<p>La retraite, cet h&eacute;ritage d&rsquo;une carri&egrave;re sociale aux mensualit&eacute;s variables. Pourquoi ? Comment se construit une retraite agricole&nbsp;? Telles sont les questions auxquelles Aude Fernandez, sp&eacute;cialiste en droit social &agrave; la FNSEA, a essay&eacute; de r&eacute;pondre mardi 16 f&eacute;vrier. <em>&laquo; La retraite moyenne des Fran&ccedil;ais est de 1 400 &euro;/mois. En agricole, elle est de 700 &agrave; 900 &euro;/mois pour un agriculteur &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te et de 500 &agrave; 700 &euro;/mois pour un aide familial, un conjoint d&rsquo;exploitant &raquo;,</em> chiffre-t-elle pour commencer. Soit une vraie diff&eacute;rence de pension due au statut, souvent au d&eacute;savantage des femmes.</p>

<h3><br />
CQFD</h3>

<p>Aude Fernandez a ensuite expos&eacute; la m&eacute;thode de calcul d&rsquo;une pension. Si l&rsquo;on passe ici les d&eacute;tails, on peut retenir que la retraite se calcule en trois morceaux : celle forfaitaire et celle proportionnelle + retraite compl&eacute;mentaire obligatoire. C&rsquo;est dans les deux derni&egrave;res parties qu&rsquo;intervient l&rsquo;influence du statut. <em>&laquo; La retraite compl&eacute;mentaire est obligatoire depuis 2003 pour les chefs d&rsquo;exploitation (100 &euro;/mois) et depuis 2011 pour les conjoints (30 &euro;/mois). &raquo;</em> Quant &agrave; la retraite proportionnelle, elle fait intervenir des points dont l&agrave; encore l&rsquo;acquisition est in&eacute;gale en fonction des statuts : <em>&laquo; 23 points par an pour le chef d&rsquo;exploitation contre 16 points par an pour le conjoint. &raquo; </em>CQFD.</p>

<h3>Cotisez, c&rsquo;est rentable</h3>

<p>Quant &agrave; la r&eacute;forme des retraites amorc&eacute;e par le gouvernement, Aude Fernandez pr&eacute;vient :<em> &laquo; c&rsquo;&eacute;tait avant la pand&eacute;mie. On va sortir de la crise de la Covid-19 avec des d&eacute;ficits importants, les retraites agricoles ne seront pas prioritaires. Pour ce qui est acquis, les personnes qui auront 85 % de Smic seront les chefs d&rsquo;exploitation &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te &raquo;</em>. Assez vite, la conclusion de la juriste tombe : <em>&laquo; les statuts qui prot&egrave;gent le plus sont ceux de chef d&rsquo;exploitation et de salari&eacute;. Il y a des sacrifices &agrave; faire sur les cotisations MSA mais la retraite sera votre revenu pendant trente ans. En douze ans de retraite, vous avez rentabilis&eacute; vos cotisations&nbsp;&raquo;</em>. Et d&rsquo;ajouter, un brin piquante : <em>&laquo; si on trouve du travail pour les femmes dans les fermes, alors on doit pouvoir leur trouver un revenu et une protection sociale &raquo;.</em> Le message est pass&eacute;.</p>

<blockquote>
<p><strong>Nathalie Lepelletier, pr&eacute;sidente de la section des agricultrices de la FDSEA</strong><br />
&laquo; R&eacute;fl&eacute;chir &agrave; ses choix pour mieux anticiper les cons&eacute;quences sur sa retraite est essentiel. Notre section veut pouvoir accompagner, informer au mieux toutes les agricultrices. Nous invitons toutes les femmes &agrave; rejoindre notre section. En 2021, on pourrait penser que les in&eacute;galit&eacute;s sont derri&egrave;re nous. Pourtant il reste du travail &agrave; effectuer notamment pour favoriser l&rsquo;installation des femmes en agriculture, pour mieux articuler la charge professionnelle et familiale. Des pistes d&rsquo;am&eacute;lioration sont possibles notamment si nous sommes actrices et impliqu&eacute;es dans la d&eacute;fense de notre m&eacute;tier. Quant &agrave; nos retraites, si aujourd&rsquo;hui nous avons un certain choix parmi les statuts, cela n&rsquo;a pas toujours &eacute;t&eacute; le cas. Et nos m&egrave;res ont quand m&ecirc;me &eacute;t&eacute; par le pass&eacute; les grandes oubli&eacute;es. Cotiser est aujourd&rsquo;hui possible mais cela reste un co&ucirc;t. Et quand les revenus sont faibles, que la charge de famille est l&agrave;, il y a parfois des choix faits au d&eacute;triment des retraites des femmes. &raquo;<br />
FDSEA : Nous sommes &agrave; votre &eacute;coute au 06 86 26 81 77. Nous pouvons vous adresser un bulletin d&rsquo;adh&eacute;sion, &agrave; 90 euros. Notre objectif est d&rsquo;&oelig;uvrer avec vous &agrave; la d&eacute;fense collective et individuelle de notre m&eacute;tier. Augmenter le nombre de femmes agricultrices adh&eacute;rentes &agrave; la Fdsea14, c&rsquo;est donner plus de poids &agrave; la cause des femmes et permettre de mieux nous d&eacute;fendre collectivement.</p>
</blockquote>



Une visioconférence sur les droits à la retraite des agricultrices était organisée par la FNSEA. Selon Aude Fernandez, spécialiste en droit fiscal au sein du syndicat majoritaire, pour une bonne retraite, mesdames, soyez cheffes d’exploitation ou salariées.

Mesdames, pour une retraite correcte, deux statuts comptent

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<p>Les membres de l&rsquo;Irfel (Innovation et recherche en fruits et l&eacute;gumes), association nationale de treize stations d&rsquo;exp&eacute;rimentation en fruits et l&eacute;gumes r&eacute;parties sur toute la France, mettent leurs comp&eacute;tences scientifiques en mati&egrave;re de recherche et d&rsquo;exp&eacute;rimentation &agrave; la disposition des agrofournisseurs et des constructeurs pour &eacute;valuer leurs solutions pour la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes. <em>&laquo;&nbsp;Les stations de l&rsquo;Irfel sont en mesure d&rsquo;&eacute;valuer des nouvelles vari&eacute;t&eacute;s sur diff&eacute;rents crit&egrave;res, des produits de protection des cultures, des produits de nutrition min&eacute;raux et organiques, des biostimulants, des paillages, des substrats, et des outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision&hellip;&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;taille Rapha&euml;lle Poissonnet, coordinatrice de l&rsquo;Irfel. Pour les constructeurs, les stations d&rsquo;exp&eacute;rimentation peuvent tester les mat&eacute;riels en conditions r&eacute;elles, quelle que soit l&rsquo;&eacute;tape de l&rsquo;itin&eacute;raire cultural. Certaines stations peuvent aussi r&eacute;aliser la conception et le prototypage de mat&eacute;riels, l&rsquo;&eacute;valuation des serres et abris ainsi que les &eacute;quipements de post-r&eacute;colte. Par ailleurs, certains membres de l&rsquo;Irfel peuvent faire b&eacute;n&eacute;ficier du cr&eacute;dit imp&ocirc;t recherche aux soci&eacute;t&eacute;s priv&eacute;es &agrave; hauteur de 30 ou 60&nbsp;%. Les essais peuvent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s de mani&egrave;re confidentielle ou en communiquant sur les r&eacute;sultats aupr&egrave;s des producteurs.</p>
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<p><strong>A lire aussi :</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/pour-des-producteurs-pilotes-de-leur-outil-d-experimentation">&laquo;&nbsp;L'Irfel regroupe 14 stations d'exp&eacute;rimentation r&eacute;gionales en fruits et l&eacute;gumes &nbsp;&raquo;</a></p>



Les stations d'expérimentation en fruits et légumes de l'Irfel proposent leur expertise aux agrofournisseurs et constructeurs.

