le Haut-Commissariat au Plan et intitul&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;reconqu&ecirc;te de l&rsquo;appareil productif&nbsp;: la bataille du commerce ext&eacute;rieur&nbsp;&raquo;. L&rsquo;institution y diss&egrave;que la perte de comp&eacute;titivit&eacute; de notre agriculture et de toutes les fili&egrave;res industrielles.&nbsp; Et s&rsquo;agissant de la ratatouille, les cinq l&eacute;gumes qui la constituent sont dans le rouge, &agrave; commencer par la tomate (-239,4 millions d&rsquo;euros), suivie des poivrons (ou piments doux), des courgettes, des aubergines et des oignons. On pourrait y ajouter les 368 millions d&rsquo;euros de d&eacute;ficit commercial de l&rsquo;huile d&rsquo;olive (2019).</p>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Avec un robot susceptible de travailler 24 heures sur 24, &laquo;&nbsp;<em>y compris la nuit et sans incommoder les riverains gr&acirc;ce au relais des batteries</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabien Arignon, le Trektor peut apporter sa pierre &agrave; la pr&eacute;servation, sinon &agrave; la relocalisation de certaines productions.</p><div class="citation">
    <span>"Il y a des tracteurs sous les hangars, mais le probl&egrave;me, c&#039;est qu&#039;il y a de moins en moins de chauffeurs"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En partenariat avec les Chambres d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, Sitia vient d&rsquo;apporter la preuve que son robot &eacute;tait capable d&rsquo;assurer l&rsquo;itin&eacute;raire cultural de planches d&rsquo;&eacute;pinard sous abri de A &agrave; Z, hors r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Dans l&rsquo;esprit des agriculteurs, la question n&rsquo;est plus de croire ou de ne pas croire dans le robot&nbsp;: c&rsquo;est de savoir lequel choisir</em>&nbsp;&raquo;, assure le dirigeant.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Il y a des tracteurs sous les hangars, mais le probl&egrave;me, c'est qu'il y a de moins en moins de chauffeurs&nbsp;&raquo;.</em></p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/9/1/4381952-1-fre-FR/41d85f594acb-capture-d-e-cran-2022-03-15-a-16-19-11-jpg" alt="Sitia r&eacute;alise syst&eacute;matiquement un audit des outils pr&eacute;sents sur l&rsquo;exploitation pour jauger leur adaptation au Trektor" height="1224" width="2296" /><figcaption>Sitia r&eacute;alise syst&eacute;matiquement un audit des outils pr&eacute;sents sur l&rsquo;exploitation pour jauger leur adaptation au Trektor</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">De l&rsquo;usine au champ&nbsp;: attirer les jeunes (femmes)</h2><p class="MsoBodyText">Avec la comp&eacute;titivit&eacute;, l&rsquo;attractivit&eacute; est l&rsquo;autre b&eacute;quille de la robotisation, dans les exploitations, avec la promesse de t&acirc;ches &agrave; la fois moins rudes et plus gratifiantes, mais aussi au sein des entreprises en amont. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est beaucoup plus facile d&rsquo;attirer des jeunes talents quand l&rsquo;entreprise s&rsquo;inscrit dans une trajectoire de r&eacute;duction des impacts&nbsp;environnementaux</em> &raquo;, rel&egrave;ve Vincent Jarny. &laquo;&nbsp;<em>On s&rsquo;est aper&ccedil;u que la robotisation participait &agrave; f&eacute;miniser davantage nos m&eacute;tiers</em>&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Fabien Arignon.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le d&eacute;fi de l&rsquo;industrialisation (made in France)</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, le Trektor recevra toutes les certifications pour pouvoir travailler hors du champ visuel d&rsquo;un superviseur, parachevant l&rsquo;autonomie et la rentabilit&eacute;. Le Trektor devrait aussi int&eacute;grer au fil du temps des capteurs servant l&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision en mati&egrave;re de conduite culturale. Sitia peut d&eacute;sormais se focaliser sur les enjeux industriels et commerciaux, un d&eacute;fi que l&rsquo;entreprise ne se sent pas d&rsquo;assumer seule. &laquo;&nbsp;<em>Nous sommes en qu&ecirc;te d&rsquo;un partenaire industriel pour assurer notre d&eacute;veloppement</em>&nbsp;&raquo;, lance Fabien Arignon. Puisse-t-il &ecirc;tre fran&ccedil;ais, dans une logique de relocalisation industrielle, agricole et alimentaire.</p>


Pour le fabricant du robot hybride et polyvalent Trektor, la robotique est un levier de compétitivité et d’attractivité des métiers. L’entreprise est en quête d’un partenaire pour assurer sa montée en charge industrielle et commerciale. Sera-t-il français ?

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