<p>L&rsquo;azote, c&rsquo;est rentable, mais jusqu&rsquo;&agrave; un certain point. Et quand le prix de l&rsquo;azote grimpe beaucoup plus vite que celui du bl&eacute;, la dose optimale d&rsquo;azote tend m&eacute;caniquement &agrave; baisser&nbsp;: c&rsquo;est ce qu&rsquo;Arvalis met en lumi&egrave;re dans les courbes de r&eacute;ponse &agrave; l&rsquo;azote. Dans les Hauts-de-France, l&rsquo;institut technique s&rsquo;est livr&eacute; &agrave; cette analyse sur les vingt ann&eacute;es pass&eacute;es. R&eacute;sultats&nbsp;? Si l&rsquo;azote (ammonitrate 27 ou solution azot&eacute;e 39) a &eacute;t&eacute; achet&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; 400 &euro;/t et si les prix du bl&eacute; de la prochaine campagne sont propos&eacute;s &agrave; 230 &euro;/t et plus, l&rsquo;optimum technico-&eacute;conomique ne change pas, pas plus que le fractionnement. En revanche, si l&rsquo;azote est achet&eacute; &agrave; plus de 500 &euro;/t, mieux vaut r&eacute;duire la fumure par rapport &agrave; l&rsquo;optimum d&rsquo;au moins 20 unit&eacute;s, pr&eacute;conise Arvalis.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-couts-de-production-s-envolent" target="_blank" title="">Les co&ucirc;ts de production s&rsquo;envolent</a>
</aside>
<h2>En d&eacute;but de cycle, jamais &agrave; la fin</h2><p>L&rsquo;institut recommande de baisser la dose en d&eacute;but de cycle, quand les besoins de la culture sont faibles et la lixiviation importante, tout en se gardant de gonfler la densit&eacute; de semis, pr&eacute;judiciable au tallage. Arvalis proscrit en revanche la suppression du dernier apport au stade derni&egrave;re feuille, qui rapporte le plus en rendement avec les vari&eacute;t&eacute;s actuelles qui ont souvent d&rsquo;importants poids de mille grains et une excellente fertilit&eacute; &eacute;pis. L&rsquo;apport tardif rapporte &eacute;galement davantage en prot&eacute;ines</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/3/7/4247360-1-fre-FR/d19af7ec0e0f-capture-d-e-cran-2021-11-02-a-07-25-37-jpg" alt="Dans la zone blanche, l&rsquo;optimum technique d&rsquo;azote &agrave; apporter dans une parcelle se confond avec les optima du prix du bl&eacute; et de l&rsquo;azote (Source : Arvalis)" height="1526" width="1594" /><figcaption>Dans la zone blanche, l&rsquo;optimum technique d&rsquo;azote &agrave; apporter dans une parcelle se confond avec les optima du prix du bl&eacute; et de l&rsquo;azote (Source : Arvalis)</figcaption></figure>

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<h2>D&eacute;caler et fractionner un maximum</h2><p>Entre les deux extr&eacute;mit&eacute;s du cycle, l&rsquo;institut recommande supprimer le premier apport au tallage, sinon de le d&eacute;caler le plus possible, avec une dose de 30 &agrave; 40 unit&eacute;s maximum pour amorcer la &laquo; pompe &raquo;. Selon Arvalis, c&rsquo;est l&agrave; qu&rsquo;il faut r&eacute;duire, et anticiper le stade &eacute;pi 1 cm de 7 &agrave; 10 jours, puis revenir vers le stade 2 n&oelig;uds.</p><p>En guise d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision au tallage, Arvalis recommande de mesurer le reliquat en sortie d&rsquo;hiver le plut t&ocirc;t possible et sur la profondeur totale du sol (0-30 cm, 30-60 cm et 60-90 cm en sol profond). Autre outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision&nbsp;: le semis d&rsquo;une bande en double densit&eacute;. L&rsquo;apparition d&rsquo;une d&eacute;coloration jaune &agrave; partir de fin janvier traduira une carence pr&eacute;coce et permettra d&rsquo;anticiper l&rsquo;apport sans aucun pr&eacute;judice pour le reste du champ. Selon Arvalis, cette m&eacute;thode fonctionne tr&egrave;s bien et indique quand les besoins du bl&eacute; vont r&eacute;ellement d&eacute;marrer.</p>


Dans les Hauts-de-France, Arvalis s’appuie sur les essais de courbe de réponse à l’azote pour déterminer la dose d’engrais optimale en fonction des prix de l’azote et du blé. Et si la dose d’azote doit baisser, l’institut recommande de la réduire en début de cycle végétatif plutôt qu’en fin.

Azote sur blé : pas à tout prix

<p><strong>Perspectives Agricoles : Qu&rsquo;entend-on par &laquo; agro&eacute;cologie &raquo;?</strong><br><strong>Pascaline Pierson et R&eacute;gis H&eacute;lias :</strong> Le terme d&rsquo;agro&eacute;cologie est commun&eacute;ment employ&eacute; pour d&eacute;signer un mod&egrave;le agricole qui privil&eacute;gie les interactions biologiques. Il vise une utilisation optimale des possibilit&eacute;s offertes par les agrosyst&egrave;mes. C&rsquo;est aussi un mode de production collectivement reconnu pour faire face &agrave; des contraintes et &agrave; des demandes multiples : changement climatique, r&eacute;glementations environnementales, volatilit&eacute; des prix, imp&eacute;ratifs agronomiques et demandes soci&eacute;tales. La transition de l'agriculture vers un mode de production agro&eacute;cologique semble irr&eacute;versible ; elle repose sur une tendance lourde, au moins &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne.<br>Cette transition passe par une reconception en profondeur des syst&egrave;mes, en se projetant dans l&rsquo;avenir. Elle favorise les interactions vertueuses entre les productions, ainsi qu&rsquo;avec d&rsquo;autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;.</p><p><strong>P. A. : Comment envisager la mise en &oelig;uvre de ce mod&egrave;le?</strong><br><strong>P. P. et R. H. : </strong>L&rsquo;agro&eacute;cologie n&rsquo;est pas per&ccedil;ue comme un objectif mais comme un moyen de faire reconna&icirc;tre le r&ocirc;le de l&rsquo;agriculture et de ses valeurs au sein d&rsquo;un territoire, tout en d&eacute;veloppant la rentabilit&eacute; des exploitations. D&eacute;termin&eacute;e par un contexte p&eacute;doclimatique et un tissu &eacute;conomique, l&rsquo;&eacute;chelle territoriale - d&rsquo;une zone de collecte d&rsquo;un transformateur &agrave; une R&eacute;gion, voire au-del&agrave; - est la plus appropri&eacute;e pour mobiliser les diff&eacute;rents acteurs. Il s&rsquo;agit ainsi de coconcevoir des fili&egrave;res agroalimentaires englobant des syst&egrave;mes de culture, diff&eacute;rents ateliers de production au sein des exploitations, jusqu&rsquo;&agrave; un ensemble de productions et de march&eacute;s cr&eacute;ant de la valeur pour un territoire. Celui-ci s&rsquo;envisage comme un espace de projet dans lequel l&rsquo;agriculture y est pr&eacute;sente sous forme d&rsquo;une mosa&iuml;que de syst&egrave;mes de culture. Cette diversit&eacute; est une force pour la mise en &oelig;uvre des leviers agro&eacute;cologiques et l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; de nouvelles ressources : mat&eacute;riels, main d&rsquo;&oelig;uvre et comp&eacute;tences pour piloter ces syst&egrave;mes plus complexes.</p><p><strong>P. A. : Les agriculteurs vont-ils s&rsquo;y retrouver dans cette d&eacute;marche?</strong><br><strong>P. P. et R. H.&nbsp; : </strong>L'agro&eacute;cologie fait aussi l'objet de demandes croissantes de la part des producteurs, dans la volont&eacute; de tendre vers une moindre d&eacute;pendance aux intrants de synth&egrave;se et de retrouver la confiance des citoyens, &agrave; condition que les solutions propos&eacute;es soient durables et rentables. L&rsquo;agro&eacute;cologie apporte une m&eacute;thode et des techniques pour r&eacute;pondre aux probl&egrave;mes constat&eacute;s sur le terrain : impasses agronomiques, rentabilit&eacute;, charge de travail, adaptation &agrave; un ou plusieurs march&eacute;s. Il n&rsquo;y a pas de voie unique. L&rsquo;enjeu est de rendre viable le travail sur les exploitations dans un environnement plus complexe. Par exemple, hormis le cas de la vente directe, la diversification des productions s&rsquo;envisage &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;un plus ou moins grand nombre d&rsquo;exploitations. D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, il faut aussi pouvoir se sp&eacute;cialiser pour gagner en efficacit&eacute;. Un des moyens pour y parvenir est de favoriser les synergies entre les diff&eacute;rentes productions : grandes cultures, &eacute;levages, fili&egrave;res alimentaires locales ou encore de production d&rsquo;&eacute;nergies. Ce type de projet implique une gouvernance multi-acteurs associant entre autres des communaut&eacute;s de communes, des agglom&eacute;rations ou des R&eacute;gions. Ainsi, les agriculteurs ne vont plus se battre seuls pour faire valoir leurs productions, cela devient un projet de territoire, qui reconnaitra un ensemble de services rendus aux consommateurs et aux citoyens.</p><p><strong>P. A. : Qu&rsquo;est-ce que cela suppose comme &eacute;volution?</strong><br><strong>P. P. et R. H.&nbsp; : </strong>Mettre en &oelig;uvre les leviers de l&rsquo;agro&eacute;cologie, comme la protection int&eacute;gr&eacute;e des cultures, la localisation des intrants, la gestion des couverts, l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision, ind&eacute;pendamment les uns des autres ou de mani&egrave;re dispers&eacute;e, n&rsquo;est pas suffisant. On parle alors d&rsquo;agro&eacute;cologie &laquo; faible &raquo;. Une agro&eacute;cologie &laquo; forte &raquo; int&egrave;gre, bien s&ucirc;r, toutes ces pratiques mais reconsid&egrave;re l&rsquo;ensemble du syst&egrave;me de production et ses interactions au sein d&rsquo;un territoire, pour mobiliser un maximum de leviers et r&eacute;partir la charge de travail. C&rsquo;est l&rsquo;id&eacute;e, par exemple, d&rsquo;encourager les &eacute;changes de &laquo; bons proc&eacute;d&eacute;s &raquo; entre &eacute;leveurs et c&eacute;r&eacute;aliers : int&eacute;grer des prairies dans les rotations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, d&eacute;velopper les &eacute;changes paille-fumier, partager des chantiers de semis ou de r&eacute;colte, etc. Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;approche purement comptable ne valorise pas ces interactions. Il faut cr&eacute;er de nouveaux outils de mesure et de suivi pour tenir compte des services indirects et des effets syst&egrave;mes sur l&rsquo;ensemble d&rsquo;un territoire. L&rsquo;objectif est de maintenir un niveau de production pour aller vers une reconnaissance des services apport&eacute;s. G&eacute;r&eacute;e &agrave; une &eacute;chelle territoriale, sur la base d&rsquo;indicateurs partag&eacute;s, la richesse cr&eacute;&eacute;e pourra &ecirc;tre plus ais&eacute;ment r&eacute;partie entre tous les acteurs.</p><p><strong>P. A. : Pourquoi Arvalis s&rsquo;engage dans ce type de projets?</strong><br><strong>P. P. et R. H.&nbsp; :</strong> Notre institut ambitionne de mettre &agrave; profit son expertise pour constituer de nouveaux rep&egrave;res techniques et &eacute;conomiques destin&eacute;s aux producteurs et aux acteurs r&eacute;gionaux, avec l&rsquo;agro&eacute;cologie comme cadre de r&eacute;f&eacute;rence. Il s&rsquo;agit d&rsquo;impulser une dynamique collective et de cr&eacute;er les connaissances dont on va avoir besoin. Au sein de chaque projet territorial, Arvalis pourra accompagner les acteurs de terrain par la mise &agrave; disposition de r&eacute;f&eacute;rences techniques et d&rsquo;un large panel d&rsquo;indicateurs des services rendus. Il faut pouvoir mesurer les effets de la combinaison des leviers mis en &oelig;uvre, au travers d&rsquo;indicateurs agronomiques, environnementaux et &eacute;conomiques - de l&rsquo;exploitation agricole &agrave; l&rsquo;ensemble du territoire. L&rsquo;objectif est de chiffrer les performances obtenues, en particulier afin de communiquer sur ces projets locaux aupr&egrave;s d&rsquo;un large public.</p>


