Tous les analystes pensaient que l&rsquo;ann&eacute;e 2016, marqu&eacute;e par une r&eacute;colte catastrophique avec 27,5 millions de tonnes de bl&eacute; tendre versus 37 millions de tonnes, moyenne 2011-2014, constituait un accident ponctuel. Force est de constater que depuis cette campagne, les variations interannuelles de production sont de plus en plus &eacute;lev&eacute;es et sans commune mesure avec ce qui se passait auparavant (Figure 1).&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/free_field_image/3/3/9/3/3283933-1-fre-FR/16eab5c88d5f-cereales-png" alt="" height="339" width="500" /><figcaption>-</figcaption></figure>

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Les incidents climatiques comme l&rsquo;intensit&eacute; des pluies durant le cycle v&eacute;g&eacute;tatif des cultures, les gels ponctuels et localis&eacute;s et les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse automnal et/ou printanier, se sont install&eacute;s de fa&ccedil;on maintenant r&eacute;currente dans les plaines fran&ccedil;aises : cela impacte &agrave; la fois les surfaces qui ne peuvent &ecirc;tre sem&eacute;es et le rendement qui ne peut pas exprimer son potentiel. Ce sont les r&eacute;gions situ&eacute;es en zones interm&eacute;diaires qui sont les plus touch&eacute;es par cette instabilit&eacute; climatique &agrave; r&eacute;p&eacute;tition. Seule la r&eacute;gion des Hauts de France s&rsquo;en tire plut&ocirc;t bien profitant d&rsquo;un climat encore favorable et surtout d&rsquo;un capital &laquo; terre &raquo; toujours aussi fertile.Face &agrave; ce constat, la France est donc en passe de perdre un de ses points forts bas&eacute; sur la r&eacute;gularit&eacute; interannuelle de sa production en volume et en qualit&eacute;, &eacute;l&eacute;ment rassurant pour r&eacute;pondre de mani&egrave;re satisfaisante &agrave; l&rsquo;ensemble des d&eacute;bouch&eacute;s. C&rsquo;est en particulier vrai pour le march&eacute; &agrave; l&rsquo;export car malgr&eacute; les faibles niveaux de production de c&eacute;r&eacute;ales (2003 - 2016 - 2020), ces productions ont tr&egrave;s largement suffi &agrave; r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;ensemble des besoins domestiques qui sont en moyenne de l&rsquo;ordre de 15 millions de tonnes pour le bl&eacute; tendre (Figure2).&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/3/9/3/3283936-1-fre-FR/fbf1463da4da-cereales-2-png" alt="" height="494" width="1315" /><figcaption>-</figcaption></figure>

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Les grands n&eacute;gociants internationaux ont longtemps consid&eacute;r&eacute; les origines fran&ccedil;aises comme une valeur s&ucirc;re car pr&eacute;sentes en volume et en qualit&eacute; chaque ann&eacute;e et tout le long de l&rsquo;ann&eacute;e. Certains d&rsquo;entre eux positionnaient la France comme &eacute;tant le grenier de &laquo; r&eacute;serves &raquo; de bl&eacute; tendre dans le monde et surtout en 2e partie de campagne. Aussi la principale victime des caprices de la m&eacute;t&eacute;o et des cons&eacute;quences du r&eacute;chauffement climatique en termes de d&eacute;bouch&eacute; en France, sera l&rsquo;export avec un disponible exportable variant sensiblement d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre. Pour preuve, avec la 2e meilleure r&eacute;colte de bl&eacute; tendre en 2019 (39,5 millions de tonnes), la France a pulv&eacute;ris&eacute; son record sur les exportations vers les pays tiers avec 13,4 millions de tonnes en pleine crise sanitaire li&eacute;e &agrave; la Covid-19. Avec cette nouvelle r&eacute;colte 2020, les premi&egrave;res pr&eacute;visions du r&eacute;cent Conseil Sp&eacute;cialis&eacute; des C&eacute;r&eacute;ales de FranceAgrimer tablent sur une r&eacute;duction de plus de la moiti&eacute; par rapport &agrave; la pr&eacute;c&eacute;dente campagne avec 6,6 millions de tonnes export&eacute;es vers les pays tiers. C&rsquo;est &agrave; nouveau un mauvais signal envoy&eacute; au march&eacute;, le pr&eacute;c&eacute;dent datant seulement de 2016 avec 4,9 millions de tonnes destin&eacute;es aux pays tiers.Dans le m&ecirc;me temps, la Russie assure depuis 5 ans une certaine r&eacute;gularit&eacute; de sa production et devrait conna&icirc;tre sa 2e meilleure r&eacute;colte avec 82 millions de tonnes et 39 millions de tonnes de disponible exportable. Il faut aussi y adjoindre les bons r&eacute;sultats dans les &Eacute;tats Baltes (Lituanie et Lettonie) qui sont particuli&egrave;rement pr&eacute;sents &agrave; l&rsquo;export pays tiers en ce d&eacute;but de campagne 2020/21Dans ce contexte amer, on peut toutefois relever que cette maigre r&eacute;colte 2020 est dot&eacute;e d&rsquo;une bonne qualit&eacute; (&agrave; la diff&eacute;rence de 2016) certainement propice pour se diff&eacute;rencier de la forte concurrence. C&rsquo;est probablement tout l&rsquo;enjeu de la fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re fran&ccedil;aise de s&rsquo;inscrire dans une d&eacute;marche qualitative plus pr&eacute;gnante que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes o&ugrave; le volume &eacute;tait plut&ocirc;t la r&egrave;gle. C&rsquo;est d&rsquo;autant plus urgent &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;Office d&rsquo;&Eacute;tat alg&eacute;rien s&rsquo;active &agrave; ouvrir le cahier des charges du bl&eacute; tendre aux origines russes (probablement lors des prochains appels d&rsquo;offres d&rsquo;octobre ou novembre 2020), et que l&rsquo;Alg&eacute;rie repr&eacute;sente en moyenne 55% des exportations de bl&eacute; tendre fran&ccedil;ais vers les pays tiers.Article de l&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire &ndash; sept 2020

À l’heure des comptes au lendemain de la moisson 2020, le constat est sans appel : après 2003 et 2016, la France a connu sa 3e pire récolte en termes de volumes suite à des conditions climatiques compliquées tout le long du cycle de production, depuis les semis jusqu’au remplissage des grains. Cette situation est en passe de remettre en cause un point fort que la Ferme France avait longtemps honoré à savoir la régularité pluriannuelle de sa production. Cette situation va-t-elle redistribuer les cartes en termes de débouchés ?

Récoltes de céréales 2020 en France : un bilan morose... et inquiétant

&laquo;&nbsp;Y a pas photo&nbsp;&raquo;, comme on dit pour souligner une &eacute;vidence. Dans la haute vall&eacute;e de l&rsquo;Aude, au Gaec du Roc, les 227 hectares de parcours assurent les deux tiers de la ressource alimentaire des 560 brebis (Lacaune, Blanche du Massif central) des 30 vaches (Aubrac, gasconne) et des 7 juments comtoises. Le solde est assur&eacute; par la production de c&eacute;r&eacute;ales sur environ 10 ha et de prairies temporaires, o&ugrave; la luzerne figure en bonne place. &laquo;&nbsp;Et pourtant, si vous preniez une photo vue du ciel, vous ne verriez que des arbres ou en tout cas beaucoup d&rsquo;arbres&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Olivier Moreno, au milieu d&rsquo;une parcelle class&eacute;e &laquo;35%&raquo;, &laquo;&nbsp;alors qu&rsquo;elle vaut peut-&ecirc;tre 60% mais on a tellement la trouille des contr&ocirc;leurs&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/3/4/3284351-1-fre-FR/c8aa3f0c8c48-olivier-et-amadine-moreno-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Olivier et Amandine Moreno, du Gaec du Roc, &agrave; Brenac (Aude)</figcaption></figure>

