Apr&egrave;s les caprices de la m&eacute;t&eacute;o de l&rsquo;automne 2019, qui ont perturb&eacute; les semis des cultures d&rsquo;hiver, les surfaces de bl&eacute; tendre plongent &agrave; 4,25 Mha (5 Mha en 2019). Le rendement national subit le m&ecirc;me sort, et abandonne plus de 10 q/ha, pour une moyenne d&rsquo;environ 68 q/ha. La Bretagne n'&eacute;chappe pas &agrave; la r&egrave;gle et, avec un rendement moyen de 60 q/ha, accuse une baisse de 21 q/ha. Sur les premiers r&eacute;sultats <a href="https://www.cogedis.com" target="_blank">Cogedis</a> du Grand-Ouest, le rendement moyen s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 66 q/ha (baisse de pr&egrave;s de 13 q/ha).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-d-hiver-2021-ble-en-progression-colza-toujours-en-baisse" target="_blank" title="">Semis d&rsquo;hiver 2021 : bl&eacute; en progression, colza toujours en baisse</a>
</aside>
<h2>Une r&eacute;colte de qualit&eacute;</h2>La bonne nouvelle r&eacute;side dans la qualit&eacute; de la r&eacute;colte, tant en mati&egrave;re de poids sp&eacute;cifique que de teneur en prot&eacute;ines et de caract&eacute;ristiques technologiques. Si bien que le cru 2020 devrait r&eacute;pondre sans difficult&eacute; &agrave; la diversit&eacute; des utilisations. Il permet un prix de d&eacute;marrage campagne plus &eacute;lev&eacute; que l'an pass&eacute;.Toutefois, la l&eacute;g&egrave;re hausse des cotations ne compense pas la perte en rendement. Ce dernier ne permet pas de rentabiliser les charges engag&eacute;es: 8,30&euro; de d&eacute;penses en intrants sont n&eacute;cessaires&nbsp; pour produire 1 quintal de bl&eacute; l&agrave; o&ugrave; l'an pass&eacute;, 6,00&euro; suffisaient. Au total, la marge brute provisoire Cogedis chute de 142&euro; pour s'&eacute;tablir &agrave; 684&euro;/ha.<h2>Les r&eacute;sultats de marge brute en bl&eacute; tendre et en orges en baisse</h2>Au plus haut depuis cinq ans, les surfaces d&rsquo;orge &eacute;voluent peu sur le territoire. Elles s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent au total &agrave; 1,98 Mha pour 2020, en l&eacute;g&egrave;re hausse par rapport &agrave; 2019. En revanche, la r&eacute;partition entre les vari&eacute;t&eacute;s varie sensiblement selon les r&eacute;gions. Ainsi, les surfaces consacr&eacute;es aux orges de printemps ont quadrupl&eacute; en Bretagne et Pays-de-la-Loire. Globalement, les difficult&eacute;s de semis des vari&eacute;t&eacute;s d&rsquo;hiver ont largement profit&eacute; aux orges de printemps.Le rendement moyen national (53 q/ha), le plus faible de ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, abandonne plus de 17 q/ha sur un an. La production totale r&eacute;gresse de 3,25 Mt, &agrave; 10,50 Mt. La Bretagne, pour sa part, limite la casse avec un rendement de 61,6 q/ha soit une baisse de 13,5 quintaux. Sur le Grand-Ouest, les 1ers r&eacute;sultats Cogedis suivent la m&ecirc;me tendance avec un rendement moyen de 58 q/ha contre 69,5 l'an pass&eacute;. Cette baisse est un peu plus marqu&eacute;e en orge d'hiver (-13 q/ha) qu'en orge de printemps (-9 q/ha).Les conditions climatiques en automne 2020 ont permis d'avancer la fin des semis de bl&eacute; fran&ccedil;ais alors qu'il y a un an, seuls 82% &eacute;taient en terre &agrave; m&ecirc;me &eacute;poque. Les 1&egrave;res estimations envisagent une production 2021 de 36 Mt, contre &agrave; peine 29 Mt enregistr&eacute;es cette ann&eacute;e.

La récolte de 2020 a montré une nette diminution de la production française pour la plupart des grandes cultures céréalières. Les perspectives 2021 sont cependant beaucoup plus optimistes.

Les résultats de la récolte 2020 en grandes cultures

Dans une <a href="https://www.gdsfrance.org/virus-schmallenberg-situation-epidemiologique/" target="_blank">note du 1er f&eacute;vrier 2021</a>, GDS France informe d'une tr&egrave;s probable recrudescence de la circulation du virus Schmallenberg (SBV) durant la saison vectorielle 2020.

Le SBV circule &agrave; bas bruit depuis plusieurs ann&eacute;es sur notre territoire, et en 2020, avec le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations de ruminants, la proportion d'animaux na&iuml;fs s'est trouv&eacute;e plus importante, selon GDS France.

Le suivi r&eacute;alis&eacute; dans le cadre de la Plateforme d&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance en sant&eacute; animale (Plateforme ESA) avait mis en &eacute;vidence une circulation du virus chaque ann&eacute;e en France, avec des diff&eacute;rences d&rsquo;intensit&eacute; selon les ann&eacute;es : massivement en 2011 et 2012 (au moment de son introduction sur notre territoire), et &eacute;galement en 2016. 

<h3>Une circulation plus intense tous les quatre ans</h3>

"La circulation plus intense en 2020 serait donc coh&eacute;rente avec une cyclicit&eacute; quadriennale" constate GDS France. Une m&ecirc;me rythmique est observ&eacute;e avec le virus Akabane, virus proche du SBV, pr&eacute;sent en Oc&eacute;anie, Afrique et Moyen-Orient.

En France, la surveillance &eacute;v&eacute;nementielle des formes cong&eacute;nitales de l&rsquo;infection par le SBV a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e entre janvier 2012 et septembre 2018. "Compte tenu de l&rsquo;absence de mesures de pr&eacute;vention disponibles vis-&agrave;-vis de cette maladie et des connaissances d&eacute;j&agrave; acquises, ce dispositif de surveillance du SBV cong&eacute;nital a depuis &eacute;t&eacute; mis &laquo; en dormance &raquo;. Toutefois les acteurs de terrain ont mis en &oelig;uvre une vigilance informelle."

Retrouvez plus d'informations sur le SBV sur le <a href="https://www.plateforme-esa.fr/page/thematique-virus-schmallenberg" target="_blank">site de la plateforme ESA</a>

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/gds-france-les-modalites-de-vaccination-fco-pour-les-echanges-en-europe-evoluent" target="_blank">GDS France : les modalit&eacute;s de vaccination FCO pour les &eacute;changes en Europe &eacute;voluent</a>

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Les remontées "terrain" de certains GDS semblent indiquer que le virus Schmallenberg a circulé assez fortement en 2020, ce qui entraine cet hiver la naissance de veaux, agneaux et chevreaux malformés.

