<p>Les concours des Produits et Vins sont bien maintenus en 2021. Les finales se d&eacute;rouleront du 13 au 24 mai, lors de la semaine de l&rsquo;Agriculture fran&ccedil;aise (lire encadr&eacute;), mais elles auront lieu &agrave; Angoul&ecirc;me, Ch&acirc;lons-en-Champagne, Montpellier et Tours. "&nbsp;Cela sera une &eacute;dition unique pour le concours g&eacute;n&eacute;ral agricole qui retourne &agrave; ses sources originelles en se d&eacute;ployant au plus pr&egrave;s des terroirs&nbsp;", d&eacute;clarait le commissaire g&eacute;n&eacute;ral du CGA, Olivier Alleman, dans un communiqu&eacute; mi-d&eacute;cembre.</p><p><br><strong>4 villes pour juger</strong></p><p><br>8000 jur&eacute;s sont mobilis&eacute;s pour juger plus de 22&nbsp;000 produits et vins en comp&eacute;tition.<br>Les finales auront lieu selon le calendrier suivant&nbsp;:<br>13 et 14 mai &agrave; Tours&nbsp;: ap&eacute;ritifs&nbsp;; bi&egrave;res&nbsp;; confitures et cr&egrave;mes&nbsp;; miels et hydromels&nbsp;; mistelles&nbsp;; rhums et punchs&nbsp;; vins du Val de Loire et du Centre.<br>15 et 16 mai &agrave; Ch&acirc;lons-en-Champagne&nbsp;: produits laitiers&nbsp;; vins&nbsp;: Alsace, Beaujolais, Bourgogne, Champagne, Jura-Franche-Comt&eacute;, Lorraine, Savoie-Bugey.<br>21 et 22 mai &agrave; Angoul&ecirc;me&nbsp;: charcuteries&nbsp;; cidres et poir&eacute;s&nbsp;; jus de fruits&nbsp;; produits de l&rsquo;aquaculture&nbsp;; volailles&nbsp;; Vins de Bordeaux et du Sud-Ouest.<br>23 et 24 mai &agrave; Montpellier&nbsp;: eaux de vie&nbsp;; eaux de vie d&rsquo;Armagnac&nbsp;; eaux de vie de Cognac&nbsp;; &eacute;pices, chocolat et thym&nbsp;; huiles de noix&nbsp;; produits issus des palmip&egrave;des gras&nbsp;; produits ol&eacute;icoles&nbsp;; vins&nbsp;: Corse, Provence, Languedoc-Roussillon et vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne.</p><p><br><strong>Un nouveau TIEA en 2021</strong></p><p><br>Le Troph&eacute;e national des lyc&eacute;es agricoles (TNLA) devient le Troph&eacute;e international de l&rsquo;enseignement agricole (TIEA). Pour cette &eacute;dition, le TIEA comprend deux &eacute;preuves, qui se d&eacute;roulent dans les &eacute;tablissements&nbsp;: la r&eacute;daction d&rsquo;un article de presse sur un th&egrave;me d&eacute;fini et la pr&eacute;sentation film&eacute;e d&rsquo;un bovin, dont la vid&eacute;o est pr&eacute;sent&eacute;e &agrave; un jury. Enfin, derni&egrave;re en date parmi les &eacute;preuves du CGA, le concours des pratiques agro-&eacute;cologiques se tiendra en 2021. Son objectif&nbsp;: valoriser les contributions actives des &eacute;leveurs et agriculteurs &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; dans les territoires naturels et mettre en avant l&rsquo;apport de cette biodiversit&eacute; &agrave; l&rsquo;autonomie des exploitations et &agrave; la qualit&eacute; des produits.<br>Ce concours compte deux cat&eacute;gories&nbsp;: Prairies et Parcours et agroforesterie.</p><p><strong><em>Pour tous renseignements : Alain Marty, chambre r&eacute;gionale d'agriculture Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes au 04 73 28 78 46.</em></strong>&nbsp;</p>


Si les concours des animaux sont reportés en 2022, les finales des concours Produits et Vins, le concours Pratiques agro-
écologiques et le Trophée international de l’enseignement agricole auront bel et bien lieu en 2021 lors d’une édition régionalisée.

2021 : le concours général agricole régionalisé

<p>&Eacute;tudiants, travailleurs pr&eacute;caires, acteurs de la restauration&hellip; de nombreuses personnes sont victimes de la crise li&eacute;e &agrave; la COVID-19 et peinent &agrave; se nourrir correctement. La demande d&rsquo;aide alimentaire &eacute;tait en augmentation de 15 &agrave; 20% &agrave; la fin de l'ann&eacute;e 2020.<br>Aussi, d&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;institut CSA pour les Banques Alimentaires*, 35% des b&eacute;n&eacute;ficiaires de l&rsquo;aide alimentaire y ont recours depuis moins de 6 mois. Face &agrave; ce dramatique constat, depuis mi-f&eacute;vrier 2021, un collectif d&rsquo;acteurs du monde<br>agricole s&rsquo;est structur&eacute; afin de proposer des actions solidaires permettant de mobiliser des ressources alimentaires et proposer des emplois &agrave; l&rsquo;approche des premi&egrave;res r&eacute;coltes (asperges, fraises&hellip;).</p><p><u>Premi&egrave;re initiative</u> : un partenariat entre l&rsquo;&eacute;cole d&rsquo;agro-management Ihedrea et le r&eacute;seau des Banques Alimentaires pour proposer un stage solidaire &agrave; une quarantaine d&rsquo;&eacute;tudiants. Ils vont mettre toute leur &eacute;nergie d&egrave;s la seconde quinzaine de f&eacute;vrier pour recenser les ressources disponibles &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de leur d&eacute;partement puis organiser la collecte pour les<br>Banques Alimentaires.</p><p><u>Un autre exemple</u> : gr&acirc;ce au r&eacute;seau de 200 agriculteurs relais AgriKolis et &agrave; l&rsquo;engagement de Solaal, #lesagriculteursontducoeur ont cr&eacute;&eacute; un maillage fin de collecte, en milieu rural, au plus pr&egrave;s des agriculteurs souhaitant apporter leurs dons aux Banques Alimentaires. Enfin, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;op&eacute;ration #desbraspourtonassiette des emplois seront propos&eacute;s aux &eacute;tudiants ou &agrave; toute personne qui souhaite retrouver un revenu en travaillant dans les champs &agrave; l&rsquo;approche des premi&egrave;res r&eacute;coltes, d&rsquo;autant plus que la situation est particuli&egrave;rement d&eacute;licate avec la fermeture des fronti&egrave;res.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Un premier bilan de l&rsquo;op&eacute;ration sera propos&eacute; le jeudi 4 mars 2021, de 19h &agrave; 21h30, dans une &eacute;mission en direct sur la cha&icirc;ne YouTube PowerBoost (TvAgri). Il mettra en avant les nombreuses initiatives qui se mettent en place dans toute la France avec les diff&eacute;rents partenaires de cette op&eacute;ration.</p>
</aside>
<p>&laquo; Et nous continuons, jours apr&egrave;s jours, &agrave; recevoir de nouveaux soutiens qui montrent que les agriculteurs ont du c&oelig;ur ! &raquo; se f&eacute;licite Christian Ouillet, Directeur Marque Ihedrea.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark center">&Agrave; voir aussi</p>
    Vous avez des id&eacute;es, des propositions, vous souhaitez faire des dons ? Vous pouvez rejoindre le collectif #lesagriculteursontducoeur en contactant Jean-Paul H&eacute;brard-jean-paul.hebrard@tvagri.com<br>*Banques Alimentaires, Ihedrea, TvAgri, #desbraspourtonassiette, Solaal, CoFarming,<br>FranceAgriTwittos, Agrikolis, Echange Parcelle, Fendt, Agrid&eacute;es, Agridemain, Demain la terre, Syrpa, FNSEA, La Coop&eacute;ration Agricole, Fr&eacute;quence ESJ, l&rsquo;ESJ Paris, MRG M&eacute;dias, Les Tontons Farmers, Powerboost, Agriculture et Nouvelles Technologies, Machinisme Actualit&eacute;s, &hellip;<br>(*) Etude CSA 2020 pour les Banques Alimentaires sur le profil des b&eacute;n&eacute;ficiaires .
</aside>
<p>&nbsp;</p>


De multiples acteurs s’unissent et organisent un formidable élan de solidarité du monde agricole afin de mobiliser des ressources
alimentaires et proposer des emplois pour les personnes en difficulté suite à la crise de la Covid-19.

