On l'appelle &laquo;&nbsp;&eacute;nergie fatale&nbsp;&raquo;, mais on ferait mieux de la nommer valorisable, ou m&ecirc;me pr&eacute;cieuse. L'&eacute;nergie fatale, c'est l'&eacute;nergie g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par certains process industriels et qui est inutilis&eacute;e, ou inutilisable, au moment o&ugrave; elle est produite. Souvent &eacute;mise sous forme de chaleur, cette &eacute;nergie fatale repr&eacute;sente une part consid&eacute;rable de la consommation &eacute;nerg&eacute;tique fran&ccedil;aise&nbsp;: l'Ademe estime en effet que 109,5&nbsp;terawatt-heure (TWh), soit 36% de la consommation de combustible, seraient ainsi perdus chaque ann&eacute;e.<h2 class="Standard">Des serristes inquiets et motiv&eacute;s</h2>Dans un contexte o&ugrave; l'&eacute;nergie devient rare et ch&egrave;re, cette chaleur fatale int&eacute;resse de plus en plus de monde. C'est en particulier le cas des producteurs de l&eacute;gumes sous serre (tomates, concombres, fraises), pour qui l'&eacute;nergie, consomm&eacute;e essentiellement sous forme de gaz naturel, constitue une pr&eacute;occupation majeure depuis longtemps (encore plus cette ann&eacute;e o&ugrave; les prix ont flamb&eacute;).Cette chaleur fatale poss&egrave;de cependant un inconv&eacute;nient&nbsp;: elle doit &ecirc;tre utilis&eacute;e &agrave; proximit&eacute; de son lieu de production. Ce qui implique, dans la plupart des cas, de construire sp&eacute;cialement des serres aupr&egrave;s des sources de chaleur. Malgr&eacute; cette forte contrainte, de plus en plus de serristes sautent le pas&nbsp;: selon l'enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par le CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et l&eacute;gumes), sur le parc fran&ccedil;ais de serres chauff&eacute;es (1129 hectares), &laquo;&nbsp;6,8% utilise de la chaleur fatale issue d'unit&eacute;s d'incin&eacute;ration de d&eacute;chets m&eacute;nagers comme source principale d'&eacute;nergie&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Ariane Grisey, responsable de l'unit&eacute; &eacute;nergie environnement du CTIFL.La r&eacute;partition g&eacute;ographique des serres mara&icirc;ch&egrave;res fran&ccedil;aises s'en trouve m&ecirc;me sensiblement modifi&eacute;e, avec l'apparition de nouvelles zones de productions, en dehors des bassins classiques o&ugrave; la production &eacute;tait tr&egrave;s concentr&eacute;e (Finist&egrave;re, Bassin nantais et Bouches-du-Rh&ocirc;ne). Cette d&eacute;concentration n'est pas sans entra&icirc;ner des difficult&eacute;s en termes de logistique, ou de recrutement de la main d&rsquo;&oelig;uvre. &laquo;&nbsp;Mais ils y arrivent&nbsp;&raquo;, commente Ariane Grisey, &laquo;&nbsp;le plus souvent c'est la disponibilit&eacute; du foncier qui pose probl&egrave;me&nbsp;&raquo;.Un autre frein pour ces projets est tout simplement que les usines am&eacute;liorent de plus en plus leur efficience &eacute;nerg&eacute;tique, et donc r&eacute;duisent leurs &eacute;missions de chaleur fatale. Cependant, Ariane Grisey estime qu'&laquo;&nbsp;il y a encore des opportunit&eacute;s en France pour l'installation de serres &agrave; proximit&eacute; d'unit&eacute;s d'incin&eacute;rations de d&eacute;chets. D'autant plus que g&eacute;n&eacute;ralement, peu d'&eacute;coquartiers d'habitation souhaitent s'y installer&nbsp;!&nbsp;&raquo;.<h2 class="Standard">Pouvoir r&eacute;pondre &agrave; la demande du march&eacute;</h2>Mara&icirc;cher serriste en Pays nantais, St&eacute;phane Gaborit fait partie de ceux qui ont&nbsp;cru tr&egrave;s t&ocirc;t en cette source nouvelle d'&eacute;nergie&nbsp;; en 2016, il apprend que l'unit&eacute; d'incin&eacute;ration de d&eacute;chets de Lasse (49) dispose de 18 MW de puissance de chaleur fatale et qu'elle cherche &agrave; les valoriser. C'est &agrave; deux heures de route de ses serres de Saint-Philbert de Grand-Lieu (44), mais c'est un d&eacute;fi qu'il souhaite relever. &laquo; La demande des consommateurs pour des l&eacute;gumes produits en France est en progression, mais les prix &eacute;lev&eacute;s de l'&eacute;nergie ne nous permettent plus de faire des projets. Avec la chaleur fatale, nous avons la possibilit&eacute; d'avoir un contrat de chaleur sur plusieurs ann&eacute;es, et donc, de la visibilit&eacute; &agrave; long terme &raquo;.Pour gagner cette visibilit&eacute;, le parcours a cependant &eacute;t&eacute; long pour St&eacute;phane et les deux autres mara&icirc;chers nantais qui l'accompagnent dans cette aventure&nbsp;: il leur a fallu se d&eacute;marquer des autres candidats pour d&eacute;crocher le march&eacute; (des projets de s&eacute;chage de bois et de luzerne), n&eacute;gocier l'emprise fonci&egrave;re des serres, assurer la ressource en eau, &eacute;tudier le gisement potentiel de main d&rsquo;&oelig;uvre...Apr&egrave;s 6 ann&eacute;es de travail, 10 &agrave; 12 versions diff&eacute;rentes du projet, deux enqu&ecirc;tes publiques et de nombreuses r&eacute;unions et sensibilisations sur le terrain, le r&eacute;sultat est l&agrave;&nbsp;: depuis mars dernier, les Serres de la Salamandre s'&eacute;tendent sur quatre hectares et vont produire 2500 tonnes de tomates par an. Une soixantaine de personnes y sont employ&eacute;es, dont une majorit&eacute; de CDD sur la saison de production, de mars &agrave; novembre. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/1/3/5193192-1-fre-FR/2ba9b83bae5d-pcenergiefatale1-jpg" alt="" height="1000" width="562" /><figcaption>Mara&icirc;cher install&eacute; en Pays nantais, St&eacute;phane Gaborit s&#039;est lanc&eacute;, avec deux coll&egrave;gues dans la construction de serres de tomates, chauff&eacute;es par l&#039;&eacute;nergie fatale issue de l&#039;unit&eacute; d&#039;incin&eacute;ration de Lasse (49). photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Un prix et un approvisionnement garantis sur 12 ans</h2>Cette premi&egrave;re tranche de 4 ha utilise environ 5 des 18 MW de chaleur fatale de l'unit&eacute; d'incin&eacute;ration des d&eacute;chets. Une deuxi&egrave;me tranche de 3 ha devrait &ecirc;tre mise en service en 2025, et peut-&ecirc;tre une troisi&egrave;me tranche plus tard. Les associ&eacute;s construisent leur projet &laquo;&nbsp;par &eacute;tape&nbsp;&raquo;, car les investissements sont tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s (environ 10 millions d&rsquo;euros pour la premi&egrave;re tranche).Lorsqu'ils ont n&eacute;goci&eacute; leur contrat de chaleur, en 2019, les associ&eacute;s serristes l'ont fait &agrave; un prix plus &eacute;lev&eacute; que le prix de revient du syst&egrave;me classique, avec gaz naturel et cog&eacute;n&eacute;ration (1). Aujourd'hui, non seulement le prix de revient de la chaleur fatale est moins &eacute;lev&eacute;, mais en plus, les serristes le connaissent sur les douze ans &agrave; venir, et sont assur&eacute;s de ne pas avoir de soucis d'approvisionnement. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/1/3/5193195-1-fre-FR/bd3351421490-pcenergiefatale3-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>La demande des consommateurs pour des l&eacute;gumes fran&ccedil;ais est forte. St&eacute;phane Gaborit estime que sa d&eacute;marche de construire de nouvelles serres chauff&eacute;es par de l&#039;&eacute;nergie fatale contribue &agrave; renforcer la souverainet&eacute; alimentaire fran&ccedil;aise. photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Vers un bilan carbone vertueux&nbsp;?</h2>Une chaudi&egrave;re &agrave; gaz de secours a n&eacute;anmoins &eacute;t&eacute; install&eacute;e, pour assurer le chauffage des serres lorsque l'unit&eacute; d'incin&eacute;ration est en maintenance. Mais deux projets de m&eacute;thanisation de d&eacute;chets agricoles locaux sur le site devraient fournir bient&ocirc;t une source de gaz renouvelable &agrave; cette chaudi&egrave;re de secours, diminuant encore la d&eacute;pendance de l'unit&eacute; aux &eacute;nergies fossiles. Les Serres de la Salamandre pourraient m&ecirc;me r&eacute;cup&eacute;rer le CO2 issu de l'unit&eacute; de m&eacute;thanisation.Les tomates conduites sous serres chauff&eacute;es avec un chauffage classique n'ont pas un bon bilan carbone&nbsp;: selon les calculs r&eacute;alis&eacute;s par Ariane Grisey, &agrave; partir de la base de donn&eacute;es Agribalyse (fond&eacute;e sur les Analyses de cycles de vie), un kilo de tomates grappe g&eacute;n&egrave;re 1,7 kg eq CO2. Cependant, si la source d'&eacute;nergie est de l'&eacute;nergie fatale et/ou de l'&eacute;nergie renouvelable, si la serre est correctement isol&eacute;e (double &eacute;cran thermique), si la chaleur est r&eacute;partie de mani&egrave;re optimale (basse temp&eacute;rature, au plus pr&egrave;s des plantes), on obtient le m&ecirc;me bilan carbone que les tomates produites en serre non chauff&eacute;e&nbsp;: 0,2 kg eq CO2/kg de tomate grappe. La marche est haute, mais pas infranchissable.(1) Le syst&egrave;me actuellement le plus r&eacute;pandu pour chauffer des serres est d'acheter du gaz naturel pour faire tourner un g&eacute;n&eacute;rateur&nbsp;: l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; produite est vendue &agrave; EDF et tandis que la chaleur r&eacute;siduelle du moteur est utilis&eacute;e pour chauffer les serres.

