<p class="Standard">Durant l&rsquo;automne dernier, la d&eacute;marche de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-bas-carbone-attribue-aux-haies-et-aux-nouveaux-vergers" target="_blank" title="">stockage du carbone dans les haies bocag&egrave;res,</a> plant&eacute;es et entretenues par les agriculteurs, a &eacute;t&eacute; act&eacute;e. Les acteurs du projet se tournent maintenant vers les entreprises qui voudraient compenser leurs &eacute;missions en achetant des cr&eacute;dits carbone. C&rsquo;est dans ce but que Sarah Colombi&eacute;, de la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire &agrave; l&rsquo;origine du projet, est venue pr&eacute;senter Carbocage lors d&rsquo;un petit d&eacute;jeuner virtuel organis&eacute; par l&rsquo;Institut for climate economics (I4CE) fin janvier.</p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Il y avait une vingtaine d&rsquo;entreprises pr&eacute;sentes lors de ce webinaire et certaines nous ont rappel&eacute;es apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement. Il y a une vraie app&eacute;tence pour ce type de projet. &Agrave; voir maintenant quelles sommes elles sont pr&ecirc;tes &agrave; mettre&nbsp;&raquo;</em>, s&rsquo;interroge la consultante en innovation et climat. Pour autant, elle rappelle que toutes les entreprises ne sont pas m&ucirc;res pour acheter ces cr&eacute;dits carbone. <em>&laquo;&nbsp;Nous pr&eacute;f&eacute;rons travailler avec des entit&eacute;s qui ont d&eacute;j&agrave; mis en place leurs propres r&eacute;ductions d&rsquo;&eacute;missions avant de s&rsquo;attaquer &agrave; la compensation&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise-t-elle.</p><h1 class="Standard">Une trentaine de fermes engag&eacute;es</h1><p class="Standard">&Agrave; ce jour, Carbocage compte une trentaine d&rsquo;exploitations agricoles engag&eacute;es dans des projets pilotes. Treize le sont dans la communaut&eacute; de commune des Mauges sous le nom CarboMauge, trois autres se sont engag&eacute;es avec une entreprise en Mayenne et La Poste a sign&eacute; avec six autres agriculteurs pour la p&eacute;riode 2020/2021. <em>&laquo;&nbsp;Nous ne voulons pas sur-engager d&rsquo;agriculteurs si nous n&rsquo;avons pas les entreprises pour acheter les cr&eacute;dits en face&nbsp;&raquo;,</em> souligne Sarah Colombi&eacute;. Elle est d&rsquo;autant plus prudente que le prix des cr&eacute;dits carbone issus de la m&eacute;thode haie est plus &eacute;lev&eacute; que pour d&rsquo;autres d&eacute;marches.</p><p class="Standard">La plantation et l&rsquo;entretien de la haie repr&eacute;sente un co&ucirc;t important mais aussi des co-b&eacute;n&eacute;fices sur la biodiversit&eacute;, l&rsquo;&eacute;rosion ou le paysage que Carbocage pr&eacute;voit de r&eacute;mun&eacute;rer &eacute;galement. <em>&laquo;&nbsp;Le prix du march&eacute; n&rsquo;est pas bien stabilis&eacute;. Dans le cadre de carbocage, le prix des cr&eacute;dits carbone est n&eacute;goci&eacute; de gr&eacute; &agrave; gr&eacute; avec les entreprises. Leur montant est en moyenne de 100 &euro;/tonne stock&eacute;e. &Agrave; 30 &euro;/t, les agriculteurs ne s&rsquo;y retrouveraient pas&nbsp;&raquo;</em>, analyse la consultante.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-acheteurs-de-credits-carbone-ne-sont-pas-hors-sol" target="_blank" title="">&laquo; Les acheteurs de cr&eacute;dits carbone ne sont pas hors-sol &raquo;</a>
</aside>
<h1 class="Standard">Le bois de haie pour remplacer les &eacute;nergies fossiles</h1><p class="Standard">Techniquement, la m&eacute;thode Carbocage s&eacute;pare le carbone stock&eacute; en quatre zones&nbsp;: dans le sol, dans les racines, dans la partie d&rsquo;arbre non exploit&eacute;e et dans la partie coup&eacute;e pour valorisation. Cette derni&egrave;re partie peut &ecirc;tre comptabilis&eacute;e dans les cr&eacute;dits carbone si elle est utilis&eacute;e en substitution d&rsquo;&eacute;nergie fossile et si l&rsquo;agriculteur est engag&eacute; dans le <a href="https://labelhaie.fr/" target="_blank">Label Haie</a>. Ce dernier certifie que la haie est g&eacute;r&eacute;e de mani&egrave;re durable et surtout il donne une tra&ccedil;abilit&eacute; au carbone stock&eacute; pour &eacute;viter qu&rsquo;il ne soit comptabilis&eacute; deux fois. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un label qui a &eacute;t&eacute; mis en place suite &agrave; la demande de chaufferie qui ne voulait se fournir qu&rsquo;en bois certifi&eacute;, type PEFC. Il permet au bois de haie g&eacute;r&eacute; durablement de r&eacute;pondre &agrave; ce type de cahier des charges&nbsp;&raquo;</em>, explique Sarah Colombi&eacute;.</p><p class="Standard">La chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire voudrait maintenant d&eacute;cliner la d&eacute;marche Carbocage sur les arbres intraparcellaires et l&rsquo;agroforesterie.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La m&eacute;thode haie n&rsquo;est pas la seule &agrave; offrir la possibilit&eacute; d&rsquo;acheter des cr&eacute;dits carbone agricoles fran&ccedil;ais. La m&eacute;thode des plantations de verger a &eacute;t&eacute; valid&eacute;e en m&ecirc;me temps que Carbocage, et l&rsquo;&eacute;levage propose la m&eacute;thode Carbon Agri. Et ceci sans compter les cr&eacute;dits carbones forestiers ou &eacute;trangers. &laquo; A la diff&eacute;rence des forestiers qui anticipent le stockage sur plusieurs dizaines d&rsquo;ann&eacute;es, la m&eacute;thode des haies ne r&eacute;mun&egrave;re que le carbone d&eacute;j&agrave; stock&eacute; par tranche de 5 ans &raquo;, pr&eacute;cise Sarah Colombi&eacute;. Mais cette multiplication des offres ne l&rsquo;inqui&egrave;te pas outre-mesure. &laquo; &Agrave; l&rsquo;avenir, les entreprises investiront dans une diversit&eacute; de projets de stockage du carbone &raquo;.</p>
</aside>



Validée en novembre par les pouvoirs publics, la méthode haie du label bas-carbone, aussi appelée Carbocage, entame sa phase de séduction des entreprises.

Les haies cherchent leurs futurs acheteurs de crédits carbone

<p>Sofiprot&eacute;ol, filiale du groupe Avril, a annonc&eacute; avoir renforc&eacute; les fonds propres du semencier Limagrain Europe &agrave; hauteur de 25 M&euro;, dans un communiqu&eacute; commun aux deux soci&eacute;t&eacute;s en date du 4 mars.</p>

<p>L&rsquo;objectif&nbsp;: permettre &agrave; Limagrain Europe <em>&laquo;&nbsp;de consolider durablement ses positions de leader et d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer son d&eacute;veloppement gr&acirc;ce notamment &agrave; la poursuite de ses investissements en recherche&nbsp;&raquo;</em>. Le semencier esp&egrave;re que cet investissement lui permettra de trouver de nouvelles solutions pour les productions de grandes cultures (bl&eacute;, ma&iuml;s, colza etc.)&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;le renforcement des moyens financiers de Limagrain Europe, avec le soutien de Sofiprot&eacute;ol, va permettre de proposer toujours plus de solutions innovantes et responsables, pour produire plus et mieux &raquo;</em>, s&rsquo;est exprim&eacute; R&eacute;gis Fournier, directeur Grandes cultures de Limagrain.</p>

<p>Sofiprot&eacute;ol a d&eacute;clar&eacute;, de son c&ocirc;t&eacute;, que cette op&eacute;ration lui permettait de confirmer son engagement &nbsp;<em>&laquo;&nbsp;dans la transition agricole&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/sofiproteol-groupe-avril-et-idia-capital-investment-credit-agricole-investissent-dans-sodiaal" target="_blank" title="No results">Lire aussi : "Sofiprot&eacute;ol (groupe Avril) et IDIA Capital Investment (Cr&eacute;dit agricole) investissent dans Sodiaal</a>"</div>



Sofiprotéol a annoncé investir 25 M€ supplémentaires dans le groupe Limagrain Europe, afin de le soutenir dans ses activités, notamment la recherche.