Expérimentation : l'Irfel propose ses services aux agrofournisseurs et constructeurs

<p>Des champignons dans le Cantal&nbsp;, il s&rsquo;en trouve des pleins paniers l&rsquo;automne venu en Margeride&nbsp;: des c&egrave;pes, girolles, morilles... qui viennent d&eacute;licatement parfumer vos omelettes. Ce que l&rsquo;on sait moins, c&rsquo;est que des champignons, on en produit aussi dans le d&eacute;partement depuis peu. Horticulteur et mara&icirc;cher install&eacute; sur les hauteurs de V&eacute;zac, &agrave; Goueyre, Martin Chwalek a d&eacute;cid&eacute; en d&eacute;cembre dernier de s&rsquo;essayer &agrave; la myciliculture. Il s&rsquo;est procur&eacute; des ballots de paille d&eacute;j&agrave; ensemenc&eacute;s pr&ecirc;ts &agrave; livrer leurs colonies fongiques. &ldquo;On a essuy&eacute; quelques loup&eacute;s, le plus difficile &eacute;tant de maintenir dans le local d&eacute;di&eacute; la bonne temp&eacute;rature et le degr&eacute; d&rsquo;hygrom&eacute;trie n&eacute;cessaires au d&eacute;veloppement des pleurotes&rdquo;, commente le mara&icirc;cher bio, qui n&rsquo;a gu&egrave;re eu le choix de la vari&eacute;t&eacute;, seuls les pleurotes et shiitake &eacute;tant propos&eacute;s en production biologique. Chaque ballot assure trois pousses de trois semaines avec&nbsp; deux &agrave; trois kilos de pleurotes, soit une production qui s&rsquo;est &eacute;tal&eacute;e cet hiver sur deux mois. Si ce nouveau venu dans les magasins bios d&rsquo;Aurillac et au Drive fermier a un peu surpris, son origine locale a s&eacute;duit des clients et Martin Chwalek pense r&eacute;it&eacute;rer l&rsquo;exp&eacute;rience l&rsquo;hiver prochain, p&eacute;riode traditionnellement creuse en termes de productions et ventes.<br>En ce d&eacute;but de mois de mars, l&rsquo;activit&eacute; a red&eacute;marr&eacute; &agrave; plein sous les serres et tunnels de l&rsquo;horticulteur qui s&rsquo;est install&eacute; voil&agrave; un peu plus de dix ans dans le Cantal, un d&eacute;partement au climat pourtant pas des plus propices aux v&eacute;g&eacute;taux. &ldquo;J&rsquo;ai commenc&eacute; avec deux tunnels chauff&eacute;s de 800 m2 pour la production et la vente en directe de fleurs et de plantes pour massifs, balconni&egrave;res..., des chrysanth&egrave;mes &agrave; l&rsquo;automne mais aussi de plants de l&eacute;gumes&rdquo;, retrace Martin Chwalek. Il y a quatre ans, l&rsquo;agriculteur qui emploie un salari&eacute; en CDI (annualis&eacute;) et trois saisonniers, a entrepris de diversifier son activit&eacute; en se lan&ccedil;ant dans le mara&icirc;chage. &ldquo;J&rsquo;ai appris sur le tas m&ecirc;me si les deux productions ont beaucoup de liens&rdquo;, confie cet ancien chimiste dans un sourire.<br><strong>Bio mais surtout local</strong><br>D&rsquo;embl&eacute;e, il prend le parti de l&eacute;gumes bios par conviction et pour r&eacute;pondre &agrave; une attente de la client&egrave;le qui n&rsquo;est all&eacute;e depuis que croissant. Il a fallu de fait &eacute;galement basculer sa production de plants de l&eacute;gumes en bio(1). Salades, carottes, blettes, fenouils, choux, poireaux, radis,&nbsp; mais aussi pommes de terre primeurs ou encore patates douces (et des endives l&rsquo;hiver prochain) ont trouv&eacute; dans la terre limono-argilo-sableuse de Goueyre mati&egrave;re &agrave; s&rsquo;enraciner m&ecirc;me s&rsquo;il faut composer avec un cycle plus tardif pour des vari&eacute;t&eacute;s comme la tomate. Le mara&icirc;cher r&eacute;alise ses propres semis et plants sous tunnels avant de les repiquer en plein champ.<br>Des plantations qu&rsquo;il faut prot&eacute;ger d&rsquo;un certain nombre d&rsquo;insectes (pucerons, mouche de la carotte et du poireau...)&nbsp;: pour s&rsquo;en pr&eacute;munir, Martin Chwalek fait appel &agrave; une protection &ldquo;m&eacute;canique&rdquo; via des filets anti-insectes mais aussi &agrave; des auxiliaires de lutte en particulier contre les pucerons&nbsp;: chrysopes, larves de coccinelles, gu&ecirc;pe aphidius... &ldquo;D&egrave;s lors qu&rsquo;on intervient au bon moment, &ccedil;a marche tr&egrave;s bien&rdquo;, t&eacute;moigne l&rsquo;agriculteur, qui doit aussi faire face avec un autre ravageur, souterrain cette fois&nbsp;: le rat taupier, particuli&egrave;rement adepte de la patate douce. Une infestation qu&rsquo;il tente d&rsquo;enrayer par le pi&eacute;geage particuli&egrave;rement chronophage. &ldquo;Je vais sans doute investir dans des pi&egrave;ges plus importants que les fers classiques, des Topcat&rdquo;, indique-t-il.<br><strong>Un vrai potentiel</strong><br>Ses l&eacute;gumes sont &eacute;coul&eacute;s aupr&egrave;s des magasins bios d&rsquo;Aurillac et au Drive fermier que le mara&icirc;cher a int&eacute;gr&eacute; au printemps dernier, lors du premier confinement&nbsp;: &ldquo;Ils &eacute;taient alors demandeurs de plants, les gens s&rsquo;&eacute;tant mis &agrave; beaucoup jardiner&rdquo;, se rappelle Martin, qui a ensuite connu une baisse d&rsquo;activit&eacute; en juillet avant un bon red&eacute;marrage depuis.<br>Si le bio est pris&eacute;, &ldquo;les gens sont surtout tr&egrave;s attentifs au local&rdquo;, constate l&rsquo;agriculteur, qui fait &eacute;tat d&rsquo;une offre en l&eacute;gumes tr&egrave;s insuffisante pour fournir la demande cantalienne. &ldquo;R&eacute;guli&egrave;rement, je suis oblig&eacute; de dire non, faute de production. Aujourd&rsquo;hui, il y a clairement la place pour d&rsquo;autres mara&icirc;chers&rdquo;, estime-t-il, formulant le souhait que les professionnels se regroupent et se structurent &ldquo;pour fournir les cantines par exemple&rdquo;. Localement, les Serres de Goueyre peuvent compter sur les commandes de la communes de V&eacute;zac pour la cantine de l&rsquo;&eacute;cole, celle du foyer de vie, ainsi que sur celles de la sup&eacute;rette.<br><br>(1) Ne pouvant se fournir en terreau bio, la production horticole reste en conventionnel.</p>


Installé il y a une dizaine d’années sur les hauteurs de Vézac en horticulture, Martin Chwalek a développé depuis une offre de légumes bio et continue d’innover avec des champignons.

