L’arrivée du variant Omicron fait réagir les marchés agricoles

Après avoir tutoyé les sommets, les cours des matières premières agricoles sont en net repli en raison des craintes liées au nouveau variant Omicron du coronavirus.

La découverte de la nouvelle souche de coronavirus Omicron, potentiellement plus transmissible et peut-être résistante aux vaccins, a provoqué un plongeon du prix du baril de pétrole de plus de 10$ dans la seule journée du 26 novembre, par peur d’une baisse importante de la consommation et des craintes sur la reprise économique.

Ces craintes ont entraîné à la baisse les marchés, tous produits confondus. Sur Euronext, le blé a ainsi perdu depuis vendredi 11€/t, le maïs 12€/t et le colza 25€/t.

En blé, le marché a été en outre réactif à la publication des estimations de la récolte Australienne, alors que le pays fait face à d’importantes inondations. Le rapport annonce une estimation de production à 34,4 millions de tonnes, un record pour le pays. « Ces chiffres sont au-dessus des attentes et confirment que les pluies ont été bénéfiques pour la quantité, mais il demeure un impact qualitatif négatif encore difficile à chiffrer », indique le cabinet Agritel.

En maïs, c’est la production record en Ukraine, à plus de 38 millions de tonnes, qui a également pesé sur les cours.

En lien direct avec les cours du pétrole, le marché du colza décroche fortement, dans un contexte de craintes de baisse de la demande en biocarburants compte tenu de la situation sanitaire.

« Il est difficile à ce stade de spéculer sur l’arrivée d’une nouvelle crise sanitaire majeure qui mettrait de nouveau à mal l’économie mondiale et provoquerait un coup d’arrêt dans la reprise de la consommation de pétrole, estime Agritel. D’ores et déjà, le rebond épidémique lié au variant Delta provoque un ralentissement du trafic aérien en raison des restrictions de déplacement inter-frontaliers. L’inflation en partie causée par la forte hausse des coûts de l’énergie pourrait ainsi se calmer au moins temporairement. »