Quand le confinement confine à la sobriété

Une réalisée par l’Ifop pour l’association Vin & Société montre que les Français n’ont pas modifié leurs habitudes de consommation de vin à domicile durant les deux confinements, stable pour 76% d’entre eux, à la baisse pour 16%. Pour 4 Français sur 10, le confinement a été l’occasion de réfléchir à leur consommation.

Un sondage Ifop (*) pour l’association Vin & Société visant à mesurer l’impact du confinement sur la consommation de vin des Français réalisé en novembre 2020, fait apparaître que les trois quarts des personnes interrogées (75% lors du premier, 77% lors du deuxième confinement) n’ont pas modifié leur consommation d’alcool à domicile durant les deux confinements par rapport à d’habitude. Lors du deuxième confinement, 16% d’entre elles l’ont même diminuée tandis que 7% reconnaissent avoir bu davantage. Il est également à noter qu’un quart des Français (26%) a été abstinent à l’alcool durant les confinements. Cela représente 10% d’abstinents de plus qu’en « temps normal ».

A la lecture de ces chiffres, et malgré une situation sanitaire préoccupante en raison de la 2ème vague de la Covid-19, force est de constater que nos concitoyens entretiennent une relation mature vis-à-vis de l’alcool. Contrairement aux idées reçues, les Français font rimer « confiné » avec « modéré », estime l’association.

Le vin plébiscité, les jeunes sur « pause »

Bien que confinés, les Français sont donc restés raisonnables sans pour autant se priver de tout plaisir. L’apéritif et les bons repas sont respectivement cités par 54% et 48% d’entre eux lorsqu’on les interroge sur leurs moments préférés pour consommer de l’alcool. Pour accompagner de bons repas, le vin est plébiscité par 62% des Français. Cela explique en partie pourquoi le vin a été consommé en priorité (72%), devant la bière (51%) ou les spiritueux (27%). Face à une situation sanitaire anxiogène, les Français se sont recentrés sur des moments de vie partagés à table.

Autre enseignement, les moins de 35 ans ont plus largement mis leur consommation d’alcool sur pause que leurs aînés (35% n’ont pas bu durant le 1er confinement contre 22% des plus de 35 ans). Ils sont également plus nombreux à estimer avoir réduit leur consommation au cours du deuxième confinement (24% contre 13% des plus de 35 ans). Les moins de 35 ans ont consommé en priorité de la bière (50%), puis du vin (30%), au contraire des plus de 35 ans, privilégiant le vin (54%) sur la bière (24%).

La consommation et le monde d’après

Enfin, pour 4 Français sur 10, le confinement a été appréhendé comme une occasion de réfléchir à leur consommation d’alcool. 66% des enquêtés ont affirmé souhaiter conserver la consommation plus raisonnable d’alcool qu’ils avaient durant le confinement à l’issue de celui-ci et un même pourcentage d’entre eux a indiqué que la reprise d’une vie sociale normale n’aurait pas pour conséquence une hausse de leur consommation d’alcool.

(*) Étude Ifof /Vin & Société menée auprès d’un échantillon de 1507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 27 novembre 2020. Méthode des quotas.