<p>Lors de leur installation, Alice Trouv&eacute; et Jonathan Bimbaud avaient deux crit&egrave;res.<strong> <em>&laquo;&nbsp;On voulait faire de l&rsquo;affouragement en vert et faire un parc de sortie enherb&eacute;e pour les ch&egrave;vres&nbsp;&raquo;</em></strong>, note Alice Trouv&eacute;. Aujourd&rsquo;hui install&eacute;s &agrave; Heugnes, les exploitants disposent de 61 ha sur deux sites.</p><p><em>&laquo;&nbsp;<strong>Notre id&eacute;al se situerait aux alentours de 250 ch&egrave;vres</strong>. Actuellement, le troupeau est en &eacute;volution car il y avait beaucoup de r&eacute;forme &agrave; faire lors de notre installation et il faut rajeunir le cheptel&nbsp;&raquo;,</em> explique-t-elle. Autre point important pour Jonathan Bimbaud&nbsp;: <strong><em>&laquo; Nous cherchons &agrave; optimiser notre prix du litre de lait pay&eacute;, en ayant des mises-bas d&rsquo;automne et des bons taux. L&rsquo;am&eacute;lioration de la quantit&eacute; de lait se fera progressivement, mais ce n&rsquo;est pas la priorit&eacute; du moment &raquo;.</em></strong></p><h2><strong>Affouragement en vert et tourteau d</strong><strong>e colza</strong></h2><p>L&rsquo;assolement de l&rsquo;exploitation est constitu&eacute; de ma&iuml;s, de bl&eacute; (pour la nourriture et la paille), de tr&egrave;fle et de luzerne, et de prairies.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le duo d&rsquo;exploitants a fait le choix de l&rsquo;affouragement en vert pour contrer le prix des granul&eacute;s, mais &eacute;galement pour valoriser les pousses en fin de saison. &laquo;&nbsp;Nous pouvons avoir de la luzerne jusqu&rsquo;&agrave; fin novembre&nbsp;&raquo;, assure Jonathan Bimbaud.</p>
</aside>
<p>Cette pratique est facilit&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; des parcelles regroup&eacute;es, &agrave; proximit&eacute; de la ch&egrave;vrerie. Elle est rentable &eacute;conomiquement puisque les &eacute;leveurs diminuent leur distribution de fourrage sec et d&rsquo;enrubannage. Avec le vert, ils augmentent &eacute;galement leur production de lait sans augmenter les concentr&eacute;s distribu&eacute;s.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>&laquo;&nbsp;Ce qui est aussi plaisant, c&rsquo;est de voir &agrave; quel point ce fourrage est app&eacute;tent pour les ch&egrave;vres qui attendent la distribution aux cornadis&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Alice Trouv&eacute;.</p>
</aside>
<p>Les ch&egrave;vres sont &eacute;galement nourries avec des tourteaux de colza fermier. Ce choix a &eacute;t&eacute; d&eacute;fini gr&acirc;ce aux tr&egrave;s bonnes valeurs alimentaires que l&rsquo;aliment propose. De plus, il est issu du circuit court car achet&eacute; &agrave; la Cuma de la Poussi&egrave;re &agrave; Lu&ccedil;ay-Le-M&acirc;le.</p><h2><strong>Les r&eacute;sultats sur l&rsquo;autonomie pr</strong><strong>ot&eacute;ique</strong></h2><p>Florence Piedhault, conseill&egrave;re caprine &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre, <strong>a pu comparer l&rsquo;alimentation du troupeau entre le syst&egrave;me de l&rsquo;exploitant pr&eacute;c&eacute;dent et celui des exploitants actuels.</strong> En 2006, les ch&egrave;vres disposaient de foin de gramin&eacute;es. L&rsquo;exploitant achetait du foin de luzerne. Il donnait &eacute;galement des graines de tournesol et du concentr&eacute;. <em>&laquo;<strong>&nbsp;45 % de la ration &eacute;tait autoproduite et si cette ration &eacute;tait distribu&eacute;e actuellement, elle couterait un peu plus de 32&nbsp;000 par an &euro;</strong>&nbsp;&raquo;, </em>calcule Florence Piedhault.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>ujourd&rsquo;hui, les deux agriculteurs nourrissent leurs animaux avec de l&rsquo;enrubannage, du foin de luzerne et affouragent en vert.</p>
</aside>
<p><em>&laquo;&nbsp;Ils ont augment&eacute; leur autonomie fourrag&egrave;re et introduit des tourteaux de colza fermier. Ils leur apportent plus de ma&iuml;s et ont diminu&eacute; les concentr&eacute;s du commerce&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;taille la conseill&egrave;re. <strong>Au total, 55 % de la ration est autoproduite pour un co&ucirc;t annuel de 26&nbsp;900 &euro;.</strong>&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;En diminuant les concentr&eacute;s et en am&eacute;liorant la qualit&eacute; du fourrage, les exploitants ont am&eacute;lior&eacute; leur cout alimentaire, les taux du lait, tout en maintenant la quantit&eacute; de lait par ch&egrave;vre. On est clairement sur la voie de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique&nbsp;&raquo;,</em> conclut Florence Piedhault.</p>


Lors de la journée caprine du 7 février organisée par Indre Lait et la chambre d’agriculture de l’Indre, une visite d’exploitation était organisée à l’EARL de la Petite Pyramide, à Heugnes.

[Témoignage] Alice Trouvé et Jonathan Bimbaud affourragent en vert

<div class="rendezvous">
<p>Les importations de produits de report&nbsp;ont &eacute;volu&eacute; en dents de scie sur l&rsquo;ann&eacute;e 2022. Face &agrave; la hausse de la production de lait fran&ccedil;ais, les importations qui ne sont qu&rsquo;une variable d&rsquo;ajustement n&rsquo;ont augment&eacute; que marginalement (+1&nbsp;%) par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e, &agrave; 71,8&nbsp;millions &eacute;quivalent litres de lait. Le cumul de la collecte nationale et les importations &eacute;tablissent&nbsp;la disponibilit&eacute; en lait de ch&egrave;vre &agrave; plus de 587&nbsp;millions de litres, soit une hausse de 2&nbsp;% par rapport &agrave; 2021.</p>
</div>



Les importations de produits de report ont évolué en dents de scie sur l’année 2022.

