Faire de la lutte biologique, c'est chercher &agrave; &eacute;tablir un &eacute;quilibre entre ravageurs et auxiliaires, pour descendre la population des ravageurs &agrave; un niveau non pr&eacute;judiciable pour les cultures. Dans cette course contre les ravageurs, l'une des cl&eacute;s est de pouvoir agir t&ocirc;t, pour introduire les auxiliaires au bon stade du d&eacute;veloppement de la population de ravageurs, avant que celle-ci n'explose et devienne incontr&ocirc;lable.<h2 class="Standard">Rep&eacute;rer les premiers vols des papillons</h2>En productions v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es, de nombreux ravageurs sont les chenilles de diverses esp&egrave;ces de papillons et il est donc important de pouvoir rep&eacute;rer la premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration d'adultes, avant qu'ils ne pondent. Dans les serres, ce rep&eacute;rage est g&eacute;n&eacute;ralement r&eacute;alis&eacute; par les salari&eacute;s, form&eacute;s &agrave; l'identification des insectes adultes, de leurs &oelig;ufs ou de leurs d&eacute;g&acirc;ts. Lorsque ces derniers sont rep&eacute;r&eacute;s, il est souvent malheureusement trop tard pour pouvoir introduire des auxiliaires.Une autre strat&eacute;gie consiste &agrave; attirer les papillons sur des plaques adh&eacute;sives avec ph&eacute;romones. Toutefois, l'identification pr&eacute;cise de l'esp&egrave;ce d'un papillon &eacute;cras&eacute; sur la plaque n'est pas toujours possible&nbsp;; en outre, l'op&eacute;ration n&eacute;cessite de poser, renouveler et v&eacute;rifier r&eacute;guli&egrave;rement les pi&egrave;ges, ce qui sollicite beaucoup de temps de travail pour les personnels.C'est pour r&eacute;pondre &agrave; cette n&eacute;cessit&eacute; de surveillance pr&eacute;cise et continue des populations de ravageurs que l'entreprise belge Biobest, sp&eacute;cialiste de la lutte biologique, distribue depuis quelques mois une toute nouvelle solution bas&eacute;e sur l'intelligence artificielle. Pour cette solution, appel&eacute;e PATS-C, elle a obtenu un Sival d'argent en janvier dernier, dans le cadre du salon des productions v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es d'Angers.<h2 class="Standard">Identification de l'esp&egrave;ce par la forme du vol</h2>Le dispositif PATS-C est une cam&eacute;ra-infrarouge (capable donc de travailler la nuit), coupl&eacute;e &agrave; un logiciel de traitement des images, qui rep&egrave;re, comptabilise et identifie les papillons. L'identification de l'esp&egrave;ce se base sur la forme du vol, la taille et la vitesse de l'insecte. &laquo; Les exp&eacute;riences sur le terrain nous montrent qu'en moyenne notre syst&egrave;me d&eacute;tecte les ravageurs 5 semaines plus t&ocirc;t que les autres m&eacute;thodes&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Thomas Doron, expert biocontr&ocirc;le chez Biobest.Autre avantage du syst&egrave;me&nbsp;: un suivi continu, des alertes en temps r&eacute;el et des donn&eacute;es transmises sous forme de courbes, qui permettent de visualiser la dynamique des populations de ravageurs et d'&eacute;valuer l'efficacit&eacute; des mesures de lutte mises en place. Si, pour l'instant, le syst&egrave;me est capable d'identifier 10 &agrave; 12 esp&egrave;ces de papillons, ce nombre devrait cro&icirc;tre &agrave; mesure que des donn&eacute;es nouvelles seront introduites dans le logiciel d'intelligence artificielle.Distributrice exclusive du syst&egrave;me, Biobest propose l'outil (cam&eacute;ra + logiciel) en location avec mises &agrave; jour automatiques. &laquo;&nbsp;Il faut compter un bo&icirc;tier par hectare &raquo;, d&eacute;crit Thomas Doron, qui insiste sur la pertinence de cet outil dans un contexte de r&eacute;chauffement climatique favorable aux ravageurs&nbsp;: &laquo;&nbsp;Certaines esp&egrave;ces qui ne faisaient que deux cycles par an peuvent d&eacute;sormais en faire quatre ou cinq&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Un drone tueur</h2>Du c&ocirc;t&eacute; de PATS, l'entreprise hollandaise constructrice du syst&egrave;me, on pr&eacute;pare d&eacute;j&agrave; la suite&nbsp;: apr&egrave;s le PATS-C qui rep&egrave;re et identifie les ravageurs, voici le PATS-X, un drone &eacute;liminateur, que l'entreprise qualifie de &laquo;&nbsp;bat-like&nbsp;&raquo; (comme une chauve-souris). Coupl&eacute; &agrave; PATS-C, ce petit engin volant d&eacute;colle d&egrave;s que la cam&eacute;ra a identifi&eacute; un ravageur. Il se positionne pile dans la trajectoire de l'insecte et le tue simplement en le broyant avec ses h&eacute;lices. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/0/0/5270085-1-fre-FR/6d6b917df16f-pcpats3-png" alt="" height="443" width="590" /><figcaption>L&#039;entreprise PATS s&#039;appr&ecirc;te &agrave; mettre sur le march&eacute; le PATS-X, capable de tuer les papillons en vol en les percutant sur leur trajectoire. Ce drone &laquo; tueur &raquo; n&#039;est impressionnant que pour les papillons. (Photo : PATS)</figcaption></figure>

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Des essais grandeurs nature ont eu lieu ces derni&egrave;res semaines dans des serres horticoles aux Pays-Bas, confront&eacute;es au ravageur import&eacute; Opogona sacchari, ou teigne du bananier. Le syst&egrave;me de d&eacute;tection et de lancement du drone s'est av&eacute;r&eacute; capable de tuer plusieurs adultes volants chaque nuit et donc de contribuer significativement &agrave; r&eacute;duire les risques de pontes sur les v&eacute;g&eacute;taux.&nbsp;<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/BQBJaQhrKKQ?autoplay=0"
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 <figcaption>Pour voir un &quot;drone tueur&quot; en action</figcaption>
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L'entreprise belge Biobest, spécialiste de la lutte biologique, commercialise depuis peu une caméra capable de repérer et d'identifier les ravageurs volants dans les serres. Cette reconnaissance par intelligence artificielle s'avère plus efficace et plus précoce que celle basée sur des observations humaines. Dans le prolongement de cet outil, une solution d'élimination par drone va être bientôt disponible.