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Mais pourquoi diable prendre une photo vue du ciel&nbsp;? C&rsquo;est parti pour une petite le&ccedil;on d&rsquo;agro&eacute;cologie. &laquo; Parce que les photos de satellites, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre ce qui va pr&eacute;cipiter la fin de certaines aides surfaciques, sur des parcelles bois&eacute;es, au motif qu&rsquo;elles ne nourrissent pas les animaux&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond l&rsquo;&eacute;leveur.<div class="citation">
 "Les glands, c&rsquo;est un mois de nourriture et des brebis qui ressortent rondes comme des cochons"
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&laquo;&nbsp;La r&eacute;alit&eacute;, c&rsquo;est que de telles parcelles sont essentielles dans mon syst&egrave;me d&rsquo;exploitation, poursuit-il. Sous les pins sylvestres, sous les ch&ecirc;nes pubescents ou encore sous les gen&eacute;vriers, vous avez de la molinie ou de la filante de Montpellier que les b&ecirc;tes vont valoriser au printemps. On va laisser certaines parcelles tranquilles pour n&rsquo;y revenir que l&rsquo;ann&eacute;e suivante, le temps qu&rsquo;elles refassent leurs r&eacute;serves. Les anciens y revenaient tous les deux ans. Sur d&rsquo;autres, on va revenir &agrave; l&rsquo;automne. Certaines esp&egrave;ces auront accumul&eacute; un peu de sucre dans l&rsquo;&eacute;t&eacute;, ce qui va assurer trois mois de nourriture aux brebis et aux vaches, de ao&ucirc;t &agrave; octobre. Il faut aussi compter avec les glands. Si la production est bonne (ce n&rsquo;est malheureusement pas le cas cette ann&eacute;e), les glands, c&rsquo;est un mois de nourriture et des brebis qui ressortent rondes comme des cochons, avec z&eacute;ro probl&egrave;me sanitaire gr&acirc;ce aux effets du thym. Et pour finir, je fais p&acirc;turer les juments qui ne nous rapportent rien, mais qui nous &eacute;vitent de la d&eacute;pense, du temps et de l&rsquo;&eacute;nergie dans un gyrobroyeur, afin de pr&eacute;venir les risques de fermeture du milieu&nbsp;&raquo;.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">S&rsquo;adapter au milieu, aux consommateurs, aux pr&eacute;dateurs</h1>En voil&agrave; un petit pr&eacute;cis pr&eacute;cieux de zootechnie, d&rsquo;agronomie, d&rsquo;agro&eacute;cologie et de m&eacute;canique, on vous avait pr&eacute;venu. Un pr&eacute;cis qui passera immanquablement sous les radars de Bruxelles, au cas o&ugrave; la Commission d&eacute;ciderait de solliciter les satellites pour simplifier la reconnaissance des surfaces pastorales, au risque d&rsquo;&eacute;carter des parcelles et des syst&egrave;mes totalement l&eacute;gitimes pour ne pas dire futuristes, en ces temps de Green deal et de Farm to fork.A la ferme de Pratx comme ailleurs, les aides Pac associ&eacute;es au pastoralisme sont vitales et les incertitudes inh&eacute;rentes &agrave; chaque nouvelle r&eacute;forme toujours plus difficiles &agrave; vivre. Depuis une petite dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, le Gaec tente de s&rsquo;en &eacute;manciper en allant chercher de la valeur ajout&eacute;e via la vente directe de ses viandes ovine et bovine, la vente de bois (pap&egrave;terie, plaquettes) ou encore la diversification. &laquo;&nbsp;Il y a quelques ann&eacute;es, nous avons entrepris la plantation de 4 hectares de vigne, en cave particuli&egrave;re, d&eacute;clare Amandine Romero, la s&oelig;ur d&rsquo;Olivier. C&rsquo;est un retour aux sources puisque nos anc&ecirc;tres cultivaient ici de la vigne en 1870. Nous nous appr&ecirc;tons par ailleurs &agrave; planter des pistachiers et des amandiers&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;L&rsquo;amandier est bien adapt&eacute; &agrave; la r&eacute;gion et il est en phase avec les attentes des consommateurs, qui se portent toujours davantage sur les produits v&eacute;g&eacute;taux au d&eacute;triment de la viande, ajoute Olivier. La parcelle sera cl&ocirc;tur&eacute;e afin d&rsquo;y faire p&acirc;turer les brebis en toute tranquillit&eacute;, &agrave; l&rsquo;abri des pr&eacute;dateurs&nbsp;&raquo;. Agro&eacute;cologie toujours. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/8/3/3283851-1-fre-FR/722e88d081e1-cave-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>La cave du Gaec du Roc</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pr&eacute;dateurs et gros gibier</h1>Dans ce recoin du Pays Cathare, ce n&rsquo;est pas le loup qui menace, une &laquo; b&ecirc;te &eacute;lectorale&nbsp;&raquo;, juge l&rsquo;&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;Ici les pr&eacute;dateurs, ce sont les chats sauvages, les renards, les corbeaux et dans une moindre mesure les vautours mais personne n&rsquo;en parle. Pour les cultures, c&rsquo;est les sangliers qui nous infestent. Je paie sp&eacute;cialement quelqu&rsquo;un pour cl&ocirc;turer les parcelles les plus rentable mais il ne faut pas escompter pouvoir cultiver du pois&nbsp;&raquo;.En raison des pr&eacute;dateurs, les &eacute;leveurs ont d&ucirc; modifier leurs pratiques. &laquo;&nbsp;Au moment des agnelages, on est oblig&eacute; de rentrer les brebis deux mois en bergerie alors que l&rsquo;on avait con&ccedil;u des petits parcs d&eacute;di&eacute;s pr&egrave;s de l&rsquo;exploitation, confie Amandine Moreno. Avant, vous meniez un agneau &agrave; 20 kg sans charges, c&rsquo;est inimaginable aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;. La menace alourdit la charge de travail et p&egrave;se sur les finances. Or ce sont les ovins qui repr&eacute;sentent l&rsquo;essentiel de l&rsquo;activit&eacute; de l&rsquo;exploitation, en attendant la mont&eacute;e en puissance du vin et des amandiers.<div class="citation">
 "La brebis, c&rsquo;est le don de soi"
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Olivier et Amandine Moreno se d&eacute;solent de travailler tous les jours pour arriver au point z&eacute;ro sur l&rsquo;atelier ovin, c&rsquo;est &agrave; dire ne pas perdre d&rsquo;argent. Passionn&eacute; par l&rsquo;esp&egrave;ce, l&rsquo;&eacute;leveur ne se r&eacute;sout pas&nbsp;&agrave; l&rsquo;&eacute;tat de fragilit&eacute; &eacute;conomique qui la caract&eacute;rise. &laquo;&nbsp;La brebis est une esp&egrave;ce un peu fragile, qui craint le surnombre, le parasitisme, et qui r&eacute;clame beaucoup d&rsquo;attention de la part de l&rsquo;Homme, avec des agneaux qui ont vite fait de s&rsquo;&eacute;garer. Les anciens ont fa&ccedil;onn&eacute; une esp&egrave;ce parfaitement compl&eacute;mentaire de la vache ou de la vigne mais leur mode de vie pouvait s&rsquo;accommoder d&rsquo;une pr&eacute;sence de tous les instants, ce&nbsp;qui est beaucoup plus compliqu&eacute; dans notre soci&eacute;t&eacute; actuelle. La brebis, c&rsquo;est le don de soi. Nous, on essaie de faire de l&rsquo;agneau de qualit&eacute; mais la viande d&rsquo;agneau n&rsquo;est plus non plus dans les m&oelig;urs. Avant, on pr&eacute;parait un feu des heures durant pour d&eacute;guster une c&ocirc;telette d&rsquo;agneau. C&rsquo;&eacute;tait aussi un don de soi. &nbsp;Je me bats pour que l&rsquo;on ne perde ni cette odeur ni cette saveur&nbsp;&raquo;. Le don de soi&nbsp;: pas s&ucirc;r que les images satellite le captent.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></td></tr></tbody></table>

A Brenac (Aude), le Gaec d’Amandine et d’Olivier Moreno est suspendu à l’avenir de la classe « 35% » qui leur permet de percevoir 35% des DPB sur une partie de leurs surfaces pastorales. Les brebis, les vaches et les juments comtoises en font pourtant leurs choux gras, au printemps et/ou à l’automne. C’est ça ou la fermeture des milieux. Et de la ferme.