Les Agriculteurs ont du cœur

<p>En cas de contamination d&eacute;cel&eacute;e par l&rsquo;organisme certificateur, il revient &agrave; ce dernier la d&eacute;cision de d&eacute;classement s&rsquo;il consid&egrave;re que le producteur bio est en partie fautif ou que ses parcelles n&rsquo;&eacute;taient pas assez prot&eacute;g&eacute;es. En 2018, l&rsquo;Institut national de l&rsquo;origine et de la qualit&eacute; (Inao) a recens&eacute; 104 cas de d&eacute;classement faisant suite &agrave; des contr&ocirc;les r&eacute;alis&eacute;s par les organismes certificateurs. Non exhaustif (le chiffre ne rend pas compte des d&eacute;clarations faites directement par les agriculteurs), ce recensement est &agrave; mettre au regard des quelques 40&nbsp;000 producteurs et productrices bio en France.</p><p>Bien que minoritaires, ces cas de contaminations peuvent toutefois &ecirc;tre tr&egrave;s p&eacute;nalisants pour les producteurs et productrices bio, le pr&eacute;judice &eacute;tant &agrave; la fois financier et psychologique. Ce constat a men&eacute; plusieurs acteurs de l&rsquo;Agriculture biologique (Fnab, Itab, Gab r&eacute;gionaux, Synabio&hellip;) &agrave; r&eacute;aliser des kits de pr&eacute;vention et de pr&eacute;sentation des d&eacute;marches &agrave; suivre en cas de contamination.</p><p>Deux kits sont d&eacute;j&agrave; publi&eacute;s et accessibles sur le site <a href="https://www.produire-bio.fr/" target="_blank">www.produire-bio.fr</a>. Le premier met l&rsquo;accent sur <a href="http://www.produire-bio.fr/wp-content/uploads/2021/01/FNAB-Kit-contamination-n%C2%B01.pdf" target="_blank">la pr&eacute;vention du risque de contamination &agrave; la parcelle</a>, avec une approche ax&eacute;e sur la relation entre voisins. Le second explique <a href="http://www.produire-bio.fr/wp-content/uploads/2021/01/FNAB-Kit-contamination-n%C2%B02.pdf" target="_blank">comment r&eacute;agir en cas de contamination</a>. Un troisi&egrave;me kit sur la pr&eacute;vention des risques li&eacute;s &agrave; l&rsquo;utilisation de mat&eacute;riel en commun, en cours de r&eacute;alisation par la FNCuma, sera disponible fin avril.</p><h1>Des cons&eacute;quences parfois sous-estim&eacute;es</h1><p>La pr&eacute;vention demeure le levier principal face au risque de contamination&nbsp;: une bonne communication entre voisins en amont des traitements, la mise en place de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-bas-carbone-attribue-aux-haies-et-aux-nouveaux-vergers" target="_blank" title="">haies </a>ou de zones de non traitement entre les parcelles, voire m&ecirc;me les &eacute;changes de parcelles peuvent limiter les risques. La souscription &agrave; une garantie &laquo; protection juridique &raquo; (souvent incluse dans l&rsquo;assurance multirisque) permet &eacute;galement d&rsquo;&ecirc;tre accompagn&eacute; par son assurance en cas de contamination.</p><p>Le dialogue entre voisins n&rsquo;est cependant pas toujours &eacute;vident et l&rsquo;agriculteur bio doit alors faire valoir ses droits. C&rsquo;est cette situation qu&rsquo;a v&eacute;cue David Peyremorte, agriculteur dans la Dr&ocirc;me. Au printemps 2017, il constate le jaunissement de sa bande enherb&eacute;e mitoyenne au champ du voisin ainsi qu&rsquo;un bout de sa parcelle de bl&eacute;. Les analyses montreront par la suite qu&rsquo;il s&rsquo;agit de glyphosate. Apr&egrave;s avoir pr&eacute;venu son organisme certificateur puis son assurance, il contacte son voisin pour que lui-m&ecirc;me pr&eacute;vienne son assurance. <em>&laquo;&nbsp;Notre &eacute;change a &eacute;t&eacute; cordial, il a reconnu sa faute, mais n&rsquo;a pas sembl&eacute; prendre conscience des cons&eacute;quences que cela impliquait pour moi&nbsp;&raquo;</em>, relate David Peyremorte. A savoir&nbsp;: le d&eacute;classement des surfaces contamin&eacute;es, qui ne seront de nouveau certifi&eacute;es bio que trois ans plus tard.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Au bout d&rsquo;une dizaine de jours et deux relances t&eacute;l&eacute;phoniques sans que mon voisin ne contacte son assurance, j&rsquo;ai d&ucirc; me r&eacute;soudre &agrave; lui faire comprendre que, sans reconnaissance de sa part, je serai oblig&eacute; de porter plainte</em>, poursuit-il. <em>Mon voisin semblait &eacute;tonn&eacute; que je puisse en arriver l&agrave;. Il a fini par faire les d&eacute;marches&nbsp;et d&eacute;clarer le dommage &agrave; son assurance &raquo;</em>. S&rsquo;en est suivie une r&eacute;union d&rsquo;expertise afin d&rsquo;estimer le pr&eacute;judice. <em>&laquo; Pour le bl&eacute; contamin&eacute;, l&rsquo;indemnisation a &eacute;t&eacute; calcul&eacute;e au co&ucirc;t r&eacute;el. Un montant insignifiant par rapport au tracas qu&rsquo;entra&icirc;ne la d&eacute;-certification&nbsp;&raquo;</em>, estime-t-il.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/6/8/3748612-1-fre-FR/d03e0b5beae3-contaminations2-jpg" alt="Entre sa parcelle et celle de son voisin, David Peyremorte a mis en place une haie et une bande enherb&eacute;e." height="900" width="1200" /><figcaption>Entre sa parcelle et celle de son voisin, David Peyremorte a mis en place une haie et une bande enherb&eacute;e.</figcaption></figure>

</div>
<p>Selon la Fnab, qui a r&eacute;alis&eacute; une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s d&rsquo;une soixantaine de producteurs et productrices bio ayant subi un d&eacute;classement, le pr&eacute;judice financier s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve en moyenne &agrave; 7 280&euro;, avec une grande variabilit&eacute; allant de 3 461&euro; en grandes cultures &agrave; 26&nbsp;400&euro; en arboriculture. Seuls 26% des interrog&eacute;s avaient obtenu une indemnisation, certains agriculteurs bio prenant en charge eux-m&ecirc;mes le sinistre en d&eacute;truisant la parcelle contamin&eacute;e.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Se retrouver confront&eacute; &agrave; une contamination peut faire peur, et on ne conna&icirc;t pas forc&eacute;ment la d&eacute;marche &agrave; adopter&nbsp;&raquo;</em>, reconna&icirc;t David Peyremorte, saluant l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;outils concrets comme les kits de pr&eacute;vention. Il estime qu&rsquo;une meilleure communication avec le voisinage faciliterait beaucoup les choses.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;On ne prend pas forc&eacute;ment le temps d&rsquo;&eacute;changer avec les voisins, qui ont souvent une m&eacute;connaissance de notre syst&egrave;me et de nos obligations&nbsp;&raquo;</em>, observe-t-il.</p><p>Le kit propose notamment une trame de lettre, &agrave; adapter selon son contexte, pour expliquer les enjeux de la d&eacute;rive des pesticides &agrave; ses voisins afin d&rsquo;engager un &eacute;change et mettre en place des mesures de pr&eacute;vention.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~la-bio-represente-desormais-8-5-des-surfaces-en-france" target="_blank" title="">La bio repr&eacute;sente d&eacute;sormais 8,5% des surfaces en France</a>
</aside>



Dérive au champ, partage de matériel, stockage mixte… les cas de contamination de produits bio, bien que rares, entraînent un risque de déclassement (perte du label bio) et souvent une perte sèche pour les producteurs et productrices. Afin de se prémunir des contaminations et savoir comment réagir dans cette situation, des kits en ligne viennent d’être publiés.

Comment éviter la contamination entre parcelles bio et non bio ?

<p>Aspergilloses, brucelloses, choriom&eacute;ningite, cowpox, enc&eacute;phalopathie spongiforme bovine, gales animales, list&eacute;riose, maladie de Lyme, rage salmonellose, teigne, toxoplasmose, tuberculose etc.&nbsp;: la liste <strong>des zoonoses, les maladies transmissibles entre les animaux et les humains</strong>, est longue. La Covid-19 rejoindra peut-&ecirc;tre ses rangs, l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; n&rsquo;ayant pas acquis, &agrave; ce stade des connaissances, de certitudes quant &agrave; l&rsquo;origine de la maladie, m&ecirc;me si l&rsquo;hypoth&egrave;se la plus probable est la transmission depuis un premier animal, puis un deuxi&egrave;me, avant une contamination &agrave; l&rsquo;homme.</p><p>L&rsquo;influenza aviaire est aussi une zoonose. Selon l&rsquo;OMS, le sous-type H5N1, hautement pathog&egrave;ne, est &agrave; l&rsquo;origine de quelques centaines de morts &agrave; travers le monde depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000. Les H7N3, H7N7 et H9N2 sont aussi &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;infections humaines. Il y a quelques jours, la Russie a annonc&eacute; avoir d&eacute;tect&eacute; les premiers cas de transmission &agrave; l&rsquo;&ecirc;tre humain de la souche H5N8, affectant sept personnes dans une usines de volailles. Sur la base d&rsquo;analyses de l&rsquo;Anses, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a &eacute;cart&eacute; &agrave; ce stade un tel risque, s&rsquo;agissant de l&rsquo;&eacute;pizootie d&rsquo;influenza aviaire s&eacute;vissant depuis d&eacute;cembre dans le Sud-ouest.</p><h1>L&rsquo;agro&eacute;cologie au secours</h1><p>Selon une &eacute;tude du Centre de coop&eacute;ration internationale en recherche agronomique pour le d&eacute;veloppement (Cirad), la mise &oelig;uvre de pratiques agro&eacute;cologiques, avant tout destin&eacute;es &agrave; pr&eacute;server les ressources et le milieu et &agrave; renforcer la r&eacute;silience de l&rsquo;agriculture vis-&agrave;-vis des al&eacute;as, pourrait avoir des co-b&eacute;n&eacute;fices sur la r&eacute;duction des risques d&rsquo;&eacute;mergence de zoonoses virales.</p><p>Publi&eacute;e dans Science of the Total Environment, l&rsquo;&eacute;tude repose sur l&rsquo;analyse de 300 articles scientifiques &eacute;tablissant les impacts av&eacute;r&eacute;s ou potentiels de diff&eacute;rentes techniques de protection des cultures sur l&rsquo;&eacute;mergence de zoonoses virales. &laquo; <em>Appliquer les principes de l&rsquo;agro&eacute;cologie &agrave; la d&eacute;fense des cultures diminue les risques de zoonoses virales</em>, affirme Alain Ratnadass, entomologiste au Cirad et premier auteur de l&rsquo;article. <em>Notre travail met &eacute;galement au jour que la protection agro&eacute;cologique des cultures a des impacts positifs &agrave; la fois sur la biodiversit&eacute;, la r&eacute;silience aux changements climatiques et le bien-&ecirc;tre animal&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Si ce premier travail se concentre sur les zoonoses virales, les scientifiques &eacute;mettent l&rsquo;hypoth&egrave;se que des conclusions similaires pourraient &ecirc;tre &eacute;tablies pour les maladies infectieuses bact&eacute;riennes et parasitaires.</p>


Avérés pour certaines souches de grippe aviaire et suspectée pour la Covid-19, les risques de transmission de maladies entre les animaux et les humains seraient moindres en cas d’application des principes de l’agroécologie, selon une étude du Cirad.

