<p>Si la 5G va am&eacute;liorer le haut d&eacute;bit mobile (mails, conversation en visioconf&eacute;rence, usages de r&eacute;seaux sociaux, vid&eacute;os &agrave; 360&deg;, r&eacute;alit&eacute; virtuelle pour la formation, la t&eacute;l&eacute;-maintenance ou la t&eacute;l&eacute;-consultation v&eacute;t&eacute;rinaire...), elle a surtout vocation &agrave; servir de nouveaux usages dans de nombreux secteurs (sant&eacute;, s&eacute;curit&eacute; publique, &eacute;nergie, automobile... et agriculture). Selon les cas, ces nouveaux usages vont solliciter deux propri&eacute;t&eacute;s essentielles en mati&egrave;re de connectivit&eacute; que sont la puissance de calcul et le d&eacute;lai de latence, entre autres param&egrave;tres (consommation &eacute;nerg&eacute;tique, nombre d&rsquo;objets &agrave; connecter, l&rsquo;accessibilit&eacute; int&eacute;rieur / ext&eacute;rieur).</p><p>Les besoins les plus paroxystiques sont incarn&eacute;s par les <strong>v&eacute;hicules autonomes</strong>, qui cumulent des quantit&eacute;s importantes de donn&eacute;es &eacute;chang&eacute;es, une latence minimale (autrement dit une r&eacute;activit&eacute; tr&egrave;s forte), le tout sur fond de fiabilit&eacute; totale. Pour satisfaire ces exigences, la 5G mobilise des technologies connexes que sont le <strong>Cloud Computing</strong> (data centers aux d&eacute;lais de traitement non critiques), le <strong>Edge Cloud </strong>(data centers de proximit&eacute; r&eacute;duisant la latence) et le <strong>Edge Computing</strong>, caract&eacute;ris&eacute; par une puissance de calcul plus r&eacute;duite mais imm&eacute;diate et embarqu&eacute;e au plus pr&egrave;s des objets connect&eacute;s. Pour certaines applications, ces technologies seront susceptibles de pr&eacute;valoir sur la 5G.</p><p>Les op&eacute;rateurs t&eacute;l&eacute;phoniques ont lanc&eacute; leurs premi&egrave;res offres de 5G. Son d&eacute;ploiement, tant au plan g&eacute;ographique que technologique, va s&rsquo;op&eacute;rer par paliers et l&rsquo;ensemble des fonctionnalit&eacute;s permises par la 5G ne devrait &ecirc;tre op&eacute;rationnel qu&rsquo;en 2023. En outre, <strong>la 5G ne signera pas forc&eacute;ment la fin des zones blanches </strong>car son d&eacute;ploiement reste sous la gouverne d&rsquo;arbitrages jaugeant le montant des investissements et le taux d&rsquo;utilisateurs potentiels.</p><p>Le frein soci&eacute;tal est aussi &agrave; prendre en compte, eu &eacute;gard aux questionnements sur la sant&eacute; et l&rsquo;environnement. Le tout n&rsquo;emp&ecirc;che pas de se projeter et d&rsquo;explorer <strong>les potentialit&eacute;s de la technologie 5G appliqu&eacute;e &agrave; l&rsquo;agriculture.</strong> C&rsquo;est ce &agrave; quoi s&rsquo;est livr&eacute;e la chaire AgroTIC de Montpellier SupAgro et Bordeaux Sciences Agro, en s&rsquo;appuyant sur quelques usages concrets.</p><h1>1-Stations m&eacute;t&eacute;orologiques</h1><p>Pour ce type d&rsquo;usage, caract&eacute;ris&eacute; par un nombre de messages limit&eacute; dans la journ&eacute;e et auquel peuvent &ecirc;tre rattach&eacute;s les sondes tensiome&#769;triques ou capacitives et les colliers connect&eacute;s pour animaux, la 5G ne devrait pas changer la donne. Ces objets sont connect&eacute;s au moyen de r&eacute;seaux non cellulaires de type LoRaWan ou Sigfox, con&ccedil;us pour r&eacute;pondre aux probl&eacute;matiques de basse consommation et d&rsquo;&eacute;conomie de bande passante.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/0/5/3705079-1-fre-FR/df438c993f6f-weenat-history2-bg-jpg" alt="La combinaison de tensiom&egrave;tres connect&eacute;s, de capteurs m&eacute;t&eacute;o et de mod&egrave;les permet d&rsquo;optimiser l&rsquo;irrigation du ma&iuml;s et des pommes de terre (Cr&eacute;dit photo : Weenat)" height="1600" width="2560" /><figcaption>La combinaison de tensiom&egrave;tres connect&eacute;s, de capteurs m&eacute;t&eacute;o et de mod&egrave;les permet d&rsquo;optimiser l&rsquo;irrigation du ma&iuml;s et des pommes de terre (Cr&eacute;dit photo : Weenat)</figcaption></figure>

</div>
<h1>2-Pi&egrave;ge connect&eacute; avec capteur optique</h1><p>Un pi&egrave;ge &agrave; insectes est constitu&eacute; d&rsquo;un dispositif de pi&eacute;geage (nasse, entonnoir, plaques englu&eacute;es...) et d&rsquo;un bo&icirc;tier int&eacute;grant une cam&eacute;ra et un logiciel d&rsquo;analyse d&rsquo;image pour d&eacute;nombrer les ravageurs coll&eacute;s sur une plaque. Entre 1 &agrave; 3 envois par jour peuvent suffire. Sont assimilables au pi&egrave;ge connect&eacute; une station m&eacute;t&eacute;o avec capteur optique, un capteur fixe de ph&eacute;nologie ou de biomasse, un dispositif de suivi d&rsquo;irrigation avec cam&eacute;ra.... Le besoin est aujourd&rsquo;hui servi par la 3G, vou&eacute; &agrave; dispara&icirc;tre dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Mais la 4G fait le travail tandis que les co&ucirc;ts induits par la 5G, pour les fabricants et les usagers, sont d&eacute;connect&eacute;s de ce type d&rsquo;usage.</p><h1>3-Boitier multi-capteurs de monitoring de troupeau en int&eacute;rieur</h1><p>Un tel boitier s&rsquo;assure du bien-&ecirc;tre des animaux et des bonnes conditions de production par un suivi en continu des param&egrave;tres d&rsquo;ambiance (niveaux de CO2 et de NH3, temp&eacute;rature et humidit&eacute;), et des comportements des animaux (localisation, agitation, posture, bruit) via la prise d&rsquo;images (photo, vid&eacute;o). La transmission des donn&eacute;es requiert un r&eacute;seau haut-d&eacute;bit, qui peut emprunter le wifi de l&rsquo;exploitation (moyennant une bonne qualit&eacute; du signal) sinon un module 4G int&eacute;gr&eacute; avec carte Sim multi-op&eacute;rateurs. La technologie actuelle n&rsquo;offre pas de rendu en temps r&eacute;el des images collect&eacute;es. S&rsquo;agissant de la 5G, son comportement &laquo;&nbsp;indoor&nbsp;&raquo; est pour le moment peu d&eacute;crit.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/0/5/3705082-1-fre-FR/dd046d202c63-delaval-jpg" alt="Avec la robotisation, le monotoring des troupeaux est l&rsquo;autre d&eacute;veloppement attendu de la connectivit&eacute; dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1488" width="1996" /><figcaption>Avec la robotisation, le monotoring des troupeaux est l&rsquo;autre d&eacute;veloppement attendu de la connectivit&eacute; dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

</div>
<h1>4-Capteur de rendement en vigne</h1><p>La technologie est destin&eacute;e &agrave; appr&eacute;hender la quantit&eacute; et la qualit&eacute; de r&eacute;colte au moyen de capteurs embarqu&eacute;s au gr&eacute; des interventions (tracteur, enjambeur quad). Cet usage est caract&eacute;ris&eacute; par une capture de donn&eacute;es massives (50 Go pour 10 ha par jour) mais la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;avoir &agrave; les traiter en temps r&eacute;el n&rsquo;est pas imp&eacute;rative. Cependant, si l&rsquo;on souhaite transf&eacute;rer les donn&eacute;es en temps r&eacute;el pour un traitement en diff&eacute;r&eacute; ou en temps r&eacute;el sur le Cloud Computing, la 5G est n&eacute;cessaire pour assurer le d&eacute;bit et la fiabilit&eacute; requis. Mais si le traitement s&rsquo;op&egrave;re en temps r&eacute;el et en embarqu&eacute; via le Edge Computing, la 5G n&rsquo;apporte pas de b&eacute;n&eacute;fice.</p><h1>5-D&eacute;sherbage chimique par solution robotis&eacute;e</h1><p>L&rsquo;exemple est fourni par le robot Robotti de Agrointelli dans un contexte de d&eacute;sherbage (chimique) des repousses de pommes de terre en betterave. Le recours &agrave; la 5G et &agrave; l&rsquo;Edge Cloud (data center de proximit&eacute;) autorise la prise de 16 images/s couvrant les 3 m de largeur de travail &agrave; 3,5 km/h. Sans la 5G, il est d&eacute;j&agrave; possible de traiter ce type de probl&egrave;me en embarquant les algorithmes d&rsquo;intelligence artificielle sur la machine. Mais la 5G combin&eacute;e &agrave; l&rsquo;Edge Cloud procure plusieurs avantages&nbsp;: mise &agrave; l&rsquo;abri du centre de calcul, diminution de la complexit&eacute; de conception et de l&rsquo;&eacute;quipement (donc du co&ucirc;t du robot), diminution de la consommation &eacute;lectrique du robot, diminution du poids du robot et donc de l&rsquo;impact sur le sol, capacit&eacute; &agrave; garder les images pour am&eacute;liorer l&rsquo;apprentissage.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/0/5/3705073-1-fre-FR/66a5300b8db0-2018-10-31-150598-2x-jpg" alt="Les v&eacute;hicules autonomes, dont les robots agricoles, poussent les besoins de connectivit&eacute; dans leurs derniers retranchements, en termes de poids des donn&eacute;es, de r&eacute;activit&eacute; et de fiabilit&eacute; (Cr&eacute;dit photo : Agrointelli)" height="500" width="666" /><figcaption>Les v&eacute;hicules autonomes, dont les robots agricoles, poussent les besoins de connectivit&eacute; dans leurs derniers retranchements, en termes de poids des donn&eacute;es, de r&eacute;activit&eacute; et de fiabilit&eacute; (Cr&eacute;dit photo : Agrointelli)</figcaption></figure>