Légère augmentation des imports de produits de report caprins

<div class="rendezvous">
<p>&Agrave; plus de 515&nbsp;millions de litres, la collecte de lait de ch&egrave;vre a progress&eacute; d&rsquo;environ 2&nbsp;% d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre, soit pr&egrave;s de 8&nbsp;millions de litres de plus que l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Cette hausse s&rsquo;est accentu&eacute;e durant l&rsquo;automne, d&rsquo;autant que les fourrages r&eacute;colt&eacute;s au printemps &eacute;taient de bonne qualit&eacute;, aboutissant en novembre et en d&eacute;cembre &agrave; une augmentation, respectivement, de 5,8 et 3,1&nbsp;% d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre, &agrave; 36,4 et 29,2&nbsp;millions de litres de lait. Elle a progress&eacute; en Nouvelle-Aquitaine (+1&nbsp;%/2021), dans les Pays de la Loire (+1&nbsp;%), en Occitanie (+2&nbsp;%) et dans le Centre-Val de Loire (+5&nbsp;%), mais a recul&eacute; en Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes (-2&nbsp;%).</p>
</div>



À plus de 515 millions de litres, la collecte de lait de chèvre a progressé d’environ 2 % entre 2021 et 2022.

Production laitière caprine en hausse en 2022

<h2>Des semis soumis &agrave; des conditions in&eacute;dites</h2><p>Plusieurs p&eacute;riodes de semis suffisamment longues se sont pr&eacute;sent&eacute;es cet automne : d&rsquo;abord sur la premi&egrave;re d&eacute;cade d&rsquo;octobre puis entre le 20 octobre et d&eacute;but novembre. Quelques semis plus tardifs ont &eacute;t&eacute; finalis&eacute;s sur les premiers jours de d&eacute;cembre.</p><h2>Deux faits marquants accompagnent ce d&eacute;but de campagne :</h2><p>&nbsp;- La douceur qui s&rsquo;est prolong&eacute;e jusque mi-janvier et a permis aux c&eacute;r&eacute;ales de bien taller</p><p>&nbsp;- Le sec : depuis le 1er octobre le d&eacute;ficit hydrique est prononc&eacute;, avec un niveau de pr&eacute;cipitations d&rsquo;&agrave; peine 40 &agrave; 50 % de la normale. Ces derni&egrave;res semaines sont particuli&egrave;rement marqu&eacute;es par ce manque d&rsquo;eau. Seul un passage pluvieux sur la p&eacute;riode du 22 au 24 f&eacute;vrier a concern&eacute; l&rsquo;ensemble du d&eacute;parte[1]ment &agrave; des niveaux variables mais au moins de 15 mm. Une p&eacute;riode pluvieuse est annonc&eacute;e (&agrave; compter du 8 mars et pour au moins une semaine).</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Si ce manque d&rsquo;eau n&rsquo;a pas d&rsquo;effet sur les c&eacute;r&eacute;ales pendant l&rsquo;hiver, il devient pr&eacute;occupant quand les plantes entament la montaison et quand il s&rsquo;agit de positionner les premiers apports d&rsquo;azote.</p>
</aside>
<p><strong>Le froid des derniers jours de f&eacute;vrier et des premiers jours de mars, avec des temp&eacute;ratures n&eacute;gatives sous les -5&deg;C, peut pr&eacute;senter un risque lorsqu&rsquo;il co&iuml;ncide avec le d&eacute;but de la montaison (stade &eacute;pi 1 cm). </strong>Le seuil de tol&eacute;rance des c&eacute;r&eacute;ales &agrave; ce stade &eacute;tant de -4&deg;C. Fort heureusement, une tr&egrave;s grande majorit&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales &eacute;tait encore &agrave; fin tallage &agrave; ce moment-l&agrave; et pour les parcelles les plus avanc&eacute;es, le froid ayant &eacute;t&eacute; progressif, le risque est minime (les c&eacute;r&eacute;ales de la plateforme Arvalis de Camjac qui &eacute;taient &agrave; &eacute;pi 1 cm au moment des gel&eacute;es ne pr&eacute;sentent pas de gel d&rsquo;&eacute;pi).</p><p><strong>Une situation sanitaire r&eacute;gul&eacute;e La douceur combin&eacute;e &agrave; l&rsquo;abondance de talles sur certaines parcelles sem&eacute;es t&ocirc;t (en orge principalement) a provoqu&eacute; l&rsquo;apparition de maladies du feuillage : de l&rsquo;o&iuml;dium a &eacute;t&eacute; observ&eacute; tr&egrave;s t&ocirc;t sur les orges. Le retour du froid a permis de ralentir le d&eacute;veloppement de ces maladies pr&eacute;coces.</strong></p><h2>Quand et &agrave; quelle dose apporter l&rsquo;azote ?</h2><p>Bien souvent, un apport d&rsquo;azote sur c&eacute;r&eacute;ales avant mars (courant f&eacute;vrier) ne se justifie que si les plantes n&rsquo;ont pas ou tr&egrave;s peu tall&eacute;, c&rsquo;est parfois le cas des semis tardifs par exemple.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Or ces derni&egrave;res semaines, il &eacute;tait plus judicieux, compte tenu de la m&eacute;t&eacute;o sans pluie, de ne pas &eacute;pandre d&rsquo;azote sur les cultures. Un apport n&rsquo;est valoris&eacute; que s&rsquo;il pleut 15 mm dans les 15 jours qui suivent. Dans le cas contraire, il n&rsquo;est pas possible d&rsquo;&eacute;valuer combien d&rsquo;unit&eacute;s seront r&eacute;ellement utilis&eacute;es par la plante.</p>
</aside>
<p>Avant tout apport d&rsquo;azote, il est important de rappeler que le d&eacute;sherbage doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; en premier. Cet article s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; l&rsquo;apport principal d&rsquo;azote &agrave; r&eacute;aliser &agrave; &eacute;pi 1 cm (et aux suivants si on fractionne).</p><p>Il faut positionner l'azote au plus pr&egrave;s du d&eacute;but de la montaison, c&rsquo;est-&agrave;-dire du stade &laquo;&eacute;pi 1 cm&raquo; de la c&eacute;r&eacute;ale. En coupant le brin principal dans le sens de la longueur, il est possible de rep&eacute;rer ce stade (voir sch&eacute;ma). On peut aussi l&rsquo;anticiper quand on commence &agrave; voir les feuilles des c&eacute;r&eacute;ales se redresser. Les situations peuvent &ecirc;tre tr&egrave;s vari&eacute;es, il est toujours difficile de donner une tendance g&eacute;n&eacute;rale : le plus simple est d&rsquo;aller observer ses c&eacute;r&eacute;ales en utilisant la m&eacute;thode pr&eacute;sent&eacute;e ici.</p><p>Le 6 mars, les parcelles des zones basses s&rsquo;en approchent (ou l&rsquo;ont peut-&ecirc;tre atteint pour des vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;coces &agrave; montaison). Malgr&eacute; le froid des derniers jours, l&rsquo;ann&eacute;e est pr&eacute;coce.</p><p>Le mot d&rsquo;ordre est qu&rsquo;il <strong>faut aller dans les parcelles pour surveiller l&rsquo;arriv&eacute;e de ce stade : la m&eacute;t&eacute;o, &agrave; cette p&eacute;riode, peut vite changer (alternance de froid avec des p&eacute;riodes plus douces,</strong> pluies al&eacute;atoires) : les cr&eacute;neaux pour passer sont parfois limit&eacute;s, il s&rsquo;agit donc d&rsquo;anticiper pour &ecirc;tre pr&ecirc;t.</p><h2>La bonne dose aux bonnes conditions</h2><p>La dose &agrave; apporter est fonction de l&rsquo;objectif de rendement, de l&rsquo;esp&egrave;ce (voire de la vari&eacute;t&eacute; pour les bl&eacute;s), du reliquat azote en sortie d&rsquo;hiver (voir encadr&eacute;), du type de sol, du pr&eacute;c&eacute;dent (prairie ou pas). Pour une c&eacute;r&eacute;ale, on peut fractionner l&rsquo;azote tout au long de la montaison, jusqu&rsquo;&agrave; la sortie de la derni&egrave;re feuille voire le gonflement pour les triticales.</p><p><strong>Le prix de l&rsquo;azote reste &eacute;lev&eacute;</strong> (m&ecirc;me s&rsquo;il a baiss&eacute; ces derni&egrave;res semaines), les conditions d&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;apport sont primordiales : pour qu&rsquo;un apport soit bien valoris&eacute; par la plante, il faut 15 mm de pluie dans les 15 jours qui suivent. Si les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o ne garantissent pas cette condition, on peut jouer sur le fractionnement, afin de ne pas mettre tous les &oelig;ufs dans le m&ecirc;me panier. En temps normal (pas de risque de s&eacute;cheresse dans les jours qui suivent le stade &eacute;pi 1 cm), on va apporter la moiti&eacute; &agrave; 2/3 de la dose, puis le reste 3 &agrave; 4 semaines apr&egrave;s.</p><h2>&nbsp;L&rsquo;important est de faire ce premier apport dans une p&eacute;riode qui encadre le stade &eacute;pi 1 cm.</h2><p>Avec l&rsquo;arriv&eacute;e des pluies, il &eacute;tait peut-&ecirc;tre judicieux de l&rsquo;avoir fait le week-end dernier ou ce tout d&eacute;but de semaine sur les c&eacute;r&eacute;ales des zones basses ou moyennes. Si c&rsquo;est un peu t&ocirc;t par rapport &agrave; &eacute;pi 1 cm, on peut diminuer la dose et r&eacute;server une dose plus importante pour le courant montaison entre 2 passages de pluie.</p><p><strong>&nbsp;Pour les zones hautes, qui sont d&eacute;cal&eacute;es de 2 &agrave; 3 semaines, la strat&eacute;gie serait d&rsquo;attendre encore en faisant le pari que les pluies annonc&eacute;es ne durent pas un mois !</strong></p><p>&nbsp;Le tableau 1 donne quelques rep&egrave;res de fertilisation azot&eacute;e selon les r&eacute;gions naturelles du d&eacute;partement.<strong> <a href="file:///C:/Users/DUVOUXD/AppData/Local/Microsoft/Windows/INetCache/Content.Outlook/OD3D4FFB/VP_09032023.pdf" target="_blank" title="">voir l'article en entier</a>&nbsp;</strong></p>