L’agroécologie, une solution contre les zoonoses aussi

<p>Depuis quelques ann&eacute;es, le verger de pomme-poire du Val de Loire a cess&eacute; de diminuer, constate Hugues Decrombecque, directeur d&rsquo;Idfel<em>. Alors que pendant des ann&eacute;es les surfaces diminuaient, il se plante aujourd&rsquo;hui plus de pommiers et poiriers qu&rsquo;il ne s&rsquo;en arrache.</em>&nbsp;&raquo; En Centre-Val de Loire (r&eacute;gion d&rsquo;Orl&eacute;ans, Berry), les surfaces sont plut&ocirc;t stables avec, selon Agreste, 1&thinsp;773&nbsp;ha de pommiers en 2020 (-1&nbsp;% en 2019, -1&nbsp;% en moyenne sur cinq&nbsp;ans) et 363&nbsp;ha de poiriers (0&nbsp;%). En Pays de la Loire par contre, o&ugrave; la production se r&eacute;partit entre les r&eacute;gions d&rsquo;Angers et Ancenis, le sud Sarthe-nord,&nbsp;l'Indre-et-Loire et les ceintures vertes de Nantes et Tours, les surfaces sont plut&ocirc;t &agrave; la hausse. La dynamique est forte notamment en poire, avec 500&nbsp;ha de poiriers en 2020, soit une hausse de 22&nbsp;% en un an et de 31&nbsp;% par rapport &agrave; la moyenne sur cinq&nbsp;ans. &laquo;<em>&nbsp;Historiquement, la poire &eacute;tait consid&eacute;r&eacute;e comme une affaire de sp&eacute;cialiste, avec un retour sur investissement plus long qu&rsquo;en pomme, </em>analyse Hugues Decrombecque<em>. Avec les d&eacute;parts en retraite, les surfaces ont diminu&eacute;. Et quand il fallait replanter, c&rsquo;&eacute;taient surtout des pommiers qui &eacute;taient plant&eacute;s. Le renouveau est venu il y a 20 ans avec Ang&eacute;lys qui a suscit&eacute; beaucoup d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t et a relanc&eacute; les plantations de poiriers. Si des producteurs qui pensaient qu&rsquo;Ang&eacute;lys pouvait se conduire comme une pomme ont ensuite arrach&eacute;, d&rsquo;autres s&rsquo;y sont habitu&eacute;s et sont devenus moins r&eacute;ticents &agrave; planter des poiriers, ce qui a permis de relancer la dynamique.</em>&nbsp;&raquo; La cr&eacute;ation dans le cadre de clubs de vari&eacute;t&eacute;s plus productives, r&eacute;sistantes, de meilleure conservation et plus adapt&eacute;es aux jeunes et &agrave; une consommation nomade a aussi facilit&eacute; le renouveau de la poire. Des structures comme les Vergers de la Blotti&egrave;re sont ainsi devenues tr&egrave;s actives en poire, avec notamment la vari&eacute;t&eacute; Sweet Sensation, dont elle a l&rsquo;exclusivit&eacute; en France, ou encore aujourd&rsquo;hui Qtee, poire bicolore, de petite taille, adapt&eacute;e au snacking. Blue Whale s&rsquo;est &eacute;galement investi dans la poire, avec plusieurs vari&eacute;t&eacute;s dont Angys (nouvelle marque d&rsquo;Ang&eacute;lys), Qtee, ou encore Fred, vari&eacute;t&eacute; bicolore juteuse et croquante, &eacute;galement tr&egrave;s adapt&eacute;e au snacking.</p>

<p>&nbsp;</p>

<h3 class="field_LQ9843981C">Disponibilit&eacute; et gestion de la main-d&rsquo;&oelig;uvre</h3>

<p class="field_LQ9843973C">La dynamique est un peu moins importante en pomme. Mais si les surfaces sont encore en l&eacute;g&egrave;re baisse en Centre-Val de Loire, elles ont cess&eacute; de diminuer en Pays de la Loire, avec environ 5&thinsp;000&nbsp;ha en 2020, soit une baisse de 5&nbsp;% par rapport &agrave; 2019 mais une hausse de 1&nbsp;% par rapport &agrave; la moyenne sur cinq ans. Si Golden est encore majoritaire en Centre Val de Loire, Gala domine en Pays de la Loire et continue de se d&eacute;velopper, avec un essor aussi des vari&eacute;t&eacute;s club. La principale limite au d&eacute;veloppement de la production est la main-d&rsquo;&oelig;uvre, probl&egrave;me encore renforc&eacute; cette ann&eacute;e avec le Covid. &laquo;<em>&nbsp;Jusqu&rsquo;ici, la solution est le recours &agrave; la main-d&rsquo;&oelig;uvre &eacute;trang&egrave;re, </em>pr&eacute;cise Hugues Decrombecque<em>. Mais les producteurs sont bien conscients que cette solution n&rsquo;est pas durable, les salari&eacute;s des pays de l&rsquo;Est ayant aujourd&rsquo;hui d&rsquo;autres opportunit&eacute;s.</em>&nbsp;&raquo; Si la m&eacute;canisation de certaines t&acirc;ches comme l&rsquo;&eacute;claircissage pouvait pallier pour partie le manque de main-d&rsquo;&oelig;uvre, voire &agrave; long terme une certaine robotisation de la r&eacute;colte, ces solutions ne suffiront toutefois pas &agrave; remplacer tous les saisonniers. &laquo;<em>&nbsp;Et au-del&agrave; des saisonniers, les arboriculteurs ont aussi des difficult&eacute;s &agrave; trouver des chefs de culture et des encadrants. Nous devons communiquer sur les m&eacute;tiers pour renforcer l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;arboriculture.</em>&nbsp;&raquo; Depuis quelques ann&eacute;es, Idfel m&egrave;ne ainsi des actions aupr&egrave;s des &eacute;coles d&rsquo;ing&eacute;nieurs et des BTS. S&rsquo;y ajoutent encore des inqui&eacute;tudes concernant la r&eacute;glementation phytosanitaire, notamment la disparition du glyphosate, les probl&egrave;mes li&eacute;s &agrave; la disponibilit&eacute; en eau et aux relations de voisinage, qui peuvent &ecirc;tre un frein au d&eacute;veloppement, ou encore la fin des emballages plastiques pour les fruits et l&eacute;gumes &agrave; partir de 2022.</p>

<p class="field_LQ9843973C"><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/webinaire-sival-tv-by-reussir-face-au-covid-comment-recruter-et-accueillir-la-main-d-oeuvre">Webinaire Sival TV by R&eacute;ussir : face au Covid, comment recruter et accueillir la main-d&rsquo;&oelig;uvre ?</a></p>

<p class="field_LQ9843973C">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-grand-ouest-est-une-des-principales-zones-de-production-de-legumes-de-plein-champ-en-france">Le Grand Ouest est une des principales zones de production de l&eacute;gumes de plein champ</a></p>

<div class="encadre">
<h2>&nbsp;</h2>

<h2>&laquo; Nous sommes leader dans la d&eacute;marche agro&eacute;cologique &raquo; Olivier Maugeais &ndash; Pom&rsquo;Evasion</h2>

<h3>Comment se traduit le virage des pratiques agro&eacute;cologiques chez Pom&rsquo;Evasion&thinsp;?</h3>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL4123_ACTU_GDOUEST_ITWARBO_OlivierMaugeais.jpg" /><figcaption>Olivier Maugeais, Directeur associ&eacute; de Pom'Evasion &copy; Pom'Evasion</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;Nos&nbsp;1000 ha de verger sont aujourd&rsquo;hui conduits selon des m&eacute;thodes agro&eacute;cologiques d&eacute;finies par un cahier des charges interne. Nous avons r&eacute;cemment embauch&eacute; un ing&eacute;nieur de production qui travaille sur les indicateurs de ces pratiques. Tr&egrave;s concr&egrave;tement, 90&nbsp;% du sol des vergers est couvert. Il y a eu un gros travail sur nos machines pour la gestion de l&rsquo;enherbement. Ainsi que la mise en place d&rsquo;une d&eacute;marche avec une entomologiste sur la faune auxiliaire. Actuellement, nous retravaillons la gestion de nos haies. La tendance du bio est &eacute;galement toujours tr&egrave;s forte puisqu&rsquo;elle repr&eacute;sente 250&nbsp;ha sur l&rsquo;ensemble des surfaces commercialis&eacute;es. Nous avons aussi adh&eacute;r&eacute; &agrave; la d&eacute;marche &laquo;&nbsp;Pour une agriculture du vivant&nbsp;&raquo;. L&rsquo;objectif est de mettre en place une communication de fili&egrave;re avec d&rsquo;autres adh&eacute;rents que sont par exemple Syst&egrave;me U, Flunch ou Danone pour informer le consommateur de nos pratiques vertueuses.&nbsp;&raquo;

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</div>

<div class="encadre">
<h2>&laquo;&nbsp;Ce qui nous anime, c&rsquo;est le d&eacute;veloppement vari&eacute;tal d&rsquo;Honeycrunch<sup>&reg;</sup>&nbsp;&raquo; Arnaud de Puineuf - Pr&eacute;sident de l&rsquo;OP Innafruits</h2>

<h3>Quelles sont les r&eacute;centes &eacute;volutions vari&eacute;tales chez Pomanjou&thinsp;?</h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL4123_ACTU_GDOUEST_ITWARBO_Depuineuf.jpg" /><figcaption>Arnaud de Puineuf, Pr&eacute;sident de l'OP Innafruits &copy; Pomanjou</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;Nous sommes en plein renouvellement de la vari&eacute;t&eacute; Honeycrisp&nbsp;qui a 20 ans. Les pommes Honeycrunch<sup>&reg;</sup> qu&rsquo;elle produit restent le fer de lance de Pomanjou. Depuis trois ans, nous renouvelons les vergers avec un nouveau clone. Il est plus productif et plus vigoureux. Il entre en production plus rapidement et les fruits se colorent plus facilement. Ce clone conserve la tol&eacute;rance au chancre et &agrave; la tavelure. Nous d&eacute;veloppons aussi la vari&eacute;t&eacute; Zingy<sup>&reg;</sup> qui est en plein dans sa premi&egrave;re vraie saison commerciale cette ann&eacute;e. C&rsquo;est une cr&eacute;ation franco-fran&ccedil;aise et m&ecirc;me angevine puisque la vari&eacute;t&eacute; sort des p&eacute;pini&egrave;res Dalival. C&rsquo;est une pomme qui a quelque chose d&rsquo;un peu plus frais avec un caract&egrave;re acidul&eacute; et un taux de sucre de 13 &agrave; 14&nbsp;brix. Elle propose surtout un rouge vermillon incomparable. Nous ouvrons actuellement les plantations &agrave; d&rsquo;autres producteurs. L&rsquo;objectif de production pour cette ann&eacute;e est de&nbsp;1000 &agrave;&nbsp;1200 t.&nbsp;&raquo;

