Future Pac : quel avenir pour l’assurance récolte ?

Alors que les consultations s’accélèrent sur le futur Plan stratégique national (PSN) de la future Pac, les producteurs et productrices de grandes cultures s’inquiètent du sort que pourrait subir le dispositif d’assurance récolte.

Dans un communiqué de presse, les associations spécialisées de la FNSEA des producteurs et productrices de blé (AGPB), maïs (AGPM), betterave (CGB) et oléoprotéagineux (Fop) « s’inquiètent de l’absence d’orientations politiques précises et de simulations budgétaires concrètes » concernant le dispositif d’assurance récolte dans le cadre de la mise en œuvre du second pilier de la Pac. Elles relèvent que « les discussions relatives au PSN n’apportent pas de réponses aux attentes légitimes des producteurs sur la montée en puissance de l’assurance récolte ou le développement d’autres outils de gestion des risques comme les fonds de mutualisation ».

Pour l’AGPB, l’AGPM, la CGB et la Fop, « pareille attitude est d’autant plus déplorable que ces dispositifs sont pourtant un des seuls outils du second pilier de la Pac réellement accessible aux producteurs de grandes cultures pour permettre l’adaptation de leurs exploitations à la nouvelle donne climatique ». Les organisations soulignent que « le renforcement de l’assurance récolte, via la mise en place du règlement Omnibus, pourrait permettre d’en assurer un accès plus large pour un coût supplémentaire limité ».

En 2018, 70 122 contrats d’assurance récolte ont été souscrits, représentant 30,5% des surfaces agricoles totales (hors prairie). Un rapport sur la gestion des risques en agriculture, confié au député Frédéric Descrozaille par le ministre de l’Agriculture, devrait prochainement atterrir sur le bureau de ce dernier.