Pastoralisme (2/5) : « Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... »

Durant cette p&eacute;riode les consommateurs ont favoris&eacute; les produits &laquo; rassurants &raquo; et &laquo; bruts &raquo; offrant un retour notable du &laquo; fait maison &raquo;. Le lait liquide a largement profit&eacute; de cette tendance mettant parfois les outils industriels de production en tension. Ceux-ci se sont adapt&eacute;s &agrave; cette surconsommation de lait liquide ponctuelle en limitant parfois leurs gammes aux produits &agrave; plus forte rotation.Le peu de recul sur la consommation de lait liquide depuis la fin du confinement ne permet pas d&rsquo;affirmer que cette tendance conjoncturelle puisse se confirmer sur long terme. En effet, il ne faut pas oublier que depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2010, la consommation en volume de lait liquide et de yaourts est en constante diminution. Originellement &eacute;lev&eacute;e dans les pays occidentaux la consommation de lait par habitant a &eacute;t&eacute; affect&eacute;e tant par la remise en cause des bienfaits du lait &laquo; animal &raquo; au niveau sant&eacute; que par des modifications des modes de vie et d&rsquo;alimentation impactant parfois la place du petit-d&eacute;jeuner. La fili&egrave;re a donc subi un recul des volumes de 2 &agrave; 3 % par an faisant appara&icirc;tre des surcapacit&eacute;s des outils de transformation.Ces derni&egrave;res ann&eacute;es m&ecirc;me si les industriels ont amorti l&rsquo;impact de cette baisse de consommation de lait de vache gr&acirc;ce &agrave; des techniques de segmentations marketing permettant d&rsquo;augmenter la valeur, ce sont surtout les offres alternatives au &laquo; lait standard &raquo; qui ont permis de trouver des relais de croissance pour les PGC (brebis, ch&egrave;vre, bio, v&eacute;g&eacute;tal). Cependant malgr&eacute; des hausses &agrave; deux chiffres de ces segments, ils ne repr&eacute;sentent toujours qu&rsquo;une part minoritaire du mix produit. Plus sp&eacute;cifiquement sur le lait liquide, au-del&agrave; du succ&egrave;s du bio, la fili&egrave;re a diversifi&eacute; son offre afin de r&eacute;pondre aux attentes des consommateurs. Les exemples sont nombreux : sans OGM, r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;quitable des &eacute;leveurs, bas carbone, fili&egrave;re sp&eacute;cifique de recyclage, bien-&ecirc;tre animal, acc&egrave;s aux p&acirc;turages, etc. les d&eacute;marches pouvant se cumuler au risque de perdre les consommateurs. La plupart de ces offres restent des niches propos&eacute;es par des acteurs locaux et finalement, seul &laquo; c&rsquo;est qui le patron ?!&raquo; a r&eacute;ussi &agrave; atteindre des volumes cons&eacute;quents tout en restant tr&egrave;s &eacute;loign&eacute; des leaders (env. 180 millions de litres depuis le lancement en 2016). N&eacute;anmoins ceci contribue &agrave; faire monter en gamme le lait standard, ce qu&rsquo;a bien compris la profession avec la d&eacute;marche &laquo; France terre de lait &raquo; mettant en avant nombre d&rsquo;engagements &agrave; horizon 2025. Or le consommateur, d&rsquo;apr&egrave;s certains sondages, &eacute;tait pr&ecirc;t &agrave; payer 5 &agrave; 10% de plus pour des produits de qualit&eacute;. Mais c'&eacute;tait avant les cons&eacute;quences de la crise de la Covid.L&rsquo;ann&eacute;e 2020 restera sans aucun doute atypique sur le plan de la consommation. N&eacute;anmoins, il est vraisemblable que les tendances plus structurantes reviennent au-devant de la sc&egrave;ne, parfois en &eacute;tant accentu&eacute;es. Ainsi, la pression sur les prix qui avait &eacute;t&eacute; ma&icirc;tris&eacute;e sur la fili&egrave;re lait notamment gr&acirc;ce aux &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux va certainement redevenir d&rsquo;actualit&eacute;. D&rsquo;ailleurs, les enseignes communiquent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; sur le pouvoir d&rsquo;achat et les premiers retours des circuits de distribution semblent d&eacute;montrer que le prix est &agrave; nouveau tr&egrave;s important alors que pendant le confinement le consommateur recherchait d&rsquo;abord la proximit&eacute; du magasin 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/free_field_image/0/3/9/3/3283930-1-fre-FR/7d078d3cc958-graphiques-png" alt="" height="355" width="500" /><figcaption>-</figcaption></figure>

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Article de l&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire &ndash; sept 2020

Pendant le confinement, les ventes de lait liquide ont fortement augmenté. Cette tendance bien que très positive pour les industriels demande toutefois à se confirmer puisqu’avant cet épisode exceptionnel lié à la crise sanitaire, la consommation de lait liquide était en diminution régulière. La plupart des acteurs avaient néanmoins réussi à compenser ces pertes de volumes via des efforts marketing.

Lait : hausse de la consommation de lait liquide durant le confinement... une tendance ponctuelle ou durable ?

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Les Italiens ont annonc&eacute;, le 30&nbsp;septembre, le lancement du Snacking Project, un nouveau consortium con&ccedil;u pour d&eacute;velopper commercialement le march&eacute; des petites pommes destin&eacute;es au snacking. Fond&eacute; par les trois gros op&eacute;rateurs-producteurs Rivoira Fratelli di Aldo &amp; C.&nbsp;Coop., VI.P et Vog, le partenariat remonte &agrave; 2017 avec une collaboration commune avec la soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise Ifo, pour projet exclusif en s&eacute;lection vari&eacute;tale de pommes de petit calibre et d&rsquo;une forme id&eacute;aux pour un usage nomade (collations, en voyage, &agrave;&nbsp;l&rsquo;&eacute;cole&hellip;). Rivoira, VI.P et Vog&nbsp;ont ensuite obtenu une licence conjointe exclusive pour les vari&eacute;t&eacute;s consid&eacute;r&eacute;es comme les plus int&eacute;ressantes pour le d&eacute;veloppement commercial.

Une dizaine de vari&eacute;t&eacute;s ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;es et test&eacute;es et une premi&egrave;re vari&eacute;t&eacute; a &eacute;t&eacute; choisie pour la production commerciale. &laquo;&nbsp;La cons&eacute;quence naturelle a &eacute;t&eacute; la cr&eacute;ation d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; distincte pour soutenir et assurer la continuit&eacute; du projet&nbsp;&raquo;, expliquent les op&eacute;rateurs.

<h3>D&rsquo;autres vari&eacute;t&eacute;s &agrave; venir</h3>

Cette premi&egrave;re vari&eacute;t&eacute; est une pomme &agrave; peau jaune, r&eacute;colt&eacute;e fin ao&ucirc;t et douce et sucr&eacute;e en go&ucirc;t. Des premiers tests de d&eacute;gustation auront lieu en octobre, dans des points de vente s&eacute;lectionn&eacute;s par le consortium, avec les premiers volumes, limit&eacute;s &agrave; quelques milliers de kilos, r&eacute;colt&eacute;s dans le Pi&eacute;mont et le Sud-Tyrol. &laquo;&nbsp;Au cours des prochaines ann&eacute;es, le projet sera d&eacute;velopp&eacute; et enrichi avec la s&eacute;lection d&rsquo;autres vari&eacute;t&eacute;s rouges et bicolores, mais aussi tardives, et adapt&eacute;es &agrave; des p&eacute;riodes de stockage plus longues. En effet, l&rsquo;objectif est de garantir aux clients une gamme large et compl&egrave;te de pommes &agrave; snacker douze mois sur douze&nbsp;&raquo;, ambitionne le consortium.
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Les trois grands opérateurs de la pomme en Italie Rivoira, VI.P et Vog ont développé des variétés adaptées à la consommation nomade. Premiers tests en octobre.