</div>
<h1>6-Correction RTK</h1><p>Les syst&egrave;mes d&rsquo;autoguidage et de coupures de tron&ccedil;on requi&egrave;rent une pr&eacute;cision centim&eacute;trique acquise au moyen d&rsquo;une correction RTK. Elle est le plus souvent fournie par une balise RTK fixe ou mobile par liaison radio. Les balises fixes &eacute;tant particuli&egrave;rement on&eacute;reuses et la transmission par radio &eacute;tant sujette aux perturbations li&eacute;es aux obstacles, il existe une alternative, avec la transmission du signal par un serveur reli&eacute; &agrave; des stations de r&eacute;f&eacute;rence situ&eacute;es &agrave; proximit&eacute; via le r&eacute;seau de t&eacute;l&eacute;phonie mobile. Les r&eacute;seaux GPRS (2,5G ou 2G+) ou Edge couvrent bien le besoin mais la pr&eacute;cision du signal est, de fait, d&eacute;pendante du r&eacute;seau de t&eacute;l&eacute;phonie mobile, donc impact&eacute;e par les zones blanches.</p><p>D&rsquo;autre part, la qualit&eacute; de r&eacute;ception d&eacute;pend de la distance par rapport aux relais et de l&rsquo;encombrement du r&eacute;seau (les donn&eacute;es GPRS &eacute;tant moins prioritaires que la voix). La 5G peut avoir une plus-value de confort d&rsquo;utilisation et pourrait apporter la fiabilit&eacute; qui fait aujourd&rsquo;hui d&eacute;faut. Elle pourrait permettre une meilleure qualit&eacute; de signal gr&acirc;ce aux techniques de transmission optimis&eacute;es. La prise en charge de ce service par de grands op&eacute;rateurs t&eacute;l&eacute;com pourrait induire des &eacute;conomies d&rsquo;&eacute;chelle sur les infrastructures et offrir un prix abordable &agrave; tout un chacun.</p><h1>7-Gestion de flotte et t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie</h1><p>Ces deux services permettent respectivement de g&eacute;olocaliser les mat&eacute;riels (d&rsquo;optimiser la logistique) et de monitorer &agrave; distance et en temps r&eacute;el leur &eacute;tat de fonctionnement. Actuellement, ces besoins sont couverts par des boitiers de tracking de type Karnott, reposant sur les r&eacute;seaux bas d&eacute;bit sinon par la 3G ou la 4G s&rsquo;agissant de la t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie.</p><p>En t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie, la 5G permettrait de valoriser les donn&eacute;es en temps r&eacute;el ou encore d&rsquo;envoyer en direct un flux vid&eacute;o pour permettre le suivi &agrave; distance des op&eacute;rations r&eacute;alis&eacute;es. Elle permettrait par ailleurs d&rsquo;envoyer de fa&ccedil;on descendante (du cloud vers la machine) des volumes de donn&eacute;es importants (donn&eacute;es de mission, mise &agrave; jour des terminaux, r&eacute;cup&eacute;ration des donn&eacute;es de plateformes web (modulation), autant de besoins actuellement brid&eacute;s par la faible disponibilit&eacute; et fiabilit&eacute; des r&eacute;seaux mobile</p><h1>8-Pilotage &agrave; distance de la robotisation</h1><p>Cet usage concerne des machines autonomes individuelles ou conduites en essaim. Ces usages poussent les besoins de connectivit&eacute; dans leurs derniers retranchements, en termes de poids des donn&eacute;es, de r&eacute;activit&eacute; et de fiabilit&eacute;. En collaboration avec l&rsquo;entreprise finlandaise de t&eacute;l&eacute;communications Elisa, Valtra (groupe Agco) annonce avoir exp&eacute;riment&eacute; avec succ&egrave;s <strong>le pilotage &agrave; distance d&rsquo;un tracteur connect&eacute; au r&eacute;seau 5G</strong>, au moyen d&rsquo;une t&eacute;l&eacute;commande &agrave; connexion 5G int&eacute;gr&eacute;e.</p><p>Le tracteur &eacute;tait &eacute;quip&eacute; d&rsquo;une cam&eacute;ra 360 degr&eacute;s, la vision en 4K &eacute;tant retranscrite en temps r&eacute;el sur les lunettes de r&eacute;alit&eacute; virtuelle de l&rsquo;op&eacute;rateur distant, dont les seuls mouvements de t&ecirc;te guidaient le champ de vision de la cam&eacute;ra, sans temps de latence du fait de la puissance du r&eacute;seau. Un tel usage s&rsquo;inscrit dans un avenir de 3 &agrave; 10 ans, moyennant la satisfaction des obligations en mati&egrave;re de r&eacute;glementation et de s&eacute;curisation.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/0/5/3705076-1-fre-FR/2eecc56ef8bb-valtra-pressrelease-elisa5g-picture1-jpg" alt="Pilotage &agrave; distance d&rsquo;un tracteur Valtra gr&acirc;ce au recours &agrave; la 5G (Cr&eacute;dit photo : Valtra)" height="1080" width="1620" /><figcaption>Pilotage &agrave; distance d&rsquo;un tracteur Valtra gr&acirc;ce au recours &agrave; la 5G (Cr&eacute;dit photo : Valtra)</figcaption></figure>

</div>



AgroTIC, la chaire d’entreprises portée par les écoles supérieures Montpellier SupAgro et Bordeaux Sciences Agro, a analysé les incidences de déploiement de la 5G pour toute une série d’usages agricoles. Du haut débit mais aussi du haut vol.

La 5G au prisme de 8 usages en agriculture

<span style="font-size:12pt"><span style="font-size:11.0pt">Anticiper les al&eacute;as climatiques et en limiter les effets, parcelle par parcelle, via des capteurs connect&eacute;s et une simple application mobile&nbsp;: c&rsquo;est la promesse fa&icirc;te par <a href="http://weenat.com" target="_blank"><span style="color:#e74c3c"><strong>Weenat </strong></span></a>aux agriculteurs. Depuis six ans, cette startup nantaise cofond&eacute;e par J&eacute;r&ocirc;me Leroy, est sp&eacute;cialis&eacute;e en m&eacute;t&eacute;o et agronomie de pr&eacute;cision. Elle compte &agrave; ce jour 5000 utilisateurs et capteurs en France et en Europe.</span></span><br />
<br />
<span style="font-size:12pt"><span style="font-size:11.0pt"><em>&laquo;&nbsp;Les al&eacute;as climatiques, de plus en plus fr&eacute;quents et s&eacute;v&egrave;res impactent les d&eacute;cisions des agriculteurs, </em>rappelle J&eacute;r&ocirc;me Leroy lors de son expos&eacute; pour le <a href="https://agri-startup-summit.com/" target="_blank"><span style="color:#e74c3c"><strong>Sommet international de l'innovation agricole </strong></span></a>(mardi 2 f&eacute;vrier). <em>L&rsquo;ann&eacute;e 2020, multipliant les &eacute;pisodes de temp&ecirc;tes, s&eacute;cheresse et inondations, a fortement bouscul&eacute; les habitudes agricoles.&nbsp;&raquo; Gel, pr&eacute;cipitations&nbsp;... : l&rsquo;application Weenat alerte les agriculteurs en amont via des notifications.'</em></span></span><br />
<br />
<span style="font-size:12pt"><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:#e74c3c"><strong>Weenat</strong></span> les aide aussi &agrave; s&rsquo;adapter &agrave; la s&eacute;cheresse en leur donnant la bonne information pour d&eacute;clencher ou arr&ecirc;ter l&rsquo;irrigation au bon moment, en quantit&eacute; ajust&eacute;e. Idem pour les intrants avec une gestion optimis&eacute;e, toujours parcelle par parcelle.&nbsp; Toutes ces aides sont synonymes d&rsquo;&eacute;conomies financi&egrave;res et de gains de temps.<br />
<br />
<span style="color:#e74c3c"><strong>Expos&eacute; &agrave; voir en vid&eacute;o sur <a href="https://youtu.be/ibBQYK63Q-s?list=PLfXbyW2LTJtm7PTqkiHfUno9OCeI5ykBS" target="_blank">Youtube</a> et &agrave; &eacute;couter en <a href="https://anchor.fm/agri-startup-summit/episodes/Expos-Climat--pour-une-connaissance-plus-fine-de-ses-parcelles-en-temps-reel-ephlgp" target="_blank">podcast</a>.</strong></span></span></span>



Sommet international de l'innovation agricole. L'application Weenat aide les agriculteurs à anticiper les aléas climatiques, parcelle par parcelle.

