En avril 2022, les prix &agrave; la production de l&rsquo;ensemble des produits agricoles ont atteint de nouveaux records&nbsp;: selon la derni&egrave;re note de conjoncture d&rsquo;Agreste (le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture), ils sont sup&eacute;rieurs de 30,7% &agrave; ceux de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, apr&egrave;s +27% en mars et +14,5% en f&eacute;vrier.En lien avec la situation en mer Noire et les craintes m&eacute;t&eacute;orologiques aux &Eacute;tats-Unis et en Europe, <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank" title="">les prix des c&eacute;r&eacute;ales</a> (+75,5% sur un an) sont au plus haut. Les tensions sur l&rsquo;approvisionnement en tournesol ukrainien (1er exportateur mondial) et l&rsquo;annonce en fin de mois par l&rsquo;Indon&eacute;sie de la suspension de ses exportations d&rsquo;huile de palme tirent l&rsquo;ensemble des cours des ol&eacute;agineux &agrave; la hausse et notamment ceux de la graine de colza (+101,8% sur un an) vers laquelle nombre d&rsquo;op&eacute;rateurs se reportent.<h2>Fruits : des cours sup&eacute;rieurs &agrave; la moyenne</h2>Malgr&eacute; un certain ralentissement des &eacute;changes mondiaux en volume, les prix des vins restent fermes, refl&eacute;tant la faiblesse des r&eacute;coltes 2021, en France ainsi que chez les deux autres principaux pays producteurs mondiaux (Espagne et Italie).Les prix de l&rsquo;ensemble des fruits sont orient&eacute;s &agrave; la baisse sur un an sous l&rsquo;effet du recul des cours des fraises et des pommes. Les premi&egrave;res souffrent de la concurrence ext&eacute;rieure et du t&eacute;lescopage de l&rsquo;offre issue des diff&eacute;rents bassins ; les secondes d&rsquo;une consommation insuffisante. Toutefois, les cours de l&rsquo;ensemble des fruits restent sup&eacute;rieurs &agrave; la moyenne sur cinq ans.En avril, les cours de l&rsquo;ensemble des l&eacute;gumes confirment la hausse par rapport &agrave; la moyenne quinquennale, amorc&eacute;e en mars, et deviennent m&ecirc;me l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2021. Ils sont port&eacute;s par la fermet&eacute; des prix des l&eacute;gumes de printemps (&eacute;pinards, concombres, tomates).<h2>Prix du b&eacute;tail toujours en hausse</h2><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank" title="">Les prix du b&eacute;tail </a>sont en hausse pour toutes les cat&eacute;gories d&rsquo;animaux, sur fond de hausse des co&ucirc;ts de production. Les prix des gros bovins d&eacute;passent de plus d&rsquo;un tiers ceux de 2021 et de la moyenne sur cinq ans dans un contexte d&rsquo;offre toujours limit&eacute;e. Les cours du porc sont fermes malgr&eacute; une concurrence toujours vive entre pays europ&eacute;ens exportateurs. Les cours des ovins sont &eacute;lev&eacute;s en avril, mois de la f&ecirc;te de P&acirc;ques et du Ramadan, nettement au-dessus des cours moyens sur la p&eacute;riode 2017-2021.Les prix du lait de vache continuent de s&rsquo;appr&eacute;cier du fait de disponibilit&eacute;s r&eacute;duites en lait et de tensions sur le march&eacute; mondial (p&eacute;nurie de lait infantile aux &Eacute;tats-Unis, hausse du prix du gaz n&eacute;cessaire &agrave; la fabrication et au s&eacute;chage de la poudre de lait). Les prix des oeufs augmentent dans le contexte d&rsquo;une production r&eacute;duite suite &agrave; l&rsquo;influenza aviaire.En avril 2022, les prix &agrave; la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolis&eacute;es acc&eacute;l&egrave;rent (+4,2% sur un an, apr&egrave;s +3,2% en mars) pour toutes les grandes familles de produits. Les hausses les plus fortes concernent les l&eacute;gumes frais (+8,9%), les huiles et graisses (+7,2%) et la viande de mouton (+7,7%).

En un an, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles ont augmenté de 30,7% en France. C’est la plus forte hausse enregistrée depuis 2008. La plupart des produits contribuent à la progression d’ensemble, en particulier les céréales, les oléagineux et les œufs.

La hausse des prix des produits agricoles s’accélère en France

&laquo;&nbsp;La p&eacute;riode de vidange a d&eacute;but&eacute; d&egrave;s janvier-f&eacute;vrier avec deux &agrave; trois mois d&rsquo;avance. En avril, les niveaux des nappes sont g&eacute;n&eacute;ralement en baisse. La situation s&rsquo;est rapidement d&eacute;grad&eacute;e &agrave; partir de f&eacute;vrier 2022&nbsp;&raquo; r&eacute;sume les experts du Bureau de recherche g&eacute;ologique et mini&egrave;re (BRGM) dans leur bulletin, publi&eacute; le 12 mai 2022, concernant les nappes d&rsquo;eau souterraines au mois d&rsquo;avril.

Cette structure, notamment en charge de mesurer l&rsquo;&eacute;tat des nappes d&rsquo;eau souterraine au niveau national, fait remarquer tout d&rsquo;abord que &laquo;&nbsp;la fin de l&rsquo;hiver et le d&eacute;but du printemps sont une p&eacute;riode charni&egrave;re&nbsp;&raquo; avant de pr&eacute;ciser que &laquo;&nbsp;les pluies insuffisantes ont fortement impact&eacute; l&rsquo;&eacute;tat des nappes. La situation est particuli&egrave;rement pr&eacute;occupante, avec des niveaux bas &agrave; tr&egrave;s bas localement, sur les nappes entre Vend&eacute;e, Maine et Touraine ainsi que sur les nappes de la C&ocirc;te d&rsquo;Azur, de Provence et du sud de la Dr&ocirc;me&nbsp;&raquo;.

&nbsp;

<h2>Tendances d&rsquo;&eacute;volution</h2>

La p&eacute;riode de recharge 2021-2022 &laquo;&nbsp;a &eacute;t&eacute; courte et peu active sur la plupart des nappes du territoire. La phase de vidange des nappes s&rsquo;est progressivement mise en place avec deux &agrave; trois mois d&rsquo;avance, entre janvier et mars, les pluies efficaces ayant g&eacute;n&eacute;ralement &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaires&nbsp;&raquo;. La vidange des nappes (baisse de leur niveau) se poursuit et &laquo;&nbsp;les niveaux sont en baisse sur une grande partie des nappes du territoire&nbsp;&raquo;.

Deux raisons &agrave; cela&nbsp;: l&rsquo;absence de pr&eacute;cipitations notables sur la p&eacute;riode consid&eacute;r&eacute;e, la reprise de la v&eacute;g&eacute;tation et l&rsquo;augmentation de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration (remont&eacute;e des temp&eacute;ratures aidant). &laquo;&nbsp;Les pluies d&rsquo;avril ne se sont que peu infiltr&eacute;es vers les nappes du fait d&rsquo;une augmentation des temp&eacute;ratures et de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration&nbsp;&raquo;.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/la-vidange-des-nappes-phreatiques-toujours-active-en-aout" target="_blank" title="La vidange des nappes phr&eacute;atiques toujours active en ao&ucirc;t">La vidange des nappes phr&eacute;atiques toujours active en ao&ucirc;t</a></div>

En revanche, un certain volume de pluie tomb&eacute; sur certaines parties du territoire a un peu am&eacute;lior&eacute; la situation dans certains bassins. &laquo;&nbsp;La pluviom&eacute;trie exc&eacute;dentaire de d&eacute;but avril a permis d&rsquo;observer des recharges plus ou moins importantes sur les nappes du nord-est du territoire&nbsp;&raquo; et l&rsquo;on constate &laquo;&nbsp;des niveaux mensuels g&eacute;n&eacute;ralement en hausse ou stables par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;&raquo;. Quant au Bassin aquitain, &laquo;&nbsp;seules les nappes alluviales de l&rsquo;Adour et du Gave de Pau enregistrent une hausse g&eacute;n&eacute;rale des niveaux&nbsp;&raquo;. Dans le sud du pays, &laquo;&nbsp;certaines nappes du Languedoc (nappe alluviale de l&rsquo;Aude), du Roussillon et de Corse ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de pr&eacute;cipitations efficaces significatives en avril. Les niveaux se retrouvent en hausse courant avril&nbsp;&raquo;.