Les mains vertes de Goueyre

<p>En partant du constat que &laquo;&nbsp;les consommateurs ayant des contraintes alimentaires repr&eacute;sentent une part croissante de la population et forment d&eacute;sormais un potentiel de march&eacute; important&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;la r&eacute;glementation rend obligatoire depuis 2015 la prise en compte du risque allerg&egrave;ne par les professionnels des m&eacute;tiers de bouche&nbsp;&raquo; ( avec des sanctions en cas de contr&ocirc;le), la FEB estime qu&rsquo;avoir une offre qui r&eacute;pond aux attentes des consommateurs et des clients &laquo;&nbsp;devient un r&eacute;el facteur de diff&eacute;renciation et d&rsquo;adh&eacute;sion&nbsp;&raquo; pour les diff&eacute;rentes enseignes dans le secteur de la boulangerie-viennoiserie-p&acirc;tisserie.</p>

<h3>Th&eacute;matiques abord&eacute;es</h3>

<p>C&rsquo;est pourquoi elle propose une formation autour de ces sujets les 23 et 25 mars. Au programme&nbsp;:</p>

<ul><li>d&eacute;finition et contexte r&eacute;glementaire (allergies, intol&eacute;rances, hypersensibilit&eacute;s, principaux sympt&ocirc;mes)&nbsp;;</li>
	<li>r&eacute;glementation en vigueur en restauration (tra&ccedil;abilit&eacute; et allerg&egrave;nes, produits emball&eacute;s versus produits non pr&eacute;-emball&eacute;s, obligations et explications)&nbsp;;</li>
	<li>bonnes pratiques allerg&egrave;nes (panorama des allerg&egrave;nes : produits &agrave; risques et alternatives, bonnes pratiques en mati&egrave;re d&rsquo;approvisionnement, stockage, service..., identifier et ma&icirc;triser les contaminations crois&eacute;es)&nbsp;;</li>
	<li>affichage et accueil du client (affichage allerg&egrave;nes obligatoires : m&eacute;thode pour construire son support pas &agrave; pas, formats &agrave; utiliser, exemples simples et concrets, comportements et r&eacute;ponses &agrave; adopter lors de la vente)&nbsp;;</li>
	<li>focus sur le sans gluten (d&eacute;finition maladie c&oelig;liaque, allergie, normes de nomenclature des g&egrave;nes humains/HGNC... , normes, label, mention... ce qu&rsquo;on peut/ne peut pas dire ! , contamination crois&eacute;e au gluten : laboratoire mixte ou sp&eacute;cialis&eacute; ?).</li>
</ul><h3>Public concern&eacute; et profil de l&rsquo;organisme formateur</h3>

<p>Un programme tr&egrave;s dense qui s&rsquo;adresse aux m&eacute;tiers de boulanger, p&acirc;tissier, directeur de magasin, responsables techniques, responsable de production, managers et dirigeants du secteur.</p>

<p>La formation sera dispens&eacute;e par Julie Maillard, fondatrice de &laquo;&nbsp;Avec Plaisir, l&rsquo;expert gourmand sans allerg&egrave;ne&nbsp;&raquo; en 2016, une structure sp&eacute;cialis&eacute;e sur le r&eacute;f&eacute;rencement, la communication, le conseil et la formation autour des allergies alimentaires. Intol&eacute;rante au gluten et au lactose depuis 2011, Julie Maillard est aussi l&rsquo;auteure d'une th&egrave;se sur &laquo; l'exp&eacute;rience des courses pour les personnes contraintes (allergiques, intol&eacute;rantes et hypersensibles) &raquo; et consultante-designer sp&eacute;cialis&eacute;e en &laquo;&nbsp;Business Technology&nbsp;&raquo; (&eacute;tiquetage alimentaire, nutrition, innovation digitale, projets web et mobile). Elle a &eacute;galement suivi des formations en s&eacute;curit&eacute; alimentaire (m&eacute;thode HACCP).</p>

<div class="encadre">Pour en savoir plus&nbsp;:</div>

<div class="encadre">La formation de la FEB (programme, informations pratiques et tarifs)&nbsp;: <a href="https://bit.ly/38nTzAV">https://bit.ly/38nTzAV</a></div>

<div class="encadre">L&rsquo;organisme formateur&nbsp;: <a href="https://bit.ly/3t12Qqs">https://bit.ly/3t12Qqs</a></div>

<p>&nbsp;</p>



La Fédération des entreprises de boulangerie (FEB) propose deux demi-journées de formation pour mieux appréhender les questions autour des allergies en boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP).

Mieux connaître et se former aux allergies en BVP

<p style="text-align:left;">Il n&rsquo;en demeure pas moins que l&rsquo;&eacute;tat des lieux du commerce mondial n&rsquo;a rien de r&eacute;jouissant. A tel point que m&ecirc;me la solution alternative aux blocages de l&rsquo;OMC, &agrave; savoir les accords pr&eacute;f&eacute;rentiels bilat&eacute;raux ou r&eacute;gionaux, semble avoir du plomb dans l&rsquo;aile. A la faveur de la pand&eacute;mie et de la prise de conscience simultan&eacute;e que la d&eacute;pendance de l&rsquo;Europe envers quelques nations en mesure de fournir certains produits est manifestement trop &eacute;lev&eacute;e, du fait &eacute;galement de des craintes que font peser les incertitudes climatiques, des voix, de plus en plus nombreuses, se font entendre pour d&eacute;noncer les accords commerciaux que l&rsquo;UE a sign&eacute;s, notamment avec le Canada et les quatre nations formant le MERCOSUR. Le Pr&eacute;sident Macron avait d&eacute;j&agrave; averti qu&rsquo;il ne saurait &ecirc;tre question de ratifier un accord de libre-&eacute;change sir l&rsquo;une des nations du MERCOSUR, en l&rsquo;occurrence le Br&eacute;sil, ne se conformait pas aux engagements pris lors de la COP21 en 2015, pointant du doigt la question de la d&eacute;forestation occasionn&eacute;e notamment par la culture du soja.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-paris-ne-signera-pas-l-accord-en-l-etat" target="_blank" title="">Mercosur : Paris ne "signera pas l'accord en l'&eacute;tat"</a>
</aside>
<p style="text-align:left;">Le d&eacute;roulement des n&eacute;gociations entre l&rsquo;UE et le MERCOSUR, jusqu&rsquo;&agrave; la signature de l&rsquo;accord, avait d&eacute;j&agrave; soulev&eacute; quelques questionnements sur le bien-fond&eacute; de ce Trait&eacute; de libre-&eacute;change, les contingents &agrave; droits r&eacute;duits ou nuls suscitant l&rsquo;inqui&eacute;tude du c&ocirc;t&eacute; des &eacute;leveurs de viande bovine et de volaille notamment. Ces questionnements resurgissent aujourd&rsquo;hui, puisque la Pr&eacute;sidence portugaise de l&rsquo;UE a r&eacute;activ&eacute; les pourparlers sur la perspective de la ratification par le Parlement europ&eacute;en puis, sans doute, par les Parlements nationaux et r&eacute;gionaux des Etats membres.</p><h1 style="text-align:left;">Alliances inattendues</h1><p style="text-align:left;">Les agriculteurs de l&rsquo;UE estiment depuis le d&eacute;but que cet accord est d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;, et plus sp&eacute;cifiquement sur les viandes, et ont, l&eacute;gitimement, interpell&eacute; la Commission sur les effets cumul&eacute;s sur le secteur agricole de tous les accords sign&eacute;s pr&eacute;c&eacute;demment (Ukraine, Chili, Canada&hellip;). Au-del&agrave; des viandes, la question des impacts est pleinement pos&eacute;e s&rsquo;agissant du sucre, domaine fortement secou&eacute; depuis l&rsquo;abrogation des quotas sucriers en octobre 2017. Les agriculteurs ont de surcro&icirc;t pris la pleine mesure des inqui&eacute;tudes &eacute;manant des consommateurs europ&eacute;ens, de plus en plus attentifs &agrave; la tra&ccedil;abilit&eacute; des produits et &agrave; leur qualit&eacute; tant gustative que sanitaire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accord-ue-mercosur-quel-impact-sur-le-marche-europeen-de-la-viande-bovine" target="_blank" title="">Accord UE-Mercosur : quel impact sur le march&eacute; europ&eacute;en de la viande bovine ?</a>
</aside>
<p style="text-align:left;">La perspective d&rsquo;une application de l&rsquo;accord MERCOSUR provoque &eacute;galement quelques alliances inattendues, comme celle entre Interbev, l&rsquo;Institut Veblen et la Fondation Nicolas Hulot, qui stigmatise les incoh&eacute;rences de l&rsquo;Etat fran&ccedil;ais en ce domaine. Les engagements d&rsquo;Emmanuel Macron leur semblent d&eacute;phas&eacute;s par rapport au refus de rouvrir les n&eacute;gociations avec le Paraguay, l&rsquo;Argentine, l&rsquo;Uruguay et le Br&eacute;sil, voire, carr&eacute;ment, de rejeter purement et simplement l&rsquo;accord de juin 2019. Bien plus encore, le flou r&eacute;gnant en mati&egrave;re de proc&eacute;dure de ratification de l&rsquo;accord anime les soup&ccedil;ons sur la v&eacute;ritable intention de Bruxelles, celle de contourner un vote par les repr&eacute;sentations nationales et la r&egrave;gle de l&rsquo;unanimit&eacute; au Conseil europ&eacute;en. La contestation se situe donc sur un double registre. Celui des impacts &eacute;conomiques et environnementaux, et sur celui plus institutionnel.</p><p style="text-align:left;">L&rsquo;accord MERCOSUR incarne &agrave; lui seul &ndash; m&ecirc;me si celui sign&eacute; avec le Canada avait aussi suscit&eacute; des r&eacute;actions n&eacute;gatives, sans parler du fameux TTIP, suspendu sous la Pr&eacute;sidence de Donald Trump &ndash; une vision d&eacute;grad&eacute;e de la mondialisation et de ses illusoires promesses, et, plus sp&eacute;cifiquement encore, des agissements de la Commission europ&eacute;enne. Car en la mati&egrave;re, ce qui anime les contradicteurs de la Commission, c&rsquo;est &agrave; nouveau l&rsquo;incoh&eacute;rence flagrante entre les intentions de Bruxelles au travers de la Strat&eacute;gie <em>Green Deal</em>, et l&rsquo;ambition de voir s&rsquo;appliquer le Trait&eacute; de libre-&eacute;change avec le MERCOSUR. Nul doute que nous sommes entr&eacute;s dans un conflit opposant souverainet&eacute; et libre-&eacute;change. Les &eacute;conomistes savent qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un vieux d&eacute;bat.</p><p style="text-align:right;"><strong>&nbsp;Thierry Pouch -&nbsp; APCA</strong></p>