Vendée - Climat - Pour une gestion plus fine de ses parcelles

<p class="MsoPlainText"><em>"Il y a une in&eacute;galit&eacute; alimentaire dans notre pays, &ccedil;a veut dire qu'on n'a pas tous acc&egrave;s aux m&ecirc;mes produits et face &agrave; cette in&eacute;galit&eacute; alimentaire, comment on fait pour accompagner ?"</em>, s'est interrog&eacute; le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie sur la cha&icirc;ne d'information BFM Business ce vendredi. Le ministre a rappel&eacute; l'engagement pris r&eacute;cemment par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron de mettre en place des <em>"ch&egrave;ques alimentation".</em></p><p class="MsoPlainText">Pour les agriculteurs, consult&eacute;s par les pouvoirs publics, toute aide sociale nourrici&egrave;re devrait imp&eacute;rativement aider aussi les producteurs en difficult&eacute;, plut&ocirc;t que de baisser les prix alimentaires comme le r&eacute;clame la grande distribution. La FNSEA propose une <em>"carte &agrave; puce"</em> ou un <em>"ch&egrave;que"</em> distribu&eacute; par les CCAS (centres d'aide sociale d&eacute;pendant des villes) permettant de d&eacute;penser cinq euros par jour dans des magasins de producteurs, des march&eacute;s locaux et dans les rayons de produits r&eacute;gionaux des supermarch&eacute;s, pour des produits de base. Seraient &eacute;ligibles les produits frais concern&eacute;s par<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-produits-frais-et-locaux-mis-en-avant-dans-les-rayons" target="_blank" title=""> la banni&egrave;re "Plus pr&egrave;s de vous et de vos go&ucirc;ts",</a> initi&eacute;e par le ministre de l'Agriculture, ainsi que les produits issus de circuits courts, y compris transform&eacute;s.</p><p class="MsoPlainText"><em>"C'est de l'argent public, il ne faut pas le d&eacute;penser pour acheter des produits import&eacute;s, le but serait de d&eacute;velopper des fili&egrave;res locales pour aider ces populations-l&agrave;"</em>, explique la FNSEA. Ce type de proposition, sur le mod&egrave;le des "food stamps" am&eacute;ricains, n'avait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent pas l'aval du minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie. Selon Les &Eacute;chos du 12 f&eacute;vrier, le gouvernement &eacute;value d&eacute;sormais plusieurs projets, dont un propos&eacute; par le minist&egrave;re de l'Agriculture et un plus modeste venant du minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;conomie d'un budget allant de 200 millions &agrave; 4 milliards d'euros.</p><h1 class="MsoPlainText">Quels produits, pour qui ?&nbsp;&nbsp;</h1><p class="MsoPlainText">Une solution qui <em>"ne convient pas"</em> &agrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, car <em>"elle encourage l'agriculture industrielle", </em>dit son porte-parole Nicolas Girod. <em>"Notre id&eacute;e, c'est la cr&eacute;ation d'une branche de la s&eacute;curit&eacute; sociale garantissant un acc&egrave;s universel &agrave; l'alimentation -produits locaux, restauration collective". </em>Le syndicat pr&ocirc;ne aussi la cr&eacute;ation de <em>"caisses locales d'alimentation".</em></p><p class="MsoPlainText">Le pr&eacute;sident du Modef, Pierre Thomas, choqu&eacute; par le d&eacute;nuement des &eacute;tudiants, sugg&egrave;re de <em>"d'abord lutter contre le gaspillage" </em>en <em>"r&eacute;cup&eacute;rant tous les produits jet&eacute;s qui ne correspondent pas aux normes".</em></p><p class="MsoPlainText">Porte-parole du mouvement Amap Miramap, Evelyne Boulogne se dit elle plut&ocirc;t d&eacute;favorable au don des exc&eacute;dents aux associations. <em>"Car nous voulons que nos paysans vivent dignement, la nourriture ce n'est pas la gratuit&eacute;, et l'agroindustrie d&eacute;fiscalise &agrave; tour de bras en donnant sa malbouffe aux associations, alors que les populations d&eacute;favoris&eacute;es ont besoin d'alimentation de qualit&eacute;"</em>, explique-t-elle. La solution passerait, selon elle, par <em>"beaucoup de petites &eacute;piceries sociales locales en lien avec un ou deux agriculteurs".</em></p><h1 class="MsoPlainText">Aide alimentaire en hausse de 45%</h1><p class="MsoPlainText">De fait, le coeur du travail &agrave; r&eacute;aliser est de <em>"gr&eacute;er le dispositif"</em>, a admis M. Denormandie. C'est-&agrave;-dire<em> "dire en gros quelles sont les personnes qui seront b&eacute;n&eacute;ficiaires et quels sont les produits qu'on pourra acheter avec". </em></p><p class="MsoPlainText">Lors du premier confinement en mars, les agriculteurs avaient multipli&eacute; les distributions solidaires. Des op&eacute;rations qui ont aussi permis d'&eacute;couler des exc&eacute;dents de fromages, de fruits ou de l&eacute;gumes rest&eacute;s sans d&eacute;bouch&eacute;s apr&egrave;s la fermeture des restaurants et des march&eacute;s de plein air. Mais depuis l'automne, l'amplification de la crise sociale oblige &agrave; changer de braquet.</p><p class="MsoPlainText">Le Secours populaire a recens&eacute; en 2020 en France une hausse de 45% des demandes d'aide alimentaire par rapport &agrave; 2019, tandis que les Restos du Coeur pr&eacute;voient d'accueillir plus d'un million de personnes cet hiver, contre 875 000 en 2019-2020.</p>


Face aux risques de "pandémie de la faim" chez les plus pauvres, le gouvernement français planche sur un système d'aide qui permettrait à la fois aux plus modestes de manger (des produits sains), et aux agriculteurs de vivre de leur travail.

L'idée d'un "chèque alimentaire" pour les victimes de la crise fait son chemin

<p><strong><a href="https://sunagri.fr/" rel="noreferrer noopener" target="_blank">Sun'Agri</a></strong> intervenait cette semaine dans le cadre de notre programme de conf&eacute;rences et expos&eacute;s en ligne, organis&eacute; en partenariat avec le<strong><a href="https://agri-startup-summit.com/" rel="noreferrer noopener" target="_blank"> Sommet international de l'innovation agricole. </a></strong></p>

<p><strong>L'agrivolta&iuml;sme </strong>d&eacute;velopp&eacute; par Sun'Agri s&rsquo;adresse actuellement aux cultures sp&eacute;ciales comme la <strong>viticulture, l&rsquo;arboriculture et les cultures sous serre.</strong></p>

<blockquote>
<p><strong>En quoi consiste l&rsquo;agrivolta&iuml;sme dynamique&nbsp;?</strong></p>
</blockquote>

<p><em>&nbsp;&laquo; Des persiennes solaires, pos&eacute;es sur une ossature au-dessus des cultures, sont pilot&eacute;es en temps r&eacute;el, </em>explique <strong>Emeric Delin</strong>, directeur commercial de Sun&rsquo;Agri. <em>L&rsquo;objectif&nbsp;de notre innovation : garantir &agrave; la plante une protection ou un ensoleillement maximal tout au long de son cycle de d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tal.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Concr&egrave;tement, quand la plante a pleinement besoin de soleil, les persiennes s&rsquo;effacent pour laisser passer un maximum de lumi&egrave;re et quand elle a besoin d&rsquo;&ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;e, ces m&ecirc;mes persiennes se mettent en opposition aux rayons solaires pour lui apporter l&rsquo;ombrage n&eacute;cessaire.</p>

<p><strong>Ce pilotage en temps r&eacute;el </strong>s&rsquo;appuie sur toute une s&eacute;rie d&rsquo;appareils de mesures install&eacute;s sur la parcelle. Ces capteurs connect&eacute;s ou cam&eacute;ras thermiques recueillent des donn&eacute;es microclimatiques (temp&eacute;rature de l&rsquo;air, vitesse du vent, pr&eacute;cipitation, humidit&eacute;...) et agroclimatiques (temp&eacute;rature du sol, stress hydrique...).</p>

<p>L&rsquo;ensemble de ces donn&eacute;es sont combin&eacute;es aux pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques (actualis&eacute;es, elles, toutes les deux heures) et aux objectifs de production de l&rsquo;agriculteur.</p>

<p>Un<strong> data logger</strong> se charge ensuite de les croiser avec la propre base de donn&eacute;es de Sun&rsquo;Agri, de les traiter puis d&rsquo;adresser r&eacute;guli&egrave;rement sa conclusion aux persiennes afin d&rsquo;optimiser leur orientation.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Les crit&egrave;res de p&eacute;nibilit&eacute;, comme une temp&eacute;rature trop importante ou une disponibilit&eacute; hydrique pas assez efficiente, sont ainsi r&eacute;duit de 20 &agrave; 40%</em>, indique Emeric Delin. <em>Ce qui assure &agrave; la plante un fonctionnement physiologique id&eacute;al et durable.&nbsp;&raquo;&nbsp;</em></p>

<blockquote>
<p><strong>Un syst&egrave;me vertueux</strong></p>
</blockquote>

<p><em>&laquo; L&rsquo;&eacute;nergie lumineuse bloqu&eacute;e produit de <strong>l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; verte</strong> et le potentiel agronomique de la parcelle est am&eacute;lior&eacute;,</em> poursuit Emeric Delin.&nbsp;<em> La <strong>revente de l&rsquo;&eacute;nergie </strong>permet de payer cette infrastructure, son pilotage, son entretien et son d&eacute;mant&egrave;lement, sans surco&ucirc;t suppl&eacute;mentaire pour l&rsquo;exploitation et tout en augmentant ses capacit&eacute;s de production.&nbsp;&raquo;</em></p>

<blockquote>
<p><strong>Des b&eacute;n&eacute;fices compl&eacute;mentaires</strong></p>
</blockquote>

<p>Ces persiennes solaires r&eacute;duisent &eacute;galement les impacts de risques climatiques comme le gel printanier et facilitent la pose de filet gr&acirc;ce &agrave; son ossature. Des &laquo;&nbsp;petits&nbsp;&raquo; bonus qui assurent une r&eacute;gularit&eacute; de production et am&eacute;liorent les conditions de travail.</p>




Sommet international de l'innovation agricole. Créée à l’été 2019, Sun’Agri conçoit, développe et pilote de solutions innovantes pour accélérer la transition énergétique et le développement des territoires.