Les semis de céréales se sont effectués dans un contexte parfois sec mais accompagné de températures douces, et de manière générale à la bonne période. Les plantes ont levé et se sont développées rapidement. Les conditions douces les ont accompagnées jusque mi-janvier favorisant des niveaux de tallage abondants pour les premiers semis. Depuis le 20 janvier, le froid (entrecoupé par une période douce autour de la mi-février) et le sec ont dominé.

Premier apport d'azote sur céréales : ne pas gâcher l’engrais

<p>En passant en bio, la ferme des Cazelles a modifi&eacute; son assolement en augmentant les surfaces p&acirc;tur&eacute;es par les vaches allaitantes. Autour des b&acirc;timents, des paddocks de 40 ares sont p&acirc;tur&eacute;s pendant deux &agrave; trois jours par les 45 m&egrave;res Blondes d&rsquo;Aquitaine. En plus de ce p&acirc;turage tournant dynamique qui a fait gagner trois semaines de p&acirc;ture en moyenne en &eacute;t&eacute;.</p><iframe src="https://player.vimeo.com/video/803459503?h=d20b60c870&title=0&byline=0" width="640" height="360" frameborder="0" allow="autoplay; fullscreen; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe> <p><a href="https://vimeo.com/803459503">Davantage de surfaces p&acirc;tur&eacute;es pour ma&icirc;triser les charges et gagner en autonomie</a> from <a href="https://vimeo.com/idele">Institut de l&#039;Elevage - idele</a> on <a href="https://vimeo.com">Vimeo</a>.</p>
<p>&nbsp;</p>


Au Gaec de Gazelle les Bissières ont entrepris l’implantation de prairies multi-espèces et la culture de méteil et de luzerne dans un soucis de maîtrise des charges et d’autonomie fourragère et protéique explique Vincent Bissière, l’éleveur de bovin viande du Lot-et-Garonne

[Vidéo] Davantage de surfaces pâturées pour maîtriser les charges et gagner en autonomie