Succédant au brésilien Roberto Azévédo à la tête de l’OMC, la nomination de la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala comme Directrice générale, met un terme à plusieurs mois de vacance du pouvoir pour l’institution de Genève. Si l’optimisme d’une nouvelle ère de la gouvernance commerciale multilatérale ne peut qu’être mesuré au regard des années passées sans aboutir à un accord entre les quelque 165 pays membres, la réputation de Madame Okonjo-Iweala laisse entrevoir une éclaircie dans la régulation des flux commerciaux de marchandises.

MERCOSUR ou MERCO pas sûr ?

<p class="field_LQ5569777C">Sign&eacute; le 25&nbsp;f&eacute;vrier, le document d&eacute;finit &laquo;&nbsp;les principes g&eacute;n&eacute;raux de mise en &oelig;uvre des projets de travaux ferroviaires, men&eacute;s par SNCF R&eacute;seau et impliquant des propri&eacute;t&eacute;s et des exploitations agricoles&nbsp;&raquo;, indique le communiqu&eacute;. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, cet accord &eacute;tablit la &laquo;&nbsp;proc&eacute;dure en vue du r&egrave;glement &agrave; l&rsquo;amiable des dommages caus&eacute;s aux exploitations agricoles, y compris les acquisitions lors de travaux ferroviaires (investissement, d&eacute;veloppement, maintenance)&nbsp;&raquo;, explique le document protocolaire. Pour Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, cet accord est <em>&laquo;&nbsp;un instrument efficace de simplification des d&eacute;marches entre nos agriculteurs et SNCF R&eacute;seau </em>[&hellip;]<em> et de protection du foncier agricole&nbsp;&raquo;</em>. Et Michel Etchegaray, directeur g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la strat&eacute;gie, de la programmation et de la ma&icirc;trise d&rsquo;ouvrage de SNCF R&eacute;seau, d&rsquo;ajouter&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Les enjeux sont de taille et l&rsquo;impact sera positif sur le planning de r&eacute;alisation des projets&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<h3 class="field_LQ5569795C">Mesures compensatoires</h3>

<p class="field_LQ5569777C"><em>&laquo;&nbsp;Ce protocole fait valoir une volont&eacute; commune de permettre la recherche d&rsquo;un int&eacute;r&ecirc;t partag&eacute;</em> [&hellip;]<em> pr&eacute;servant les &eacute;quilibres &eacute;conomiques de chacune des parties&nbsp;&raquo;</em>, explique, de son c&ocirc;t&eacute;, S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;APCA.</p>

<p class="accroche">&laquo;&nbsp;Pr&eacute;servant les &eacute;quilibres &eacute;conomiques de chacune des parties&nbsp;&raquo;</p>

<p class="field_LQ5569777C">De fait, la convention comprend, outre &laquo;&nbsp;le phasage des op&eacute;rations envisag&eacute;es&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;les bar&egrave;mes de perte de r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;les bar&egrave;mes d&rsquo;IPJ (indemnit&eacute;s de perte de jouissance) et IRJ (indemnit&eacute;s de restriction de jouissance)&nbsp;&raquo; ainsi que &laquo;&nbsp;le bar&egrave;me de la remise en &eacute;tat des cl&ocirc;tures effectu&eacute;e par l&rsquo;exploitant pour le compte de SNCF R&eacute;seau (prix au m&egrave;tre lin&eacute;aire selon le type de cl&ocirc;ture)&nbsp;&raquo;.</p>

<p class="field_LQ5569777C">Applicable pour une dur&eacute;e de trois ans, le protocole pr&eacute;cise que &laquo;&nbsp;pour les pertes de r&eacute;coltes, les bar&egrave;mes seront actualis&eacute;s annuellement&nbsp;&raquo;, en fonction de propositions faites par les organisations professionnelles agricoles &agrave; SNCF R&eacute;seau, &agrave; partir d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments &laquo;&nbsp;permettant d&rsquo;ajuster les valeurs &agrave; l&rsquo;hectare&nbsp;&raquo;, collect&eacute;s aupr&egrave;s de l&rsquo;APCA et des directions d&eacute;partementales de l&rsquo;Agriculture, de la For&ecirc;t et des Territoires.</p>

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/objectif-aide-aux-agriculteurs-pour-semparer-du-plan-de-relance-pour-lapca-en-2021" target="_blank">Lire aussi : "Objectif : aide aux agriculteurs pour s&rsquo;emparer du plan de relance pour l&rsquo;APCA en 2021"</a></div>



Entre SNCF Réseau et la profession agricole vise à « faciliter la maîtrise foncière des projets et la bonne prise en compte des spécificités agricoles ».