Vendée - Sung'Agri : l'agrivoltaïsme, un système dynamique et vertueux

<p>Comment mettre en place les travaux de pr&eacute;cision ? Par o&ugrave; commencer ? Est-ce suffisant de se doter d'une cartographie des rendements pour moduler ? ...<br>Retrouvez les r&eacute;ponses &agrave; ses questions sur notre site internet <a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-de-la-captation-des-donnees-la-realisation-des-travaux-de-precision">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-de-la-captation-des-donnees-la-realisation-des-travaux-de-precision</a></p>


La FRcuma Ouest et ses partenaires publient une fiche pour y voir plus clair sur l'agriculture connectée. Quelles sont les offres ? Comment ça marche ? Combien ça coûte? Pour y répondre, 9 fiches seront publiées (1 fiche par mois). Première publication ce mois-ci avec une vue d'ensemble sur les différentes solutions pour mettre en œuvre l'agriculture de précision.

Agriculture connectée n°1 : de la captation des données à la réalisation des travaux de précision

<p>Dans un rapport publi&eacute; le 9 f&eacute;vrier, la Fondation Nicolas Hulot (FNH) <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-ecophyto-de-la-fondation-nicolas-hulot" target="_blank">dresse le constat d&rsquo;&eacute;chec du plan Ecophyto</a>. Lanc&eacute; en 2008, le plan ambitionnait une r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides de 50% en 10 ans. A l&rsquo;inverse, &laquo;&nbsp;le re&shy;cours &agrave; ces produits a augment&eacute; de 25%&nbsp;&raquo;, indique la FNH. Un chiffre largement repris par les m&eacute;dias, et dont le ministre de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est offusqu&eacute; dans un tweet&nbsp;: &laquo;&nbsp;Arr&ecirc;tons de faire croire que la transition n&rsquo;est pas en cours ou que l&rsquo;agriculture s&rsquo;y opposerait ! C&rsquo;est d&eacute;gradant et c&rsquo;est faux&nbsp;&raquo;. Et d&rsquo;opposer cet autre chiffre&nbsp;: les ventes de produits phytosanitaires&nbsp;ont baiss&eacute; de 36% en 10 ans.</p><p>Qui dit vrai, qui dit faux&nbsp;? Il s&rsquo;av&egrave;re que les deux chiffres sont exacts. Mais ils ne concernent pas les m&ecirc;mes indicateurs et ne se r&eacute;f&egrave;rent pas aux m&ecirc;mes ann&eacute;es.</p><h1>Quantit&eacute;s vendues</h1><p>Le ministre se base sur les <strong>quantit&eacute;s de substances actives vendues</strong> par les distributeurs, hors produits de biocontr&ocirc;le et utilisables en Agriculture biologique, et observe l&rsquo;&eacute;volution entre 2009 et 2019, ann&eacute;e <a href="https://agriculture.gouv.fr/ventes-de-produits-phytopharmaceutiques-pour-lannee-2019" target="_blank">dont les donn&eacute;es viennent tout juste d&rsquo;&ecirc;tre publi&eacute;es</a> et o&ugrave; les ventes ont fortement baiss&eacute;. <strong>Le chiffre de -36% correspond donc &agrave; l&rsquo;&eacute;volution entre 2009 et 2019 de la quantit&eacute; totale de substances actives &laquo;&nbsp;conventionnelles&nbsp;&raquo; vendues. </strong>Il ne tient pas compte des quantit&eacute;s de soufre et de cuivre, qui elles, augmentent.</p><p>Toutefois, suivre l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires par les seules quantit&eacute;s de substances actives vendues est incomplet. On somme des produits qui n&rsquo;ont ni les m&ecirc;mes actions, ni les m&ecirc;mes toxicit&eacute;s, ni les m&ecirc;mes doses d&rsquo;utilisation, sans rendre compte de l&rsquo;efficacit&eacute; des nouvelles substances &agrave; de plus faibles doses.</p><h1>Le Nodu, indicateur d'usage</h1><p>Dans son rapport, la Fondation Nicolas Hulot &eacute;value l&rsquo;usage des phytos gr&acirc;ce au Nodu (&laquo;&nbsp;NOmbre de Doses Unit&eacute;s&nbsp;&raquo;) triennal, l&rsquo;indicateur choisi par&hellip; le minist&egrave;re lui-m&ecirc;me pour &eacute;valuer le plan Ecophyto. Le Nodu est un <strong>indicateur d&rsquo;usage</strong> et rend compte du nombre moyen de traitements par hectare (un peu comme l&lsquo;IFT). Il tient compte des doses homologu&eacute;es et des surfaces concern&eacute;es. Autre diff&eacute;rence, la FNH se r&eacute;f&egrave;re &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2018 (derni&egrave;res donn&eacute;es disponibles jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent), ann&eacute;e o&ugrave; les usages avaient augment&eacute;.</p><p>Ainsi, <strong>en moyenne triennale, le Nodu agricole a bien augment&eacute; de 25% entre 2009-2011 et 2016-2018. </strong>Ce chiffre est d&rsquo;ailleurs &eacute;crit noir sur blanc dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~soufre-glyphosate-et-prosulfocarbe-les-trois-matieres-actives-les-plus-vendues-en-france" target="_blank">la derni&egrave;re note de suivi Ecophyto &eacute;tablie par le minist&egrave;re en janvier 2020.</a></p><p>Quelles que soient les donn&eacute;es consid&eacute;r&eacute;es, les objectifs du plan Ecophyto n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; atteints et le d&eacute;bat autour des chiffres ne doit pas en occulter les raisons. Face aux investissements n&eacute;cessaires &agrave; la transition agro&eacute;cologique et aux risques pris par les producteurs, les politiques publiques ne sont pas suffisamment incitatives. Les prix de vente peu r&eacute;mun&eacute;rateurs et le manque de d&eacute;bouch&eacute;s pour la diversification des cultures sont autant de freins aux changements de pratiques.</p><p>Quant aux effets du changement climatique (hivers doux, pluies intenses, s&eacute;cheresses prolong&eacute;es&hellip;), ils entra&icirc;nent une hausse de la pression parasitaire, des chutes de rendement et affectent les tr&eacute;soreries. Pour que l&rsquo;agriculture devienne r&eacute;ellement une solution contre le r&eacute;chauffement de la plan&egrave;te et pour pr&eacute;server la biodiversit&eacute;, elle doit assur&eacute;ment &ecirc;tre mieux outill&eacute;e.</p>


[Edito] Comment mesure-t-on l’utilisation des produits phytosanitaires en France ? Plusieurs indicateurs coexistent, et peuvent apporter des conclusions contradictoires. Mais si les chiffres peuvent facilement être manipulés, les faits montrent que la transition agroécologique nécessite davantage d’incitations économiques.

Pesticides : la vaine bataille des chiffres

<p><strong>&gt;&gt; Quelle est l&rsquo;ambiance dans la fili&egrave;re bovine en ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;?</strong><br />
Elle est morose, tr&egrave;s morose. L&rsquo;ann&eacute;e avait tout pour &ecirc;tre bonne sur un plan &eacute;conomique pour notre fili&egrave;re et il n&rsquo;en a rien &eacute;t&eacute;. C&rsquo;est m&ecirc;me le contraire. Pourtant, avec la fermeture des restaurants d&rsquo;entreprise et des cantines scolaires au profit de repas pris &agrave; domicile, la consommation de viande a augment&eacute; et on pouvait s&rsquo;attendre &agrave; ce que cela soit favorable sur les prix aux producteurs. Mais les lois du march&eacute; ne s&rsquo;appliquent que dans un sens dans cette fili&egrave;re et les producteurs n&rsquo;ont vu aucune am&eacute;lioration, si ce n&rsquo;est sur les vaches en races mixtes et laiti&egrave;res pour qui l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;tait tr&egrave;s mal partie et qui ont pu redresser la barre &agrave; la faveur du confinement, et sur certaines vaches allaitantes. Mais les jeunes bovins ont vu leurs prix baisser m&ecirc;me si 45% d&rsquo;entre eux sont consomm&eacute;s en France et ont pris la place des vaches.<br /><br /><strong>&gt;&gt; On dit pourtant que le march&eacute; du steak hach&eacute; s&rsquo;est tr&egrave;s bien port&eacute;, non ?</strong><br />
Oui, mais &agrave; quel prix ? Effectivement, la consommation de steak hach&eacute; est toujours en hausse. Encore faut-il que les industriels et abatteurs le valorisent afin que la valeur remonte aux producteurs, ce n&rsquo;est pas le cas. On trouve pourtant parfois des produits sous marque du champion de la fili&egrave;re &agrave; plus de 15&euro;/kg en grande surface, mais la valeur est confisqu&eacute;e et les &eacute;leveurs n&rsquo;en voient rien.</p>

