Des installations moins nombreuses mais toujours aussi robustes

Selon les dernières données de la MSA relatives à l’année 2019, les installations des moins de 40 ans ont baissé de 4,4%. Le taux de maintien en activité après 6 ans pointe à 87,6% pour les jeunes, contre 68,7% pour les plus de 40 ans hors transfert entre époux. Repères.

9 155 jeunes installés

Après une légère progression en 2018 (+0,5%), les installations d’exploitants de moins de 40 ans, éligibles aux dispositifs d’aide, ont baissé de 4,4% en 2019. Ces jeunes installés représentent les deux tiers (68,3%) des nouveaux chefs d’exploitation, aux côtés des installations tardives ne résultant pas de transfert entre époux (26,1%, +0,8%) et des installations tardives résultant de transfert entre époux (5,6%, -14,1%).

La Nièvre en tête, l’Eure-et-Loir en queue

Le département de la Nièvre a enregistré la plus forte hausse des installations, toutes catégories confondues (+38,2%), devant le Nord (+26,4%), le Gers (+25,5%) et la Lozère (+18,6%). A contrario, le nombre d’installations chute dans l’Eure-et-Loir (-30,6%), le Haut-Rhin (-29,9%), la Charente (-28%) et la Creuse (-27,6%).

55,2% sous forme sociétaire, 34,9% pluri-actifs

Depuis 2005, l’installation sous forme sociétaire est devenue majoritaire chez les jeunes installés et se stabilise entre 55 et 57% de 2012 à 2018. En 2019, 55,2 % des jeunes s’établissent en société avec une prédilection croissante pour les GAEC (25,6%) et les EARL (17,6%).

En 2019, 34,9 % des installés - jeunes ou tardifs - se déclarent pluriactifs. Ce taux est quasi identique à celui de 2018 (35 %).

Une surface moyenne de 35 ha

En 2019, la superficie moyenne du jeune installé diminue pour s'établir à 35 ha contre 35,6 ha en 2018 et 37,1 ha en 2017. Dix ans plus tôt, en 2009, la surface moyenne pointait à 33,5 ha.

3 sur 10 sont des femmes

Depuis quinze ans, la part des femmes oscille entre 27% et 31%. En 2019, elle est de 30,5 %, contre 30,6 % en 2018. Le taux de féminisation pour l’ensemble des installés s’établit à 39,7 % (contre 40,2 % en 2018).

87,6% des jeunes installés toujours là six ans plus tard

Le taux atteint 100% pour les nouveaux installés dans les marais salants. Suivent les éleveurs porcins (95,3%), les éleveurs bovins-viande (94,5%), les éleveurs bovins-mixte (93,3%), les éleveurs bovins-lait (92,6%), les agriculteurs pratiquant la polyculture ou le polyélevage (92,6%), les arboriculteurs (91,1%). Les éleveurs de volaille et de lapin ferment la marche avec 79,8%.

Un taux de remplacement de 84,9%

Le taux de remplacement des départs correspond au solde entre les nouveaux cotisants au régime de chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole et ceux qui ont quitté le régime. Pour l’année 2018, dernier chiffre connu, il pointait à 84,9%, un taux significativement supérieur à celui observé au cours des trois années précédentes, compris entre 71% et 77%.