SNCF Réseau/FNSEA/APCA : un protocole d'accord amiable relatif aux travaux ferroviaires

<p class="MsoPlainText">Apr&egrave;s une forte augmentation au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000,<em> "depuis dix ans, on tourne autour de 24-25% et &ccedil;a ne bouge pas beaucoup d'un point de vue effectifs de cheffes d'entreprises"</em>, explique Marc Parmentier, de la direction statistiques de la MSA.<em> "Le m&eacute;tier a une image dure, plut&ocirc;t n&eacute;gative : la p&eacute;nibilit&eacute; au travail, les heures de travail, (peu de) temps familial... Mais il faut nuancer ce qu'on peut entendre &agrave; la radio ou &agrave; la t&eacute;l&eacute;",</em> estime Aur&eacute;lie L&eacute;ger avec ses 400 hectares de cultures, lorsqu'on l'interroge sur les r&eacute;ticences que peuvent &eacute;prouver des femmes &agrave; venir chausser les bottes.</p><p class="MsoPlainText">C'est l'agronomie qui lui a donn&eacute;<em> "l'envie de passer de l'autre c&ocirc;t&eacute;"</em> et le d&eacute;part en retraite de son parrain lui a fourni<em> "l'opportunit&eacute;". "C'&eacute;tait l'occasion pour moi de mettre en pratique ce que j'avais appris"</em>, explique cette ancienne charg&eacute;e de mission en Chambre d'agriculture.</p><p class="MsoPlainText">Aur&eacute;lie L&eacute;ger cultive notamment du bl&eacute; selon le cahier des charges de la fili&egrave;re CRC (culture raisonn&eacute;e contr&ocirc;l&eacute;e). Lundi 8 mars, pour la journ&eacute;e internationale des droits des femmes, elle participait &agrave; une conf&eacute;rence organis&eacute;e par le Collectif de la troisi&egrave;me voie des fili&egrave;res agricoles responsables, f&eacute;d&eacute;rant cinq d&eacute;marches qualit&eacute; : Bleu Blanc C&oelig;ur, CRC, Demain la Terre, Vignerons engag&eacute;s et Mr. Goodfish. <em>"Pour &ecirc;tre une femme agricultrice aujourd'hui, il faut s'accrocher,</em> t&eacute;moigne-t-elle, avouant par exemple avoir sous-estim&eacute; le temps pass&eacute; &agrave; l'entretien et la r&eacute;paration du mat&eacute;riel.&nbsp;<em>J'ai l'impression qu'il faut faire le double de travail pour arriver au m&ecirc;me r&eacute;sultat".</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/0/2/3762007-1-fre-FR/af4f14d0b48b-agricultrices-png" alt="Aur&eacute;lie L&eacute;ger (en haut &agrave; gauche) participait le 8 mars &agrave; la conf&eacute;rence &quot;Agricultrices et p&ecirc;cheuses : femmes au coeur de la transition durable&quot;" height="762" width="1426" /><figcaption>Aur&eacute;lie L&eacute;ger (en haut &agrave; gauche) participait le 8 mars &agrave; la conf&eacute;rence &quot;Agricultrices et p&ecirc;cheuses : femmes au coeur de la transition durable&quot;</figcaption></figure>

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<p class="MsoPlainText">Les agricultrices participant &agrave; cette conf&eacute;rence ont quasiment toutes exerc&eacute; d'autres m&eacute;tiers avant de s'installer. <em>"Il n'y a pas besoin d'&ecirc;tre du m&eacute;tier, il faut juste &ecirc;tre passionn&eacute;e"</em>, d&eacute;clare Florence Haffner, &eacute;leveuse de porcs en Meurthe et Moselle et engag&eacute;e dans la d&eacute;marche Bleu Blanc Coeur. <em>"Etre passionn&eacute;e", "avoir beaucoup de caract&egrave;re", donner de son temps", "ne pas se pr&eacute;occuper&nbsp;du regard des autres"</em> ou encore <em>"bien s'entourer et &ecirc;tre soutenue" </em>sont les conseils que donnent ces femmes &agrave; celles ayant envie de s'installer. <em>"Il faut savoir que &ccedil;a va &ecirc;tre difficile, mais si on en a envie, il faut foncer",</em> d&eacute;clare Reinette Michon, p&ecirc;cheuse dans la Somme.</p><p class="MsoPlainText">Parfois, Aur&eacute;lie L&eacute;ger doute et a besoin de partager ses interrogations avec d'autres femmes. Alors elle a rejoint un groupe exclusivement compos&eacute; d'agricultrices et de femmes d'agriculteurs, Pause Caf&eacute; (Caf&eacute; pour convivialit&eacute;, agriculture, festivit&eacute;s et &eacute;changes). <em>"On a mont&eacute; ce groupe pour se rencontrer et &ecirc;tre plus fortes dans le m&eacute;tier, pour communiquer sur ce qu'on fait au quotidien, (...) sur la f&eacute;minisation de l'agriculture"</em>, explique-t-elle. Au menu, r&eacute;alisation de calendriers fantaisie o&ugrave; elles mettent en valeur leur personne et leur activit&eacute;, de paniers garnis compos&eacute;s de produits de la ferme d'agricultrices, etc.</p><h1 class="MsoPlainText">Progression dans les lyc&eacute;es agricoles</h1><p class="MsoPlainText">Une mani&egrave;re de militer &eacute;galement pour pouvoir se v&ecirc;tir autrement et ne plus flotter dans des combinaisons de protection destin&eacute;es aux hommes. Les &eacute;quipements pens&eacute;s pour les hommes, c'est &eacute;galement le cas des tracteurs. Jacqueline Cottier, &eacute;leveuse en Maine-et-Loire et pr&eacute;sidente de la Commission nationale des agricultrices (CNA) &agrave; la FNSEA depuis 2014, est all&eacute;e militer au salon du machinisme agricole il y a deux ans, notamment pour &eacute;viter <em>"les cabines de tracteurs tr&egrave;s hautes" : "&ccedil;a &eacute;volue"</em>, dit-elle.</p><p class="MsoPlainText">Afin d'&eacute;viter ce type d'&eacute;cueil, un peu plus de femmes dans des instances de d&eacute;cision encore majoritairement masculines ne serait pas un mal.<em> "Le fait que les femmes soient moins repr&eacute;sent&eacute;es dans les instances o&ugrave; on d&eacute;cide, &ccedil;a freine l'&eacute;volution de l'agriculture - une &eacute;volution qui serait plus favorable &agrave; la pr&eacute;sence des femmes dans les fermes"</em>, explique V&eacute;ronique Marchesseau, &eacute;leveuse de vaches laiti&egrave;res dans le Morbihan et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.</p><p class="MsoPlainText">Elle reconna&icirc;t qu'<em>"il y a de l'am&eacute;lioration". "Mais on n'est pas &agrave; une r&eacute;elle parit&eacute; de la prise en charge de la sph&egrave;re domestique et quand on doit s'occuper des enfants, de la maison, en m&ecirc;me temps qu'une ferme, il faut forc&eacute;ment que le travail sur la ferme soit pens&eacute; en cons&eacute;quence, qu'on puisse d&eacute;gager du temps", </em>d&eacute;clare-t-elle.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/travail-a-la-ferme-qui-fait-quoi-entre-hommes-et-femmes" target="_blank" title="">Travail &agrave; la ferme : qui fait quoi entre hommes et femmes ?</a>
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<p class="MsoPlainText">C'est pourquoi il faut<em> "une &eacute;volution de l'agriculture"</em>, plaide V&eacute;ronique Marchesseau. <em>"Qu'on ne soit pas oblig&eacute; de bosser comme des damn&eacute;s et passer quinze heures par jour sur sa ferme pour pouvoir se tirer un revenu et pour pouvoir faire correctement tout ce qu'on a &agrave; faire &agrave; c&ocirc;t&eacute;..."</em></p><p class="MsoPlainText">Jacqueline Cottier insiste sur les choix difficiles souvent faits au d&eacute;triment des femmes dans les couples d'agriculteurs : <em>"Quand il y a un probl&egrave;me &eacute;conomique durable et grave sur l'exploitation, c'est l'agricultrice qui part et va travailler &agrave; l'ext&eacute;rieur, la plupart du temps".</em></p><p class="MsoPlainText">Malgr&eacute; tout, la rel&egrave;ve n'est pas totalement d&eacute;courag&eacute;e : entre 2010 et 2020, en fili&egrave;re production, principal acc&egrave;s &agrave; l'installation, la part des femmes dans les apprenants est pass&eacute;e de 33% &agrave; 38%.</p>


"Il faut s'accrocher, ne jamais baisser les bras" : à l'image d'Aurélie Léger, céréalière dans la Vienne, les femmes agricultrices se sont fait une place à la tête des exploitations. Mais leur nombre stagne depuis quelques années, la faute, selon certaines d'entre elles, à un déficit de communication autour du métier.