Sofiprotéol renforce les fonds propres de Limagrain Europe

<p><strong>LD-LPM&nbsp;: Quelles sont les cons&eacute;quences de la Covid-19 sur le commerce international des grains&nbsp;?</strong></p>

<p><strong>Matthieu Brun :</strong> On peut constater que malgr&eacute; les difficult&eacute;s engendr&eacute;es par la pand&eacute;mie de Covid-19, le syst&egrave;me alimentaire mondiale a globalement tenu. Les producteurs mais aussi les transporteurs ont &eacute;t&eacute; au rendez-vous, et les pays ont &eacute;t&eacute; fournis. Nous constatons de nouvelles exigences des populations, que la pand&eacute;mie a exacerb&eacute;es : la s&eacute;curit&eacute;, la sant&eacute;, et la soutenabilit&eacute;, soit les trois "s".&nbsp;</p>

<p><strong>S&eacute;bastien Abis&nbsp;:&nbsp;</strong>Les c&eacute;r&eacute;ales repr&eacute;sentent 50&nbsp;% de l&rsquo;apport calorique de la population mondiale. Sans approvisionnement en grains, il n&rsquo;y a pas de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, d&rsquo;o&ugrave; ce besoin accru de s&eacute;curit&eacute; lorsque la cha&icirc;ne logistique est perturb&eacute;e par un &eacute;v&eacute;nement, notamment la Covid-19. L&rsquo;ann&eacute;e 2020 aurait pu &ecirc;tre pire car, finalement, l&rsquo;offre en grains s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e assez abondante. Mais pour 2021, les r&eacute;coltes s&rsquo;annoncent plus faibles dans le monde (Russie surtout). Les pays vont faire leurs courses un peu plus vite, cr&eacute;ant une surchauffe sur les march&eacute;s, faisant monter les prix. Or, le pouvoir d&rsquo;achat dans une partie du monde (Afrique) est fortement d&eacute;grad&eacute; par la Covid. On voit de l&rsquo;inflation en Russie, en Argentine, au Br&eacute;sil, en Afrique&hellip; On constate des mouvements de repli sur soi, de populisme, des taxes sur les exportations en Russie, des discussions de taxation en Argentine&hellip; De l&rsquo;instabilit&eacute; est rapport&eacute;e dans bon nombre de pays&nbsp;: au Venezuela, au S&eacute;n&eacute;gal, en Birmanie, dans le sud de l&rsquo;Europe&hellip;, qui n&rsquo;est pas que due &agrave; des questions alimentaires ou &agrave; la Covid certes, mais que ces derni&egrave;res accentuent. Le programme alimentaire mondial (PAM) rapporte que plus de 1&nbsp;milliard de personnes en 2020 sont frapp&eacute;es par la malnutrition, contre 850&nbsp;millions auparavant. Et on rappelle que la production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re est concentr&eacute;e sur quelques pays seulement. Ainsi, l&rsquo;ann&eacute;e 2021 s&rsquo;annonce pire que 2020.</p>

<p><strong>LD-LPM&nbsp;: La Chine va-t-elle poursuivre ses importants achats de grains lors des prochaines ann&eacute;es&nbsp;?</strong></p>

<p><strong>S.&nbsp;A.&nbsp;:</strong> Les dirigeants chinois actuels ont connu la grande famine qui a secou&eacute; le pays, et ne veulent surtout pas revivre cela. Ainsi, la s&eacute;curit&eacute; alimentaire est un enjeu encore plus prioritaire qu&rsquo;auparavant. Le pouvoir d&rsquo;achat a augment&eacute; en Chine, leur donnant davantage de capacit&eacute;s d&rsquo;importer. Bien que le commerce mondial se soit intensifi&eacute; sur les vingt derni&egrave;res ann&eacute;es, permettant d&rsquo;alimenter davantage de pays importateurs, on risque effectivement d&rsquo;entrer dans un nouveau cycle de march&eacute;, avec comme principal &laquo;&nbsp;driver&nbsp;&raquo; la demande chinoise. Malgr&eacute; leur importante production de grains, il suffit d&rsquo;une petite variation pour que les cons&eacute;quences soient importantes sur le march&eacute; mondial. Exemple&nbsp;: une petite baisse de production de bl&eacute; en Chine peut engendrer une hausse des besoins d&rsquo;importations de quelques millions de tonnes, r&eacute;duisant d&rsquo;autant l&rsquo;offre disponible pour les autres pays.</p>

<p><strong>LD-LPM&nbsp;: Comment voyez-vous l&rsquo;avenir des exportations fran&ccedil;aises&nbsp;de c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;?</strong></p>

<p><strong>S.&nbsp;A.&nbsp;:</strong> J&rsquo;entends des d&eacute;bats sur la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;exporter les grains fran&ccedil;ais ou non. Pour moi, il n&rsquo;y a pas de d&eacute;bat&nbsp;! C&rsquo;est facile de se replier sur soi lorsqu&rsquo;un pays est autosuffisant. Mais moins d&rsquo;exportations&nbsp;signifient plus de faim dans le monde et plus d&rsquo;instabilit&eacute; politique, sachant que le Maghreb est &agrave; nos portes. Actuellement, c&rsquo;est essentiellement la Chine qui fixe le prix des c&eacute;r&eacute;ales fran&ccedil;aises. Mais il ne faut surtout pas n&eacute;gliger nos clients historiques que sont les pays d&rsquo;Afrique. Il ne faut donc pas opposer demande des consommateurs de davantage de production de proximit&eacute; et demande internationale, n&eacute;cessitant d&rsquo;avantage d&rsquo;exportation&nbsp;: il faut les deux. Et la France, bien qu&rsquo;elle ne soit pas le plus grand exportateur de grains du monde, occupe une place importante aujourd&rsquo;hui, constituant un atout de rayonnement, que nous ne devons pas sous-estimer&nbsp;!</p>

<p><strong>M.B. :</strong> Cette mont&eacute;e du&nbsp;souverainisme, de nationalisme dans le monde&nbsp;touche effectivement &eacute;galement&nbsp;la France. Nous remarquons parfois une volont&eacute; de s'orienter vers le "localisme" &agrave; l'extr&ecirc;me. Il faut bien entendu insister sur la consommation locale et notamment l'importance des meuniers, mais cela ne doit pas faire oublier l'importance du commerce international.</p>

<p><strong>LD-LPM :&nbsp;Nous constatons une hausse des prises de positions r&eacute;cemment de la part des op&eacute;rateurs non commerciaux sur les march&eacute;s &agrave; terme de commodit&eacute;s agricoles, notamment sur les contrats &agrave; terme adoss&eacute;s sur le soja ou le ma&iuml;s &agrave; Chicago. Comment voyez-vous cette mont&eacute;e en puissance&nbsp;?</strong></p>