Arvalis a inscrit l’agroécologie dans son projet d’entreprise 2025. Pourquoi ce choix ? Quelle en est l’ambition ? Qu’est-ce qu’une agroécologie forte ? Pascaline Pierson et Régis Hélias, chargés de poser les bases de ce développement, répondent à ces questions.

Quelle place pour l’agroécologie dans les systèmes agroalimentaires ?

<p>En 2022, l&rsquo;&eacute;tiquetage environnemental s&rsquo;invitera sur les produits textiles et sur les produits alimentaires, conform&eacute;ment &agrave; la loi Climat et r&eacute;silience promulgu&eacute;e en ao&ucirc;t 2021. Le secteur agricole s&rsquo;est largement empar&eacute; du sujet avec le programme Agribalyse qui, depuis 2009, met &agrave; disposition des r&eacute;f&eacute;rences sur les impacts environnementaux des produits agricoles et alimentaires via une base de donn&eacute;es construite selon la m&eacute;thodologie d&rsquo;Analyse de cycle de vie. <em>&laquo;&nbsp;Si l&rsquo;on suit ce syst&egrave;me de notation, il s&rsquo;av&egrave;re qu&rsquo;une viande issue d&rsquo;un &eacute;levage industriel am&eacute;ricain type feedlot est mieux not&eacute;e d&rsquo;un point de vue environnemental qu&rsquo;une viande bio ou issue d&rsquo;une production herbag&egrave;re en France&nbsp;&raquo;,</em> avait fustig&eacute; Interbev au printemps dernier.</p><h2>De l&rsquo;Eco-score au Planet-Score</h2><p>La base de donn&eacute;es recense plus de 2500 produits agricoles bruts et transform&eacute;s pr&ecirc;ts &agrave; consommer (baguette de pain, burger...). Elle est &agrave; l&rsquo;origine de l&rsquo;Eco-score, mise en &oelig;uvre par l&rsquo;application Yuka et discriminant les produits alimentaires en cinq classes et codes couleurs (A &agrave; E, vert &agrave; rouge).</p><p>Aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;Interbev, la Fnab, l&rsquo;Itab et le Synabio avaient d&eacute;nonc&eacute; les biais et les lacunes de l&rsquo;ACV, laquelle ne prend pas en compte les externalit&eacute;s positives des syst&egrave;mes de production les plus vertueux (infrastructures agroe&#769;cologiques, biodiversite&#769;, stockage de carbone...), tout en faisant l&rsquo;impasse sur les impacts n&eacute;gatifs des syst&egrave;mes les plus critiques (pesticides, antibiotiques, effondrement de la biodiversit&eacute;, qualit&eacute;s des sol).</p><p>L&rsquo;Institut technique de l&rsquo;agriculture biologique (Itab) ne s&rsquo;est pas content&eacute; de critiquer la m&eacute;thodologie. Il a pris part au dispositif exp&eacute;rimental institu&eacute; par la loi relative a&#768; la lutte contre le gaspillage et l&rsquo;&eacute;conomie circulaire (Agec) adopt&eacute;e en f&eacute;vrier 2020. Dans le cadre d&rsquo;un consortium cr&eacute;&eacute; avec le bureau d&rsquo;&eacute;tudes Sayari et l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ratuer de transition environnemental Very Good Future (VGF), l&rsquo;Itab a &eacute;labor&eacute; le Planet-score int&eacute;grant des indicateurs relatifs aux pesticides, &agrave; la biodiversit&eacute; et au mode d&rsquo;&eacute;levage (pour les produits concern&eacute;s) et bien &eacute;videmment au climat.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/5/7/4247501-1-fre-FR/dfceb88840d8-capture-d-e-cran-2021-11-02-a-12-22-39-jpg" alt="Une trentaine de distributeurs et de marques s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; apposer le Planet-score sur 1000 r&eacute;f&eacute;rences de produits alimentaires (Source : Itab)" height="748" width="1500" /><figcaption>Une trentaine de distributeurs et de marques s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; apposer le Planet-score sur 1000 r&eacute;f&eacute;rences de produits alimentaires (Source : Itab)</figcaption></figure>

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<h2>27 marques et 8 distributeurs</h2><p>Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;implication de Biocoop et de Lidl, l&rsquo;Itab a pu r&eacute;aliser une enqu&ecirc;te de perception du Planet-score aupr&egrave;s des consommateurs. R&eacute;sultat&nbsp;: le Planet-score recueille la faveur des sond&eacute;s, largement devant La Note globale, le score agr&eacute;g&eacute; et le score analytique de l&rsquo;Inrae et le fameux Eco-score. Fort de ces r&eacute;sultats, une trentaine de distributeurs et de marques s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; apposer le Planet-score sur 1000 r&eacute;f&eacute;rences de produits alimentaires.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nutriscore-eco-score-siga-comment-s-y-retrouver-sur-les-etiquettes" target="_blank" title="">Nutriscore, Eco-Score, Siga... Comment s'y retrouver sur les &eacute;tiquettes ?</a>
</aside>
<p>Interbev a soutenu&nbsp;le Planet-score , &laquo;&nbsp;<em>le seul &agrave; fournir une &eacute;valuation objective, compl&egrave;te et fiable sur l&rsquo;impact environnemental des produits issus de l&rsquo;&eacute;levage en prenant mieux en compte les impacts positifs de la production de viande, et en premier lieu la protection de la biodiversit&eacute; et le stockage de carbone</em>&nbsp;&raquo;, fait savoir l&rsquo;interprofession dans un communiqu&eacute;. L&rsquo;interprofession souhaite poursuivre ces travaux avec l&rsquo;Itab et ses partenaires pour compl&eacute;ter et finaliser ces indicateurs relatifs aux conditions d&rsquo;&eacute;levage,&nbsp;&laquo; <em>qui vont dans le sens de l&rsquo;engagement fort de la fili&egrave;re &eacute;levage et viande en faveur d&rsquo;un &eacute;levage respectueux du bien-&ecirc;tre animal</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Reste &agrave; savoir comment le Planet-score sera jug&eacute; par le conseil scientifique charg&eacute; d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;ensemble des projets d&rsquo;exp&eacute;rimentation d&rsquo;&eacute;tiquetage environnemental. Ses conclusions sont attendues pour ce mois de novembre.</p><p>Selon l&rsquo;Agence de la transition &eacute;cologique (Ademe), environ 85% des impacts environnementaux des produits pr&ecirc;ts &agrave; consommer sont imputables aux pratiques agricoles et d&rsquo;&eacute;levage, c&rsquo;est &agrave; dire &agrave; l&rsquo;amont.</p>


Une trentaine d’entreprises, marques et distributeurs confondus, s’apprête à apposer le Planet-score sur 1000 références de produits alimentaires. Une initiative de l’Itab dans le cadre de l’expérimentation sur l’étiquetage environnemental, qui prendra officiellement forme en 2022.

