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Vente directe : les questions à se poser avant de choisir son distributeur automatique de fruits et légumes
Se lancer dans la vente en distributeur automatique ne s’improvise pas. En amont, plusieurs points clés doivent être réfléchis.
Les distributeurs automatiques permettent de vendre en direct une partie de sa production. L’investissement varie en général de 25 000 à 45 000 € pour 70 à 100 casiers, une moyenne chez les producteurs de fruits et légumes, avec un retour sur investissement annoncé de deux à cinq ans. Plusieurs sociétés en proposent aujourd’hui en France et accompagnent les producteurs dans les options qu’ils doivent prendre. Certains points clés, qui doivent être réfléchis en amont, déterminent l’installation à mettre en place.
Que veut-on vendre et comment ?
Le nombre et le type de références que l’on veut proposer et la fréquence de réapprovisionnement que l’on peut admettre déterminent le nombre de casiers nécessaires et leurs tailles. Il est recommandé d’avoir des produits phares, de saison (fraise, asperge…) et des produits d’appel (pommes de terre, oignons…). Les habitudes varient selon les régions. Dans le Nord, un sac de 5-10 kg de pommes de terre convient car la consommation est élevée. Dans le Sud, 2,5 kg suffisent. Une offre en panier (ratatouille, pot-au-feu, corbeille de fruits, lot de petits fruits…) permet des prix plus élevés par casier.
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Certains producteurs font aussi de l’achat revente qui permet de compléter l’offre, avec des fruits quand on ne produit que des légumes, des œufs, de la crémerie, de la charcuterie…, permettant une offre globale pour le repas. Le nombre de casiers doit être suffisant pour qu’il n’y ait pas d’attente, car la vente doit être rapide. Il est possible de commencer petit pour tester le marché et de prévoir un agrandissement. Le type de produits détermine aussi le choix de casiers à sec avec ventilation naturelle, de casiers tempérés ou de casiers ou modules réfrigérés, les trois types pouvant être associés.
A quel emplacement installer le distributeur ?
Le distributeur ne doit pas être trop éloigné de l’exploitation car le réapprovisionnement se fait trois à cinq fois par jour et doit être d’autant plus fréquent que le nombre de casiers est réduit. Le choix de l’emplacement nécessite d’analyser la situation : y a-t-il des possibilités sur un lieu de passage, le lieu peut-il drainer les villages alentour… Certaines mairies proposent un local sur la place du village. Dans tous les cas, le lieu doit être accessible en voiture, avec du parking.
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Il faut pouvoir y accéder et en sortir sans gêner la circulation, faire des manœuvres facilement… L’orientation du distributeur est également importante. Même si le but n’est pas de conserver les fruits et légumes longtemps (en moyenne 1 h 30 à 3 h), il est conseillé d’éviter le plein soleil. Le distributeur doit aussi être abrité, pour le confort des clients notamment. Les fournisseurs proposent en général des abris, mais il est possible d’installer le distributeur dans un local existant, un chalet, un préfabriqué. Prévoir l’alimentation électrique et internet.
Quels systèmes de commande et de paiement choisir ?
L’accueil des clients sur la colonne de commande est essentiel. Il peut se faire sur un système de clavier ou, de plus en plus, sur un écran tactile permettant d’y insérer des photos des produits ou de l’exploitation, des conseils de conservation ou dégustation, d’annoncer l’arrivée prochaine de nouveaux produits. Les fournisseurs proposent désormais des systèmes Click & Collect. Selon les modèles, le paiement peut se faire en pièces et billets, en pièces, billets et carte bleue avec et sans contact, ou uniquement en carte bleue avec ou sans contact. Le système uniquement à carte évite de devoir faire certifier son logiciel.
Comment préparer et gérer le distributeur ?
Une réflexion doit être menée sur la préparation des produits, leur présentation, les étiquettes, l’information des clients, les outils de communication. Il faut aussi prévoir qui va gérer les réapprovisionnements et l’entretien, le distributeur devant toujours être bien approvisionné et propre. Le producteur reçoit en général des alertes quand les casiers sont vides, par SMS ou sur son portable via une application. Les distributeurs sont le plus souvent ouverts 24h/24 (au moins 19 h/j) et 7j/7. A raison de trois à cinq réapprovisionnements par jour avec 10 à 30 références quotidiennes, l’activité peut être épuisante. Le réapprovisionnement peut être assuré par une personne de l’exploitation ou de la famille ou nécessiter une embauche. Certains producteurs choisissent de ne pas réapprovisionner le dimanche, mais il faut alors l’indiquer.
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