<p><strong>M.B.&nbsp;:</strong> Nous voyons effectivement les grands fonds d&rsquo;investissement prendre de plus en plus de positions sur les march&eacute;s &agrave; terme agricoles. Mais nous pouvons globalement constater que l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du monde de la finance envers le secteur alimentaire s&rsquo;accro&icirc;t. Citons &agrave; titre d&rsquo;exemple Black Rock (au travers de la cr&eacute;ation de &laquo;&nbsp;Nutrition Fund&nbsp;&raquo;), qui investit de plus en plus dans l&rsquo;agriculture, le fonds souverain d&rsquo;Abou Dhabi, qui investit dans Louis Dreyfus, ou encore divers fonds de pension attir&eacute;s par la finance verte. Il faut aussi rappeler que certains pays, dont ceux du golfe, n&rsquo;ont pas ou peu de capacit&eacute;s de production alimentaire, et doivent donc activer le levier des investissements ext&eacute;rieurs. La question de l&rsquo;action du monde financier sur le secteur agricole est donc complexe et ne peut se r&eacute;sumer &agrave; une vision manich&eacute;enne. Des pays ont besoin de la finance pour investir dans l&rsquo;agriculture et par ricochet se nourrir, mais il est vrai qu&rsquo;il faut rester vigilant quant aux prises de positions sur les march&eacute;s &agrave; termes et leurs potentiels impacts sur les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res.</p>



Sébastien Abis, directeur général du club Déméter, et Matthieu Brun, chercheur au club Déméter, s’expriment dans nos colonnes avant la Journée Export de France Export Céréales (FEC).</h2>

« Ne pas négliger nos clients africains ! »

<p>Apr&egrave;s 20 ans de recherche, la soci&eacute;t&eacute; semenci&egrave;re Vilmorin-Mikado commercialise d&egrave;s cette ann&eacute;e Terapur, la premi&egrave;re alternative agro&eacute;cologique de lutte contre le n&eacute;matode &agrave; kystes de la carotte. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est enfin un espoir pour les producteurs de carottes &raquo;, l&acirc;che Jean-Luc Leblond. En effet, cette vari&eacute;t&eacute; fonctionne comme une culture pi&egrave;ge. Elle permet d&rsquo;assainir le champ en r&eacute;duisant tr&egrave;s fortement la population &agrave; kystes dans le sol de l&rsquo;ordre de 80&nbsp;%.&nbsp; S&eacute;lectionn&eacute;e &agrave; partir de plus de 3700 carottes, elle ne se consomme pas. Elle doit donc &ecirc;tre sem&eacute;e entre deux productions. Sa dur&eacute;e optimale de culture est de trois mois au terme desquels elle doit &ecirc;tre d&eacute;truite m&eacute;caniquement avant la mise en place d&rsquo;une culture commerciale. &laquo; C&rsquo;est vraiment une page qui se tourne pour les producteurs dans les m&eacute;thodes de production &raquo;, assure le responsable syndical.</p>

<h3>La carotte des sables, un produit phare</h3>

<p>La rotation exig&eacute;e par cette innovation et dans le plan d&rsquo;aides attendu par les producteurs &laquo; va nous permettre de continuer de produire des carottes des sables, attendues par les consommateurs. Les commerciaux en cherchent, ce qui signifie qu&rsquo;il y a de la demande. Cela nous donne de l&rsquo;espoir &raquo;, se r&eacute;jouit Jean-Luc Leblond. Pour autant, la production, qui devrait avoir lieu tous les 5 ans sur une m&ecirc;me parcelle, va conduire &agrave; une r&eacute;duction de la production de pr&egrave;s de moiti&eacute;. &laquo; La carotte des sables constitue la colonne vert&eacute;brale de la production du d&eacute;partement. C&rsquo;est un produit phare de la Manche &raquo;, poursuit-il.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/jean-luc-leblond-lindemnite-carotte-est-tardive-et-les-criteres-ont-change" target="_blank">l'interview de Jean-Luc Leblond : " l&rsquo;indemnit&eacute; carotte est tardive et les crit&egrave;res ont chang&eacute; "</a></div>

<h3>Des avanc&eacute;es pour les aides</h3>

<p>Face &agrave; cette bonne nouvelle, Jean-Luc Leblond reste vigilant et prudent. &laquo; On travaille sur du vivant. Face au Terapur, le n&eacute;matode peut muter &raquo;, rappelle-t-il. Cette culture pi&egrave;ge engendrera des co&ucirc;ts suppl&eacute;mentaires pour les producteurs puisque l&rsquo;ann&eacute;e de la plantation ne permettra pas de commercialiser des cultures. Alors, ils attendent des accompagnements financiers comme le pr&eacute;voit le plan d&rsquo;aides dans lequel une trentaine de producteurs est engag&eacute;e. &laquo; Il y a des avanc&eacute;es dans ce plan mais nous ne connaissons pas les montants alors que nous allons &ecirc;tre dans la seconde ann&eacute;e de plantations de plantes n&eacute;maticides comme le sorgho. Encore faut-il pouvoir assumer financi&egrave;rement &raquo;, se d&eacute;sole le producteur. &nbsp;<br />
Pour le responsable syndical, le fait de compter d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; une trentaine de producteurs d&eacute;montre &laquo; la volont&eacute; de p&eacute;renniser la production de carottes des sables, de s&rsquo;engager dans des rotations et de s&rsquo;adapter &agrave; de nouvelles formes de productions&nbsp;&raquo;, souligne-t-il.</p>

<h3>La visite sur le terrain attendue &nbsp;</h3>

<p>La FDSEA avait alert&eacute; &agrave; plusieurs reprises la DDTM sur les d&eacute;g&acirc;ts occasionn&eacute;s par un exc&egrave;s d&rsquo;eau sur les productions de carottes et de choux, en particulier sur le Val de Saire, photos &agrave; l&rsquo;appui. Effectivement, la quantit&eacute; d&rsquo;eau tomb&eacute;e en octobre et d&eacute;cembre a &eacute;t&eacute; deux fois et trois fois sup&eacute;rieure &agrave; la quantit&eacute; &laquo; normale &raquo;. &laquo; Il y a eu entre 200 &agrave; 250 mm d&rsquo;eau en octobre et 300 &agrave; 350 mm d&rsquo;eau en d&eacute;cembre quand il y en a normalement 100 mn. On se retrouve avec une concentration de pluies. Ce qui n&rsquo;est pas sans incidences sur les cultures &raquo;, indique Jean-Luc Leblond. Alors, la FDSEA attend la mise en place d&rsquo;une commission d&rsquo;enqu&ecirc;te et une visite de terrain de l&rsquo;administration. &laquo;&nbsp;Il ne faut pas que cette visite tarde&nbsp;&raquo;, conclut le responsable syndical.</p>



L’actualité ne manque pas pour les légumiers de la Manche. Jean-Luc Leblond, président de la section de la FDSEA, fait le point sur les conditions météo ayant des incidences sur les cultures, la solution de Vilmorin pour lutter contre le nématode sur les carottes et enfin le plan d’aides tant attendu par les producteurs.