GDS France : le virus Schmallenberg a circulé assez fortement en 2020

L&rsquo;obtention du Label bas carbone (LBC) n&rsquo;est pas une sin&eacute;cure. Le processus commence par un diagnostic sur l&rsquo;exploitation candidate &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration du son bilan carbone, passant au crible l&rsquo;ensemble des postes (aliment, engrais, effluents, produits phytosanitaires, &eacute;nergie) mais aussi toute une s&eacute;rie de crit&egrave;res environnementaux (qualit&eacute; de l&rsquo;eau et de l&rsquo;air, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;, stockage de carbone), &eacute;conomiques (co&ucirc;ts de production, EBE...) et soci&eacute;taux (performance nourrici&egrave;re, vivabilit&eacute;...).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/10-millions-d-euros-en-bons-diagnostic-carbone" target="_blank" title="">10 millions d&rsquo;euros en "Bons diagnostic carbone"</a>
</aside>
Le diagnostic d&eacute;bouche sur un plan d&rsquo;actions, d&eacute;crivant par le menu tous les leviers &agrave; activer au regard de r&eacute;f&eacute;rentiels propres &agrave; l&rsquo;orientation technico-&eacute;conomique de l&rsquo;exploitation candidate (bovins lait, bovins viande...). Les plans d&rsquo;actions sont ensuite centralis&eacute;s par un porteur de projet (Chambre d&rsquo;agriculture, coop&eacute;rative, organisme de conseil...) puis soumis au minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique qui, au regard des &eacute;l&eacute;ments transmis, d&eacute;cerne la labellisation officielle LBC.&nbsp;C&rsquo;est cette ultime &eacute;tape que s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; franchir France Carbon Agri, qui chapeaute les 20 porteurs de projets engag&eacute;s dans le premier appel &agrave; projet, lanc&eacute; en novembre 2019. &laquo;&nbsp;Le processus est long mais sa robustesse permet de ne pas galvauder les projets de d&eacute;carbonation en agriculture, positive Jean-Baptiste Doll&eacute;, chef du service environnement &agrave; l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. Il donne ainsi des gages aux acheteurs de cr&eacute;dits&nbsp;&raquo;.<h1>12 000 euros par ferme</h1>Ce temps long, c&rsquo;est aussi ce qui permet &agrave; France Carbon Agri de faire son march&eacute; aupr&egrave;s des acheteurs potentiels de cr&eacute;dits carbone (entreprises, collectivit&eacute;s), d&eacute;sireuses de compenser, sur une base volontaire, les &eacute;missions r&eacute;siduelles incompressibles li&eacute;es &agrave; leurs activit&eacute;s. France Carbon Agri, c&rsquo;est l&rsquo;association cr&eacute;&eacute;e par la FNPL, la FNB, la FNO et la FNEC et &agrave; laquelle le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique a d&eacute;cern&eacute; en octobre 2019 le label LBC pour la m&eacute;thode de diagnostic Cap2Er, une premi&egrave;re en agriculture.Si le premier appel &agrave; projet est labellis&eacute; LBC, 25% des 137 000 tonnes &eacute;quivalent C02 qu&rsquo;il s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; &eacute;viter ont trouv&eacute; preneur aupr&egrave;s de diff&eacute;rents acheteurs (Caisse des d&eacute;p&ocirc;ts, Kering, Tanneries Haas, GSF Propret&eacute;, Bordeaux M&eacute;tropole), au prix unitaire de 30 euros la tonne. Il reste un peu plus de quatre ans pour commercialiser les 75% restantes. &laquo;&nbsp;Nous op&eacute;rons en direct avec les entreprises et collectivit&eacute;s ou par le biais d&rsquo;apporteurs d&rsquo;affaires sp&eacute;cialis&eacute;s tels que Carbon Connect ou Stock CO2, poursuit Jean-Baptiste Doll&eacute;. Nous allons prochainement signer de nouveaux contrats de vente et toujours sur cette base de 30 euros la tonne, le prix d&rsquo;un carbone de haute qualit&eacute;, trac&eacute;, certifi&eacute; par le Bureau Veritas et assorti de nombreux co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux&nbsp;&raquo;.A 30 euros la tonne et une moyenne d&rsquo;un peu plus de 400 tonnes par exploitation, c&rsquo;est un petit p&eacute;cule moyen de 12 000 euros qui attend les candidats &agrave; la d&eacute;carbonation d&rsquo;ici &agrave; cinq ans. Ceux-ci percevront 40% de leur d&ucirc; &agrave; mi-parcours, sous r&eacute;serve que les indicateurs soient en phase avec la trajectoire inscrite dans le plan d&rsquo;action, le solde &eacute;tant vers&eacute; au terme du contrat apr&egrave;s v&eacute;rification des objectifs.Le travail d&rsquo;ing&eacute;nierie op&eacute;r&eacute; par France Carbon Agri et les porteurs de projets est quant &agrave; lui r&eacute;mun&eacute;r&eacute; respectivement &agrave; 3 euros et 5 euros la tonne de carbone.<h1>Razzia sur le 2&egrave;me appel &agrave; projet</h1>En novembre dernier, France Carbon Agri a lanc&eacute; un deuxi&egrave;me appel &agrave; projet sur lequel se sont ru&eacute;s 1300 agriculteurs, emmen&eacute;s par 56 porteurs de projet. Le projet vient d&rsquo;&ecirc;tre notifi&eacute; au minist&egrave;re de le Transition &eacute;cologique, pr&eacute;alable &agrave; la r&eacute;alisation des diagnostics et des plans d&rsquo;action.Gr&acirc;ce au Plan de relance, l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage va former au premier semestre 250 conseillers &agrave; la m&eacute;thode Cap2Er, portant &agrave; 1250 le nombre de conseillers comp&eacute;tents &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire. Le deuxi&egrave;me appel &agrave; projet est potentiellement porteur d&rsquo;un &eacute;vitement de 400 000 tonnes de CO2. Si les &eacute;leveurs bovins restent largement dominants, le deuxi&egrave;me appel &agrave; projet a aussi s&eacute;duit des c&eacute;r&eacute;aliers, la m&eacute;thode Cap2Er &eacute;tant chevill&eacute;e &agrave; la m&eacute;thode grandes cultures, dont la reconnaissance LBC est imminente.L&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;oublie pas les petits ruminants. Il est &agrave; la man&oelig;uvre dans le projet europ&eacute;en Life Green Sheep, qui vise &agrave; explorer les leviers de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions des &eacute;levages ovins (lait et viande) par l&rsquo;entremise de fermes de d&eacute;monstration (885 fermes en France) et de fermes innovantes (211), &agrave; l&rsquo;image de ce qu&rsquo;avait fait l&rsquo;Idele en bovins avec les programmes Life Carbon Dairy et Life Carbon Beef, et qui ont d&eacute;bouch&eacute; sur la m&eacute;thode Cap2Er. Une m&eacute;thode LBC pour petits ruminants est attendue pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>A lire aussi, la s&eacute;rie d'articles sur la d&eacute;carbonation en agriculture :<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2-4-les-grandes-cultures-entre-faim-d-azote-et-soif-de-couverts">D&eacute;carbonation (2/4) : les grandes cultures entre faim d&rsquo;azote et soif de couverts</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois">D&eacute;carbonation (4/4) : l&rsquo;agroforesterie sort du bois</a></td></tr></tbody></table>

