Loire-Atlantique - La rouge des prés doit se réinventer

Une trentaine d’éleveurs se sont rendus à l’assemblée générale de la race rouge des prés, à Joué sur Erdre, le 12 février dernier.

En après-midi, les participants de l’AG se sont rendus au Gaec des Fresnes,  à Joué sur Erdre. Les deux associés y exploitent 188 hectares, avec deux productions bovines, de deux races « de la même couleur » : le lait (610 000 l, traite robotisée) est produit par 85 montbéliardes et la viande, par 75 rouges des prés.
Particularité de l’atelier viande : la conduite de tous les mâles en bœufs. Ce choix a été fait à l’origine, en 2004, pour une valorisation en AOP maine-anjou. Malgré le passage en circuit classique, faute de débouché en AOP, la production perdure. Elle correspond en effet au projet des éleveurs de valoriser l’herbe au maximum, avec une conduite en plein air intégral, de l’âge de 1 ans jusqu’à l’abattage à 30 mois.
Au total, une trentaine d’éleveurs étaient présents pour cette assemblée générale et cette visite, dont deux nouveaux participants, récemment installés en rouge des prés, ce qui ne manque pas de réjouir Thomas Douillard, le président de l’association. Ces installations, avec une race qui connaît quelques difficultés depuis la perte du principal client de l’AOP maine-anjou, montrent qu’elle a quand même de l’avenir : « Nous avons des atouts, notamment car notre viande, persillée et goûteuse, plait beaucoup aux jeunes consommateurs. En plus, c’est une race herbagère (1), calme, locale, en phase avec les demandes sociétales ».
Pour l’heure, la viande AOP maine-anjou se commercialise essentiellement sous la forme de caissettes : un produit haut de gamme, avec une maturation de 21 jours, qui plait beaucoup aux consommateurs. Mais il faut voir plus loin : « A nous d’être les ambassadeurs de nos produits pour aller conquérir le marché des professionnels et de la restauration hors domicile ».

Plus d'information dans votre édition du 15 février de Loire-Atlantique agricole.