Une carotte piège contre les nématodes apporte de l’espoir

<div>
<p>Le programme INNOV&rsquo;noyer a pour objectif d&rsquo;&eacute;tudier finement la collection de ressources g&eacute;n&eacute;tiques d&eacute;tenue par Inrae, une des plus riches d&rsquo;Europe. Ce travail a &eacute;t&eacute; lanc&eacute; en 2017 par le CTIFL, en partenariat avec Inrae et l&rsquo;Universit&eacute; de Davis en Californie, avec le soutien de la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine. En effet, face aux effets du changement climatique, &agrave; l&rsquo;apparition de nouveaux pathog&egrave;nes et &agrave; une concurrence mondiale accrue, la fili&egrave;re nucicole fran&ccedil;aise aura besoin de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s plus adapt&eacute;es &agrave; ce nouveau contexte. Aussi, des travaux en g&eacute;n&eacute;tique (g&eacute;notypage, ph&eacute;notypage, &eacute;tude d&rsquo;association pang&eacute;nomique) ont &eacute;t&eacute; conduits dans le but de d&eacute;terminer l&rsquo;architecture g&eacute;n&eacute;tique des principaux caract&egrave;res d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t agronomique chez le noyer cultiv&eacute; (date de floraison plus tardive pour &eacute;viter les gel&eacute;es printani&egrave;res, noix de plus gros calibre, facilit&eacute; d&rsquo;&eacute;noisage,&nbsp;etc.), et de proposer des outils utiles au travail de s&eacute;lection.</p>

<h3>Proposer des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; cycle court</h3>

<p>L&rsquo;analyse de la diversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique et de la structure de la collection de noyers a montr&eacute; une structuration en deux groupes ancestraux en lien avec l&rsquo;origine g&eacute;ographique des accessions <sup>(1)</sup> et des accessions tr&egrave;s diverses g&eacute;n&eacute;tiquement. Elle a &eacute;galement permis de s&eacute;lectionner un panel de 170 noyers&nbsp;sur lequel ont &eacute;t&eacute; men&eacute;es des &eacute;tudes approfondies de ph&eacute;notypage permettant d&rsquo;&eacute;tudier 34 variables. Certains caract&egrave;res li&eacute;s au fruit comme la taille de la noix (hauteur, diam&egrave;tre), son poids, le rendement au cassage et la force n&eacute;cessaire pour rompre la noix ont &eacute;t&eacute; mesur&eacute;s. Ces &eacute;tudes ont &eacute;t&eacute; possibles gr&acirc;ce au d&eacute;veloppement de m&eacute;thodes utilisant des techniques de ph&eacute;notypage robustes, comme le texturom&egrave;tre qui permet de mesurer la force n&eacute;cessaire pour engendrer la rupture initiale de la noix, et surtout&nbsp;la microtomographie &agrave; rayons X pour mesurer tous les caract&egrave;res morphologiques (coque, cerneau et espace vide) sans casser la noix. Enfin, l&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;association pang&eacute;nomique (ou GWAS) a permis d&rsquo;associer des zones du g&eacute;nome et des caract&egrave;res d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t, sur le plan de la ph&eacute;nologie comme la date de d&eacute;bourrement des feuilles et des fleurs femelles, le type de fructification le long du rameau (intervenant directement sur le rendement), ou la qualit&eacute; du fruit comme le diam&egrave;tre, le volume et le poids de la noix ou celui du cerneau. L&rsquo;ensemble de ces connaissances et des outils, tels que les marqueurs mol&eacute;culaires, mis aujourd&rsquo;hui &agrave; disposition par ce travail, permet d&rsquo;envisager un travail de s&eacute;lection correspondant aux crit&egrave;res recherch&eacute;s de fa&ccedil;on pr&eacute;cise. <em>&laquo;&nbsp;Proposer des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; cycle court, pour &eacute;viter les gel&eacute;es printani&egrave;res, et produisant des noix relativement t&ocirc;t dans la saison, est primordial. Il faut toutefois pouvoir maintenir une forte productivit&eacute;, une grande vigueur de l&rsquo;arbre et une qualit&eacute; organoleptique des fruits&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise le communiqu&eacute; du CTIFL et de l&rsquo;Inrae. Les derniers r&eacute;sultats sont publi&eacute;s en janvier&nbsp;2021 dans la revue Frontiers in Plant Science.</p>

<div class="note">(1) entit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique distincte (souvent un lot de graines) identifiable de mani&egrave;re unique repr&eacute;sentant un cultivar, une lign&eacute;e de s&eacute;lection ou une population.</div>
</div>

<p><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-noix-de-grenoble-aop-cherche-a-retrouver-de-la-competitivite-a-l-export">La Noix de Grenoble AOP cherche &agrave; retrouver de la comp&eacute;titivit&eacute; &agrave; l&rsquo;export</a></p>

<div class="encadre">
<h2>30 ans de recherche&nbsp;g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;du noyer</h2>

<p>Deux programmes d&rsquo;am&eacute;lioration du noyer, parmi les plus importants &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle internationale, se sont succ&eacute;d&eacute;&nbsp;&agrave; l&rsquo;Inra&nbsp;de Bordeaux de 1967 &agrave; 2008. Ainsi, fut constitu&eacute;e sous les responsabilit&eacute;s successives d&rsquo;Eric Germain, Joelle Chat puis Francis Delord, Ing&eacute;nieurs Inrae en charge du programme d&rsquo;innovation vari&eacute;tale noyer, une riche collection de ressources g&eacute;n&eacute;tiques de 260 accessions du genre Juglans, comprenant un ensemble d&rsquo;esp&egrave;ces dont principalement du noyer cultiv&eacute;, Juglans regia, avec 217 vari&eacute;t&eacute;s provenant d&rsquo;Am&eacute;rique (Etats-Unis, Chili), de toute l&rsquo;Europe (Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Ukraine, Russie, Gr&egrave;ce), du Proche et Moyen-Orient (Turquie, Iran, Afghanistan) et d&rsquo;Asie Centrale et Orientale (Chine, Inde, Japon). Entre&nbsp;1995 et&nbsp;2010, sept vari&eacute;t&eacute;s hybrides Inrae ont &eacute;t&eacute; inscrites au Catalogue des Vari&eacute;t&eacute;s, dont&nbsp;Fernorl, qui sont actuellement largement plant&eacute;es dans nos vergers. A partir de 2007, l&rsquo;institut a reconsid&eacute;r&eacute; ses investissements en mati&egrave;re d&rsquo;innovation en transf&eacute;rant certains programmes d&rsquo;innovation vari&eacute;tale dont le programme noyer vers ses partenaires, en particulier vers le CTIFL et les stations exp&eacute;rimentales d&eacute;di&eacute;es au noyer. Dans le cadre de ce transfert, les &eacute;changes se poursuivent avec la profession et font &eacute;merger de nouvelles questions. Na&icirc;t alors le projet &laquo;&nbsp;INNOV&rsquo;noyer&nbsp;&raquo; en 2017.</p>
</div>



L’étude des ressources génétiques du noyer doit permettre des avancées au service de l’innovation variétale nucicole française.

Aux sources génétiques du noyer

<p>&nbsp;Florence et Emmanuel DOISNEAU, producteurs de porcs et C&eacute;line et Brice MARSOLLIER, mara&icirc;chers-horticulteurs en Mayenne viennent d&rsquo;y ouvrir le magasin Bienvenue &agrave; la ferme-Le Champ des saveurs.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Ils travailleront avec plus de 45 producteurs locaux afin de proposer aux craonnais une offre large de produits fermiers en circuits courts. Avec cette nouvelle d&eacute;marche de magasins affili&eacute;s, les chambres d&rsquo;agriculture renforcent encore leur action en faveur du d&eacute;veloppement des circuits courts et des d&eacute;bouch&eacute;s commerciaux pour les producteurs. En valorisant une marque historique forte anim&eacute;e par le r&eacute;seau depuis plus de 30 ans : Bienvenue &agrave; la ferme, aujourd&rsquo;hui 1er r&eacute;seau national de vente directe et d&rsquo;accueil &agrave; la ferme.</p>
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<p>Avec cette nouvelle d&eacute;marche de magasins affili&eacute;s, les chambres d&rsquo;agriculture renforcent encore leur action en faveur du d&eacute;veloppement des circuits courts et des d&eacute;bouch&eacute;s commerciaux pour les producteurs. En valorisant une marque historique forte anim&eacute;e par le r&eacute;seau depuis plus de 30 ans : <a href="https://www.bienvenue-a-la-ferme.com/pays-de-la-loire" target="_blank" title="1">Bienvenue &agrave; la ferme</a>, aujourd&rsquo;hui 1er r&eacute;seau national de vente directe et d&rsquo;accueil &agrave; la ferme.</p>


Mangez fermier à Craon n’a jamais été aussi facile ! Florence et Emmanuel DOISNEAU, producteurs de porcs et Céline et Brice MARSOLLIER, maraîchers-horticulteurs en Mayenne viennent d’y ouvrir le magasin Bienvenue à la ferme-Le Champ des saveurs.