Italie : un Consortium pour des pommes snacking

Nestl&eacute; vient donc de lancer, en Suisse dans un premier temps, le &laquo;Sensational Vuna &raquo;, une alternative v&eacute;g&eacute;tale au thon, compos&eacute;e de seulement 6 ingr&eacute;dients, dont de la prot&eacute;ine de pois. Ce lancement pourrait para&icirc;tre anecdotique mais il illustre la volont&eacute; strat&eacute;gique du g&eacute;ant de l&rsquo;agroalimentaire d&rsquo;&eacute;tendre ses gammes v&eacute;g&eacute;tales afin de r&eacute;pondre &agrave; une tendance de consommation de plus en plus ancr&eacute;e dans la soci&eacute;t&eacute; : apr&egrave;s les substituts &agrave; la viande, au fromage ou aux &oelig;ufs, les offres v&eacute;g&eacute;tales continuent &agrave; se multiplier.La maturit&eacute; de la p&eacute;n&eacute;tration du march&eacute; par ces diff&eacute;rentes offres est encore tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. Les substituts au lait ont par exemple d&eacute;j&agrave; conquis plus de 10% du march&eacute; am&eacute;ricain et voient leur croissance ralentir, quand les alternatives v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la viande grignotent des parts de march&eacute; en s&rsquo;appuyant sur d&rsquo;une forte croissance. &Agrave; l&rsquo;inverse, le segment des substituts aux produits de la mer est encore tr&egrave;s peu exploit&eacute;, ce qui lui r&eacute;serve une belle marge de progression. En France, pays &agrave; la tradition culinaire forte, la p&eacute;n&eacute;tration de ces alternatives v&eacute;g&eacute;tales est bien moindre et le dernier bilan de la consommation de produits laitiers publi&eacute; par FranceAgriMer indique m&ecirc;me que la croissance des achats de jus v&eacute;g&eacute;taux s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute;e, les volumes achet&eacute;s reculant de 3,7% en 2019.Le lancement d&rsquo;alternatives v&eacute;g&eacute;tales aux produits de la mer r&eacute;pond aux m&ecirc;mes logiques sous-jacentes que celles misent en avant pour les autres substituts : on y retrouve des notions de bien-&ecirc;tre animal, de lutte contre la surexploitation des ressources (surp&ecirc;che dans le cas pr&eacute;sent), ou encore des arguments de sant&eacute; (crainte des pollutions aux m&eacute;taux lourds, par exemple).Ces logiques se diffusent de plus en plus au sein de la population des pays d&eacute;velopp&eacute;s, bien au-del&agrave; des partenaires de r&eacute;gime vegan. La cible principale est en fait celle des flexitariens, ceux qui veulent seulement r&eacute;duire leur consommation de prot&eacute;ine animale, sans pour autant la supprimer compl&egrave;tement.Cela pourrait annoncer un avenir prometteur pour les alternatives v&eacute;g&eacute;tales au poisson, alors que les projets se multiplient : Thai Union (un des leaders de la transformation des produits de la mer, notamment propri&eacute;taire de Petit Navire) participe par exemple au Smart Protein Project soutenu par l&rsquo;Union Europ&eacute;enne, ou encore, plus proche de nous, la start-up Odontella, bas&eacute;e en Nouvelle Aquitaine, a lanc&eacute; en 2019 une alternative v&eacute;g&eacute;tale au saumon. Tyson Foods, plus connu pour ses produits carn&eacute;s, a &eacute;galement investi dans le secteur au travers de la start-up New Wave Foods qui a d&eacute;velopp&eacute; une alternative aux crevettes.Sous l&rsquo;effet cumul&eacute; de nouvelles tendances soci&eacute;tales, d&rsquo;une gamme de produits en d&eacute;veloppement et de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des g&eacute;ants agroalimentaire, le contexte est favorable au d&eacute;veloppement des offres v&eacute;g&eacute;tales notamment aux substituts des produits de la mer. Un d&eacute;veloppement qui n&rsquo;en est qu&rsquo;&agrave; son extr&ecirc;me commencement et pour lequel le &laquo;Sensational Vuna&raquo; pourrait faire office de premier test.Article de l&rsquo;analyse de la conjoncture et de l&rsquo;actualit&eacute; agricole et agroalimentaire &ndash; sept 2020

Après le lait et la viande,  le poisson sera-t-il le nouveau champ de développement des substituts ?

Nestlé lance une alternative végétale au thon

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/8/3/3283848-1-fre-FR/5b882cde5ebd-colza-octobre-png" alt="" height="285" width="452" /><figcaption>Graphique colza octobre 2020</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Baisse &agrave; court terme avec l&rsquo;arriv&eacute;e des nouvelles r&eacute;coltes au Canada et aux US</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Hausse durant l&rsquo;hiver et en fin de campagne en raison des d&eacute;ficits mondiaux et europ&eacute;ens</td> </tr> </table> </div> 
<h2>Prix du colza chahut&eacute;s mais en progression sur le mois</h2>Sur les derni&egrave;res semaines, les prix du colza ont fait des montagnes russes, avec de brusques chutes et remont&eacute;es, en fonction des al&eacute;as climatiques et de l&rsquo;avanc&eacute;e des travaux des champs. Entre le 10 septembre et le 16 septembre, le prix du colza &agrave; Rouen est mont&eacute; fortement, passant de 381 &agrave; 395 &euro;/t sous le coup des nombreux achats de soja par la Chine, et des retours de r&eacute;coltes tr&egrave;s d&eacute;cevants pour le tournesol en mer Noire. Les retards de r&eacute;colte ont par ailleurs conduit les stocks d&rsquo;huile de tournesol au plus bas, ce qui a fait grimper les prix &agrave; des sommets jamais atteints auparavant pour l&rsquo;huile de tournesol. Puis le d&eacute;marrage des r&eacute;coltes de soja aux USA, et l&rsquo;attentisme des acheteurs devant ces prix tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s, ont fait retomber les prix de l&rsquo;ensemble du complexe ol&eacute;agineux. Le prix du colza &agrave; Rouen est alors retomb&eacute; &agrave; 381 &euro;/t le 24 septembre. Puis les prix sont remont&eacute;s finalement &agrave; 389 &euro;/t, marquant une progression de 8 &euro;/t sur le mois. L&agrave; encore les prix du colza sont remont&eacute;s sous l&rsquo;influence du soja. Les stocks officiels des &Eacute;tats-Unis au 1er septembre se sont retrouv&eacute;s en effet inf&eacute;rieurs aux attentes du march&eacute;, ce qui sugg&egrave;re que la demande locale et &agrave; l&rsquo;exportation a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e sur la fin de campagne 2019/20.Actuellement, la moisson de la nouvelle r&eacute;colte de soja progresse tr&egrave;s bien aux USA &agrave; la faveur d&rsquo;un temps relativement sec (38 % des surfaces r&eacute;colt&eacute;es au 4 octobre contre 28 % en moyenne sur les 5 derni&egrave;res campagnes), de m&ecirc;me que les r&eacute;coltes de canola dans les prairies de l&rsquo;ouest canadien. A fin septembre, 80 % des surfaces du Saskatchewan avait &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;es, et les champs restants devraient l&rsquo;&ecirc;tre d&rsquo;ici une &agrave; deux semaines. Dans le Manitoba, 85 % des surfaces &eacute;taient r&eacute;colt&eacute;es &agrave; fin septembre, avec une bonne qualit&eacute; et des rendements proches de la moyenne des campagnes r&eacute;centes. L&rsquo;arriv&eacute;e des nouvelles r&eacute;coltes nord-am&eacute;ricaines sur le march&eacute; mondial devrait peser sur les prix des ol&eacute;agineux sur les prochaines semaines. Toutefois, nous attendons un rebond du prix du colza &agrave; l&rsquo;approche de l&rsquo;hiver.<h2>Un bilan europ&eacute;en et mondial d&eacute;ficitaire en colza</h2>Dans l&rsquo;UE, l&rsquo;offre de colza est attendue en recul &agrave; la fois en raison de la chute des stocks de d&eacute;but de campagne et de la production. Ces &eacute;l&eacute;ments sont en partie seulement compens&eacute;s par une petite hausse des importations en provenance des pays tiers. Ces derni&egrave;res pourraient atteindre un record historique de 6,3 millions de tonnes, notamment avec une attractivit&eacute; des canolas (colzas) canadiens et ukrainiens assez marqu&eacute;e sur la premi&egrave;re moiti&eacute; de la campagne. Par ailleurs, des triturateurs europ&eacute;ens ont d&eacute;marr&eacute; les importations de canola canadien plus t&ocirc;t que l&rsquo;an pass&eacute;, ce qui devrait booster les volumes consomm&eacute;s de cette origine sur la campagne en cours.Du c&ocirc;t&eacute; de la demande, nous ne pr&eacute;voyons qu&rsquo;un l&eacute;ger recul de la trituration&nbsp;: ce recul sera mod&eacute;r&eacute; en effet en raison des marges de trituration qui restent attractives, mais aussi en raison de la chute des disponibilit&eacute;s en tournesol. La bonne tenue de la demande industrielle va ainsi entrainer une nouvelle diminution des stocks de colzas dans l&rsquo;UE, &agrave; un niveau tr&egrave;s bas. Ainsi nous attendons une situation particuli&egrave;rement tendue pour le colza dans l&rsquo;UE &agrave; fin juin 2021. Par ailleurs, la tension devrait aussi s&rsquo;exacerber dans le reste du monde avec notamment une forte demande chinoise en soja et canola. Durant l&rsquo;hiver, les prix pourraient augmenter lorsque les arriv&eacute;es de bateaux ukrainiens et canadiens seront fortement ralenties, et que la demande en biodiesel de colza sera la plus forte. Les prix devraient ensuite reculer sous la pression des moissons br&eacute;siliennes et argentines de soja. Ensuite, les cours europ&eacute;ens devraient grimper sous l&rsquo;impulsion d&rsquo;une baisse drastique des stocks en toute fin de campagne. En cas de tr&egrave;s bonnes r&eacute;coltes de soja en Am&eacute;rique du Sud, ce potentiel de hausse des prix pourrait toutefois &ecirc;tre plus mod&eacute;r&eacute; que pr&eacute;vu. Au contraire, en cas de probl&egrave;me climatique, les prix du colza pourraient augmenter bien plus fortement qu&rsquo;attendu. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage La baisse des stocks sur la campagne pass&eacute;e devrait fortement p&eacute;naliser les disponibilit&eacute;s sur la campagne 2020/21. Les niveaux de r&eacute;coltes dans l&rsquo;UE et dans le monde devraient &ecirc;tre assez proches de l&rsquo;an dernier. La demande soutenue de l&rsquo;industrie de la trituration va ainsi faire chuter une nouvelle fois les stocks de colza dans l&rsquo;UE et le monde, ce qui va soutenir les prix du colza sur les prochains mois. Les prix pourraient toutefois subir une d&eacute;pression temporaire en octobre-novembre avec les nouvelles r&eacute;coltes d&rsquo;ol&eacute;agineux en Am&eacute;rique du Nord, et en mars-avril avec celles de soja en Am&eacute;rique du Sud. Les autres p&eacute;riodes devraient &ecirc;tre marqu&eacute;es par des hausses de prix.