Planet-score : une note agrégée et quatre sous-indicateurs

<p>Apr&egrave;s l&rsquo;adoption, le 14 octobre 2021, de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-egalim-2-a-ete-adoptee" target="_blank">la loi de protection de la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs, dite loi Egalim 2</a>, deux d&eacute;crets publi&eacute;s le 29 octobre pr&eacute;cisent les modalit&eacute;s d&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de la contractualisation &eacute;crite obligatoire, pour les fili&egrave;res bovins et porcine, ainsi que pour les productions de lait cru.</p><p>En ce qui concerne les bovins m&acirc;les non castr&eacute;s de 12 &agrave; 24 mois de race &agrave; viande, les bovins femelles de plus de 12 mois n'ayant jamais v&ecirc;l&eacute; de race &agrave; viande, les bovins femelles ayant d&eacute;j&agrave; v&ecirc;l&eacute; de race &agrave; viande et les bovins sous signes officiels de qualit&eacute;, la contractualisation &eacute;crite entre en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2022. Il en est de m&ecirc;me pour les porcs charcutiers castr&eacute;s n&eacute;s &agrave; partir du 1er janvier 2022 ainsi que pour le lait de ch&egrave;vre cru et le lait de vache cru.</p><p>Pour ce qui est des bovins m&acirc;les ou femelles maigres de moins de 12 mois de race &agrave; viande, hors signes officiels de qualit&eacute;, la contractualisation &eacute;crite sera obligatoire &agrave; compter du 1<sup>er</sup> juillet 2022. Quant au lait de brebis cru, la date est fix&eacute;e au 1<sup>er</sup> octobre 2022.</p><h2>Exp&eacute;rimentation de la clause de prix jusqu&rsquo;en 2026</h2><p>En ce qui concerne sp&eacute;cifiquement la viande bovine, un d&eacute;cret fixe les conditions d'une exp&eacute;rimentation de l'utilisation obligatoire d'un mod&egrave;le de r&eacute;daction de clause comportant des bornes minimales et maximales incluant les crit&egrave;res et les modalit&eacute;s de d&eacute;termination ou de r&eacute;vision du prix. Les bornes minimales et maximales sont fixes et d&eacute;termin&eacute;es librement entre les parties. La clause int&egrave;gre un ou plusieurs indicateurs relatifs aux co&ucirc;ts pertinents de production.</p><p>L&rsquo;exp&eacute;rimentation de la clause de prix d&eacute;marre le 1<sup>er</sup> janvier 2022 et s&rsquo;ach&egrave;ve le 31 d&eacute;cembre 2026.</p><p>&nbsp;</p>


Pour la plupart des bovins, la contractualisation écrite sera obligatoire à compter du 1er janvier 2022, sinon le 1er juillet 2022. Elle concerne également certains porcs charcutiers ainsi que les productions de lait cru de vache, de chèvre et de brebis.

Egalim 2 : le calendrier d’application

<p>La gamme de pulv&eacute;risateurs train&eacute;s Tecnis comptait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent le Tecnis 3100 (3100 litres, rampes de 18 m &agrave; 30 m, porte-buses &agrave; s&eacute;lection pneumatique en option, suspension Axair) et les Tecnis II, d&eacute;clin&eacute;s en trois capacit&eacute;s (3500 litres, 4500 litres et 6000 litres), avec des rampes de 24 m &agrave; 44 m. Le Tecnis II peur recevoir la rampe Tec-Line &agrave; quatre bras dont un en aluminium arborant un d&eacute;flecteur en aluminium am&eacute;liorant le spectre de pulv&eacute;risation. Avec le Tecnis 1.0, le constructeur compl&egrave;te la s&eacute;rie avec un appareil de 1500 litres, ciblant les exploitations familiales et de polyculture &eacute;levage.</p><h2>Packs Confort et Performance</h2><p>L&rsquo;appareil est propos&eacute; avec des rampes de 18 m &agrave; 24 m &agrave; d&eacute;pliage hydraulique et suspension axiale sur pivot central, avec correcteur de d&eacute;vers hydraulique. La rampe est mont&eacute;e sur parall&eacute;logramme avec v&eacute;rin &eacute;quip&eacute; d'un accumulateur hydraulique. Le Tecnis 1.0 est dot&eacute; de la R&eacute;gulation Active, laquelle assure la r&eacute;gularit&eacute; de la dose a&#768; la r&eacute;ouverture ind&eacute;pendamment de la fermeture. La solution coin de champs int&eacute;gr&eacute;e permet d&rsquo;avoir un de&#769;part avec vitesse pr&eacute;d&eacute;finie avant d&rsquo;avoir l&rsquo;information r&eacute;elle de vitesse. Le GPS &laquo;&nbsp;All in one&nbsp;&raquo; assorti Terminal Pilot Isobus&nbsp; Monitor assure notamment le positionnement du pulv&eacute;risateur dans la parcelle et la coupure automatique de tron&ccedil;ons. Le Pack Performance sur distingue du Pack Confort d&eacute;j&agrave; richement dot&eacute;, par un syst&egrave;me hydraulique permettant le d&eacute;couplage de la rampe et de pulv&eacute;riser par exemple en 12 m&egrave;tres. Parmi les options figure un &eacute;clairage LED. Le Tecnis 1.0 est accessible &agrave; partir de 27.800 &euro; HT rendu client hors livraison et reprise.</p>


Ciblant la polyculture-élevage, le pulvérisateur Tecnis 1.0 est proposé avec des rampes de 18 m à 24 m et deux packs de finition.