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<h2>&laquo;&nbsp;Depuis deux ans, nous travaillons sur la r&eacute;duction du plastique&nbsp;&raquo; Camille Marquez &ndash; Responsable commerciale et marketing, Le Verger de la Blotti&egrave;re</h2>

<h3>Quels sont les enjeux de Verger de la Blotti&egrave;re sur l&rsquo;emballage&thinsp;?</h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL4123_ACTU_GDOUEST_ITWARBO_Marquez.jpg" /><figcaption>Camille Marquez, responsable commerciale et marketing Le Verger de la Blotti&egrave;re &copy; Le Verger de la Blotti&egrave;re</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;Nous sommes certifi&eacute;s &laquo;&nbsp;Demain la Terre&nbsp;&raquo;. La r&eacute;duction de l&rsquo;utilisation du plastique fait parti du cahier des charges de ce label. Depuis 2012, nous proposons une barquette en poire pour que les fruits arrivent m&ucirc;rs &agrave; point chez le consommateur. Cette ann&eacute;e, nous avons r&eacute;ussi &agrave; mettre au point une barquette en carton 100&nbsp;% recyclable pour cette gamme. L&rsquo;enjeu majeur &eacute;tait de laisser une zone ajour&eacute;e pour avoir une vision directe sur le fruit. &Ccedil;a peut para&icirc;tre simple comme &ccedil;a, mais il a fallu de nombreux essais pour arriver &agrave; un r&eacute;sultat satisfaisant. En pomme, nous proposons d&eacute;j&agrave; depuis un an et demi des emballages 100&nbsp;% recyclables pour les pommes en vrac et depuis cette saison, nous proposons des gammes de pomme conditionn&eacute;es en barquette 100&nbsp;% recyclable. Ces &eacute;volutions induisent des investissements machines et des emballages qui co&ucirc;tent plus cher, mais pour autant, il nous faut accompagner la transition des modes de consommation.&nbsp;&raquo;

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<h2>&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de consolider la part des vari&eacute;t&eacute;s sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo; Jacques Malagie &ndash; Directeur g&eacute;n&eacute;ral, Les Vergers d&rsquo;Anjou</h2>

<h3>Quelles sont les vari&eacute;t&eacute;s actuellement travaill&eacute;es au sein de Vergers d&rsquo;Anjou&thinsp;?</h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL4123_ACTU_GDOUEST_ITWARBO_Malagie.jpg" /><figcaption>Jacques Malagie, directeur g&eacute;n&eacute;ral des Vergers d'Anjou &copy; Les Vergers d'Anjou</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;Nous renouvelons 7 &agrave; 8&nbsp;% de la surface chaque ann&eacute;e. L&rsquo;objectif principal reste la r&eacute;novation et l&rsquo;extension des vergers de Pink Lady et nous en profitons pour g&eacute;n&eacute;raliser les protections anti-gr&ecirc;le et mettre en place des syst&egrave;mes anti-gel. Nos dynamiques vari&eacute;tales sont guid&eacute;es par les tendances de BlueWhale que nous avons rejoint depuis quatre ans. Dans ce cadre, nous continuons &agrave; d&eacute;velopper Angelys en poire et nous allons planter Fred, une poire croquante de snaking. En pomme, nous avons un programme de plantation de 50 &agrave; 60&nbsp;ha de Jazz, le club ayant fait une ouverture pour nos producteurs. En 2020, nous avons aussi r&eacute;colt&eacute; les 600 premi&egrave;res tonnes de la vari&eacute;t&eacute; Y 101 de la marque Kissebel d&eacute;velopp&eacute;e par le programme Ifored. C&rsquo;est une vari&eacute;t&eacute; jaune/orang&eacute;e &agrave; chaire rouge. Nous n&rsquo;irons pas au-del&agrave; de 1&thinsp;000&nbsp;t mais elle est int&eacute;ressante car elle lance la saison. Nous travaillons aussi sur Daliclass qui est commercialis&eacute;e sous le nom de BlueReine. Elle repr&eacute;sente une vraie opportunit&eacute; gustative. Nous avons r&eacute;colt&eacute; 200&nbsp;t en 2020, mais nous allons vite monter &agrave; plus de 1&thinsp;000&nbsp;t.&nbsp;&raquo;

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Après avoir beaucoup régressé, les surfaces de fruits en Val de Loire connaissent une nouvelle dynamique, tirée notamment par la poire. Des responsables professionnels et des entreprises de production fruitière de la région témoignent sur les enjeux actuels de la filière.

Plantations, variétés, main d'œuvre... Des acteurs de la filière fruits du Val de Loire témoignent

<p style="text-align:left;">Deux secteurs principaux sont concern&eacute;s dans cette qu&ecirc;te de la limitation des importations et dans la reconstitution de l&rsquo;auto approvisionnement&nbsp;: <strong>les fruits et l&eacute;gumes</strong> &ndash; l&rsquo;accent devant &ecirc;tre mis sur les fruits dans la mesure o&ugrave; le d&eacute;ficit commercial appara&icirc;t plus &eacute;lev&eacute; qu&rsquo;en l&eacute;gumes, le taux de d&eacute;pendance aux importations &eacute;tant particuli&egrave;rement important avec un niveau de pr&egrave;s de 50 % &ndash;, et <strong>les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales. </strong></p><p style="text-align:left;">On sait que, s&rsquo;agissant du volet prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, le <strong>Plan de relance de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise</strong>, qui s&rsquo;inscrit dans celui, national, dot&eacute; de quelque 100 milliards d&rsquo;&euro;, dont 40 seront abond&eacute;s par le Plan europ&eacute;en de 750 milliards d&rsquo;&euro;, pr&eacute;voit un Plan prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, parall&egrave;lement &agrave; la modernisation des abattoirs et au bien-&ecirc;tre animal.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-nouveau-plan-proteines-enfin-devoile" target="_blank" title="">Le nouveau plan prot&eacute;ines enfin d&eacute;voil&eacute;</a>
</aside>
<p style="text-align:left;">En mati&egrave;re d&rsquo;alimentation du b&eacute;tail, <strong>la France importe entre 3,5 et 5 millions de tonnes de soja</strong> (en grande partie sous forme de tourteaux) sur ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es, sur un total europ&eacute;en de 30 &agrave; 40 millions de tonnes. L&rsquo;essentiel des importations de soja provient du Br&eacute;sil (dont la baisse des approvisionnements depuis le milieu des ann&eacute;es 2000 est &agrave; souligner au regard des enjeux climatiques actuels), suivi des Etats-Unis (l&rsquo;Espagne et les Pays-Bas sont, avec la France, les principaux pays europ&eacute;ens &agrave; importer du soja en provenance du Br&eacute;sil).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/3/8/3748356-1-fre-FR/ec3061ebc93b-apca-jpg" alt="apca" height="380" width="610" /><figcaption>importation soja</figcaption></figure>

