&laquo;&nbsp;Les surfaces et la production de bl&eacute; dur ont &eacute;t&eacute; divis&eacute;es par deux en dix ans seulement et cette baisse affecte les quatre bassins de production. Les producteurs sont dans une situation &eacute;conomique difficile. Les activit&eacute;s de collecte, de transformation et d&rsquo;exportation risquent &eacute;galement d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;stabilis&eacute;es. Le bl&eacute; dur est dans une fili&egrave;re proactive mais qui doit s&rsquo;adapter&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est par ces mots qu&rsquo;Eric Thirouin, pr&eacute;sident de l'Association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de bl&eacute; (AGPB), a conclu la 23&egrave;me journ&eacute;e fili&egrave;re bl&eacute; dur, annon&ccedil;ant par la m&ecirc;me occasion le lancement d&rsquo;une &eacute;tude strat&eacute;gique visant &agrave; am&eacute;liorer la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;esp&egrave;ce, &agrave; l&rsquo;initiative d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales, de l&rsquo;AGPB, du Comit&eacute; fran&ccedil;ais de la semoule industrielle (CFSI), du Syndicat des industriels fabricants de p&acirc;tes alimentaires de France (SIFPAF) et de FranceAgriMer. Ses conclusions sont attendues pour le mois de novembre prochain.Les maux de l&rsquo;esp&egrave;ce sont connus&nbsp;: des prix qui rivalisent difficilement avec ceux des autres c&eacute;r&eacute;ales, une forte variabilit&eacute; des rendements et de la qualit&eacute; en lien avec les ph&eacute;nom&egrave;nes climatiques toujours plus paroxystiques, l&rsquo;absence d&rsquo;incitation significative au niveau des politiques agricoles et ici o&ugrave; l&agrave; des facteurs aggravants tels que la pression fonci&egrave;re ou le mitage.<h1>Ce que veulent les Fran&ccedil;ais</h1>Quand on a dit cela, on a du mal &agrave; entrevoir un retournement de tendance mais la fili&egrave;re pourrait tirer quelques enseignements de la crise sanitaire. &laquo;&nbsp;La crise de la Covid a engendr&eacute; des changements tr&egrave;s forts en mati&egrave;re notamment d&rsquo;attentes &eacute;cologiques, avec une acc&eacute;l&eacute;ration de la demande en bio et un renforcement du local, t&eacute;moigne Pascale Hebel, directrice du p&ocirc;le consommation et entreprises au Credoc. Les consommateurs veulent des produits fran&ccedil;ais et qui assurent une juste r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs. Les Fran&ccedil;ais se soucient &eacute;galement de leur sant&eacute;, ce qui passe par le rejet des intrants relevant de la chimie de synth&egrave;se et une attention particuli&egrave;re sur la qualit&eacute; des nutriments. La fili&egrave;re bl&eacute; dur doit donc s&rsquo;orienter sur des produits de luxe que sont les produits bio, ou agro&eacute;cologiques pour servir plus de monde et miser sur la g&eacute;n&eacute;tique pour am&eacute;liorer les bl&eacute;s durs en nutriments et en vitamines&nbsp;&raquo;.La remorque risque d&rsquo;&ecirc;tre charg&eacute;e pour la g&eacute;n&eacute;tique, sollicit&eacute;e par ailleurs pour r&eacute;pondre &agrave; des exigences qualitatives que sont la r&eacute;duction de la moucheture et du mitadinage (aux c&ocirc;t&eacute;s des techniques culturales), sans compter l&rsquo;adaptation au changement climatique, le tout avec des moyens financiers contingent&eacute;s par le caract&egrave;re autogame de l&rsquo;esp&egrave;ce et sa sole toute relative. Entre 2013 et 2020, la production de semences a perdu 46% de ses surfaces pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6 300 ha.<h1>Ce que peut la fili&egrave;re</h1>Pour autant, la fili&egrave;re n&rsquo;est pas indiff&eacute;rente aux attentes des consommateurs, comme en t&eacute;moigne le semoulier-pastier Alpina Savoie. &laquo;&nbsp;Notre gamme origine France remonte &agrave; 1997 en conventionnel et &agrave; 2011 en bio, d&eacute;clare Antoine Chiron, responsable fili&egrave;re. Depuis deux ans, on travaille avec un fournisseur localis&eacute; en Camargue et capable de nous fournir des bl&eacute;s durs bio, pas m&ecirc;me trait&eacute;s avec des produits homologu&eacute;s en bio. Nous sommes par ailleurs engag&eacute;s dans un programme d&rsquo;impact compar&eacute; d&rsquo;itin&eacute;raires conventionnels et bio non trait&eacute; sur la biodiversit&eacute;, qui devrait &agrave; terme nous aider &agrave; accompagner les producteurs dans l&rsquo;&eacute;volution de leurs pratiques. Les pesticides, c&rsquo;est un vrai sujet et tous les chemins sont bons pour trouver des alternatives&nbsp;&raquo;<div class="citation">
 "La contractualisation nous permet de sortir de l&rsquo;influence des cours mondiaux et offre &agrave; l&rsquo;agriculteur une s&eacute;curit&eacute; du prix "
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L&rsquo;entreprise propose aux producteurs des contrats triennaux, transparents sur les r&egrave;gles de calcul des prix, assortis d&rsquo;une grille de r&eacute;mun&eacute;ration index&eacute;e sur des objectifs qualitatifs. &laquo;&nbsp;La contractualisation nous permet de sortir de l&rsquo;influence des cours mondiaux et offre &agrave; l&rsquo;agriculteur une s&eacute;curit&eacute; du prix sur une partie de la production ainsi contractualis&eacute;e&nbsp;&raquo;.Alpina Savoie est par ailleurs membre du Collectif Nouveaux Champs et dispose d&rsquo;une gamme de produits labellis&eacute;s Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides (ZRP), la seule &agrave; ce jour dans le domaine des c&eacute;r&eacute;ales. Elle a aussi initi&eacute; une d&eacute;marche HVE sur des gammes de p&acirc;tes destin&eacute;es &agrave; la restauration commerciale. &laquo;&nbsp;N&rsquo;ayant pas les moyens de faire de la publicit&eacute; &agrave; la t&eacute;l&eacute;, l&rsquo;emballage et l&rsquo;&eacute;tiquetage restent notre premier vecteur de communication&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Antoine Chiron.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-zero-residu-de-pesticides-s-installe-dans-les-etals-et-dans-l-esprit-des-consommateurs" target="_blank" title="">&laquo; Le label Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides s&rsquo;installe dans les &eacute;tals et dans l&rsquo;esprit des consommateurs &raquo;</a>
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<h1>Regard sur l&rsquo;Italie et le Maghreb</h1>L&rsquo;&eacute;tiquetage, c&rsquo;est un levier que l&rsquo;Italie a activ&eacute;, en obligeant les fabricants &agrave; indiquer l&rsquo;origine du bl&eacute; dur sur les paquets. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;part, l&rsquo;obligation portait sur un taux minimum de 51% de bl&eacute;s italiens pour pouvoir pr&eacute;tendre &agrave; la mention, d&eacute;clare Nicolas Prevost, responsable collecte et commercialisation chez Arterris (Aude). Aujourd&rsquo;hui, la majeure partie des industriels tire vers le 100%. La mesure a eu un effet positif sur la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs italiens. Auparavant, l&rsquo;Italie cultivait le paradoxe d&rsquo;&ecirc;tre le premier importateur mondial de bl&eacute; dur, notamment en provenance du Canada, tout en ayant les prix les plus bas sur son march&eacute; int&eacute;rieur&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Les p&acirc;tes sont concurrenc&eacute;es par les l&eacute;gumes, les l&eacute;gumineuses et d&rsquo;autres c&eacute;r&eacute;ales telles que le quinoa"
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Une initiative qui pourrait donner des id&eacute;es &agrave; notre fili&egrave;re. Toutefois, celle-ci ne s&rsquo;affranchira pas de ses responsabilit&eacute;s &agrave; l&rsquo;export, et notamment au Maghreb, autre gros importateur et gros consommateur de bl&eacute; dur. &laquo;&nbsp;Le bl&eacute; dur fran&ccedil;ais est bien connu, il est jaune, il a de bonnes qualit&eacute;s techniques et un bon rendement semoule, d&eacute;clare Yann Lebeau, responsable du Bureau France Export C&eacute;r&eacute;ales Maghreb-Afrique. Mais on a un rapport qualit&eacute; prix un peu d&eacute;connect&eacute; de celui du Canada, qui dispose par ailleurs d&rsquo;un volant de 5 millions de tonnes exportables imm&eacute;diatement quand la production fran&ccedil;aise stagne &agrave; 1,5 million de tonnes avec des exportations en baisse en direction des pays tiers. Mais je pense que la fili&egrave;re fran&ccedil;aise a la capacit&eacute; de proposer une offre structur&eacute;e et r&eacute;pondant aux attentes du Maghreb&nbsp;&raquo;.Du grain &agrave; moudre pour l&rsquo;&eacute;tude strat&eacute;gique, qui devra aussi prendre en compte la tendance baissi&egrave;re de la consommation de p&acirc;tes en France. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s avoir progress&eacute; de 30% entre 2003 et 2016, &nbsp;elles s&rsquo;est repli&eacute;e de 3% au cours des trois derni&egrave;res ann&eacute;es, souligne Pascale Hebel. Les p&acirc;tes sont concurrenc&eacute;es par les l&eacute;gumes, les l&eacute;gumineuses et d&rsquo;autres c&eacute;r&eacute;ales telles que le quinoa.&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Passion C&eacute;r&eacute;ales vient de publier la nouvelle &eacute;dition du livret &laquo; Des chiffres et des c&eacute;r&eacute;ales - L&rsquo;essentiel de la fili&egrave;re &raquo;, actualis&eacute; avec les donn&eacute;es de la r&eacute;colte 2019. Il brosse le portrait complet de la fili&egrave;re &agrave; travers des chiffres cl&eacute;s de la production des diff&eacute;rentes c&eacute;r&eacute;ales (bl&eacute; tendre, bl&eacute; dur, orge, ma&iuml;s, riz...) &agrave; leur transformation. Tonnages, surfaces, litres, emplois, valeur ajout&eacute;e, nombre d&rsquo;entreprises, cartes et graphiques : de nombreux indicateurs sont propos&eacute;s, avec cette ann&eacute;e un focus important sur l&rsquo;export. Chaque ann&eacute;e, pr&egrave;s de 9 millions d&rsquo;hectares, soit la moiti&eacute; des terres cultiv&eacute;es en France, produisent des c&eacute;r&eacute;ales sur pr&egrave;s de 245.000 exploitations agricoles, g&eacute;n&eacute;rant 440.000 emplois.
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La filière lance une étude stratégique en vue d’améliorer la compétitivité de l’espèce et de relancer la production et la transformation. Le blé dur post-Covid peut jouer sur la fibre locale et les labels et lorgner sur l’Italie, qui impose l’étiquetage de l’origine des blés.