Tecnoma complète sa gamme trainée avec un Tecnis de 1500 litres

<p><strong>Quels sont les avantages d'une &eacute;quipe Pleinchamp Pro ?</strong></p><p>Chaque membre de votre &eacute;quipe disposera d'un compte personnel et individuel et b&eacute;n&eacute;ficiera des m&ecirc;mes avantages que vous, par exemple :&nbsp;&nbsp;<br>&nbsp;-&nbsp;&nbsp;personnaliser son journal Pleinchamp<br>&nbsp;-&nbsp;&nbsp;s&eacute;lectionner ses favoris m&eacute;t&eacute;o et cotations&nbsp;<br>&nbsp;-&nbsp;&nbsp;acc&eacute;der aux OAD li&eacute;s &agrave; la m&eacute;t&eacute;o et aux analyses de march&eacute;, ...</p><p>Vous &ecirc;tes administrateur de votre &eacute;quipe et g&eacute;rez directement vos &eacute;quipiers.<br>Vous pouvez ainsi suivre les diff&eacute;rentes &eacute;tapes de leur inscription, ajouter ou supprimer des comptes.</p><p><strong>Comment proc&eacute;der pour cr&eacute;er votre &eacute;quipe&nbsp;</strong></p><p>Tout d'abord, assurez-vous d'&ecirc;tre connect&eacute; comme abonn&eacute; Pleinchamp Pro : le logo Pleinchamp Pro doit figurer en haut &agrave; gauche sur un fond bleu fonc&eacute;.</p>        
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<p>Cliquez sur l'ic&ocirc;ne de connexion, puis sur "Mon profil"</p>        
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<p>Propos&eacute;e par le d&eacute;put&eacute; Andr&eacute; Chassaigne (Gauche d&eacute;mocrate et r&eacute;publicaine) et adopt&eacute;e &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; en juillet 2020, la loi sur la revalorisation des pensions agricoles entre en vigueur le 1<sup>er</sup> novembre 2021 et se concr&eacute;tisera sur les pensions vers&eacute;es d&eacute;but d&eacute;cembre. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, ce dispositif, dit de &laquo;&nbsp;compl&eacute;ment diff&eacute;rentiel de points de retraite compl&eacute;mentaire obligatoire&nbsp;&raquo; et instaur&eacute; en 2014, fixait la pension minimale (de base + compl&eacute;mentaire) d&rsquo;un exploitant &agrave; 75% du Smic net. Ce minimum est d&eacute;sormais fix&eacute; &agrave; 85% du Smic net, soit 1035,57 euros actuellement, ce qui repr&eacute;sente une hausse &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;un peu plus de 100 euros par mois</em>&nbsp;&raquo; selon le Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><p>Aucune d&eacute;marche particuli&egrave;re n'est n&eacute;cessaire d&egrave;s lors que les crit&egrave;res d'&eacute;ligibilit&eacute; sont respect&eacute;s.&nbsp;Comme le pr&eacute;voit la loi, une nouvelle revalorisation aura lieu en janvier 2022 et prendra en r&eacute;f&eacute;rence le Smic&nbsp;net agricole applicable au 1<sup>er</sup>janvier 2022.</p><p>Selon la Mutualit&eacute; sociale agricole, la revalorisation va profiter &agrave; 208 000 b&eacute;n&eacute;ficiaires, sur un total de 1,2 millions. La mesure devrait co&ucirc;ter plus de 278 millions d&rsquo;euros en ann&eacute;e pleine.&nbsp;Elle sera financ&eacute;e par la solidarit&eacute; nationale et n&rsquo;aura donc pas d&rsquo;incidence sur les cotisations des actifs, pr&eacute;sentes et &agrave; venir, selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><h2>Trois conditions &agrave; respecter</h2><p>Pour en b&eacute;n&eacute;ficier et comme c&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; le cas avant la revalorisation, le chef d&rsquo;exploitation doit justifier de la dur&eacute;e totale d&rsquo;assurance pour sa g&eacute;n&eacute;ration (soit 167 trimestres pour un assur&eacute; n&eacute; en 1959), dont 70 trimestres minimum (soit 17,5 ann&eacute;es) en tant qu&rsquo;exploitant agricole.</p><p>Si une partie de carri&egrave;re a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e sous un autre statut, le montant de la pension minimale est calcul&eacute; au prorata de sa dur&eacute;e d&rsquo;assurance en tant qu&rsquo;exploitant agricole par rapport &agrave; sa dur&eacute;e d&rsquo;assurance totale.</p><p>Enfin, l&rsquo;exploitant doit avoir fait valoir l&rsquo;ensemble de ses droits &agrave; la retraite de base et compl&eacute;mentaire &agrave; d&rsquo;autres r&eacute;gimes, de fa&ccedil;on &agrave; v&eacute;rifier que le plafond de 1035 euros mensuels n&rsquo;est pas d&eacute;pass&eacute;.</p><h2>Nouvelle proposition de loi</h2><p>Le compl&eacute;ment diff&eacute;rentiel de point de retraite ne concerne ni les conjoints collaborateurs ni les aides-familiaux. Ces derniers peuvent n&eacute;anmoins pr&eacute;tendre &agrave; la Pension major&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence (PMR), un autre dispositif de de pension minimale, fix&eacute; actuellement &agrave; 550,50 euros par mois pour une carri&egrave;re compl&egrave;te, sinon au prorata de la dur&eacute;e d&rsquo;activit&eacute; sous ces deux statuts.</p><p>Deux statuts pour lesquels le m&ecirc;me d&eacute;put&eacute; Andr&eacute; Chassaigne est reparti &agrave; la charge, en d&eacute;posant une nouvelle proposition de loi destin&eacute;e &agrave; revaloriser les retraites les plus faibles. Adopt&eacute;e par l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 17 juin dernier, elle sera examin&eacute;e par le S&eacute;nat &agrave; partir du 9 d&eacute;cembre et pourrait entrer en application le 1<sup>er</sup> janvier 2022. Si tel est le cas, elle se traduirait par la revalorisation d&rsquo;une centaine d&rsquo;euros mensuels la pension de 210 000 retrait&eacute;s, dont deux tiers de femmes. La loi pr&eacute;voit aussi de limiter &agrave; 5 ans la dur&eacute;e maximale du statut de conjoint collaborateur et de renforcer l&rsquo;information des assur&eacute;s sur l&rsquo;Allocation de solidarit&eacute; aux personnes &acirc;g&eacute;es (Aspa).</p>


La mesure se traduit par d’un peu plus de 100 euros par mois pour environ 208 000 bénéficiaires justifiant une carrière complète. Elle sera financée par la solidarité nationale, donc sans impact sur les cotisations des actifs.

Les petites retraites agricoles réévaluées de 75% à 85% du Smic net

<p>Introduit dans l'article 140 de la loi de finances pour 2021, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t &laquo;&nbsp;sortie du glyphosate&nbsp;&raquo;, d&rsquo;un montant de 2500 euros, avait &eacute;t&eacute; avalis&eacute; par la Commission europ&eacute;enne en mai 2021. Un d&eacute;cret paru au Journal officiel le 29 octobre ent&eacute;rine la mesure.</p><p>Elle consiste donc en un cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t d'un montant forfaitaire de 2500 euros au b&eacute;n&eacute;fice des exploitations renon&ccedil;ant &agrave; utiliser du glyphosate en 2021. La mesure s'applique aux secteurs des grandes cultures, de l'arboriculture et de la viticulture, ainsi que les exploitations d'&eacute;levage qui pr&eacute;sentent un atelier significatif d'au moins un de ces secteurs de production v&eacute;g&eacute;tale. Si le montant du cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t exc&egrave;de le montant de l'imp&ocirc;t d&ucirc; au titre de l'ann&eacute;e, l'exc&eacute;dent est restitu&eacute;.</p><p>Pour les GAEC, le montant de 2500 euros est multipli&eacute; par le nombre d'associ&eacute;s que compte le groupement, dans la limite de quatre.</p><p>La mesure devrait co&ucirc;ter 100 millions d&rsquo;euros au budget de l&rsquo;&Eacute;tat, ce qui pr&eacute;suppose un effectif de 40.000 b&eacute;n&eacute;ficiaires potentiels.</p><h2>Relever le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio ?</h2><p>Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t &laquo;&nbsp;sortie du glyphosate&nbsp;&raquo; n&rsquo;est pas cumulable avec celui accord&eacute; &agrave; la certification Haute valeur environnementale (HVE) et &agrave; l&rsquo;agriculture biologique (AB).</p><p>Dans le cadre du Plan de relance, un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 2500 euros est accord&eacute; aux exploitations justifiant de la certification HVE au 31 d&eacute;cembre 2021, au titre de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, sinon au titre de l&rsquo;ann&eacute;e 2022 pour celles qui obtiendraient leur certification en 2022. La mesure est budg&eacute;t&eacute;e &agrave; hauteur de 76 millions d&rsquo;euros.</p><p>Les agriculteurs certifi&eacute;s en agriculture biologique b&eacute;n&eacute;ficient quant &agrave; eux d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 3500 euros, &agrave; valoir sur les exercices 2021 et 2022.</p><p>Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2022, la FNSEA porte ainsi un amendement visant &agrave; porter le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t AB &agrave; 5000 euros. &laquo;&nbsp;<em>Certaines fili&egrave;res bio, comme le lait ou les &oelig;ufs, connaissent des d&eacute;s&eacute;quilibres de march&eacute;s importants entre l&rsquo;offre et la demande, notamment en raison de ventes qui s&rsquo;essoufflent,</em> justifie le syndicat dans un communiqu&eacute;. <em>Dans le m&ecirc;me temps, toutes les fili&egrave;res bio sont frapp&eacute;es par la hausse des charges sans pr&eacute;c&eacute;dent que rencontre globalement le secteur agricole&nbsp;</em>&raquo;.</p>


Alors qu’un décret entérine le crédit d’impôt de 2500 € pour qui fait l’impasse sur le glyphosate cette année, la FNSEA demande à ce que le crédit d’impôt bio soit porté de 3500 euros à 5000 euros pour pallier les difficultés de certaines filières.