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<p style="text-align:left;">Si l&rsquo;amoindrissement de la d&eacute;pendance au soja produit sur le continent am&eacute;ricain passe par une <strong>reconqu&ecirc;te du march&eacute; int&eacute;rieur fran&ccedil;ais</strong>, conditionn&eacute; bien &eacute;videmment par un d&eacute;ploiement ou &eacute;largissement des productions de substitution (tourteaux de colza, de tournesol, l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res&hellip;), l&rsquo;un des leviers, qui ne figure ni dans le Plan de relance europ&eacute;en ni dans sa d&eacute;clinaison nationale, serait de remettre en cause l&rsquo;accord qui avait &eacute;t&eacute; pass&eacute; entre les Etats-Unis et l&rsquo;UE au d&eacute;but des ann&eacute;es 1960 au sujet de l&rsquo;approvisionnement en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales &agrave; destination de l&rsquo;alimentation du b&eacute;tail.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/alimentation-animale-objectifs-zero-deforestation-et-approvisionnement-local" target="_blank" title="">Alimentation animale : objectifs z&eacute;ro d&eacute;forestation et approvisionnement local</a>
</aside>
<p style="text-align:left;">La reconqu&ecirc;te de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique s&rsquo;inscrit &eacute;galement dans l&rsquo;affectation aux importations en provenance du Br&eacute;sil d&rsquo;un <strong>principe de conditionnalit&eacute; &agrave; l&rsquo;environnement</strong>, tout &eacute;change et tout accord commercial devant &ecirc;tre en phase avec les exigences europ&eacute;ennes en mati&egrave;re d&rsquo;&eacute;cologie (c&rsquo;est la position de la France depuis la signature de l&rsquo;Accord UE-MERCOSUR de juin 2019, non sans susciter de nombreuses contestations du c&ocirc;t&eacute; des gouvernements sud-am&eacute;ricains).</p><p style="text-align:left;">La crise sanitaire et &eacute;conomique offre par cons&eacute;quent <strong>des opportunit&eacute;s aux agriculteurs fran&ccedil;ais</strong>. L&rsquo;accession &agrave; davantage d&rsquo;autonomie est porteuse de r&eacute;duction des co&ucirc;ts d&rsquo;approvisionnement et, de fa&ccedil;on plus g&eacute;n&eacute;rale, de r&eacute;duction des d&eacute;ficits commerciaux de nature &agrave; renforcer l&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire. Elle impliquerait tout autant un fonctionnement des fili&egrave;res plus optimal, en &eacute;tablissant des liens &eacute;conomiques entre les acteurs de ces fili&egrave;res, et notamment entre les besoins &eacute;leveurs et les potentialit&eacute;s des producteurs de v&eacute;g&eacute;taux pour y r&eacute;pondre.</p><h1 style="text-align:left;">De quelques obstacles &agrave; la souverainet&eacute; et &agrave; l&rsquo;autonomie alimentaires</h1><p style="text-align:left;">Ces opportunit&eacute;s doivent toutefois &ecirc;tre assorties de contreparties n&eacute;gatives, voire de menaces prenant la forme de <strong>r&eacute;torsions appliqu&eacute;es par les pays fournisseurs</strong>. Le renforcement de l&rsquo;autonomie alimentaire, qui proc&egrave;de d&rsquo;une d&eacute;cision souveraine de la part des pouvoirs publics et des professionnels de l&rsquo;agriculture, aurait pour cons&eacute;quence de r&eacute;duire, pour ne pas dire suspendre, les courants commerciaux.</p><p style="text-align:left;">La diminution des importations serait d&rsquo;autant plus prononc&eacute;e que l&rsquo;UE envisage de conditionner ses importations au respect de crit&egrave;res environnementaux. La transition vers un paradigme productif centr&eacute; sur l&rsquo;agro&eacute;cologie contient en effet d&rsquo;une part une perspective de r&eacute;duction de la consommation de viande qui, &agrave; terme, limiterait le recours &agrave; des intrants comme le soja, et, d&rsquo;autre part, un recentrage sur des&nbsp; disponibilit&eacute;s prot&eacute;iques produites sur le territoire .</p><p style="text-align:left;">Le premier obstacle a trait aux <strong>r&eacute;actions des pays exportateurs de soja,</strong> ou de fruits et de l&eacute;gumes, pour rester sur ces deux exemples. A trop subordonner les importations &agrave; des principes environnementaux, ou &agrave; accorder la primaut&eacute; aux productions localement ancr&eacute;es, la <strong>suspicion de protectionnisme</strong> &eacute;mergerait sans doute assez rapidement, comme l&rsquo;ont montr&eacute; l&rsquo;Argentine et le Br&eacute;sil lorsque la France, et plus largement l&rsquo;UE, ont annonc&eacute; envisager de ne pas ratifier l&rsquo;Accord UE-MERCOSUR de juin 2019, sous l&rsquo;impulsion de la France.</p><p style="text-align:left;">Les Etats-Unis ont &eacute;galement stigmatis&eacute; l&rsquo;UE sur <strong>son projet Farm to Fork</strong>, y voyant un indice de fermeture potentielle et mena&ccedil;ante du march&eacute; europ&eacute;en, alors que l&rsquo;ancienne (Trump) et la nouvelle (Biden) Administration am&eacute;ricaine, insistent sur la n&eacute;cessit&eacute; du Buy American dans leur propre plan de relance &eacute;conomique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-lie-les-plans-strategiques-nationaux-au-green-deal" target="_blank" title="">Bruxelles lie les Plans strat&eacute;giques nationaux au Green Deal</a>
</aside>
<p style="text-align:left;">Dans un contexte de d&eacute;faillance la gouvernance mondiale du commerce &ndash; l&rsquo;OMC &eacute;tant en panne depuis quasiment son entr&eacute;e en fonction &ndash;, de telles tensions ne feraient qu&rsquo;<strong>amplifier les guerres commerciales</strong> qui se sont multipli&eacute;es depuis au moins 2014, avec des retomb&eacute;es pr&eacute;judiciables sur certains secteurs de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise.</p><p style="text-align:left;"><strong>Le second obstacle se situe &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon de l&rsquo;UE</strong>. En l&rsquo;&eacute;tat actuel des choses, il n&rsquo;est nullement av&eacute;r&eacute; que la totalit&eacute; des Etats membres partagent la m&ecirc;me pr&eacute;occupation en mati&egrave;re de souverainet&eacute; alimentaire et d&rsquo;autonomie en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, ou en fruits et l&eacute;gumes. Il y a manifestement une ligne de d&eacute;marcation entre des pays pr&ocirc;nant le libre-&eacute;change, &agrave; l&rsquo;instar des Pays-Bas qui importent massivement, et la France, qui incarne historiquement la n&eacute;cessit&eacute; de veiller &agrave; promouvoir les productions nationales, une ambition qui s&rsquo;est renforc&eacute;e au fil du temps avec la probl&eacute;matique territoriale. Ces clivages &eacute;taient d&rsquo;ailleurs tangibles lors des n&eacute;gociations sur les Accords de libre-&eacute;change bilat&eacute;raux, les Pays-Bas, comme l&rsquo;Espagne, ayant ardemment soutenu le projet de partenariat commercial avec les quatre nations composant le MERCOSUR.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-paris-ne-signera-pas-l-accord-en-l-etat" target="_blank" title="">Mercosur : Paris ne "signera pas l'accord en l'&eacute;tat"</a>
</aside>
<p style="text-align:left;"><strong>La popularit&eacute; du patriotisme &eacute;conomique</strong> repr&eacute;sente un v&eacute;ritable test pour la mondialisation et pour les institutions internationales, et questionne la compatibilit&eacute; de ce d&eacute;sir de souverainet&eacute; &eacute;conomique avec le maintien d&rsquo;une ouverture vers l&rsquo;ext&eacute;rieur. Pour l&rsquo;agriculture et l&rsquo;agroalimentaire fran&ccedil;ais, il serait inconcevable de dissocier l&rsquo;un et l&rsquo;autre, tant la pr&eacute;servation d&rsquo;un approvisionnement national et la croissance des flux d&rsquo;&eacute;changes vers les pays clients sont vitaux pour les fili&egrave;res. Un d&eacute;licat &eacute;quilibre &agrave; trouver au regard de la globalisation &eacute;conomique qui a dilu&eacute; l&rsquo;id&eacute;e de souverainet&eacute; &eacute;conomique dans des liens d&rsquo;interd&eacute;pendance qu&rsquo;il est difficile de remettre en cause. Aux pouvoirs publics (et aux &eacute;conomistes&nbsp;?) de se saisir &agrave; nouveau de cette question.</p><p style="text-align:right;">Quentin Mathieu et Thierry Pouch - APCA</p>


Depuis son apparition et sa propagation, la crise sanitaire continue de nourrir des débats sur l’autonomie de la France dans un certain nombre de domaines jugés clés. La pénurie de masques et de médicaments au début du premier confinement de 2020, a constitué le point de départ d’une prise de conscience de la dépendance du pays envers des fournisseurs étrangers, qui fut suivie d’une seconde davantage centrée sur l’alimentation. En a découlé chez certains acteurs économiques comme à l’échelle de l’Etat, le projet de définir une politique dont la finalité serait de recouvrer une autonomie alimentaire, projet surplombé par l’idée de souveraineté.

Quête de souveraineté alimentaire : opportunités et entraves

<p class="BodyDate" style="text-align:left;">Pr&eacute;sent&eacute; en statique au Sima 2015, le T6 Methane Power de New Holland va bient&ocirc;t s&rsquo;animer dans les campagnes fran&ccedil;aises. New Holland annonce en effet les premi&egrave;res livraisons pour la fin du premier semestre. Equip&eacute; du moteur NEF 6,7 litres, Le T6 Methane Power offre les m&ecirc;mes performances que son &eacute;quivalent diesel, soit une puissance &agrave; 180 ch et un couple &agrave; 740 Nm.</p><p class="BodyDate" style="text-align:left;">Le constructeur annonce une &eacute;conomie sur les co&ucirc;ts d'exploitation pouvant aller jusqu'&agrave; 30% par rapport &agrave; un mod&egrave;le diesel. En conditions r&eacute;elles d&rsquo;utilisation, le tracteur T6 Methane Power produit 99&nbsp;% de particules en moins qu'un diesel &eacute;quivalent, et r&eacute;duit d&rsquo;au moins 10% les &eacute;missions de CO<sub>2</sub> (en utilisation du gaz naturel d&rsquo;origine fossile) et de 80&nbsp;% les &eacute;missions globales.</p><p class="BodyDate" style="text-align:left;">Ses r&eacute;servoirs de gaz sont install&eacute;s au m&ecirc;me endroit que les r&eacute;servoirs du T6 diesel. Le stockage du carburant sous la cabine a &eacute;t&eacute; optimis&eacute;, ce qui permet d&rsquo;utiliser les m&ecirc;mes tailles de pneumatiques et les m&ecirc;mes r&eacute;glages de largeur de voie. Un r&eacute;servoir additionnel peut &ecirc;tre mont&eacute; sur le relevage avant, sur le porte-masses ou encore sur le relevage arri&egrave;re.</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un TK au biogaz, un T4 avec g&eacute;n&eacute;rateur</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">New Holland escompte d&eacute;cliner le concept de tracteur du biom&eacute;thane sur une variante du TK, son chenillard d&eacute;di&eacute; aux cultures sp&eacute;cialis&eacute;es dans les terrains pentus. &nbsp;C&rsquo;est le domaine italien Fontanafredda, un important producteur de Barolo, engag&eacute; dans une strat&eacute;gie de d&eacute;carbonation, qui teste le concept. New Holland s&rsquo;int&eacute;resse par ailleurs &agrave; l&rsquo;animation &eacute;lectrique des outils, en partenariat avec le fabricant Nobili. Ce concept associe le T4.110V &agrave; un g&eacute;n&eacute;rateur externe e-Source conforme aux directives de l'AEF sur la haute tension. Entra&icirc;n&eacute; par la prise de force, un g&eacute;n&eacute;rateur alimente les e-Pulv&eacute;risateurs et e-Broyeurs.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/0/8/3748043-1-fre-FR/7b536114da42-capture-d-e-cran-2021-02-23-a-18-17-28-jpg" alt="Le chenillard TK sur le chemin de la d&eacute;carbonation" height="1462" width="1910" /><figcaption>Le chenillard TK sur le chemin de la d&eacute;carbonation</figcaption></figure>

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Les premières livraisons du T6 Méthane Power sont imminentes. Le biogaz va aussi s’inviter à bord du chenillard TK tandis que l’électrification est testée sur le spécialisé T4.110V.