Les agricultrices peinent encore à creuser leur sillon comme cheffes d'exploitation

<h1>- Pourquoi est-il important de se mobiliser maintenant pour la prochaine PAC ?</h1><p>D. Fayel : Le ministre de l&rsquo;agriculture doit annoncer dans les prochaines semaines les arbitrages du plan strat&eacute;gique national de la France en vue des n&eacute;gociations europ&eacute;ennes de la prochaine PAC. A l&rsquo;heure o&ugrave; le scenario des 5 prochaines ann&eacute;es est en train de s&rsquo;&eacute;crire pour les agriculteurs, c&rsquo;est le moment plus que jamais pour maintenir la pression. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs toujours gr&acirc;ce &agrave; la pression syndicale que nous arrachons les d&eacute;cisions !</p><h1>- Quels sont les points strat&eacute;giques pour l&rsquo;Aveyron ?</h1><p>D. Fayel : Les arbitrages se cristallisent en effet autour de plusieurs sujets. Le couplage des aides d&rsquo;abord et notamment le niveau de pourcentage du 1er pilier qui sera octroy&eacute; aux aides coupl&eacute;es. Sera-t-il identique &agrave; celui en cours ? Au sein de l&rsquo;enveloppe des aides coupl&eacute;es, y aura-t-il des changements d&rsquo;affectation selon les productions ? On sent une pression au niveau du couplage des aides animales, des signaux d&eacute;favorables persistent du c&ocirc;t&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture qui doivent nous pousser &agrave; nous mobiliser &agrave; fond pour renverser cette tendance.</p><p>Bien s&ucirc;r il y a aussi l&rsquo;enjeu de l&rsquo;ICHN et notamment son affectation budg&eacute;taire sur l&rsquo;ensemble du 2nd pilier d&eacute;j&agrave; sollicit&eacute; par de nouvelles mesures (renforcement des assurances, financement des mesures de transition...). Quelles seront les priorit&eacute;s budg&eacute;taires alors que l&rsquo;ICHN est aujourd&rsquo;hui le premier niveau de d&eacute;penses du 2nd pilier ? Les arbitrages europ&eacute;ens vont aussi d&eacute;cider du pourcentage du 1er pilier affect&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;cosch&egrave;me, seule vraie nouvelle mesure de la PAC &agrave; venir. Il faut faire en sorte que nos syst&egrave;mes herbagers y aient acc&egrave;s facilement.</p><h1>- Quels sont les leviers d&rsquo;action ?</h1><p>D. Fayel : Tant que les d&eacute;cisions ne sont pas arr&ecirc;t&eacute;es, il faut tenir la pression. Beaucoup d&rsquo;actions ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; organis&eacute;es dans plusieurs d&eacute;partements de fa&ccedil;on un peu dis- pers&eacute;e en associant la PAC, les EGA, les probl&egrave;mes de prix &agrave; la production, les n&eacute;gociations com- merciales avec la distribution... Aujourd&rsquo;hui nous voulons rendre plus visible le sujet de la PAC en coordonnant les d&eacute;partements du Massif central et les territoires de massifs fran&ccedil;ais autour de deux actions phare, les 9 et 25 mars.</p><p>Ces actions seront conjointes avec la mobilisation de nos parlementaires dont les 45 signataires de l&rsquo;appel pour une PAC juste et durable qui seront re&ccedil;us par le ministre de l&rsquo;agriculture le 16 mars ainsi que de l&rsquo;AVEM re&ccedil;ue quelques jours apr&egrave;s.</p><p>&nbsp;</p>


La FDSEA Aveyron organise des réunions régionales cette semaine afin d’évoquer les nombreux sujets d’actualité et de préoccupation pour le monde agricole, dont celui prioritaire pour les 5 ans à venir de la prochaine PAC. Le point de vue de l'Aveyronnais Dominique Fayel, membre du bureau FNSEA (photo ci-contre).

[Interview] Future PAC : « Des actions à ne pas manquer en mars »

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<p><em>&laquo;&nbsp;Il ne faut que quelques centimes d&rsquo;euros pour redonner une viabilit&eacute; &eacute;conomique &agrave; toute une fili&egrave;re de production de tomate destin&eacute;e &agrave; la transformation&nbsp;&raquo;</em>, clament les Organisations de producteurs de la fili&egrave;re tomate industrie, qui appellent &agrave; plus de responsabilit&eacute; dans les n&eacute;gociations entre leurs partenaires et la grande distribution. <em>&laquo;&nbsp;Une augmentation des prix par la grande distribution de 2 &agrave; 3 centimes par kilogramme de ketchup ou de sauce permettrait &agrave; l&rsquo;ensemble des acteurs de la fili&egrave;re Tomate transform&eacute;e de p&eacute;renniser leurs outils de production agricole, de transformation agroalimentaire, et de renouveler ainsi les g&eacute;n&eacute;rations tout en garantissant la qualit&eacute; et la souverainet&eacute; alimentaire fran&ccedil;aise exprim&eacute;es et attendues par tous&nbsp;&raquo;</em>, assurent les organisations dans un communiqu&eacute;.</p>

<p>Selon elles,<em> &laquo;&nbsp;la valorisation de leur tomate n&rsquo;est pas align&eacute;e sur les co&ucirc;ts engendr&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>. En effet, la r&eacute;mun&eacute;ration actuelle est en complet d&eacute;calage avec leurs engagements notamment ceux vers la transition agro&eacute;cologique qui ont n&eacute;cessit&eacute; des investissements forts, et dans un contexte de plus en plus fr&eacute;quent d&rsquo;al&eacute;as climatiques. Au niveau des consommateurs, qui mangent 3 &agrave; 5&nbsp;kg de sauces tomates et ketchup par personne et par an, l&rsquo;augmentation repr&eacute;senterait 10 &agrave; 15 centimes par an.</p>
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<p><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/concentre-pour-assurer-la-continuite-alimentaire">&laquo;&nbsp;La fili&egrave;re des l&eacute;gumes industrie est concentr&eacute;e pour assurer la continuit&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;</a></p>



Selon les OP de la filière tomate industrie, la valorisation de la tomate n'est pas alignée sur les coûts engendrés. Elles appellent à une augmentation des prix.