La somme des engagements permettra d’éviter l’émission de 137 000 tonnes équivalent carbone d’ici à 5 ans. Chaque éleveur percevra 30 euros par tonne, sous réserve d’atteindre son objectif individuel. Récemment bouclé, le deuxième appel à projet a attiré 1300 agriculteurs.

300 élevages bientôt labellisés bas carbone

Tandis que le Ministre de l'agriculture affirme vouloir &laquo; multiplier les contr&ocirc;les &raquo; pour garantir la bonne application de la loi Egalim, la F&eacute;d&eacute;ration Nationale Bovine lui demande, dans un communiqu&eacute; du 15 f&eacute;vrier 2021, d&rsquo;aller beaucoup plus loin.

L'organisation demande d&eacute;sormais au gouvernement d'instaurer l&rsquo;interdiction d&rsquo;acheter un produit agricole &agrave; un prix ne couvrant pas le co&ucirc;t de production de r&eacute;f&eacute;rence du vendeur.

<h3>Le "juste prix" pour chaque maillon de la fili&egrave;re</h3>

Les interprofessions devront d&eacute;finir et diffuser ces co&ucirc;ts de production de r&eacute;f&eacute;rence pour chaque cat&eacute;gorie de produits et pour chaque maillon de la fili&egrave;re. "C&rsquo;est ainsi que seront, enfin, concr&eacute;tis&eacute;s les deux principales &laquo; avanc&eacute;es &raquo; promises par la loi Egalim : la couverture du co&ucirc;t de production des &eacute;leveurs, mais aussi le &laquo; ruissellement &raquo; permettant une juste r&eacute;partition de la valeur entre chaque maillon."

La FNB pr&eacute;cise que cette interdiction doit s'appliquer &agrave; l&rsquo;ensemble des acteurs de la fili&egrave;re, y compris les coop&eacute;ratives. "En proie &agrave; de graves difficult&eacute;s &eacute;conomiques, celles-ci doivent &ecirc;tre accompagn&eacute;es pour retrouver le sens premier de leur mission &ndash; la d&eacute;fense des int&eacute;r&ecirc;ts de leurs adh&eacute;rents &ndash; et cr&eacute;er de la valeur."

Une sanction ferme est demand&eacute;e pour les acteurs de la fili&egrave;re qui ne respecteraient pas cette mesure.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/mercosur-interbev-denonce-lambivalence-du-gouvernemetn-francais" target="_blank">Mercosur : Interbev d&eacute;nonce l'ambivalence du gouvernement fran&ccedil;ais</a>

&laquo; Nous aborderons les pouvoirs publics dans une d&eacute;marche d&rsquo;ouverture et de dialogue, mais tenons &agrave; les pr&eacute;venir : nous refuserons fermement de voir utilis&eacute;es comme justification au rejet de nos demandes les limites du droit europ&eacute;en de la concurrence. Cette justification, nous la connaissons. Mais nous savons aussi aujourd&rsquo;hui, qu&rsquo;en situation d&rsquo;extr&ecirc;me urgence et lorsque l&rsquo;enjeu le n&eacute;cessite, les pouvoirs publics savent faire &eacute;voluer le droit, avec une grande r&eacute;activit&eacute; &raquo; affirme Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la FNB.

Pour la FNB, cette interdiction est la seule mesure v&eacute;ritablement utile aux &eacute;leveurs et adapt&eacute;e &agrave; la gravit&eacute; de la p&eacute;riode qu&rsquo;ils traversent. "En 2020, c&rsquo;est avec moins de 700 euros par mois que les &eacute;leveurs de bovins de race &agrave; viande ont d&ucirc; continuer de vivre et de produire, tout en pr&eacute;servant un mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage familial et durable, pl&eacute;biscit&eacute; par les consommateurs". La FNB estime que 2 000 &eacute;leveurs disparaissent, d&eacute;j&agrave;, chaque ann&eacute;e. 

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Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-revenu-des-eleveurs-bovins-viande-chute-de-plus-de-20-en-2020" target="_blank">Le revenu des &eacute;leveurs bovins viande chute de plus de 20 % en 2020</a>

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/communiquer-positivement-sur-la-viande-bovine-aupres-du-grand-public" target="_blank">&laquo;&nbsp;Communiquer positivement sur la viande bovine aupr&egrave;s du grand public&nbsp;&raquo;</a>

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La Fédération Nationale Bovine demande au gouvernement d'interdire l'achat d'un produit agricole à un prix ne couvrant pas le coût de production de référence du vendeur. Pour l'organisation, c'est la seule mesure qui permettra de concrétiser l'ambition des Etats Généraux de l'Alimentation.

La FNB demande l'interdiction d'acheter en dessous du coût de production

EC-SpaceManual, EC-SpaceElectric, IC-SpaceAutomatic&nbsp;: telles sont les trois versions du syst&egrave;me d&rsquo;adaptation de l&rsquo;&eacute;cartement entre &eacute;l&eacute;ments bineurs. La version EC-SpaceManual permet d&rsquo;ajuster les &eacute;l&eacute;ments en continu, &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;une broche entra&icirc;n&eacute;e par une manivelle qui d&eacute;place le porte-lame. La r&egrave;gle gradu&eacute;e int&eacute;gr&eacute;e permet de mesurer la distance et de l&rsquo;appliquer aux outils des autres &eacute;l&eacute;ments. Chaque lame est ajust&eacute;e individuellement sans outil et donc sans qu&rsquo;il soit besoin de visser et d&eacute;visser les &eacute;l&eacute;ments. L&rsquo;EC-SpaceElectric offre un ajustement &eacute;lectrique continu et pr&eacute;cis, gr&acirc;ce &agrave; une broche entra&icirc;n&eacute;e par un moteur &eacute;lectrique. &Agrave; l&rsquo;aide d'un terminal mobile, l&rsquo;op&eacute;rateur ajuste la position des &eacute;l&eacute;ments tout en v&eacute;rifiant le r&eacute;glage de la bineuse &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur de la cabine du tracteur.<h1 style="text-align:left;">Ajustement en continu</h1>L&rsquo;IC-SpaceAutomatic ajuste les &eacute;l&eacute;ments automatiquement et en continu pendant l&rsquo;avancement du tracteur. Cette version utilise la m&ecirc;me technologie que EC-SpaceElectric, mais enregistre l&rsquo;&eacute;cartement entre les rangs gr&acirc;ce au guidage de rang par cam&eacute;ra IC-Light. Ces informations permettent un ajustement continu et adapt&eacute; aux conditions de la parcelle des socs de binage, sans intervention manuelle. Ainsi, l'outil bine toujours le plus de sol possible, sans endommager la culture.