&nbsp;

<h2>Avril 2022 versus les autres mois d&rsquo;avril</h2>

&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;tiage 2021 a &eacute;t&eacute; peu s&eacute;v&egrave;re pour la plupart des nappes, &agrave; l&rsquo;exception des nappes du sud du territoire. La recharge tr&egrave;s d&eacute;ficitaire de l&rsquo;automne et hiver 2021-2022 se fait fortement ressentir sur les niveaux des nappes. La situation des nappes s&rsquo;est d&eacute;grad&eacute;e &agrave; partir de f&eacute;vrier, &agrave; l&rsquo;exception de rares secteurs ayant b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de pluies efficaces suffisantes&nbsp;&raquo; peut-on lire dans le bulletin qui vient de para&icirc;tre.

La situation des nappes inertielles (&eacute;volution lente du niveau) du couloir Rh&ocirc;ne-Sa&ocirc;ne est contrast&eacute;e. &laquo;&nbsp;Les niveaux sont proches des moyennes mensuelles sur les nappes alluviales et fluvio-glaciaires de l&rsquo;Avant-Pays savoyard, de l&rsquo;Est-Lyonnais et du Haut-Dauphin&eacute;. Ils sont moins favorables, de mod&eacute;r&eacute;ment bas &agrave; bas, sur les nappes des cailloutis plio-quaternaires du Dijonnais &agrave; la Dombes et sur la nappe de la molasse mioc&egrave;ne du Bas-Dauphin&eacute;&nbsp;&raquo;.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/secheresse-2022-quelles-cultures-sont-les-plus-risque" target="_blank" title="S&eacute;cheresse 2022&nbsp;: quelles cultures sont les plus &agrave; risque&thinsp;?">S&eacute;cheresse 2022, quelles cultures sont les plus &agrave; risque ? </a></div>

En avril, la situation des nappes r&eacute;actives (&eacute;volution plus rapide des niveaux) &laquo;&nbsp;se d&eacute;t&eacute;riore&nbsp;&raquo; par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent et &laquo;&nbsp;les niveaux sont g&eacute;n&eacute;ralement mod&eacute;r&eacute;ment bas&nbsp;&raquo;. Localement &laquo;&nbsp;des niveaux tr&egrave;s bas sont observ&eacute;s sur la nappe des sables c&eacute;nomaniens du Maine, sur les nappes des calcaires jurassiques et cr&eacute;tac&eacute;s de la Vend&eacute;e &agrave; la Brenne et sur les nappes de Provence et de la C&ocirc;te d&rsquo;Azur&nbsp;&raquo;. Celles &laquo;&nbsp;du sud-ouest, d&rsquo;Occitanie et des calcaires de Lorraine observent des niveaux comparables &agrave; sup&eacute;rieurs aux normales&nbsp;&raquo;. Sur ces nappes, la situation s&rsquo;est am&eacute;lior&eacute;e courant avril (&eacute;pisodes de recharge en mars et/ou en avril).

Plusieurs nappes pr&eacute;sentent des situations favorables, avec des niveaux mod&eacute;r&eacute;ment hauts ou autour des normales par rapport aux mois d&rsquo;avril des ann&eacute;es ant&eacute;rieures : les &laquo;&nbsp;nappes de la craie et des formations tertiaires du nord du Bassin parisien et d&rsquo;Artois-Picardie, inertielles et peu sensibles &agrave; l&rsquo;absence de pluie efficace, restent comparables aux normales&nbsp;&raquo; ; les &laquo;&nbsp;nappes alluviales de l&rsquo;Adour et du Gave de Pau, de la Garonne et de ses principaux affluents et la nappe plio-quaternaire du Bassin aquitain ont profit&eacute; de plusieurs &eacute;pisodes de recharge en mars et avril et conservent des niveaux autour des normales &agrave; mod&eacute;r&eacute;ment hauts&nbsp;&raquo; ; enfin les &laquo;&nbsp;nappes alluviales et plioc&egrave;nes du littoral languedocien et du Roussillon et les nappes des calcaires karstiques des r&eacute;gions montpelli&eacute;raines et n&icirc;moises ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; des pluies efficaces en mars ou avril et leurs niveaux sont comparables aux normales &agrave; mod&eacute;r&eacute;ment hauts&nbsp;&raquo;.

Dans certains cas, les situations sont moins favorables, avec des niveaux bas, voire localement tr&egrave;s bas, par rapport &agrave; tous les mois d&rsquo;avril : les &laquo;&nbsp;nappes des calcaires jurassiques du sud de la Vend&eacute;e et la nappe de la craie de Touraine observent des niveaux bas &agrave; localement tr&egrave;s bas, la p&eacute;riode de recharge ayant &eacute;t&eacute; tardive et &eacute;court&eacute;e&nbsp;&raquo; ; les niveaux de la &laquo;&nbsp;nappe inertielle des cailloutis plio-quaternaires de Bourgogne-Franche-Comt&eacute; sont bas, h&eacute;ritage de plusieurs recharges successives d&eacute;ficitaires ; enfin, ceux des &laquo;&nbsp;nappes des alluvions et des formations complexes de Provence et de la C&ocirc;te d&rsquo;Azur sont bas, du fait de faibles recharges en 2020-2021 puis en 2021-2022 d&rsquo;un &eacute;tiage estival 2021 assez s&eacute;v&egrave;re&nbsp;&raquo;.

Le BRGM vient de publier l’état des nappes d’eau souterraine pour le mois d’avril. Tour d’horizon.

