Malaise agricole : les entrepreneurs de travaux sur la même ligne

La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) s’associe aux revendications des agriculteurs concernant la fiscalité du gazole, dénonçant par ailleurs des inepties réglementaires les concernant plus spécifiquement, relatives par exemple au curage des fossés et à l’entretien des forêts.

Alors que le président de la FNSEA évoque les « 14 textes réglementaires » entourant la plantation de haies, son homologue à la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) fait part d’autres inepties administratives. « L’interprétation de l’article L411-1 du code de l’environnement, qui empêche les travaux forestiers en période de nidification, doit être aménagé en particulier pour le nécessaire entretien des forêts dans la lutte contre les incendies et le taillage des haies, déclare dans un communiqué Gérard Napias. Il est également essentiel de faciliter le curage des fossés afin de limiter les crues dévastatrices récentes ».

Des revendications communes

Réalisant entre 60 et 70% de leurs prestations de services pour le compte d’exploitants, les entrepreneurs connaissent bien les problématiques de leurs clients, d’autant plus qu’une part d’entre eux exploite aussi des terres. « L’obligation d’appliquer des règlementations toujours plus contraignantes suscite de l’inquiétude chez les agriculteurs et chez leurs partenaires et exige un soutien concret du gouvernement », poursuit Gérard Napias.

Des entrepreneurs de travaux agricoles sont du reste parties prenantes des manifestions en cours, comme c’était le cas à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le 22 janvier où 200 agriculteurs ont temporairement bloqué l’autoroute A9 à 40 kilomètres de la frontière espagnole.

Autre sujet de convergence : le Gazole non routier (GNR) dont l’avantage fiscal va progressivement être raboté. « L’augmentation de la fiscalité sur le GNR dont le reste à charge pour les entreprises sera multiplié par six en six ans, nécessite des compensations fiscales, ainsi qu’un remboursement mensuel des avances, comme c’est déjà le cas pour la TVA », réclame la FNEDT.