Assurance récolte : premier bilan « encourageant » pour le Crédit Agricole

La réforme de l'assurance récolte, entrée en vigueur le 1er janvier, se traduit par de « premiers résultats encourageants » en termes de nouveaux contrats pour Crédit Agricole Assurances, a indiqué mardi le groupe lors d'une conférence de presse.

Pacifica, la filiale assurances dommages de Crédit Agricole Assurances, a annoncé avoir enregistré, au 11 février « six fois plus d'affaires nouvelles » que l'année précédente à la même date. « Grandes cultures, arboriculture, viticulture, prairies... cela se traduit par une augmentation du portefeuille global d'assurés de 32% », explique Patrick Degiovanni, son directeur général adjoint. Si ces premiers résultats sont « extrêmement encourageants », les effets de cette réforme « vont se faire sentir dans le temps », a relevé Philippe Dumont, directeur général de Crédit Agricole Assurances. L'année 2023 devrait marquer une « montée en régime », avant un « vrai choc » de l'assurance en 2024, ajoute-t-il.

Fin 2021 en France, 31% des surfaces cultivées étaient assurées, mais seulement 1,2% pour les prairies et 3% pour l'arboriculture. Pour encourager les agriculteurs à s'assurer, l'État a relevé le niveau de subvention publique des cotisations à 70% dans le cadre de la réforme.

La loi préconise également la création d'un pool d'assureurs, permettant une mise en commun de données agricoles et une mutualisation des risques pour établir une prime d'assurance la plus juste possible, tout en maintenant une concurrence sur les tarifs entre entreprises. « Les discussions entre assureurs ont débuté », indique le Crédit Agricole, un comité ad hoc se réunissant régulièrement. Pour l'heure, quatre d'entre eux ont présenté leur point de vue, et une réunion est prévue mi-mars afin de déterminer leurs points communs et divergences.

L'objectif étant pour les assureurs de déterminer une « position claire et définie » d'ici fin juin 2023. Faute de quoi l'Etat, qui a donné jusqu'à juin 2024 aux assureurs pour s'organiser, imposera ses règles. « Nous sommes en route pour trouver une solution », assure Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l'agriculture et de la prévention de Pacifica.