Des nappes d’eau souterraine déjà très basses

&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, nous avons la bonne m&eacute;thode pour &eacute;laborer des bons projets, des projets concert&eacute;s avec tous les usagers de l&rsquo;eau et les associations, qui prennent en compte tous les usages et qui prennent aussi en compte la protection des milieux, c&rsquo;est ce qu&rsquo;on appelle les PTGE. L&agrave; o&ugrave; nous devons progresser, une fois que ces projets ont fait l&rsquo;objet de nombreuses discussions, il faut acc&eacute;l&eacute;rer la mise en &oelig;uvre de ces projets. Nous sommes en train de pr&eacute;parer des textes r&eacute;glementaires qui rentreront en vigueur au mois de juin&nbsp;&raquo;.&nbsp;A l&rsquo;occasion d&rsquo;une visite d&rsquo;exploitation dans le Loiret le 26 mai, la Premi&egrave;re ministre &Eacute;lisabeth Borne a annonc&eacute; la r&eacute;vision prochaine de l&rsquo;instruction technique r&eacute;gissant les Projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau&nbsp;(PTGE). C&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;un des engagements du Varenne agricole de l&rsquo;eau conclu le 1er f&eacute;vrier dernier par son pr&eacute;d&eacute;cesseur Jean Castex.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank" title="">Varenne de l&rsquo;eau : les engagements du gouvernement</a>
</aside>
<h2>La fin des concertations sans fin&nbsp;?</h2>Les Projets de territoire, devenus Projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau&nbsp;(PTGE) en 2017, ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;s en 2015 &agrave; la suite de la mort en 2014 d&rsquo;un militant naturaliste sur le barrage de Sivens (Tarn). Les PTGE &laquo;&nbsp;visent &agrave; faire respecter la gestion quantitative, qualitative, &eacute;quilibr&eacute;e et collective de la ressource en eau disponible sur un bassin versant, par tous les acteurs et pour tous les usages (alimentation en eau potable, assainissement, industrie, irrigation, p&ecirc;che, usages r&eacute;cr&eacute;atifs...), dans le respect des milieux aquatiques, en s&rsquo;adaptant &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des conditions climatiques, tout en visant &agrave; accroitre la valeur ajout&eacute;e du territoire&nbsp;&raquo;.Le PTGE, c&rsquo;est donc l&rsquo;instance au sein de laquelle toutes les parties (agriculteurs, associations, institutions, etc.) sont cens&eacute;es faire &eacute;merger des projets cochant toutes les cases de la durabilit&eacute;, dans une d&eacute;marche de co-construction, pr&eacute;venant les risques de conflits et de recours. La r&eacute;alit&eacute; est un peu diff&eacute;rente puisqu&rsquo;une quinzaine de PTGE sont actuellement en situation de blocage.<div class="citation">
 "Je veux le dire tr&egrave;s clairement aux agriculteurs&nbsp;: le gouvernement est &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s pour les accompagner dans cette transition"
</div>
En 2018, les Assises de l&rsquo;eau ont fix&eacute; un objectif de 100 PTGE &agrave; l&rsquo;horizon 2025. Selon le d&eacute;compte du minist&egrave;re de la transition &eacute;cologique, 63 PTGE sont valid&eacute;s, 31 en cours d&rsquo;approbation et 10 en cours de constitution. Les PTGE conditionnent l&rsquo;octroi de subventions par les Agences de l&rsquo;eau.La nouvelle instruction technique promise pour juin consistera notamment &agrave; fixer une date butoir &agrave; la concertation au sein de chaque PTGE. Le pouvoir des pr&eacute;fets sera renforc&eacute; dans ce sens.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-secheresse-le-gouvernement-deploie-son-1er-plan-d-actions-post-varenne" target="_blank" title="">Face &agrave; la s&eacute;cheresse, le gouvernement d&eacute;ploie son 1er plan d&rsquo;action post-Varenne</a>
</aside>
Dans le Loiret, &Eacute;lisabeth Borne a rappel&eacute; les tenants et les aboutissant du Varenne de l&rsquo;eau, avec la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte (pour le 1er janvier 2023), les plans d&rsquo;adaptation par fili&egrave;re et par territoire (d&rsquo;ici &agrave; fin 2022) et enfin la mobilisation, la gestion et le partage de la ressource. &laquo;&nbsp;Je veux le dire tr&egrave;s clairement aux agriculteurs&nbsp;: le gouvernement est &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s pour les accompagner dans cette transition, c&rsquo;est dans la feuille de route d&rsquo;Am&eacute;lie de Montchalin et de Marc Fesneau&nbsp;&raquo;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute;. Les ministres de la Transition &eacute;cologique et de l&rsquo;Agriculture &eacute;taient du voyage dans le Loiret aux c&ocirc;t&eacute;s de la Premi&egrave;re ministre. Un mod&egrave;le de concorde au sommet de l&rsquo;Etat &agrave; faire ruisseler dans les territoires.

En visite dans une exploitation du Loiret, la Première ministre a annoncé l’adoption très prochaine de nouveaux textes réglementaires visant à « accélérer » la mise en œuvre des PTGE. C’était l’un des engagements du Varenne agricole de l’eau conclu le 1er février dernier.

Projet de territoire pour la gestion de l’eau : nouvelle instruction ministérielle imminente

D&rsquo;ici quelques jours, nous basculerons dans l&rsquo;&eacute;t&eacute; m&eacute;t&eacute;orologique, lequel s&rsquo;&eacute;tend du 1er juin au 31 ao&ucirc;t. Cette diff&eacute;rence avec l&rsquo;&eacute;t&eacute; calendaire permet d&rsquo;avoir une date fixe en d&eacute;but de mois, mais colle aussi davantage &agrave; la r&eacute;alit&eacute; climatologique de la France. D&rsquo;ailleurs, ce mois de mai aura souvent eu un avant-go&ucirc;t estival dans sa deuxi&egrave;me quinzaine, m&ecirc;me si nous observons actuellement un retour vers les moyennes de saison sur la moiti&eacute; nord. Avant de faire le bilan saisonnier, revenons sur les &eacute;v&egrave;nements marquants de notre joli mois de mai, qui aura &eacute;t&eacute; fid&egrave;le au dicton.<h2>Records de chaleur</h2>En effet, apr&egrave;s une premi&egrave;re d&eacute;cade tout juste printani&egrave;re, les temp&eacute;ratures ont nettement augment&eacute;, et ont atteint des niveaux dignes d&rsquo;une fin juillet pendant pr&egrave;s de deux semaines. De nombreuses r&eacute;gions de l&rsquo;hexagone ont m&ecirc;me battu le record mensuel, et ce mois de mai sera sans doute le plus chaud jamais enregistr&eacute; en France. Actuellement, il affiche une temp&eacute;rature moyenne sur la France de 17,6&deg;C, soit un exc&eacute;dent de +2,8&deg;C sur la moyenne 1981-2010. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, la valeur de r&eacute;f&eacute;rence &eacute;tait de 17&deg;C en mai 2001 mais aussi en mai 1990. Les m&eacute;dias ont eu tendance &agrave; parler d&rsquo;un d&ocirc;me de chaleur sur l&rsquo;hexagone lors de cet &eacute;pisode. Ce terme, devenu &agrave; la mode lors de la canicule exceptionnelle au Canada l&rsquo;an dernier, correspond &agrave; des conditions anticycloniques durables sans vent, o&ugrave; les hautes pressions agissent comme un couvercle, en entretenant et accentuant la chaleur d&rsquo;un jour sur l&rsquo;autre. C&rsquo;est bel et bien ce qu&rsquo;il s&rsquo;est pass&eacute; entre l&rsquo;Espagne et le Maghreb, o&ugrave; le thermom&egrave;tre a d&eacute;pass&eacute; les 40&deg;C.En revanche, en France, les conditions &eacute;taient bien plus dynamiques. Le pays se situait en effet en limite des hautes pressions continentales, mais aussi de gouttes froides sur le proche-Atlantique, ce qui explique les nombreuses d&eacute;gradations orageuses observ&eacute;es lors des conflits de masses d&rsquo;&rsquo;air. On ne peut pas non plus parler de vague de chaleur, car cette fois, cela implique des maximales mais aussi des minimales sup&eacute;rieures pendant trois jours et trois nuits &agrave; des seuils d&eacute;finis par M&eacute;t&eacute;o-France, souvent voisins de 18 &agrave; 22&deg;C le matin et de 32 &agrave; 36&deg;C l&rsquo;apr&egrave;s-midi. Ces conditions n&rsquo;ont jamais &eacute;t&eacute; r&eacute;unies lors de l&rsquo;&eacute;pisode de fortes chaleurs de ce mois de mai. N&eacute;anmoins, de tr&egrave;s nombreux records mensuels ont &eacute;t&eacute; battus du sud-ouest au Centre et &agrave; l&rsquo;est du territoire, avec jusqu&rsquo;&agrave; 36&deg;C ponctuellement.<h2>Gr&ecirc;lons d&eacute;vastateurs</h2>Plusieurs salves d&rsquo;orages violents ont accompagn&eacute; ces fortes chaleurs, la plus marqu&eacute;e le dimanche 22 mai ayant &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;e de gr&ecirc;lons exceptionnels et d&eacute;vastateurs. Le plus gros ont parfois d&eacute;pass&eacute; les 10 cm entre le Poitou et l&rsquo;Indre, causant de gros d&eacute;g&acirc;ts aux cultures et aux habitations. Cela s&rsquo;explique par la tr&egrave;s forte instabilit&eacute; de la masse d&rsquo;air et les tr&egrave;s forts courants ascendants au sein des nuages orageux ce soir-l&agrave;. Pourtant, malgr&eacute; des pluies localement copieuses, ces derni&egrave;res sont rest&eacute;es localis&eacute;es et surtout peu efficaces, car tr&egrave;s br&egrave;ves avec beaucoup de ruissellement.Ce mois de mai n&rsquo;aura encore une fois pas vu de perturbations traditionnelles, en raison de conditions de bordure anticyclonique r&eacute;currentes. Ainsi, on observe un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique remarquable de -73% sur l&rsquo;hexagone, dans la lign&eacute;e d&rsquo;un d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e tr&egrave;s sec. Cela devrait le placer dans le top 3 des mois de mai les plus secs de l&rsquo;apr&egrave;s-guerre, avec 1989 et 2011. La seule consolation vient de l&rsquo;ensoleillement, tr&egrave;s satisfaisant pour la saison, avec un exc&eacute;dent de +20%.<h2>Un printemps tr&egrave;s sec</h2>Concernant le printemps m&eacute;t&eacute;orologique, il se sera montr&eacute; tr&egrave;s doux, puis chaud, et sec dans la dur&eacute;e. Peu d&rsquo;intemp&eacute;ries &agrave; signaler hormis les gel&eacute;es tardives du d&eacute;but avril et les chutes de gr&ecirc;le de la semaine derni&egrave;re, mais plut&ocirc;t un temps calme et anticyclonique. L&rsquo;exc&eacute;dent thermique saisonnier atteint +1,5&deg;C, ce qui ne place toutefois pas 2022 sur le podium, derri&egrave;re 2011 (+2&deg;C), 1945 (+1,9&deg;C) ou 2007 (+1,7&deg;C). Le plus pr&eacute;occupant reste la s&eacute;cheresse de surface persistante, avec un d&eacute;ficit saisonnier de -48%, malheureusement r&eacute;current chaque mois et concernant une grande partie du territoire. Le seul point positif reste un niveau des nappes phr&eacute;atiques acceptable, hormis en direction de la r&eacute;gion PACA o&ugrave; il est critique. Enfin, le soleil se sera tr&egrave;s souvent montr&eacute;, avec un exc&eacute;dent de +15%.