L'intelligence artificielle est dans les serres

<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-la-transmission-de-son-exploitation" target="_blank" title="">&gt;&gt; Acc&eacute;der au guide sur Pleinchamp</a>&nbsp;Au sommaire de ce guide&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~bien-vivre-sa-retraite-ca-se-prepare" target="_blank" title="">Chapitre 1&nbsp;: Bien vivre sa retraite, &ccedil;a se pr&eacute;pare</a>La transmission est un processus long et complexe mais c&rsquo;est avant tout se pr&eacute;parer &agrave; un changement de vie. Il faut ainsi prendre le temps de d&eacute;finir votre projet et pr&eacute;parer vos activit&eacute;s une fois en retraite.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~il-n-est-jamais-trop-tot-pour-une-transmission-reussie" target="_blank" title="">Chapitre 2&nbsp;: Il n&rsquo;est jamais trop t&ocirc;t pour une transmission r&eacute;ussie</a>La pr&eacute;paration de la transmission de votre exploitation est un processus long et complexe qui se construit progressivement. En particulier lors des derni&egrave;res &eacute;tapes, beaucoup de d&eacute;marches s&rsquo;accumulent. Pour &eacute;viter de se faire submerger, et surtout, pour &ecirc;tre en mesure d&rsquo;optimiser vos choix, un ma&icirc;tre-mot : anticiper !<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~transmettre-dans-le-cadre-familial-demande-de-l-expertise-et-de-la-methode" target="_blank" title="">Chapitre 3&nbsp;: Transmettre dans le cadre familial demande de l&rsquo;expertise et de la m&eacute;thode</a>Vous envisagez de transmettre votre exploitation &agrave; un de vos enfants, comme la majorit&eacute; des transmissions &agrave; l&rsquo;heure actuelle ? Vous &eacute;viterez un certain nombre d&rsquo;&eacute;tapes li&eacute;es &agrave; une reprise par un tiers, mais cela ne signifie pas pour autant que ce sera de tout repos.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~les-schemas-varies-d-une-transmission-hors-cadre-familial" target="_blank" title="">Chapitre 4&nbsp;: Les sch&eacute;mas vari&eacute;s d&rsquo;une transmission hors cadre familial</a>Les installations hors cadre familial, de personnes issues du milieu agricole ou non, sont aujourd&rsquo;hui bien plus courantes. Les repreneurs ont une plus grande diversit&eacute; de profils. Sachez vous adapter.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~des-solutions-innovantes-facilitent-la-reprise-de-votre-exploitation" target="_blank" title="">Chapitre 5&nbsp;: Des solutions innovantes facilitent la reprise de votre exploitation</a>Les &eacute;volutions du monde agricole et des profils des candidat(e)s &agrave; l&rsquo;installation peuvent vous inciter &agrave; envisager des sch&eacute;mas de transmission diff&eacute;rents, en impliquant des collectivit&eacute;s locales ou des soci&eacute;t&eacute;s fonci&egrave;res.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~accompagnez-votre-repreneur" target="_blank" title="">Chapitre 6&nbsp;: Accompagnez votre repreneur&nbsp;!</a>Vous connaissez maintenant la personne &agrave; qui vous allez c&eacute;der votre exploitation ou qui vous remplacera dans la soci&eacute;t&eacute;, vous &ecirc;tes tomb&eacute;s d&rsquo;accord sur les conditions de la reprise et avez planifi&eacute; les &eacute;tapes de la cession. Avez-vous aussi pens&eacute; &agrave; la mani&egrave;re dont vous aller accompagner votre repreneur ?&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-transmission-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-la-transmission-de-son-exploitation" target="_blank" title="">&gt;&gt; Lire le guide de la transmission en agriculture</a>

Face au défi du renouvellement des générations en agriculture, la transmission des exploitations est un enjeu majeur, qui nécessite anticipation et accompagnement. Pleinchamp publie un guide pour vous aider à appréhender les étapes de ce processus et les différentes solutions qui s’offrent à vous.

[Nouveau] Le guide de la transmission en agriculture

Un dispositif pour renforcer l&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers agricolesAlors que s&rsquo;ouvrent les concertations pour le projet de loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir pour l&rsquo;agriculture dont un des axes est de renforcer l&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers dans ce secteur et de renouveler les g&eacute;n&eacute;rations, ce dispositif pourrait bien &ecirc;tre source d&rsquo;inspiration !&nbsp;D&eacute;clinant en version agricole le mod&egrave;le du volontariat rural cr&eacute;&eacute; par In Site, ce dispositif d&rsquo;engagement a pour objectif d&rsquo;offrir une exp&eacute;rience de 6&nbsp;mois aupr&egrave;s de groupes d&rsquo;agriculteurs dans leurs exploitations ou dans les Cuma, et aupr&egrave;s des f&eacute;d&eacute;rations de Cuma. Sur des missions en lien avec le d&eacute;veloppement agricole et rural, le d&eacute;veloppement de l&rsquo;emploi, et l&rsquo;installation en agriculture, les volontaires seront h&eacute;berg&eacute;s dans les communes rurales en partenariat avec les collectivit&eacute;s territoriales.&nbsp;Trois territoire pilotesTrois territoires pilotes sont de la partie en Aveyron, en Pays de la Loire et en Grand Est.&nbsp;Les premi&egrave;res missions des volontaires consisteront en la cr&eacute;ation de liens entre mara&icirc;chers nouvellement install&eacute;s et les collectifs d&rsquo;agriculteurs, une exp&eacute;rience d&rsquo;immersion en exploitation agricole, ou encore l&rsquo;animation d&rsquo;un tiers lieux agricole et rural. Dans le cadre de l&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;impact 2021-2022 d&rsquo;InSite concernant le volontariat rural, 22% des jeunes impliqu&eacute;s pendant six mois dans un village restent sur place apr&egrave;s leur mission. Ils trouvent un emploi dans la continuit&eacute; de la mission ou ils choisissent de s&rsquo;installer sur le territoire. Des chiffres encourageants face au d&eacute;fi de cr&eacute;er des vocations et donner envie d&rsquo;agriculture &agrave; toute la soci&eacute;t&eacute;.Inspirer le projet de loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricoleForte de cette exp&eacute;rimentation en cours, la F&eacute;d&eacute;ration nationale des Cuma demande &agrave; ce que la loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir cr&eacute;e un dispositif d&rsquo;engagement propre &agrave; l&rsquo;agriculture dans le Code du service national. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une part d&rsquo;ouvrir le service civique aux groupes d&rsquo;agriculteurs, mais &eacute;galement de pr&eacute;voir un volontariat pour les plus de 25 ans pour r&eacute;pondre aux d&eacute;sirs de reconversion professionnelle.&nbsp;Pour Pierre Supervielle, Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la FNCuma &ldquo;cette exp&eacute;rimentation est un retour &agrave; nos racines, nous qui avons accueilli en leur temps les objecteurs de conscience, qui ont bouscul&eacute; et fait avancer le mouvement Cuma. Le d&eacute;fi de renouveler les g&eacute;n&eacute;rations ne peut se faire sur le seul p&eacute;rim&egrave;tre de notre secteur agricole. Nous devons &ecirc;tre imaginatifs et sortir des cadres&rdquo;.Pour Thibault Renaudin, Fondateur et D&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;InSite &ldquo;ce projet est en ad&eacute;quation parfaite avec la d&eacute;marche de notre mouvement depuis sa cr&eacute;ation il y a bient&ocirc;t cinq ans. InSite s&rsquo;&eacute;vertue &agrave; venir en aide aux acteurs des territoires de l&rsquo;ultra ruralit&eacute; en mobilisant de l&rsquo;ing&eacute;nierie et des ressources humaines qui viennent soutenir les projets de ces territoires. La question agricole &eacute;tant au centre des pr&eacute;occupations de nos territoires face &agrave; des d&eacute;fis immenses comme le bouleversement climatique, le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, la souverainet&eacute; alimentaire&hellip; Il est tout &agrave; fait naturel qu&rsquo;InSite s&rsquo;implique avec d&eacute;termination dans la co-construction de ce nouveau projet&rdquo;.