<p>Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les mat&eacute;riels de traitement des semences &eacute;taient dispens&eacute;s de l&rsquo;inspection p&eacute;riodique des pulv&eacute;risateurs, au titre de &laquo;&nbsp;l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; poussi&egrave;res&nbsp;&raquo;. Publi&eacute; au Journal officiel du 16 f&eacute;vrier, un nouvel arr&ecirc;t&eacute; met fin &agrave; la d&eacute;rogation. Ces &eacute;quipements rejoignent ainsi les pulv&eacute;risateurs &agrave; rampes, les pulv&eacute;risateurs pour cultures hautes (vigne-arbo), les rampes de d&eacute;sherbage en vigne-arbo, les syst&egrave;mes de traitement install&eacute;s sur les semoirs et bineuses ou encore les syst&egrave;mes utilis&eacute;s dans les serres et par les collectivit&eacute;s locales. Le suivi des inspections p&eacute;riodiques obligatoires est assur&eacute; par l&rsquo;OTC Pulv&eacute;, qui a pris le relai du Gip Pulv&eacute; constitu&eacute; en 2009 lors de l&rsquo;instauration du contr&ocirc;le technique.</p><h2>Tous les trois ans</h2><p>Depuis le 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier 2021, la premi&egrave;re inspection doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e au plus tard 5 ans apr&egrave;s la date d&rsquo;achat en neuf. La validit&eacute; des inspections r&eacute;alis&eacute;es depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2021 est de 3 ans. Les inspections r&eacute;alis&eacute;es avant cette date sont toujours valables 5 ans. Les agriculteurs faisant usage d'un d&rsquo;appareil non conforme apr&egrave;s inspection s&rsquo;exposent &agrave; une contravention de 4&egrave;me classe (jusqu&rsquo;&agrave; 750 euros) pendant les quatre mois accord&eacute;s &agrave; la r&eacute;alisation de la contre-visite. Pass&eacute; ce d&eacute;lai, ou en cas d&rsquo;usage au long cours d&rsquo;un appareil non conforme, les contrevenants s&rsquo;exposent &agrave; une contravention de 5&egrave;me classe (jusqu&rsquo;&agrave; 1500 euros) &agrave; et &agrave; la suspension de leur Certiphyto pour une dur&eacute;e de six mois.</p>


Un arrêté élargit aux matériels de traitement des semences l’inspection périodique obligatoire s’appliquant aux pulvérisateurs, aux rampes de désherbage en vigne-arbo ou encore aux systèmes en usage dans les serres.

Les appareils de traitement de semences soumis au contrôle des pulvérisateurs

<p class="x">Depuis 2015, les entreprises de conseil en &eacute;levage adh&eacute;rentes &agrave; <a href="https://www.eliance.fr/" target="_blank">Eliance</a> enregistrent la composition de la ration des vaches laiti&egrave;res au moment du contr&ocirc;le de performance. Une analyse de ces constats d&rsquo;alimentation, rassembl&eacute;s dans la base de donn&eacute;es appel&eacute;e <a href="https://www.eliance.fr/fr/Bovins%20lait/res-alim-1" target="_blank">Res&rsquo;Alim</a>, a permis de montrer un lien entre niveaux d&rsquo;autonomie prot&eacute;iques, productions laiti&egrave;res moyennes et part d&rsquo;herbe et de ma&iuml;s.</p><p class="x">&laquo;&nbsp;<em>Quel que soit le syst&egrave;me d&rsquo;alimentation, les vaches laiti&egrave;res consomment environ 85 % de fourrages et concentr&eacute;s produits sur l&rsquo;exploitation</em>, explique en pr&eacute;ambule Vincent Lefer, responsable DataLab &agrave; Eliance. <em>Mais, en analysant les rations mensuelles de 11&nbsp;000 &eacute;levages sur une dur&eacute;e de cinq ans, nous avons vu que, selon les syst&egrave;mes alimentaires, l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique moyen varie de 46 % &agrave; 70 %.&nbsp;&raquo;</em></p><h2 class="x">Un site pour explorer les rations moyennes</h2>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/4/6/5336442-1-fre-FR/73d067e6d822-cap-jpg" alt="" height="599" width="1133" /></figure>

</div>
<p class="x"><strong>En se basant sur 705&nbsp;000 constats d&rsquo;alimentation, Eliance dessine les rations moyennes des &eacute;levages les plus autonomes en prot&eacute;ines.</strong></p><p class="x">Les &eacute;levages avec une alimentation bas&eacute;s sur l&rsquo;herbe exclusive (p&acirc;tur&eacute;e et conserv&eacute;e) et ceux avec moins de 15 % de mati&egrave;re s&egrave;che sous forme de ma&iuml;s ensilage ont un niveau d&rsquo;autonomie prot&eacute;ique moyen de 70 %. A contrario, dans les rations o&ugrave; le ma&iuml;s repr&eacute;sente plus de la moiti&eacute; des fourrages consomm&eacute;s annuellement, l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique diminue nettement. Cependant, c&rsquo;est dans ce groupe que la production laiti&egrave;re est la plus &eacute;lev&eacute; avec 28 kilos de lait par jour et par vache en moyenne contre 22 kilos en moyenne pour ceux avec beaucoup d&rsquo;herbe.</p><p class="x">&laquo;&nbsp;<em>Dans tous les syst&egrave;mes, il y a de grosses variabilit&eacute;s. Dans des syst&egrave;mes mixtes avec herbe et ma&iuml;s, on trouve des &eacute;levages autonomes &agrave; plus de 80 % et d&rsquo;autres &agrave; seulement 50 %.</em>&nbsp;&raquo; En moyenne, les &eacute;levages les plus autonomes p&acirc;turent pendant neuf mois, mettent &agrave; l&rsquo;herbe 15 jours plus t&ocirc;t et utilisent deux fois moins de concentr&eacute;s par kilo de lait.</p><p class="x">Pour rendre accessible ces r&eacute;sultats qui sont tr&egrave;s variables selon les syst&egrave;mes alimentaires, les r&eacute;gions ou les niveaux de production, Eliance a mis en place un site internet Explor&rsquo;Alim (<a href="https://datalab.capproteines.eliance.fr/exploralim/" target="_blank">datalab.capproteines.eliance.fr/exploralim/</a>) qui permet d&rsquo;explorer finement ces donn&eacute;es.</p><p class="x">Un fascicule de 28 pages &agrave; retrouver sur <a href="https://www.cap-proteines-elevage.fr/documents-cap-proteines" target="_blank">cap-proteines-elevage.fr/documents-cap-proteines</a> d&eacute;taille ces r&eacute;sultats.</p>


Eliance a analysé les rations distribuées dans 11 000 élevages bovins laitiers. Sans surprise, les exploitations les plus autonomes valorisent davantage l’herbe. Un site internet permet de voir les rations moyennes par système et par région.