Le mois de mai qui s’achève sera sans doute le plus chaud jamais enregistré en France et se place dans le top 3 des mois de mai les plus secs de l’après-guerre. Après plusieurs mois de déficit pluviométrique, la sécheresse de surface persistante est préoccupante. Jérôme Cerisier, météorologiste chez DTN, fait le point sur le bilan météo de ce printemps 2022.

Sécheresse : le déficit pluviométrique atteint -73% en France

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La deuxi&egrave;me &eacute;dition du colloque Food Risk, organis&eacute;e &agrave; N&icirc;mes par le groupe <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/une-acquisition-dans-les-plantes-aromatiques-et-medicinales-pour-phytocontrol" target="_blank">Phytocontrol</a> et l&rsquo;universit&eacute; de N&icirc;mes, se tiendra les 8 et 9&nbsp;juin. Anim&eacute; une nouvelle fois par le c&eacute;l&egrave;bre chroniqueur J&eacute;r&ocirc;me Bonaldi, l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement se r&eacute;sume en deux mots : s&eacute;curit&eacute; et authenticit&eacute;. L&rsquo;ambition du colloque : contribuer &agrave; la s&eacute;curit&eacute; sanitaire de demain tout en r&eacute;pondant aux attentes environnementales des consommateurs.

&laquo;<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/beau-succes-pour-la-premiere-de-food-risk" target="_blank">&nbsp;La premi&egrave;re &eacute;dition, qui s&rsquo;est tenue en janvier&nbsp;2020,</a> avait rassembl&eacute; 270 participants. Cette ann&eacute;e, nous en avons d&eacute;j&agrave; plus de 300 et les inscriptions sont toujours ouvertes&nbsp;&raquo;, annonce L&eacute;a Causse, responsable communication pour Phytocontrol. Le colloque a &eacute;t&eacute; pr&eacute;vu pour toucher une population internationale. En effet le nombre des inscrits n&rsquo;est pas limit&eacute; par la place disponible parce qu&rsquo;il est accessible en ligne et traduit en anglais en direct.

Si le succ&egrave;s et l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour ses th&eacute;matiques se confirment en 2022, Food Risk devrait &ecirc;tre organis&eacute; tous les deux ans, en France, &laquo;&nbsp;mais aussi pourquoi pas &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger puisque nous sommes pr&eacute;sents dans de nombreux pays comme l&rsquo;Espagne, l&rsquo;Italie, le Royaume-Uni, le Maroc, la Belgique&nbsp;&raquo;, indique L&eacute;a Causse.

<h3>Des temps de pause pour les rencontres</h3>

Au menu de cette &eacute;dition 2022, 35 intervenants experts, 15 conf&eacute;rences et 2 tables rondes, avec des th&eacute;matiques vari&eacute;es comme, par exemple, les r&eacute;glementations en vigueur, les perspectives et r&eacute;seaux, les acteurs de la fraude alimentaire, les applications analytiques de laboratoire, l&rsquo;identification des esp&egrave;ces, origine et authenticit&eacute;, tra&ccedil;abilit&eacute;, innovation, gestion de crise et communication, contaminants, surveillance de la cha&icirc;ne alimentaire&hellip;

&laquo;&nbsp;Un programme dense et charg&eacute; attend les participants, note L&eacute;a Causse, de 8h &agrave; 19h pour le premier jour et de 8 h &agrave; 16h30 pour le second. Nous avons veill&eacute; &agrave; r&eacute;server des temps de pause d&eacute;di&eacute;s au r&eacute;seautage, ainsi que des d&eacute;jeuners et un cocktail qui permettra &agrave; chacun d&rsquo;aller &agrave; la rencontre des autres et d&rsquo;&eacute;changer, voire de faire des rencontres professionnelles fructueuses.&nbsp;&raquo;

Les personnes qui assistent &agrave; ce colloque sont principalement des acteurs de l&rsquo;industrie agroalimentaire et de la grande distribution mais aussi des coop&eacute;ratives, des transformateurs, des chercheurs, des agronomes&hellip; &laquo;&nbsp;Un public vari&eacute; pour des sujets &agrave; la fois techniques et incontournables&nbsp;&raquo;.
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<h2>Quelques conf&eacute;rences notables</h2>

Sur les deux journ&eacute;es, une vingtaine de conf&eacute;rences et de tables rondes sont pr&eacute;vues. En voici une petite s&eacute;lection :

- FeL Partenariat, un engagement pour la ma&icirc;trise de la qualit&eacute; des fruits et l&eacute;gumes frais.

- L&rsquo;ADN pour lutter contre les fraudes sur mati&egrave;res premi&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales.

- Crises alimentaires : comment g&eacute;rer la communication de crise ?

- Pesticides et contaminants : d&eacute;fis et contraintes analytiques.