Les prix du colza trouveront du soutien dans les prochains mois en raison de la bonne demande industrielle attendue à l’échelle européenne et mondiale.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Une situation toujours tendue pour le colza

<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-chiffres-du-boom-du-steak-hache">Jamais la consommation de viande hach&eacute;e n'a autant progress&eacute; que pendant la p&eacute;riode de confinement</a> du printemps dernier&nbsp;: + 40% dans les grandes surfaces, + 50% en boucherie artisanale par rapport &agrave; 2019 (d&rsquo;apr&egrave;s Nielsen et Kantar). Depuis,<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/covid-19-le-double-impact-de-la-viande-hachee"> les ventes continuent de se maintenir &agrave; un niveau &eacute;lev&eacute;</a> (+8% par rapport &agrave; 2019 d&eacute;but septembre).

Ce ph&eacute;nom&egrave;ne, loin d'&ecirc;tre nouveau, puisque l'&eacute;tude &laquo;&nbsp;O&ugrave; va le b&oelig;uf&nbsp;&raquo; montrait d&eacute;j&agrave; en 2017 que 57 % du b&oelig;uf &eacute;tait d&eacute;sormais consomm&eacute; sous forme de hach&eacute;, soit 7 points de progression en 3 ans.

&laquo;&nbsp;C'est pourquoi<a href="https://www.interbev.fr/"> Interbev </a>lance demain, une nouvelle campagne de communication con&ccedil;ue par l'agence HEREZIE au slogan &eacute;vocateur &laquo;&nbsp;C'est incroyable tout ce que l'on peut faire avec de la viande hach&eacute;e&nbsp;&raquo; pour mettre en avant ce produit devenu un incontournable dans les courses du quotidien&nbsp;&raquo;, peut-on lire dans un communiqu&eacute; de l&rsquo;interprofession.

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<h3>Un zoom sur la viande hach&eacute;e fran&ccedil;aise&nbsp;: un produit aux multiples qualit&eacute;s</h3>

Dans ce cadre, un film publicitaire de 20 secondes sera diffus&eacute; sur Internet. En plus de cette vid&eacute;o, une collection d'affiches incarne la campagne par la repr&eacute;sentation de plusieurs types de viande hach&eacute;e d&eacute;clin&eacute;s par esp&egrave;ce (b&oelig;uf, veau, agneau) ou <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-viande-bio-ignore-les-crises">Signe Officiel de Qualit&eacute;</a>, &agrave; l'instar de la viande de b&oelig;uf Label Rouge. Une d&eacute;clinaison a &eacute;galement &eacute;t&eacute; pr&eacute;vue pour les artisans bouchers afin qu'ils puissent l'exposer dans leur vitrine. &nbsp;Cette campagne offre un zoom sur la viande hach&eacute;e fran&ccedil;aise

&laquo;&nbsp;La campagne est d&eacute;clin&eacute;e en 2 vagues digitales du 6 au 15 octobre 2020 puis du 18 novembre au 6 d&eacute;cembre 2020. Elle sera pr&eacute;sente &agrave; la fois sur les plateformes des cha&icirc;nes Replay (TF1, M6 et France TV), des plateformes YouTube et Dailymotion ainsi que des sites culinaires tels que 750g, Cuisine Actuelle, Marmiton...

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« C’est incroyable tout ce que l’on peut faire avec de la viande hachée » est le slogan de la nouvelle campagne de communication lancée par l’interprofession élevage et viande.

Interbev lance une campagne de communication pour vanter les atouts de la viande hachée française

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Coopfruit Luberon (153 producteurs pour 750&nbsp;ha de cerises d&rsquo;industrie et de consommation) poursuit sa recherche de partenaires forts dans l&rsquo;industrie de la transformation et sur d&rsquo;autres fili&egrave;res. &laquo;&nbsp;Nous avons une demande importante de nos adh&eacute;rents d&rsquo;engager de nouvelles contractualisations avec des clients potentiels dans les fruits &agrave; coque&nbsp;comme la pistache et l&rsquo;amande. La fili&egrave;re amande a &eacute;t&eacute; initi&eacute;e en 2015 et reste un embl&egrave;me fort de la Provence&nbsp;&raquo;, explique Nathalie Nevoltris, directrice de Coopfruit Luberon. La coop&eacute;rative propose un accompagnement technique, logistique et commercial aux nouveaux producteurs, notamment pour la fili&egrave;re pistache.

<h3>&laquo;&nbsp;Devenir un des pionniers de la pistache en France &raquo;</h3>

&laquo;&nbsp;Notre volont&eacute;&thinsp;: devenir un des pionniers en France car il y a un engouement fort pour la pistache. Nous travaillons en partenariat avec la chambre d&rsquo;agriculture du Vaucluse. De nouveaux producteurs vont nous rejoindre&nbsp;&raquo;, affirme la directrice. En 2019-2020, Coopfruit Luberon a plant&eacute; 6&nbsp;ha de pistachiers avec la collaboration de la chambre d&rsquo;agriculture du Vaucluse et, pour l&rsquo;hiver 2020-2021, elle va planter 6&nbsp;ha d&rsquo;amandiers. Elle a rejoint l&rsquo;association Pistache en Provence charg&eacute;e de promouvoir sa culture de pistaches et France Amandes.

Pourquoi ce choix de la diversification&thinsp;? &laquo;&nbsp;Les producteurs ont de grandes inqui&eacute;tudes sur la fili&egrave;re cerise. Le Brexit, le coronavirus ont mis &agrave; mal nos clients. On a eu des impacts phytosanitaires li&eacute;s &agrave; la mouche de l&rsquo;olive. On perd des tonnages importants en cerise d&rsquo;industrie, soit 10&nbsp;% de nos volumes (environ 500 &agrave; 600&nbsp;t/an) &agrave; cause du Drosophila suzukii. La perte est r&eacute;guli&egrave;re depuis cinq&nbsp;ans. La pistache est un march&eacute; de niche avec des d&eacute;bouch&eacute;s s&eacute;rieux. La transformation pourrait &ecirc;tre assur&eacute;e par la coop&eacute;rative&nbsp;&raquo;, indique&nbsp;Nathalie Nevoltris.

Seules 1&thinsp;000&nbsp;t d&rsquo;amandes sont produites en France contre 30&thinsp;000&nbsp;t consomm&eacute;es. &laquo;&nbsp;Nous voulons valoriser des petits volumes aupr&egrave;s des confiseurs, des chocolatiers, des p&acirc;tissiers de la Provence, souligne Nathalie Nevoltris. Le processus de r&eacute;colte est identique &agrave; celui de la cerise d&rsquo;industrie. On va utiliser le m&ecirc;me mat&eacute;riel. Le co&ucirc;t sera donc r&eacute;duit &raquo;.

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<h2>La coop&eacute;rative (6&thinsp;074&nbsp;t de cerises d&rsquo;industrie en 2020) perd des tonnages chaque ann&eacute;e depuis cinq&nbsp;ans.</h2>
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Après le Brexit, la crise du Covid-19 et la mouche de l’olive, la coopérative Coopfruit Luberon cherche une diversification plus adaptée vers les fruits à coque.

