Jaunisse de la betterave : un PNRI 2 doté de 4 millions d’euros

Le ministère de l’Agriculture mobilise 4 millions d’euros sur la période 2024-2026 afin de consolider les travaux du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI) 2021-2023. Les planteurs ayant subi un préjudice jaunisse en 2023 seront indemnisés à hauteur de 41 euros la tonne.

Suite au retrait de néonicotinoïdes en 2018 et aux attaques de jaunisse oblitérant de 30% la production de betteraves sucrières en 2020, le ministère de l’agriculture avait lancé en 2021 le Plan national de recherche et d’innovation (PNRI), destiné à faire émerger des solutions alternatives aux néonicotinoïdes. L’Etat avait alors mobilisé 7 millions d’euros sur trois ans, le montant global dépassant les 20 millions d’euros grâce au co-financement de INRAE, de l’ITB et des semenciers.

Parmi les pistes les plus prometteuses émergeant du PNRI figurent la traque aux réservoirs (repousses au champ et dans les couloirs de déterrage, production de semences), les plantes compagne, l’emploi de répulsifs à base de kéromones ou encore l’épidémiosurveillance, en attendant le renfort de la sélection génétique.

Pour conforter ces avancées, le ministère de l’Agriculture annonce le lancement d’un PNRI 2, couvrant la période 2024-2026 et doté de 4 millions d’euros, sans compter la contribution des autres acteurs.

Les pertes 2023 indemnisées

Dans le même temps, le ministère a précisé le mécanisme d’indemnisation des pertes dues à la jaunisse en 2023, une promesse faite en février dernier, après l’arrêt prématuré, à la veille de la 3ème et dernière année du processus dérogatoire préautorisant temporairement l’usage des néonicotinoïdes en traitement de semences. Soumise règlement « de minimis », l’indemnité est fixée à 41€/t et fondée sur le rendement 2023, en comparaison des références individuelles 2017-2019, avec des décotes de 10% et 15% respectivement pour les assurés et non-assurés. Le règlement des dossiers interviendra avant l’été 2024.