L'avis des experts : Les incertitudes sur la logistique en mer Noire continuent d'alimenter la prime de risque géopolitique.
Alors que l'Autorité égyptienne en charge des céréales est à l'achat de blé russe, la question de la compétitivité européenne sur la scène internationale se pose, estiment les experts d'Agritel.
La continuité des flux en partance du bassin mer Noire est toujours au cœur des inquiétudes, notamment devant la dépendance grandissante de l’Ukraine vis-à-vis de ses exportations fluviales sur le Danube. Dans ce contexte, le blé Euronext échéance Septembre 23 a clôturé hier à 244.75 €/t, en hausse de +3.50 €/t. L’écart de prix entre les origines françaises et russes s’affiche dorénavant à +17 $/t sur le rapproché. C’est cette dernière qui a été choisie par l’acheteur étatique égyptien, l'autorité égyptienne en charge des céréales (GASC), pour fournir 235.000 t de blé tendre entre mi-septembre et mi-octobre. L’offre la plus compétitive est à 276.50 $/t CAF, en hausse par rapport aux résultats de son précédent appel d’offres, en partie à cause de la requête de financement par lettre de crédit à échéance 180 jours.
La question de la compétitivité européenne sur la scène internationale se pose, à l’heure où les exportations de la campagne 2023/24 sont à 2.92 Mt à date du 6 août, contre 3.48 Mt l’année précédente, bien que le contexte du conflit russo-ukrainien était différent.
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