Donner envie d’agriculture aux urbains et aux jeunes ? Partir s’engager six mois dans l’agriculture à l’image du service civique ? C’est le pari du volontariat agricole lancé fin 2022 dans le réseau Cuma, en partenariat avec l’association In Site et avec le soutien de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche au Ministère de l’Agriculture.

Un volontariat d’immersion de 6 mois pour renouveler les générations en agriculture

La F&eacute;d&eacute;ration Nationale des Producteurs de Plants de Pommes de terre (FN3PT) et ses trois OP (Bretagne Plants, Comit&eacute; Nord et Comit&eacute; Centre et Sud) ont annonc&eacute; la cr&eacute;ation, avec les 3 stations de cr&eacute;ation vari&eacute;tale (Bretagne Plants Innovation, SIPRE, GROCEP) et des collecteurs (Elorn Plants, LSA, Sementis, SIAC), de l&rsquo;association France Plants.

Le but de France Plants, dont le pr&eacute;sident est Yann Kerven, est de &laquo;&nbsp;repr&eacute;senter et de d&eacute;fendre les int&eacute;r&ecirc;ts des stations de cr&eacute;ation vari&eacute;tale, des producteurs et des collecteurs de plants de pommes de terre &eacute;tablis en France, et de permettre la mise en &oelig;uvre d&rsquo;actions communes au soutien de la fili&egrave;re notamment &agrave; l&rsquo;export et, seulement, pour des vari&eacute;t&eacute;s s&eacute;lectionn&eacute;es en France et issues des 3 stations de cr&eacute;ation vari&eacute;tale affili&eacute;es aux OP&nbsp;&raquo;, selon le dernier Pomme de Terre Hebdo.

L’objectif de cette association est de défendre les acteurs de la filière plant et de mettre en œuvre des actions de soutien à l’export, et ce seulement pour des variétés sélectionnées en France et issues des trois stations de création variétales affiliées aux OP.

Pomme de terre : Création de France Plants

Quelque 620 tracteurs et 3000 manifestants, selon la FNSEA,&nbsp;sont partis de la Porte de Versailles, encadr&eacute;s par de nombreux policiers, pour aller se ranger sur cinq files entre le pont Alexandre III et les Invalides, dans le centre.&nbsp;"Ca me gonfle de venir en tracteur dans Paris. Les gens sont contents de nous voir mais (...) ils ach&egrave;tent des produits &eacute;trangers qui ne respectent pas nos normes (...) ils ne veulent pas payer plus", s'impatiente Mathieu Beaudoin, c&eacute;r&eacute;alier de 38 ans, &agrave; bord de son tracteur secou&eacute; par les pav&eacute;s, la tour Eiffel en ligne de mire.&nbsp;D&eacute;clencheur de la mobilisation : la d&eacute;cision du gouvernement le 23 janvier de renoncer &agrave; autoriser les n&eacute;onicotino&iuml;des pour la culture de la betterave sucri&egrave;re, apr&egrave;s une d&eacute;cision de la Cour de justice de l'Union europ&eacute;enne.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/neonicotinoides-la-saga-suite-et-presque-fin" target="_blank" title="">N&eacute;onicotino&iuml;des, la saga : suite et presque fin</a>
</aside>
Apr&egrave;s un pic de 425 km de bouchon en r&eacute;gion parisienne vers 9h, les embouteillages cumul&eacute;s n'&eacute;taient plus que l&eacute;g&egrave;rement au-dessus de leur moyenne en fin de matin&eacute;e, en cette journ&eacute;e de gr&egrave;ve &agrave; la SNCF.Gr&eacute;goire Bouillant, c&eacute;r&eacute;alier de 40 ans se r&eacute;clamant de l'agriculture "raisonn&eacute;e", est parti vers 5h du matin de sa ferme du Val-d'Oise pour arriver, &agrave; 20km/h, &agrave; Porte de Versailles, o&ugrave; se tiendra dans moins d'un mois le Salon international de l'agriculture.&nbsp;Il d&eacute;nonce une "pression environnementaliste" et des "mesures qui ne cessent de s'empiler en notre d&eacute;faveur". A l'arri&egrave;re de son tracteur, une pancarte "Macron menteur, oui aux NNI (n&eacute;onicotino&iuml;des, NDLR), oui au sucre fran&ccedil;ais".Juch&eacute;e sur un conteneur garni de bottes de paille et de cagettes de pommes, la pr&eacute;sidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a affirm&eacute; que l'agriculture ne pouvait se passer de la chimie. "Jamais il n'a &eacute;t&eacute; autant question de souverainet&eacute; alimentaire, jamais il y a eu autant d'interdictions sans solutions", a-t-elle estim&eacute;.Drapeaux FNSEA et Jeunes agriculteurs et affichettes "mon m&eacute;tier respecte la nature, stop aux &eacute;cologies abusives" ont fleuri sur les vitres des tracteurs et de nombreux passants prenaient des photos de la manifestation, rejointe par une trentaine d'&eacute;lus, dont le pr&eacute;sident des Hauts-de-France Xavier Bertrand.&nbsp;"Il n'est pas question de faire les m&ecirc;mes conneries sur l'agriculture" que sur le nucl&eacute;aire, a assen&eacute; Xavier Bertrand depuis la tribune.<h2 class="MsoPlainText">R&eacute;union au minist&egrave;re</h2>Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a re&ccedil;u dans la matin&eacute;e une d&eacute;l&eacute;gation issue de la manifestation "pour &eacute;changer sur les d&eacute;fis auxquels ils sont confront&eacute;s et l'avenir des fili&egrave;res agricoles", selon un communiqu&eacute;. Il r&eacute;unira jeudi 9 f&eacute;vrier la fili&egrave;re betterave pour "pr&eacute;senter un plan d'actions et de soutien en r&eacute;ponse &agrave; la d&eacute;cision" europ&eacute;enne.Selon Franck Sander, pr&eacute;sident du CGB, pr&eacute;sent aux Invalides, le ministre a promis que les betteraviers recevraient une "indemnisation totale" en cas de perte de rendements due &agrave; la jaunisse, r&eacute;coltant de maigres applaudissements."Comme utilisateur de n&eacute;onicotino&iuml;des, je n'ai pas l'impression d'empoisonner le monde", s'agace le cultivateur et militant syndical Damien Greffin, qualifiant la rencontre avec le ministre de "moyenne", avant de&nbsp;conclure : "rendez-vous au Salon de l'agriculture". Il pr&eacute;side la section FNSEA du Grand Bassin parisien qui rassemble 12 d&eacute;partements c&eacute;r&eacute;aliers du nord de la France et est &agrave; l'initiative de la manifestation, avec le syndicat des planteurs de betteraves CGB,&nbsp;qui a appel&eacute; &agrave; une mobilisation jusqu'au 20 f&eacute;vrier dans toute la France.La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne&nbsp;a elle d&eacute;plor&eacute; que certains manifestent "pour continuer &agrave; utiliser des n&eacute;onicotino&iuml;des et refuser toute avanc&eacute;e &eacute;cologique".&nbsp;L'ONG environnementale G&eacute;n&eacute;rations Futures a d&eacute;nonc&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; des pratiques "dignes de l'agriculture des ann&eacute;es 1960, pas de celle des ann&eacute;es 2020".