Bienvenue à la ferme ouvre son 1er magasin sous enseigne en Mayenne

<p>Le bras financier du groupe agro-industriel Avril,&nbsp;Sofiprot&eacute;ol, et la filiale du groupe Cr&eacute;dit agricole, IDIA Capital Investment, ont annonc&eacute;, le 2 mars via un communiqu&eacute;, <em>&laquo;&nbsp;souscrire &agrave; une &eacute;mission de titres participatifs par Sodiaal Union&nbsp;&raquo;.</em> Le but&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;renforcer la structure financi&egrave;re et les fonds propres de la premi&egrave;re coop&eacute;rative laiti&egrave;re fran&ccedil;aise, afin d&rsquo;accompagner sa croissance et soutenir son d&eacute;veloppement conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;ambition de son plan strat&eacute;gique&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<p>Le montant de l&rsquo;investissement n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; communiqu&eacute;. Une responsable communication a toutefois pr&eacute;cis&eacute; que Sofiprot&eacute;ol et IDIA Capital<em> &laquo;&nbsp;ont investi &agrave; parit&eacute;&nbsp;&raquo;.</em></p>

<p>Le communiqu&eacute; explique que les titres participatifs sont index&eacute;s sur des crit&egrave;res financiers mais aussi extra-financiers, comme la performance RSE (responsabilit&eacute; soci&eacute;tale des entreprises) du groupe coop&eacute;ratif laitier. La banque Rothschild est intervenue comme&nbsp;conseiller financier dans&nbsp;l&rsquo;op&eacute;ration, pr&eacute;cise-t-il.</p>

<p>Violaine Grison, directrice d&rsquo;investissement chez Sofiprot&eacute;ol, a d&eacute;clar&eacute; que cette op&eacute;ration confirmait la volont&eacute; de la filiale du groupe Avril <em>&laquo;&nbsp;de soutenir les entreprises qui contribuent, au sein des territoires, au d&eacute;veloppement des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et &agrave; leur valorisation, notamment dans les fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage &raquo;.</em></p>



Sofiprotéol estime que l’investissement dans Sodiaal correspond à la volonté de l’entité de « développer des protéines végétales et les valoriser, notamment dans les filières d’élevage ».

Sofiprotéol (groupe Avril) et IDIA Capital Investment (Crédit agricole) investissent dans Sodiaal

<p><strong>Au programme : Jeudi 8 avril 2021 de 10h &agrave; 12h</strong></p><p>Les r&eacute;sultats &eacute;conomiques 2020 des exploitations agricoles vend&eacute;ennes : pr&eacute;sentation, analyse et perspectives</p><p>Les conseillers sp&eacute;cialis&eacute;s Cerfrance vous pr&eacute;senteront, par fili&egrave;re, les r&eacute;sultats &eacute;conomiques&nbsp; des exploitations Vend&eacute;ennes.&nbsp;Nos partenaires, sp&eacute;cialistes du monde agricole, apporteront &eacute;galement leurs &eacute;clairages sur ces r&eacute;sultats.</p><p>Int&eacute;ress&eacute; ? <a href="https://app.livestorm.co/ceralis/les-resultats-economiques-des-exploitations-agricoles-en-2020?type=detailed" title="">Inscrivez-vous</a></p><p>En attendant le 8 avril, voici une vid&eacute;o qui donne quelques &eacute;l&eacute;ments chiffr&eacute;s :&nbsp;</p><figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/4hdx8qkAjZU?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats &eacute;conomiques </figcaption>
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Inscrivez-vous  : chaque année, nous organisons pour nos délégués et nos partenaires, un temps fort pendant lequel sont présentés les résultats économiques agricoles des exploitations vendéennes 2020. Cette année, ce temps fort a lieu en format digital et est ouvert à tous sur inscription : Jeudi 8 avril 2021 de 10h à 12h.

