Sécheresse : 40% des sols manquent d’eau en France

Selon le baromètre trimestriel de Weenat, 40% de la France enregistre un index hydrique largement inférieur à la normale et la sécheresse gagne du terrain.

Au 7 juillet, 65 départements étaient concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau. 20 départements étaient en vigilance. Après un hiver sec, des températures quasi estivales enregistrées au cours du mois de mai, de violents orages et un épisode caniculaire en juin, le déficit hydrique des sols se creuse sur une grande majorité de la France.

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« La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle touche des régions jusqu’à présent relativement peu sujettes à la sécheresse estivale, comme les Pays-de-Loire ou la Bretagne, toutes deux en situation d’alerte dès le mois de mai », indique Emmanuel Buisson, directeur recherche et innovation chez Weenat, start-up spécialisée dans les stations météo connectées.

Selon Weenat, 40% de la France enregistre actuellement un index hydrique[1] largement inférieur à la normale climatique. « Les fortes températures enregistrées ces deux derniers mois ont pour conséquence une augmentation de l’évaporation de l’eau superficielle des sols ainsi qu’une demande culturale en eau plus importante. Les faibles pluies qui se sont infiltrées dans le sol ont été majoritairement reprises par la végétation en manque et n’ont donc pas été efficaces pour recharger le sol ou les nappes, entrainant une diminution progressive du niveau des réserves d’eau », précise Maxime Zahedi, ingénieur agronome chez Weenat.

Bien que très arrosé, le mois de juin n’a pas pu enrayer la sécheresse débutée pendant l’hiver. Les orages violents et brefs n’ont pas été efficaces et n’ont pas suffi à réhydrater les sols déjà bien secs.

[1] L’index hydrique permet d’avoir un aperçu du bilan de l’eau apportée naturellement par la pluie auquel on soustrait la transpiration des plantes et l’évaporation au niveau du sol. Il correspond à la différence entre la pluviométrie et l’évapotranspiration potentielle (ETP).