La production de fruits et légumes sous serres chauffées est très dépendante des énergies fossiles et elle fait d'ailleurs l'objet de nombreuses critiques à cet égard. Mais rien n'est immuable : conscients de cette problématique, les serristes cherchent des solutions alternatives, notamment via l'utilisation de chaleur fatale. Ainsi à Lasse (49), les Serres de la Salamandre sont chauffées par la chaleur résiduelle d'une usine d'incinération de déchets.

Serres : à la recherche de l'énergie perdue

Apr&egrave;s un mois d&rsquo;octobre exceptionnellement chaud et sec avec une temp&eacute;rature moyenne de 3,5&deg;C au-dessus des normales et un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de 35%, les temp&eacute;ratures de ce mois de novembre demeurent encore sup&eacute;rieures aux normales de saison. Cet &laquo;&nbsp;&eacute;t&eacute; indien&nbsp;&raquo; a permis de prolonger une faible demande en gaz et en &eacute;lectricit&eacute; pour le chauffage, mais les premiers frimas font d&eacute;sormais leur apparition.Apr&egrave;s un repli au mois d&rsquo;octobre, les prix du gaz se sont &agrave; nouveau consolid&eacute;s autour des 110 &euro;/Mwh, un niveau toujours historiquement &eacute;lev&eacute;. R&eacute;unis &agrave; Bruxelles le 24 novembre, les ministres europ&eacute;ens de l&rsquo;Energie ne sont pas parvenus &agrave; se mettre d&rsquo;accord sur un plan de plafonnement des prix du gaz. Quelques jours plus t&ocirc;t, la Commission europ&eacute;enne avait propos&eacute; de plafonner les contrats de gaz &agrave; 275 &euro;/Mwh, un niveau particuli&egrave;rement &eacute;lev&eacute; qui n&rsquo;avait pas vocation &agrave; faire baisser les prix mais plut&ocirc;t &agrave; &eacute;viter les pics tels que ceux atteints fin ao&ucirc;t (plus de 330 &euro;/Mwh) et &agrave; faire en sorte que les cargos de gaz liqu&eacute;fi&eacute; ne se d&eacute;tournent des ports europ&eacute;ens.Cette absence de consensus fragilise toute l&rsquo;industrie europ&eacute;enne et pose un probl&egrave;me de distorsion de concurrence entre les Etats-membres. &laquo; Quand l&rsquo;Allemagne annonce un plafonnement du prix de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &agrave; 130 &euro;/Mwh, que la Pologne &eacute;voque 180 &euro;/Mwh et que l&rsquo;Espagne et le Portugal, de leurs c&ocirc;t&eacute;s, ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; act&eacute; 200 &euro;/Mwh, beaucoup de nos entreprises ach&egrave;tent &agrave; des prix sup&eacute;rieurs &agrave; 500 &euro;/Mwh sur le march&eacute; fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, ont alert&eacute; dans un communiqu&eacute; commun 25 interprofessions fran&ccedil;aises de l&rsquo;agro-alimentaire. Les fili&egrave;res d&eacute;noncent l&rsquo;insuffisance des aides de l&rsquo;Etat face &agrave; la flamb&eacute;e des prix des intrants. &laquo;&nbsp;Nos entreprises ne pourraient survivre &agrave; des prix de l&rsquo;&eacute;nergie significativement sup&eacute;rieurs (au-del&agrave; de 180 &euro;/Mwh) &agrave; ceux de nos homologues europ&eacute;ens&nbsp;&raquo;, affirment-elles.&nbsp;&laquo;&nbsp;Si beaucoup d&rsquo;entreprises ne peuvent pas r&eacute;percuter l&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de production, elles n&rsquo;auront pas d&rsquo;autres choix que de rationaliser leurs gammes et/ou de r&eacute;duire drastiquement leurs activit&eacute;s voire de les arr&ecirc;ter d&eacute;finitivement&nbsp;&raquo;, concluent les interprofessions.C&rsquo;est dans ce contexte particuli&egrave;rement difficile que d&eacute;marre aujourd&rsquo;hui la collecte nationale des banques alimentaires, auxquelles recourent entre 2 et 4 millions de personnes en France. La hausse des prix de l&rsquo;alimentation (+12% sur un an en octobre) fragilise doublement cette collecte&nbsp;: d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; elle fait monter en fl&egrave;che le nombre de b&eacute;n&eacute;ficiaires, de l&rsquo;autre elle pourrait entra&icirc;ner une baisse des dons. &laquo;&nbsp;Troisi&egrave;me poste budg&eacute;taire apr&egrave;s le loyer et les factures d&rsquo;eau et d&rsquo;&eacute;nergie, l&rsquo;alimentation est souvent le poste d&rsquo;ajustement des d&eacute;penses&nbsp;&raquo;, rappellent les banques alimentaires. Les fili&egrave;res agro-alimentaires r&eacute;clament d&rsquo;&ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;es par un plan d&rsquo;accompagnement &laquo;&nbsp;&agrave; la hauteur des enjeux&nbsp;&raquo;, consid&eacute;rant l&rsquo;importance strat&eacute;gique de la souverainet&eacute; agricole, que le gouvernement n&rsquo;a cess&eacute; de mentionner pendant la crise du covid. L&rsquo;alimentation est notre avenir, cultivons-la.