New Holland accélère sur les énergies alternatives

<p>&laquo;&nbsp;<em>Pour moi le grand chamboulement qui va concerner notre g&eacute;n&eacute;ration, c&rsquo;est de remettre la biologie au c&oelig;ur du syst&egrave;me agricole&nbsp;</em>&raquo;. Jeune arboriculteur dans le Lot-et-Garonne, Gr&eacute;gory Bordes est l&rsquo;un des agriculteurs t&eacute;moignant dans le documentaire de 90 minutes diffus&eacute; sur France 2 le 23 f&eacute;vrier (accessible en replay sur France.tv). En une phrase, et alors que le film, racont&eacute; par l&rsquo;acteur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~guillaume-canet-mes-enfants-dans-l-agriculture-j-en-serais-ravi" target="_blank">Guillaume Canet</a>, a longuement &eacute;gren&eacute; les m&eacute;canismes du passage d&rsquo;une agriculture sous-vivri&egrave;re &agrave; une agriculture sur-nourrici&egrave;re, et &agrave; ses travers environnementaux et soci&eacute;taux, Gr&eacute;gory Bordes rallume la lumi&egrave;re. Et il le fait en nous &eacute;pargnant le contre-mod&egrave;le un peu facile et caricatural, tr&egrave;s bio, tr&egrave;s petit et tr&egrave;s local pour faire court.</p><div class="citation">
    <span>"Le d&eacute;fi pour les jeunes, il est super int&eacute;ressant, c&rsquo;est du vivant, partout, partout, partout"</span>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>Cette agriculture de chimie, on souhaite continuer &agrave; l&rsquo;utiliser, mais en la rationalisant, en la liant &agrave; la biologie</em>, explique-t-il.&nbsp;<em>Il faut continuer &agrave; nourrir des Hommes, mais avant de nourrir les Hommes, pour faire produire nos arbres, il faut que l&rsquo;on nourrisse les &eacute;cosyst&egrave;mes</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p><p>Son p&egrave;re Michel abonde. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est incroyable la puissance du vivant, partout, d&egrave;s qu&rsquo;il y a de l&rsquo;&eacute;nergie,&nbsp; il y a du vivant et le d&eacute;fi pour les&nbsp;jeunes, il est super int&eacute;ressant, c&rsquo;est du vivant, &nbsp;partout, partout, partout</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>&laquo;&nbsp;Mettre un scaphandre au grand air&nbsp;? Retournez d&rsquo;o&ugrave; vous venez&nbsp;&raquo;</h1><p>Le documentaire &eacute;vite un autre &eacute;cueil, celui qui aurait consist&eacute; &agrave; faire le proc&egrave;s un peu facile des g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;apr&egrave;s la seconde guerre mondiale, celles qui ont pris la cl&eacute; des tracteurs et des &laquo;&nbsp;tonneaux&nbsp;&raquo; de produits phytosanitaires. Certains &eacute;taient d&eacute;j&agrave; &eacute;clair&eacute;s, tel Bernard Ronot, agriculteur en C&ocirc;te-d&rsquo;Or, d&eacute;fenseur des bl&eacute;s anciens. &laquo;&nbsp;<em>Une technicienne de maison phytosanitaire passe un jour alors que je pr&eacute;pare mes ingr&eacute;dients pour mettre dans le tonneau et aller d&eacute;sherber</em>, raconte l&rsquo;agriculteur. <em>Monsieur Ronot, vous &ecirc;tes inconscient, me dit-elle. Vous manipulez nos produits sans masque, sans gant et sans combinaison. A ce point-l&agrave; ? je lui r&eacute;ponds. Et bien &eacute;coutez, moi qui ai le privil&egrave;ge de faire ce m&eacute;tier de plein air, alors que je connais combien de gens qui travaillent dans des airs confin&eacute;s, il faut que je m&rsquo;habille en scaphandre pour faire mon m&eacute;tier&nbsp;? Alors retournez dire, d&rsquo;o&ugrave; vous venez, ce qui se passe aux cultures&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>Des jeunes vaillants mais circonspects</h1><p>Quelques g&eacute;n&eacute;rations plus tard et/ou quelques centaines de kilom&egrave;tres plus loin, Bernard Ronot a, sans le savoir, fait des &eacute;mules, tels G&eacute;raud Teyssedou dans le Cantal. &laquo;&nbsp;<em>Moi je suis parti sur le non travail du sol car on a des sols qui s&rsquo;enrichissent avec tr&egrave;s de peu de chimie&nbsp;</em>&raquo;, explique-t-il. Dans le Val d&rsquo;Oise, Emmanuel Delacour se focalise&nbsp;aussi sur les sols. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est plus qu&rsquo;une n&eacute;cessit&eacute; de revenir en arri&egrave;re, de faire attention &agrave; la vie du sol, </em>d&eacute;clare-t-il. <em>C&rsquo;est quelque chose de vivant le sol, on ne peut pas le maltraiter, ce n&rsquo;est pas un outil industriel que l&rsquo;on peut r&eacute;parer ou changer.&nbsp;Il va nous falloir du temps. C&rsquo;est l&rsquo;affaire de tout le monde</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;L&rsquo;enjeu pour les agriculteurs, c&rsquo;est comment se sauver, comment on arrive &agrave; exister demain&nbsp;?"</span>
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<p>Plus au sud, dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, la berg&egrave;re Ma&iuml;na Chassevent souhaite aussi raviver la flamme. &laquo;&nbsp;<em>Moi j&rsquo;aime bien le mode de travailler et de vivre de nos anc&ecirc;tres</em>, raconte-t-elle. <em>Ils avaient une proximit&eacute; avec les animaux vachement chouette et avec la terre aussi. On est en train de s&rsquo;&eacute;loigner de ce mod&egrave;le-l&agrave;. On est autonome en rien, on est all&eacute; loin dans l&rsquo;industrialisation de l&rsquo;agriculture, moi j&rsquo;essaie de repartir de la tradition qui se perd aussi au Pays basque. On s&rsquo;est &eacute;loign&eacute; de la base de ce pourquoi on est paysan, le m&eacute;tier de berger est en grande perte de vitesse</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Si les jeunes agriculteurs ont la foi dans leur capacit&eacute; &agrave; inverser le cours des choses, les doutes subsistent. &laquo;&nbsp;<em>On a tous des r&eacute;ponse diff&eacute;rentes</em>, t&eacute;moigne F&eacute;lix Noblia, &eacute;leveur dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, r&eacute;compens&eacute; d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grandes-cultures~du-semis-direct-sous-couvert-en-bio-en-bandes-et-en-opportuniste" target="_blank">Troph&eacute;e de l&rsquo;agro&eacute;cologie en 2017</a>. <em>L&rsquo;enjeu pour les agriculteurs, c&rsquo;est comment se sauver, comment on arrive &agrave; exister demain</em>&nbsp;?&nbsp;&raquo;.</p><h1>Une union nationale sur l&rsquo;agriculture&nbsp;?</h1><p>Le documentaire &eacute;lude l&rsquo;&eacute;quation &eacute;conomique, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des soutiens publics &agrave; l&rsquo;agriculture comme de la valorisation et de la r&eacute;mun&eacute;ration des produits et des mati&egrave;res premi&egrave;res dans les diff&eacute;rents circuits de commercialisation. Mais pour No&euml;l Genteur, agriculteur dans l&rsquo;Aisne, la question financi&egrave;re n&rsquo;est pas forc&eacute;ment le plus pr&eacute;gnante. &laquo; <em>J&rsquo;aime bien les jeunes qui disent&nbsp;: on va essayer de revenir &agrave; la campagne. Ils sont vachement courageux, quand on voit le travail qu&rsquo;il faut faire pour retransformer la terre, lui redonner vie. Alors, est-ce qu&rsquo;on met les moyens&nbsp;? Mais les moyens, c&rsquo;est pas dire on donne deux milliards, l&agrave; trois milliards l&agrave;, c&rsquo;est pas &ccedil;a les moyens, c&rsquo;est toute une culture, toute un imaginaire, une volont&eacute;. C&rsquo;est comme &ccedil;a qu&rsquo;on y arrivera. Et puis une participation, il faut que on soit partenaire de la campagne avec la ville et de la ville avec la campagne. Aujourd&rsquo;hui, on critique tout, les poules en cage, les zoos, c&rsquo;est pas &ccedil;a l&rsquo;avenir. L&rsquo;avenir c&rsquo;est de se dire&nbsp;: qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;on fait ensemble&nbsp;</em>&raquo;. Autrement dit : nous tous paysans. Comme il y a 100 ans.</p>


Le documentaire « Nous paysans » retrace un siècle d’agriculture française et donne à voir des générations d’agriculteurs ballotées par des injonctions productivistes, sacrificielles et mortifères. Mais la foi dans le vivant, sous toutes ses formes, porte les germes de la renaissance.

« Nous paysans » : l’instant de survie

<p class="MsoPlainText">Emmanuel Macron a souhait&eacute; que les producteurs, les transformateurs et les distributeurs<em> "se r&eacute;concilient" </em>et ne jouent plus <em>"les uns contre les autres". "C'est dans l'int&eacute;r&ecirc;t de tout le monde que les n&eacute;gociations se passent bien"</em>, a d&eacute;clar&eacute; le chef de l'Etat en visitant une ferme &agrave; Etaules (C&ocirc;te-d'Or).<em> "On doit se battre pour le juste retour de la valeur chez les producteurs"</em>, a insist&eacute; Emmanuel Macron, en saluant de nouveau leur engagement depuis le d&eacute;but de la crise du Covid. <em>"Je n'oublierai jamais"</em> qu'"<em>ils ont nourri le pays lorsqu'on le fermait"</em> avec le confinement, a ajout&eacute; le pr&eacute;sident, accompagn&eacute; du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">&Agrave; tous nos agriculteurs : merci de nous nourrir !</p>&mdash; Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) <a href="https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1364220720520171521?ref_src=twsrc%5Etfw">February 23, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 
<h1 class="MsoPlainText">Salon &agrave; la ferme</h1><p class="MsoPlainText">Cette visite &agrave; Etaules a &eacute;t&eacute; organis&eacute;e en l'absence du salon de l'agriculture, alors que le chef de l'Etat avait pris l'habitude de passer une journ&eacute;e enti&egrave;re - 12 heures l'an dernier - au plus grand salon de France &agrave; la rencontre des acteurs des diff&eacute;rentes fili&egrave;res de l'agriculture et de l'alimentation.<em> "Cette ann&eacute;e, le salon c'est chez nous"</em>, a souri Alexandre Estivalet, l'un des quatre g&eacute;rants de la ferme d'Etaules, un village &agrave; une quinzaine de km au nord de Dijon.<em> "La situation des agriculteurs est difficile. C'est tr&egrave;s compliqu&eacute; de joindre les deux bouts"</em>, a-t-il t&eacute;moign&eacute;. <em>"On travaille plus de 60 heures par semaine, avec peu de vie de famille, mais si, &agrave; la fin, on n'a pas de salaire, ce n'est pas possible".</em></p><p class="MsoPlainText">Il a expliqu&eacute; &agrave; Emmanuel Macron que les agriculteurs &eacute;taient<em> "pr&ecirc;ts &agrave; faire beaucoup d'efforts pour la transition &eacute;cologique"</em> si l'Etat <em>"les soutenait et n'ajoutait pas des r&egrave;gles encore plus contraignantes".</em></p><p class="MsoPlainText"><em>"Le drame de l'agriculture fran&ccedil;aise c'est qu'il n'y aura pas de paysans s'il n'y a pas de revenus",</em> a rench&eacute;ri Christian Decerle, pr&eacute;sident de la Chambre r&eacute;gionale d'agriculture, au cours d'une table ronde anim&eacute;e par Serge Papin, l'ancien patron de Syst&egrave;me U missionn&eacute; par le minist&egrave;re de l'Agriculture.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Ces femmes et ces hommes sont la septi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration &agrave; cultiver la terre et &agrave; &eacute;lever des animaux ici &agrave; la Ferme d&rsquo;&Eacute;taules. La septi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration engag&eacute;e pour nourrir les Fran&ccedil;ais ! <a href="https://t.co/xAY9aQx43z">pic.twitter.com/xAY9aQx43z</a></p>&mdash; Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) <a href="https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1364215092930347010?ref_src=twsrc%5Etfw">February 23, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 