Zéro glyphosate : 2500 euros de crédit d’impôt

<p style="text-align:justify;">Depuis 2019, la Safer Nouvelle-Aquitaine fait le tour des d&eacute;partements afin d&rsquo;y faire le point sur ses actions. Le 22 octobre dernier, elle a fait &eacute;tape &agrave; Gu&eacute;ret pour une conf&eacute;rence intitul&eacute;e &laquo;&thinsp;La terre pour quoi&thinsp;?&thinsp;&raquo;.<br>La premi&egrave;re partie s&rsquo;est concentr&eacute;e sur le bilan des transactions effectu&eacute;es en Creuse en 2020. Le volume de transactions est en l&eacute;g&egrave;re hausse avec 1&thinsp;% d&rsquo;augmentation en nombre et +7&thinsp;% en surface. En revanche, la valeur de ces transactions augmente de 32&thinsp;%, montrant la part importante du march&eacute; non agricole&nbsp;(loisirs, urbanisation&hellip;). Revenant sur un point fr&eacute;quemment abord&eacute; lorsque l&rsquo;on parle de la Safer, le directeur de la Safer de la Creuse Vincent Eclache a mis en avant le faible taux de pr&eacute;emption&nbsp;(3 pr&eacute;emptions contre 80 transactions amiables)&nbsp;: celle-ci ne concerne g&eacute;n&eacute;ralement que des petites surfaces et n&rsquo;intervient qu&rsquo;en dernier recours si la conciliation n&rsquo;a pu aboutir.<br>Concernant le prix des terres, il varie de 1&thinsp;610&thinsp;&euro; sur le plateau de Millevaches &agrave; 3&thinsp;020&thinsp;&euro; en Bas-Berry, pour une moyenne creusoise &agrave; 2&thinsp;660&thinsp;&euro;.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Un dossier repr&eacute;sentatif</strong><br>Afin d&rsquo;illustrer les diff&eacute;rents r&ocirc;les de la Safer, la conf&eacute;rence a fait la part belle &agrave; un dossier dans lequel plusieurs cas de figures se sont pr&eacute;sent&eacute;s. Il y avait sur la commune de Flayat une exploitation agricole de 24&nbsp;hectares morcel&eacute;s, en vente mais &agrave; l&rsquo;abandon depuis plus de 20&nbsp;ans. La commune et la Safer ont donc mis autour de la table le vendeur et les diff&eacute;rentes personnes int&eacute;ress&eacute;es afin de parvenir &agrave; un accord. Au sortir des discussions, 5&nbsp;candidats se sont partag&eacute;s les terrains. Parmi eux, Quentin Fourr&eacute;. Ce webdesigner grenoblois souhaitait une vie plus rurale pour sa famille, et la commune a vu d&rsquo;un bon &oelig;il l&rsquo;arriv&eacute;e de nouveaux habitants sur son territoire. Il &eacute;tait la seule personne int&eacute;ress&eacute;e par la maison, &eacute;l&eacute;ment bloquant dans la vente de l&rsquo;ensemble. M.&nbsp;Fourr&eacute; ne souhaite pas seulement habiter l&agrave; mais &eacute;tudie &eacute;galement les possibilit&eacute;s d&rsquo;une installation agricole sur les 11&thinsp;ha qui lui ont &eacute;t&eacute; attribu&eacute;s.<br>Une autre partie des terres a pu &ecirc;tre distribu&eacute;e entre des agriculteurs et riverains locaux, comme S&eacute;bastien Laroche, qui avait besoin de se faciliter l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; ses terrains ainsi que de pr&eacute;s de fauche. Il s&rsquo;agit l&agrave; du travail le plus connu de la Safer.<br>Enfin, le dernier acqu&eacute;reur est le Conservatoire d&rsquo;Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine. Celui-ci a obtenu 8,92&thinsp;ha de zones humides et de bosquets &agrave; des fins de pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;. Cette acquisition n&rsquo;est cependant pas une mise sous cloche&nbsp;: une partie de cet espace sera lou&eacute;e &agrave; l&rsquo;agriculteur S&eacute;batien Laroche dans le cadre d&rsquo;un bail &agrave; clause environnementale. La fauche qu&rsquo;il y fera lui permettra d&rsquo;avoir plus d&rsquo;autonomie sur son exploitation tout en entretenant un espace naturel. Sophie Catoir, charg&eacute;e de mission du CEN en charge de ce dossier a &eacute;clairci son r&ocirc;le&nbsp;: &laquo;&thinsp;remettre en usage des terrains qui m&eacute;ritent de l&rsquo;&ecirc;tre&thinsp;&raquo;. Pour elle, la d&eacute;prise agricole est un risque, et les partenariats avec des agriculteurs comme cela est le cas &agrave; Flayat est gagnant-gagnant.<br>En conclusion, Patrice Coutin, pr&eacute;sident de la Safer Nouvelle-Aquitaine, a rappel&eacute; que les choix d&rsquo;attribution de foncier de la Safer sont syst&eacute;matiquement motiv&eacute;s, et que &laquo;&thinsp;sur un dossier o&ugrave; l&rsquo;on a plusieurs candidats, il y aura forc&eacute;ment des d&eacute;&ccedil;us&thinsp;&raquo;. Il a &eacute;galement remis en avant les diff&eacute;rents r&ocirc;les de la Safer&nbsp;: Maintenir et d&eacute;velopper une agriculture dynamique et diversifi&eacute;, participer au d&eacute;veloppement local et pr&eacute;server les paysages, l&rsquo;environnement, favoriser l&rsquo;entretien de la for&ecirc;t. Il a rappel&eacute; que la Safer est l&agrave; pour faciliter les transactions, que ses services sont toujours disponibles et qu&rsquo;il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; y faire appel, avant de conclure &laquo;&thinsp;La Safer, &ccedil;a sert&thinsp;!&thinsp;&raquo;.</p>


La Safer, un outil au service du monde rural

<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Le potentiel de hausse s&rsquo;est exprim&eacute; et les bl&eacute;s fran&ccedil;ais ont perdu en comp&eacute;titivit&eacute;</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Baisse possible en seconde moiti&eacute; de campagne si le climat le permet, mais limit&eacute; par les stocks bas et le co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie </td> </tr> </table> </div> 
        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/0/6/4246088-1-fre-FR/27ebb58bfa35-bleoct2021-png" alt="" height="1155" width="2291" /><figcaption>Ratio entre les stocks de fin de campagne UE et les utilisations totales, exportations comprises (%)</figcaption></figure>