La coopérative Coopfruit Luberon (cerises d'industrie) se diversifie dans les fruits à coque

Fonterra a d&eacute;cid&eacute; de proc&eacute;der &agrave; la vente de deux centres agricoles qu'elle d&eacute;tient en Chine, &agrave; Ying et Yutian, pour 513 millions de dollars n&eacute;o-z&eacute;landais. Elles seront vendues &agrave;&nbsp;une filiale de China Youran Dairy Group Limited (groupe Youran).

Fonterra veut &eacute;galement vendre sa participation dans la ferme Hangu (85% des parts), &agrave; un groupe chinois (Sanyuan), pour 42 millions de dollars n&eacute;o-z&eacute;landais.

"Ces ventes sont conformes &agrave; notre d&eacute;cision de nous concentrer sur le lait de nos agriculteurs n&eacute;o-z&eacute;landais", rappelle le groupe coop&eacute;ratif.

<h3>Une r&eacute;orientation des investissements en Chine vers l'aval et les services</h3>

La Chine est un des march&eacute;s les plus importants pour Fonterra : environ un quart de sa production. "Cette vente nous permettra de nous concentrer encore davantage sur le renforcement de nos activit&eacute;s de service alimentaire, marques grand public et ingr&eacute;dients pour la Chine", indique la coop&eacute;rative.

Fonterra continuera &agrave; travailler avec ses partenaires chinois. "Notre investissement dans la Recherche et d&eacute;veloppement et les Centres d'application en Chine soutiendra cette orientation."

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La grande coopérative néo-zélandaise Fonterra a annoncé la vente de deux centres agricoles chinois à un groupe agricole chinois. Et la cession de participations à une autre entreprise chinoise.

Nouvelle-Zélande : Fonterra vend des fermes chinoises

Apr&egrave;s le MF 5711 S Dyna-4, le MF 5713 S Dyna-4, le MF 7720 S Dyna-VT et MF 7726 S Dyna-VT, Massey Ferguson poursuit son entreprise de diff&eacute;renciation en proposant en version Next Edition le MF 7719 S. Le mod&egrave;le Next Edition reprend les caract&eacute;ristiques de la version Exclusive, &agrave; savoir&nbsp;: un circuit hydraulique Load Sensing de 110 litres/min, quatre distributeurs &eacute;lectrohydrauliques, une suspension de cabine m&eacute;canique active, un accoudoir avec levier Multipad, deux vitesses programmables et le neutre p&eacute;dale de freins. Il est &eacute;galement &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un pont avant suspendu Quadlink, de la climatisation automatique, de r&eacute;troviseurs avec d&eacute;givrage et r&eacute;glage &eacute;lectriques et du terminal Datatronic 5 pour g&eacute;rer toutes les fonctions du tracteur et les fonctions d'agriculture de pr&eacute;cision. Il est livr&eacute; avec la t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie MF Connect et un abonnement de 3 ans inclus de base pour aider &agrave; optimiser la disponibilit&eacute; et les performances de la machine.<h1>Fonctionnalit&eacute;s avanc&eacute;es</h1>Pour marquer sa diff&eacute;rence avec la version exclusive, le MF 7719 S Next Edition int&egrave;gre des sp&eacute;cificit&eacute;s propres tells que le syst&egrave;me de relevage avant int&eacute;gr&eacute; (IFLS), offrant une capacit&eacute; de relevage allant jusqu'&agrave; 4 000 kg, avec distributeur avant d&eacute;di&eacute;, le SpeedSteer, qui permet des man&oelig;uvres plus rapides et plus faciles, en r&eacute;duisant le nombre n&eacute;cessaire de tours de volant, le pr&eacute;-&eacute;quipement MF Guide et terminal &agrave; &eacute;cran tactile Datatronic 5 pour g&eacute;rer les fonctions du tracteur et d'agriculture de pr&eacute;cision, des ailes arri&egrave;re larges de 2,55 m avec extensions arri&egrave;re, des garde-boues avant pivotants larges (selon la taille du pneu) ainsi que 16 feux de travail et de route &agrave; LED. C&ocirc;t&eacute; pneumatiques, il re&ccedil;oit des 650/65R42 et 540/65R30 pour am&eacute;liorer la traction et r&eacute;duire le tassement du solLe MF 7719 S Next Edition est propos&eacute; dans la couleur rouge embl&eacute;matique Massey Ferguson, mais avec des grilles noires distinctives. Ceux qui recherchent une plus grande exclusivit&eacute; peuvent opter pour une peinture noire au m&ecirc;me tarif.

La série limitée dote le tracteur des atours de la version Exclusive auxquels s’ajoutent des fonctionnalités avancées. Le MF7719 S à transmission Dyna-VT affiche une puissance maxi de 190 ch, portée a 220 ch avec la gestion EPM.