"On nous met plus de contraintes et on nous dit démerdez-vous" : juchés sur leur tracteur, des centaines d'agriculteurs ont
défilé à Paris le 8 février à l'appel de la FNSEA, une première depuis plus de trois ans.

Des centaines de tracteurs à Paris contre les "interdictions sans solutions"

Face au défi du renouvellement des générations en agriculture, la transmission des exploitations est un enjeu majeur, qui nécessite anticipation et accompagnement. Avec ce guide, Pleinchamp vous aide à appréhender les étapes de ce processus et les différentes solutions qui s’offrent à vous.

Le guide de la transmission en agriculture

Ces installations, r&eacute;pandues au Japon ou en Cor&eacute;e du Sud, suscitent un engouement croissant dans le monde mais des r&eacute;ticences du monde agricole qui redoute ses cons&eacute;quences sur les prix du foncier et pour la productivit&eacute; des exploitations.&nbsp;Fervent partisan, Christian Dupraz, 64 ans, chercheur &agrave; Montpellier &agrave; l'Institut national de recherche pour l'agriculture et l'environnement (INRAE) et ex-&eacute;lu r&eacute;gional EELV, assure au contraire que cela apporte de "vrais outils agricoles au m&ecirc;me titre que les syst&egrave;mes d'irrigation".<h3 class="MsoPlainText">Pourquoi des panneaux solaires dans les champs et pas ailleurs ?</h3>Christian Dupraz : L'id&eacute;e nous est venue car on constate, comme agronomes, que les plantes n'utilisent qu'une faible fraction du rayonnement du soleil : elles ne capturent en gros que 30% du rayonnement solaire.&nbsp;Donc, &agrave; condition de laisser la lumi&egrave;re aux plantes au moment o&ugrave; elles en ont besoin, il y a l&agrave; un gisement tr&egrave;s important d'&eacute;nergie solaire sans p&eacute;naliser l'agriculture.&nbsp;Les simulations montrent qu'avec moins de 2% de la surface agricole utilis&eacute;e en France (30 millions d'hectares), on pourrait produire autant d'&eacute;lectricit&eacute; que le parc nucl&eacute;aire fran&ccedil;ais actuel, ce n'est donc pas anecdotique et &agrave; mon avis, ce sera un des composants majeurs du mix &eacute;nerg&eacute;tique du futur.&nbsp;J'insiste : aujourd'hui, il y a un million d'hectares consacr&eacute;s aux agrocarburants et qui sont en comp&eacute;tition avec la production alimentaire. Si on remplace &ccedil;a par de l'&eacute;lectricit&eacute; agrivolta&iuml;que, on prendra moins de surface et ce sera plus efficace.<h3 class="MsoPlainText">Ces installations font-elles d&eacute;bat ?</h3>Christian Dupraz : Aujourd'hui, il y a des d&eacute;bats techniques sur o&ugrave; on l'autorise, comment on l'autorise et comment on &eacute;vite que cela cr&eacute;e de la sp&eacute;culation sur les terres agricoles.&nbsp;La loi est tr&egrave;s int&eacute;ressante en ce qu'elle interdit les panneaux photovolta&iuml;ques au sol sur les terrains agricoles, sauf pour des friches de tr&egrave;s longue dur&eacute;e, &agrave; savoir des terrains agricoles qui seraient abandonn&eacute;s depuis tr&egrave;s longtemps. C'est tr&egrave;s important.&nbsp;La loi n'autorise que l'agrivolta&iuml;sme qui est d&eacute;fini comme un outil au service de la production agricole pour la prot&eacute;ger contre le changement climatique.&nbsp;C'est quasiment imperceptible dans le paysage. C'est pour cela qu'il n'y avait pas de raison de restreindre l'implantation des centrales agrivolta&iuml;ques &agrave; des "zones d'acc&eacute;l&eacute;ration"&nbsp;d&eacute;finies par les maires comme le fait la loi. C'est la porte ouverte &agrave; toutes les embrouilles.<h3 class="MsoPlainText">Quel est l'int&eacute;r&ecirc;t agricole de ces installations ?</h3>Christian Dupraz : Dans un vrai projet agrivolta&iuml;que, la culture produit autant qu'avant voire mieux.&nbsp;C'est une activit&eacute; &agrave; la fois commerciale (NDLR : port&eacute;e par des industriels comme EDF Renouvelables, Engie Green, TSE, Valeco, Valorem, Solar Cloth, Urbasolar, Technique Solaire, etc.) et en faveur des cultures.&nbsp;Cela permet jusqu'&agrave; 30% de r&eacute;duction d'&eacute;vapotranspiration sous les panneaux selon leur densit&eacute;, leur orientation, leur pilotage, et une protection contre le gel en mettant les panneaux horizontaux la nuit. L'&eacute;t&eacute;, la baisse de temp&eacute;rature au sol peut aller jusqu'&agrave; 20&deg;C degr&eacute;s.&nbsp;On peut faire pousser des arbres fruitiers sous les panneaux, avec du mara&icirc;chage, et entourer les projets de haie.&nbsp;Donc c'est vraiment agricole, au m&ecirc;me titre que des filets contre la gr&ecirc;le, des syst&egrave;mes d'irrigations ou des ombri&egrave;res.Il y a plein d'innovations : des panneaux qui bougent, se plient, se d&eacute;placent, servent de haies, s'adaptent aux serres ou &agrave; la culture en plein champ, ou qui ne laissent passer que la longueur d'onde de la photosynth&egrave;se et transforment le reste en &eacute;lectricit&eacute;.&nbsp;Il existe d&eacute;j&agrave; une cinquantaine de centrales agrivolta&iuml;ques en France en service ou en construction, et qui font en g&eacute;n&eacute;ral deux &agrave; trois hectares. Ca reste une installation co&ucirc;teuse, la loi donne un coup de fouet, c'est le tout tout d&eacute;but.