Tomate transformée : les organisations de producteurs réclament une meilleure valorisation

<p style="text-align: justify;">Parce que tourisme, gastronomie et agriculture sont li&eacute;s, le Comit&eacute; R&eacute;gional du Tourisme de Nouvelle-Aquitaine, la Chambre R&eacute;gionale d'Agriculture, l'Agence de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine et l'Institut du Go&ucirc;t Nouvelle-Aquitaine ont lanc&eacute; d&eacute;but f&eacute;vrier une op&eacute;ration conjointe de promotion. Initi&eacute;e dans la foul&eacute;e du mois de l'agriculture propos&eacute; par la R&eacute;gion et baptis&eacute;e Je visite ce que je mange, son objectif est de promouvoir le tourisme r&eacute;gional sous l'angle de sa gastronomie et au-del&agrave;, des terroirs et des hommes qui les fa&ccedil;onnent. Et qui mieux que ceux visitent la r&eacute;gion ou qui y vivent pour en parler ? C'est par le biais d'un concours photo accol&eacute; &agrave; un site internet d&eacute;di&eacute; que se d&eacute;roule la campagne de communication. Sur le site &laquo; je visite ce que je mange &raquo;, les internautes peuvent retrouver des recettes, des reportages, un agenda des march&eacute;s de producteurs ou encore des informations sur l'agritourisme dans la r&eacute;gion. Et pour les amateurs de photographie, un concours est en ligne jusqu'au 8 mars. Les participants sont invit&eacute;s &agrave; partager leurs photos de la R&eacute;gion dans l'un des 6 th&egrave;mes propos&eacute;s&nbsp;: Art de vivre, Faune/Flore, Insolite, Paysages, Produit du terroir, P&ecirc;che. Les photos des professionnels seront soumises &agrave; un jury professionnel tandis que les photos amateurs seront soumises au vote du public du 29/03/2021 au 19/04/2021. &Agrave; la cl&eacute;, de nombreux cadeaux pour les laur&eacute;ats des diff&eacute;rentes cat&eacute;gories.</p>



Sous-titrée « savourons nos destinations » l'opération Je visite ce que je mange associe plusieurs partenaires régionaux pour promouvoir dans le même temps tourisme, gastronomie et agriculture régionale.

L'agriculture en scène dans l'opération Je visite ce que je mange

<h2>D&rsquo;o&ugrave; vient Carbonapp&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Carbonapp r&eacute;unit diff&eacute;rents co-fondateurs dont Paul et Gaultier, qui produisent du biochar. Le biochar c&rsquo;est quoi&nbsp;? Et bien c&rsquo;est un produit issu de la pyrolyse du bois. Riche en phosphate, il trouve des d&eacute;bouch&eacute;s dans les domaines de la fertilisation et de l&rsquo;alimentation animale. Le biochar rec&egrave;le une &eacute;norme capacit&eacute; &agrave; stocker le carbone et c&rsquo;est ce qui nous a conduit &agrave; nous int&eacute;resser &agrave; la compensation carbone. Pour ma part, j&rsquo;ai travaill&eacute; dans le secteur des certificats d&rsquo;&eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie (CEE), un dispositif qui a de fortes similitudes avec les certificats carbone et le lien s&rsquo;est donc fait naturellement. Aujourd&rsquo;hui, notre &eacute;quipe compte cinq personnes et plusieurs embauches sont pr&eacute;vues en 2021.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/7/8/3758745-1-fre-FR/f025600526d9-carbonapp-jpg" alt="" height="1354" width="1688" /><figcaption>Nicolas Ferriere, co-fondateur de Carbonapp (Cr&eacute;dit photo : Carbonapp)</figcaption></figure>

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<h2>Quel est le r&ocirc;le de Carbonapp dans le processus de compensation carbone&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Carbonapp fait office d&rsquo;interm&eacute;diaire entre des exploitations agricoles et des grandes entreprises ou collectivit&eacute;s territoriales souhaitant s&rsquo;engager dans le m&eacute;canisme de compensation volontaire. Celle-ci consiste &agrave; financer un projet qui va r&eacute;duire ou s&eacute;questrer des gaz &agrave; effet de serre (GES). C&rsquo;est donc un outil qui permet &agrave; ces organisations de s&rsquo;inscrire dans une trajectoire de neutralit&eacute; carbone nette. Cet outil qu&rsquo;est la compensation carbone est compl&eacute;mentaire d&rsquo;une d&eacute;marche de comptabilisation et de r&eacute;duction des &eacute;missions de GES et la quantit&eacute; d&rsquo;&eacute;missions compens&eacute;es correspond &agrave; la partie r&eacute;siduelle, incompressible de son propre p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;activit&eacute;. Ainsi, lorsque la compensation est associ&eacute;e &agrave; une d&eacute;marche d&rsquo;&eacute;vitement et de r&eacute;duction des &eacute;missions, ce n&rsquo;est pas du &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo;.</p><h2>Avec quelles entreprises &ecirc;tes-vous en contact et sur quelles bases contractuelles&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Nous sommes en contact avec des entreprises de tout secteur : t&eacute;l&eacute;communication, assurance, industries, fonci&egrave;res immobili&egrave;res, ou encore des acteurs du b&acirc;timent. Nous signons avec ces entreprises des contrats de d&eacute;l&eacute;gation de service stipulant express&eacute;ment un volume exprim&eacute; en tonnes &eacute;quivalent CO2 (TeqCO2) assorti d&rsquo;un prix ferme &agrave; la tonne. Nous avons formalis&eacute; nos premiers contrats dans le secteur forestier et nous abordons aujourd&rsquo;hui le secteur agricole.</p><h2>Comment approchez-vous le milieu agricole&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Nous souhaitons apporter notre expertise &agrave; la chaine de valeur existante qui a d&eacute;j&agrave; abord&eacute; ce virage de la transition climatique. Nous sommes en contact avec des Chambres d&rsquo;agriculture, avec des coop&eacute;ratives agricoles, des soci&eacute;t&eacute;s comme le CER et d&rsquo;autres formes de groupements. Ces structures sont susceptibles de f&eacute;d&eacute;rer des groupes d&rsquo;agriculteurs et de massifier la valorisation des cr&eacute;dits carbone. Mais nous n&rsquo;excluons pas d&rsquo;entrer en relation directe avec des agriculteurs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/300-elevages-bientot-labellises-bas-carbone" target="_blank" title="">300 &eacute;levages bient&ocirc;t labellis&eacute;s bas carbone</a>
</aside>
<h2>Quels sont les contours exacts de vos prestations&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Nous rendons la certification Label bas-carbone lisible pour les acteurs de terrain et assurons le montage et l&rsquo;instruction du dossier de labellisation aupr&egrave;s du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique et solidaire, en s&rsquo;assurant de sa conformit&eacute; aux crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;. Lorsque ce dernier d&eacute;cerne le Label bas-carbone, nous accompagnons la contractualisation du porteur de projet avec le financeur en d&eacute;fendant ses int&eacute;r&ecirc;ts. L&rsquo;objectif est bien d&rsquo;agir de concert avec la fili&egrave;re en la d&eacute;lestant de toute la partie administrative de la labellisation et en assurant le financement.</p><h2>A quel prix peut-on esp&eacute;rer valoriser la tonne &eacute;quivalent CO2&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Dans le secteur forestier, la fourchette est comprise entre 25 et 45 euros hors taxes la tonne selon les sp&eacute;cificit&eacute;s techniques des projets et la conformation du terrain. En agriculture, ce sont &agrave; la fois les co&ucirc;ts induits par les changements de pratiques et les co-b&eacute;n&eacute;fices, tels que la r&eacute;duction de la d&eacute;pendance au soja import&eacute;, qui vont en partie jouer sur le prix. Actuellement, on peut miser sur une fourchette comprise entre 30 et 40 euros hors taxes la tonne. Ce qu&rsquo;il faut comprendre, c&rsquo;est qu&rsquo;au-del&agrave; du prix ramen&eacute; &agrave; la TeqCO2, nous tenons compte de l&rsquo;ensemble des co-b&eacute;n&eacute;fices&nbsp;: pr&eacute;servation de la ressource en eau, de la biodiversit&eacute;, des sols, entreprises locales etc. Ils justifient un prix qui peut &ecirc;tre plus &eacute;lev&eacute; mais ces co-b&eacute;n&eacute;fices sont particuli&egrave;rement appr&eacute;ci&eacute;s des financeurs.</p><h2>Quelles sont les perspectives &agrave; moyen terme tant en volume qu&rsquo;en prix&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Avec la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC), la France s&rsquo;est fix&eacute;e l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. Le cadre r&eacute;glementaire sera n&eacute;cessairement de plus en plus contraignant pour les entreprises comme l&rsquo;illustre l&rsquo;obligation pour celles employant entre 51 et 250 salari&eacute;s d&rsquo;&eacute;tablir un bilan simplifi&eacute; de leurs &eacute;missions de GES avant le 31 d&eacute;cembre 2023.</p><p>La demande risque donc d&rsquo;&ecirc;tre soutenue pendant de longues ann&eacute;es. S&rsquo;agissant des prix, je peux citer l&rsquo;exemple de fonci&egrave;res immobili&egrave;res qui s&rsquo;engagent massivement, et sur le long terme, dans l&rsquo;achat de cr&eacute;dits carbone pour se donner les moyens d&rsquo;atteindre leurs objectifs en 2050 mais aussi parce qu&rsquo;elles estiment que les prix du carbone vont augmenter.</p><h2>Comment se r&eacute;mun&egrave;re CarbonApp&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Support&eacute;e par le financeur, notre marge repr&eacute;sente quelques euros la tonne et tient compte d&rsquo;une d&eacute;gressivit&eacute; en fonction des volumes engag&eacute;s dans la d&eacute;l&eacute;gation de services. Cette marge est ensuite partag&eacute;e pour r&eacute;mun&eacute;rer le travail des acteurs agricoles interm&eacute;diaires qui participent &agrave; la massification de l&rsquo;offre et &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence de ces projets.</p><h2>Et l&rsquo;humain dans tout cela&nbsp;?</h2><p>Nicolas Ferriere&nbsp;: Les entreprises ne veulent pas se contenter de g&eacute;rer de la paperasse, de faire office de guichet, de r&eacute;aliser des virements bancaires, sans savoir o&ugrave; et comment sont fl&eacute;ch&eacute;s les cr&eacute;dits carbone individuels et collectifs. Les acheteurs de cr&eacute;dits carbone ne sont pas hors-sol. Ils veulent avoir un lien avec les exploitations agricoles qu&rsquo;ils soutiennent. Carbonapp s&rsquo;attachera &agrave; &eacute;tablir ce lien en employant diff&eacute;rents moyens de communication, dont la vid&eacute;o.</p>