[Vidéo] Les résultats économiques des exploitations agricoles en 2020

<h2>Qu&rsquo;entendez-vous par petites fermes&nbsp;?</h2><p>En 2002, le Conseil sup&eacute;rieur d&rsquo;orientation a d&eacute;fini les petites fermes selon des crit&egrave;res de chiffre d&rsquo;affaires et de montants d&rsquo;aides de la Pac afin de mettre en place un Contre territorial d&rsquo;exploitation petites fermes dans le cadre du second pilier. Nous revendiquons toujours des dispositifs sp&eacute;cifiques dans le second pilier de la Pac,. Le r&egrave;glement de la prochaine Pac pr&eacute;voit la possibilit&eacute; de mettre en &oelig;uvre un paiement forfaitaire pour les &laquo;&nbsp;petits agriculteurs&nbsp;&raquo;, ce que la Conf&eacute;d&eacute;ration paysannne r&eacute;clame. Pour tous les paysans qui sont aujourd&rsquo;hui les oubli&eacute;s de la Pac, ce dispositif permet d&rsquo;attribuer un paiement forfaitaire. Il ne concerne pas uniquement les tr&egrave;s petites exploitations en chiffre d&rsquo;affaires, comme celle par exemple de Gwena&euml;l Le Floch maraicher chez qui nous avons re&ccedil;u r&eacute;cemment Julien Denormandie, mais &eacute;galement des &eacute;leveurs de volailles ou encore des paysans boulangers&nbsp;qui valorisent de petites surfaces.</p><h2>Les petites fermes ne sont-elles pas cibl&eacute;es par le paiement redistributif&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: l&rsquo;aide de 50 &euro; /ha sur les 52 premiers hectares n&rsquo;a pas l&rsquo;effet de levier suffisant pour soutenir efficacement les petites fermes, d&rsquo;autant plus que la ponction induite sur les aides du 1<sup>er</sup> pilier induit m&eacute;caniquement une aide en r&eacute;alit&eacute; inf&eacute;rieure &agrave; 50 &euro;/ha. En 2014, St&eacute;phane Le Foll s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute; &agrave; doubler le paiement redistributif d&egrave;s la seconde ann&eacute;e de la programmation de la Pac car la France s&rsquo;&eacute;tait donn&eacute;e la possibilit&eacute; de consacrer 20% des aides du 1<sup>er</sup> pilier au paiement redistributif, ce qui aurait abouti &agrave; 100 &euro;/ha. Ni lui ni aucun autre ministre n&rsquo;ont agi dans ce sens. Avec la clause &agrave; 30%, le r&egrave;glement Pac aurait m&ecirc;me permis d&rsquo;aller jusqu&rsquo;&agrave; 150 &euro; dans le cas de la France. Pour une ferme qui cultive moins de 10 ou 20 hectares, ce paiement redistributif n&rsquo;est pas significatif.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/5/3/3853530-1-fre-FR/196546415433-capture-d-e-cran-2021-03-19-a-11-25-30-jpg" alt="Une petite ferme dans le B&eacute;arn (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1040" width="1484" /><figcaption>Une petite ferme dans le B&eacute;arn (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2>Qu&rsquo;attendez-vous du paiement redistributif pour la prochaine Pac&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: nous souhaitons qu&rsquo;il concentre 20% des aides du 1<sup>er</sup> pilier, avec l&rsquo;instauration d&rsquo;un premier palier autour de 30 ha &agrave; 35 ha, destin&eacute; corriger les insuffisances du syst&egrave;me actuel, aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;un second palier &agrave; 52 ha. Un paiement redistributif &agrave; 100 &euro;/ha sur les 52 premiers hectares am&eacute;liorerait la situation des fermes comptant jusqu&rsquo;&agrave; 90 ha. Cependant, un tel syst&egrave;me laisserait encore de c&ocirc;t&eacute; les oubli&eacute;s de la Pac. C&rsquo;est pour cette raison que nous demandons l&rsquo;instauration d&rsquo;une aide forfaitaire aux petites fermes, que le r&egrave;glement de la Pac autorise et que quatre pays que sont la Bulgarie, l&rsquo;Italie, la Roumanie et la Portugal mettent en &oelig;uvre.</p><h2>A combien s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait l&rsquo;aide forfaitaire aux petites fermes&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: nous demandons une aide de 5000 &euro; assortie de la transparence Gaec. On estime entre 60.000 et 80.000 le nombre d&rsquo;exploitations agricoles qui per&ccedil;oivent tr&egrave;s peu de soutien ou qui n&rsquo;en font pas la demande car les montants en jeu ne couvriraient pas les frais ou le temps n&eacute;cessaire &agrave; monter le dossier. Ce sera aussi un dispositif qui r&eacute;duira les formalit&eacute;s administratives, aussi bien pour les paysans que pour l&rsquo;Administration.</p><h2>Comment vos demandes &laquo;&nbsp;petites fermes&nbsp;&raquo; sont-elles re&ccedil;ues par le ministre de l&rsquo;Agriculture&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: le ministre nous a envoy&eacute; un signal positif en r&eacute;pondant &agrave; notre invitation sur une petite ferme d&rsquo;Ille-et-Vilaine dans le cadre de notre &laquo;&nbsp;salon &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;, une ferme en maraichage diversifi&eacute; qui g&eacute;n&egrave;re 5 emplois sur 1 hectare et qui est en-de&ccedil;&agrave; du seuil de 400 &euro; pour pouvoir pr&eacute;tendre aux aides. C&rsquo;est d&eacute;risoire voire blessant. Le ministre se r&eacute;fugie derri&egrave;re des arguments techniques et financiers, invoquant la fragilit&eacute; de de certaines fili&egrave;res ou de certains territoires comme les zones d&eacute;favoris&eacute;es ou encore son souci de ne pas opposer les mod&egrave;les. Mais fait-on autre chose en laissant de c&ocirc;t&eacute; autant de petites fermes&nbsp;?</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/1/6/3/3853614-1-fre-FR/c35062d63c59-capture-d-e-cran-2021-03-19-a-12-02-59-jpg" alt="Petite ferme maraich&egrave;re dans le Bourbonnais (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1134" width="1864" /><figcaption>Petite ferme maraich&egrave;re dans le Bourbonnais (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2>Les conclusions du d&eacute;bat ImPACtons peuvent-elles appuyer vos revendications&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: en termes de justice sociale et &eacute;cologique, les conclusions du d&eacute;bat sont coh&eacute;rentes et int&eacute;ressantes mais le ministre n&rsquo;est pas tenu de les suivre. On risque le m&ecirc;me effet &laquo;&nbsp;pschitt&nbsp;&raquo; que la Convention citoyenne sur le climat. Les consommateurs, les gens qui vivent &agrave; nos c&ocirc;t&eacute;s dans les territoires sont concern&eacute;s par nos pratiques. L&rsquo;ensemble de la soci&eacute;t&eacute; appelle de ses v&oelig;ux &agrave; des transitions agricoles mais le ministre risque de r&eacute;pondre &agrave; une infirme partie de la population qu&rsquo;est la fraction majoritaire de la profession agricole.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank" title="">Le d&eacute;bat "ImPACtons !" r&eacute;clame... plus de d&eacute;bat</a>
</aside>
<h2>L&rsquo;aide aux petites fermes ne pr&eacute;senterait-t-elle des risques de d&eacute;voiement&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: qui se pose la question des pratiques de d&eacute;voiement lorsque des agri-managers qui multiplient les soci&eacute;t&eacute;s pour optimiser toutes les opportunit&eacute;s ou qui accumulent des hectares et qui ne sont plus agriculteurs&nbsp;? S&rsquo;agissant des petites fermes, il est facile de d&eacute;finir leur activit&eacute; agricole au travers de l&rsquo;Activit&eacute; minimum d&rsquo;assujettissement &agrave; la MSA. En outre, les petites fermes seraient assujetties aux r&egrave;gles de conditionnalit&eacute; et expos&eacute;es &agrave; des contr&ocirc;les comme tous les b&eacute;n&eacute;ficiaires de la Pac. L&rsquo;aide aux petites fermes peut pr&eacute;figurer un futur syst&egrave;me reposant sur l&rsquo;actif agricole.</p><h2>Ajout&eacute;e aux &eacute;co-r&eacute;gimes, l&rsquo;aide aux petites fermes n&rsquo;ach&egrave;verait-elle pas de siphonner le 1<sup>er</sup> pilier&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: il ne faut pas opposer l&rsquo;architecture environnementale et sociale de la Pac. Ce qui siphonne le premier pilier, ce sont les fermes de plus en plus grandes qui captent les hectares et les aides &agrave; la surface sans produire de valeur ajout&eacute;e. Un tableau figurant dans le projet de diagnostic publi&eacute; par le DGPE en f&eacute;vrier 2020 en vue du Plan strat&eacute;gique national d&eacute;montrait que les petites fermes cr&eacute;ent de la valeur et de la dynamique dans les territoires. 5000 euros, ce n&rsquo;est pas un revenu mais c&rsquo;est une reconnaissance de cette utilit&eacute; collective.</p><h2>Qu&rsquo;attendez-vous des &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;?</h2><p>Nicolas Girod&nbsp;: il ne faut pas que ce levier soit un dispositif d&eacute;guis&eacute; de redistribution des aides comme l&rsquo;a &eacute;t&eacute; le paiement vert, mais qu&rsquo;il serve r&eacute;ellement des ambitions environnementales et climatiques, avec des crit&egrave;res contraignants. Les aides du 2<sup>&egrave;me</sup> pourraient permettre&nbsp;de soutenir les exploitations exclues des &eacute;co-r&eacute;gimes en d&eacute;but de programmation de fa&ccedil;on &agrave; les rendre progressivement &eacute;ligibles jusqu&rsquo;&agrave; la fin de la programmation.</p>


La Confédération paysanne réclame un renforcement du paiement redistributif assorti d’une aide forfaitaire annuelle de 5000 euros pour les petites fermes. Pour Nicolas Girod, porte-parole du syndicat, l’aide aux petites fermes donnerait indirectement un coup de pouce aux exploitations des zones intermédiaires. Interview.

