Influenza aviaire : le niveau de risque abaissé à « modéré »
Le passage du niveau de risque d’ « élevé » à « modéré » allège les mesures de confinement des volailles en dehors des zones à risques spécifiées. En date du 23 avril, 315 foyers en élevage ont été répertoriés cet hiver contre plus de 1400 l’an passé.
« Considérant la diminution de l'incidence des cas d'influenza aviaire dans l'avifaune sauvage et la fin des migrations ascendantes sur le territoire métropolitain », ainsi que « la diminution du nombre de cas d'influenza aviaire hautement pathogène dans les pays voisins, le niveau de risque en matière d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est qualifié de « modéré » sur l’ensemble du territoire métropolitain ». Par un arrêté daté du 26 avril, le ministère de l’Agriculture baisse d’un cran la menace d’IAHP. Le risque « élevé » avait été décrété le 8 novembre dernier, impliquant notamment la mise la mise à l’abri des volailles en Zones à risque particulier (ZRP) et en Zones de contrôle temporaire (ZCT) ainsi que des palmipèdes de moins de 42 jours en Zones à risque de diffusion (ZRD).
315 foyers contre plus de 1400 en 2021-2022
En date du 1er mai, 315 foyers d’IHAP étaient recensés sur le territoire, un chiffre qui n’a pas évolué depuis près de deux mois, témoignant à la fois de la stabilisation de l’épidémie et de sa moindre vigueur, comparativement à l’an passé, où plus de 1400 foyers avaient été détectés et un total de 22 millions de volailles abattues. Sur ce front, le dernier pointage du ministère de l’Agriculture, datant du 24 janvier dernier, faisait état de 4,6 millions de volailles abattues.
La campagne 2022-2023 inaugurait la mise en œuvre de nouveaux moyens de de prévention et de lutte renforçant la détection, la surveillance programmée et la biosécurité, via la réalisation d’autotests et d’audits de biosécurité en élevage ou encore la télédéclaration des mouvements d’animaux. Des mesures de dédensification ont également été adoptées dans les Deux-Sèvres et en Vendée ainsi que dans le Sud-Ouest.
Stratégie vaccinale
En attendant le bilan de la campagne en cours, le ministère de l’Agriculture s’est mis en ordre de marche pour élaborer une stratégie vaccinale ciblant les palmipèdes et les gallus, susceptible d’être mise en œuvre à l’automne prochain, sous réserve de disposer de vaccins efficaces, autorisés, disponibles et accessibles aux plans financier et logistique. Compte tenu des imbrications réglementaires, industrielles et épidémiologiques du sujet, le ministère a élaboré un plan de bataille destiné à être opérationnel dès l’automne prochain, dans l’hypothèse où tous les voyants seraient au vert.