Le MF 7719 S en version Next Edition

&laquo;&nbsp;Vous avez su draguer, ici dans l&rsquo;Ari&egrave;ge, les d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens sur la question des surfaces pastorales et nous allons les d&eacute;fendre au Parlement&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; J&eacute;r&eacute;my Decerle, d&eacute;put&eacute; europ&eacute;en (Renaissance). &laquo;&nbsp;Vous invitez des convaincus&nbsp;&raquo;, lui a emboit&eacute; son coll&egrave;gue Eric Andrieu (Alliance progressiste des socialistes et d&eacute;mocrates). &laquo;&nbsp;Il ne devrait pas y avoir de probl&egrave;me sur la reconnaissance des surfaces pastorales&nbsp;&raquo;, a rench&eacute;ri l&rsquo;eurod&eacute;put&eacute;e Anne Sander (Parti populaire europ&eacute;en). Il faut pr&eacute;ciser que lorsque la parole leur a &eacute;t&eacute; donn&eacute;e, les trois eurod&eacute;put&eacute;s, membres de la Commission de l&rsquo;agriculture et du d&eacute;veloppement rural au Parlement europ&eacute;en, avaient assist&eacute; sagement deux heures durant &agrave; une d&eacute;ferlante de t&eacute;moignages et d&rsquo;arguments sur les vertus du pastoralisme, dans le cadre d&rsquo;un s&eacute;minaire organis&eacute; les 1er et 2 octobre derniers &agrave; Ax-les-Thermes (Ari&egrave;ge).&laquo;&nbsp;Si les acteurs du pastoralisme en montagne et sur l&rsquo;arc m&eacute;diterran&eacute;en ne d&eacute;fendent pas le pastoralisme, personne ne le fera &agrave; notre place, rel&egrave;ve Philippe Lacube, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Ari&egrave;ge et de l&rsquo;Association des chambres d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es (Acap). Avec ce s&eacute;minaire, on a fait preuve d&rsquo;unit&eacute; et de p&eacute;dagogie &agrave; l&rsquo;encontre de nos trois eurod&eacute;put&eacute;s les plus investis sur les questions agricoles&nbsp;&raquo;. En ligne de mire&nbsp;: la r&eacute;forme de la Pac dont le calendrier va s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer dans les mois &agrave; venir, avec le vote du Parlement (d&eacute;put&eacute;s), la position du Conseil (&Eacute;tats et gouvernements) puis les trilogues sous l&rsquo;&eacute;gide de la Commission europ&eacute;enne.`` 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/6/5/3265660-1-fre-FR/e616a8ae271d-decerle-sander-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Les eurod&eacute;put&eacute;s J&eacute;r&eacute;my Decerle et Anne Sander</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La proratisation au centre des d&eacute;bats</h1>L&rsquo;objectif du s&eacute;minaire, organis&eacute; par l&rsquo;APCA, la Fnsea et les JA, &eacute;tait moins de faire une d&eacute;monstration de force que d&rsquo;alimenter la r&eacute;flexion et les argumentaires des d&eacute;put&eacute;s sur les sp&eacute;cificit&eacute;s du pastoralisme. Dans la Pac, celui-ci ne fait pas l&rsquo;objet d&rsquo;un chapitre particulier mais il est trait&eacute; de mani&egrave;re transversale dans les 1er et 2&egrave;me piliers, avec deux morceaux de choix que sont les DPB et l&rsquo;ICHN.En baptisant leur s&eacute;minaire &laquo;&nbsp;surfaces pastorales&nbsp;&raquo;, les organisateurs se sont focalis&eacute;s sur les aides surfaciques de la Pac, que la r&eacute;forme de 2015 a confort&eacute;es, en actant l&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; des surfaces pastorales au r&eacute;gime des Droits &agrave; paiement de base (DPB). Pr&egrave;s de 10 millions d&rsquo;hectares sont en jeu &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale. Pour tenir compte de la diversit&eacute; des &eacute;cosyst&egrave;mes (p&acirc;tures, pelouses s&egrave;ches, landes, garrigues, bois p&acirc;tur&eacute;s, parcours, ch&ecirc;naies, ch&acirc;taigneraies, marais...), un savant syst&egrave;me de proratisation selon cinq classes (de 0 &agrave; 100%) a &eacute;t&eacute; instaur&eacute;, afin de tenir compte de leur contribution effective &agrave; l&rsquo;alimentation des troupeaux, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des bovins, des ovins, des caprins, des &eacute;quins ou encore des porcins. Un travail titanesque, toujours un peu sujet &agrave; caution, susceptible d&rsquo;&eacute;voluer dans le temps au gr&eacute; du climat, de la gestion pastorale, de la menace de l&rsquo;embroussaillement, de la fermeture des milieux et qui a valu &agrave; la France un refus d&rsquo;apurement de la part de Bruxelles suite &agrave; des cas litigieux en 2016.<div class="citation">
 "Les bois p&acirc;tur&eacute;s pourraient passer au travers de la m&eacute;thode de t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection."
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&laquo; Quelques &eacute;leveurs, un peu extravagants ou qui qui n&rsquo;avaient pas pris soin de se faire accompagner par des organismes de service pour r&eacute;aliser leur d&eacute;claration, sont tomb&eacute;s sous le coup de Bruxelles, qui avait cibl&eacute; les surfaces les plus probl&eacute;matiques que sont les bois p&acirc;tur&eacute;s, en se basant sur des images satellites, d&eacute;fend Christine Valentin, pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture de Loz&egrave;re. Depuis, on s&rsquo;est livr&eacute; un gros travail de pes&eacute;e et de chiffrage de mati&egrave;re s&egrave;che comestible &agrave; l&rsquo;hectare afin d&rsquo;affecter les proratas sans risque de contestation pour l&rsquo;ensemble de la surface pastorale nationale. Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que l&rsquo;on a toujours cette &eacute;p&eacute;e de Damocl&egrave;s au-dessus de la t&ecirc;te. Une nouvelle m&eacute;thode dite Lidar, de t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection par laser, est en cours d&rsquo;&eacute;valuation mais on veut que cette m&eacute;thode fasse l&lsquo;objet de croisements avec nos propres donn&eacute;es pour ne pas risquer d&rsquo;exclure des parcelles &eacute;ligibles, notamment les bois p&acirc;tur&eacute;s qui pourraient passer au travers de la m&eacute;thode de t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Les organisations agricoles et les Chambres d&rsquo;agriculture se sont beaucoup impliqu&eacute;es aupr&egrave;s des &eacute;leveurs pour examiner chaque parcelle et les proratiser&nbsp;&raquo;, ajoute Patrick Escure, pr&eacute;sident du la Chambre d&rsquo;agriculture du Cantal,&nbsp;r&eacute;f&eacute;rent montagne et pastoralisme &agrave; l&rsquo;Apca&nbsp;&laquo;&nbsp;C&rsquo;est peut-&ecirc;tre compliqu&eacute; mais face &agrave; des territoires et des milieux tr&egrave;s divers, des milieux vivants, susceptibles d&rsquo;&eacute;voluer tr&egrave;s fortement au cours d&rsquo;une m&ecirc;me ann&eacute;e, on n&rsquo;a pas trouv&eacute; de meilleur syst&egrave;me. Gare &agrave; la tentation de recourir &agrave; des mesures simplistes qui pourraient &ecirc;tre compl&egrave;tement contre-productives&nbsp;&raquo;.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des sous-d&eacute;clarations de surfaces</h1>Par le biais d&rsquo;un message vid&eacute;o, le ministre de l&rsquo;Agriculture a en partie rassur&eacute; les professionnels, en d&eacute;clarant que &laquo;&nbsp;le principe de l&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; des surfaces pastorales doit &ecirc;tre pr&eacute;serv&eacute; dans la future Pac en cours de discussion&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Vous pouvez compter sur mon engagement pour prendre en compte les enjeux du pastoralisme et d&eacute;fendre fermement ce qui est une partie de notre identit&eacute; territoriale et qui est cr&eacute;&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; votre activit&eacute;&nbsp;&raquo;, a lanc&eacute; Julien Denormandie &agrave; l&rsquo;adresse des &eacute;leveurs, qui sont rest&eacute;s sur leur faim concernant le futur de la m&eacute;thodologie et qui se plaignent par ailleurs de faire l&rsquo;objet de sur-contr&ocirc;les, comparativement &agrave; l&rsquo;ensemble des exploitations.&laquo;&nbsp;Dans notre massif, les &eacute;leveurs pr&eacute;f&egrave;rent sous-d&eacute;clarer les surfaces &eacute;ligibles plut&ocirc;t que de risquer un contr&ocirc;le et des sanctions&nbsp;&raquo;, indique Pierre-Henri Pagnier, &eacute;leveur de bovins lait dans le Doubs et pr&eacute;sident de l&rsquo;association r&eacute;gionale de d&eacute;veloppement agricole du massif du Jura (Ardar). &laquo;&nbsp;C&rsquo;est autant de manque &agrave; gagner&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Avec le pastoralisme, on a choisi d&rsquo;&ecirc;tre diff&eacute;rent."
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Joseph Colombani, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de Haute-Corse, est venu quant &agrave; lui t&eacute;moigner d&rsquo;une autre r&eacute;alit&eacute; du pastoralisme local, qui ne fait pas la une des journaux. &laquo;&nbsp;Sur la m&ecirc;me ch&acirc;taigneraie, on est capable de faire p&acirc;turer des brebis produisant de l&rsquo;AOC Broccio, de produire de la farine AOC et puis enfin de finir des porcs charcutiers AOC avec les ch&acirc;taignes rest&eacute;es au sol, soit trois exploitations et trois AOC, le tout avec une seule d&eacute;claration Pac, fait-il savoir. Au-del&agrave; de quelques affaires mont&eacute;es en &nbsp;&eacute;pingle, le pastoralisme corse est une r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique. Dans la mondialisation, il y a deux mani&egrave;res de vendre&nbsp;: ou on est moins cher ou on est diff&eacute;rent. Avec le pastoralisme, on a choisi d&rsquo;&ecirc;tre diff&eacute;rent&nbsp;&raquo;.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La pr&eacute;dation volontairement en sourdine, enfin presque</h1>Durant le s&eacute;minaire, les repr&eacute;sentants des massifs ont fortement insist&eacute; sur la dimension &eacute;conomique du pastoralisme, refusant de se laisser enfermer dans le r&ocirc;le de gardiens des paysages et de l&rsquo;environnement. &laquo; Dans nos territoires,&nbsp; le dernier cr&eacute;ateur de richesses, c&rsquo;est l&rsquo;agriculteur&nbsp;&raquo;, appuie Eric Lions, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture des Hautes-Alpes. &laquo;&nbsp;Il faut les prot&eacute;ger, favoriser l&rsquo;installation, faire de la place aux jeunes dans les groupements pastoraux et dans les structures &eacute;conomiques. On n&rsquo;ira pas chercher des agriculteurs quand il n&rsquo;y en aura plus&nbsp;&nbsp;&raquo;.Cependant,&nbsp;la r&eacute;alit&eacute; est &acirc;pre. &laquo;&nbsp;Il y a 40 ans, je vendais les veaux 4000 francs et aujourd&rsquo;hui, je les vends 410 euros, c&rsquo;est &agrave; dire le m&ecirc;me prix, d&eacute;plore Herv&eacute; P&eacute;lofi, &eacute;leveur et maire de Prades (Ari&egrave;ge), et gestionnaire de l&rsquo;estive du Roc de Scaramus. Nous avons une l&eacute;gitimit&eacute; &eacute;conomique et je pense que nous l&rsquo;auront encore dans les 50 ans &agrave; venir. Malheureusement, nous avons besoin des aides, sans quoi l&rsquo;&eacute;levage disparaitra, ici et dans tous les massifs&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "En tant qu&rsquo;&eacute;leveur de haute montagne, la r&eacute;alit&eacute;, c&rsquo;est que je n&rsquo;existe pas dans l&rsquo;&eacute;conomie r&eacute;elle."
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&laquo;&nbsp;Je ne me l&egrave;ve pas le matin pour entretenir les paysages ou pour pi&eacute;ger du carbone, d&eacute;clare Christophe L&eacute;ger, pr&eacute;sident du Suaci Montagn&rsquo;Alpes. Ce qui nous guide, c&rsquo;est l&rsquo;acte production. Mais en tant qu&rsquo;&eacute;leveur de haute montagne, la r&eacute;alit&eacute;, c&rsquo;est que je n&rsquo;existe pas dans l&rsquo;&eacute;conomie r&eacute;elle, alors que je vends mon lait 800 euros les 1000 litres en Beaufort, ce qui fait r&ecirc;ver tout le monde. A ce d&eacute;tail pr&egrave;s que l&rsquo;on en produit en moyenne 70.000 litres par actif&nbsp;&raquo;.Des d&eacute;clarations auxquelles les eurod&eacute;put&eacute;s n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; insensibles. &laquo;&nbsp;Votre mod&egrave;le est au c&oelig;ur des politiques que l&rsquo;on doit d&eacute;fendre, pour la simple raison qu&rsquo;il est totalement en phase avec les grandes orientations communautaires que sont le Green deal, le Farm to fork et la strat&eacute;gie biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;, soutient Eric Andrieu. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/6/6/5/3265663-1-fre-FR/6ad3b8a4cb9a-eric-andrieu-jpg" alt="R. Lecocq" height="1094" width="1264" /><figcaption>Eric Andrieu, eurod&eacute;put&eacute;</figcaption></figure>