La France, avec une nouvelle loi sur les énergies renouvelables dont l'adoption définitive est attendue le 7 février, consacre pour la première fois l'agrivoltaïsme, qui consiste à produire de l'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des parcelles agricoles.

Agrivoltaïsme : "le tout début" d'une filière mondiale, assure un chercheur

La FNSEA "appelle tout son r&eacute;seau et l'ensemble de ses fili&egrave;res &agrave; se mobiliser &agrave; partir du 8 f&eacute;vrier &agrave; Paris et jusqu'au 20 f&eacute;vrier dans toute la France", fait savoir le syndicat dans un communiqu&eacute; de presse.Les agriculteurs comptent converger en tracteur&nbsp;jusqu'&agrave; l'esplanade des Invalides, &agrave; proximit&eacute; de l'Assembl&eacute;e nationale et du minist&egrave;re de l'Agriculture. "C'&eacute;tait pratique pour stocker les tracteurs mais surtout c'est un symbole car Napol&eacute;on (enterr&eacute; aux Invalides) avait import&eacute; la betterave de Pologne pour rendre la France ind&eacute;pendante en sucre et doit se retourner dans sa tombe aujourd'hui", d&eacute;clare Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FNSEA Grand Bassin parisien et agriculteur dans l'Essonne. Selon lui, pr&egrave;s de 900 tracteurs ont d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; leur participation au mouvement.Le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; le 23 janvier de renoncer &agrave; autoriser les n&eacute;onicotino&iuml;des pour la culture de la betterave sucri&egrave;re, &agrave; la suite d'une d&eacute;cision de la Cour de justice de l'Union europ&eacute;enne rendant ill&eacute;gale toute d&eacute;rogation. Mais le sujet des n&eacute;onicotino&iuml;des est "la partie &eacute;merg&eacute;e de l'iceberg", affirme Damien Greffin, qui cite par exemple l'interdiction du phosmet.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/neonicotinoides-la-saga-suite-et-presque-fin" target="_blank" title="">N&eacute;onicotino&iuml;des, la saga : suite et presque fin</a>
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On assiste selon lui &agrave; une "h&eacute;catombe des fili&egrave;res agricoles les unes apr&egrave;s les autres (...) &agrave; ce rythme-l&agrave;, l'agriculture fran&ccedil;aise va dispara&icirc;tre". Tout en affirmant qu'il n'est "pas question de faire l'apologie des produits phytosanitaires", il est partisan d'une r&eacute;introduction des n&eacute;onicotino&iuml;des "tant qu'on n'a pas d'autre solution".Pour la FNSEA, c'est "la souverainet&eacute; alimentaire", "affich&eacute;e comme priorit&eacute; gouvernementale", qui est en jeu. Le syndicat appelle l'ex&eacute;cutif &agrave; "passer du discours aux actes".&nbsp;"Les agriculteurs se retrouvent aujourd'hui en butte &agrave; des contraintes r&eacute;glementaires de tous ordres", &agrave; "des impasses de solutions face &agrave; des menaces sanitaires sur les cultures ou face &agrave; la pr&eacute;dation", "sans compter les tentatives des distributeurs de brader nos produits et le recours massif &agrave; l'importation de produits moins disant, issus, ou non, d'accords de libres &eacute;changes in&eacute;quitables et p&eacute;nalisants", d&eacute;nonce le syndicat, qui affirme que "le moral des agriculteurs est affect&eacute;".

La FNSEA appelle les agriculteurs à défiler en tracteur le 8 février dans Paris, pour dénoncer les impasses dans lesquelles se retrouvent de nombreuses filières.

La FNSEA appelle à la mobilisation pour la "souveraineté alimentaire"

Dans un avis dont l'AFP a obtenu copie, le Conseil d'Etat rejette le pourvoi de l'association syndicale des Roches, repr&eacute;sentant les irrigants qui souhaitent pr&eacute;lever le bassin de la rivi&egrave;re Le Mignon, sur les communes de La Laigne, Cramchaban et la Gr&egrave;ve-sur-le-Mignon (Charente-Maritime).&nbsp;Depuis leur cr&eacute;ation en 2010, ces retenues autoris&eacute;es par arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux ont donn&eacute; lieu &agrave; nombre de recours de Nature Environnement 17 qui s'oppose &agrave; leur usage, comme pour celles toutes proches des Deux-S&egrave;vres.Dans son jugement du 17 mai, la cour administrative d'appel avait not&eacute; "l'insuffisance" ou "l'absence de donn&eacute;es" de certains aspects des &eacute;tudes d'impact avanc&eacute;es par les irrigants, notamment sur les effets des pr&eacute;l&egrave;vements, l'absence de sources de certains chiffres avanc&eacute;s ou des mesures ne permettant pas un "ajustement pertinent" du remplissage des r&eacute;serves.Pour demander l'annulation de l'arr&ecirc;t de la cour administrative d'appel de Bordeaux, l'association syndicale soutenait que ce dernier &eacute;tait entach&eacute; "d'une insuffisance de motivation en ce qu'il se fonde sur des motifs hypoth&eacute;tiques" et plusieurs "d&eacute;naturations des pi&egrave;ces du dossier".&nbsp;Mais pour le Conseil d'Etat, "aucun de ces moyens n'est de nature &agrave; permettre l'admission du pourvoi".Les projets de cr&eacute;ation de ces retenues d'eau - des bassins &agrave; ciel ouvert, recouverts d'une b&acirc;che en plastique -, donnent lieu depuis des ann&eacute;es &agrave; des manifestations, quelquefois avec heurts, organis&eacute;es par des opposants qui d&eacute;noncent un "accaparement de l'eau" au profit de l'"agro-industrie"."On s'y attendait. On va refaire une demande d'autorisation encore une fois avec une nouvelle &eacute;tude d'impact mais cela prend du temps", a r&eacute;agi Thierry Boucard, qui pr&eacute;side l'association, qui "n'a aucune obligation &agrave; reboucher les r&eacute;serves" car "l&eacute;gales".&nbsp;"Si on abandonne, c'est 5,5 millions d'euros perdu, dont 67% d'argent public", d&eacute;plore-t-il. Avec cette d&eacute;cision, "on donne un permis de les d&eacute;grader".Deux militants anti-bassines &eacute;taient jug&eacute;s d&eacute;but janvier devant le tribunal de la Rochelle pour avoir cisaill&eacute; et d&eacute;coup&eacute; &agrave; coups de cutters et de ciseaux une b&acirc;che de la retenue de Cramchaban en novembre 2021. Cinq mois de prison avec sursis ont &eacute;t&eacute; requis &agrave; leur encontre, la d&eacute;cision a &eacute;t&eacute; mise en d&eacute;lib&eacute;r&eacute; au 2 mars.

