Plan de relance agricole (2/4) : moderniser les élevages et les abattoirs

Le Plan de relance mobilise 250 millions d’euros pour améliorer la biosécurité au sein des élevages et moderniser les abattoirs. Le bien-être animal s’invite en filigrane, même s’il ne fait pas l’objet de mesures spécifiques.

Investissement, modernisation, compétitivité : ces trois mots résument le volet du Plan de relance dédié aux productions animales. Deux catégories de bénéficiaires sont ciblées, à savoir les élevages et les abattoirs, sans que l’on ait idée, à ce stade, de la primauté de l’une sur l’autre. S’agissant des élevages, le gouvernement évoque un « pacte biosécurité – bien-être animal », visant à renforcer la prévention des maladies animales et la formation en biosécurité, ainsi qu'à améliorer les conditions d’élevage au regard des conditions animales.

Concrètement, les éleveurs pourraient se voir attribuer des aides pour construire des clôtures et isoler les animaux d’élevage de la faune sauvage, potentiellement vectrice de maladies animales éventuellement transmissibles à l’humain. Le Plan pourrait également financer des audits destinés à identifier les facteurs de risques d’introduction de maladies et à dicter les mesures pour les prévenir. Autant d’actions qui, indirectement, flattent le bien-être animal, dont la santé est l’une des composantes.

Investissements tous azimuts dans les abattoirs

La protection animale est également dans la ligne de mire des pouvoirs publics, s’agissant des abattoirs. Ce maillon, aussi vulnérable que vital pour les éleveurs, les filières et les territoires, est à la croisée d’une multitude d’enjeux. Il s’agit de répondre aux exigences d’hygiène alimentaire et de protection animale, de renforcer la confiance des consommateurs, d’améliorer les conditions de travail des opérateurs tout en assurant une manipulation respectueuse du bien-être animal, de moderniser les outils d’abattage et de première transformation et d’améliorer leur compétitivité.

Il est aussi question de préparer les entreprises au respect des exigences des pays tiers en vue de faciliter le commerce international dont les débouchés sont essentiels à l’équilibre des filières. Or, les exigences de nos clients ne cessent de se renforcer, en matière de conditionnement et d’emballage, d’étiquetage, de traçabilité, de qualité de congélation, de segmentation et de différenciation par la qualité.  La demande de produits à « poids constant » est une autre attente.

Pour relever le défi, le Plan de relance actionne quatre leviers que sont le soutien aux investissements, le renforcement de la gouvernance, le renforcement du dialogue territorial et l’amélioration de la connaissance du secteur.

La Plan de relance accorde par ailleurs une attention aux animaux de compagnie, victimes d’abandon, de maltraitance ou de défauts de soins. Les structures d’accompagnement bénéficieront d’aides à la prise en charge tandis que les détenteurs d’animaux seront sensibilisés à la condition animale.

Tous les articles de la série :

Plan de relance agricole (1/4) : agroécologie et localisme plébiscités

Plan de relance agricole (2/4) : moderniser les élevages et les abattoirs

Plan de relance agricole (3/4) : des légumineuses pour tous

Plan de relance agricole (4/4) : changer de matériel pour changer de pratiques