Jonathan Boichut, directeur général Axéréal Elevage : « Proposer des solutions en faisant preuve de souplesse et de réactivité »

Jonathan Boichut a pris ses fonctions à la tête de la filiale élevage du groupe Axéréal le 1er mai. Agé de 38 ans, ingénieur en agriculture issu de l’Isara (école d’ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement) de Lyon, le nouveau directeur d’Axéréal Élevage a acquis une solide expérience dans le monde de l’élevage.

Afin de mieux vous connaître, pourriez-vous revenir sur votre parcours professionnel ?
Jonathan Boichut  :
J’avais débuté ma carrière professionnelle en occupant la fonction de responsable d’exploitation agricole, pendant quatre ans, en Montagne bourbonnaise, avec un cheptel de 120 vaches allaitantes et un atelier de volailles et de veaux de boucherie hors-sol. Ensuite, j’ai travaillé pour le groupe Sicarev, au sein du groupement d’éleveurs Covido-Bovicoop, à Champs (63) dont j’avais la responsabilité du PSE (plan sanitaire d’élevage) et de la mise en marché de l’agrofourniture (produits vétérinaires et nutritionnels). Et enfin, j’ai rejoint les équipes d’Axéréal au 1er mai 2015 afin de construire le projet technique et marketing sur la partie activités ruminants.  

Le groupe Axéréal est l’un des acteurs majeurs de la céréale en France et à l’international. Que représente-il aujourd’hui ? Quels sont ses champs d’action ?
J. B :
Axéréal, dans sa globalité, possède tout d’abord un pôle France, agriculture et filières, dont font partie l’élevage, la meunerie et l’agriculture (collecte et agrofourniture). Le groupe Axéréal s’inscrit véritablement comme un leader de la collecte et de la transformation du grain, pionnier d’une agriculture durable. Désormais, nous avons le pôle international représenté en très grande majorité par la partie malterie. Avec la reprise de Cargill Malt, nous sommes désormais l’intervenant leader un intervenant majeur du secteur.

Quand est-il d’Axéréal Élevage, basé dans le département de l’Allier, sur la commune de Saint-Germain-de-Salles ? Quelles activités, quelles spécialités cette filiale développe-t-elle ?
J. B :
La branche élevage du groupe se découpe en quatre métiers. La partie nutrition animale bien sûr à travers ses neuf usines d’aliments fournissant
27 départements via 60 technico-commerciaux et les volets expertises, formulations, qualité, logistique et mises en marché. C’est un acteur régional leader dans les secteurs des volailles, des ruminants et du gibier.
Vient ensuite l’organisation de production de la filière volailles pour laquelle nous sommes, là aussi, leader. Nous assurons l’approvisionnement en œufs et en volailles de nos partenaires à travers nos centres de conditionnement, nos abattoirs régionaux et nationaux. En effet, nos éleveurs ont des parcs de bâtiments dans lesquels ils produisent des volailles ou des œufs. Les animaux ne leurs appartiennent pas. Ils sont nos prestataires d’élevages. Nous les accompagnons dans la conduite technique et sanitaire de leurs lots. À ce jour ils sont 450 éleveurs sur la partie volailles de chair et 70 éleveurs sur la partie œufs.
Dans cette filière volailles, nous sommes un véritable pivot quant à l’accouvage où nous faisons naître
330 000 poussins par semaine.
À cela s’ajoute l’aspect bâtiment d’élevage pour la volaille, via la société Mef (Matériel d’Élevage Forezien) basée dans le département de la Loire.
Aujourd’hui, Axéréal Élevage, ce sont 420 personnes sur l’ensemble de ces activités.

Vous avez accepté d’occuper la fonction de directeur général d’Axéréal Élevage. Un groupe que vous connaissez bien et depuis plusieurs années. Quels sont les projets et dossiers sur lesquels vous avez été amené à travailler au sein de celui-ci ?
J. B :
Les enjeux pour la période à venir reste toujours la satisfaction de nos clients éleveurs, abatteurs ou centres de conditionnement. Nous nous sommes réorganisés aujourd’hui vers une structure plus agile et plus réactive pour être encore plus à l’écoute de nos clients et de leurs demandes. Le contexte l’oblige suite à la hausse des prix des matières premières. Nous nous devons de proposer des solutions en faisant preuve de souplesse et de réactivité.
Quant aux sujets stratégiques, nous nous penchons particulièrement sur la partie protéines non OGM, locales, dans la démarche RSE.