- Table ronde sur la&nbsp;tra&ccedil;abilit&eacute; et la digitalisation : l&rsquo;importance de la tra&ccedil;abilit&eacute; dans le plan de ma&icirc;trise sanitaire pour r&eacute;pondre aux attentes des consommateurs.

- Les activit&eacute;s du centre de connaissances de la fraude et la qualit&eacute; des denr&eacute;es alimentaire.

- Ma&icirc;trise des risques li&eacute;s &agrave; l&rsquo;identit&eacute; botanique des substances actives v&eacute;g&eacute;tales : substitution, contamination par des fraudes et adult&eacute;ration.

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<h2>Le groupe Phytocontrol en chiffres</h2>

Phytocontrol, laboratoires sp&eacute;cialistes de la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des aliments et de l&rsquo;environnement, a r&eacute;alis&eacute; en 2021 un chiffre d&rsquo;affaires de 34&nbsp;millions d&rsquo;euros, en progression de 20&nbsp;% par rapport &agrave; l&rsquo;exercice pr&eacute;c&eacute;dent. 12&nbsp;% de ce chiffre&nbsp;d&rsquo;affaires provient de l&rsquo;export et 25&nbsp;% est r&eacute;investi chaque ann&eacute;e dans la recherche et le d&eacute;veloppement, afin de proposer de nouvelles analyses et des m&eacute;thodes toujours plus performantes.
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Le colloque Food Risk revient cette année avec l’ambition d’intéresser davantage de participants sur la thématique de la sécurité alimentaire, un sujet qui reste présent dans l’actualité et démontre chaque jour son importance.

Colloque : Sécurité sanitaire, fraudes et environnement en débat à Food Risk

En quoi l&rsquo;ouverture de l&rsquo;usine au public est importante pour Yara France&nbsp;?Delphine Guey&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;ouverture de l&rsquo;usine est une premi&egrave;re pour Yara, num&eacute;ro un mondial de la production et de la distribution d'engrais min&eacute;raux. L&rsquo;usine accueillera pour la premi&egrave;re fois le grand public sur l&rsquo;un de ses sites industriels, &agrave; Amb&egrave;s en Gironde, le 18 juin. Yara souhaite pr&eacute;senter sa contribution &agrave; la d&eacute;carbonation de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;agroalimentaire en France. L&rsquo;ouverture de l&rsquo;usine correspond au lancement du programme Solution&rsquo;&Egrave;RE. Il est l&rsquo;aboutissement de plus d&rsquo;un si&egrave;cle d&rsquo;engagement de Yara pour apporter des solutions innovantes et r&eacute;pondre aux d&eacute;fis de demain.&nbsp;&raquo;De quelle mani&egrave;re souhaitez-vous faire d&eacute;couvrir la production d&rsquo;engrais au grand public&nbsp;?D.G&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le site de production est consacr&eacute; &agrave; la production d&rsquo;engrais azot&eacute;s pour le march&eacute; agricole fran&ccedil;ais et b&eacute;n&eacute;ficie de la certification Origine France Garantie. Yara est un contributeur majeur de l'ind&eacute;pendance alimentaire fran&ccedil;aise avec pr&egrave;s de 96 % de la production des sites de Montoir-de-Bretagne et d'Amb&egrave;s qui sont destin&eacute;s au march&eacute; national. Yara souhaite faire d&eacute;couvrir les diff&eacute;rentes &eacute;tapes de fabrication des engrais ainsi que leurs r&ocirc;les. Car aujourd&rsquo;hui, pr&egrave;s de 50% de la population mondiale est nourrie gr&acirc;ce aux engrais min&eacute;raux. Les engrais min&eacute;raux constituent un compl&eacute;ment essentiel pour combler l&rsquo;&eacute;cart entre fourniture du sol et besoins en &eacute;l&eacute;ments nutritifs de la plante. Ils permettent ainsi d&rsquo;atteindre le rendement et la qualit&eacute; recherch&eacute;s par les agriculteurs pour satisfaire les besoins croissants de la population mondiale en mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles. &nbsp;Selon la FAO, l&rsquo;Organisation des Nations-Unies pour l&rsquo;alimentation et l&rsquo;agriculture, il faudra augmenter la production alimentaire de 50% &agrave; 70% pour nourrir toute la population mondiale en 2050. Le d&eacute;fi &agrave; relever consiste donc bien &agrave;&nbsp;trouver des solutions pour d&eacute;velopper les productions agricoles et d&eacute;carboner les usages de l&rsquo;agriculture. Cette journ&eacute;e portes-ouvertes permettra de pr&eacute;senter ces solutions aux visiteurs et de r&eacute;pondre &agrave; leurs questions.&nbsp;&raquo;Quelles solutions d&eacute;veloppez-vous pour concilier votre activit&eacute; avec l&rsquo;environnement ?D.G&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il est possible de produire &agrave; l&rsquo;heure actuelle des engrais&nbsp; &agrave; base de nitrate sans &eacute;nergie fossile. L&rsquo;entreprise internationale est attach&eacute;e &agrave; l&rsquo;innovation et &agrave; la performance en accord avec le respect de l&rsquo;environnement. Diff&eacute;rentes solutions sont en train de se d&eacute;velopper. Ainsi en Europe, les premiers engrais d&eacute;carbon&eacute;s seront commercialis&eacute;s en 2023. Yara investit dans l'ammoniac et l'hydrog&egrave;ne verts afin de proposer des engrais d&eacute;carbon&eacute;s, ce qui contribuerait consid&eacute;rablement &agrave; r&eacute;duire l'empreinte climatique de l'agriculture et &agrave; d&eacute;carboner la cha&icirc;ne alimentaire. D&rsquo;autres solutions compl&eacute;mentaires sont &eacute;galement d&eacute;velopp&eacute;es en parall&egrave;le, comme des nutriments issus des d&eacute;chets organiques ou du captage de carbone &agrave; la ferme.&nbsp;&raquo;

Dans le cadre des Journées nationales de l’agriculture, Yara France ouvre pour la première fois au grand public un de ses 3 sites de production d’engrais en France. L’usine d’Ambès, en Gironde, accueille le 18 juin, les visiteurs pour leur faire découvrir les différentes étapes de la fabrication des engrais ainsi que leurs rôles dans l’agriculture et l’alimentation. Delphine Guey, Directrice de la communication, des affaires publiques et de l’engagement sociétal chez Yara France répond à nos questions sur les raisons de cette initiative.

Porte ouverte dans une usine de production d'engrais

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&laquo;&nbsp;L&rsquo;AOP P&ecirc;ches et abricots de France travaille avec INRAE pour trouver les marqueurs g&eacute;n&eacute;tiques qui conf&egrave;rent une tol&eacute;rance aux bioagresseurs. Quatre maladies sont cibl&eacute;es dans ce programme : le Xanthomonas, la cloque, le monilia et la sharka. Le monilia sur fruit est le probl&egrave;me majeur en production de p&ecirc;che-nectarine mais aussi l&rsquo;un des plus difficiles &agrave; aborder g&eacute;n&eacute;tiquement. La tol&eacute;rance est tr&egrave;s polyg&eacute;nique et toutes les zones g&eacute;n&eacute;tiques associ&eacute;es n&rsquo;ont pas encore &eacute;t&eacute; identifi&eacute;es. INRAE va travailler &agrave; partir de deux vari&eacute;t&eacute;s dites r&eacute;sistantes : Contender et Bolinia, deux vari&eacute;t&eacute;s sans int&eacute;r&ecirc;t pour la commercialisation, mais qui permettront la cr&eacute;ation d&rsquo;hybrides.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/des-varietes-moins-sensibles-aux-bioagresseurs">Vers des vari&eacute;t&eacute;s de p&ecirc;che moins sensibles aux bioagresseurs</a></div>