Les exploitations autonomes privilégient l’herbe

<p>Ce &laquo;&nbsp;plan Eau&nbsp;&raquo;, fruit des travaux lanc&eacute;s en septembre mais dont la pr&eacute;sentation pr&eacute;vue fin janvier avait &eacute;t&eacute; report&eacute;e, &laquo;&nbsp;<em>est pr&ecirc;t, il a &eacute;t&eacute; finalis&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; M. B&eacute;chu, invit&eacute; de TV5Monde. Le pr&eacute;sident Emmanuel Macron avait plaid&eacute;, pendant le Salon de l'agriculture, pour que ce programme constitue un v&eacute;ritable &laquo;&nbsp;<em>plan de sobri&eacute;t&eacute; de l'eau</em>&nbsp;&raquo; sur le mod&egrave;le du &laquo;&nbsp;<em>plan de sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;</em>&raquo; lanc&eacute; pour contenir les effets de la guerre en Ukraine.&nbsp;Ce plan, cens&eacute; tirer les le&ccedil;ons de la canicule historique de l'&eacute;t&eacute; 2022, &laquo;&nbsp;<em>est tr&egrave;s complet, il comporte une cinquantaine de mesures, il traite de la&nbsp;</em><em>sobri&eacute;t&eacute;, de la quantit&eacute;, de la qualit&eacute;, des moyens financiers, de la&nbsp;</em><em>gouvernance</em>&nbsp;&raquo;, a ajout&eacute; le ministre, sans entrer dans les d&eacute;tails.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-caeur-de-l-hiver-la-france-en-alerte-secheresse" target="_blank" title="">Au c&oelig;ur de l&rsquo;hiver, la France en alerte s&eacute;cheresse</a>
</aside>
<p>S'il a fait allusion &agrave; quelques pistes, M. B&eacute;chu n'a pas pr&eacute;cis&eacute; si ces mesures seraient coercitives ou incitatives. &laquo;&nbsp;<em>Il faut lutter contre tous les types de gaspillage y compris les fuites</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>faire attention &agrave; la dur&eacute;e d'une douche, &agrave; la fa&ccedil;on dont on laisse couler un certain nombre de robinets</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il indiqu&eacute;.</p><p>Il a aussi &eacute;voqu&eacute; &laquo;&nbsp;<em>des mod&egrave;les de transition sur le plan industriel et le plan agricole</em>&nbsp;&raquo; et la n&eacute;cessit&eacute; de &laquo;&nbsp;<em>regarder les sources d'eau dont on a oubli&eacute; qu'elles sont &agrave; notre disposition</em>&nbsp;&raquo;, soit &laquo;&nbsp;<em>les eaux us&eacute;es, les eaux grises et m&ecirc;me les eaux pluviales</em>&nbsp;&raquo;.<br>M. B&eacute;chu a r&eacute;p&eacute;t&eacute; que la consommation des Fran&ccedil;ais &eacute;tait de &laquo;&nbsp;<em>149 litres d'eau potable par jour et par personne</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-400-ans-d-histoire-le-foin-de-crau-s-interroge-sur-son-avenir" target="_blank" title="">Apr&egrave;s 400 ans d&rsquo;histoire, le foin de Crau s&rsquo;interroge sur son avenir</a>
</aside>
<p>Six d&eacute;partements du sud du pays ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; plac&eacute;s partiellement en alerte s&eacute;cheresse, une situation exceptionnelle si t&ocirc;t dans l'ann&eacute;e.&nbsp;Quelque 80% des nappes souterraines de m&eacute;tropole &eacute;taient en f&eacute;vrier &agrave; des niveaux inf&eacute;rieurs &agrave; la normale, selon les donn&eacute;es du Bureau des recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res, contre moins de 50% en f&eacute;vrier 2022. &laquo;&nbsp;<em>On est sorti de l'&eacute;t&eacute;</em> [2022] <em>compte tenu de la s&eacute;cheresse, avec un niveau de nappes historiquement bas, on a eu un automne qui n'a pas sp&eacute;cialement recharg&eacute; les nappes et on a eu un mois de f&eacute;vrier catastrophique</em>&nbsp;&raquo;, a r&eacute;sum&eacute; M. B&eacute;chu samedi.</p>


Le plan du gouvernement pour améliorer la gestion de l'eau sera publié « dans quelques jours » et sera « très complet », a promis samedi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, sur fond de déficit record de pluie en France.

Sécheresse : le « plan eau » présenté « dans quelques jours », promet Béchu

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<p>Chez les jeunes, le juge a d&eacute;cern&eacute; le prix de championnat &agrave; Pervenche (Millenium) et de meilleure mamelle &agrave; R&eacute;elle (Ilax) au Gaec des Orchid&eacute;es dans le Doubs. Lili (Helas JB), au Gaec Buchin dans le Jura, s&rsquo;est impos&eacute;e chez les adultes. Nafnaf (Joris), au Gaec Martin des Prises dans le Doubs avait la meilleure mamelle adulte.</p>
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Le juge Jérémy Castanet a départagé les 46 Montbéliardes en lice le 26 février à Paris. Un tour de chauffe avant le National le 1 er avril au parc expo de la Roche-sur-Foron en Haute-Savoie.

Salon de l’Agriculture : Pervenche et Lili dominent les débats en Montbéliarde

<p>La 4<sup>e</sup> &eacute;dition du concours de boucherie inter-r&eacute;gions s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; sur le ring porcin du salon de l&rsquo;agriculture, lundi 27 f&eacute;vrier 2023. Sur les 12 r&eacute;gions, la Normandie avait r&eacute;pondu pr&eacute;sent avec notamment Wilfrid Quatresous, boucher chez Gilles Dumesnil &agrave; Yvetot (Seine-Maritime)&nbsp;; Lise Arbaji, formatrice &agrave; Granville (Manche) et M&eacute;lissandre Lehoulle, apprentie &agrave; Evreux (Eure). Le trio a su mettre son<strong> &laquo;&nbsp;plan de bataille&nbsp;&raquo;</strong> en route d&egrave;s le d&eacute;part. Et pourtant, aucun ne se connaissait au d&eacute;but de la comp&eacute;tition. Ils ne se sont pas entra&icirc;n&eacute;s ensemble. Tr&egrave;s rapidement, chacun savait ce qu&rsquo;il devait faire. Pendant pr&egrave;s de quatre heures de comp&eacute;tition, les &eacute;quipes devaient travailler du veau, du b&oelig;uf, du porc, de l&rsquo;agneau et de la volaille afin de pr&eacute;senter des plateaux sur le th&egrave;me de la musique. Les pr&eacute;sentations alliaient &agrave; la fois la technique et la cr&eacute;ativit&eacute;.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/luca-fauvel-selectionne-pour-lepreuve-regionale" target="_blank">Meilleur apprenti boucher : Luca Fauvel s&eacute;lectionn&eacute; pour l&rsquo;&eacute;preuve r&eacute;gionale</a></div>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img loading="lazy" src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/te_sia_boucher_normandie.jpg?itok=n8VsxIsS" width="747" height="560" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">La Normandie s&rsquo;est class&eacute;e 4e ex &aelig;quo du concours inter-r&eacute;gion de boucherie du SIA.</div>
      