« L’aide aux petites fermes peut préfigurer un futur système reposant sur l’actif agricole »

<p>Ces chartes d'engagement r&eacute;dig&eacute;es au niveau d&eacute;partemental "<em>apr&egrave;s concertation avec les personnes, ou leurs repr&eacute;sentants</em>" habitant &agrave; proximit&eacute; des zones concern&eacute;es, ne respectent pas les r&egrave;gles de la Charte de l'Environnement inclue dans le pr&eacute;ambule de la Constitution, qui pr&eacute;voit une consultation g&eacute;n&eacute;rale du public pour toute d&eacute;cision qui peut avoir un impact significatif sur l'environnement, estime le Conseil. &nbsp; &nbsp;</p><p>Apr&egrave;s plusieurs mois de pol&eacute;miques, le gouvernement avait finalement en d&eacute;cembre 2019 fix&eacute; les distances minimales &agrave; respecter entre les zones d'&eacute;pandage de produits phytosanitaires et les habitations : cinq m&egrave;tres pour les cultures dites basses comme les l&eacute;gumes et c&eacute;r&eacute;ales et dix m&egrave;tres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes.</p><p>Mais le d&eacute;cret pr&eacute;voyait &eacute;galement des d&eacute;rogations ramenant ces distances &agrave; trois m&egrave;tres pour les cultures hautes et cinq pour les basses, dans le cadre de "chartes d'engagement d&eacute;partementales" propos&eacute;es par les utilisateurs de produits phytosanitaires et valid&eacute;es par les pr&eacute;fets apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; soumises &agrave; concertation publique. Chartes qui pr&eacute;voient notamment que l'agriculteur utilise des &eacute;quipements limitant la d&eacute;rive, c'est-&agrave;-dire le d&eacute;p&ocirc;t en dehors des zones trait&eacute;es.&nbsp; &nbsp;</p><h1>Une copie &agrave; revoir de nouveau</h1><p>De nombreuses associations environnementales, dont G&eacute;n&eacute;rations Futures et France Nature Environnement, avaient saisi le Conseil d'Etat en 2020, d&eacute;non&ccedil;ant des chartes qui selon elles ne prot&eacute;geaient pas suffisamment les riverains.&nbsp;Le 4 janvier dernier, le Conseil d'Etat a finalement saisi le Conseil constitutionnel d'une "question prioritaire de constitutionnalit&eacute;" sur cette&nbsp;question. C'est la m&eacute;thode d'&eacute;laboration de ces chartes que le Conseil&nbsp;constitutionnel a invalid&eacute; vendredi. &nbsp;"<em>Les dispositions contest&eacute;es se bornent &agrave; indiquer que la concertation se d&eacute;roule &agrave; l'&eacute;chelon d&eacute;partemental, sans d&eacute;finir aucune autre des conditions et&nbsp;limites dans lesquelles s'exerce le droit de participation du public &agrave; l'&eacute;laboration des chartes d'engagements</em>", &eacute;crit-il dans sa d&eacute;cision. "<em>D'autre part, le fait de permettre que la concertation ne se tienne qu'avec les seuls repr&eacute;sentants des personnes habitant &agrave; proximit&eacute; des zones susceptibles d'&ecirc;tre trait&eacute;es par des produits phytopharmaceutiques, ne satisfait pas les exigences d'une participation de toute personne&nbsp;qu'impose l'article 7 de la Charte de l'environnement</em>", poursuit-il. Par cons&eacute;quent, ces dispositions "<em>doivent &ecirc;tre d&eacute;clar&eacute;es contraires &agrave; la Constitution</em>".</p><p>C'est un nouveau rebondissement dans une affaire qui fait pol&eacute;mique depuis plusieurs ann&eacute;es.&nbsp;En juin 2019, le Conseil d'Etat avait d&eacute;j&agrave; jug&eacute; qu'un arr&ecirc;t&eacute; de 2017 r&eacute;glementant l'utilisation des produits phytosanitaires ne prot&eacute;geait pas suffisamment la sant&eacute; des riverains ni l'environnement, obligeant l'Etat &agrave; revoir sa copie. D'o&ugrave; les nouvelles mesures prises fin 2019 dans un contexte de fronde de maires et de collectivit&eacute;s locales qui avaient multipli&eacute; les arr&ecirc;t&eacute;s limitant ou interdisant l'usage de pesticides sur leur territoire. Dans ce volet de l'histoire, le Conseil d'Etat a d&eacute;finitivement jug&eacute; fin 2020 que les maires n'avaient pas le pouvoir de prendre de tels arr&ecirc;t&eacute;s d'interdiction, la r&egrave;glementation des produits contest&eacute;s relevant des pr&eacute;rogatives de l'Etat.</p>


La méthode d'élaboration des chartes locales, qui permettent de réduire les Zones de non traitement (ZNT) entre les habitations et les zones traitées, est contraire à la Constitution, juge le Conseil constitutionnel, donnant raison aux ONG écologistes.

ZNT : le Conseil constitutionnel retoque le processus de concertation des chartes

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;analyse approfondie des crit&egrave;res de la certification HVE fait apparaitre qu&rsquo;en l&rsquo;&eacute;tat actuel de son cahier des charges, cette certification ne peut pr&eacute;tendre accompagner une r&eacute;elle d&eacute;marche de transition agro&eacute;cologique</em>&nbsp;&raquo;. Le proc&egrave;s en &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo; n&rsquo;est pas tr&egrave;s loin mais il n&rsquo;&eacute;mane ni d&rsquo;associations environnementalistes, ni de certains syndicats qui, en fin d&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, avaient d&eacute;nonc&eacute; le projet d&rsquo;attribution d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t d&eacute;di&eacute; de 2500 euros, au motif que la HVE n&rsquo;&eacute;tait pas un gage de transition agro&eacute;cologique. Cette fois, le coup est port&eacute; par l'Institut du d&eacute;veloppement durable et des relations internationales (IDDRI), un think tank ind&eacute;pendant. Son jugement est sans appel.</p><h1>La voie B aux orties</h1><p>Il existe deux moyens d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la certification HVE. La voie A repose sur environ 40 crit&egrave;res relatifs &agrave; la biodiversit&eacute;, &agrave; la strat&eacute;gie phytosanitaire, &agrave; la gestion de la fertilisation et de l&rsquo;irrigation. La voie B s&rsquo;appuie sur deux ratios cens&eacute;s traduire l&rsquo;orientation agro&eacute;cologique de l&rsquo;exploitation, &agrave; savoir le part des intrants dans le chiffre d&rsquo;affaires (&lt;30 %) et la part de la SAU en infrastructures agro&eacute;cologiques (&gt;10 %) ou en prairies permanentes (&gt;50 %) s&rsquo;agissant des exploitations d&rsquo;&eacute;levage.</p><p>Ces deux ratios posent probl&egrave;me &agrave; l&rsquo;IDDRI. Les donn&eacute;es du r&eacute;seau d&rsquo;information comptable agricole (RICA) montrent que le ratio intrants/chiffre d&rsquo;affaires est en moyenne de 14 % en viticulture et de 26 % en mara&icirc;chage, alors que la moyenne toutes orientations technico-&eacute;conomiques (Otex) confondues est de 41 %. Il est sup&eacute;rieur &agrave; 50 % pour les Otex bovins viande, bovins mixtes, ovins et caprins, c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux. L&rsquo;IDDRI explique ainsi la sur-repr&eacute;sentativit&eacute; des exploitations viticoles certifi&eacute;es HVE (80%). &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;analyse de cette voie globale montre que ni le ratio intrants/chiffre d&rsquo;affaires, ni le pourcentage d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques tel qu&rsquo;il est calcul&eacute; ne permettent de garantir une ambition environnementale plus &eacute;lev&eacute;e que dans une exploitation standard,</em> juge l&rsquo;IDDRI. <em>Il convient donc de supprimer cette voie d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la certification HVE</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>La voie A &agrave; l&rsquo;amende</h1><p>La voie A et son syst&egrave;me &agrave; points sur une quarantaine de crit&egrave;res sont &agrave; peine mieux trait&eacute;s. Selon le think tank, l&rsquo;analyse des indicateurs et crit&egrave;res utilis&eacute;s fait apparaitre des niveaux d&rsquo;exigence tr&egrave;s variables entre les indicateurs. Et bien que la plupart des items soient intrins&egrave;quement int&eacute;ressants, &laquo;&nbsp;<em>les multiples possibilit&eacute;s d&rsquo;obtenir des points et les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;quivalence retenus, en particulier pour la comptabilisation des haies, aboutissent a&#768; un niveau d&rsquo;exigence environnementale au final tr&egrave;s faible et de fait tr&egrave;s peu a&#768;-m&ecirc;me de transformer les syst&egrave;mes agricoles vers une plus grande durabilit&eacute;</em> &raquo;.&nbsp;La voie A p&ecirc;che aussi par l&rsquo;absence de crit&egrave;res en mati&egrave;re de gestion des sols et du carbone, d&rsquo;att&eacute;nuation au changement climatique et d&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique.</p><h1>Trop faible pour fl&eacute;cher les fonds publics</h1><p>Selon l&rsquo;IDDRI, la certification HVE est trop faible en l&rsquo;&eacute;tat pour faire office de passeport agro&eacute;cologique. Le think tank lui pr&eacute;f&egrave;re nettement l&rsquo;agriculture biologique ou encore la Haute valeur naturelle (HVN), qui caract&eacute;rise les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage extensifs mais qui n&rsquo;a pas, &agrave; ce jour, de r&eacute;elle mat&eacute;rialit&eacute;.</p><p>Si la HVE manque de cr&eacute;dit, l&rsquo;IDDRI pose la question des cr&eacute;dits accord&eacute;s &agrave; la certification, tant au plan national qu&rsquo;au plan europ&eacute;en, au cas o&ugrave; la HVE s&rsquo;inviterait dans les &eacute;co-r&eacute;gimes de la prochaine Pac. &laquo;&nbsp;<em>Sans une r&eacute;vision profonde de son cahier des charges, la HVE ne peut &ecirc;tre utilis&eacute;e dans le cadre des &eacute;co-r&eacute;gimes de la future PAC ou encore, comme il est pressenti, comme crit&egrave;re d&rsquo;acc&egrave;s privil&eacute;gi&eacute; &agrave; la restauration collective, &agrave; la suite de la loi EGAlim, ou encore pour ouvrir droit &agrave; un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;ts dans le cadre de la loi de finances 2021</em>&nbsp;&raquo;, tranche le think tank.</p><p>Reste &agrave; savoir ce que la Commission nationale de certification environnementale (CNCE) fera de ces conclusions.</p><p>N.B.&nbsp;: L&rsquo;analyse a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du soutien des pouvoirs publics au titre des investissements d&rsquo;avenir.</p>