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A propos de biodiversit&eacute;, on notera que les &eacute;leveurs ont (quasiment) pass&eacute; sous silence la probl&eacute;matique des pr&eacute;dateurs, histoire sans doute de ne pas brouiller le message. La charge est venue de Christine T&eacute;qui, pr&eacute;sidente du Conseil d&eacute;partemental de l&rsquo;Ari&egrave;ge.&laquo;&nbsp;L&rsquo;ours et le loup, voil&agrave; le danger mortel du pastoralisme, s&rsquo;est-elle exclam&eacute;e en d&eacute;but de s&eacute;minaire. Les ours slov&egrave;nes amen&eacute;s dans nos territoires r&eacute;ussiront-ils &agrave; faire ce que leurs lointains pr&eacute;d&eacute;cesseurs n&rsquo;ont pu r&eacute;aliser, c&rsquo;est &agrave; dire chasser l&rsquo;Homme&nbsp;? Je le crains dans la mesure o&ugrave; le balancier id&eacute;ologique est en leur faveur. Ce ne sont pas les ours, esp&egrave;ce admirable prise en otage, qui vont chasser les montagnards et les &eacute;leveurs, mais d&rsquo;autres hommes, hauts responsable politiques, hauts techniciens &agrave; l&rsquo;origine de ces op&eacute;rations, aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;associations puissamment financ&eacute;es par des fonds publics. Ces m&ecirc;mes techniciens ont eu une autre id&eacute;e, celle d&rsquo;individualiser plus fortement nos espaces pastoraux pyr&eacute;n&eacute;ens, marqu&eacute;s par un usage mill&eacute;naire d&rsquo;esprit collectif et de partage. Une arri&egrave;re-pens&eacute;e coule dans les veines de ces &eacute;volutions&nbsp;: c&rsquo;est le donnant-donnant, autrement dit davantage d&rsquo;argent si tu acceptes l&rsquo;ours&nbsp;&raquo;. Bref mais saillant.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Cr&eacute;&eacute;e voil&agrave; bient&ocirc;t 40 ans, la F&eacute;d&eacute;ration pastorale de l&rsquo;Ari&egrave;ge est un fondement du pastoralisme dans le d&eacute;partement. &laquo; Depuis notre cr&eacute;ation en 1982, il y a une volont&eacute; tr&egrave;s forte des collectivit&eacute;s, d&eacute;partement, communes et communaut&eacute;s de communes, de soutenir la structuration et l&rsquo;accompagnement du pastoralisme &raquo;, d&eacute;clare Thierry Marfaing, responsable du P&ocirc;le estive et gestion de l&rsquo;espace. &laquo; Ce pastoralisme &agrave; tr&egrave;s forte dimensions collective est incarn&eacute; par environ 100 groupements pastoraux g&eacute;n&eacute;rant autant d&rsquo;emplois. Outre un travail d&rsquo;animation, nous r&eacute;alisons pour leur compte diff&eacute;rentes missions techniques et administratives tels que des diagnostics pastoraux, du conseil en mati&egrave;re de gestion pastorale, de l&rsquo;accompagnement en mati&egrave;re d&rsquo;emploi ou encore la r&eacute;alisation de dossiers d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;investissement &raquo;.
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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></td></tr></tbody></table>

Devant trois eurodéputés, les acteurs du pastoralisme montagnard et méditerranéen ont défendu les acquis de la dernière réforme la Pac, consistant à rémunérer les surfaces pastorales au prorata de leur valeur alimentaire. Un système complexe mais juste et capital, qui suscite toujours la défiance de Bruxelles, alors que se profilent les trilogues Parlement, Conseil et Commission.

Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d’hectares

"C'est un texte difficile, important qui ne veut pas opposer &eacute;conomie et &eacute;cologie", a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l'Agriculture en ouvrant les d&eacute;bats dans l'h&eacute;micycle. "La question est celle de notre souverainet&eacute;", a-t-il ajout&eacute;. "La fili&egrave;re de la betterave est aujourd'hui en danger", a mis en avant M. Denormandie."Nous sommes tous favorables &agrave; l'arr&ecirc;t des n&eacute;onicotino&iuml;des, nous sommes tous favorables &agrave; la transition agro-&eacute;cologique", a-t-il compl&eacute;t&eacute;, "mais cela ne peut pas &ecirc;tre au prix de tuer une fili&egrave;re fran&ccedil;aise pour importer des sucres polonais, allemands ou belges".La baisse des rendements induite menace la p&eacute;rennit&eacute; de la fili&egrave;re sucri&egrave;re fran&ccedil;aise, qui emploie 46.000 personnes, dont une bonne partie dans des usines de transformation, estime la profession. "Souhaitons nous laisser notre premi&egrave;re place (de producteur de sucre) au niveau europ&eacute;en ? Pour une question de dogmatisme ?", a interrog&eacute; le rapporteur du texte (LREM), Gr&eacute;gory Besson-Moreau.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-betteraviere-presente-son-plan-de-sortie-des-neonicotinoides" target="_blank" title="">La fili&egrave;re betteravi&egrave;re pr&eacute;sente son plan de sortie des n&eacute;onicotino&iuml;des</a>
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Le patron du groupe LFI Jean-Luc M&eacute;lenchon a ensuite d&eacute;fendu une motion de rejet pr&eacute;alable du projet de loi, jugeant qu'"une faute va se commettre".&nbsp;Soutenue par les groupes de gauche ainsi que Libert&eacute;s et territoires, elle a &eacute;t&eacute; rejet&eacute;e par 92 voix contre 34, dont deux d&eacute;put&eacute;s LREM."Nous allons d&eacute;cider quelque chose de dangereux pour nos semblables, pour nos enfants, nos petits-enfants" et demain d'autres d&eacute;rogations seront demand&eacute;es, a-t-il affirm&eacute;, en estimant en outre que "la betterave fran&ccedil;aise est malade du libre-&eacute;change" davantage que des pucerons. "Vos propos d'estrade ne feront jamais pousser une betterave dans notre pays", lui a r&eacute;torqu&eacute; M. Denormandie.Happenings pr&egrave;s du Palais Bourbon, tribunes, les pro-environnement et la gauche estiment que le projet de loi, con&ccedil;u selon eux "sous la pression des lobbys de l'agriculture", est un "recul d&eacute;mocratique majeur" et un "contresens historique". Dimanche, c'est l'ancien ministre de l'Ecologie Nicolas Hulot qui &eacute;tait mont&eacute; au cr&eacute;neau en appelant "les d&eacute;put&eacute;s &agrave; ne pas voter" le projet de loi."C'est le dernier grand vote sur la biodiversit&eacute; du quinquennat", a rappel&eacute; Matthieu Orphelin (EDS). Ce proche de Nicolas Hulot a obtenu un vote solennel sur l'ensemble du projet de loi, qui aura lieu mardi 6 octobre et lors duquel tous les d&eacute;put&eacute;s "pourront se positionner sur ce sujet important".

Le projet de loi permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour préserver la filière betteraves "ne veut pas opposer économie et écologie" mais est une question de "souveraineté", a affirmé le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, le 5 octobre devant l'Assemblée nationale.

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