Le système permet d’ajuster le réglage des éléments bineurs sans outil. Il est décliné en trois versions, dont une automatique et en continu.

Steketee facilite le réglage de ses bineuses avec l’EC-Space

Ces parlementaires, r&eacute;unis autour du patron des d&eacute;put&eacute;s communistes et &eacute;lu du Puy-de-D&ocirc;me Andr&eacute; Chassaigne, ont soulign&eacute; la fragilit&eacute; de ces exploitations agricoles, que des arbitrages d&eacute;favorables dans le cadre de la Pac 2021-2027 pourraient mettre en p&eacute;ril, et avec elles, tout l'&eacute;cosyst&egrave;me des territoires ruraux.Ils mettent en avant des r&eacute;mun&eacute;rations trop faibles par rapport aux co&ucirc;ts de production, et un renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations d'agriculteurs qui s'&eacute;crit en pointill&eacute; avec "plus de 2.000 exploitations qui ferment leurs portes chaque ann&eacute;e".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-montagne-a-l-assaut-de-la-pac-et-du-psn" target="_blank" title="">La montagne &agrave; l&rsquo;assaut de la Pac et du PSN</a>
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Pour &eacute;viter d'assombrir leur avenir, ces parlementaires, dont une poign&eacute;e &eacute;taient rassembl&eacute;s au Palais Bourbon lors d'une conf&eacute;rence de presse, demandent que "les &eacute;leveurs conservent, au moins &agrave; leur niveau actuel, les aides coupl&eacute;es du premier pilier de la Pac dont d&eacute;pend enti&egrave;rement la survie de leurs exploitations". Ils arguent que la seule aide coupl&eacute;e de la Pac repr&eacute;sentait jusqu'&agrave; 80% du revenu chez certains &eacute;leveurs de montagne ou des pi&eacute;monts."Nous voulons que les surco&ucirc;ts qu'ils subissent, li&eacute;s aux handicaps naturels de nos territoires, continuent d'&ecirc;tre compens&eacute;s &agrave; leur juste niveau, &agrave; travers une ICHN forte, centr&eacute;e sur l'&eacute;levage", compl&egrave;tent ces parlementaires. Dans leur viseur, le lissage des ICHN &agrave; d'autres zones dites d&eacute;favoris&eacute;es.Les &eacute;lus souhaitent en outre que la future Pac, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2022 ou au 1er janvier 2023, "r&eacute;mun&egrave;re l'ensemble des services environnementaux rendus par nos exploitations familiales et herbag&egrave;res". "Les productions de montagne ont une haute valeur environnementale", a soulign&eacute; Andr&eacute; Chassaigne. "Elles stockent du carbone et regorgent de biodiversit&eacute;", ajoute le d&eacute;put&eacute; qui vante &eacute;galement la mise en valeur de millions d'hectares de prairies et l'agrotourisme.&nbsp;"Ce qui est en jeu, c'est une vision fran&ccedil;aise de l'agriculture fran&ccedil;aise", a relev&eacute; le d&eacute;put&eacute; LR de l'Aveyron Armand Viala. "On ne d&eacute;fend pas seulement l'agriculture mais l'avenir des territoires ruraux", a expos&eacute; le s&eacute;nateur centriste Bernard Delcros.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>A lire aussi, la s&eacute;rie d'articles consacr&eacute;s au pastoralisme : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares" target="_blank">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant" target="_blank">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier" target="_blank">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere" target="_blank">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale" target="_blank">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></td></tr></tbody></table>&nbsp;

Quarante-huit parlementaires de tous bords politiques, inquiets des arbitrages de la future politique agricole commune (Pac), appellent Paris et Bruxelles à ne pas sacrifier l'élevage de montagne.

Pac : front uni de 48 parlementaires pour ne pas sacrifier l'élevage de montagne

Comme annonc&eacute; fin novembre, le groupe agricole coop&eacute;ratif Ax&eacute;r&eacute;al (dont le si&egrave;ge social est situ&eacute; dans le Loiret) fermera une centaine de sites et supprimera 220 postes dans le cadre d&rsquo;un plan de restructuration qui prendra en partie effet d&egrave;s ce printemps.

Un accord partiel a &eacute;t&eacute; trouv&eacute; entre la direction de la coop&eacute;rative et les syndicats CFDT FGA, Sdacoopa Solidaires et Unsa 2A, mi-janvier, en mati&egrave;re de plan de sauvegarde de l&rsquo;emploi, a indiqu&eacute;, le 16 f&eacute;vrier, l'intersyndicale. La Direction r&eacute;gionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) du Centre-Val-de-Loire a valid&eacute; le projet le 11 f&eacute;vrier.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/axereal-prevoirait-de-supprimer-220-postes" target="_blank" title="Ax&eacute;r&eacute;al pourrait fermer une centaine de sites et supprimer 220 postes !">Ax&eacute;r&eacute;al pourrait fermer une centaine de sites</a></div>

Dans le communiqu&eacute; de presse, l&rsquo;intersyndicale pr&eacute;cise qu&rsquo;une centaine de postes et une soixantaine de sites seront supprim&eacute;s d&rsquo;ici &agrave; juin, la deuxi&egrave;me partie du plan intervenant au printemps 2022. Selon l&rsquo;AFP, les suppressions d&rsquo;emplois toucheraient pour moiti&eacute; le si&egrave;ge social et pour l&rsquo;autre moiti&eacute; des sites situ&eacute;s dans toute la zone de collecte (16 d&eacute;partements en &laquo;&nbsp;grande r&eacute;gion Centre et les d&eacute;partements avoisinants&nbsp;&raquo;), notamment des &laquo;&nbsp;petits&nbsp;&raquo; silos. Selon le journal La Nouvelle R&eacute;publique, &laquo;&nbsp;une dizaine de sites de l'Indre et une douzaine du Loir-et-Cher sont concern&eacute;s par cette premi&egrave;re vague&nbsp;&raquo;.