<p><strong>&gt;&gt; N&rsquo;y a -t-il pas un travail &agrave; faire avec l&rsquo;interprofession sur le sujet ?</strong><br />
Ouh l&agrave; ! Parler de valorisation peut-&ecirc;tre, mais de prix s&ucirc;rement pas : c&rsquo;est interdit par l&rsquo;Autorit&eacute; de la Concurrence et mon petit doigt me dit que cela arrange bien nos interlocuteurs. Les producteurs alertent bien sur la situation &eacute;conomique de notre secteur, de la baisse des cheptels laitiers et allaitants mais on ne nous entend pas. Pire : on conteste nos dires. Certains n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; affirmer que nous n&rsquo;avons pas &agrave; nous plaindre et que les &eacute;leveurs qui les fournissent, eux, gagnent bien leur vie.</p>

<p><strong>&gt;&gt; L&rsquo;interprofession devrait &ecirc;tre un lieu de dialogue et vous nous dites qu&rsquo;il est impossible ?</strong><br />
Oui, c&rsquo;est le cas au comit&eacute; Interbev de Normandie depuis quelque temps. C&rsquo;est pourquoi avec mes coll&egrave;gues &eacute;leveurs, nous avons d&eacute;cid&eacute; de suspendre notre participation. Que l&rsquo;on nous respecte pour ce que nous sommes et pour les &eacute;leveurs que nous repr&eacute;sentons et l&rsquo;on verra. Pour l&rsquo;instant nous n&rsquo;avons droit qu&rsquo;au m&eacute;pris, c&rsquo;est ce qu&rsquo;il y a de pire.<br /><br /><strong>&gt;&gt; Au niveau national, la fili&egrave;re s&rsquo;engage pour le d&eacute;veloppement du label rouge. Cela peut-il apporter un plus aux &eacute;leveurs ?</strong><br />
J&rsquo;en doute parce que l&rsquo;aval de la fili&egrave;re ne supporte pas que les &eacute;leveurs soient r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s pour leur travail et leurs investissements sur la tra&ccedil;abilit&eacute;, le sanitaire, la finition des animaux et les contraintes environnementales et me bien-&ecirc;tre animal. Des charges suppl&eacute;mentaires de moins en moins supportables au vu de nos r&eacute;sultats &eacute;conomiques. D&egrave;s que quelque chose de positif arrive, ils confisquent la plus-value. Nous avons ainsi voulu organiser une fili&egrave;re &agrave; partir de veaux normands sevr&eacute;s. Pour cela l&rsquo;interprofession a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;aider les &eacute;leveurs qui mettaient en place des veaux de huit jours. Eh bien d&egrave;s le premier lot, le prix de reprise des veaux avait baiss&eacute; du montant de l&rsquo;aide. Un autre exemple ? Nous avons lanc&eacute; la d&eacute;marche &laquo; &eacute;leveur et engag&eacute; &raquo; il y a trois ans en vue d&rsquo;am&eacute;liorer le prix des animaux destin&eacute;s &agrave; la d&eacute;coupe gr&acirc;ce &agrave; une valorisation dans la distribution. Pour que ce soit transparent, nous savons quels &eacute;leveurs ont pu b&eacute;n&eacute;ficier de la plus-value. Dans notre r&eacute;gion, la moiti&eacute; des animaux valoris&eacute;s ont &eacute;t&eacute; fournis par des n&eacute;gociants en leur nom ou par des propri&eacute;taires et directeurs d&rsquo;abattoirs. La d&eacute;marche devait avoir du bon, m&ecirc;me s&rsquo;ils l&rsquo;ont critiqu&eacute;e, puisqu&rsquo;ils ont su l&rsquo;utiliser &agrave; leur profit sans en faire b&eacute;n&eacute;ficier leurs fournisseurs &eacute;leveurs. Je suis &eacute;c&oelig;ur&eacute; et triste.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-label-rouge-au-secours-de-la-filiere-bovine" target="_blank">Le Label rouge au secours de la fili&egrave;re viande bovine</a></div>

<p><strong>&gt;&gt; On vous sent tr&egrave;s amer&hellip;</strong><br />
Il y a de quoi. Cette fili&egrave;re est d&eacute;primante. Tout le monde a particip&eacute; aux &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;Alimentation et pris des engagements pour contractualiser et payer les produits en tenant compte du co&ucirc;t de production valid&eacute; &agrave; Interbev national par toutes les familles de la fili&egrave;re. Mais d&egrave;s la loi promulgu&eacute;e, chacun a repris ses vieilles habitudes. C&rsquo;est d&eacute;sesp&eacute;rant. Il n&rsquo;y a aucune transparence, que ce soit sur le classement ou sur les frais d&rsquo;approche, chacun fait ce qu&rsquo;il veut en fonction de ses besoins. Plusieurs d&rsquo;entre nous ont fait leurs comptes : il manque 40 centimes du kilo, soit sur de bonnes b&ecirc;tes, plus de 200&euro; par b&ecirc;te par rapport au prix entr&eacute;e abattoir de la cotation France Agrimer de la m&ecirc;me semaine. Et on nous accuse de toujours nous plaindre sans raison ? Cela suffit.</p>



Les représentants des éleveurs ne trouvent plus leur place au comité régional d’Interbev. Ils le font savoir et remettent en cause leur participation. Interview de Daniel Courval, président de la section viande bovine de la FRSEA de Normandie.

Viande bovine : " Le pire, c’est le mépris de nos interlocuteurs "

<p>Avec une production de 116 000 tonnes en 2020, le secteur de l&rsquo;agrofourniture est un &laquo;&nbsp;nain&nbsp;&raquo; dans l&rsquo;univers des d&eacute;chets, qui se compte en dizaines de millions de tonnes &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon national. Pour autant, par son anticipation (la d&eacute;marche volontaire a 20 ans), par son organisation (une co-construction sous forme d&rsquo;accord-cadre avec les pouvoirs publics), par son int&eacute;gration (agriculteurs, organismes collecteurs et industriels) et enfin par ses performances (des taux de collectes et de recyclage en hausse constance), la fili&egrave;re d&eacute;note.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>D&eacute;but 2020, le caract&egrave;re sp&eacute;cifique de notre fili&egrave;re a &eacute;t&eacute; inscrit dans le Code de l&rsquo;environnement, sans dispositif d&rsquo;agr&eacute;ment comme il est d&rsquo;usage pour la plupart des fili&egrave;res de gestion de d&eacute;chets r&egrave;glement&eacute;s</em>, souligne Pierre de L&eacute;pinau, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Adivalor. <em>Au plan europ&eacute;en, et notamment aupr&egrave;s de la DG Environnement de la Commission europ&eacute;enne, Adivalor fait office de r&eacute;f&eacute;rence</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Les d&eacute;chets rattrap&eacute;s par l&rsquo;enjeu de souverainet&eacute;</h1><p>Si la fili&egrave;re revendique sa performance, qui la voit aujourd&rsquo;hui collecter 72% des d&eacute;chets (+6% en 2020 &agrave; tonnage total constant) et en recycler 90% hors films de paillage, Adivalor a d&ucirc; apprivoiser la r&eacute;silience, sous l&rsquo;effet de deux &eacute;l&eacute;ments d&eacute;clencheurs. En 2017, la Chine renonce &agrave; son statut de premier recycleur mondial et renonce aux d&eacute;chets recyclables. Le cours des d&eacute;chets chute brutalement et fragilise le mod&egrave;le &eacute;conomique d&rsquo;Adivalor, qui se finance &agrave; 76% par les &eacute;co-contributions des metteurs en march&eacute; mais &eacute;galement par la valorisation mati&egrave;re des d&eacute;chets recycl&eacute;s. Les films pour paillage en font les frais. Les d&eacute;chets sont aussi une affaire de souverainet&eacute;.</p><p>En 2020, c&rsquo;est la crise du Covid qui frappe et qui se traduit par un engorgement des fili&egrave;res de recyclage, avec une tr&egrave;s forte restriction des d&eacute;bouch&eacute;s dans les secteurs de l&rsquo;automobile et du b&acirc;timent. &laquo;&nbsp;<em>Fin 2020, on s&rsquo;est retrouv&eacute; avec un stock de 30 000 tonnes d&rsquo;emballages et de plastiques en attente de traitement</em>, indique Pierre de L&eacute;pinau.&nbsp;<em>La situation a engendr&eacute; des surco&ucirc;ts tr&egrave;s importants en termes de stockage. R&eacute;sultats&nbsp;: en trois ans, les co&ucirc;ts de collecte et de valorisation des big bags ont explos&eacute; de 180% et ceux des plastiques d&rsquo;&eacute;levage de 137%</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/0/7/3697072-1-fre-FR/f2f44437d314-capture-d-e-cran-2021-02-11-a-10-34-12-png" alt="Pierre De L&eacute;pinau, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&#039;Adivalor" height="1010" width="1542" /><figcaption>Pierre De L&eacute;pinau, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&#039;Adivalor</figcaption></figure>