Pour en finir avec le coup de mou du blé dur

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&laquo;&nbsp;A l&rsquo;avenir, il y aura d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; de grands vergers positionn&eacute;s notamment sur les vari&eacute;t&eacute;s club et de l&rsquo;autre de petites exploitations orient&eacute;es sur la vente directe&nbsp;&raquo;, estime Eric Martineau, producteur de pommes &agrave; Chenu, dans la Sarthe. Install&eacute; en 1990 en reprenant&nbsp;la ferme familiale de 55&nbsp;ha, Eric Martineau a peu &agrave; peu fait &eacute;voluer l&rsquo;exploitation dans ce sens. Une premi&egrave;re &eacute;volution a &eacute;t&eacute; l&rsquo;arr&ecirc;t de l&rsquo;&eacute;levage de vaches allaitantes, trop peu r&eacute;mun&eacute;rateur. Une autre a &eacute;t&eacute; la restructuration du verger et notamment l&rsquo;&eacute;volution et la diversification des vari&eacute;t&eacute;s de pomme. &laquo;&nbsp;Quand je me suis install&eacute;, il y avait 20&nbsp;ha de vergers et trois vari&eacute;t&eacute;s&thinsp;: Golden, Granny Smith et un peu de Melrose. Au fil des renouvellements, j&rsquo;ai r&eacute;duit ces vari&eacute;t&eacute;s, Granny Smith parce que je ne voulais pas exporter, et les autres parce qu&rsquo;elles ne r&eacute;pondaient plus aux attentes du march&eacute;. Je les ai remplac&eacute;es par Gala et Elstar mais aussi par Bertanne et par des vari&eacute;t&eacute;s anciennes parce que je voulais d&eacute;j&agrave; d&eacute;velopper la vente directe.&nbsp;&raquo; Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;essentiel des pommes de la Ferme des Quanti&egrave;res est encore commercialis&eacute; par le groupement de producteurs Renaissance, dont Eric Martineau est pr&eacute;sident depuis 2007. &laquo;&nbsp;Renaissance regroupe 13 producteurs pour un potentiel de 14 &agrave; 15&thinsp;000 tonnes de pommes, pr&eacute;cise-t-il. Les fruits sont commercialis&eacute;s dans le cadre des structures commerciales de trois d&rsquo;entre eux. En termes de r&eacute;mun&eacute;ration, les circuits longs sont toutefois assez al&eacute;atoires. Si la valorisation est correcte en g&eacute;n&eacute;ral pour les vari&eacute;t&eacute;s club, elle est plus compliqu&eacute;e pour les vari&eacute;t&eacute;s libres. Comme le groupement autorise la vente directe dans la limite de 25&nbsp;% en conventionnel et plus encore en bio, j&rsquo;ai donc choisi de m&rsquo;orienter davantage vers la vente directe.&nbsp;&raquo;

<h3>Diversification vari&eacute;tale</h3>

Un autre changement en 2017 a &eacute;t&eacute; la conversion &agrave; l&rsquo;Agriculture biologique. &laquo;&nbsp;La bio r&eacute;pond aux nouvelles attentes des consommateurs, estime Eric Martineau. J&rsquo;ai choisi de convertir l&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation. Comme la ferme compte encore beaucoup de prairies, cela me permet de vendre du foin bio &agrave; des voisins &eacute;leveurs. La moiti&eacute; du verger est aussi conduite en bio, l&rsquo;autre moiti&eacute; en Vergers Ecoresponsables. Certaines vari&eacute;t&eacute;s comme Reine des Reinette sont difficiles &agrave; produire en bio et les Vergers Ecoresponsables sont un bon compromis qui permet d&rsquo;avoir des fruits sains et accessibles &agrave; tous.&nbsp;&raquo; Enfin, en 2020, il a choisi de r&eacute;duire ses surfaces de vergers pour devenir maire de sa commune. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un choix de vie, souligne-t-il. Comme j&rsquo;emploie deux salari&eacute;s permanents, dont un s&rsquo;occupe plus sp&eacute;cialement de la production, il fallait qu&rsquo;une personne seule puisse traiter tout le verger en une journ&eacute;e, au cas o&ugrave; je serais absent. J&rsquo;ai donc r&eacute;duit le verger de 18&nbsp;ha &agrave; 12&nbsp;ha, ce qui est par ailleurs appropri&eacute; du fait que je m&rsquo;oriente davantage vers les circuits courts. J&rsquo;ai notamment arrach&eacute; Golden, Granny Smith et Gala, vari&eacute;t&eacute;s les moins r&eacute;mun&eacute;ratrices.&nbsp;&raquo; Aujourd&rsquo;hui, la Ferme des Quanti&egrave;res compte donc 12&nbsp;ha de vergers de pommiers, dont la moiti&eacute; en bio, r&eacute;partis en une vingtaine de vari&eacute;t&eacute;s. Si le verger compte encore un peu de Golden, Gala, Elstar et Fuji, il se compose surtout de vari&eacute;t&eacute;s anciennes comme Bertanne, Sainte-Germaine, Cox&rsquo;orange, Melrose, Reine des reinettes, Reinette Clochard, Bramley, Belchard, Reinette du Canada, Idared, ou de vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;centes mais adapt&eacute;es &agrave; la vente directe comme Choupette, Dalinette ou D&eacute;lisdor. &laquo;&nbsp;La diversification vari&eacute;tale et le choix de vari&eacute;t&eacute;s anciennes ont &eacute;t&eacute; importants pour d&eacute;velopper la vente directe, pr&eacute;cise le producteur. La vari&eacute;t&eacute; la plus d&eacute;velopp&eacute;e est Bertanne, qui occupe 2&nbsp;ha. Sainte-Germaine, une vari&eacute;t&eacute; ancienne bossel&eacute;e, acidul&eacute;e, vert dor&eacute;, &agrave; la peau &eacute;paisse, se vend aussi tr&egrave;s bien en bio.&nbsp;&raquo;

<h3>Vente &agrave; la ferme et sur les march&eacute;s</h3>

Une partie de la vente directe est r&eacute;alis&eacute;e sur l&rsquo;exploitation les mercredis, jeudis et vendredis apr&egrave;s-midis. L&rsquo;exploitation, qui adh&egrave;re &agrave; Bienvenue &agrave; la Ferme, propose &eacute;galement des go&ucirc;ters &agrave; la ferme et est Ferme D&eacute;couverte pour des groupes. Elle adh&egrave;re aussi &agrave; France Passion, r&eacute;seau d&rsquo;exploitations proposant l&rsquo;accueil de camping-cars. &laquo;&nbsp;D&rsquo;avril &agrave; mai, nous en recevons un &agrave; cinq&nbsp;par semaine. L&rsquo;accueil est gratuit, mais les camping-caristes ach&egrave;tent en g&eacute;n&eacute;ral des produits de la ferme.&nbsp;&raquo; Pour renforcer l&rsquo;attractivit&eacute; de la ferme, notamment pour les enfants, Eric Martineau a aussi remis des animaux sur la ferme, quelques chevaux et &acirc;nesses, des moutons d&rsquo;Ouessant. Enfin, il fait deux march&eacute;s par semaine, &agrave; Tours, &agrave; 45 minutes de Chenu, et &agrave; Amboise, &agrave; 1 h de route. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai toujours aim&eacute; faire les march&eacute;s, pr&eacute;cise-t-il, et je vais sans doute les d&eacute;velopper.&nbsp;&raquo; Pour diversifier son offre sur les march&eacute;s, il a aussi lanc&eacute; en 2020 une activit&eacute; de mara&icirc;chage, avec cette ann&eacute;e des potimarrons, des choux et des poireaux. &laquo;&nbsp;Cela me permet aussi de garder mes deux salari&eacute;s permanents toute l&rsquo;ann&eacute;e malgr&eacute; la r&eacute;duction du verger&nbsp;&raquo;, note Eric Martineau.
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<div class="encadre">
<h2>Maire d&rsquo;une commune arboricole</h2>