<h3>Plan de d&eacute;parts volontaires</h3>

Le projet de restructuration contient un volet d&eacute;parts volontaires et reclassements. L&rsquo;intersyndicale se f&eacute;licite de &laquo;&nbsp;l&rsquo;accord collectif partiel conclu avec la direction &hellip; ce dernier par le biais du plan volontaire de d&eacute;part [rencontrant] un vif int&eacute;r&ecirc;t aupr&egrave;s des salari&eacute;s ; ce qui permettra de sauver un nombre d&rsquo;emplois cons&eacute;quent en offrant des possibilit&eacute;s de reclassement suppl&eacute;mentaires&nbsp;&raquo;. Une centaine de salari&eacute;s ont manifest&eacute; leur int&eacute;r&ecirc;t dans le cadre du plan de d&eacute;part volontaire, selon la CFDT FGA, cit&eacute;e par l&rsquo;AFP.

Ax&eacute;r&eacute;al, qui ne commente pas directement ces mesures, a expliqu&eacute; en novembre que ce plan prenait place dans le cadre d&rsquo;une &laquo;&nbsp;r&eacute;forme du mod&egrave;le &eacute;conomique de la coop&eacute;rative &raquo; pour favoriser &laquo; la structuration des fili&egrave;res les plus r&eacute;mun&eacute;ratrices pour les producteurs, la mont&eacute;e en puissance de la digitalisation des activit&eacute;s et une &eacute;volution des sites de collecte et de transformation coh&eacute;rentes avec les nouvelles attentes du march&eacute;&nbsp;&raquo;. La coop&eacute;rative r&eacute;alise un chiffre d&rsquo;affaires de 3 Md&euro;, avec 12&nbsp;700 agriculteurs et collecte 5 Mt de grains. Elle emploie 4&nbsp;000 personnes en France et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger.

Suppressions d'emplois, plan de départs volontaires et fermetures de sites au programme.

Axéréal : début du plan de restructuration au printemps 2021

Alors que la paille &agrave; disposition des &eacute;leveurs s&rsquo;est rar&eacute;fi&eacute;e lors des derni&egrave;res ann&eacute;es, certains se sont tourn&eacute;s vers des solutions &agrave; base de bois d&eacute;chiquet&eacute; pour la liti&egrave;re des animaux. Dans les Mauges, r&eacute;gion bocag&egrave;re du Maine-et-Loire, une journ&eacute;e organis&eacute;e sur ce th&egrave;me d&eacute;but f&eacute;vrier par la Chambre d&rsquo;agriculture et l&rsquo;association Mission bocage a rencontr&eacute; un franc succ&egrave;s. Ils &eacute;taient plus d&rsquo;une trentaine d&rsquo;&eacute;leveurs &agrave; se renseigner et partager leurs exp&eacute;riences sur le sujet. C&rsquo;est Valentin Loiseau, &eacute;leveur allaitant &agrave; Chanteloup-les-bois, qui recevait le groupe lors de la premi&egrave;re partie de la journ&eacute;e.&laquo;&nbsp;Normalement j&rsquo;ai besoin de 85 bottes de paille, mais je n&rsquo;en ai r&eacute;colt&eacute; que 26 cette ann&eacute;e. J&rsquo;ai pu trouver un seul camion pour compl&eacute;ter, et encore il &eacute;tait constitu&eacute; pour moiti&eacute; de paille de luzerne&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne-t-il. Cette situation l&rsquo;a oblig&eacute; &agrave; chercher des alternatives, en l&rsquo;occurrence le bois d&eacute;chiquet&eacute;. &laquo; J&rsquo;avais entendu dire que les vaches ne se couchaient pas dessus. La premi&egrave;re fois, je leur ai laiss&eacute; le choix avec une partie toujours paill&eacute;e. Elles se sont toutes mises sur le bois&nbsp;&raquo;, affirme l&rsquo;&eacute;leveur, enthousiaste. Valentin Loiseau explique cette pr&eacute;f&eacute;rence par un mat&eacute;riau tr&egrave;s drainant et s&eacute;chant. Il le juge m&ecirc;me plus absorbant que la paille de triticale qu&rsquo;il utilise habituellement. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai mis 20 centim&egrave;tres en une fois que j&rsquo;ai pu garder 25 jours avec un passage de cultivateur &agrave; 18 jours. Id&eacute;alement je pense qu&rsquo;il faudrait diviser l&rsquo;apport en deux fois 10 centim&egrave;tres&nbsp;&raquo;, rapporte l&rsquo;&eacute;leveur. Il n&rsquo;a pas constat&eacute; de probl&egrave;me particulier concernant l&rsquo;&eacute;pandage de cette liti&egrave;re. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/3/3/3723344-1-fre-FR/600286f4ee29-paille-bois-jpg" alt="" height="533" width="800" /><figcaption>Valentin Loiseau dans sa stabulation o&ugrave; une nouvelle liti&egrave;re de bois d&eacute;chiquet&eacute; a &eacute;t&eacute; install&eacute;e quatre jours auparavant.</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;Il est important d&rsquo;utiliser du bois bocager entretenu r&eacute;guli&egrave;rement car il contient moins de tanins probl&eacute;matiques pour les sols qu&rsquo;un bois forestier&nbsp;&raquo;, fait savoir Yves Gaborit, directeur de l&rsquo;association Mission bocage. Selon les ann&eacute;es et le prix de la paille, le co&ucirc;t peut s&rsquo;av&eacute;rer tr&egrave;s avantageux. L&rsquo;association avance un chiffre de 13 &agrave; 17 euros du m&egrave;tre cube apparent d&eacute;chiquet&eacute; (MAD), comprenant les prestations de coupe et de broyage. Une tonne de paille &eacute;tant &eacute;quivalente &agrave; 4 MAD, le prix correspond &agrave; 60 &euro;/t de paille. Sans compter que CarboMauges, la d&eacute;clinaison locale de Carbocage, le programme r&eacute;gional de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-bas-carbone-attribue-aux-haies-et-aux-nouveaux-vergers" target="_blank" title="">r&eacute;mun&eacute;ration du carbone stock&eacute; dans le bocage</a>, pourrait apporter un compl&eacute;ment de revenu aux agriculteurs.<h1 class="Standard">De la fine de bois pour l&rsquo;absorption</h1>La journ&eacute;e s&rsquo;est poursuivie au Gaec des Futaies &agrave; Yzernay. Sur cet &eacute;levage laitier, le bois est utilis&eacute; d&rsquo;une toute autre mani&egrave;re. Christian Reulier et ses associ&eacute;s apportent &agrave; la main chaque jour sept sceaux de fine de bois sur les matelas des logettes pour le troupeau de 70 t&ecirc;tes. Cette mati&egrave;re tr&egrave;s fine, comme son nom l&rsquo;indique, est r&eacute;cup&eacute;r&eacute;e lors du calibrage et du tri des morceaux de bois d&eacute;chiquet&eacute;. &laquo;&nbsp;Il y a uniquement une fonction sanitaire pour absorber l&rsquo;urine et les &eacute;coulements de lait. Le confort est assur&eacute; par les matelas&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;exploitant. Cette mati&egrave;re fine est compatible avec l&rsquo;aspirateur &agrave; lisier automatique dont est &eacute;quip&eacute; le Gaec des Futaies. &laquo;&nbsp;Nous avions commenc&eacute; avec de la farine de paille mais impossible d&rsquo;en trouver en bio&nbsp;&raquo;, se rappelle Christian Reulier. Il est tr&egrave;s vigilant sur la qualit&eacute; de fine qui lui est livr&eacute;e. Si la poudre de bois contient encore des &eacute;chardes un peu plus grosses, les vaches risquent de se blesser en se couchant. &laquo;&nbsp;Il faut pouvoir la prendre en main sans que cela pique&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-il.<h1 class="Standard">Une recherche d&rsquo;autonomie bocag&egrave;re</h1>La journ&eacute;e organis&eacute;e par la Chambre d&rsquo;agriculture et Mission bocage &eacute;tait &eacute;galement l&rsquo;occasion de parler de la production de bois d&eacute;chiquet&eacute; directement sur l&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Quand je me suis aper&ccedil;u que je n&rsquo;allais pas avoir assez de paille, j&rsquo;ai trouv&eacute; sur une internet une annonce de plaquettes de bois. C&rsquo;est &agrave; ce moment-l&agrave; que je me suis dit que j&rsquo;avais aussi la ressource sur l&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo;, se souvient Valentin Loiseau.Au Gaec des Futaies, la strat&eacute;gie a &eacute;t&eacute; un peu diff&eacute;rente. Les &eacute;leveurs ont livr&eacute; leur bois &agrave; la Scic Maine et Loire Bois &eacute;nergie. Cette derni&egrave;re leur a ensuite retourn&eacute; un caisson de fine de bois provenant du triage de bois d&eacute;chiquet&eacute; de la zone bocag&egrave;re. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/3/3/3723350-1-fre-FR/357fe71fbbda-haies-bois-jpg" alt="" height="533" width="800" /><figcaption>Christian Reulier coupe lui-m&ecirc;me les arbres t&ecirc;tards de son exploitation. &laquo; Le plus long c&rsquo;est d&rsquo;enlever et remettre la cl&ocirc;ture &raquo;, sourit-il.</figcaption></figure>