&copy;
    DR

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<p>La Normandie s&rsquo;est class&eacute;e 4<sup>e</sup> ex &aelig;quo. Mais surtout l&rsquo;&eacute;quipe a d&eacute;croch&eacute; le prix de l&rsquo;agneau. Pour Wilfrid Quatresous, qui a particip&eacute; au concours de meilleur ouvrier de France il y a seulement quelques mois, l&rsquo;adr&eacute;naline de la comp&eacute;tition le motive et permet de mettre en lumi&egrave;re la fili&egrave;re dans laquelle il prend plaisir &agrave; travailler.&nbsp;</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/des-velages-repartis-toute-lannee-au-gaec-des-marettes" target="_blank">Veaux : une baisse de 7 % des abattages</a></div>



Les Normands terminent à la quatrième place du concours inter-régional de boucherie, sur douze équipe, lundi 27 février 2023, au salon de l'agriculture.

[VIANDES]. Concours de boucherie inter-régional : le prix de l’agneau pour la Normandie

<p>&laquo;&nbsp;<em>Les volumes de betteraves disponibles ne permettent pas, en p&eacute;riode de campagne, &agrave; certains sites de fonctionner &agrave; pleine capacit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;&nbsp;: telle est l&rsquo;explication donn&eacute;e par Tereos au projet <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/betteraves-tereos-annonce-la-fermeture-de-deux-usines-en-france" target="_blank">d'arr&ecirc;ter l&rsquo;activit&eacute; sucri&egrave;re de son site d&rsquo;Escaud&oelig;uvres situ&eacute; dans le Nord</a>. Le groupe coop&eacute;ratif, qui va aussi se d&eacute;lester d&rsquo;une distillerie (fermeture) et d&rsquo;une f&eacute;culerie (cession) est rattrap&eacute; par la n&eacute;cessit&eacute; de &laquo;&nbsp;<em>redimensionner son empreinte industrielle pour sauvegarder sa comp&eacute;titivit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. Un vocable que n&rsquo;auraient pas reni&eacute; ses deux principaux concurrents dans l&rsquo;Hexagone que sont Cristal Union et Saint Louis Sucre, qui ont ferm&eacute; chacun deux usines au cours des trois ann&eacute;es &eacute;coul&eacute;es.</p><h2>Une campagne toute en incertitudes</h2><p>Moindre mal&nbsp;: les betteraviers de la r&eacute;gion d&rsquo;Escaud&oelig;uvres pourront livrer leur production sur des usines voisines. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grandes-cultures~la-limagne-enterre-ses-betteraves-sucrieres" target="_blank">Ceux de Bourdon-Cristal Union (Puy-de-D&ocirc;me) n&rsquo;ont pas eu cette chance apr&egrave;s 2019</a>, perdant une carte maitresse de leur assolement. Mais encore faudra-t-il que les planteurs ne rechignent pas &agrave; planter, alors qu&rsquo;ils viennent de perdre une arme anti-jaunisse qu&rsquo;&eacute;taient les n&eacute;onicotino&iuml;des et qu&rsquo;ils ne savent rien du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">m&eacute;canisme de compensation des &eacute;ventuelles pertes, promis par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>. Tereos anticipe ainsi une baisse de 10% des &laquo;&nbsp;<em>engagement coop&eacute;ratifs</em>&nbsp;&raquo; cette ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Surtranspositions nationales, distorsions de concurrence, interdictions sans solutions aboutissent &agrave; une baisse continue des surfaces de betteraves et &agrave; la difficult&eacute; &eacute;conomique de maintenir tous les outils industriels dans un environnement concurrentiel et au sein d&rsquo;une Europe agricole &agrave; plusieurs vitesses</em> &raquo;, a r&eacute;agi la CGB dans un communiqu&eacute;. Puisse la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-nouvelle-strategie-nationale-sur-les-produits-phytosanitaires-d-ici-l-ete" target="_blank">&laquo; la nouvelle strat&eacute;gie nationale phytosanitaire &raquo; annonc&eacute;e par la Premi&egrave;re ministre au Salon de l&rsquo;agriculture</a>, corriger significativement et durablement&nbsp;le tir.</p><h2>En 20 ans, une fermeture tous les deux ans</h2><p>En l&rsquo;espace de 20 ans, une dizaine de sucreries aura &eacute;t&eacute; ray&eacute;e de la carte betteravi&egrave;re fran&ccedil;aise (il en restera 20 apr&egrave;s Escaud&oelig;uvres), avec comme &eacute;l&eacute;ment acc&eacute;l&eacute;rateur une double r&eacute;forme de l&rsquo;OCM en 2006 et 2017. La derni&egrave;re en date s&rsquo;est conclue par la suppression des quotas de production et du prix minimum garanti, avec pour corollaire&nbsp;une pleine exposition au march&eacute; mondial et &agrave; la comp&eacute;tition internationale. En ce qui concerne le sucre, la sacro-sainte souverainet&eacute; n&rsquo;est pas (encore) le sujet puisque la France exporte environ le tiers de sa production, g&eacute;n&eacute;rant au passage un exc&eacute;dent commercial de 856 millions d&rsquo;euros (2022). Mais il faut moins produire de sucre pour en exporter qu&rsquo;exporter pour pouvoir continuer d&rsquo;en produire sur notre sol &agrave; un prix comp&eacute;titif. Une &eacute;quation qui se pose &agrave; peu pr&egrave;s en m&ecirc;mes termes pour la fili&egrave;re laiti&egrave;re et son maillage d&rsquo;usines et d&rsquo;&eacute;levages. D&rsquo;o&ugrave; le plan de soutien et de souverainet&eacute; des industries agroalimentaires d&eacute;voil&eacute; par le gouvernement pendant le Salon de l&rsquo;agriculture... quelques jours avant l&rsquo;annonce de Tereos.</p>


[Edito] Invoquant des baisses de volumes, le groupe coopératif Tereos projette de fermer son usine d’Escaudœuvres (Nord). L’annonce intervient quelques jours après le lancement d’un plan de soutien aux industries agroalimentaires et à la veille d’une campagne betteravière toute en incertitudes.

