En 2023, l’excédent agroalimentaire en baisse de -36%, à +6,5 milliards d’euros

Les soldes positifs des produits bruts (+1,15 Md€) et transformés (+5,36Md€), portés notamment par les céréales (+7,1Md€), les produits laitiers (+2,5Md€) et plus encore les boissons alcoolisées (+15,2Md€), masquent des déficits conséquents dans les secteurs des viandes (-3,0Md€), des fruits (-3,2Md€), des fruits et légumes transformés (-3,9Md€), des huiles et tourteaux (-2,6Md€) ou encore des produits de la pêche.

Après le faste de 2022, qui avait vu l’excédent agroalimentaire français pointer à 10,3 milliards d’euros, un niveau inégalé depuis 2013, le millésime 2023 est moins flatteur avec un excédent ramené à +6,6 milliards d’euros, soit une baisse de 36%, selon une note de conjoncture d’Agreste, la statistique agricole. Ce chiffre est la résultante de la baisse des exportations (-2,1Md€, -2%) et de la hausse des importations (+1,6Md€, +2%). Le déficit commercial s’est creusé avec l’UE, atteignant -2,6Md€ (contre -0,9Md€ en 2022) tandis que le bénéfice s’est contracté avec les pays tiers, à +9,2Md€ (contre 11,1Md€ en 2022).

Produits bruts : céréales en tête, fruits à la peine

Le solde des échanges de produits agricoles bruts s’élève à +1,15 Md€, en baisse de -75,5% sur un an, sous l’effet de la baisse des exportations (-15%) et de la hausse des importations (+1%). La baisse des exportations de blé tendre (-33% en volume), conjuguée à la baisse des prix (-22%), explique en grande partie la chute de l’excédent des produits bruts. Celui-ci est généré par les céréales (+7,1Md€) et les animaux vifs (+1,6Md€) mais contrebalancé par des déficits dans les secteurs des fruits (-3,2Md€), de la pêche et de l’aquaculture (-1,4Md€),du café, cacao, thé (-1,3Md€), des légumes (-0,6Md€) et des oléoprotéagineux (-0,25Md€).

Produits transformés : les boissons alcoolisées sauvent la mise

Le solde des échanges de produits agricoles transformés s’élève à +5,36Md€, en baisse de -2,2% sur un an, exportations et importations progressant de +2%. Sans surprise, le solde positif est à mettre à l’actif des boissons alcoolisées (15,2Md€, -4,9%) et dans une moindre mesure des produits laitiers (+2,5Md€, +8,8%), des aliments pour animaux (1,7Md€, +1,4%) et du sucre (0,9Md€, +5,8%). Les plus gros déficits sont imputables aux produits à base de fruits et légumes (-3,9Md€, -6,6%), aux produits préparés de la pêche (-3,7Md€, -12,9%), à la viande (-3Md€, +12,2%) ou encore aux huiles et tourteaux (-2,6Md€, -6,0%). La viande bovine et la volaille accusent des déficits respectifs de -0,7M€d et -1,0Md€, la viande de porc affichant un bénéfice de +0,17Md€.