Distillation de crise : la première campagne est ouverte

L’Etat mobilise une première enveloppe de 80 millions d’euros répartis entre crédits nationaux et européens. Les producteurs ont jusqu’au 5 juillet pour signifier leur engagement, qui concerne les vins rouges et rosés.

Le ministère de l’Agriculture vient de mettre à exécution une annonce formulée en février dernier et destinée à enrayer la crise conjoncturelle que traverse actuellement la filière vitivinicole, sur fond d’inflation et de guerre en Ukraine.

Le dispositif de distillation de crise vise à rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande sur le marché vitivinicole, en résorbant le surstock des vins détenus par des producteurs et des négociants pour les vins relevant des catégories appellation d’origine protégée (AOP), indication géographique protégée (IGP) et sans indication géographique (VSIG), à l’exclusion des vins blancs. Le dispositif exclut également les VSIG de deux bassins viticoles : Val de Loire Centre et Vallée du Rhône – Provence.

L’Etat mobilise une première enveloppe de 80 millions d’euros répartis à parts égales entre crédits nationaux et européens. Les producteurs et les négociants qui souhaitent en bénéficier ont jusqu’au 5 juillet pour souscrire un engagement de distillation auprès d’un distillateur certifié. Le dispositif est suspendu à l’adoption d’un acte délégué par la Commission européenne.

A l’annonce du dispositif en février dernier, le ministère de l’Agriculture avait indiqué qu'une seconde campagne de distillation pourrait être organisée à partir d’octobre selon la même répartition entre crédits nationaux et européens pour atteindre un maximum de 160 millions d’euros en 2023.