Le Label bas-carbone (LBC) ouvre la voie à la rétribution de démarches vertueuses en matière de décarbonation. Encore faut-il assurer le pont entre l’offre et la demande. C’est la vocation d’opérateurs de compensation carbone tels que Carbonapp, récemment cofondée par Nicolas Ferriere. Interview.

« Les acheteurs de crédits carbone ne sont pas hors-sol »

<p>Au menu de l&rsquo;&eacute;mission de France3, &laquo;&nbsp;La ferme pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e des Fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, il y avait de la charcuterie corse, des huitres bretonnes, du vin d&rsquo;Alsace produit en biodynamie, de la viande bovine du Limousin, des champignons, des l&eacute;gumes bio, du cresson, du reblochon, du th&eacute; de La R&eacute;union. Bref, un plateau t&eacute;l&eacute; des plus all&eacute;chants, servi par St&eacute;phane Bern, ardent d&eacute;fenseur de notre patrimoine national. On pourra d&rsquo;ailleurs bient&ocirc;t en manger du St&eacute;phane Bern, du nom du jeune veau Hereford ainsi baptis&eacute; par la Ferme de Gorce en Charente, class&eacute;e 5<sup>&egrave;me</sup> par les votants. On pourra l&rsquo;accompagner des p&acirc;tes bio que la Ferme des Mions Nord (class&eacute;e 3<sup>&egrave;me</sup>) produit dans le d&eacute;partement du Nord, ces p&acirc;tes dont on a craint la rupture d&rsquo;approvisionnement il y a tout juste un an, quand le Salon de l&rsquo;agriculture fermait ses portes pr&eacute;matur&eacute;ment et avant que la France ne soit claquemur&eacute;e pendant deux mois pour cause d&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus.</p><p>Les t&eacute;l&eacute;spectateurs qui, pour l&rsquo;&eacute;mission, avaient &eacute;t&eacute; invit&eacute;s &agrave; voter sur internet parmi une s&eacute;lection de quatorze exploitations, ont finalement choisi la Ferme du Hitton. Situ&eacute;e dans le Gers, elle produit des herbes aromatiques et du lait d&rsquo;&acirc;nesses des Pyr&eacute;n&eacute;es, &agrave; la base de toute une gamme de cosm&eacute;tiques bio.</p><h1>&laquo;&nbsp;La guerre de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;, ou le retour &agrave; la normale sur France 2</h1><p>La pr&eacute;dilection de nos concitoyens pour des produits non alimentaires et non essentiels augure peut-&ecirc;tre la fin d&rsquo;une parenth&egrave;se d&eacute;senchant&eacute;e due au Covid. Esp&eacute;rons qu&rsquo;elle n&rsquo;occulte pas totalement la &laquo;&nbsp;reconnaissance du ventre&nbsp;&raquo; et ce besoin primaire que l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie a raviv&eacute; dans notre soci&eacute;t&eacute; rompue &agrave; l&rsquo;opulence alimentaire. Une opulence toute relative, au regard des trous dans la fourchette, c&ocirc;t&eacute; production, et des fins de mois difficiles pour beaucoup, y compris au sein de la population agricole, c&ocirc;t&eacute; consommation.</p><p>La tr&ecirc;ve fut de courte dur&eacute;e. Vingt-quatre heures apr&egrave;s la diffusion de &laquo;&nbsp;La ferme pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e&nbsp;&raquo;, France 2 prenait le relais de cette s&eacute;quence m&eacute;diatique que l&rsquo;agriculture monopolise traditionnellement au moment du Salon de l&rsquo;agriculture. Le sujet, tel que l&rsquo;&eacute;mission &laquo;&nbsp;Envoy&eacute; sp&eacute;cial&nbsp;&raquo; les affectionne, &eacute;tait beaucoup plus clivant. Au menu&nbsp;: la &laquo;&nbsp;guerre de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo; livr&eacute;e par des d&eacute;fenseurs de l&rsquo;environnement &agrave; des agriculteurs d&eacute;sireux de s&eacute;curiser leur production (et nos assiettes), par la cr&eacute;ation de ressources en eau. Ici dans les Deux-S&egrave;vres avec le projet de cr&eacute;ation de r&eacute;serves de substitution, l&agrave; dans le Lot-et-Garonne avec l&rsquo;inauguration r&eacute;cente, mais non officielle et pour cause, du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-lac-de-caussade-est-plein-et-la-digue-n-a-pas-pete" target="_blank" title="">lac de Caussade</a>. Apr&egrave;s le consensuel et pl&eacute;biscit&eacute; documentaire <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-paysans-l-instant-de-survie" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Nous Paysans&nbsp;&raquo;</a>, une forme de retour &agrave; la normale.</p><p style="text-align:justify;">&nbsp;</p>


[Edito] ... une exploitation du Gers produisant des cosmétiques bio ! Un an après la razzia dans les supermarchés pour cause de pandémie et de crainte de pénurie alimentaire, les produits non essentiels se refont une place en tête de gondole. Un bon signe ?

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