TotalEnergies met un réacteur dans l’agrivoltaïsme

Le groupe escompte installer une puissance de 500 MWh d’ici à 2025, soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire, en nouant des partenariats avec des acteurs agricoles tels qu’InVivo et Ombrea. TotalEnergies est aussi actif dans la méthanisation.

TotalEnergies, ex-Total, n’a pas seulement changé de nom, il se transforme. « A l’horizon 2030, la production d’électricité devrait représenter 15% du chiffre d’affaires contre 5% actuellement, déclare Guillaume Larroque, président de TotalEnergies Marketing France. Par sa capacité à conjuguer la production alimentaire et la production d’énergie, l’agrivoltaïsme n’entame pas le potentiel productif agricole mais s’intègre dans la stratégie de nos partenaires agricoles ».

En matière d’agrivoltaïsme, le groupe s’est fixé pour objectif d’installer une puissance 500 MWh d’ici à 2025, contre 50 MWh aujourd’hui. Parmi ses partenaires figurent le groupe InVivo et la startup Ombrea, qui développe des ombrières avec ou sans panneaux photovoltaïques. « L’agrivoltaïsme permet de préserver voire d’augmenter les rendements, d’économiser l’eau et de protéger les cultures contre les aléas climatiques », argumente Guillaume Larroque.

Total Quadran développe des panneaux bifaciaux et verticaux adaptés aux prairies (Crédit photo : Total Quadran)
Total Quadran développe des panneaux bifaciaux et verticaux adaptés aux prairies (Crédit photo : Total Quadran)

Leader de la méthanisation

Avec la production de biocarburants (bioéthanol, biodiesel), la méthanisation constitue le troisième pont entre le groupe et l’agriculture. En janvier dernier, TotalEnergies a en effet réalisé l’acquisition de Fonroche Biogaz, basée à Agen (Lot-et-Garonne). L’entreprise revendique le leadership national en matière de production de biogaz, avec 10% de part de marché. Elle dispose de sept usines en service et de quatre en projet, et escompte produire 1,5 térawattheure (TWh) par an de biométhane à partir de 2025.

« Cette production a vocation à accompagner la mobilité gaz, déclare Guillaume Larroque. De plus en plus d’entreprises de transport se convertissent au GNV ou au GNL, qui réduisent de 15% les émissions de CO2 et de 90% celles de NOx comparativement au gazole. Notre réseau de stations passera de 30 à 110 d’ici à 2024, qui garantira le maillage territorial pour ce type de flotte. Sur certaines de nos stations, comme à Gennevilliers par exemple, les clients ont la possibilité de choisir le taux de biogaz qu’ils veulent voir incorporer dans leur carburant ».