Le Conseil d'Etat a confirmé le 3 février l'interdiction, pour les agriculteurs, de remplir les cinq bassines à usage agricole qui font l'objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime.

Charente-Maritime : le Conseil d'Etat interdit le remplissage de 5 bassines

<h3>Comment se situe le mois de janvier 2023 en termes de temp&eacute;ratures&nbsp;?</h3>A l&rsquo;image de l&rsquo;ann&eacute;e 2022, le premier jour de l&rsquo;ann&eacute;e 2023 fut exceptionnellement doux avec une moyenne nationale de 13,3&deg;C, soit un peu en-dessous du 31 d&eacute;cembre 2022. Les records mensuels ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s nombreux car il a fait jusqu&rsquo;&agrave; 15,9&deg;C &agrave; La Rochelle (pr&eacute;c&eacute;dent record de 15,5&deg;C, en janvier 2017), 16,8&deg;C &agrave; Dijon (16,5&deg;C, en janvier 1945), 18,6&deg;C &agrave; Ch&acirc;teauroux (18,5&deg;C, en janvier 1999) ou encore 23&deg;C &agrave; Biscarosse (21,3&deg;C en janvier 2022) et m&ecirc;me 24&deg;C &agrave; Dax (22,8&deg;C en janvier 1993).Cette grande douceur s&rsquo;est prolong&eacute;e jusqu&rsquo;au 17 janvier et s&rsquo;en est suivi une p&eacute;riode nettement plus froide jusqu&rsquo;au 31 janvier mais avec des d&eacute;ficits nettement moindres que les exc&eacute;dents. C&rsquo;est pour cette raison que ce mois de janvier 2023 se termine par un exc&eacute;dent moyen de 0,8&deg;C. C&rsquo;est le 12&egrave;me mois cons&eacute;cutif plus chaud que la normale.<h3>Peut-on y voir des signes du r&eacute;chauffement climatique&nbsp;?</h3>Bien que tout cela soit complexe &agrave; analyser, il convient de r&eacute;pondre &agrave; cette question par l&rsquo;affirmative. Cela signifie tout simplement que les p&eacute;riodes de douceur sont toujours plus douces alors que les s&eacute;quences plus froides deviennent moins froides. Ces derni&egrave;res ont &eacute;t&eacute; longues du 1er au 17 d&eacute;cembre ainsi que du 18 au 31 janvier mais elles n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; en mesure de faire baisser l&rsquo;indicateur thermique national dans le n&eacute;gatif. Du 18 d&eacute;cembre au 17 janvier, de tr&egrave;s nombreux records de douceur ont &eacute;t&eacute; battus alors qu&rsquo;aucun record de froid ne l&rsquo;a &eacute;t&eacute; d&eacute;but d&eacute;cembre et fin janvier.Enfin, il est &agrave; noter que la p&eacute;riode allant du 18 d&eacute;cembre 2022 au 17 janvier 2023 est la plus douce jamais enregistr&eacute;e en France avec un exc&eacute;dent de 5&deg;C par rapport aux nouvelles normales climatiques calcul&eacute;es entre 1991 et 2020&nbsp;!<h3>Qu&rsquo;en est-il de la pluviom&eacute;trie&nbsp;? </h3>Comme d&eacute;cembre 2022, ce mois de janvier fut contrast&eacute; avec une premi&egrave;re quinzaine pluvieuse, sous un flux de sud-ouest oc&eacute;anique dynamique, alors que la seconde fut nettement plus s&egrave;che en liaison avec le r&eacute;tablissement de conditions m&eacute;trologiques tr&egrave;s anticycloniques. La quasi-totalit&eacute; des pr&eacute;cipitations observ&eacute;es l&rsquo;ont &eacute;t&eacute; au cours de la premi&egrave;re et la seconde d&eacute;cade avec parfois des intensit&eacute;s soutenues notamment en Aquitaine. Prenons par exemple la ville de Bordeaux, o&ugrave; il a plu tous les jours entre le samedi 7 et le jeudi 19 janvier. R&eacute;sultat, avec plus de 126 mm, l&rsquo;exc&eacute;dent pluviom&eacute;trique est de l&rsquo;ordre de 45%. Ce dernier est encore plus important &agrave; Biarritz avec 88% avec un total de 242 mm de pr&eacute;cipitations. A contrario, les r&eacute;gions m&eacute;diterran&eacute;ennes ont re&ccedil;u peu de pr&eacute;cipitations comme &agrave; Marseille avec un d&eacute;ficit de pr&egrave;s de 97%, de 74% &agrave; Montpellier et de 56% &agrave; Nice. Partout ailleurs, nous avons relev&eacute; des valeurs plut&ocirc;t normales pour un mois de janvier, comme &agrave; Paris, Strasbourg, Tours, Nantes ou encore Toulouse.A premi&egrave;re analyse, nous pourrions dire que c&rsquo;est une bonne nouvelle mais nous relevons tout de m&ecirc;me un d&eacute;ficit national de 8% qui s&rsquo;inscrit sur un 4&egrave;me mois cons&eacute;cutif de d&eacute;ficit (35% en octobre, 3,5% en novembre et 12% en d&eacute;cembre).Les pr&eacute;cipitations automnales et hivernales ont quelque peu enray&eacute; la s&eacute;cheresse de surface de l&rsquo;ann&eacute;e 2022 et, &agrave; la date du 31 janvier 2023, seuls 4 d&eacute;partements ont encore activ&eacute; des arr&ecirc;t&eacute;s sur les restrictions d&rsquo;eau.N&eacute;anmoins, la situation hydrologique en profondeur reste assez pr&eacute;occupante. R&eacute;sultat, au 1er janvier, les niveaux des nappes sont peu satisfaisants. En effet, malgr&eacute; ces pluies automnales, les d&eacute;ficits accumul&eacute;s au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2022 restent importants et pr&egrave;s des trois-quarts des nappes restent sous les normales. Pour m&eacute;moire, l&rsquo;ann&eacute;e 2022 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par une s&eacute;cheresse historique o&ugrave; plus de 80% du territoire a connu une s&eacute;cheresse extr&ecirc;me. 
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<h3>Quelles sont les pr&eacute;visions pour cette premi&egrave;re quinzaine du mois de f&eacute;vrier 2023&nbsp;?</h3>Les tendances m&eacute;t&eacute;orologiques ne sont pas du tout optimistes pour la mise en place d&rsquo;un flux d&rsquo;ouest oc&eacute;anique dynamique pouvant apporter des pr&eacute;cipitations bienfaitrices pour enrayer l&rsquo;&eacute;tat de s&eacute;cheresse, qui certes s&rsquo;est un peu estomp&eacute; depuis novembre, mais qui ne suffira pas &agrave; remplir, de fa&ccedil;on b&eacute;n&eacute;fique, l&rsquo;ensemble des nappes phr&eacute;atiques de France. En effet, les mod&egrave;les m&eacute;t&eacute;orologiques envisagent une tr&egrave;s importante r&eacute;currence de conditions anticycloniques au cours des 15 premiers jours de ce mois de f&eacute;vrier 2023.Pour cette fin de semaine, quelques pr&eacute;cipitations transiteront encore sur le nord et l&rsquo;est du pays, puis, &agrave; partir du week-end des 4 et 5 f&eacute;vrier 2023, les hautes pressions viendront se positionner au-dessus de l&rsquo;Europe de l&rsquo;Ouest, et donc sur la France. En cons&eacute;quence, les perturbations oc&eacute;aniques seront rejet&eacute;es vers la Scandinavie et l&rsquo;Europe de l&rsquo;Est. Ce sera donc la mise en place d&rsquo;un temps durablement sec (cf. ci-dessous les cartes de pr&eacute;visions du mod&egrave;le europ&eacute;en&nbsp;: ECMWF avec de fortes anomalies s&egrave;ches). Enfin, il sera &eacute;galement possible de constater un net refroidissement de la masse d&rsquo;air &agrave; partir du lundi 6 f&eacute;vrier. 
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Si nous n&rsquo;observons pas de pr&eacute;cipitations mod&eacute;r&eacute;es et durables au cours des deux prochains mois, le contexte de s&eacute;cheresse pourrait &ecirc;tre encore plus critique que l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, surtout si le printemps et l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2023 sont aussi secs et chauds qu&rsquo;en 2022.