En plus d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;sident de son groupement de producteurs depuis 2007 et apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute;&nbsp;conseiller municipal depuis 2001, Eric Martineau est devenu en 2020 le maire de Chenu, commune la plus arboricole de la Sarthe avec 300&nbsp;ha de vergers pour 450 habitants. &laquo;&nbsp;Je suis heureusement bien second&eacute;, aussi bien sur l&rsquo;exploitation qu&rsquo;au sein du groupement et &agrave; la mairie, appr&eacute;cie-t-il. Je peux d&eacute;l&eacute;guer en toute confiance.&nbsp;&raquo;
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A lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/jardins-d-occitanie-fait-le-plein-d-energie">Jardins d&rsquo;Occitanie produit et valorise du ginseng fran&ccedil;ais</a>

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<h2>Bio et Vergers &eacute;coresponsables</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL412_GEST_STRAT_POMDIRECT_LEADventeAlaferme.JPG" /><figcaption>La vente &agrave; la ferme se d&eacute;veloppe. Pour informer les consommateurs, la Ferme des Quanti&egrave;res dispose notamment d&rsquo;un blog r&eacute;guli&egrave;rement mis &agrave; jour. &copy; V. Bargain</figcaption></figure>La moiti&eacute; du verger est men&eacute;e en bio, l&rsquo;autre en Vergers &eacute;coresponsables. &laquo;&nbsp;Sur les march&eacute;s, je vends les deux types de pomme, indique Eric Martineau. Certains clients sont habitu&eacute;s au bio, d&rsquo;autres aux Vergers &eacute;coresponsables. Sur les march&eacute;s ou lors des fermes ouvertes Vergers &eacute;coresponsables, j&rsquo;explique ce que je fais en bio et en Vergers &eacute;coresponsables. Et souvent, des personnes qui viennent avec des id&eacute;es pr&eacute;con&ccedil;ues sur les vergers conventionnels repartent au final avec des pommes Vergers &eacute;coresponsables.&nbsp;&raquo; Dans tous les vergers, l&rsquo;entre-rang est enherb&eacute;, ce qui, entre autres, a permis de supprimer les traitements contre les araign&eacute;es rouges. Le d&eacute;sherbage m&eacute;canique sur le rang, g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; en bio, est aussi utilis&eacute; en Vergers &eacute;coresponsables, mais pas tous les ans. La lutte contre le carpocapse se fait partout gr&acirc;ce &agrave; la confusion sexuelle, aux nichoirs &agrave; m&eacute;sange et aux haies, jach&egrave;res fleuries et bandes enherb&eacute;es qui favorisent la biodiversit&eacute;. En revanche, les traitements diff&egrave;rent&nbsp;contre les champignons. &laquo;&nbsp;Le soufre est utilis&eacute; de la m&ecirc;me fa&ccedil;on dans les deux modes de production. Le cuivre, tr&egrave;s utilis&eacute; en bio, est par contre limit&eacute; en Vergers Ecoresponsables &agrave; la p&eacute;riode apr&egrave;s r&eacute;colte et jusqu&rsquo;&agrave; la floraison.&nbsp;&raquo; La lutte contre les pucerons diff&egrave;re &eacute;galement, avec des aphicides de synth&egrave;se en Vergers &eacute;coresponsables et du Neemazal en bio. Enfin, la fertilisation, toujours raisonn&eacute;e, est assur&eacute;e par des coquilles d&rsquo;&oelig;ufs et des fientes de poule, issues de poules conventionnelles pour les Vergers &eacute;coresponsables et de poules bio pour les vergers bio.

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<div class="outils">
<h2>Parcours</h2>

1987&nbsp;: BEPA Arboriculture au Lyc&eacute;e agricole de Pouill&eacute; (49)

1988&nbsp;: BTA option arboriculture au Lyc&eacute;e agricole de Capou (82)

1990&nbsp;: installation par reprise de l&rsquo;exploitation familiale

2017&nbsp;: passage en bio

2020&nbsp;: r&eacute;duction des surfaces de vergers
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Arboriculteur dans la Sarthe, Eric Martineau a fait évoluer son exploitation pour mieux répondre aux attentes des consommateurs et développer la vente directe.

Eric Martineau a choisi de développer la vente directe de pommes

Agribio Terra Organic, filiale du groupe espagnol AMC, est sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production et la vente de fruits et l&eacute;gumes biologiques, tout particuli&egrave;rement les agrumes (potentiel 40&thinsp;000 t). Elle est pr&eacute;sente en Murcie, en Andalousie, en Catalogne et dans la r&eacute;gion de Valence.

En janvier, elle lance une nouvelle marque baptis&eacute;e &laquo; N&deg; 7 &raquo;. Citrons et oranges en sont les deux premi&egrave;res r&eacute;f&eacute;rences. En France, c&rsquo;est Agricommerce (AMC France), sur le march&eacute; Saint-Charles &agrave; Perpignan, qui assurera la commercialisation de &laquo; N&deg; 7 &raquo;.

<h3>Le d&eacute;tail traditionnel en ligne de mire</h3>

&laquo; La France est notre second march&eacute; apr&egrave;s l&rsquo;Allemagne, explique Edgard Kami, directeur marketing d&rsquo;AMC France, notre pr&eacute;sence sur ce march&eacute; a contribu&eacute; au d&eacute;veloppement des agrumes et l&eacute;gumes bio espagnols aupr&egrave;s de la grande distribution. Avec N&deg; 7, notre volont&eacute; est d&rsquo;investir les autres circuits de distribution. Nous ciblons bien &eacute;videmment le r&eacute;seau des grossistes et des d&eacute;taillants traditionnels mais aussi le commerce en ligne qui a pris de l&rsquo;importance avec les cons&eacute;quences de la crise sanitaire &raquo;.

La marque &laquo; N&deg; 7 &raquo; se positionne r&eacute;solument sur le maillon premium de l&rsquo;offre. Le cahier de charges incorpore la s&eacute;lection vari&eacute;tale &ndash; AMC est aussi impliqu&eacute; dans ce secteur &ndash; ainsi que l&rsquo;aspect, le calibre, le taux Brix, le go&ucirc;t&hellip; &laquo; volontairement avec un ton au-dessus &raquo;, souligne Edgard Kami.

La marque se veut un fer de lance des valeurs de l&rsquo;entreprise&thinsp;: &laquo; Elle refl&egrave;te nos engagements&thinsp;: s&eacute;curit&eacute; alimentaire avec les standards requis par la fili&egrave;re (GlobalGap/Grasp, IFS, Leaf), innovation vari&eacute;tale, notre label &laquo; Les acteurs de la nature &raquo; certifi&eacute; par le bureau V&eacute;ritas. Mais aussi une production verticalement int&eacute;gr&eacute;e qui permet de diversifier les zones de production pour assurer un approvisionnement r&eacute;gulier tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e &raquo;, d&eacute;taille Egdard Kami. Le groupe AMC assure aussi une veille constante des tendances du march&eacute;.

Un plan de promotion est en cours de d&eacute;veloppement (r&eacute;seaux sociaux, PLV&hellip;).

La marque, r&eacute;solument premium, vise le commerce de d&eacute;tail mais aussi le commerce en ligne en France.

Agribio Terra Organic lance une gamme d’agrumes porteuse des valeurs de l’entreprise. Agricommerce (AMC France) la commercialise sur la France.

« N° 7 », des agrumes bio premium pour le détail traditionnel

Fond&eacute;e en 1926 &agrave; Chilches pr&egrave;s de Castell&oacute;n et bien connue en France, la soci&eacute;t&eacute; Llusar est sp&eacute;cialis&eacute;e dans les agrumes avec des marques haut de gamme (marque La Cl&eacute;mentine de mon enfance). Elle d&eacute;gage un chiffre d&rsquo;affaires de 63 M&euro;. Elle est toujours g&eacute;r&eacute;e par les trois fr&egrave;res Llusar.

Mais elle a chang&eacute; de main : un gestionnaire de diff&eacute;rents fonds de capital-risque espagnol, MCH, apporte son concours &agrave; son repreneur officiel : la soci&eacute;t&eacute; San Lucar, avec laquelle Llussar &eacute;tait d&eacute;j&agrave; en affaire, et associ&eacute;e, notamment, en Afrique du Sud.

De cr&eacute;ation plus r&eacute;cente, San Lucar, qui a son si&egrave;ge en Espagne, est sous le contr&ocirc;le majoritaire de son fondateur, Stephan R&ouml;tzer. Le groupe d&eacute;gage un chiffre d&rsquo;affaires de plus de 400 M&euro; autour d&rsquo;une strat&eacute;gie de diff&eacute;renciation qualitative.

En 2019, elle avait annonc&eacute; augmenter son endettement de 10 % &agrave; 63 M&euro; pour financer sa strat&eacute;gie de renforcement amont. Depuis le 1er janvier, la direction op&eacute;rationnelle de San Lucar est assur&eacute;e par Armin Rehber, CEO et ancien directeur du plus gros groupe coop&eacute;ratif allemand, Landgard, qu&rsquo;il avait restructur&eacute; avant de le quitter au printemps 2020.

Par ailleurs, en d&eacute;cembre dernier, la compagnie agricole Surexport a officialis&eacute; la cession de la majorit&eacute; de son capital &agrave; l&rsquo;un des fonds de la banque d&rsquo;investissement Alantra PE.

Surexport est l&rsquo;un des tout premiers producteurs et exportateurs europ&eacute;ens de fraises et de petits fruits rouges. Fond&eacute;e en 1994, l&rsquo;entreprise, qui a son si&egrave;ge &agrave; Huelva o&ugrave; elle dispose d&rsquo;une unit&eacute; de surg&eacute;lation, est aussi implant&eacute;e au Maroc et au Portugal. Son chiffre d&rsquo;affaires atteint 190 M&euro;.