Sur la cloque, le programme financ&eacute; par l&rsquo;AOP est plus avanc&eacute;. Cinq zones (QTL) conf&eacute;rant de la tol&eacute;rance &agrave; cette maladie ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;es. Elles ont besoin d&rsquo;&ecirc;tre confirm&eacute;es. En parall&egrave;le, un obtenteur/&eacute;diteur de p&ecirc;che a d&eacute;j&agrave; fait des croisements &agrave; partir de ses g&eacute;niteurs observ&eacute;s peu sensibles. Les descendants produits serviront &agrave; valider ces marqueurs. Pour la r&eacute;sistance &agrave; la sharka, aucun g&egrave;ne de r&eacute;sistance n&rsquo;existe chez les p&ecirc;chers. Pour ramener ces g&egrave;nes, des croisements intersp&eacute;cifiques sont en cours avec des amandiers. Une &eacute;tape qui renvoie loin l&rsquo;obtention de vari&eacute;t&eacute;s commerciales poss&eacute;dant ces all&egrave;les. L&rsquo;objectif d&rsquo;INRAE est de pouvoir combiner tous ces g&egrave;nes dans des g&eacute;niteurs, qui seront ensuite mis &agrave; disposition des obtenteurs.&nbsp;&raquo;
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Un programme de recherche de l'AOP Pêches et abricots de France et INRAE vise à identifier les marqueurs génétiques de la pêche qui confèrent une tolérance aux bioagresseurs. Muriel Millan, AOP Pêches et abricots de France, détaille les avancées du programme.

Variétés de pêche : « Cinq zones conférant de la tolérance à la cloque ont été identifiées  »

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Les adh&eacute;rents du Cefel (Station d&rsquo;exp&eacute;rimentation fruits et l&eacute;gumes), dans le Tarn-et-Garonne, ont vot&eacute; lors de la derni&egrave;re assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale mi-avril, une augmentation de la part professionnelle dans le budget de la station. &laquo;&nbsp;Les th&eacute;matiques financ&eacute;es par FranceAgriMer sont de plus en plus &eacute;loign&eacute;es des pr&eacute;occupations des producteurs, rapporte Marie-Eve Biargues, directrice du Cefel. Il est donc de plus en plus difficile d&rsquo;avoir des projets retenus r&eacute;pondant aux producteurs et &agrave; FranceAgriMer. Ainsi, pour 2022, le montant des aides FranceAgriMer passe au Cefel de 252 000&nbsp;&euro; en 2021 &agrave; 66 000&nbsp;&euro; en 2022 puis 22 000&nbsp;&euro; en 2023.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/pomme-limiter-la-vitrescence-en-conservation">Pomme : comment limiter la vitrescence en conservation</a></div>

Pour pallier ce manque, le Conseil d&rsquo;administration a envisag&eacute; l&rsquo;am&eacute;lioration des ventes de r&eacute;colte et de prestations et l&rsquo;augmentation des cotisations. Ainsi pour 2023, les cotisations professionnelles repr&eacute;senteront 25&nbsp;% du budget contre 20&nbsp;% jusqu&rsquo;ici. Un autre quart proviendra de subventions publiques, la moiti&eacute; restante en autofinancement de la station. &laquo;&nbsp;Cette d&eacute;cision constitue une marque de confiance des producteurs qui r&eacute;affirment leur volont&eacute; de maintenir la performance de leur outil d&rsquo;exp&eacute;rimentation&nbsp;&raquo;, souligne la directrice. Les adh&eacute;rents du Cefel sont 14 OP, 4 structures SA ou syndicat de d&eacute;fense et 10 structures &laquo;&nbsp;volontaires&nbsp;&raquo;. Cette d&eacute;cision a des cons&eacute;quences sur la diffusion des r&eacute;sultats. Seules les exp&eacute;rimentations b&eacute;n&eacute;ficiant de subventions publiques seront diffus&eacute;es au grand public.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/des-filets-peripheriques-permettent-de-limiter-les-degats-de-suzukii">Cerise : &laquo;&nbsp;Des filets p&eacute;riph&eacute;riques permettent de limiter les d&eacute;g&acirc;ts de Drosophila suzukii&nbsp;&raquo;</a></div>

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La part des cotisations professionnelles va augmenter dans le budget de la station d'expérimentation du Cefel, passant de 20 à 25 %.

Tarn-et-Garonne : les professionnels se mobilisent pour le Cefel

Aujourd'hui, en France, le secteur de la fili&egrave;re paysage compte environ 110 000 actifs, au sein de 30 000 entreprises. Il ne cesse de cro&icirc;tre en nombre d'actifs et de chiffre d'affaires, mais pr&egrave;s de deux entreprises sur trois d&eacute;clarent vouloir embaucher sans y parvenir. Actuellement, plusieurs milliers de postes sont encore vacants dans les entreprises du paysage fran&ccedil;aises.Attirer, former et garder des jeunes dans ces m&eacute;tiers constitue donc un enjeu important pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; de cette fili&egrave;re. Les formations aux diff&eacute;rents m&eacute;tiers du paysage sont dispens&eacute;es au sein de l'enseignement agricole, valid&eacute;es par des dipl&ocirc;mes allant du CAPA au titre d'ing&eacute;nieur, pr&eacute;par&eacute;es par la voie classique ou par celle de l'apprentissage.<h2 class="Standard">Pr&egrave;s de 250 apprentis en paysage au CFA de Nantes Terre Atlantique</h2>C'est notamment le cas au sein de l'&eacute;tablissement agricole public Nantes Terre Atlantique, situ&eacute; &agrave; Saint-Herblain (44), dont le CFA (Centre de formation d'apprentis) compte pr&egrave;s de 250 apprentis en fili&egrave;re paysage, du CAPA au BTSA. La fili&egrave;re paysage concerne aussi les &eacute;l&egrave;ves en formation classique&nbsp;au lyc&eacute;e, puisque c'est une option du bac technologique STAV et une sp&eacute;cialit&eacute; de BTSA.Pour tous ces jeunes, pour la plupart non issus de milieux agricoles ou ruraux, l'aspect pratique de la formation est tr&egrave;s important&nbsp;: ils doivent pouvoir se familiariser avec les outils, les engins et les mat&eacute;riaux du paysage, dans de bonnes conditions p&eacute;dagogiques et de s&eacute;curit&eacute;. Depuis la rentr&eacute;e de septembre 2021, ils peuvent le faire sur un vaste plateau technique de 1400 m2, comprenant un atelier pratique, des locaux techniques, des salles de cours et des espaces ext&eacute;rieurs (plate-forme de stockage, aire de man&oelig;uvre et de lavage). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/2/8/4498218-1-fre-FR/95a5b1ef3324-pcplateautechnique2-jpg" alt="" height="1820" width="3235" /><figcaption>L&#039;inauguration officielle du plateau technique de la fili&egrave;re paysage a eu lieu le 19 mai dernier. Cet &eacute;quipement a &eacute;t&eacute; financ&eacute; par la r&eacute;gion des Pays de la Loire &agrave; hauteur de 2 M &euro;. (photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Nouveaux enjeux, nouvelles perspectives</h2>Cet &eacute;quipement a &eacute;t&eacute; financ&eacute; par la R&eacute;gion des Pays de la Loire &agrave; hauteur de plus de 2 millions d&rsquo;euros et il a &eacute;t&eacute; officiellement inaugur&eacute; le 19 mai dernier, en pr&eacute;sence de nombreux &eacute;lus et repr&eacute;sentants de l&rsquo;&Eacute;tat. Parmi ceux-ci, le Directeur r&eacute;gional de l'alimentation, de l'agriculture et de la for&ecirc;t des Pays de la Loire, Armand Sans&eacute;au, a soulign&eacute; que les m&eacute;tiers du paysage &eacute;taient en pleine transformation, en r&eacute;ponse aux enjeux environnementaux, &eacute;conomiques ou soci&eacute;taux actuels.<div class="citation">
 "Rien ne m&#039;&eacute;nervait plus que de voir des rond-points verts en p&eacute;riode de restriction d&#039;usage agricole de l&#039;eau"
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Comme les m&eacute;tiers de la production agricole, ils subissent de plein fouet la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, et doivent prendre de plus en plus en compte la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; locale ou de la ressource en eau. &laquo;&nbsp;Rien ne m'&eacute;nervait plus que de voir des rond-points verts en p&eacute;riode de restriction d'usage agricole de l'eau. Dans ces cas-l&agrave;, je passai un coup de fil &agrave; la mairie&nbsp;! &raquo;, se souvient Armand Sans&eacute;au, qui estime cependant que ce genre d&rsquo;aberration est de moins en moins courant&nbsp;: la fili&egrave;re a pris la mesure des nouveaux enjeux et &eacute;volue vers des am&eacute;nagements plus min&eacute;raux, des v&eacute;g&eacute;taux plus locaux et plus &eacute;conomes en eau. En formant les futurs acteurs du paysage, les &eacute;tablissements de formation ont donc un r&ocirc;le crucial &agrave; jouer dans ces &eacute;volutions et dans l'exploration des champs des possibles.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard">Enfin un bac pro agricole public&nbsp;en Loire-Atlantique&nbsp;!</h3>L'&eacute;tablissement public agricole Nantes Terre Atlantique est un EPLEFPA, sigle barbare qui signifie &Eacute;tablissement public local d&rsquo;enseignement et de formation professionnelle agricoles. Il regroupe un lyc&eacute;e agricole (qui pr&eacute;pare &agrave; des bacs scientifiques et technologiques, &agrave; des BTSA et des licences professionnelles), un CFA (Centre de formation d'apprentis) et un CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricole, destin&eacute; aux adultes).Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, il ne proposait pas de formation professionnelle initiale en production agricole&nbsp;: il n'avait que des fili&egrave;res professionnelles en am&eacute;nagement paysager et en production horticole. Mais il vient (enfin) d&rsquo;obtenir le droit d'ouvrir une fili&egrave;re pro &laquo;&nbsp;Conduite et gestion de l&rsquo;entreprise agricole&nbsp;(CGEA)&nbsp;&raquo; &agrave; partir de la rentr&eacute;e 2022. Ce sera donc le premier bac pro CGEA qui pourra &ecirc;tre pr&eacute;par&eacute; dans un lyc&eacute;e public en Loire-Atlantique. Situ&eacute; aux portes de Nantes, ce lyc&eacute;e est ainsi susceptible d'attirer et de former les d&eacute;sormais fameux &laquo;&nbsp;Nima&nbsp;&raquo; (non issus du monde agricole), qui repr&eacute;sentent le principal potentiel de renouvellement du secteur.</td></tr></tbody></table>