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Pour avoir une liti&egrave;re de qualit&eacute; avec un r&eacute;el pouvoir absorbant, certaines r&egrave;gles doivent &ecirc;tre respect&eacute;es lors de la coupe et du broyage des haies et des arbres t&ecirc;tards. &laquo;&nbsp;Le bois doit &ecirc;tre d&eacute;chiquet&eacute; au maximum trois mois apr&egrave;s la coupe avec un broyeur &agrave; couteau. Il faut ensuite respecter une p&eacute;riode de six mois de s&eacute;chage, id&eacute;alement &agrave; l&rsquo;abri et/ou sur plateforme b&eacute;tonn&eacute;e pour atteindre 20 &agrave; 25&nbsp;% d&rsquo;humidit&eacute;&nbsp;&raquo;, avertit Yves Gaborit. Il insiste &eacute;galement sur la n&eacute;cessit&eacute; de planifier sa production bocag&egrave;re &agrave; travers un plan de gestion de valorisation pour &eacute;viter une surexploitation qui nuirait aux arbres. Pour cet expert de la haie, il faut espacer les coupes de 15 ans et &ecirc;tre tr&egrave;s vigilant lors du travail du pelliste. &laquo;&nbsp;Ils ont tendance &agrave; beaucoup couper pour vous faire plaisir, mais c&rsquo;est parfois aux d&eacute;triments des arbres&nbsp;&raquo;, insiste-il.<h1 class="Standard">Reprendre l&rsquo;exploitation des t&ecirc;tards en douceur</h1>Yves Gaborit met en garde les agriculteurs qui voudraient recommencer &agrave; exploiter les arbres et haies bocag&egrave;res qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; entretenus pendant de longues p&eacute;riodes. &laquo;&nbsp;Attention aux vieux arbres t&ecirc;tards. Il vaut mieux faire une premi&egrave;re coupe l&eacute;g&egrave;re avec un technicien&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-il. En effet, les branches de ces vieux arbres, &agrave; l&rsquo;image du bois forestier, sont constitu&eacute;es en majorit&eacute; de duramen, la partie dure au centre du bois. &Agrave; l&rsquo;inverse, les branches des arbres bocagers r&eacute;guli&egrave;rement coup&eacute;s sont constitu&eacute;es en majorit&eacute; d&rsquo;aubier, la partie externe dans laquelle passe la s&egrave;ve. C&rsquo;est cette composition qui permet une repousse durable et productive. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/3/3/3723347-1-fre-FR/cbf64949f69c-bois-jpg" alt="" height="533" width="800" /><figcaption>Sur cette branche d&rsquo;arbre bocager, Yves Gaborit montre la grande part d&rsquo;aubier et celle moins importante de duramen.</figcaption></figure>

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Dans le Maine-et-Loire, des éleveurs remplacent la paille par du bois déchiqueté issu des haies de leur exploitation. Si les premiers retours sont satisfaisants, la gestion de la haie et la technique de séchage doivent respecter des critères techniques pour assurer la pérennité du système.

Remplacer la paille par le bois bocager de l’exploitation

la t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie consiste &agrave; recueillir des informations des machines agricoles (ensileuse,&nbsp;moissonneuse-batteuse, tracteur...) et &agrave; les centraliser sur un serveur, o&ugrave; elles sont&nbsp;consultables.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Retrouvez toutes les fiches sur notre site internet http://www.ouest.cuma.fr/
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Tous les mois, la FRcuma Ouest et ses partenaires publient une fiche pour y voir plus clair sur l'agriculture connectée : quelles sont les offres ? Comment ça marche ? Combien ça coûte ? 

Ce mois-ci la télémétrie

Agri'connectée n°4 : la télémétrie, un suivi à distance des machines agricoles

D&eacute;cid&eacute;ment, les cabinets d'analyses fran&ccedil;ais ont la cote outre-Manche ! <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/argus-media-soffre-agritel" target="_blank">Apr&egrave;s l'acquisition d'Agritel par Argus Media</a>, le groupe anglo-saxon AgriBriefing, bas&eacute; &agrave; Londres et sp&eacute;cialis&eacute; dans la fourniture d'information et d'analyse de march&eacute; dans le domaine de l'agribusiness, a annonc&eacute;, le 1er f&eacute;vrier, l'achat du cabinet d'analyse fran&ccedil;ais Tallage/Strat&eacute;gie Grains.