En déplacement sur une exploitation agricole en Côte-d’Or, le chef de l’Etat a apporté son soutien aux agriculteurs dans le contexte des difficiles négociations commerciales annuelles avec la grande distribution et les industriels de l'agro-alimentaire.

Emmanuel Macron salue le travail des agriculteurs

<p class="MsoPlainText"><em>"Le projet de retenue d'eau dite de Caussade n'est pas compatible avec les objectifs et orientations du SDAGE (sch&eacute;ma directeur d'am&eacute;nagement et de gestion des eaux)",</em> a estim&eacute; la Cour administrative d'appel de Bordeaux dans son arr&ecirc;t, suivant les conclusions du rapporteur public &agrave; l'audience le 26 janvier. Situ&eacute; sur la commune de Pinel-Hauterive, pr&egrave;s de Villeneuve-sur-Lot, sur une superficie de 20 hectares, le lac artificiel de Caussade pr&eacute;sente une capacit&eacute; de stockage de 920.000 m3 d'eau destin&eacute;s &agrave; l'irrigation sur le bassin versant du Tolzac, sujet &agrave; des ass&egrave;chements r&eacute;guliers en p&eacute;riode estivale. Opposants au projet, France Nature Environnement, et sa f&eacute;d&eacute;ration locale la Sepanso arguaient de l'impact environnemental et d'un risque de s&eacute;curit&eacute; pour des habitations situ&eacute;es en aval en cas de rupture de la digue.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-lac-de-caussade-est-plein-et-la-digue-n-a-pas-pete" target="_blank" title="">&laquo; Le lac de Caussade est plein et la digue n&rsquo;a pas p&eacute;t&eacute; &raquo;</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText">La justice administrative se pronon&ccedil;ait en appel sur un recours du Syndicat d&eacute;partemental des collectivit&eacute;s irrigantes (SDCI) et la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, porteurs du projet, contre un arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral d'octobre 2018 qui interdisait la retenue, faisant marche arri&egrave;re sur un pr&eacute;c&eacute;dent arr&ecirc;t&eacute; de juin 2018 qui l'autorisait. En interdisant le plan d'eau, le pr&eacute;fet consid&eacute;rait que le projet de retenue, <em>"situ&eacute; dans un bassin souffrant d'un d&eacute;s&eacute;quilibre quantitatif de la ressource en eau, n'&eacute;tait pas compatible avec les objectifs du SDAGE (...) relatifs au maintien du bon &eacute;tat des eaux".</em></p><p class="MsoPlainText">Ce revirement faisait suite &agrave; une intervention des minist&egrave;res de la Transition &eacute;cologique et de l'Agriculture, qui avaient rappel&eacute; que le projet de Caussade n'&eacute;tait pas compatible avec les grandes orientations du SDAGE, et invitait les porteurs du projet &agrave; consolider leur dossier. Des am&eacute;liorations dont la Cour a pris acte sans pour autant juger le projet compatible. Sit&ocirc;t l'arr&ecirc;t connu, le FNE et la Sepanso ont appel&eacute; l'Etat &agrave;<em> "d&eacute;sormais prendre ses responsabilit&eacute;s"</em> et demand&eacute; <em>"la remise en &eacute;tat du site". </em></p><p class="MsoPlainText">Une option qui est exclue par les agriculteurs, qui rappellent que la retenue d'eau est op&eacute;rationnelle et fait son travail d'irrigation d'une vingtaine d'exploitations depuis plusieurs mois. <em>"La destruction n'est certainement pas envisageable. Si quelqu'un d&eacute;cidait d'y toucher, il est &eacute;vident que les paysans du Lot-et-Garonne ne se laisseraient pas faire"</em>, a mis en garde Serge Bousquet-Cassagne, pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne.</p><p class="MsoPlainText">Le dossier a toutefois un autre volet p&eacute;nal, et non des moindres : deux dirigeants de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne ont &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s en juillet dernier &agrave; de la prison ferme pour la construction ill&eacute;gale de la retenue. Ils ont fait appel du jugement.</p>


La justice administrative a confirmé le 23 février l'illégalité d'une retenue d'eau à des fins d'irrigation agricole en Lot-et-Garonne, au coeur depuis près de trois ans d'un vif conflit local entre agriculteurs et défenseurs de l'environnement.

Lac de Caussade : la justice confirme l'illégalité

<p>Les conditions cet hiver sont souvent rest&eacute;es douces et perturb&eacute;es, notamment en deuxi&egrave;me quinzaine de janvier et jusqu&rsquo;&agrave; d&eacute;but f&eacute;vrier, avec pour cons&eacute;quence de fr&eacute;quentes crues &agrave; la fois sur la moiti&eacute; nord et dans le sud-ouest, puis ensuite une importante vague de froid (la plus s&eacute;v&egrave;re depuis f&eacute;vrier 2018) sur la moiti&eacute; nord.</p><p>Si l&rsquo;on s&rsquo;en tient aux chiffres (non d&eacute;finitifs, ils seront &agrave; affiner d&eacute;but mars lorsque toutes les donn&eacute;es seront consolid&eacute;es), <strong>cet hiver a pr&eacute;sent&eacute; un exc&eacute;dent thermique de +0,7&deg;C,</strong> bien plus mod&eacute;r&eacute; que les pr&eacute;c&eacute;dents, notamment en raison d&rsquo;un froid mod&eacute;r&eacute; en premi&egrave;re quinzaine de janvier, et de la semaine glaciale de mi-f&eacute;vrier, dans une trame globalement douce, mais sans records particuliers.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;ensoleillement, il se sera montr&eacute; d&eacute;ficitaire en d&eacute;cembre et janvier d&rsquo;environ 25%, avant de se rapprocher de la normale en f&eacute;vrier, notamment gr&acirc;ce &agrave; des derniers jours printaniers et nettement plus lumineux. <strong>Il est n&eacute;anmoins probable qu&rsquo;un d&eacute;ficit de 15% de soleil soit observ&eacute; sur la dur&eacute;e de l&rsquo;hiver.</strong></p><h1>Pr&eacute;cipitations : un exc&eacute;dent de 40%</h1><p>L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment le plus remarquable de notre hiver restera toutefois la pluviom&eacute;trie abondante et parfois record, le flux perturb&eacute; n&rsquo;ayant connu que peu de r&eacute;pit, hormis justement pendant les p&eacute;riodes plus froides. Ainsi, on observe <strong>un exc&eacute;dent de plus de 40%</strong> &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire, avec m&ecirc;me de nombreux records dans le sud-ouest du pays. A Dax par exemple, il est tomb&eacute; depuis le 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre pas moins de 718 mm, pulv&eacute;risant les 628 mm de l&rsquo;hiver 1960/61. C&rsquo;est globalement tout le sud-ouest qui aura connu l&rsquo;hiver le plus arros&eacute; de son histoire, tandis que nous n&rsquo;en sommes pas loin au nord, notamment &agrave; Paris avec 258 mm (contre 283 mm en 1935/36), soit la troisi&egrave;me valeur de l&rsquo;histoire. L&rsquo;hiver 2020-21 sera &agrave; coup s&ucirc;r sur le podium des hivers les plus humides, <strong>et pourrait m&ecirc;me d&eacute;tenir la palme lorsque les donn&eacute;es seront consolid&eacute;es.</strong></p><div class="citation">
    <span>"La p&eacute;riode du 7 au 15 f&eacute;vrier a &eacute;t&eacute; la plus froide depuis f&eacute;vrier 2018."</span>
</div>
<p>Pour en revenir &agrave; ce mois de f&eacute;vrier, il pr&eacute;sente de fa&ccedil;on assez &eacute;tonnante un exc&eacute;dent de pr&egrave;s de 1&deg;C, alors que l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment le plus remarquable aura &eacute;t&eacute; une vague de froid&nbsp;! Cela s&rsquo;explique car cette derni&egrave;re a uniquement concern&eacute; la moiti&eacute; nord, pendant que le sud-ouest notamment conservait de la douceur, mais aussi car le d&eacute;but comme la fin du mois ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s doux quasiment partout&hellip; La p&eacute;riode du 7 au 15 f&eacute;vrier a toutefois &eacute;t&eacute; la plus froide depuis f&eacute;vrier 2018 (et parfois f&eacute;vrier 2012) sur un large tiers nord-est du territoire, avec des valeurs s&rsquo;abaissant de -10 &agrave; -15&deg;C (jusqu&rsquo;&agrave; -17&deg;C &agrave; Mulhouse) et <strong>pas de d&eacute;gel pendant plusieurs jours cons&eacute;cutifs en journ&eacute;e</strong>. En revanche, du c&ocirc;t&eacute; du pays basque, ce mois de f&eacute;vrier est le deuxi&egrave;me plus doux de l&rsquo;histoire apr&egrave;s 1990 avec un exc&eacute;dent de pr&egrave;s de 4&deg;C&nbsp;!&nbsp;</p><p>Les deux &eacute;pisodes de grande douceur (en premi&egrave;re comme en derni&egrave;re d&eacute;cade) ont &eacute;t&eacute; caract&eacute;ris&eacute;s par un flux de sud dynamique en provenance directe du Maghreb, et donc <strong>des remont&eacute;es de poussi&egrave;re saharienne</strong> donnant un aspect parfois lunaire &agrave; nos montagnes notamment.</p><h1>Une lente d&eacute;crue</h1><p>Les pr&eacute;cipitations exceptionnelles entre la deuxi&egrave;me quinzaine de janvier et la premi&egrave;re d&eacute;cade de f&eacute;vrier ont logiquement provoqu&eacute; des <strong>crues importantes</strong> sur de tr&egrave;s nombreux cours d&rsquo;eau. Elles ont m&ecirc;me &eacute;t&eacute; exceptionnelles concernant la Charente, o&ugrave; la vigilance rouge a &eacute;t&eacute; &eacute;mise et o&ugrave; des niveaux plus atteints depuis pr&egrave;s de 40 ans ont &eacute;t&eacute; mesur&eacute;s. La ville de Saintes a d&rsquo;ailleurs beaucoup de mal &agrave; conna&icirc;tre une d&eacute;crue significative pr&egrave;s de dix jours apr&egrave;s l&rsquo;arr&ecirc;t des pr&eacute;cipitations.</p><p>M&ecirc;me certains des grands fleuves comme la Loire et la Seine ont &eacute;t&eacute; impact&eacute;s, les pr&eacute;cipitations &eacute;tant g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es &agrave; de vastes bassins versants. Depuis une semaine, les conditions ont chang&eacute; avec l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;un flux de sud dans un premier temps dynamique. Un &eacute;pisode de vent d&rsquo;autan temp&eacute;tueux a &eacute;t&eacute; observ&eacute; en d&eacute;but de semaine (jusqu&rsquo;&agrave; 110 km/h &agrave; Toulouse et 120 km/h dans le Tarn), suivi d&rsquo;un &eacute;pisode c&eacute;venol concentr&eacute; sur l&rsquo;H&eacute;rault (jusqu&rsquo;&agrave; 200 mm).</p><h1>Quelle tendance pour d&eacute;but mars ?</h1><p>La tendance pour les prochains jours et le d&eacute;but du mois de mars est toutefois plus positive, puisque <strong>les conditions anticycloniques domineront largement sur la France.</strong> C&rsquo;est donc un temps calme et doux &agrave; tr&egrave;s doux (suivant l&rsquo;origine du flux, dans un premier temps orient&eacute; au sud, puis sans doute plus continental &agrave; partir de ce week-end) qui s&rsquo;annonce, avec de larges &eacute;claircies, et pas de pr&eacute;cipitations attendues &agrave; l&rsquo;exception d&rsquo;une faible perturbation qui traversera le pays de jeudi &agrave; vendredi. La d&eacute;crue devrait donc se poursuivre et la situation se normaliser sur l&rsquo;ensemble nos cours d&rsquo;eau, tandis que le ressenti sera souvent lumineux et printanier.</p>