Comme les métiers de la production agricole, les métiers du paysage font partie de la grande famille des métiers du vivant, et comme eux, ils font face à une forte pénurie de main d’œuvre qualifiée. Pour cette filière, l'enjeu de la formation, et notamment de la formation pratique, est crucial pour assurer le renouvellement des générations et l'adaptation aux nouveaux enjeux climatiques et sociétaux.

Métiers du paysage : l'indispensable formation pratique des jeunes

[Edito] Mai 2022 surclasse ainsi mai 2011, dont la temp&eacute;rature moyenne s&rsquo;&eacute;tablissait &laquo;&nbsp;seulement&nbsp;&raquo; 1,9&deg;C au-dessus des normales (celles-ci &eacute;tant &eacute;tablies sur la p&eacute;riode de 30 ans 1981-2010). Selon M&eacute;t&eacute;o-France, ce mois de mai se d&eacute;marque aussi par sa pluviom&eacute;trie extr&ecirc;mement d&eacute;ficitaire, &laquo;&nbsp;vraisemblablement parmi les mois de mai les plus secs avec mai 1989, mai 2011 et mai 1976&nbsp;&raquo;, cette derni&egrave;re ann&eacute;e marquant encore bon nombre de m&eacute;moires d&rsquo;agriculteurs.Un &laquo;&nbsp;joli mois de mai&nbsp;&raquo; chaud et sec donc, pour le plus grand bonheur des vacanciers, mais qui compromet dores et d&eacute;j&agrave; le potentiel de rendement des c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver, des fourrages et des cultures de printemps.Fraichement nomm&eacute;e, la Premi&egrave;re ministre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-premiere-ministre-au-chevet-des-agriculteurs-touches-par-la-secheresse" target="_blank" title="">Elisabeth Borne est d&eacute;j&agrave; au chevet des agriculteurs</a>, et promet que l&rsquo;Etat va de nouveau sortir le ch&eacute;quier cette ann&eacute;e&nbsp;: outre les 400 millions d&rsquo;euros pr&eacute;vus pour les &eacute;leveurs impact&eacute;s par la hausse des co&ucirc;ts de l&rsquo;alimentation (qui seront ouverts pour les &eacute;leveurs touch&eacute;s par la s&eacute;cheresse) les 100 millions d'euros suppl&eacute;mentaires mis &agrave; disposition des agences de l'eau, le dispositif des calamit&eacute;s agricoles pour les fourrages sera activ&eacute; &laquo;&nbsp;partout o&ugrave; &ccedil;a se justifiera&nbsp;&raquo;, a-t-elle indiqu&eacute; lors d&rsquo;un d&eacute;placement le 26 mai sur une exploitation du Loiret.Signe de l&rsquo;impact de la s&eacute;cheresse sur les cultures, les bl&eacute;s, qui &eacute;taient encore d&eacute;but mai dans de bonnes conditions, ont perdu 16 points de notation en l&rsquo;espace de 15 jours. Et pour cause&nbsp;: le stress hydrique a &eacute;t&eacute; concomitant avec la p&eacute;riode sensible de fertilit&eacute; et de remplissage des &eacute;pis. Si la situation est la plus alarmante dans l&rsquo;extr&ecirc;me Sud-Est, qui pr&eacute;sente un d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitations et de fortes &eacute;vapotranspirations depuis plusieurs mois d&eacute;j&agrave;, &laquo;&nbsp;les situations de stress hydrique progressent de jour en jour, affectant les sols superficiels partout en France, et p&eacute;nalisant d&eacute;sormais des situations moyennes et profondes qui ne b&eacute;n&eacute;ficient pas de l&rsquo;irrigation d&rsquo;appoint&nbsp;&raquo;, alerte l&rsquo;institut technique Arvalis. Celui-ci vient d&rsquo;ailleurs d&rsquo;annoncer le jumelage entre des stations d&rsquo;exp&eacute;rimentation portugaises et proven&ccedil;ales, autour de l&rsquo;adaptation au d&eacute;r&egrave;glement climatique, et notamment les risques de s&eacute;cheresses et de fortes temp&eacute;ratures.Adaptation des vari&eacute;t&eacute;s, modification des itin&eacute;raires de cultures, gestion de l&rsquo;eau, augmentation de la fertilit&eacute; des sols&hellip; les solutions d&rsquo;adaptation au changement climatique sont multiples et doivent &ecirc;tre exp&eacute;riment&eacute;es &agrave; large &eacute;chelle. Car on le voit d&eacute;sormais, les records d&rsquo;aujourd&rsquo;hui seront les normes de demain, avec des s&eacute;cheresses plus fr&eacute;quentes et une multiplication des ph&eacute;nom&egrave;nes extr&ecirc;mes.