Fond&eacute;e &agrave; Madrid en 2001 sous le nom de N+1, Alantra Partners est une soci&eacute;t&eacute; de conseil et investissement implant&eacute;e dans 35 pays avec un total de fonds sous gestion directe ou non qui d&eacute;passe 10 Md&euro;.

L&rsquo;objectif affich&eacute; des repreneurs est de favoriser aussi bien la croissance organique qu&rsquo;externe.

Deux sociétés de fruits et légumes espagnoles de renom viennent de passer sous le contrôle de fonds d’investissement.

Espagne : Llusar et Surexport portés par des fonds madrilènes

Pour son quatri&egrave;me trimestre 2020 (octobre &agrave; d&eacute;cembre), le propri&eacute;taire notamment des biscuits Lu a publi&eacute; un chiffre d&rsquo;affaires de 7,298 Md$, en hausse de 5,6 % compar&eacute; au m&ecirc;me trimestre de 2019. Les entit&eacute;s Asie-Moyen-Orient-Afrique, Europe et surtout Am&eacute;rique du Nord ont tir&eacute; les activit&eacute;s vers le haut. Celles en Am&eacute;rique latine sont rest&eacute;es en retrait. Et les march&eacute;s des pays d&eacute;velopp&eacute;s ont mieux tir&eacute; leur &eacute;pingle du jeu que ceux des pays &eacute;mergents.

Rapport&eacute;s &agrave; l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e 2020, les chiffres sont &eacute;galement satisfaisants&nbsp;: 26,581 Md$ de chiffre d&rsquo;affaires avec tr&egrave;s nettement une belle r&eacute;sistance des zones Europe et Am&eacute;rique du Nord. Sur la totalit&eacute; de 2020, les activit&eacute;s reculent de 17,9 % sur la partie Am&eacute;rique latine et sont &agrave; peu pr&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre pour Asie-Moyen-Orient-Afrique. L&agrave; aussi, les chiffres d&rsquo;affaires progressent (de 8 %) pour les pays d&eacute;velopp&eacute;s et sont stables pour les pays &eacute;mergents.

L&rsquo;entreprise pointe le fait qu&rsquo;en 2020, &eacute;videmment dans un contexte tr&egrave;s d&eacute;licat en raison de la Covid-19, elle a poursuivi ses investissements sur les marques et les capacit&eacute;s de production, et r&eacute;alis&eacute; des acquisitions sur le segment &agrave; forte croissance du snacking. Mondelez International a notamment acquis, en avril 2020, Give&amp;Go, un sp&eacute;cialiste des g&acirc;teaux type brownies, tartelettes sur base de biscuit sec, cupcakes et autres granolas. Cette op&eacute;ration a apport&eacute; 390 M$ de chiffre d&lsquo;affaires suppl&eacute;mentaires au 31 d&eacute;cembre 2020.

Les dirigeants de l&rsquo;entreprise de Chicago se disent confiants et abordent 2021 avec une solide position financi&egrave;re. La croissance du chiffre d&rsquo;affaires, hors effet de change, pourrait atteindre +3 % cette ann&eacute;e. Sa tr&eacute;sorerie disponible pour d&rsquo;&eacute;ventuels nouveaux investissements s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait en 2021 &agrave; 3 Md$.

Les résultats financiers du spécialiste des biscuits résistent à la pandémie de Covid-19.

Une année 2020 sous le signe de la résilience pour Mondelez International

La saison commence en mars pour Adrien Guillemot, apiculteur &agrave; Jort. Lorsqu&rsquo;il entame les visites de printemps. &laquo; Je contr&ocirc;le mes 250 colonies : je dresse l&rsquo;&eacute;tat des r&eacute;serves, du couvain, je nettoie la ruche et la gratte &agrave; la javel, je remets deux cadres de cire. &Ccedil;a me permet de r&eacute;pertorier les ruches les plus faibles, les plus populeuses et leur &eacute;tat sanitaire, car je ne d&eacute;place pas les malades &raquo;, d&eacute;crit l&rsquo;apiculteur professionnel. Adrien Guillemot est install&eacute; depuis 2018. Il &eacute;l&egrave;ve un cheptel d&rsquo;abeilles noires, de Buckfast et de m&eacute;tisses. Pour la production de miel, l&rsquo;&eacute;leveur fait transhumer ses ruches. &laquo; Je les d&eacute;place pour que les abeilles soient au plus pr&egrave;s des ressources. &raquo;

<h3>Calvados, Orne, Sarthe</h3>

&laquo; Je compte un hectare de colza pour dix ruches. Pour une vingtaine de colonies, je cherche des parcelles de 20 &agrave; 40 ha &raquo;, d&eacute;taille Adrien Guillemot. D&egrave;s la floraison, il fait naviguer les ruches &agrave; bord de son utilitaire (36 ruches &agrave; chaque fois) entre Falaise, Trun et Saint-Pierre-sur-Dives. &laquo; Pour des questions sanitaires et le risque de gel, je ne mets pas tout le monde au m&ecirc;me endroit. La ruche reste dans la parcelle le temps de la floraison, soit environ trois semaines. &raquo; Puis Adrien Guillemot r&eacute;colte le miel et d&eacute;place les ruches. &laquo; Une partie part dans la Sarthe pour la floraison de l&rsquo;acacia ; une autre pr&egrave;s de S&eacute;es et &agrave; M&eacute;zidon-Canon pour la floraison du tilleul ; et le reste dans le Pays d&rsquo;Auge. &raquo; Tous les ans, lui et ses ruches parcourent 30 000&nbsp;km. Adrien Guillemot travaille en conventionnel. &laquo; Alors mes abeilles vont dans des parcelles conventionnelles.&nbsp;&raquo; Quid des traitements&nbsp;? &laquo;&nbsp;On se met d&rsquo;accord d&egrave;s le d&eacute;but avec le cultivateur, on prend le temps d&rsquo;&eacute;changer. Je fais attention &agrave; positionner mes ruches en bord de champ pour ne pas g&ecirc;ner. &raquo;

<h3>C&rsquo;est agr&eacute;able</h3>

Arnaud d&rsquo;Hautefeuille, agriculteur install&eacute; &agrave; Beaumais, confirme : &laquo; Je ne traite pas quand il y a les ruches. Si j&rsquo;observe une petite pression, je me passe de produits. Si j&rsquo;estime que je ne peux pas, je traite la nuit&nbsp;&raquo;. Quentin Ouin, install&eacute; &agrave; Morteaux-Couliboeuf, est un &laquo; ancien copain d&rsquo;&eacute;cole d&rsquo;Adrien. On s&rsquo;est retrouv&eacute; par les r&eacute;seaux sociaux. On collabore ensemble depuis deux ans. Les abeilles viennent dans 10&nbsp;ha de colza, 10 ha de f&eacute;veroles d&rsquo;hiver et 5 ha de f&eacute;veroles de printemps, de mai &agrave; juillet. Il n&rsquo;y a pas de probl&egrave;me entre ma conduite de culture avec des produits de sant&eacute; du v&eacute;g&eacute;tal et la pr&eacute;sence d&rsquo;abeilles. C&rsquo;est agr&eacute;able pour un agriculteur de voir que son m&eacute;tier va avec le vivant. Et je suis convaincu que mon syst&egrave;me en agriculture raisonn&eacute;e aide la nature &agrave; se d&eacute;velopper. &raquo; Adrien Guillemot r&eacute;pond aussi aux demandes d&rsquo;agriculteurs, comme celle d&rsquo;Arnaud d&rsquo;Hautefeuille. L&rsquo;exploitant, ancien apiculteur ayant d&ucirc; arr&ecirc;ter pour cause d&rsquo;allergie, s&egrave;me du tr&egrave;fle et de la luzerne pour la multiplication de semences. &laquo; J&rsquo;ai besoin des abeilles pour polliniser les fleurs. La floraison dure plus d&rsquo;un mois. Les abeilles en profitent et moi aussi &raquo;, salue l&rsquo;agriculteur.

<h3>Avec le GDS et les amateurs</h3>

Jusqu&rsquo;en septembre, c&rsquo;est la haute floraison. Adrien Guillemot produit ses essaims et accro&icirc;t son cheptel. Il r&eacute;colte et vend son miel en direct sur les march&eacute;s : le miel &laquo; toutes fleurs de printemps &raquo; ; celui &laquo; toutes fleurs d&rsquo;&eacute;t&eacute; &raquo; issu du tr&egrave;fle et de la luzerne&nbsp;; le miel de tournesol, d&rsquo;acacia, de ch&acirc;taignier ou encore de tilleul. 
D&rsquo;octobre &agrave; f&eacute;vrier, Adrien Guillemot travaille en rythme d&rsquo;hiver. &laquo; Je fabrique mes ruches, j&rsquo;ai un atelier bois. Je pr&eacute;pare mon mat&eacute;riel pour la saison et vends ma production.&nbsp;&raquo; Adrien Guillemot planche sur la cr&eacute;ation d&rsquo;une section apicole au <a href="http://www.gds-calvados.fr/" target="_blank">GDS</a>. &laquo; J&rsquo;aimerais qu&rsquo;elle soit effective en d&eacute;but d&rsquo;&eacute;t&eacute;. Dans le Calvados, on compte 500 &agrave; 600 apiculteurs et seulement une dizaine de professionnels. Avec le GDS, on veut renforcer les visites de contr&ocirc;le des ruchers, recenser les besoins, &eacute;changer avec les amateurs. &raquo; L&agrave; non plus, il n&rsquo;oppose pas les mod&egrave;les. &laquo; Souvent, les amateurs ont de bonnes id&eacute;es que nous, professionnels, n&rsquo;avons pas le temps d&rsquo;&eacute;tudier ou d&rsquo;essayer par manque de temps. Nous avons &agrave; apprendre des uns et des autres. &raquo;

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<div alt="CARTE ABEILLE" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="8a4d7864-a948-44bf-80af-82e6bd2bf0e7" title="CARTE ABEILLE" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/ANC-31-0402-TE.jpg" alt="CARTE ABEILLE" typeof="foaf:Image" /></div>
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Adrien Guillemot est apiculteur à Jort (14). Il travaille avec trois agriculteurs locaux, chez lesquels il place ses ruches. Entre professionnels en conventionnel, les échanges se passent bien.