</div>
<h1>Quatre usines en projet</h1><p>Pour pr&eacute;server son &eacute;quilibre &eacute;conomique, Adivalor n&rsquo;a pas eu d&rsquo;autre choix que de rehausser les montants des &eacute;co-participations, qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent &agrave; quelques centimes par kilo s&rsquo;agissant des emballages et de l&rsquo;ordre de 10% du prix des plastiques. Mais l&rsquo;&eacute;co-organisme pousse &agrave; la roue pour accro&icirc;tre les d&eacute;bouch&eacute;s, en poussant les industriels &agrave; recourir toujours davantage &agrave; des mati&egrave;res premi&egrave;re issues des fili&egrave;res de recyclage.</p><p>Pour accro&icirc;tre la capacit&eacute; de recyclage, Adivalor a lanc&eacute; des appels &agrave; projet pour &eacute;riger en France, fin 2021-d&eacute;but 2022, une usine de recyclage des films de paillage usag&eacute;s, les plus probl&eacute;matiques &agrave; recycler du fait de leur taux de souillure (50%). A la m&ecirc;me &eacute;ch&eacute;ance, une usine d&eacute;di&eacute;e au recyclage des filets de balles de fourrage devrait aussi voir le jour, avec un process totalement in&eacute;dit au niveau mondial. Des projets industriels sont aussi en cours concernant les big bag&nbsp;et les films &eacute;tirables.</p><p>Le Plan de relance devrait faire office d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur, au m&ecirc;me titre que les orientations de la loi sur l&rsquo;&eacute;conomie circulaire de (loi AGEC). Dans le nouvel accord-cadre (2021-2023) sign&eacute; en janvier dernier entre Adivalor et le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, des exp&eacute;rimentations de solutions de r&eacute;emploi et de substitution seront men&eacute;es, en vue de mettre en place un indicateur de r&eacute;utilisation.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/0/7/3697075-1-fre-FR/f050fc650131-photo-adivalor-mte-prorogation-accord-cadre-20-23-30-jpg" alt="Signature de la prorogation de l&rsquo;accord-cadre le 15 janvier 2021 entre Christophe Grison, pr&eacute;sident d&rsquo;Adivalor, et  Barbara Pompili, ministre de la Transition &eacute;cologique" height="1080" width="1620" /><figcaption>Signature de la prorogation de l&rsquo;accord-cadre le 15 janvier 2021 entre Christophe Grison, pr&eacute;sident d&rsquo;Adivalor, et Barbara Pompili, ministre de la Transition &eacute;cologique</figcaption></figure>

</div>
<h1>Encore quelques progr&egrave;s dans les cours de ferme</h1><p>La perspective de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s permettra &agrave; Adivalor de forcer, en amont, le taux de collecte de d&eacute;chets. En dehors du cas sp&eacute;cifique des films de paillage, que les maraichers sont invit&eacute;s &agrave; rendre le plus propres possible, il y a des trous dans la raquette dans le nord-ouest dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage et dans la moiti&eacute; sud en ce qui concerne le secteur viticole, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment les sacs en papier contenant des fongicides &agrave; base de soufre ou de cuivre. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;objectif de collecter 100% des emballages et plastiques usag&eacute;s et de les recycler &agrave; 100% est &agrave; notre port&eacute; d&rsquo;ici &agrave; 2030&nbsp;</em>&raquo;, conclut Christophe Grison, c&eacute;r&eacute;alier-maraicher, pr&eacute;sident d&rsquo;Adivalor.</p>


La filière de collecte et de valorisation des emballages et plastiques agricoles usagés collecte actuellement 72% des déchets, recyclés à 90% hors films de paillage. Quatre projets d’usines devraient contribuer à atteindre le taux de 100% en collecte comme en recyclage, d’ici à 2030.

Adivalor se donne 10 ans pour collecter et recycler 100% des emballages et plastiques

<p>En lieu et place du traditionnel Salon de l&rsquo;agriculture qui aurait d&ucirc; ouvrir ses portes le 27 f&eacute;vrier &agrave; Paris, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne organise sur la m&ecirc;me p&eacute;riode un &laquo;&nbsp;Salon &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;, sous forme de fermes ouvertes sur tout le territoire national. <em>&laquo;&nbsp;Nous relocalisons le salon sur nos fermes,</em> indique Nicolas Girod, porte-parole du syndicat.&nbsp;<em>L&rsquo;enjeu est d&rsquo;ouvrir nos fermes pour montrer comment on y travaille. Chacun, consommateurs, &eacute;lus, journalistes, peut venir &eacute;changer&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Le syndicat a &eacute;galement repris &agrave; son compte la traditionnelle affiche du Salon de l&rsquo;agriculture pr&eacute;sentant une vache, mais en y ajoutant les &eacute;leveurs. <em>&laquo;&nbsp;Le choix s&rsquo;est port&eacute; sur une ferme diversifi&eacute;e dans le Rh&ocirc;ne, o&ugrave; l&rsquo;&eacute;leveuse est &eacute;lue &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture du d&eacute;partement&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise V&eacute;ronique Marchesseau, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. </p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/0/7/3697099-1-fre-FR/d1aebccfaaf3-affiche-conf-jpg" alt="" height="761" width="581" /><figcaption>L&#039;affiche du &quot;Salon &agrave; la ferme&quot; de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.</figcaption></figure>

</div>
<p>Plus de 200 fermes participent aux portes ouvertes sur le territoire m&eacute;tropolitain, dont une vingtaine seront consacr&eacute;es &agrave; l&rsquo;accueil des politiques, en lien avec des rendez-vous th&eacute;matiques&nbsp;: installation, PAC, libre-&eacute;change, foncier... Le syndicat a invit&eacute; <em>&laquo;&nbsp;tous les d&eacute;cideurs ayant un lien avec l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;.</em> Si plusieurs parlementaires, d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens, s&eacute;nateurs et &eacute;lus locaux ont r&eacute;pondu pr&eacute;sent, la Conf&rsquo; d&eacute;plore l&rsquo;absence de r&eacute;ponse formelle de la part des membres du gouvernement. <em>&laquo;&nbsp;La seule r&eacute;ponse positive vient de la ministre de la Mer, qui nous a r&eacute;pondu qu&rsquo;elle ne pourra pas &ecirc;tre pr&eacute;sente mais se fera repr&eacute;senter sur la ferme o&ugrave; elle a &eacute;t&eacute; invit&eacute;e&nbsp;dans l&rsquo;H&eacute;rault&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise V&eacute;ronique Marchesseau. </p><div class="citation">
    <span>"Nous ne sommes pas dans un objectif de guet-apens, mais d&rsquo;&eacute;change."</span>
</div>
<p>Aucun autre ministre n&rsquo;a r&eacute;pondu pr&eacute;sent. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un peu d&eacute;plorable</em>, consid&egrave;re Nicolas Girod. <em><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2021-la-profession-en-quete-d-un-salon-bis" target="_blank" title="">Cela fait un bon moment que nous avons annonc&eacute; ce rendez-vous </a>et que nous avons lanc&eacute; les invitations aupr&egrave;s des diff&eacute;rents cabinets. Malgr&eacute; nos relances, nous n&rsquo;avons toujours pas de r&eacute;ponse positive, ni de la part du ministre de l&rsquo;Agriculture, ni du Premier ministre, ni du Pr&eacute;sident de la r&eacute;publique&nbsp;&raquo;. </em></p><p>Pourtant, <em>&laquo;&nbsp;nous ne sommes pas dans un objectif de guet-apens, mais d&rsquo;&eacute;change&nbsp;&raquo;,</em> poursuit-il, d&eacute;plorant que les d&eacute;placements du ministre de l&rsquo;Agriculture ne se fassent <em>&laquo;&nbsp;qu&rsquo;en lien avec les pr&eacute;fectures et les Chambres d&rsquo;agriculture, qui mettent en place des visites de fermes sur les r&eacute;seaux de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il est temps pour le gouvernement de s&rsquo;ouvrir au pluralisme agricole&nbsp;&raquo;, </em>proclame Nicolas Girod. </p><p>Dans le cadre de ce &laquo;&nbsp;salon bis&nbsp;&raquo;, Emmanuel Macron est invit&eacute; dans le Rh&ocirc;ne pour parler de la relocalisation sur les territoires. Un th&egrave;me qui devrait lui tenir &agrave; c&oelig;ur. </p>


La Confédération paysanne, qui organise un « Salon à la ferme » en lieu et place du Salon de l’agriculture, déplore l’absence de réponse positive de la part des membres du gouvernement, à commencer par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie et le Président Emmanuel Macron.