Et une sucrerie de plus en moins

<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;L'&eacute;cole et moi, &ccedil;a ne collait pas trop. Apr&egrave;s mon CAP en m&eacute;canique moto, comme je ne voulais pas continuer mes &eacute;tudes, mon p&egrave;re m'a dit &laquo;&nbsp;tu viens travailler au domaine&nbsp;&raquo;. Ici, comme salari&eacute;, j'ai commenc&eacute; tout en bas&nbsp;: j'ai fait la taille des vignes, j'ai nettoy&eacute; les cuves, j'ai conduit les tracteurs...&nbsp;&raquo;.</em> Cinq ans apr&egrave;s cette entr&eacute;e &laquo;&nbsp;par la petite porte&nbsp;&raquo;, Charly Bideau est devenu en janvier dernier, &agrave; 23 ans, chef d'exploitation du domaine Bid'Gi situ&eacute; &agrave; La Haye-Fouassi&egrave;re en Pays nantais.</p><h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;J'ai beaucoup grandi&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard">Du jeune gar&ccedil;on qui ne se croyait pas fait pour les &eacute;tudes, au viticulteur plein d'ambition, Charly Bideau a bien &eacute;volu&eacute;&nbsp;: d'abord, en faisant ses armes comme salari&eacute; sous la houlette de ses parents, un poste o&ugrave; il prend progressivement des responsabilit&eacute;s sur le travail du sol, la taille et l'encadrement des saisonniers. Ensuite, en 2019, il a le d&eacute;clic&nbsp;: pour progresser encore, il lui faut se former, repartir &agrave; &laquo;&nbsp;l'&eacute;cole&nbsp;&raquo;. Mais cette fois, c'est une formation adulte et c'est du concret&nbsp;: un BP REA viti-oeno, qu'il choisit de faire en Bourgogne.</p><p class="Standard">Pendant 11 mois, il suit une formation intense, en viticulture et &oelig;nologie, mais aussi en gestion, commerce, droit... <em>&laquo;&nbsp;J'ai beaucoup grandi&nbsp;&raquo;.</em> Il apprend en cours, mais &eacute;galement chez son ma&icirc;tre de stage, St&eacute;phane Bridet, un vigneron bourguignon qu'il a rencontr&eacute;... gr&acirc;ce au Hellfest, le festival de musique metal&nbsp;organis&eacute; chaque ann&eacute;e &agrave; Clisson, en Loire-Atlantique ! <em>&laquo;&nbsp;J'ai ador&eacute; la Bourgogne et j'ai m&ecirc;me envisag&eacute; d'y rester pour travailler, parce qu'il y avait beaucoup d'opportunit&eacute;s l&agrave;-bas. Mais j'ai fait le choix de revenir, j'avais envie de m'installer, j'ai pris conscience qu'ici, en Vignoble nantais, il&nbsp;y avait beaucoup de possibilit&eacute;s, beaucoup de choses &agrave; faire&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"Une reprise, &ccedil;a se construit, &ccedil;a se r&eacute;fl&eacute;chit"</span>
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<p class="Standard">L'envie de s'installer de Charly est cependant soumise &agrave; une condition&nbsp;: que sa s&oelig;ur Sarah, de 8 ans son a&icirc;n&eacute;e et qui travaille depuis longtemps chez un agent commercial et revendeur de vin, s'installe avec lui &agrave; la t&ecirc;te de ce vaste domaine (53 ha, 14 cuv&eacute;es, 9 salari&eacute;s). Pour elle aussi, c'est &laquo;&nbsp;le bon timing&nbsp;&raquo;, mais un timing qui n&eacute;cessite quand m&ecirc;me r&eacute;flexion avant de quitter son travail&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Une reprise, &ccedil;a se construit, &ccedil;a se r&eacute;fl&eacute;chit. Pendant un an, on s'est r&eacute;unis r&eacute;guli&egrave;rement tous les deux pour bien d&eacute;finir le partage des responsabilit&eacute;s sur le domaine, notre vision de l'avenir et aussi des choses tr&egrave;s concr&egrave;tes comme notre moyenne horaire hebdomadaire, ou le nombre de semaines de vacances...&nbsp;&raquo;</em>, explique la jeune femme.</p><p class="Standard">D&eacute;cision est prise de confier la responsabilit&eacute; de la production et des terres &agrave; Charly et toute la partie gestion, administrative, commerce, logistique &agrave; Sarah&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;On se retrouve sur la vinification et la mise en bouteille</em>, poursuit Sarah.<em>&nbsp;Nous avons d&eacute;fini les sujets sur lesquels il y avait prise de d&eacute;cision par l'un avec avis consultatif de l'autre, et ceux sur lesquels il fallait une d&eacute;cision coll&eacute;giale. Lorsque nous avons fait par la suite notre formation CREA (NDLR&nbsp;: le parcours &agrave; l'installation), nous avons suivi un module sur l'association. Nous nous sommes rendus compte que nous &eacute;tions dans la bonne direction&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;Un m&eacute;tier difficile, mais extraordinaire&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard">Apr&egrave;s une ann&eacute;e 2021 de r&eacute;flexion et de construction du projet d'installation, 2022 est celle de la passation&nbsp;: Marie B&eacute;atrice et Daniel, les parents, vignerons depuis 40 ans, transmettent progressivement les r&ecirc;nes de l'exploitation &agrave; leurs enfants, Sarah et Charly. Tous les quatre travaillent ensemble sur le domaine. <em>&laquo;&nbsp;Nos parents ne nous ont jamais mis la pression pour qu'on fasse ce m&eacute;tier. Mais d&egrave;s qu'on a exprim&eacute; notre souhait de reprendre, ils ont &eacute;t&eacute; plus durs, plus rigoureux, ils nous ont demand&eacute; plus d'investissement. Ils nous ont pr&eacute;venu que ce m&eacute;tier &eacute;tait difficile. Difficile, mais extraordinaire&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"Un vigneron n&#039;a que 40 essais dans une carri&egrave;re&nbsp;: on ne fait que 40 mill&eacute;simes"</span>