&laquo; Les march&eacute;s c&eacute;r&eacute;aliers europ&eacute;ens prennent une part de plus en plus importante dans le domaine de l&rsquo;agro-&eacute;conomie. Nous admirons depuis longtemps le travail qu&rsquo;Andr&eacute;e [Defois, pr&eacute;sidente de Strat&eacute;gie Grains], et&nbsp;Jean-Christophe [Paquier, directeur g&eacute;n&eacute;ral] accomplissent dans ce secteur. Les rapports produits par Strat&eacute;gie Grains sont respect&eacute;s dans la fili&egrave;re (&hellip;) Au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es, nous avons d&eacute;velopp&eacute; AgriBriefing en tant que principal fournisseur mondial d&rsquo;information de march&eacute;&hellip; L&rsquo;activit&eacute; de Strat&eacute;gie Grains sera &eacute;troitement li&eacute;e &agrave; celle de bon nombre de nos marques&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est exprim&eacute; Rory Brown, pr&eacute;sident d&rsquo;AgriBriefing.

&laquo; Rejoindre AgriBriefing va nous permettre de poursuivre l&rsquo;&eacute;volution et le d&eacute;veloppement de nos produits et services, gr&acirc;ce &agrave; de fortes synergies avec les autres marques compl&eacute;mentaires du groupe&nbsp;&raquo;, a, de son c&ocirc;t&eacute;, d&eacute;clar&eacute;&nbsp;Andr&eacute;e Defois. Ainsi,&nbsp;&laquo;&nbsp;cette op&eacute;ration est une &eacute;tape dans le d&eacute;veloppement de Strat&eacute;gie Grains, et une opportunit&eacute; d&rsquo;am&eacute;liorer la qualit&eacute; de nos services&nbsp;&raquo;.&nbsp;Cette derni&egrave;re pr&eacute;cise que l&rsquo;&eacute;quipe ne changera pas, et pourrait m&ecirc;me &laquo;&nbsp;s&rsquo;agrandir &agrave; l&rsquo;avenir&nbsp;&raquo;.

Le montant de la transaction n'a pas &eacute;t&eacute; communiqu&eacute;.

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Le groupe anglo-saxon AgriBriefing veut renforcer ses services d'information sur le marché des grains européens par l'absorption de Tallage/Stratégie Grains, cabinet d'analyse français.

Tallage acheté par AgriBriefing !