"Venez dans nos fermes !" : l’appel de la Conf’ au gouvernement

<div class="field_LQ5569507C">
<p class="field_LQ5569142C">En 2019, une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s de trois cantines scolaires du Pays de Retz a montr&eacute; que les l&eacute;gumes repr&eacute;sentent 29&nbsp;% des achats en volume et 16&nbsp;% en valeur et les fruits 18&nbsp;% en volume et 14&nbsp;% en valeur. Pommes et pommes de terre repr&eacute;sentent 25&nbsp;% des achats fruits et l&eacute;gumes (travaill&eacute;s &agrave; plus de 50&nbsp;% sous forme crue et enti&egrave;re). 8&nbsp;% des achats &eacute;taient en bio en 2019, les premiers produits bio &eacute;tant les fruits. Les achats se font surtout aupr&egrave;s de grossistes, &agrave; 95&nbsp;% de la r&eacute;gion.</p>

<h3 class="field_LQ5569142C">Des contrats &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e avec des producteurs locaux et un distributeur de fruits et l&eacute;gumes</h3>

<p class="field_LQ5569142C">Sur les petites communes, l&rsquo;approvisionnement local se fait en gr&eacute; &agrave; gr&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons un partenariat avec vingt producteurs, notamment en l&eacute;gumes, </em>t&eacute;moigne Damien Maria, chef de cantine &agrave; La Chevroli&egrave;re<em>. En 2020, 35&nbsp;% des approvisionnements &eacute;taient bio, 50&nbsp;% locaux. Le mara&icirc;cher dit chaque semaine quels l&eacute;gumes il a et nous adaptons nos recettes, avec par exemple l&rsquo;hiver des soupes de panais et de courge tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;es des enfants. </em>&raquo; Oc&eacute;ane de Restauration, qui livre 15 000 repas/jour, est aussi tourn&eacute;e vers les terroirs. &laquo;<em>&nbsp;Par s&eacute;curit&eacute;, nous associons des contrats &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e avec des producteurs locaux et un distributeur de fruits et l&eacute;gumes qui assure une provenance r&eacute;gionale&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;cise C&eacute;dric Vienet, directeur d&rsquo;Oc&eacute;ane de Restauration.</p>

<h3 class="field_LQ5569212C">Le &laquo;&nbsp;local&nbsp;&raquo; sugg&eacute;r&eacute; par les signes officiels de qualit&eacute; ou... la HVE</h3>

<p class="field_LQ5569142C">Le terme &laquo;&nbsp;local&nbsp;&raquo; ne pouvant pas &ecirc;tre retenu dans la loi issue des Egalim, une cl&eacute; pour favoriser l&rsquo;approvisionnement local est le recours aux signes officiels de qualit&eacute; ou &agrave; la HVE. Une autre, pour les march&eacute;s publics, o&ugrave; le terme local est interdit, est d&rsquo;orienter la r&eacute;daction de l&rsquo;appel d&rsquo;offres. Depuis dix ans, le GAB 44 accompagne les collectivit&eacute;s dans ce sens. &laquo;<em>&nbsp;Au-del&agrave; de 40&thinsp;000&nbsp;&euro;/an d&rsquo;achats, une collectivit&eacute; doit faire un appel d&rsquo;offres, </em>note David Lorgeoux, du GAB 44<em>. Pour favoriser le local, elle doit bien sourcer les produits locaux et adapter ses lots. Elle peut aussi mettre dans le dossier technique des crit&egrave;res de r&eacute;duction et reprise des emballages, d&eacute;veloppement durable, approvisionnement direct&hellip; et ne pas avoir le prix comme premier crit&egrave;re </em>&raquo;. Manger Bio 44, plate-forme regroupant 50 producteurs pour l&rsquo;approvisionnement de cantines, r&eacute;alise ainsi 32&nbsp;% de son chiffre d&rsquo;affaires par les march&eacute;s publics, avec un partenariat avec Biocoop Restauration pour compl&eacute;ter les approvisionnements.</p>

<p class="field_LQ5569142C">&nbsp;</p>
</div>



<strong>Le pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Retz, la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique et le GAB 44 </strong>ont organisé un salon « Manger local en restauration collective ». Les rencontres ont été reportées au printemps mais un webinaire a été maintenu.

Loire-Atlantique : Manger local en restauration collective

<h2><strong>Emploi francs : l&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;e</strong><strong>mbauche renforc&eacute;e et prolong&eacute;e</strong></h2><p>Un d&eacute;cret prolonge d&rsquo;un an le dispositif des emplois francs et pr&eacute;voit une revalorisation de l&rsquo;aide pour le recrutement d&rsquo;un jeune.</p><p>Le dispositif &laquo;emplois francs&raquo; est prolong&eacute; jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2021. Pour b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide, l&rsquo;employeur doit&nbsp; embaucher en contrat &agrave; dur&eacute;e ind&eacute;termin&eacute;e (CDI) ou contrat &agrave; dur&eacute;e d&eacute;termin&eacute;e (CDD) d&rsquo;au moins 6 mois (contrat de professionnalisation compris) un demandeur d&rsquo;emploi inscrit &agrave; P&ocirc;le Emploi en cat&eacute;gorie 1, 2, 3, 6, 7 ou 8 ou un b&eacute;n&eacute;ficiaire du contrat de s&eacute;curisation professionnelle (CSP) ou un jeune suivi par une mission locale qui n&rsquo;est pas inscrit en tant que demandeur d&rsquo;emploi. La personne recrut&eacute;e doit en outre r&eacute;sider dans un quartier prioritaire de politique de la ville (QPV). Les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; sont appr&eacute;ci&eacute;es &agrave; la date de signature du contrat de travail.</p><h2><strong>Les condit</strong><strong>ions &agrave; remplir par l&rsquo;employeur</strong></h2><p>Dans les 6 mois pr&eacute;c&eacute;dant l&rsquo;embauche, l&rsquo;employeur ne doit pas avoir proc&eacute;d&eacute; &agrave; un licenciement pour motif &eacute;conomique sur le poste pourvu par le recrutement en emploi franc. Il ne doit pas avoir b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;une autre aide de l&rsquo;&Eacute;tat &agrave; l&rsquo;insertion, &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s ou au retour &agrave; l&rsquo;emploi vers&eacute;e au titre du salari&eacute; recrut&eacute;. Sauf exception, le salari&eacute; recrut&eacute; en emploi franc ne doit pas avoir appartenu &agrave; l&rsquo;effectif de l&rsquo;entreprise au cours des 6 derniers mois pr&eacute;c&eacute;dant la date d&rsquo;embauche.</p><h2><strong>Montant de l&rsquo;aide et versement</strong></h2><p>Le montant de l<a href="https://www.cogedis.com/actualites/aides-a-l-embauche/" target="_blank">&rsquo;aide pour l&rsquo;embauche</a> d&rsquo;un salari&eacute; en emploi franc &agrave; temps complet est &eacute;gal &agrave; 15 000&euro; sur trois ans (5 000&euro; par an) pour une embauche en CDI. Si le salari&eacute; embauch&eacute; est un jeune de moins de 26 ans dont le&nbsp; contrat est&nbsp; sign&eacute; entre le 15 octobre 2020 et le 31 janvier 2021, le montant de l&rsquo;aide passe &agrave; 17 000&euro; sur trois ans (7 000&euro; la premi&egrave;re ann&eacute;e, puis 5 000&euro; les ann&eacute;es suivantes). Pour les embauches en&nbsp; CDD d&rsquo;au moins 6 mois, le montant de l&rsquo;aide est de 5 000&euro; sur deux ans maximum (2 500 &euro; par an). Si le salari&eacute; embauch&eacute; est un jeune &acirc;g&eacute; de moins de 26 ans dont le&nbsp; contrat est&nbsp; sign&eacute; entre le 15 octobre 2020 et le 31 janvier 2021, le montant de l&rsquo;aide passe &agrave; 8 000&euro; sur deux ans (5 500&euro; la premi&egrave;re ann&eacute;e, puis 2 500&euro; l&rsquo;ann&eacute;e suivante). Ces montants sont proratis&eacute;s en fonction du temps de travail et de la dur&eacute;e du contrat.</p><p>La demande d&rsquo;aide doit &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;e aupr&egrave;s de P&ocirc;le emploi dans un d&eacute;lai de 3 mois suivant la date de la signature du contrat. L&rsquo;aide est vers&eacute;e chaque semestre &agrave; terme &eacute;chu. Chaque versement est effectu&eacute; sur la base d&rsquo;une d&eacute;claration d&rsquo;actualisation semestrielle de l&rsquo;employeur justifiant la pr&eacute;sence du salari&eacute;, transmise &agrave; P&ocirc;le emploi.</p>


Un décret a prolongé d’un an le dispositif des emplois francs. Il prévoit également une revalorisation de l’aide, pour le recrutement d’un jeune de moins de 26 ans dont le contrat est signé entre le 15 octobre 2020 et le 31 janvier 2021.