</div>
<h2>&nbsp;</h2><h2><strong>Nouveau bond pour les prix ce mois</strong></h2><p>Le bl&eacute; meunier vaut quasiment 280 &euro;/t rendu Rouen le 29 octobre (base juillet)&nbsp;; son prix a encore augment&eacute; de 20 &euro;/t depuis la fin du mois de septembre (+35 &euro;/t en deux mois). Le bl&eacute; fourrager vaut 262 &euro;/t rendu Rouen&nbsp;: il a gagn&eacute; 23 &euro;/t depuis le mois dernier. Comme le prix fourrager a augment&eacute; plus fortement que le prix meunier, l&rsquo;&eacute;cart entre les deux s&rsquo;est l&eacute;g&egrave;rement r&eacute;duit.</p><p>Plusieurs &eacute;l&eacute;ments &agrave; souligner &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re de ces &eacute;volutions&nbsp;: les bl&eacute;s, toutes qualit&eacute;s et origines confondues, se sont encore fortement appr&eacute;ci&eacute;s ce mois &agrave; cause d&rsquo;achats importants de la part des importateurs mondiaux (Egypte, Tunisie, Pakistan, Japon, Philippines, Iran... ) ou d&rsquo;appels d&rsquo;offres &mdash; l&rsquo;Arabie par exemple est &laquo;&nbsp;au&nbsp;&raquo; march&eacute; actuellement avec un appel d&rsquo;offres de 655 000 tonnes pour chargement de janvier &agrave; avril. Les nouvelles r&eacute;visions en baisse des r&eacute;coltes nord-am&eacute;ricaines &mdash; pour prendre en compte les derni&egrave;res estimations de l&rsquo;USDA et de StatCan &mdash; ont mis le feu aux poudres malgr&eacute; les tr&egrave;s bonnes perspectives pour les r&eacute;coltes qui arriveront en d&eacute;cembre en Argentine et en Australie. Les discussions russes concernant de possibles limitations des exportations du pays au cours du second semestre de la campagne ont aussi pouss&eacute; les prix vers le haut. Le gouvernement russe mentionne une limite situ&eacute;e entre 31 et 32 millions de tonnes alors que le bilan pourrait supporter des exportations un peu plus &eacute;lev&eacute;es.</p><p>Bien que les bl&eacute;s australiens soient tr&egrave;s comp&eacute;titifs (sur la Chine par exemple) et les bl&eacute;s argentins aussi (&agrave; destination de l&rsquo;Afrique par exemple), il semble actuellement d&eacute;licat de pr&eacute;voir respectivement plus de 24 et 13 millions de tonnes d&rsquo;exportations de bl&eacute; tendre au d&eacute;part de ces deux pays. En effet, cumul&eacute;s &agrave; des exportations d&rsquo;autres produits (orge, colza, soja..), ces volumes apparaissent tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s par rapport aux possibilit&eacute;s logistiques, dans une p&eacute;riode o&ugrave; ces derni&egrave;res souffrent du manque de main d&rsquo;&oelig;uvre ou de la congestion de certains fleuves ou ports.</p><h2><strong>Les bl&eacute;s UE tr&egrave;s demand&eacute;s</strong></h2><p>La cons&eacute;quence de cette situation est qu&rsquo;il appara&icirc;t toujours n&eacute;cessaire que l&rsquo;UE exporte massivement pour contribuer &agrave; remplir une partie de la place laiss&eacute;e vacantes par les bl&eacute;s russes et les bl&eacute;s nord-am&eacute;ricains.</p><p>L&rsquo;UE est d&eacute;j&agrave; bien engag&eacute;e dans cette voie&nbsp;: au 21 octobre, nous estimons qu&rsquo;elle a d&eacute;j&agrave; charg&eacute; 10,8 millions de tonnes de bl&eacute; tendre vers les pays tiers (contre 6,4 millions de tonnes seulement &agrave; la m&ecirc;me date l&rsquo;an dernier) dont 2,6 millions de tonnes pour la France contre 1,8 millions de tonnes l&rsquo;an pass&eacute; au 21 octobre).</p><p>Courant octobre, la France a vendu de gros tonnages &agrave; la Chine et ces ventes ont port&eacute; sur des bl&eacute;s &agrave; bas poids sp&eacute;cifique (consid&eacute;r&eacute; comme fourrager). Nous estimons que 1,6 million de tonnes de bl&eacute; fran&ccedil;ais sont d&eacute;j&agrave; vendues &agrave; cette destination. Cela explique sans doute le resserrement de l&rsquo;&eacute;cart de prix ce mois entre les prix du bl&eacute; fourrager et du bl&eacute; meunier.</p><p>Toutefois, on observe actuellement que la plupart des prix des bl&eacute;s europ&eacute;ens, que ce soit baltes, allemands, polonais ou fran&ccedil;ais sont maintenant nettement sup&eacute;rieurs aux prix russes. En th&eacute;orie, cette perte de comp&eacute;titivit&eacute; devrait venir faire perdre momentan&eacute;ment de la demande potentielle &agrave; l&rsquo;UE et &agrave; la France m&ecirc;me si, finalement, la marge de man&oelig;uvre &agrave; la baisse pour les exportations n&rsquo;est pas tr&egrave;s importante &eacute;tant donn&eacute; que les exportations de la Russie seront sans doute limit&eacute;es par des quotas.</p><h2><strong>Les prix actu</strong><strong>els ont commenc&eacute; &agrave; rationner la consommation animale</strong></h2><p>Sur le cr&eacute;neau de la consommation int&eacute;rieure, la forte hausse des prix du bl&eacute; d&eacute;j&agrave; intervenue au d&eacute;but d&rsquo;octobre nous avait conduits &agrave; revoir en nette baisse la consommation pr&eacute;vue de bl&eacute; par le secteur animal, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France, de l&rsquo;UE et du monde. Malgr&eacute; cela, ces utilisations restent quand m&ecirc;me encore attendues en hausse par rapport &agrave; l&rsquo;an pass&eacute; (4,8 millions de tonnes de bl&eacute; pour la fabrication d&rsquo;aliments compos&eacute;s en France par exemple contre 4,6 millions de tonnes en 2020/21). Depuis d&eacute;but octobre, les prix du bl&eacute; ont encore grimp&eacute;, et nettement plus que ceux du ma&iuml;s, ce qui va contribuer &agrave; lui faire perdre encore plus de demande.</p><p>Pour l&rsquo;instant, les bilans mondiaux, europ&eacute;ens et fran&ccedil;ais apparaissent encore extr&ecirc;mement tendus, avec des stocks dans l&rsquo;UE qui chuteraient &agrave; 6 % des utilisations, le niveau le plus bas depuis 20 ans et tr&egrave;s faible d&eacute;j&agrave; (inf&eacute;rieur &agrave; 7 %) pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive.</p><p>Cette situation est explosive et les prix ont d&eacute;j&agrave; r&eacute;pondu&nbsp;; le prix du bl&eacute; fran&ccedil;ais a retrouv&eacute; les plus hauts de mars 2008 que ce soit &agrave; Rouen ou sur le MATIF (290,5 &euro;/t le 5 mars 2008).</p><p>Difficile d&rsquo;envisager une grosse remont&eacute;e des stocks mondiaux de bl&eacute; par rapport aux niveaux pr&eacute;vus aujourd&rsquo;hui&nbsp;; de toute fa&ccedil;on, toute perte de demande dans le secteur animal se reporte sur le ma&iuml;s (l&rsquo;orge est trop ch&egrave;re). Or, comme le bilan mondial du ma&iuml;s n&rsquo;est pas lourd du tout, il ne peut pas &laquo;&nbsp;r&eacute;cup&eacute;rer&nbsp;&raquo; beaucoup de demande transf&eacute;r&eacute;e du bl&eacute;, sans que le prix du ma&iuml;s n&rsquo;augmente et ne vienne donc soutenir en retour celui du bl&eacute;.</p><p>Cela signifie que le potentiel de baisse du prix du bl&eacute; sera limit&eacute; &agrave; court terme, sauf si l&rsquo;Argentine peut vendre beaucoup plus que pr&eacute;vu sur le march&eacute; mondial. N&eacute;anmoins, les prix fran&ccedil;ais n&rsquo;ont plus de grand potentiel de hausse car les bl&eacute;s fran&ccedil;ais sont devenus plus chers que leurs concurrents&nbsp;&agrave; l&rsquo;export et qu&rsquo;ils ont d&eacute;j&agrave; entra&icirc;n&eacute; un bon rationnement de la demande. </p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;font-size:1.6em;"> <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> <strong> L'avis de Tallage</strong></p><p style="font-family: Montserrat,sans-serif;"><strong> Sur fond d&rsquo;une situation mondiale encore tr&egrave;s tendue, l&rsquo;UE et la France restent engag&eacute;es dans une campagne tr&egrave;s serr&eacute;e, o&ugrave; la moindre disponibilit&eacute; est utile, que ce soit pour les utilisations int&eacute;rieures ou l&rsquo;exportation. Cette situation a fait grimper les prix tr&egrave;s hauts, la hausse &eacute;tant soutenue par le co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie. Actuellement, &agrave; cause de leur perte de comp&eacute;titivit&eacute;, les bl&eacute; europ&eacute;ens et fran&ccedil;ais devraient voir leur prix se stabiliser, voire ensuite baisser mod&eacute;r&eacute;ment avec l&rsquo;arriv&eacute;e de la r&eacute;colte de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud. </strong> </p>



[Tallage - Analyse Moyen Terme] La hausse des prix au cours des dernières semaines a commencé à « rationner » la demande, animale surtout. Cela vient limiter le potentiel de hausse additionnel des prix, sauf poursuite de la hausse des prix de l’énergie.

Blé tendre : les prix ont déjà fortement grimpé et les blés européens ont perdu en compétitivité

