Hausse du prix des fruits et légumes dénoncée par Familles rurales : une hausse limitée selon Interfel

L'interprofession Fruits et Légumes Interfel a réagi en détaillant les chiffres 2020 et 2021. L’association de consommateurs Familles rurales a par ailleurs calculé que se nourrir selon le PNNS (tous produits) coûte entre 450 et 1 145 € par mois pour une familles de quatre. Comme Interfel, elle milite pour la mise en place d’un chèque fruits et légumes.

 

Les prix des fruits et légumes ont bondi de 9 % en France entre septembre 2019 et septembre 2021, contre une inflation de 2 %, selon Familles rurales qui a publié comme chaque année son observatoire annuel des prix des biens de consommation courante. « Il n'est pas étonnant de voir certains consommateurs s'en détourner, notamment ceux disposant de petits budgets », regrette l'association le 21 janvier, qui demande la mise en place d'un « chèque fruits et légumes en 2022 ».

1 150 € par mois : ça fait "cher" le respect du PNNS bio

Les « fruits et légumes constituent le socle d’une alimentation santé » pour Familles rurales qui a aussi calculé que s'alimenter selon les préconisations du PNNS coûte entre 450 € et 1 148 € : « Le prix moyen mensuel de notre panier varié pour une famille de 4 personnes (2 adultes, 1 ado, 1 enfant) s’élève à 696 € pour les 1er prix, 765 € pour les marques nationales et 1 148 € pour le bio. Cette note tombe à 450 € quand on varie moins les produits tout en respectant le PNNS et le cycle des saisons ».

C’est en EDMP (Etablissements à Dominante Marques Propres = hard-discounters) que le panier est le moins cher : 9 % de moins qu’en hyper et 12 % de moins qu’en super. Enfin, Familles rurales dénonce les « écarts de prix substantiel entre le même panier de courses acquis en métropole et celui acheté en Outre-mer (près de 50 % plus cher qu’en métropole »).

Appel à un plan ambitieux du manger mieux et d’un chèque produits frais pour les plus précaires

L’association de consommateurs appelle donc à la « responsabilité de tous » : celle du gouvernement pour « un plan ambitieux autour du manger mieux, tant en métropole qu’en outre-mer » et des consommateurs « qu’il convient de mieux accompagner pour les voir adopter les bons réflexes ».

Interfel a réagi le même jour, rappelant « que la situation est actuellement favorable pour le consommateur : les prix des fruits et légumes sont stables, et la disponibilité au rendez-vous » et que l’interprofession soutient aussi le chèque produits frais. La filière s’inquiète aussi de la baisse de consommation, en conventionnel comme en bio.

Selon Interfel, la hausse des prix cette année est limitée malgré la flambée des coûts de production

L’interprofession précise : « En dépit d’une hausse des coûts de production (énergie, emballages) et des difficultés liées aux conditions climatiques, les prix payés des fruits et légumes sont quasi-stables de 2020 à 2021, avec une hausse de seulement +0,7 %, après une hausse de +7,6 % entre 2019 et 2020. Concernant les indices INSEE, ces derniers, bien que légèrement différents des chiffres Kantar, vont également dans le sens d’une diminution significative de la croissance des prix des fruits et légumes par rapport à l’année précédente (2021 par rapport à 2020) ».

Certains fruits et légumes de saison présentent actuellement des prix très attractifs et accessibles pour les consommateurs : endive (prix détail à -16 % vs 2021), poireau (-21 %), carotte (-8 %).