Projet de loi de finances 2021 : un budget stable pour l’agriculture

Présenté en conseil des ministres le 28 septembre, le projet de loi de finances pour 2021 consacre un budget de 4,8 milliards d’euros pour l’agriculture, en stabilité par rapport à l’an dernier. Un budget auquel s’ajoute les financements européens (9,5 milliards) et qui sera complété par les crédits alloués à l’agriculture pour le Plan de relance (1,2 milliard en 2021 et 2022).

« Les politiques publiques financées par le ministère ont pour ambition de répondre aux attentes croissantes de la société en matière d’alimentation, de santé publique, de préservation de l’environnement et de bien-être animal, de favoriser et accompagner l’innovation des pratiques agricole, de faciliter l’installation de jeunes agriculteurs et, plus en amont, de faire évoluer notre enseignement technique et supérieur pour aider les nouvelles générations à faire face aux mutations profondes que nous traversons », explique le ministère de l’Agriculture pour son projet de budget 2021.

Le ministère fixe trois grands objectifs : « soutenir le revenu des agriculteurs et la transformation de l’agriculture vers l’agroécologie » ; « assurer la sécurité sanitaire de notre territoire et de nos aliments » et « préparer l’avenir par l’innovation et la formation de nos jeunes ».

Projet de répartition du budget 2021 pour l'agriculture (source : ministère de l'Agriculture)

Le budget 2021 du ministère de l’agriculture et de l’alimentation prévoit ainsi 494 millions d'euros d’autorisations d’engagement et 510 millions d'euros de crédits de paiement au titre des contreparties nationales de mesures inscrites dans la PAC : ICHN, MAE, conversion bio, investissements dans les exploitations, investissements forestiers, etc.

Le dispositif transitoire d’exonération de cotisations patronales pour les travailleurs occasionnels (TO-DE), destiné à soutenir la compétitivité des entreprises de la production agricole face à la concurrence internationale et européenne est reconduit jusqu’en 2022, alors que sa suppression était prévue fin 2020. 127 M€ lui seront consacrés en 2021.

Sur le volet des risques sanitaires, le projet de loi prévoit une hausse des moyens du ministère de 5,4% dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments, de la santé et de la protection animales et de la santé des végétaux. Une dotation de 190 millions d'euros, en hausse de 15 millions d'euros, est provisionnée "afin de faire face aux aléas de l’année à venir, et en particulier aux crises sanitaires, climatiques ou économiques", indique le ministère.

Côté formation, les crédits de l’enseignement agricole technique et supérieur augmentent de 14 millions d'euros "pour accompagner la croissance démographique dans l’enseignement supérieur d’une part, et pour promouvoir et rénover l’enseignement technique d’autre part", précise le ministère.

Enfin, le Projet de loi de finances pour 2021 prend en compte la possibilité d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord en préservant la capacité du ministère de l'Agriculture à recruter spécifiquement 320 agents pour rétablir les contrôles sanitaires aux frontières si nécessaire.