La transhumance des abeilles d’Adrien, de parcelles en champs de fleurs

Quatre exploitations agricoles, un moulin, une bonne trentaine de boulangeries, le tout &eacute;paul&eacute; par le <a href="http://www.parc-naturel-perche.fr/" target="_blank">Parc naturel r&eacute;gional </a>(PNR) et la <a href="https://chambres-agriculture.fr/chambres-dagriculture/nous-connaitre/lannuaire-des-chambres-dagriculture/fiche-annuaire-dune-chambre-dagriculture/fiche/chambre-dagriculture-de-lorne/" target="_blank">Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Orne</a> (CA 61). Un savant m&eacute;lange d&rsquo;acteurs d&eacute;cid&eacute;s &agrave; mettre en valeur leur r&eacute;gion naturelle&nbsp; &agrave; travers un produit diff&eacute;renci&eacute; : la Baguette du Perche. Les trois maillons de la cha&icirc;ne signent une convention dans laquelle ils s&rsquo;engagent &agrave; respecter le cahier des charges de la fili&egrave;re. Mais cette convention n&rsquo;est pas tout : &laquo; la confiance et l&rsquo;humain fonctionnent beaucoup &raquo;, confie Patrick Pasquier, producteur de bl&eacute; pour la fili&egrave;re, &agrave; La-Chapelle-Montligeon (61).

<h3>Concertation inter acteurs</h3>

&laquo; On ne discute pas 10 ans. Si le cours est haut, j&rsquo;ach&egrave;te &agrave; ce prix, s&rsquo;il est bas je fais un effort de l&rsquo;ordre de 10 &euro;/t environ &raquo;, explique Christophe Guiard, meunier &agrave; La Madeleine-Bouvet. Tous les ans, &agrave; la fin de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, il rencontre les quatre agriculteurs en pr&eacute;sence de membres du PNR et de la CA 61. La r&eacute;union permet de fixer le prix du bl&eacute; de la campagne achev&eacute;e : en fonction du cours actuel, de la qualit&eacute; de la r&eacute;colte, estim&eacute;e via des tests de panification effectu&eacute;s au moulin, un prix est propos&eacute;. Ce fonctionnement permet d&rsquo;apporter une certaine garantie aux agriculteurs engag&eacute;s : &laquo;&nbsp;en moyenne, on a 10&nbsp;&euro;/t de plus que le cours du march&eacute; &raquo;. Chaque ann&eacute;e, le moulin ach&egrave;te pr&egrave;s de 4&nbsp;000 quintaux aux quatre exploitants, correspondant &agrave; deux fois ses besoins annuels pour la production de la baguette&nbsp;: &laquo; l&rsquo;objectif, explique le meunier, est d&rsquo;avoir au moins une ann&eacute;e d&rsquo;avance afin de garantir l&rsquo;approvisionnement des boulangeries en farine, m&ecirc;me en cas d&rsquo;accident &raquo;.

<h3>Suivi agronomique</h3>

La r&eacute;union est aussi l&rsquo;occasion de choisir les vari&eacute;t&eacute;s qui seront utilis&eacute;es lors des semis de l&rsquo;ann&eacute;e suivante. Xavier Goutte, responsable agronomie et productions v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la CA 61, est charg&eacute; de proposer ces vari&eacute;t&eacute;s correspondant le mieux aux attentes des acteurs de l&rsquo;aval et adapt&eacute;es aux conditions p&eacute;doclimatiques de chaque exploitant. Sur leurs parcelles, ces derniers s&egrave;ment un m&eacute;lange de cinq vari&eacute;t&eacute;s en moyenne. &laquo; J&rsquo;essaie de jouer sur la compl&eacute;mentarit&eacute; entre vari&eacute;t&eacute;s pour &ecirc;tre s&ucirc;r d&rsquo;atteindre un certain niveau de qualit&eacute;. On ne sacrifie ni le rendement, ni la note de panification. Je m&rsquo;appuie sur un outil cartographique pour prendre en compte la diversit&eacute; des parcelles &raquo;, d&eacute;clare Xavier Goutte. La convention imposant la limitation de la fertilisation et des traitements, les agriculteurs doivent fournir des fiches techniques pour chaque parcelle. En outre, il leur est obligatoire de r&eacute;aliser un reliquat azot&eacute; et d&rsquo;effectuer un bilan pr&eacute;visionnel de fumure. Pour Patrick Pasquier, la question de l&rsquo;entretien des haies, stipul&eacute;e dans le cahier des charges, n&rsquo;est pas un probl&egrave;me : &laquo; sans cela, on les entretiendrait quand m&ecirc;me &raquo;.

Une aventure humaine

 &laquo; On garde un pouvoir de d&eacute;cision, atteste Patrick Pasquier, on peut solliciter &agrave; tout moment une r&eacute;union et il existe un r&eacute;el respect au sein de la fili&egrave;re. Je m&rsquo;y sens bien. Je suis attach&eacute; au Perche et pour moi, la d&eacute;marche est une sorte d&rsquo;aboutissement de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t que je lui porte, une v&eacute;ritable d&eacute;marche paysag&egrave;re &raquo;. Au moulin, Christophe Guiard s&rsquo;exprime &eacute;galement en termes &eacute;logieux : &laquo; ce que j&rsquo;adore, moi, c&rsquo;est parler m&eacute;tier et produits avec les agriculteurs et les boulangers, et pas seulement prix. C&rsquo;est possible dans une fili&egrave;re locale comme la n&ocirc;tre. On a tous besoin les uns des autres et on cherche &agrave; garder de bonnes relations pour que tout le monde ait sa part du g&acirc;teau &raquo;. A l&rsquo;extr&eacute;mit&eacute; de la cha&icirc;ne, Nathalie et Renaud Lafaix, boulangers &agrave; Nogent-le-Rotrou, fabriquent une trentaine de Baguettes du Perche par jour dans leur &eacute;tablissement o&ugrave; travaillent neuf personnes : &laquo; c&rsquo;est ce que nous cherchions : un produit diff&eacute;renci&eacute; et en circuit court. Les gens du Perche sont tr&egrave;s attach&eacute;s &agrave; l&rsquo;identit&eacute; locale et appr&eacute;cient le go&ucirc;t typ&eacute; de ce produit &raquo;. A la Chambre d&rsquo;agriculture, Xavier Goutte r&eacute;sume : &laquo; C&rsquo;est un bel exemple d&rsquo;un truc simple qui fonctionne bien &raquo;.

&nbsp;

<blockquote>
Questions &agrave; Camille Henry, responsable du p&ocirc;le valorisation des ressources, charg&eacute;e de mission agriculture au PNR du Perche &gt;&gt; Quelle est l&rsquo;histoire de la Baguette du Perche ? 
En 2004, un meunier est arriv&eacute; dans le Perche et voulait concevoir une marque pour un produit diff&eacute;renci&eacute;. Pour le Parc naturel r&eacute;gional (PNR) du Perche, cela constituait l&rsquo;occasion de cr&eacute;er un produit local qui mette en valeur son origine (un territoire attrayant) et une d&eacute;marche environnementale. Il y a alors rapidement eu des &eacute;changes avec la Chambre d&rsquo;agriculture pour travailler sur les aspects agronomiques du cahier des charges. On s&rsquo;est appuy&eacute; sur les CTE* que respectaient d&eacute;j&agrave; les quatre agriculteurs. En 2008, le meunier a souhait&eacute; se sp&eacute;cialiser dans le bio et a vendu sa marque Baguette du Perche &agrave; la minoterie Guiard-Ornaise, &agrave; la Madeleine-Bouvet (61). &gt;&gt; Quelles sont les dimensions de la fili&egrave;re aujourd&rsquo;hui ? 
A l&rsquo;heure actuelle, il y a toujours quatre exploitations agricoles, qui produisent quelques 3 500 quintaux par an, sur une soixantaine d&rsquo;hectares. La totalit&eacute; des grains r&eacute;colt&eacute;s par les agriculteurs engag&eacute;s est &eacute;cras&eacute;e par la minoterie Guiard-Ornaise, qui vend et livre la farine aux 35 boulangeries fabriquant la baguette du Perche, vendue &agrave; environ 1,1 &euro; l&rsquo;unit&eacute;. C&rsquo;est une fili&egrave;re qui fonctionne tr&egrave;s bien mais dont le nombre de boulangeries disponibles sur le territoire restreint l&rsquo;extension. *CTE : Contrats territoriaux d&rsquo;exploitation, &eacute;l&eacute;ments mis en place au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, dans le cadre du deuxi&egrave;me pilier de la PAC et con&ccedil;us sur une approche globale au niveau de l&rsquo;exploitation.
</blockquote>

Depuis 2004, le Parc naturel régional du Perche peut s’enorgueillir d’abriter une filière panicole 100 % locale : celle de la Baguette du Perche. A l’initiative d’une meunerie du coin, celle-ci apporte à ses membres garanties et échanges humains.