<p>A Oudon, sur les bords de Loire, Brice Ch&eacute;ret &eacute;l&egrave;ve des charolaises sur une ferme qui a vu se succ&eacute;der au moins quatre g&eacute;n&eacute;rations avant lui. <em>&laquo;&nbsp;Au plus loin que je remonte dans ma famille, ils sont tous agriculteurs&nbsp;&raquo;</em>, explique le jeune homme de 33 ans. De la m&ecirc;me fa&ccedil;on, du plus loin qu'il s'en souvienne, Brice n'a jamais envisag&eacute; de faire un autre m&eacute;tier que celui de la terre.</p><h2><strong>Une production adapt&eacute;e au territoire</strong><strong> des bords de Loire </strong></h2><p>Ses parents avaient des bovins, des cultures, des vignes et des canards. Brice, d&eacute;sormais seul &agrave; la t&ecirc;te de l&rsquo;exploitation, s'est sp&eacute;cialis&eacute; dans le bovin charolais : il est naisseur-engraisseur de 80 vaches et leur suite. Dans un syst&egrave;me tr&egrave;s herbager (140 hectares dont 110 en herbe), tr&egrave;s autonome, tr&egrave;s int&eacute;gr&eacute; dans son territoire : chaque printemps, l&rsquo;&eacute;leveur am&egrave;ne une partie de ses b&ecirc;tes sur des &icirc;les de Loire. Il entretient aussi plusieurs hectares de terres inondables et de marais des bords de Loire.</p><p>Jusqu&rsquo;en 2020, Charl&egrave;ne, 31 ans, sa compagne et maman de leurs trois enfants, travaille dans l'animation socio-culturelle, comme animatrice multim&eacute;dia, puis comme directrice d'un centre de loisirs. Toutefois, un autre projet lui trotte dans le <em>&laquo;&nbsp;coin de la t&ecirc;te&nbsp;&raquo; </em>depuis quelques ann&eacute;es&nbsp;et c'est &agrave; l'occasion du premier confinement de 2020 qu'il refait surface.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/8/5/5/4245586-1-fre-FR/8331b7ad4d75-lefoin1-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Le nom de l&#039;activit&eacute; d&#039;accueil sur la ferme : le foin des curieux, une jolie contrep&egrave;terie qui correspond bien &agrave; la cr&eacute;ativit&eacute; et l&rsquo;imagination de Charl&egrave;ne. (Photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2><strong>&laquo;&nbsp;L'agriculteur, acteur d'&eacute;ducation popu</strong><strong>laire&nbsp;&raquo;</strong></h2><p>Lors de ses &eacute;tudes de DUT &laquo;&nbsp;carri&egrave;res sociales&nbsp;&raquo;, Charl&egrave;ne a r&eacute;dig&eacute; un m&eacute;moire sur le th&egrave;me des &laquo; fermes p&eacute;dagogiques comme moyen d&rsquo;&eacute;mancipation&nbsp;&raquo;. Ce m&eacute;moire prenait comme support principal la ferme Marcel Dh&eacute;nin de Lille, une ferme p&eacute;dagogique en milieu urbain, et s'int&eacute;ressait aussi aux fermes p&eacute;dagogiques qui sont de &laquo;&nbsp;vraies&nbsp;&raquo; exploitations. <em>&laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, j'&eacute;tais sceptique sur cette activit&eacute;. Mais je me suis rendu compte qu'il y avait une vraie utilit&eacute; pour le public. Beaucoup de gens m&eacute;connaissent les bases de la production agricole.&nbsp;Les enfants ont de moins en moins d'agriculteurs dans leurs familles, et l'&eacute;cole sensibilise les enfants &agrave; l&rsquo;environnement mais pas forc&eacute;ment &agrave; l'agriculture&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"Il y a des besoins pour des fermes p&eacute;dagogiques en ville et en milieu rural."</span>
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<p>Nourrie de ces valeurs d'&eacute;ducation populaire, qui veut faciliter l&rsquo;acc&egrave;s aux savoirs au plus grand nombre, Charl&egrave;ne prend conscience que rapprocher les citoyens de l'agriculture a <em>&laquo;&nbsp;du sens&nbsp;&raquo;</em>.<em> &laquo;&nbsp;Il y a des besoins pour des fermes p&eacute;dagogiques en ville et en milieu rural. Il y a une vraie compl&eacute;mentarit&eacute; entre les deux. On peut faire d&eacute;couvrir aux gens l&rsquo;&oelig;uf et la poule, mais aussi la diff&eacute;rence entre vache laiti&egrave;re et vache allaitante. L'agriculteur peut ouvrir les portes de son exploitation et devenir un acteur d'&eacute;ducation populaire&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>&laquo;&nbsp;Faire le lien entre la</strong><strong> vache et la viande, sans tabou&nbsp;&raquo;</strong></h2><p>Le projet de Charl&egrave;ne s'affine tout au long de l'ann&eacute;e 2020, avec de plus en plus d'implication de Brice. <em>&laquo;&nbsp;Nous souhaitons montrer le m&eacute;tier d'&eacute;leveur allaitant tel qu'il est. Faire le lien entre la vache et la viande, sans tabou&nbsp;&raquo;,</em> d&eacute;crit Charl&egrave;ne. <em>&laquo;&nbsp;Mais il y aura une vraie s&eacute;paration entre l'activit&eacute; d'animation et l'activit&eacute; de production.&nbsp;Brice ne doit pas &ecirc;tre g&ecirc;n&eacute; dans son travail.&nbsp;&raquo;</em></p><div class="citation">
    <span>"Les vaches, c&#039;est la vie."</span>
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<p><em>&laquo;&nbsp;Nous, &eacute;leveurs de bovins, on est de plus en plus montr&eacute;s du doigt&nbsp;&raquo;</em>, rench&eacute;rit Brice. <em>&laquo;&nbsp;Les gens n'ont pas toutes les donn&eacute;es. Ils ne savent pas que sans &eacute;levage, il n'y a plus de prairies, plus d'entretien des marais, que les friches augmentent... Ils ne connaissent pas l'&eacute;quilibre qui existe entre les cultures et l'&eacute;levage, le rapport entre la paille et le fumier. Les c&eacute;r&eacute;ales ne nourrissent pas la terre. Mais les animaux le font&nbsp;&raquo;</em>, poursuit le jeune &eacute;leveur. <em>&laquo;&nbsp;Les vaches, c'est la vie&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Charl&egrave;ne saute le pas fin 2020 en quittant son poste de directrice de centre de loisirs gr&acirc;ce &agrave; une rupture conventionnelle. Elle suit une formation avec le r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme, et r&eacute;alise plusieurs stages aupr&egrave;s d'agriculteurs voisins en productions porcine, ovine, caprine, volaille et vache laiti&egrave;re.<em> &laquo;&nbsp;Je voulais d&eacute;couvrir les diff&eacute;rentes productions et me mettre en r&eacute;seau avec des professionnels. Pour notre projet p&eacute;dagogique, nous pensons avoir diff&eacute;rentes esp&egrave;ces rustiques pour rendre la visite plus diversifi&eacute;e&nbsp;&raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/5/5/4245589-1-fre-FR/7b279548258a-lefoin2jpg-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Professionnelle de l&#039;animation aupr&egrave;s de tous les publics (enfants, adultes, personnes &acirc;g&eacute;es ou handicap&eacute;es), Charl&egrave;ne &eacute;tudie les propositions p&eacute;dagogiques du r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme, dont l&#039;exploitation est adh&eacute;rente. (Photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2><strong>&laquo;&nbsp;On interroge </strong><strong>le besoin avant&nbsp;&raquo;</strong></h2><p>Charl&egrave;ne d&eacute;veloppe aussi la vente directe de viande, activit&eacute; qui &eacute;tait d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sente sur la ferme, mais de fa&ccedil;on plus anecdotique.<em> &laquo;&nbsp;Notre objectif, &agrave; pr&eacute;sent, c'est une b&ecirc;te tous les deux mois environ. Mais on abat un animal que si on a trouv&eacute; les acheteurs.&nbsp; On interroge toujours le besoin avant. R&eacute;cemment, nous avons propos&eacute; de la viande de veau&nbsp;: ce sont nos clients qui nous l'ont demand&eacute;&nbsp;&raquo;.</em></p><p>M&ecirc;me s'il est plus habitu&eacute; &agrave; travailler avec des marchands de bestiaux, Brice reconna&icirc;t trouver de la satisfaction avec la vente directe. <em>&laquo;&nbsp;C'est valorisant de bien choisir l'animal, de bien le finir, et d'avoir le retour des clients&nbsp;&raquo;</em>. Un retour qui est souvent positif&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Certains enfants ne mangent de la viande que si c'est le "steak hach&eacute; de Brice" &raquo;</em>, s'amuse Charl&egrave;ne.</p><p>Pour consolider cette vente directe de viande, Charl&egrave;ne d&eacute;veloppe une activit&eacute; de mise en conserve artisanale&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Nous avons trouv&eacute; un prestataire qui nous fait des recettes en bocaux&nbsp;: bourguignon, chili, blanquette, bolognaise... Ce sont des produits qui nous ressemblent, qui sont dans la continuit&eacute; de la qualit&eacute; de notre viande&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Plus de 200 r&eacute;ponses</strong><strong> &agrave; l'&eacute;tude de march&eacute;</strong></h2><p>Cette interrogation du besoin, Charl&egrave;ne et Brice la font donc aussi &agrave; propos de leur projet d'activit&eacute; p&eacute;dagogique&nbsp;: en f&eacute;vrier 2021, ils diffusent une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s des &eacute;coles, structures d'accueil et du grand public (via les r&eacute;seaux sociaux) de leur secteur. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons eu plus de 200 r&eacute;ponses. Avec des avis tr&egrave;s positifs, des id&eacute;es int&eacute;ressantes. Aujourd'hui, des &eacute;coles, des centres de loisirs, nous appellent&nbsp;: ils sont impatients de venir nous voir&nbsp;&raquo;.</em></p><p>L'envie du couple de se diversifier avec de l'accueil, les besoins du territoire, et la validation du projet par le r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme ne suffisent toutefois pas &agrave; engager une installation. Il faut aussi pouvoir disposer de certains &eacute;quipements r&eacute;glementaires, notamment un bloc sanitaire, et d'une salle p&eacute;dagogique pour accueillir diff&eacute;rents publics (scolaires, personnes &acirc;g&eacute;es, handicap&eacute;es...), &agrave; diff&eacute;rentes p&eacute;riodes de l'ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;Cette salle pourra nous servir aussi &agrave; faire des ateliers cuisine, &agrave; recevoir nos clients pour la vente directe, ou &ecirc;tre lou&eacute;e pour d'autres activit&eacute;s de loisir&nbsp;&raquo;,</em> souligne Charl&egrave;ne.</p><h2><strong>Une &eacute;tude &eacute;c</strong><strong>onomique implacable</strong></h2><p>Le b&acirc;timent pour la salle et le bloc sanitaire repr&eacute;sentent toutefois un investissement&nbsp;important. L'&eacute;tude &eacute;conomique, que le couple r&eacute;alise en mars 2021, approuv&eacute;e par CERFrance et le r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la Ferme, r&eacute;v&egrave;le que l'activit&eacute; d'accueil p&eacute;dagogique, m&ecirc;me compl&eacute;t&eacute;e par la vente directe, ne suffit pas &agrave; amortir le b&acirc;timent et d&eacute;gager un salaire. <em>&laquo;&nbsp;Pas question de mettre en p&eacute;ril l'exploitation&nbsp;&raquo;,</em> reconna&icirc;t le couple. Une solution est propos&eacute;e&nbsp;: ajouter un h&eacute;bergement sous forme de quatre chambres au-dessus de la salle.</p><p>Le site d'Oudon est en effet favorable &agrave; ce type d'h&eacute;bergement de passage car il se situe sur le circuit de la Loire &agrave; v&eacute;lo. <em>&laquo; En plus, nous pourrions proposer nos bocaux aux cyclistes &raquo;.</em> Plut&ocirc;t confiants quant &agrave; la possibilit&eacute; de pouvoir b&acirc;tir leur salle pour diversifier leur activit&eacute;, l&agrave; o&ugrave; il y avait jadis un b&acirc;timent de b&eacute;ton d'&eacute;levage de canards, Charl&egrave;ne et Brice d&eacute;posent leur certificat d&rsquo;urbanisme aupr&egrave;s de la communaut&eacute; de communes des pays d&rsquo;Ancenis en avril dernier. Mais ils se heurtent &agrave; un refus. <em>&laquo;&nbsp;On nous a laiss&eacute; entendre que c'&eacute;tait l'h&eacute;bergement qui posait probl&egrave;me&nbsp;&raquo;,</em> d&eacute;crit Brice. <em>&laquo;&nbsp;Il est vrai que le PLU est bien utile aux agriculteurs pour prot&eacute;ger les terres, mais l&agrave;, cela nous emp&ecirc;che de mener notre projet&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Le tourisme pour sauver l'&eacute;leva</strong><strong>ge&nbsp;?</strong></h2><p>Les deux jeunes gens ont demand&eacute; &agrave; &ecirc;tre entendus par la municipalit&eacute; d'Oudon, et ses commissions urbanisme, d&eacute;veloppement &eacute;conomique, enfance jeunesse et tourisme. La communaut&eacute; de communes du pays d&rsquo;Ancenis, la chambre d&rsquo;agriculture et le r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme seront convi&eacute;s &agrave; cette rencontre o&ugrave; le jeune couple veut plaider la pertinence et l'utilit&eacute; de son projet. D'autant plus qu'il est &eacute;ligible &agrave; une subvention de la R&eacute;gion dans le cadre du plan de relance sur l'agritourisme.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Ce projet</em>, assure Charl&egrave;ne,<em> ce n'est pas une lubie de femme d'agriculteur&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous avons un r&ocirc;le &agrave; jouer&nbsp;pour faire conna&icirc;tre notre production &raquo;,</em> souligne Brice, qui estime qu'en ces temps difficiles pour la production bovine, c'est <em>&laquo;&nbsp;peut-&ecirc;tre le tourisme qui pourra sauver l'&eacute;levage&nbsp;&raquo;.</em></p>