On a coutume de gloser sur le r&egrave;glement bio et ses d&eacute;rogations &agrave; foison, dans le domaine des semences, des fertilisants issus des effluents d&rsquo;&eacute;levage ou encore de l&rsquo;alimentation animale. La situation conforte le sentiment d&rsquo;imposture des esprits les plus critiques, d&eacute;j&agrave; passablement irrit&eacute;s par l&rsquo;abus de langage du &laquo;&nbsp;sans pesticides&nbsp;&raquo;. Les partisans de l&rsquo;AB invoquent de leur c&ocirc;t&eacute; l&rsquo;effet d&rsquo;amor&ccedil;age, qu&rsquo;illustre &agrave; merveille le cas des semences (sans cultures bio, pas de semences bio), pr&eacute;alable &agrave; la mont&eacute;e en charge des fili&egrave;res et confinant, au fil des ans, &agrave; l&rsquo;autosuffisance et &agrave; l&rsquo;autonomie.Dans le domaine des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-semences-bio-dans-le-sillon-des-conventionnelles" target="_blank">semences</a> par exemple, la France mettra fin au syst&egrave;me d&eacute;rogatoire en 2025 pour l&rsquo;ensemble des esp&egrave;ces, avec dix ans d&rsquo;avance sur le calendrier europ&eacute;en. En mati&egrave;re fertilisation, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/faim-d-azote-et-fin-de-croissance-pour-les-grandes-cultures-bio" target="_blank" title="">la bio se prive depuis le 1er janvier des effluents issus d&rsquo;&eacute;levages industriels</a>, non sans prendre les risques d&rsquo;hypoth&eacute;quer la fertilit&eacute; des sols, voire la comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re grandes cultures. &nbsp;Dans le domaine de l&rsquo;alimentation animale, la bio va aussi larguer les amarres avec le conventionnel. Le 1er janvier 2022, les aliments destin&eacute;s aux porcs et aux volailles devront &ecirc;tre compos&eacute;s &agrave; 100% de mati&egrave;res premi&egrave;res bio, contre 95% actuellement. Des d&eacute;rogations (ouf&nbsp;!) devraient n&eacute;anmoins perdurer jusqu&rsquo;au 1er janvier 2026 pour les jeunes animaux. &agrave; savoir les porcs de moins de 35 kg et les volailles n&rsquo;ayant pas atteint la maturit&eacute; sexuelle, excluant les poulets de chair mais pas les poules pondeuses. Les arbitrages finaux restent cependant &agrave; ent&eacute;riner.<h1 style="text-align:left;">Les 5% qui excluent les prot&eacute;agineux</h1>En quoi le passage de 95% &agrave; 100% est-il de nature &agrave; changer la donne&nbsp;? &laquo;&nbsp;L&rsquo;essentiel se joue au niveau de la lysine et de la m&eacute;thionine, r&eacute;pond Antoine Roinsard, chef de projet porc et volailles &agrave; l&rsquo;Itab. Aujourd&rsquo;hui, ces deux acides amin&eacute;s sont en partie apport&eacute;s par le gluten de ma&iuml;s et le concentr&eacute; prot&eacute;ique de pomme de terre, deux ingr&eacute;dients conventionnels et non disponibles en bio. Ces deux mati&egrave;res premi&egrave;res sont tr&egrave;s concentr&eacute;es en acides amin&eacute;s et permettent de satisfaire les besoins moyennant des taux d&rsquo;incorporation tr&egrave;s faibles, laissant ainsi la place dans le reste de la formulation &agrave; des prot&eacute;agineux, pauvres en acides amin&eacute;s&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Le retrait des prot&eacute;agineux remettrait en cause la construction des rotations en bio"
</div>
Pour compenser le manque d&rsquo;acides amin&eacute;s, le tourteau de soja, riche en lysine et en m&eacute;thionine, et dans une moindre mesure de tourteau de tournesol, mieux loti en m&eacute;thionine qu&rsquo;en lysine, vont voir leur part s&rsquo;accroitre dans les formulations, au d&eacute;triment des prot&eacute;agineux, et davantage en volaille qu&rsquo;en porc o&ugrave; les prot&eacute;agineux pourraient se voir m&eacute;nager des taux d&rsquo;incorporation de l&rsquo;ordre de 20% &agrave; 30%, notamment pour les truies en gestation et les porcs &agrave; l&rsquo;engrais.Probl&egrave;me&nbsp;: 54% des prot&eacute;agineux collect&eacute;s en France sont valoris&eacute;s en aliment pour poule pondeuse, un taux qui monte &agrave; 76% si on inclut toutes les volailles, tandis que l&rsquo;aliment pour porc absorbe 11% de la collecte. &laquo;&nbsp;La future r&eacute;glementation pourrait engendrer une baisse importante des surfaces de prot&eacute;agineux, d&eacute;clare C&eacute;cile Le Gall, charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude environnement et agriculture biologique &agrave; Terres Inovia. Dans les exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res sans autoconsommation, la baisse des engagements en collecte pourrait remettre en cause l&rsquo;&eacute;quilibre des assolements. Aujourd&rsquo;hui, les prot&eacute;agineux, qui constituent une alternative aux c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver, sont d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s fortement repr&eacute;sent&eacute;s. Leur retrait remettrait en cause la construction des rotations &raquo;.<h1>Des leviers pour pr&eacute;server les prot&eacute;agineux</h1>Avant m&ecirc;me l&rsquo;entr&eacute;e en application du r&egrave;glement bio, les prot&eacute;agineux manifestaient quelques signes de faiblesse, comme l&rsquo;existence de stocks de fin de campagne pouvant atteindre le tiers de la collecte. Pour d&eacute;jouer la tendance, Terres Inovia a explor&eacute; de nombreux leviers pour am&eacute;liorer les profils des prot&eacute;agineux et forcer leur incorporation dans les aliments. La s&eacute;lection vari&eacute;tale est appel&eacute;e &agrave; la rescousse pour accro&icirc;tre la valeur nutritionnelle des graines. Des marges de man&oelig;uvre peut &ecirc;tre escompt&eacute;es en pois, f&eacute;verole et lupin, dont les diff&eacute;rentes vari&eacute;t&eacute;s affichent des taux de prot&eacute;ines et de m&eacute;thionine tr&egrave;s variables, tout en restant d&eacute;connect&eacute;s de ceux du soja. Il faut aussi compter avec les facteurs anti-nutritionnels du pois ou de la f&eacute;verole.<div class="citation">
 "On peut imaginer la mise en place de contrats de solidarit&eacute; sur l&rsquo;ensemble des maillons de la fili&egrave;re, int&eacute;grant les consommateurs"
</div>
Du c&ocirc;t&eacute; des process, si le toastage flatte la valeur des prot&eacute;agineux destin&eacute;s aux bovins, son effet est beaucoup plus limit&eacute; vis-&agrave;-vis des porcs et des volailles. Des process de raffinage tr&egrave;s pouss&eacute;s pourraient permettre d&rsquo;accro&icirc;tre la concentration en prot&eacute;ines, mais &agrave; un prix r&eacute;dhibitoire, tout comme le serait la mise en place d&rsquo;une fili&egrave;re de gluten de ma&iuml;s bio ou de coagulats de jus de pressage de luzerne.Parmi les autres pistes explor&eacute;es figurent une &eacute;volution du cahier des charges des poulets fermiers (associer les prot&eacute;agineux aux 60% de c&eacute;r&eacute;ales impos&eacute;es aujourd&rsquo;hui), la qu&ecirc;te de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s en aquaculture et en alimentation humaine (agents de texturation), le recours &agrave; des souches animales moins productives et moins exigeantes en prot&eacute;ines. &laquo;&nbsp;Il y a de nombreux leviers &agrave; activer mais pas de solution miracle, indique C&eacute;cile Le Gall. On peut imaginer la mise en place de contrats de solidarit&eacute; sur l&rsquo;ensemble des maillons de la fili&egrave;re, int&eacute;grant les consommateurs, tels que Terrena le pratique au niveau local. Une d&eacute;clinaison au niveau national pourrait avoir un effet de levier important sur le moyen &agrave; long terme&nbsp;&raquo;.<h1>Les limites du soja bio made in France</h1>Outre l&rsquo;adaptation de la fili&egrave;re prot&eacute;agineux, c&rsquo;est vers le soja bio que se tournent les regards. A court terme, c&rsquo;est en effet cette esp&egrave;ce qui va rafler la mise du fait de sa parfaite ad&eacute;quation entre ses qualit&eacute;s nutritionnelles et les besoins des monogastriques, m&ecirc;me si le tourteau de tournesol pourrait aussi tirer son &eacute;pingle du jeu, davantage que le tourteau de colza en butte &agrave; des probl&egrave;mes de disponibilit&eacute;.Depuis 10 ans, les surfaces de soja bio progressent r&eacute;guli&egrave;rement, pour atteindre la surface de 37.000 ha en 2019 et une production de 60.000 tonnes. C&rsquo;est cependant largement insuffisant pour couvrir les besoins, d&rsquo;autant que l&rsquo;application du nouveau r&egrave;glement bio va accro&icirc;tre la demande de 40% &agrave; 50%, selon des projections du C&eacute;r&eacute;opa, renfor&ccedil;ant les importations en provenance de Chine, d&rsquo;Inde ou encore d&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest. &nbsp;<div class="citation">
 "La sensibilit&eacute; du soja au stress hydrique limite son d&eacute;veloppement en sec dans le quart Nord-Ouest"
</div>
&laquo;&nbsp;En France, le soja bio reste largement inf&eacute;od&eacute; &agrave; quelques territoires comme le Gers ou la Dr&ocirc;me et &agrave; quelques bassins secondaires, majoritairement conduit en irrigu&eacute;, d&eacute;clare C&eacute;cile Le Gall. Le changement climatique va offrir &agrave; l&rsquo;esp&egrave;ce des opportunit&eacute;s plus septentrionales, en Bretagne, en Pays de Loire, en Normandie ou encore dans les Hauts-France, avec des sommes de temp&eacute;rature correspondant aux besoins de l&rsquo;esp&egrave;ce, moyennant le recours &agrave; des vari&eacute;t&eacute;s 000. &nbsp;Cependant, en non irrigu&eacute;, il faudra aussi compter avec le stress hydrique, plus pr&eacute;gnant ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es qu&rsquo;au cours des vingt derni&egrave;res, et parfois probl&eacute;matique dans&nbsp;ces r&eacute;gions &raquo;. Un travail est en cours pour caract&eacute;riser la tol&eacute;rance des vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;coces au stress hydrique, un des leviers techniques &agrave; explorer avec les dates de semis, en guise de strat&eacute;gie d&rsquo;&eacute;chappement.

Le 1er janvier 2022, certains aliments porcs et volailles devront compter 100% de matières premières bio, contre 95% actuellement. Les protéagineux vont faire les frais du retrait du gluten de maïs et des concentrés protéiques de pommes de terre, au profit du soja bio importé, au moins pendant quelque temps. Non sans incidences sur les assolements.

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