AVEYRON - Anciens exploitants FDSEA : retraites agricoles

Interview de la co-présidente de la section des anciens exploitants FDSEA, membre du bureau national de la SNAE, Marie-Pierre Lanne fait le point sur quelques dossiers en cours.

- Quelle est votre réaction suite à la revalorisation prochaine des pensions de retraites des anciens exploitants agricoles ?

«C’est une réponse positive à une revendication que la profession agricole demande depuis 17 ans. Hélas, cette revalorisation des pensions de retraite à 85 % du SMIC aura une portée limitée. Sur les 1,4 million d’agriculteurs retraités français, seulement 196 000 seront finalement concernés. Car pour en bénéficier, il est nécessaire d’avoir été chef d’exploitation durant 42 années, exclusivement. Il faut donc une carrière complète sans avoir été aide familial ou salarié. A la SNAE, le travail n’est donc pas fini ! Nous voulons une prise en compte plus large. Sur les 196 000 retraités agricoles français concernés, nous ne savons pas combien seront bénéficiaires en Aveyron. Je rappelle que 85 % du SMIC représente 1 035 euros brut par mois.

- Quels sont les autres chantiers en cours ?

La SNAE travaille sur une nouvelle loi agricole visant à rénover les relations bailleurs-fermiers, avec la SNFM (fermiers) et la SNPR (propriétaires). C’est une loi de 1948 qui a besoin d’évoluer et d’être améliorée. Autre dossier, nous travaillons pour la mise en place d’un forfait pour les retraités ayant eu trois enfants, remplaçant la valorisation de 10 % des pensions de retraite. Car ce système pénalise évidemment les petites pensions, surtout celles des femmes.

- Comment s’organise la section des anciens avec la crise sanitaire ?

Je participe en visioconférence aux réunions de la SNAE. Mais à cause du Covid, nos rencontres et voyages sont évidemment annulés. Certains anciens ont encore des soucis pour être remboursés des acomptes versés l’an dernier, auprès des VVF ou voyagistes...».