Une Baguette du Perche gage de garanties

<h3>Un Conseil d&rsquo;administration renouvel&eacute;</h3>

Les producteurs de lait de l&rsquo;Orne ont renouvel&eacute; le conseil d&rsquo;administration du groupement. Ainsi, 12 membres assurent une repr&eacute;sentativit&eacute; de tous les secteurs de production laiti&egrave;re du d&eacute;partement. Plusieurs d&rsquo;entre eux assureront une repr&eacute;sentation du d&eacute;partement au conseil d&rsquo;administration de l&rsquo;Organisation des Producteurs Normandie Centre (OPNC), dont l&rsquo;Orne est le groupement adh&eacute;rent le plus important.

<h3>Contrat Lactalis : de nouvelles avanc&eacute;es pour les adh&eacute;rents</h3>

Lors de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du groupement de l&rsquo;Orne, les responsables de l&rsquo;OPNC ont pr&eacute;sent&eacute; les derni&egrave;res avanc&eacute;es contractuelles n&eacute;goci&eacute;es avec l&rsquo;entreprise Lactalis. <a href="https://www.agriculteur-normand.com/laccord-cadre-est-signe" target="_blank">L&rsquo;accord-cadre conclu au niveau national avec l&rsquo;Unell </a>(Union Nationale des Eleveurs Livrant Lactalis) permet en effet de pr&eacute;ciser les modalit&eacute;s de r&eacute;mun&eacute;ration des adh&eacute;rents, au travers d&rsquo;une formule de d&eacute;termination du prix du lait transparente, bas&eacute;e sur plusieurs indicateurs publics, et prenant en compte le prix de revient en &eacute;levage laitier. Ainsi, gr&acirc;ce a cette formule utilis&eacute;e depuis septembre 2019, la valorisation du lait sur les diff&eacute;rents march&eacute;s peut &ecirc;tre identifi&eacute;e, et le gain sur le march&eacute; national a ainsi &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute; &agrave; 7,5&nbsp;&euro;/1000 L en 2020 par rapport &agrave; 2019. D&rsquo;autre part, l&rsquo;accord-cadre conclu au niveau local entre Lactalis et l&rsquo;OPNC permet de d&eacute;terminer les modalit&eacute;s de gestion des volumes des adh&eacute;rents, et de p&eacute;renniser plusieurs dispositifs avantageux pour les &eacute;leveurs laitiers. Ces nouvelles r&egrave;gles sont d&eacute;sormais d&eacute;clin&eacute;es sous forme d&rsquo;avenants contractuels individuels, qui ont &eacute;t&eacute; transmis aux adh&eacute;rents &agrave; la mi-janvier. A l&rsquo;issue de la r&eacute;union, les responsables de l&rsquo;OPNC se sont voulus rassurants quant aux signatures demand&eacute;es aux adh&eacute;rents et ont invit&eacute; les producteurs &agrave; r&eacute;gulariser leur relation contractuelle avec l&rsquo;entreprise avant la date butoir du 15 f&eacute;vrier.

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/2020-une-annee-soupe-au-lait-ou-pas" target="_blank">2020, une ann&eacute;e soupe au lait ... ou pas</a></div>

Le mercredi 27 janvier, les éleveurs laitiers adhérents de l’Organisation des Producteurs de Lait de l’Orne (OPLO) se sont donnés rendez-vous à la Chambre d’agriculture de l’Orne, à Alençon. Au programme, tenue de l’assemblée générale et point de situation sur les avancées contractuelles.

OP Lait : une AG sous le signe  des avancées contractuelles

A La Planche, le lupin d&rsquo;hiver n&rsquo;a quasiment plus de secret pour le Gaec Le Coquelait. &laquo;&nbsp;On a tout vu, on a tout essay&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo; En plus de 25 ans, il y a eu des hauts et des bas, &eacute;videmment. &laquo;&nbsp;Gr&acirc;ce &agrave; la recherche, nous avons r&eacute;ussi &agrave; progresser&nbsp;&raquo;, souligne Bruno Durand, l&rsquo;un des trois associ&eacute;s. Pendant 3-4 ans, cette exploitation agricole a particip&eacute; &agrave; des essais pour d&eacute;velopper une fili&egrave;re au sein de la coop&eacute;rative Terrena&nbsp;: vari&eacute;t&eacute;s, m&eacute;thodes de d&eacute;sherbage, mise en place de la culture&hellip; 
 
Pour la campagne 2020, environ 2&nbsp;540&nbsp;ha de lupin d&rsquo;hiver et de printemps ont &eacute;t&eacute; implant&eacute;s par les adh&eacute;rents de Terrena, dont 540&nbsp;ha sur le territoire Atlantique. L&rsquo;objectif pour la r&eacute;colte 2021 est d&rsquo;atteindre 3&nbsp;720&nbsp;ha dont 900&nbsp;ha dans le territoire Atlantique. Et pour 2022&nbsp;: 4&nbsp;400&nbsp;ha dont 1&nbsp;200&nbsp;ha ici. 
 
Aujourd&rsquo;hui, la fili&egrave;re Lupin La Nouvelle Agriculture est construite et&nbsp;offre &laquo;&nbsp;une multitude de d&eacute;bouch&eacute;s&nbsp;: transform&eacute; en farine animale et humaine, pour la cosm&eacute;tique ou encore pour la p&ecirc;che. Le lupin peut remplacer les &oelig;ufs en p&acirc;tisserie, par exemple. En ce moment, il y a une forte demande de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et cela va continuer puisqu&rsquo;on estime qu&rsquo;en 2030, le ratio prot&eacute;ines animales/prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales va s&rsquo;inverser. Pour l&rsquo;alimentation animale, le lupin pourrait aussi remplacer le soja OGM. Il poss&egrave;de un taux de prot&eacute;ines de 30-35 % minimum, sup&eacute;rieur &agrave; celui du pois et de la f&eacute;verole &raquo;, rel&egrave;ve Herv&eacute; Graton, technicien &agrave; Terrena. 
 
Depuis toujours, le Gaec Le Coquelait cherche &agrave; valoriser ses productions. Pour cela, il n&rsquo;h&eacute;site pas &agrave; int&eacute;grer des fili&egrave;res sp&eacute;cifiques propos&eacute;es par Terrena. &laquo;&nbsp;Nous avons environ un millier d&rsquo;hectares de cultures en contrat avec des marques. Elles sont donc &agrave; tr&egrave;s haute valeur ajout&eacute;e pour les agriculteurs. En contrepartie, les producteurs engag&eacute;s doivent respecter des cahiers de charges qui tendent vers un verdissement des pratiques, comme l&rsquo;allongement des rotations, la r&eacute;duction de l&rsquo;usage des produits phytosanitaires, etc.&nbsp;&raquo;, explique Fran&ccedil;ois Lallou&eacute;, directeur territoire Atlantique &agrave; Terrena. 
 
Au Gaec Le Coquelait, cela se traduit par l&rsquo;&eacute;levage de g&eacute;nisses charolaises sous la marque Nouvelle Agriculture avec un prix garanti &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e, et par la culture de bl&eacute; en contrat avec les marques Lu et Harry&rsquo;s. Pour &eacute;lever ces 250 g&eacute;nisses et r&eacute;pondre aux exigences demand&eacute;es, les trois &eacute;leveurs ont tout naturellement d&eacute;velopp&eacute; la culture des prot&eacute;agineux sur leur exploitation&nbsp;: sur une SAU de 175 ha, il y a des c&eacute;r&eacute;ales (bl&eacute;, orge) pour l&rsquo;alimentation animale, 15 ha de ma&iuml;s grain, 25 ha de ma&iuml;s irrigu&eacute;, des prairies, une dizaine d&rsquo;hectares de f&eacute;verole, de la luzerne et du lupin. 
 
La culture du lupin 
Pour d&eacute;marrer cette culture, &laquo;&nbsp;il faut avant tout avoir des sols sains, donc drain&eacute;s mais pas forc&eacute;ment irrigu&eacute;s. Contrairement &agrave; ce que l&rsquo;on peut croire, les racines du lupin, qui structurent le sol et vont jusqu&rsquo;&agrave; 1,5 m de profondeur, ne vont pas ab&icirc;mer le drainage en place&nbsp;&raquo;, explique Bruno Durand. 
 
Pour l&rsquo;implantation derri&egrave;re une c&eacute;r&eacute;ale, &laquo;&nbsp;il ne faut pas qu&rsquo;il y ait de d&eacute;bris v&eacute;g&eacute;taux pour lutter contre un bio-agresseur et, aujourd&rsquo;hui, il n&rsquo;existe pas de solution chimique&nbsp;&raquo;, souligne Herv&eacute; Graton. Les exploitants ont donc fait un d&eacute;chaumage et un labour pour &eacute;viter le d&eacute;veloppement de la mouche du semis. 
 