A Oudon (Loire-Atlantique), Charlène aimerait rejoindre Brice, son compagnon, sur la ferme spécialisée en élevage allaitant. Professionnelle de l'animation, elle prépare depuis un an son installation sur un projet alliant accueil pédagogique, vente directe, et hébergement de tourisme.

Charlène et Brice : « Ouvrir notre ferme pour recréer du lien entre citoyens et agriculteurs »

<p>Vaut-il mieux un produit Nutri-score A, mais consid&eacute;r&eacute; comme "ultra-transform&eacute;" par l'indice Siga ? Et que faire des &eacute;tiquetages environnementaux ? Tour d'horizon du r&ocirc;le et des sp&eacute;cificit&eacute;s de chacun.</p><h2 class="MsoPlainText">Le Nutri-score, question d'&eacute;quilibre alimentaire</h2><p class="MsoPlainText">Le Nutri-score a &eacute;t&eacute; lanc&eacute; en France en 2017 et a depuis &eacute;t&eacute; adopt&eacute; par plusieurs pays europ&eacute;ens. Elabor&eacute; par Sant&eacute; Publique France en se basant sur les travaux de l'&eacute;pid&eacute;miologiste Serge Hercberg, il &eacute;value la teneur en nutriments &agrave; favoriser - comme les prot&eacute;ines ou les fibres - et en "mauvais" nutriments - comme le sucre, le sel, ou les acides gras.</p><p class="MsoPlainText">Il p&eacute;nalise m&eacute;caniquement certains produits gras et sal&eacute;s comme le fromage, ind&eacute;pendamment de la quantit&eacute; r&eacute;ellement consomm&eacute;e et de leur origine.</p><p class="MsoPlainText">La note, qui va de A &agrave; E, est pour l'heure facultative. Le Parlement europ&eacute;en a toutefois vot&eacute; le 19 octobre pour la mise en place d'un syst&egrave;me <em>"harmonis&eacute; et obligatoire d'&eacute;tiquetage nutritionnel" </em>d'ici 2023, et le Nutri-score pourrait &ecirc;tre choisi. <em>"C'est le seul qui est v&eacute;ritablement connu des consommateurs"</em>, soutient Fr&eacute;d&eacute;ric Nicolas, directeur d'&eacute;tudes sur le comportement d'achat des consommateurs, &agrave; l'institut Iri.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quand-le-roquefort-sera-classe-a-au-nutri-score" target="_blank" title="">Quand le Roquefort sera class&eacute; &laquo; A &raquo; au Nutri-Score</a>
</aside>
<h2 class="MsoPlainText">Siga, pour des produits moins transform&eacute;s</h2><p class="MsoPlainText">Pour la start-up Siga, la mani&egrave;re dont le Nutri-score aborde le potentiel sant&eacute; d'un aliment est r&eacute;ductrice, car elle ne prend pas en compte la transformation des produits, qui d&eacute;t&eacute;riorerait leur qualit&eacute; nutritionnelle. Siga propose donc un score de 1 &agrave; 7 en fonction des proc&eacute;d&eacute;s de fabrication du produit, et de la pr&eacute;sence de "marqueur d'ultra-transformation" comme certains sucres ou additifs.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Si je vous dis d'arr&ecirc;ter de consommer un soda parce qu'il est trop sucr&eacute;, vous allez prendre un soda light, ce qui n'est pas forc&eacute;ment meilleur pour la sant&eacute;",</em> r&eacute;sume Anthony Fardet, chercheur en alimentation pr&eacute;ventive &agrave; l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), dont les travaux ont inspir&eacute; Siga.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/8/5/4245862-1-fre-FR/b43125b3d4bb-img-1455-jpg" alt="" height="3024" width="4032" /><figcaption>Le &quot;steak v&eacute;g&eacute;tal&quot; : un exemple de produit affichant un nutri-score not&eacute; &quot;A&quot; mais un score Siga &quot;d&#039;ultra-transformation&quot; le plus &eacute;lev&eacute; (7).</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoPlainText">La comp&eacute;tition pour l'&eacute;tiquetage environnemental</h2><p class="MsoPlainText">D'autres notations, environnementales cette fois-ci, &eacute;mergent &eacute;galement : Eco-Score, Planet-Score, La Note Globale... Elles ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es &agrave; la suite d'un appel &agrave; projet de l'Ademe et du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, pour cr&eacute;er un &eacute;tiquetage environnemental. La loi Climat pr&eacute;voit que ce score soit rendu obligatoire apr&egrave;s une phase d'exp&eacute;rimentation, en priorit&eacute; pour les v&ecirc;tements.</p><p class="MsoPlainText">L'<strong>Eco-Score,</strong> cr&eacute;&eacute; par des acteurs comme Yuka, Marmiton ou Open Food Facts, se base essentiellement sur le cycle de vie des produits, tandis que le <strong>Planet-Score </strong>de l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab) prend en compte d'autres indicateurs, comme l'utilisation de pesticides et l'impact du mode d'&eacute;levage sur le bien-&ecirc;tre animal. <strong>La Note Globale</strong>, r&eacute;alis&eacute;e par l'association &eacute;ponyme fond&eacute;e par des industriels et distributeurs comme Fleury-Michon, Sodebo et Auchan, int&egrave;gre aussi des points en fonction de la contribution &agrave; l'&eacute;conomie fran&ccedil;aise et de la responsabilit&eacute; sociale des entreprises.</p><h2 class="MsoPlainText">Des applications et labels en pagaille</h2><p class="MsoPlainText">En plus de ces notations, on trouve dans les rayons des supermarch&eacute;s des &eacute;tiquettes d&eacute;di&eacute;es au bien-&ecirc;tre animal, ou encore des notations issues d'applications diverses comme Yuka, Kwalito ou Open Food Facts, qui n'utilisent pas toutes le m&ecirc;me syst&egrave;me. Sans compter les labels "sans r&eacute;sidus de pesticides", "sans OGM", "sans nitrite", pour une "meilleure r&eacute;mun&eacute;ration" des agriculteurs, ou "fabriqu&eacute; en France"...</p><p class="MsoPlainText"><em>"D&eacute;sormais, les consommateurs se plaignent d'un trop grand nombre d'infos sur les emballages",</em> assure Fr&eacute;d&eacute;ric Nicolas. L'analyste estime que l'Etat devrait harmoniser ces logos, plut&ocirc;t que de laisser l'industrie agroalimentaire, qui suscite <em>"une certaine d&eacute;fiance des consommateurs"</em>, s'en charger.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/8/5/4245865-1-fre-FR/5967f2d2a1e7-img-1451-jpg" alt="" height="3024" width="4032" /><figcaption>Beaucoup (trop ?) de logos fleurissent sur les &eacute;tiquettes des produits alimentaires.</figcaption></figure>

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Des logos colorés et des notes qui incitent (ou pas) à acheter : les systèmes de notation alimentaires se multiplient et se ressemblent, pour la plus grande confusion des consommateurs.

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