[Edito] Selon l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), la certification Haute valeur environnementale (HVE) est en l’état trop faible pour flécher les fonds publics et jette le discrédit sur l’agroécologie à la Française.

La HVE, un faux passeport agroécologique ?

<div class="rendezvous">
<p>Les cultures de salade en France s&rsquo;&eacute;tendent sur un peu moins de 23&nbsp;000 hectares. Cela repr&eacute;sente 7&nbsp;% de la superficie l&eacute;gumi&egrave;re. Mais cette part tend &agrave; diminuer en raison &agrave; la fois d&rsquo;un accroissement des surfaces de l&eacute;gumes et d&rsquo;une r&eacute;duction des emblavements de salades. Cette baisse demeure contenue mais continue sur plus d&rsquo;une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es (- 7&nbsp;% en dix ans). Elle r&eacute;sulte de situation diff&eacute;renci&eacute;e entre cat&eacute;gories de salade. En effet, les r&eacute;ductions de surfaces concernent essentiellement les laitues et les chicor&eacute;es (pr&egrave;s de -20&nbsp;% pour les deux). Les autres vari&eacute;t&eacute;s se maintiennent, voire progressent mod&eacute;r&eacute;ment (m&acirc;che, cresson et autres salades). <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est la traduction d&rsquo;une &eacute;volution bien connue des professionnels&nbsp;&raquo;</em>, commente une &eacute;tude du CTIFL. La diversification de la production toujours en cours s&rsquo;effectue au travers d&rsquo;une r&eacute;duction des salades traditionnelles au profit d&rsquo;autres vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;centes et en nombre plus grand. D&eacute;sormais, les laitues repr&eacute;sentent un peu plus de 8&nbsp;000&nbsp;ha en France contre plus de 10&nbsp;000&nbsp;ha en 2010. La m&acirc;che maintient ses surfaces de production l&eacute;g&egrave;rement en dessous des 8&nbsp;000&nbsp;ha depuis 2017. La cat&eacute;gorie &laquo;&nbsp;autres salades&nbsp;&raquo; a connu une forte croissance en 2010 puis progresse l&eacute;g&egrave;rement avec plus de 4&nbsp;000&nbsp;ha. Les chicor&eacute;es, fris&eacute;es et scarole, sont produites respectivement sur un millier d&rsquo;ha. Le cresson compl&egrave;te la gamme avec quelques centaines hectares.&nbsp;Le suivi de la production en volume montre une &eacute;volution similaire &agrave; celle observ&eacute;e &agrave; partir des superficies. Les quantit&eacute;s r&eacute;colt&eacute;es de laitue comme de chicor&eacute;e diminuent (de l&rsquo;ordre de -15&nbsp;% chacune). La baisse appara&icirc;t un peu plus forte pour la chicor&eacute;e de type scarole. La hausse reste mod&eacute;r&eacute;e pour les autres vari&eacute;t&eacute;s telles que la m&acirc;che ou le cresson (entre 5 et 10&nbsp;%), voire nulle (autres salades).</p>
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<h3>L'Espagne fournit 25 % de la consommation europ&eacute;enne</h3>

<p>Lors d&rsquo;un webinaire organis&eacute; par Enza Zaden en f&eacute;vrier 2021, un &eacute;tat des lieux a &eacute;t&eacute; fait sur la production et le march&eacute; de la salade en Europe. L&rsquo;Union europ&eacute;enne (en incluant le Royaume-Uni)&nbsp;produit chaque ann&eacute;e entre 3 et 3,5&nbsp;millions de tonnes de salade. Cela repr&eacute;sente 6,5&nbsp;kg par personne et par an, ou 125 grammes par semaine. L&rsquo;Espagne exporte 80 &agrave; 90&nbsp;% de sa production, qui repr&eacute;sente environ 25&nbsp;% de toute la consommation europ&eacute;enne. La principale vari&eacute;t&eacute; cultiv&eacute;e en Espagne est l&rsquo;iceberg. Mais des surfaces sont converties &agrave; des vari&eacute;t&eacute;s plus petites, d&rsquo;o&ugrave; la stabilisation des exports en tonnages ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Ils &eacute;taient de 600&nbsp;000&nbsp;t en 2010 et ont atteint 825&nbsp;000&nbsp;t en 2016, soit le m&ecirc;me niveau qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui. Un focus a &eacute;t&eacute; fait sur le march&eacute; allemand. Les little gems y sont de plus en plus populaires et le segment des jeunes pousses fonctionne aussi tr&egrave;s bien. Plus de 40&nbsp;% des consommateurs allemands ach&egrave;tent des little gems (contre 35&nbsp;% en 2015). C&rsquo;est le type de salade le plus achet&eacute; en volume (18&nbsp;%), devant l&rsquo;iceberg (15&nbsp;%), la laitue pomm&eacute;e (14&nbsp;%), la m&acirc;che (13&nbsp;%) et la feuille de ch&ecirc;ne (9&nbsp;%). En valeur, c&rsquo;est la m&acirc;che qui est en t&ecirc;te (35&nbsp;%), devant les little gems (18&nbsp;%), la roquette (14&nbsp;%) et la laitue pomm&eacute;e (11&nbsp;%). L&rsquo;iceberg ne repr&eacute;sente que 7&nbsp;% des achats en valeur. La consommation totale de salade bio a augment&eacute; de 144&nbsp;% entre&nbsp;2018 et&nbsp;2020 en Allemagne</p>



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