Dans la continuité de l’année 2022, qui fut la plus chaude jamais enregistrée, le mois de janvier 2023 a été encore une fois plus chaud et plus sec que la normale. La situation hydrologique en profondeur reste assez préoccupante, alors qu’un temps sec est prévu pour la première quinzaine de février. Le point avec Nicolas Le Friant, météorologue.

Météo : le manque d’eau persiste en ce début d’année

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 <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
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En mati&egrave;re de robotique agricole, la France rassemble des acteurs de pointe : industriels, startups, &eacute;quipementiers, recherche&hellip; mais aussi utilisateurs agricoles. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs &agrave; Toulouse que se tient du 7 au 9 f&eacute;vrier 2023 le Forum international de la robotique agricole (Fira).&nbsp;Si le secteur de l&rsquo;&eacute;levage concentre aujourd&rsquo;hui l&rsquo;essentiel de la robotique en France (8 robots sur 10), les robots commencent aussi &agrave; partir &agrave; l&rsquo;assaut des champs. Mais des freins r&eacute;glementaires et financiers demeurent. &ldquo;Les robots se diffusent dans des secteurs o&ugrave; il y a soit une capacit&eacute; de financement suffisante, soit un fort besoin de main d'&oelig;uvre, notamment pour le d&eacute;sherbage et le travail du sol, explique Arnaud Rey, expert en innovation &agrave; la direction agri-agro du Cr&eacute;dit Agricole. On les retrouve donc plut&ocirc;t aujourd'hui en viticulture et en mara&icirc;chage&rdquo;.

VIDEO - Comment se développe la robotisation de l’agriculture en France ? Quels freins rencontre-t-elle ? Dans quels secteurs les robots sont-ils le plus présents ? Arnaud Rey, expert en innovation à la direction agri-agro du Crédit Agricole, décrypte pour Pleinchamp la situation de la robotique agricole en France.

Les robots dans les champs, c’est maintenant ?

Comme monsieur Jourdain s'exprimait en prose sans le savoir, les agriculteurs font depuis tr&egrave;s longtemps &laquo;&nbsp;des plantes de service&nbsp;&raquo; sans forc&eacute;ment les nommer ainsi&nbsp;: les cultures interm&eacute;diaires qui pi&egrave;gent les nitrates en hiver et am&eacute;liorent la structure du sol, ce sont des plantes de service&nbsp;; les plantes compagnes dans le colza, qui apportent de l'azote &agrave; la culture et perturbent les ravageurs, ce sont aussi des plantes de service&nbsp;; les haies bocag&egrave;res qui h&eacute;bergent des auxiliaires et luttent contre l'&eacute;rosion des parcelles, encore des plantes de service&nbsp;; les arbres dans les prairies qui procurent de l'ombre aux animaux, toujours des plantes de service.<h2 class="Standard">Des services &eacute;cosyst&eacute;miques (pour l'Homme)</h2>Le concept de &laquo;&nbsp;plante de service&nbsp;&raquo; est d&eacute;sormais employ&eacute; de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rique pour d&eacute;signer toutes les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales qui ne sont pas &laquo;&nbsp;la culture principale&nbsp;&raquo;, mais qui apportent un ou plusieurs services &agrave; la culture de rente. Ces services sont dits &eacute;cosyst&eacute;miques car ils sont &eacute;valu&eacute;s &agrave; l'&eacute;chelle d'un &eacute;cosyst&egrave;me : une parcelle, une parcelle et ses abords, voire un paysage entier. Cette notion de &laquo;&nbsp;services &eacute;cosyst&eacute;miques&nbsp;&raquo; (pour l'Homme) a &eacute;t&eacute; formalis&eacute;e dans le rapport &laquo;&nbsp;&Eacute;valuation des &eacute;cosyst&egrave;mes pour le mill&eacute;naire&nbsp;&raquo;, r&eacute;alis&eacute; pour l'ONU entre 2001 et 2005 par plus d'un millier d'experts. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/3/9/5249329-1-fre-FR/2054537efed5-shema-plantes-png" alt="" height="735" width="940" /><figcaption>Repr&eacute;sentation des services &eacute;cosyst&eacute;miques : b&eacute;n&eacute;fices que les hommes tirent des &eacute;cosyst&egrave;mes.</figcaption></figure>