Cette ann&eacute;e, l&rsquo;agriculteur a sem&eacute; fin septembre 30 pieds/m2 &agrave; 2-3 cm de profondeur. &laquo;&nbsp;Il faut avoir un terrain r&eacute;gulier. Ici, on s&egrave;me au pneumatique, donc en &eacute;parpill&eacute; et non en ligne. Et on ne bine pas.&nbsp;&raquo; Cela a une incidence sur le salissement de la parcelle, donc l&rsquo;agriculteur proc&egrave;de &agrave; un d&eacute;sherbage post-semis. &laquo;&nbsp;Avec une bonne parcelle et un semis r&eacute;ussi, 80 % du boulot est fait. Si le semis est rat&eacute;, c&rsquo;est difficile de rattraper apr&egrave;s. Cette plante reste neuf mois en terre, d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;&ecirc;tre vigilant sur le choix de la parcelle&nbsp;&raquo;, insiste Herv&eacute; Graton. 
 
Au printemps, l&rsquo;observation est la clef. Les exploitants traquent la rouille, le botrytis et l&rsquo;anthracnose. En cas de pr&eacute;sence d&rsquo;une maladie &agrave; la floraison, &laquo;&nbsp;on peut passer un fongicide mais ce n&rsquo;est pas automatique. L&rsquo;an dernier, nous n&rsquo;avons fait qu&rsquo;un fongicide avec 2/3 de la dose. Ca prot&egrave;ge pendant trois semaines&nbsp;&raquo;, donc, fait au bon moment, il n&rsquo;y a pas besoin d&rsquo;y revenir puisqu&rsquo;&agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e le temps est plus sec et les journ&eacute;es sont plus longues. 
 
Quant &agrave; la r&eacute;colte, elle intervient entre fin juillet et mi-ao&ucirc;t. &laquo;&nbsp;La moisson est facile et rapide, &agrave; 14 % d&rsquo;humidit&eacute; maximum&nbsp;&raquo;, pour un rendement moyen de 25-30 qx/ha, soit l&rsquo;&eacute;quivalent &laquo;&nbsp;d&rsquo;un bl&eacute; &agrave; 80-90 qx/ha&nbsp;&raquo;, &eacute;value Herv&eacute; Graton. En effet, m&ecirc;me si comme pour tous les prot&eacute;agineux le co&ucirc;t de la semence est plus &eacute;lev&eacute; que celui d&rsquo;une c&eacute;r&eacute;ale (d&eacute;pense qui peut &ecirc;tre compens&eacute;e par l&rsquo;aide du 2nd pilier de la PAC), le lupin a des avantages qui permettent de faire des &eacute;conomies. Le tout est de mesurer les rendements et la rentabilit&eacute; &eacute;conomique &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;une rotation. 
 
En fixant l&rsquo;azote de l&rsquo;air et en le restituant dans le sol par ses nodosit&eacute;s, cette plante est un tr&egrave;s bon pr&eacute;c&eacute;dent pour les c&eacute;r&eacute;ales &laquo;&nbsp;et &eacute;vite des d&eacute;penses futures&nbsp;&raquo;. Le lupin est peu gourmand en eau, n&rsquo;est pas sujet aux ravageurs, ne germine pas sur pied et permet de diversifier son assolement &laquo;&nbsp;ce qui contribue &agrave; la baisse des produits phytosanitaires&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fran&ccedil;ois Lallou&eacute;. 
 
&laquo;&nbsp;En plus, j&rsquo;ai un prix garanti connu &agrave; l&rsquo;avance donc c&rsquo;est une vraie s&eacute;curit&eacute; pour moi. Pour la r&eacute;colte 2021, on est &agrave; 360&nbsp;&euro;/t. Par contre, c&rsquo;est une culture technique, exigeante et qui demande de l&rsquo;observation&nbsp;&raquo;, ajoute Bruno Durand qui en cultive chaque ann&eacute;e.

Terrena intensifie le développement des protéines végétales pour des raisons agronomiques, sociétales et économiques. Bruno Durand, agriculteur à La Planche, n’a pas attendu pour se lancer dans la culture des légumineuses.

Loire-Atlantique - Il était une fois… le lupin 

Le plan imagin&eacute; pour la relance du ch&acirc;taignier dans le Cantal ressemblait &agrave; un pari : celui de planter ou r&eacute;nover des milliers d&rsquo;arbres dans ce secteur du Sud-Cantal o&ugrave; la production &eacute;tait devenue marginale, mais qui continue de s&rsquo;appeler &ldquo;Ch&acirc;taigneraie&rdquo;. Un alignement favorable de plan&egrave;tes avait fait co&iuml;ncider la volont&eacute; de la com com que pr&eacute;side Michel Teyssedou avec un plan de relance r&eacute;gional. Les deux collectivit&eacute;s se sont compl&eacute;t&eacute;es, la R&eacute;gion finan&ccedil;ant les vari&eacute;t&eacute;s traditionnelles, l&rsquo;intercommunalit&eacute; incluant les vari&eacute;t&eacute;s hybrides. Convention Trois ans apr&egrave;s, dont deux effectifs (apr&egrave;s une ann&eacute;e blanche le temps de la mise en place), ce sont 4 000 ch&acirc;taigniers qui entreront en production. Un beau succ&egrave;s, accompagn&eacute; sur le plan technique par la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal. La mise &agrave; disposition du poste occup&eacute; par Laurence Bruel &eacute;tait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent financ&eacute; gr&acirc;ce &agrave; des fonds europ&eacute;ens. Ceux-ci ne peuvent pas &ecirc;tre reconduits, mais la pr&eacute;sence de la sp&eacute;cialiste est devenue indispensable. Les conseillers communautaires de Ch&acirc;taigneraie ont donc vot&eacute; &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; cette prise en charge qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 16 000 &euro;/an. Le pr&eacute;sident Teyssedou y voit&nbsp; un investissement sur l&rsquo;avenir : &ldquo;Il ne faut surtout pas interrompre ce travail engag&eacute; de ressources et de conseils techniques prodigu&eacute;s avec passion.&rdquo; C&rsquo;est pourquoi, un avenant vient d&rsquo;&ecirc;tre sign&eacute; pour prolonger la promotion de cr&eacute;ations ou de r&eacute;novations de ch&acirc;taigneraies. Le pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture, Patrick Escure, rappelle que l&rsquo;organisme consulaire se veut partenaire de tous ses ressortissants, ainsi que de tous ceux qui prendront en main le dossier, y compris des collectivit&eacute;s qui ont un projet. C&rsquo;est par exemple le cas de la commune de Roannes-Saint-Mary qui envisage l&rsquo;acquisition de biens de section pour cr&eacute;er des ch&acirc;taigneraies. Chez les agriculteurs, l&rsquo;agroforesterie peut s&rsquo;av&eacute;rer un choix judicieux. &nbsp; &nbsp; Planter, r&eacute;nover, transformer... D&rsquo;autant que la volont&eacute; de construire une fili&egrave;re ch&acirc;taigne dans le Sud-Cantal est forte et m&ecirc;me d&eacute;j&agrave; engag&eacute;e, &agrave; travers un premier atelier de transformation pour trier, &eacute;plucher, cuire et mettre en bocaux ces fruits ou faire de la cr&egrave;me de marrons... Le produit de ch&acirc;taignes transform&eacute;es le plus consomm&eacute; en France. (1) La conseill&egrave;re r&eacute;gionale Ang&eacute;lique Brugeron a indiqu&eacute; qu&rsquo;aux 800 000 &euro; inject&eacute;s en Aura, 300 000 &euro; suppl&eacute;mentaires ont &eacute;t&eacute; accord&eacute;s.

La com com du Sud-Cantal prend en charge le financement du soutien technique à la création ou rénovation des châtaigneraies, assuré par Laurence Bruel de la Chambre d’agriculture.