Emploi francs : l’aide à l’embauche renforcée et prolongée

<p>Dans un jugement rendu le 10 juillet 2020, le pr&eacute;sident et le vice-pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture, maitre d&rsquo;ouvrage de la retenue, ont &eacute;t&eacute; condamn&eacute;s &agrave; de la prison ferme. Le jugement en appel est attendu dans les prochains mois. Le point avec Serge Bousquet-Cassagne, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture du Lot-et-Garonne.</p><h2>D&rsquo;un point de vue administratif, o&ugrave; en est le lac&nbsp;?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong>&nbsp;: le lac avait &eacute;t&eacute; autoris&eacute;, puis non autoris&eacute;, suite &agrave; l&rsquo;intervention des environnementalistes qui meublent le minist&egrave;re de l&rsquo;&Eacute;cologie. &nbsp;Dans un grand &eacute;lan de solidarit&eacute; des paysans du d&eacute;partement, apr&egrave;s moult p&eacute;rip&eacute;ties, on l&rsquo;a b&acirc;ti, il est fini, il est plein, il d&eacute;borde par son d&eacute;versoir comme tout lac et il a fait office d&rsquo;&eacute;cr&ecirc;teur de crue lors de ces crues mais aussi celles de l&rsquo;an pass&eacute; dans le bassin versant de la Garonne. Apr&egrave;s moult arr&ecirc;t&eacute;s de saisie des comptes de la Chambre, qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; efficaces et pas suivis d&rsquo;effet, apr&egrave;s la venue d&rsquo;une commission d&rsquo;enqu&ecirc;te comptant des membres des minist&egrave;res de l&rsquo;Int&eacute;rieur, de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;&Eacute;cologie, la volont&eacute; de l&rsquo;&Eacute;tat est peut-&ecirc;tre, de sortir par le haut de cette affaire mais cela prendra des ann&eacute;es.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/0/6/3696082-1-fre-FR/8e9372a762e4-capture-d-e-cran-2021-02-11-a-07-43-06-jpg" alt="Serge Bousquet-Cassagne, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture du Lot-et-Garonne" height="1048" width="1412" /><figcaption>Serge Bousquet-Cassagne, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture du Lot-et-Garonne</figcaption></figure>

</div>
<h2>Comment expliquez-vous cet imbroglio&nbsp;?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong> : apr&egrave;s l&rsquo;autorisation par la pr&eacute;f&egrave;te du d&eacute;partement, et avant que les &eacute;cologistes ne contestent l&rsquo;autorisation devant un tribunal, les deux grands disparus que sont&nbsp; les ex-ministres St&eacute;phane Travert&nbsp;et Fran&ccedil;ois de Rugy lui ont demand&eacute; de rendre un avis contraire.&nbsp;Entre parenth&egrave;ses, nous, on est toujours l&agrave; et le&nbsp;lac aussi, on voit la futilit&eacute; des choses, sauf en agriculture. On en a r&eacute;f&eacute;r&eacute; au Pr&eacute;fet d&rsquo;Aquitaine, aujourd&rsquo;hui Pr&eacute;fet de police de Paris, qui nous a r&eacute;pondu que le dossier &eacute;tait politique, temporellement et g&eacute;ographiquement trop proche de Sivens. Dans la foul&eacute;e, avec mon vice-pr&eacute;sident Patrick Franken, on a d&eacute;cid&eacute; de construire le lac. De bout en bout, on a respect&eacute; toute la proc&eacute;dure, la concertation, le d&eacute;bat public, l&rsquo;enqu&ecirc;te publique. J&rsquo;ai forc&eacute; mes techniciens &agrave; passer sous les fourches caudines de la DDT et de la Dreal qui ne nous ont pas m&eacute;nag&eacute;s mais je savais que l&rsquo;autorisation serait au bout. Au final, tout ce travail a &eacute;t&eacute; battu en br&egrave;che comme un f&eacute;tu de paille par le politique. L&rsquo;Etat a chang&eacute; le jeu de cartes en milieu de partie. C'&eacute;tait un jeu de belote, on nous a mis du tarot.</p><h2>Que r&eacute;pondez-vous aux all&eacute;gations concernant la solidit&eacute; de la digue&nbsp;?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong>&nbsp;: l&rsquo;Administration a agit&eacute; ce chiffon rouge, au motif que l&rsquo;ouvrage n&rsquo;&eacute;tait pas fait dans les r&egrave;gles de l&rsquo;art, par des hommes de l&rsquo;art et des bureaux d&rsquo;&eacute;tudes agr&eacute;&eacute;s. L&rsquo;ancienne pr&eacute;f&egrave;te pr&eacute;disait l&rsquo;engloutissement de 70 maisons et la mort de 150 personnes en cas de rupture. Lors des intemp&eacute;ries de mai 2020, elle voulait faire &eacute;vacuer un village situ&eacute; 100 m&egrave;tres au-dessus du lac. Depuis, le nouveau pr&eacute;fet a ramen&eacute; le risque &agrave; trois granges inond&eacute;es par 10 centim&egrave;tres d&rsquo;eau si la digue rompait. Mais la digue du lac de Caussade n&rsquo;a pas p&eacute;t&eacute;, ce qui n&rsquo;est pas le cas de certaines digues r&eacute;alis&eacute;es dans les r&egrave;gles de l&rsquo;art sur la Garonne.</p><h2>Combien a co&ucirc;t&eacute; le lac et quels sont ses usages&nbsp;?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong>&nbsp;: le projet initial tr&egrave;s r&eacute;glementaire et tr&egrave;s r&eacute;glement&eacute;, en passant par tous les bureaux d&rsquo;&eacute;tude de la Cr&eacute;ation, c&rsquo;&eacute;tait 4 millions d&rsquo;euros. Au final, il a co&ucirc;t&eacute; 1,2 millions d&rsquo;euros, financ&eacute;s par la Chambre d&rsquo;agriculture. On en train d&rsquo;&eacute;tablir un bail de 30 ans &agrave; l&rsquo;Asa de Caussade pour r&eacute;cup&eacute;rer l&rsquo;argent des irrigants. Pour 4000 m3 d&rsquo;eau, &ccedil;a va leur co&ucirc;ter 100 euros par an, voire moins. En 2020, le lac a permis d&rsquo;irriguer 24 exploitations, dont 7 en bio, avec, &agrave; l&rsquo;image du d&eacute;partement du Lot-et-Garonne, une agriculture de taille moyenne et tr&egrave;s diversifi&eacute;e.</p><h2>Pourquoi ne pas s&rsquo;engager sur un Projet de territoire pour la&nbsp;gestion de l&rsquo;eau&nbsp;?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong>&nbsp;:&nbsp;un projet de territoire, c&rsquo;est l&rsquo;enterrement en grandes pompes et officiel de tout projet. Vous l&rsquo;avez mesur&eacute; &agrave; l&rsquo;aulne de Sivens, des bassines des Charentes, de Charente-Maritime et des Deux-S&egrave;vres. A Caussade, on a respect&eacute; toute la proc&eacute;dure propre &agrave; un PTGE sauf qu&rsquo;il n&rsquo;en avait pas le nom.</p><h2>Avez-vous des projets de cr&eacute;ation de nouvelles retenues&nbsp;?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong>&nbsp;: il y a des projets dans les tuyaux. Ils seront men&eacute;s officiellement avec les services de l&rsquo;Etat mais quand ces derniers auront &eacute;puis&eacute; toutes les voies de recours pour faire un lac avec toutes les autorisations, on se substituera &agrave; eux. Ce qui nous a sauv&eacute; &agrave; Caussade, c&rsquo;est que la Chambre avait eu l&rsquo;excellente id&eacute;e pr&eacute;alable d&rsquo;acheter les terrains correspondant &agrave; l&rsquo;emprise du lac. Je pense que la Chambre d&rsquo;agriculture du Lot-et-Garonne est la mieux g&eacute;r&eacute;e de France.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-appel-au-stockage-de-l-eau-dans-le-lot-et-garonne" target="_blank" title="">Un appel au stockage de l&rsquo;eau dans le Lot-et-Garonne</a>
</aside>
<h2>Qu&rsquo;en est-il du curage des foss&eacute;s et des cours d&rsquo;eau dans votre d&eacute;partement ?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong>&nbsp;: l&rsquo;instruction administrative d&rsquo;une demande de curage d&rsquo;un foss&eacute; dure quatre ans. Apr&egrave;s les inondations de 2020, la Gemapi, les techniciens de rivi&egrave;res, les communaut&eacute;s de communes nous ont dit&nbsp;: &laquo;&nbsp;on va faire&nbsp;&raquo;. On en est toujours aux &eacute;tudes. La r&eacute;glementation permet de curer des foss&eacute;s et les cours d&rsquo;eau, mais il suffit qu&rsquo;il y ait deux ou trois maires condamn&eacute;s, ce qui a &eacute;t&eacute; le cas, pour que personne ne demande plus rien.&nbsp;R&eacute;sultat&nbsp;: &ccedil;a d&eacute;borde. L&rsquo;argument, c&rsquo;est la continuit&eacute; &eacute;cologique et la remont&eacute;e des salmonid&eacute;s et des aloses. Les salmonid&eacute;s, il y a longtemps qu&rsquo;ils ne remontent plus. Quant aux aloses, les silures les bouffent presque toutes et celles qui en r&eacute;chappent s&rsquo;arr&ecirc;tent au niveau de la centrale nucl&eacute;aire de Golfech o&ugrave; elles finissent bouillies.</p><h2>Quels sont les d&eacute;g&acirc;ts subis par les exploitations suite aux inondations&nbsp;?</h2><p><strong>Serge Bousquet-Cassagne</strong>&nbsp;: on comptabilise 600 exploitations touch&eacute;es par les passages d&rsquo;eau dus &agrave; la crue mais il faut dire que l'on a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s mal pr&eacute;venu par l&rsquo;Administration et Vigicrue. On a eu par ailleurs 30 000 ha sous l&rsquo;eau sous l&rsquo;effet des pluies parce que les foss&eacute;s et les rivi&egrave;res ne sont pas cur&eacute;s. Il y a 20 ans, avec autant de pluie, on n&rsquo;avait pas de parcelles sous l&rsquo;eau.</p>


Dans le Lot-et-Garonne, la récente crue de la Garonne a fait remonter à la surface les eaux « troublées » du lac de Caussade, dont les 900 000 m3 cubes n’ont pas, ou plus exactement, n’ont plus, de fondement légal.

Tous nos articles et événements - Fruits & Légumes

Tous les résultats (3537)

Les actualités (3510)

L'agenda (16)

Les outils (2)

Les guides (9)