Vers une production de pêches et nectarines équivalente à 2022

[MedFEL 2023] La production française est attendue en hausse de 1% sur un an et de 22% par rapport à la moyenne quinquennale. Au niveau européen, la hausse serait de 14%, tirée par la production espagnole.

Les experts du MedFel et d’Europech’ se sont livrés à leur traditionnel exercice de prévision de récolte de pêche, nectarine et pavie pour la campagne 2023, un exercice qu’il qualifie de « compliqué », compte du périmètre (l’Europe) et des aléas climatiques. Ni gel ni grêle cette année, contrairement à 2022, mais deux évènements majeurs que sont les inondations, sévissant dans le Nord de l’Italie, et la sécheresse dans le Roussillon, deux épisodes encore impossibles à évaluer en terme d’impact et qui pourraient rendre les chiffres arrêtés à la mi-mai « optimistes ». « Il faudra analyser le phénomène de sécheresse en espérant qu’il ne touchera pas trop gravement les vergers catalans », commente Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêches et nectarines de France.

Le potentiel de production français de pêches, nectarines est estimé à 227.000 tonnes, en hausse de 1% sur un an et de 22% sur cinq ans (2017-2021). « La production française de pêches nectarines semble s’être stabilisée depuis 3 ou 4 ans, grâce au niveau élevé des plantations, poursuit Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêches et nectarines de France. Dans l’AOP, le taux de renouvellement est proche de 8% ».

"L’offre française de pêches nectarines correspond bien à la demande du marché français"

Au plan économique, l’AOP tire un bilan positif de la campagne 2022. « La faible pression de la concurrence espagnole consécutive au gel qui a touché la Catalogne a permis une entrée en saison relativement aisée, indique Bruno Darnaud. La baisse du pouvoir d’achat a été ressentie, mais une consommation dynamique et des opérations promotionnelles nombreuses ont maintenu le marché à un niveau actif et satisfaisant. L’offre française de pêches nectarines correspond bien à la demande du marché français ».

Cette année, la concurrence espagnole devrait être plus rude, avec une production annoncée en hausse de 52%, à 1,25 million de tonnes, le gel ayant frappé les bassins de la Catalogne et de l’Aragon l’an passé. Au plan européen, les experts font état d’une hausse de 14%.