La Chambre d’agriculture, un appui technique et passionné pour la châtaigne

Dans le d&eacute;partement de l&rsquo;Aisne, &laquo;&nbsp;la valeur d&rsquo;une exploitation n&rsquo;est plus li&eacute;e &agrave; son quota de betterave mais &agrave; son acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;. Extraite d&rsquo;un rapport sur le changement climatique, l&rsquo;eau et l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050 r&eacute;dig&eacute; par les conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD), la phrase attribu&eacute;e &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture &eacute;claire les enjeux &eacute;conomiques qui se trament autour des assolements. La betterave, toujours fortement pr&eacute;sente (15% de la SAU), a perdu ces derni&egrave;res ann&eacute;es son statut de valeur refuge pour rentrer dans le rang des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux, en terme de marge brute, selon les chiffres de Cerfrance publi&eacute;s dans l&rsquo;&eacute;tude.Cons&eacute;quence, seules les cultures industrielles sortent du lot avec des marges brutes qui vont du double au triple selon les esp&egrave;ces, moyennant l'acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau. Alors que la betterave pouvait s&rsquo;en passer, en dehors des sols sableux ou pas profonds, l&rsquo;irrigation des l&eacute;gumes verts, oignons, pommes de terre et carottes jeunes est une obligation pour d&eacute;crocher un contrat de production avec les industriels, tant pour des motifs quantitatifs que qualitatifs.<h1>Une situation hydrologique favorable</h1>Les cultures industrielles repr&eacute;sentent environ 5% de la SAU du d&eacute;partement (20% avec la betterave), ce qui correspond peu ou prou aux surfaces irrigu&eacute;es. Sur le bassin de la serre, o&ugrave; s&rsquo;est concentr&eacute;e l&rsquo;&eacute;tude, l&rsquo;eau d&rsquo;irrigation est fournie par la nappe de craie, s&rsquo;ajoutant aux 717 mm de pluviom&eacute;trie moyenne, &eacute;quivalents &agrave; l&rsquo;&eacute;vapotranspiration (713 mm). La puissance de la nappe permet de satisfaire tous les usages, dont l&rsquo;irrigation, qui repr&eacute;sente un peu moins de 11% des volumes pomp&eacute;s, contre 56% pour l&rsquo;eau potable et 33% pour l&rsquo;industrie. Selon le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM), les valeurs de pluies efficaces assurent syst&eacute;matiquement la recharge de la nappe.Du point de vue qualitatif, l'&eacute;tat de la nappe de la craie est jug&eacute;&nbsp;moyenne vis-&agrave;-vis des nitrates, impliquant le classement en zone vuln&eacute;rable, mais elle est relativement stable.<div class="citation">
 "L&rsquo;utilisation d&rsquo;outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision pour l&rsquo;irrigation reste encore marginale mais fortement encourag&eacute;e par les industriels"
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De par sa situation hydrologique favorable, le d&eacute;partement n&rsquo;est pas class&eacute; en Zone de r&eacute;partition des eaux (ZRE), ce qui soustrait les irrigants d&rsquo;obligation en mati&egrave;re de gestion collective. Une gestion volum&eacute;trique a cependant &eacute;t&eacute; mise en place en 2004. Elle est g&eacute;r&eacute;e par la Chambre d&rsquo;agriculture, &agrave; qui les irrigants d&eacute;clarent chaque ann&eacute;e leurs relev&eacute;s de compteur, sur une base volontaire. A noter que l&rsquo;utilisation d&rsquo;outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision pour l&rsquo;irrigation reste encore marginale mais fortement encourag&eacute;e par les industriels.<h1>Un d&eacute;but d&rsquo;alerte m&eacute;t&eacute;o</h1>En d&eacute;pit d&rsquo;une situation favorable, les ann&eacute;es s&egrave;ches de la fin de la d&eacute;cennie 1990 et des campagnes 2018 et 2019 ont suscit&eacute; l&rsquo;&eacute;mergence de nombreux projets de forages d&rsquo;irrigation au niveau de la r&eacute;gion des Hauts-de-France. Dans l&rsquo;Aisne, la Chambre d&rsquo;agriculture fait ainsi &eacute;tat d&rsquo;une soixantaine de demandes de forages d&rsquo;irrigation en attente dans le bassin de la Serre, pour la plupart simplement soumis &agrave; d&eacute;claration au titre de la loi sur l&rsquo;eau car en-dessous du seuil d&rsquo;autorisation.Ces difficult&eacute;s ont fait prendre conscience &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture et aux irrigants que le changement climatique pouvait remettre en question la situation plut&ocirc;t favorable de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau et conduire &agrave; des conflits d&rsquo;usage, ce qui les a conduits &agrave; lancer une mod&eacute;lisation du fonctionnement de la nappe de la craie et une r&eacute;flexion sur un sch&eacute;ma directeur d&rsquo;irrigation. A quelques r&eacute;serves pr&egrave;s (recalage du mod&egrave;le tous les cinq ans, absence de certaines donn&eacute;es), le BRGM a valid&eacute; la mod&eacute;lisation. Le BRGM consid&egrave;re par ailleurs qu&rsquo;une recharge artificielle de la nappe ne pr&eacute;senterait pas d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t.<h1>Quelques recommandations</h1>En d&eacute;pit des alertes, la situation hydro-climatique du bassin de la Serre reste tr&egrave;s favorable, comme en t&eacute;moigne le coefficient de pr&eacute;l&egrave;vement sur recharge, qui pointe &agrave; 3%, loin du seuil de tension (15%). Plusieurs indicateurs (taux de pr&eacute;l&egrave;vement sur recherche de 12% dans le sous-bassin de la Souche, baisse du niveau du marais de la Souche, baisse des niveaux d&rsquo;&eacute;tiage de cours d&rsquo;eau, concurrence accrue entre irrigation et eau potable) invitent &agrave; la vigilance. Ils pourraient aboutir au classement du sous-bassin de la souche en Zone de r&eacute;partition des eaux, ce qui se traduirait par la mise en place d&rsquo;un Organisme unique de gestion de l&rsquo;eau (OUGC), plus contraignant que le dispositif mis en place par la Chambre.&laquo; L&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un sch&eacute;ma d&eacute;partemental d&rsquo;irrigation par la Chambre d&rsquo;agriculture constitue une &eacute;tape mais devrait &eacute;voluer &agrave; terme vers un sch&eacute;ma d&eacute;partemental de gestion de l&rsquo;eau, ou le lancement d&rsquo;un Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et des gestion des eaux (Sage) ou d&rsquo;un Projet de territoire pour la gestion de associant largement les services de l&rsquo;&Eacute;tat, les collectivit&eacute;s et les associations&nbsp;&raquo;, conclut la mission.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></td></tr></tbody></table>

Dans l'Aisne, la ressource en eau est en adéquation avec les besoins d’irrigation tandis que les méfaits du climat sont encore très ténus. Le principe de précaution, d’adaptation et d’anticipation pourrait conduire à la mise en place d’un schéma départemental de gestion de l’eau, incluant tous les acteurs du territoire.

A l’eau 2050 (9/10) : Dans l’Aisne, ça baigne pour les cultures industrielles

S&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, coups de vent, inondations, le changement climatique est une r&eacute;alit&eacute; incontestable. Point&eacute;e du doigt comme une de ses principales cause, l'agriculture en est aussi une victime et une solution. La seule fa&ccedil;on de capter et stocker du carbone est en effet la photosynth&egrave;se. Le monde agricole se devait donc de s'emparer du sujet. Depuis une dizaine d'ann&eacute;e la FNSEA et ses associations sp&eacute;cialis&eacute;es travaillent sur la question. Aujourd'hui, des indicateurs &eacute;labor&eacute;s par les Instituts techniques et permettant de quantifier les &eacute;missions et les possibilit&eacute;s de stockage existent pour la quasi-totalit&eacute; des productions. Ces m&eacute;thodes disposent d'une reconnaissance officielle&nbsp;: le Label Bas Carbone. Une association, France Carbon Agri, a &eacute;t&eacute; constitu&eacute;e pour certifier les progr&egrave;s accomplis par les agriculteurs et revendre les &laquo; cr&eacute;dits carbone &raquo; obtenus aux entreprises demandeuses, notamment. Par ce biais, les co&ucirc;ts des efforts r&eacute;alis&eacute;s par le producteur pour r&eacute;duire ses &eacute;missions sont couverts par la revente des cr&eacute;dits &eacute;conomis&eacute;s. Cependant pour effectuer le bilan pr&eacute;alable, il faut avoir acc&egrave;s aux donn&eacute;es techniques de l'exploitation et on le sait, aujourd'hui les donn&eacute;es valent de l'or. Le producteur a tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; mettre dans la balance ses efforts en mati&egrave;re d'&eacute;conomie de GES lors de la n&eacute;gociation des prix. Pour cela, les donn&eacute;es doivent rester dans ses mains. C'est pourquoi la FNSEA Nouvelle-Aquitaine et les f&eacute;d&eacute;rations d&eacute;partementales ont constitu&eacute; un groupe de travail carbone. L'objectif&nbsp;: avancer ensemble et se structurer dans le courant du premier semestre 2021 pour &ecirc;tre en mesure d'accompagner les producteurs souhaitant s'engager dans une d&eacute;marche bas carbone. D'ores et d&eacute;j&agrave;, des projets sont en cours dans certains d&eacute;partements. Des dossiers ont ainsi &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s dans les Deux-S&egrave;vres et la Vienne.
Un projet avanc&eacute; en&nbsp;Haute-Vienne Dans la Haute-Vienne, l'ADASEA a r&eacute;pondu &agrave; l'appel &agrave; projet de France Carbon Agri. &laquo; Depuis une ann&eacute;e, nous conduisons une r&eacute;flexion sur la question pour d&eacute;terminer ce que les agriculteurs pouvaient retirer d'une telle d&eacute;marche, quels &eacute;taient les leviers &agrave; mettre en oeuvre, explique Lionel Lachaud, membre du bureau de l'ADASEA. C'est un enjeu important. La R&eacute;gion s'y int&eacute;resse, la soci&eacute;t&eacute; aussi et c'est &eacute;galement un enjeu dans la future PAC. Dire que l'on est vertueux en mati&egrave;re d'&eacute;mission de carbone, &ccedil;a ne suffit pas, il faut aussi avoir les chiffres qui le prouvent. Nous devions r&eacute;unir toutes les OPA et leurs comp&eacute;tences dans ce projet. Nous avons cherch&eacute; des volontaires, pr&ecirc;ts &agrave; s'engager &raquo;. L'ADASEA&nbsp;87 qui a r&eacute;pondu &agrave; l'appel &agrave; projet d'octobre attend sa validation pour lancer les travaux. Une vingtaine de producteurs se sont d&eacute;clar&eacute;s pr&ecirc;ts &agrave; s'investir pour effectuer un diagnostic de leurs &eacute;missions de carbone. &laquo; Nous aurons jusqu'&agrave; juin pour r&eacute;aliser ces premiers bilans carbone, pr&eacute;cise Lionel Lachaud. Ensuite les agriculteurs seront accompagn&eacute;s dans l'am&eacute;lioration de leurs pratiques sur cinq ans avec un point d'&eacute;tape &agrave; mi-parcours. Si tout fonctionne bien, il sera alors possible de revendre les cr&eacute;dits Carbone &eacute;conomis&eacute;s. &raquo;

La FNSEA Nouvelle-Aquitaine vient de constituer un groupe de travail carbone afin d'accompagner les initiatives départementales et les agriculteurs dans leurs démarches de certification.

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