Ce mois de mai 2022 est, selon Météo-France, le mois le plus chaud jamais enregistré en France depuis le début des mesures, avec une température moyenne supérieure de 3°C aux normales. Face à des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes, les rendements sont d’ores et déjà affectés.

Les records climatiques remplacent les records de rendements

L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 25 janvier 2022 a partiellement red&eacute;fini le sort des Zones de non traitement (ZNT), en &eacute;tendant aux personnes travaillant r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; proximit&eacute; des zones trait&eacute;es, le respect des distances de s&eacute;curit&eacute; s&rsquo;appliquant jusqu&rsquo;ici aux riverains. Ces distances sont de 10 m ou 5 m selon les cultures et les produits appliqu&eacute;s, &eacute;ventuellement r&eacute;ductibles &agrave; 5 m et 3 m moyennant l&rsquo;adoption de <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2021-364" target="_blank">dispositifs anti-de&#769;rive officiellement list&eacute;s</a>. Le m&ecirc;me arr&ecirc;t&eacute; a par ailleurs impos&eacute; d&rsquo;informer, en amont des traitements, les r&eacute;sidents et travailleurs pr&eacute;sents &agrave; proximit&eacute; des zones d&rsquo;&eacute;pandage. Cette obligation est du ressort des chartes d&eacute;partementales d&rsquo;engagement, lesquelles devront &ecirc;tre op&eacute;rationnelles d&rsquo;ici au 26 juillet prochain. Probl&egrave;me&nbsp;: comment signaler &agrave; des personnes impossibles &agrave; identifier le d&eacute;clenchement d&rsquo;un traitement au d&eacute;terminisme tr&egrave;s circonstanciel tels que fen&ecirc;tre m&eacute;t&eacute;o ou franchissement de seuil parasitaire ?<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-znt-s-appliquent-desormais-aux-travailleurs-a-proximite-des-champs" target="_blank" title="">Les ZNT s&rsquo;appliquent d&eacute;sormais aussi aux lieux de travail</a>
</aside>
<h2>L&rsquo;AOP Pomme du Limousin pionni&egrave;re</h2>La solution, l&rsquo;entreprise corr&eacute;zienne ARinsight l&rsquo;a trouv&eacute;e avec une application mobile test&eacute;e avec succ&egrave;s depuis deux ans au sein de l&rsquo;AOP Pomme du Limousin. Au cours de la premi&egrave;re campagne test, en 2020, l&rsquo;application a enregistr&eacute; le signalement de 4635 parcelles trait&eacute;es. Le nombre a doubl&eacute; en 2021, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; pr&egrave;s de 11 000. &laquo;&nbsp;Le nombre de producteurs de l&rsquo;AOP Pomme du Limousin ayant recours&nbsp;&agrave; Phyto'Alerte devrait continuer &agrave; monter car les responsables de la fili&egrave;re professionnelle incitent les producteurs &agrave; y recourir, d&eacute;clare Fabrice Micouraud, consultant pour ARinsight. En effet, chacun peut mesurer aujourd'hui l'int&eacute;r&ecirc;t de cette application dans un secteur o&ugrave; les relations &eacute;taient particuli&egrave;rement tendues et parfois proches du fait divers. Le recours &agrave; cette solution a permis sans conteste de ramener une certaine concorde dans les relations entre les arboriculteurs et les riverains&nbsp;&raquo;.<h2>Confidentialit&eacute; et anonymat</h2>Le respect des r&egrave;gles de confidentialit&eacute; et d'anonymat n&rsquo;est pas le dernier int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;application, tant du c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs que des riverains ou randonneurs. &laquo;&nbsp;Aucune donn&eacute;e n'est conserv&eacute;e et les statistiques d'utilisation ne sont pas accessibles, sauf au client avec mention dans le cahier des charges, pr&eacute;cise Fabrice Micouraud. Aucune inscription avec communication d'une adresse mail n'est n&eacute;cessaire pour les riverains et randonneurs t&eacute;l&eacute;chargeant gratuitement et anonymement l'application&nbsp;&raquo;. Phyto&rsquo;alerte renvoie ainsi les SMS et autres panneaux en bord de champ &agrave; la Pr&eacute;histoire, avec une efficience et une audience potentiellement surpuissantes. A deux r&eacute;serves pr&egrave;s&nbsp;toutefois : qu&rsquo;agriculteurs et riverains s&rsquo;en saisissent massivement. Dans le Limousin, Phyto&rsquo;Alerte a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du soutien de la Dreal Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du Plan r&eacute;gional sant&eacute; environnement (PRSE3) visant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;exposition des populations aux produits phytosanitaires.<h2>D&eacute;ploiement national</h2>Fort de son retour d&rsquo;exp&eacute;rience, &laquo; sans aucun&nbsp;bug&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabrice Micouraud, ARinsight d&eacute;ploie d&eacute;sormais son application au plan national, incluant les Dom-Tom, en ciblant toutes les fili&egrave;res et toute entreprise utilisant des produits phytosanitaires et souhaitant informer, pr&eacute;venir, des riverains, employ&eacute;s, ou toute personne susceptible d'intervenir dans les zones trait&eacute;es, le d&eacute;lai de rentr&eacute;e &eacute;tant pris en compte lors du signalement. Si l&rsquo;application est gratuite pour les riverains, son prix pourrait s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; quelques dizaines d&rsquo;euros par an pour les agriculteurs, selon les surfaces en jeu et l&rsquo;adh&eacute;sion en collectif (coop&eacute;ratives, organisations de producteurs...). ARinsight verrait bien aussi les collectivit&eacute;s investir et s&rsquo;investir dans la promotion de ses usages au plan territorial.

Après deux campagnes de tests fructueux dans l’AOP Pomme du Limousin, l’entreprise corrézienne ARinsight déploie son application mobile aussi simple qu’efficace pour prévenir riverains et travailleurs, une obligation des futures chartes d’engagement encadrant les applications phytos dans les Zones de non traitement.

ZNT : prévenir les riverains en trois clics avec l’appli Phyto’Alerte

11 concessionnaires repr&eacute;sentant 21 points de vente viennent d&rsquo;officialiser leur int&eacute;gration au r&eacute;seau de distribution de la marque Gehl pour le groupe Manitou. Auparavant distribu&eacute;es par un importateur, la commercialisation des &eacute;quipements Gehl est d&eacute;sormais pilot&eacute;e avec beaucoup plus de proximit&eacute; par le groupe afin de r&eacute;pondre au mieux aux exigences de ses clients et prospects. Gr&acirc;ce &agrave; cette nouvelle organisation, Manitou Group met ainsi &agrave; disposition de ses nouveaux distributeurs tout le panel d&rsquo;outils de gestion de commandes, de suivi, de service apr&egrave;s-vente du groupe, et pilotera de fa&ccedil;on distincte les r&eacute;seaux des deux marques. <h2>Chargeuses compactes et articul&eacute;es</h2>Le c&oelig;ur de gamme propos&eacute; par ces distributeurs agr&eacute;&eacute;s s&rsquo;articule autour de 14 chargeuses compactes et 9 mod&egrave;les de chargeuses articul&eacute;es, d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; disponibles sur le march&eacute;. Pour faciliter la lecture de l&rsquo;offre, le site Gehl est d&eacute;sormais accessible en fran&ccedil;ais. Fond&eacute;e en 1859, Gehl est une compagnie am&eacute;ricaine dont Manitou a fait l&rsquo;acquisition en 2008.

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