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<p class="Standard">Depuis le 1er janvier dernier, Marie B&eacute;atrice et Daniel sont officiellement en retraite, et Sarah et Charly, seuls conducteurs &agrave; bord. Responsable &agrave; 100%, Charly n'en a pas pour autant abandonn&eacute; ses 1000 id&eacute;es, ses r&ecirc;ves, et son go&ucirc;t pour les chemins de traverse. <em>&laquo;<strong>&nbsp;</strong>J'ai pris conscience qu'un vigneron n'a que 40 essais dans une carri&egrave;re&nbsp;: on ne fait que 40 mill&eacute;simes. Ce n'est pas beaucoup, alors, il faut que je kiffe mes vins, comme je veux kiffer ma vie. Je ne veux pas faire des vins sans &acirc;me&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Heureusement, le domaine transmis par les parents a de bonnes pr&eacute;dispositions pour cela&nbsp;: un clos de 23 ha d'un seul tenant, que Daniel a pass&eacute; sa carri&egrave;re &agrave; restructurer, des coteaux magnifiques, trois types de roches (orthogneiss, micaschiste, amphibolite) qui multiplient les possibilit&eacute;s de faire des vins au go&ucirc;t de terroir, un soin apport&eacute; aux sols depuis toujours (m&ecirc;me quand partout ailleurs, les vignes &eacute;taient d&eacute;sherb&eacute;es &laquo;&nbsp;propres&nbsp;&raquo;), deux cahiers des charges exigeants (Terra vitis sur 23 ha, AB sur 30 ha), sans oublier une &laquo;&nbsp;vision&nbsp;&raquo; de la vigne, non pas en opposition mais en alliance avec la nature.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/9/2/5332990-1-fre-FR/6e7788a28479-pccharly2-jpg" alt="" height="1897" width="2626" /><figcaption>Charly n&#039;a pas oubli&eacute; ses premi&egrave;res amours pour la m&eacute;canique : il bricole ainsi des vieux tracteurs. &laquo; Ils fonctionnent tr&egrave;s bien pour le travail du sol et consomment tr&egrave;s peu de carburant &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>Tout pour la biodiversit&eacute;</strong></h2><p class="Standard">Charly partage cette vision, et veut m&ecirc;me aller plus loin, en r&eacute;duisant encore les traitements apport&eacute;s aux vignes, y compris ceux de biocontr&ocirc;le. Pour lui, la biodiversit&eacute;, ce sont les micro comme les macroorganismes, sur le sol et sous le sol&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;On est l&agrave; pour l'entretenir&nbsp;&raquo;</em>. Il participe &agrave; l'atlas de la biodiversit&eacute; de sa commune et s&rsquo;&eacute;merveille par exemple de retrouver sur ses parcelles <em>&laquo;&nbsp;trois esp&egrave;ces de tr&egrave;fles, des esp&egrave;ces peu communes de chauve-souris et des alouettes qui nichent &agrave; m&ecirc;me le sol&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Dans cette optique, le jeune vigneron vient de d&eacute;marrer l&rsquo;implantation de 300 m&egrave;tres de haies bocag&egrave;res, qui pourront h&eacute;berger des auxiliaires de cultures. Cette plantation se fait dans le cadre d'un programme financ&eacute; par Syst&egrave;me U&nbsp;: le viticulteur ne paye que la prestation de conseil aupr&egrave;s de la chambre d&rsquo;agriculture et fournit la main d&rsquo;&oelig;uvre. Le projet comprend plusieurs centaines de m&egrave;tres lin&eacute;aires, d'une dizaine d'essences locales, en bordure, mais aussi en milieu de parcelles. En plus de leur r&ocirc;le sur la biodiversit&eacute;, ces haies auront des fonctions de r&eacute;duction du ruissellement et de l'&eacute;rosion, de stockage de carbone et de protection des riverains. Tant pis, ou tant mieux, s'il faut sacrifier quelques ceps de vignes, Charly et Sarah envisagent de toute fa&ccedil;on de r&eacute;duire les hectares en production, pour laisser une partie des terres se reposer.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/9/2/5332987-1-fre-FR/41d7e6dabb65-pccharly-3-jpg" alt="" height="2580" width="2144" /><figcaption>&laquo; En plantant des haies bocag&egrave;res, je veux faire comprendre que nous ne sommes pas des pollueurs, au contraire, nous sommes l&agrave; pour entretenir la biodiversit&eacute; &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<p class="Standard">La biodiversit&eacute; est aussi pr&eacute;sente au domaine dans les c&eacute;pages&nbsp;: m&ecirc;me si le melon de Bourgogne du muscadet domine ici et fait plusieurs vins tr&egrave;s diff&eacute;rents, on trouve aussi du pinot gris, du colombard, de la folle blanche, de l'abouriou et du pineau d'Aunis, r&eacute;cemment introduit par Charly car il en est <em>&laquo;&nbsp;tomb&eacute; amoureux&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Enfin, quand on lui parle biodiversit&eacute;, Charly &eacute;voque aussi la diversit&eacute; humaine, au sein de son &eacute;quipe de salari&eacute;s et de saisonniers. Il aime avoir avec lui des gens de tous &acirc;ges et de tous modes de vie&nbsp;: certains vivent en camion et il est attentif &agrave; leur fournir de bonnes conditions d'accueil. <em>&laquo;&nbsp;C'est tr&egrave;s enrichissant&nbsp;de c&ocirc;toyer des gens aux parcours vari&eacute;s &raquo;</em>. Ce volet humain est d'ailleurs un crit&egrave;re renforc&eacute; dans le label Terra vitis, qui int&egrave;gre de forts engagements RSE dans son cahier des charges. Charly en sera l'un des porte-parole actifs, puisqu'il va bient&ocirc;t devenir vice-pr&eacute;sident de Terra vitis Loire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-vendangeurs-on-ne-pourrait-rien-faire-sans-eux" target="_blank" title="">&laquo; Les vendangeurs, on ne pourrait rien faire sans eux ! &raquo;</a>
</aside>



Installé depuis le 1er janvier dernier avec sa sœur, Charly Bideau, 23 ans, est à la tête d'un domaine viticole à la Haye-Fouassière, au cœur du Vignoble nantais. Il aborde son métier de vigneron avec réalisme, car il a vu ses parents travailler dur, mais aussi avec passion et une petite dose d'idéalisme.

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