A l’approche de la fin du mois de février, Jérôme Cerisier, météorologiste chez DTN, dresse le bilan de l’hiver météorologique qui se terminera officiellement le 1er mars. Il se place dores et déjà sur le podium des hivers les plus humides jamais observés.

2020-2021, palme de l’hiver le plus humide ?

<p><em>&laquo; On pense doubler la surface de lin bio tous les deux ans. Hier </em>(mercredi 17 f&eacute;vrier, NDLR), <em>dans les Hauts-de-France, la salle &eacute;tait remplie d&rsquo;agriculteurs en conversion&nbsp;&raquo;,</em> entame Jacques Follet, pr&eacute;sident de Lin et chanvre bio, jeudi 18 f&eacute;vrier. L&rsquo;association fait le tour des bassins de production de lin textile. Les r&eacute;unions ont pour but de pr&eacute;senter des points techniques et le contexte &eacute;conomique de la production de la fibre en AB. Dans la salle communale de Laize-la-Ville, une vingtaine de personnes, agriculteurs, liniculteurs, en bio ou pas, et des repr&eacute;sentants des trois teillages bas normands.</p>

<h3>Manque de mati&egrave;re</h3>

<p>Pour valoriser du lin bio, il faut d&rsquo;abord s&rsquo;assurer de pouvoir livrer &agrave; un teillage labellis&eacute; GOTS (global organic textil standard).&nbsp; <em>&laquo; Il existe cinq teillages certifi&eacute;s en France, selon nos chiffres &raquo;</em>, estime Jacques Follet. Dans le Calvados, le site priv&eacute; Vandecandela&egrave;re-Depestele est en cours d&rsquo;agr&eacute;ment ; la coop&eacute;rative lini&egrave;re du nord de Caen a elle aussi fait la demande pour sa nouvelle cha&icirc;ne de production pour 2022 et la coop&eacute;rative lini&egrave;re de Cagny y r&eacute;fl&eacute;chit en attendant les volumes suffisants. En bio, un teillage &agrave; fa&ccedil;on par une structure labellis&eacute;e est toutefois possible. Selon Paul Boyer, vice-pr&eacute;sident de LCBio et directeur de la coop&eacute;rative <a href="https://www.agriculteur-normand.com/linportant-de-tricoter-une-filiere-bio-et-locale" target="_blank">Linportant, qui confectionne des t-shirts en lin bio &agrave; Evrecy</a>, <em>&laquo; il y a une grosse demande dans les fibres naturelles, mais on manque de mati&egrave;re. Aujourd&rsquo;hui, Safilin refuse 75&nbsp;% des demandes en lin bio. Vu la campagne 2020, on ne pourra pas r&eacute;pondre au march&eacute; en 2022. On travaille en ce moment pour pouvoir prendre les lins en conversion C2 &raquo;. </em>Afin de construire une fili&egrave;re durable et relocalis&eacute;e, LCBio planche sur des contrats d&rsquo;achat tripartite sur plusieurs ann&eacute;es : agriculteur, teilleur filateur. <em>&laquo;&nbsp;On sait que les Chinois veulent du bio, mais privil&eacute;gions les entreprises europ&eacute;ennes. Le march&eacute; tire vers le haut, mais essayons de d&eacute;connecter les prix en AB de ceux du lin cultiv&eacute; en conventionnel &raquo;</em>, dit Jacques Follet. <em>&laquo; On peut facilement multiplier les volumes de lin, mais on ne pourra pas d&eacute;passer certains seuils de vente. Si la fibre est trop ch&egrave;re, les marques n&rsquo;en voudront plus. Nous devons travailler collectivement, dans la dur&eacute;e, une qualit&eacute; et un prix pour construire un march&eacute;. Ce que nous d&eacute;cidons maintenant se retrouvera en magasin en 2023&nbsp;&raquo;</em>, compl&egrave;te Paul Boyer.</p>

<h3>Changer d&rsquo;oeil</h3>

<p>Si la mont&eacute;e en puissance de la fili&egrave;re lin textile bio s&rsquo;anticipe, il en va de m&ecirc;me pour la conduite de la culture. D&rsquo;abord dans le choix de sa rotation. LCBio conseille d&rsquo;en bannir le colza. Dans un syst&egrave;me c&eacute;r&eacute;ales, elle propose par exemple&nbsp;: luzerne, luzerne, bl&eacute;, lin, f&eacute;verole, bl&eacute;, orge. <em>&laquo;&nbsp;La rotation est le premier levier pour avoir un lin propre &raquo;</em>, assure Pauline Laurent, animatrice. <em>&laquo; Le salissement se g&egrave;re avant le semis. En AB, quand la parcelle est sem&eacute;e, il n&rsquo;y a plus grand-chose &agrave; faire, sauf un d&eacute;sherbage m&eacute;canique&nbsp;&raquo;,</em> compl&egrave;te Jacques Follet. Deuxi&egrave;me levier : le choix du couvert et sa destruction. <em>&laquo; Le lin a besoin de 30 &agrave; 40 unit&eacute;s d&rsquo;azote pendant les trente premiers jours de pousse,</em> estime Pauline Laurent.<em> Il faut g&eacute;rer la destruction du couvert un &agrave; deux mois avant le semis de fa&ccedil;on &agrave; ma&icirc;triser l&rsquo;azote pour pr&eacute;venir le risque de verse. Les conditions de semis influencent le r&eacute;sultat final, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;tape &agrave; bien penser. &raquo;</em> Privil&eacute;gier un sol r&eacute;chauff&eacute; et bien ressuy&eacute;. Toujours au rayon des anticipations, commander la semence. <em>&laquo; Il n&rsquo;existe pas de semence certifi&eacute;e, mais en AB l&rsquo;enrobage au zinc est interdit. Les vari&eacute;t&eacute;s sont &agrave; adapter selon les sols. &raquo;</em> Arrive ensuite la question du mat&eacute;riel &agrave; utiliser pour le d&eacute;sherbage : herse &eacute;trille, roto &eacute;trille, bineuse ? <em>&laquo; &Agrave; chacun d&rsquo;essayer son outil, </em>constate le pr&eacute;sident de l&rsquo;association. <em>Mais retenez que passer en bio, c&rsquo;est aussi changer de regard sur ses champs. &raquo;</em></p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/un-liniculteur-utopiste" target="_blank">Un liniculteur utopiste</a></div>

<div class="encadre"><strong>Filatures en France ?</strong><br />
Selon Paul Boyer, la derni&egrave;re filature a ferm&eacute; ses portes dans l&rsquo;Hexagone en 2005. Safilin est d&eacute;finitivement partie en Pologne. Mais, depuis, des projets &eacute;mergent en France : <em>&laquo; une filature &agrave; sec en Alsace, une au mouill&eacute; port&eacute;e par Natup ; une autre au mouill&eacute; et &agrave; sec port&eacute;e par Safilin ; LCBio a lanc&eacute; une &eacute;tude de faisabilit&eacute; pour une filature &agrave; sec en Normandie ; et enfin une filature laine en Occitanie &raquo;</em>. Welcome back !</div>



Jeudi 18 février 2021, l’association Lin et chanvre bio a organisé une matinée technique à Laize-la-Ville (14). LCBio a fait le point sur l’état de la filière lin bio et donné quelques clefs pour conduire la culture. Une vingtaine de personnes était présente.

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