Blé : une récolte prometteuse en Europe mais qui s’annonce catastrophique aux Etats-Unis

Reconduction du corridor maritime en Mer noire, importations chinoises ou encore prévisions de rendements en blé : Morgane Ducournau, experte en matières premières chez Caceis, décrypte l’évolution des marchés agricoles au mois d’avril 2023 en trois chiffres-clés.

Cliquez sur l'image pour lancer la vidéo
  • 18 mai : c’est la date de fin du corridor maritime négocié entre l’Ukraine et la Russie. Cet accord demeure fragile, et les difficultés de renouvellement ne sont pas à exclure, ce qui engendrerait une tension sur les prix du blé, du maïs et du colza. Depuis le début de la campagne, ce corridor a permis d’exporter 28 millions de tonnes de grains depuis l’Ukraine et 47 millions de tonnes de grains depuis la Russie.
  • 80,5% : c’est le montant des droits de douane appliqués en Chine sur les orges australiennes. La Chine a récemment accepté d’entreprendre un réexamen de ces droits de douane. S’ils venaient à être supprimés, les orges françaises seraient fortement pénalisées car la majeure partie des exportations d’orges françaises ont pour destination la Chine.
  • 5,96 t/ha : c’est la prévision de la Commission européenne du rendement moyen en blé tendre pour l’Union européenne en 2023. Les rendements ont été légèrement révisés à la baisse en raison de la sécheresse qui sévit en Espagne et au Portugal, mais les conditions de culture globales en Europe sont bonnes. Le prévisionnel de rendement pour la France s’établit à 7,25 t/ha, en hausse de 1% par rapport à l’an dernier. En revanche, les conditions de culture des blé d’hiver américains sont toujours très mauvaises (seulement 26% sont en bon état), laissant la possibilité d’abandon de certaines surfaces.