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Utilis&eacute;es depuis tr&egrave;s longtemps de mani&egrave;re plus ou moins empirique, les plantes de service font d&eacute;sormais l'objet de nombreuses &eacute;tudes scientifiques, en particulier autour de leur r&ocirc;le pour limiter l'impact des bioagresseurs. Elles sont en effet des leviers int&eacute;ressants pour r&eacute;duire l'emploi des produits phytosanitaires&nbsp;: les plantes de service peuvent avoir un r&ocirc;le direct en repoussant les bioagresseurs, ou un r&ocirc;le &laquo;&nbsp;indirect&nbsp;&raquo; en attirant, h&eacute;bergeant et nourrissant leurs ennemis naturels.<h2 class="Standard">Des exemples au Sival</h2>Sujet &laquo;&nbsp;&agrave; la mode&nbsp;&raquo;, les plantes de service ont fait l'objet de plusieurs pr&eacute;sentations dans le cadre du Sival, le salon des productions v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es qui s'est tenu r&eacute;cemment &agrave; Angers. Les travaux de recherches sont particuli&egrave;rement dynamiques dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes, car ce sont des productions soumises &agrave; des contraintes strictes en termes de r&eacute;sidus phytosanitaires, &agrave; des limitations des solutions chimiques disponibles (parfois des impasses), &agrave; une forte demande soci&eacute;tale de &laquo;&nbsp;naturalit&eacute;&nbsp;&raquo;, mais en m&ecirc;me temps &agrave; la n&eacute;cessit&eacute; d'&ecirc;tre commercialisables...<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biocontrole-le-nombre-d-homologations-explose-en-legumes" target="_blank" title="">Biocontr&ocirc;le : le nombre d&rsquo;homologations explose en l&eacute;gumes</a>
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&laquo;&nbsp;Beaucoup de choses se passent en ce moment autour des plantes de service &raquo;, pr&eacute;sente Anne-Marie Cortesero, chercheuse &agrave; l&rsquo;Institut de g&eacute;n&eacute;tique, environnement et protection des plantes de l'Inrae de Rennes. Les travaux sur le sujet sont m&ecirc;me tellement nombreux qu'une base de donn&eacute;es sur les plantes de service est en cours de cr&eacute;ation sous l'&eacute;gide de l'Inrae. &laquo;&nbsp;Cette base va nous permettre de centraliser les connaissances sur les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales, d'identifier quelles sont les plantes les plus adapt&eacute;es pour lutter contre un ou des ravageurs&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Un travail de fourmi</h2>C'est en effet l'une des &eacute;normes difficult&eacute;s li&eacute;es aux plantes de service&nbsp;: contrairement &agrave; des insecticides ou &agrave; des fongicides qui peuvent &ecirc;tre employ&eacute;s sur plusieurs ravageurs et qui ont &agrave; peu pr&egrave;s partout le m&ecirc;me effet, les plantes de services sont souvent sp&eacute;cifiques d'un seul ravageur et ne sont pas compatibles avec toutes les conditions culturales (climat, saison, abris, plein-champ...).Durant leur conf&eacute;rence au Sival, Anne-Marie Cortesero et Thomas Deslandes, ing&eacute;nieur au CTIFL, ont &eacute;voqu&eacute; un exemple de recherche conduite en collaboration par leurs instituts sur la mouche du chou. Malgr&eacute; son joli nom, Delia radicum est un ravageur redoutable de nombreuses brassicac&eacute;es&nbsp;: la femelle pond ses &oelig;ufs au collet des plantes et les larves qui &eacute;closent creusent des galeries dans les racines et dans les tiges des plantes. Si elle n'est pas r&eacute;gul&eacute;e, la mouche du chou peut r&eacute;duire quasi &agrave; n&eacute;ant des parcelles enti&egrave;res de brocolis. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/3/9/5249332-1-fre-FR/483b4fbc1bf2-mouche-jpg" alt="" height="419" width="577" /><figcaption>La mouche du chou, Delia radicum, pond au collet des plantes brassicac&eacute;es. (photo Universit&eacute; Rennes 1)</figcaption></figure>

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Pour trouver une plante capable de repousser Delia radicum, les chercheurs ont commenc&eacute; par un screening en laboratoire, c'est-&agrave;-dire tester, dans des cages, le comportement de ponte des mouches sur des plants de brocolis associ&eacute;s, ou non, &agrave; de nombreuses plantes. &laquo;&nbsp;Nous avons test&eacute; 55 esp&egrave;ces de plantes, de 17 familles diff&eacute;rentes&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Anne-Marie Cortesero. D'embl&eacute;e, les chercheurs ont ax&eacute; leurs recherches sur des plantes odorantes&nbsp;: basilic, sauge, cresson, romarin, lavande, oeillet d'inde...<h2 class="Standard">Deux plantes efficaces pour r&eacute;duire les d&eacute;g&acirc;ts de Delia</h2>A l'issue de cette longue phase de tests, ils ont d&eacute;termin&eacute; que 15 plantes avaient un effet de r&eacute;duction de la ponte de la mouche sur le brocoli. Toutefois, pour 13 de ces plantes, la r&eacute;duction n'&eacute;tait pas d'ampleur suffisante pour r&eacute;duire les d&eacute;g&acirc;ts de la mouche du chou. &laquo;&nbsp;Seules deux plantes avaient un effet agronomiquement int&eacute;ressant. Nous ne d&eacute;voilerons leur nom qu'&agrave; la fin de notre programme de recherche&nbsp;&raquo;, poursuit Anne-Marie Cortesero. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/3/3/9/5249335-1-fre-FR/de2b744e1531-plante-service-jpg" alt="" height="565" width="754" /><figcaption>Sans traitement, Delia radicum est capable de d&eacute;vaster des champs entiers. (photo Cate Saint-Pol-de-L&eacute;on).</figcaption></figure>

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Les essais sur ces deux plantes se sont poursuivis en condition d'infestation naturelle par la mouche du chou et la r&eacute;duction de ponte sur brocolis en pr&eacute;sence de ces plantes a &eacute;t&eacute; confirm&eacute;e. La phase suivante a &eacute;t&eacute; l'exp&eacute;rimentation en conditions de production, en plein champ&nbsp;: l&agrave; encore, la r&eacute;duction de 60 &agrave; 70% de la ponte a &eacute;t&eacute; confirm&eacute;e, les meilleurs r&eacute;sultats &eacute;tant obtenus lorsque la plante de service &eacute;tait directement associ&eacute;e au brocoli, dans la m&ecirc;me mini-motte.Prometteurs, ces r&eacute;sultats ne sont toutefois pas sans poser question&nbsp;: en effet, associer des plantes de service aux brocolis impose de modifier compl&egrave;tement les itin&eacute;raires techniques de cette culture&nbsp;: les p&eacute;pini&egrave;res de plants devront semer deux esp&egrave;ces dans la m&ecirc;me motte, les deux plantes devront cro&icirc;tre &agrave; la m&ecirc;me vitesse mais sans se concurrencer, les questions du d&eacute;sherbage, de la r&eacute;colte et de la destruction de la plante de service se poseront aussi. De quoi alimenter encore de nombreux programmes de recherche.

Utiliser des plantes de service pour repousser les bioagresseurs des cultures : le principe est intéressant, en phase avec les objectifs de réduction de l'emploi des produits phytosanitaires et de développement de l'agroécologie. Toutefois, de l'idée à l'application sur le terrain, le parcours est long et semé d’embûches. Exemple avec des travaux de recherche autour de la régulation de la mouche du chou.

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