[Edito] « L’énergie est notre avenir, économisons-la ». Ce célèbre slogan publicitaire - qui est en réalité une obligation légale depuis 2007 pour toute publicité émise par un fournissant d’énergie - a de beaux jours devant lui. La flambée du coût de l’énergie et les distorsions de concurrence au sein de l’Union européenne fragilisent grandement les filières agro-alimentaires, dont le caractère « essentiel » doit être rappelé.

Le coût de l’énergie sur la chaîne alimentaire

Depuis pr&egrave;s de 20 ans, chaque ann&eacute;e, les lyc&eacute;ens des &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement agricole participent &agrave; un championnat de France de rugby qui leur est d&eacute;di&eacute;. Cette ann&eacute;e, &agrave; l&rsquo;occasion de la tenue de la Coupe du monde de rugby en France en 2023, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; Alimentaire et Interbev ont souhait&eacute; marquer l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement. En partenariat avec l&rsquo;Amicale du Tournoi des VI&nbsp;Nations et le soutien de la F&eacute;d&eacute;ration Fran&ccedil;aise de Rugby, ils organisent, G&eacute;n&eacute;ration Terre de XV &ndash;&nbsp;le Troph&eacute;e des lyc&eacute;es agricoles. S&rsquo;appuyant sur les valeurs communes de solidarit&eacute;, d&rsquo;engagement, de partage, du rugby et du monde agricole, le projet consiste &agrave; donner la possibilit&eacute; aux &eacute;quipes de cadets finalistes&nbsp;(masculine et f&eacute;minine) de disputer un match de gala contre une s&eacute;lection d&rsquo;autres &eacute;tablissements puis d&rsquo;assister &agrave; un match officiel de la Coupe du monde de rugby &agrave; Nantes et &agrave; Toulouse. En Nouvelle-Aquitaine, ce sont quelques 350 &eacute;l&egrave;ves de 18 &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement agricoles de la r&eacute;gion, gar&ccedil;ons et filles, qui se sont retrouv&eacute;s &agrave; Soustons les 9 et 10 novembre pour disputer la finale r&eacute;gionale. Cette rencontre a &eacute;galement &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion pour Interbev, co-organisateur de l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement de parler d&rsquo;alimentation, de qualit&eacute;, d&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers agricoles et de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. &Agrave; l&rsquo;issue de la rencontre, les filles du lyc&eacute;e de Saint-Palais ont &eacute;t&eacute; sacr&eacute;es championnes. Les gar&ccedil;ons du lyc&eacute;e agricole de Pau-Montardon remportent les tournois Junior et Cadets. Le troph&eacute;e Interbev Nouvelle-Aquitaine r&eacute;compensant le meilleur classement par &eacute;quipe va donc au lyc&eacute;e de Pau-Montardon. Prochaine &eacute;tape pour les laur&eacute;ats, la finale nationale les 12 et 13 mai &agrave; Brioude&nbsp;(43).

Les 9 et 10 novembre à Soustons (40), plus de 350 jeunes joueurs et joueuses de rugby ont disputé la finale régionale du Championnat de France de rugby des lycées agricoles. Avec une particularité : dans le cadre du projet Génération Terre de XV, les deux équipes finalistes de cadets pourront assister à un match officiel de la Coupe du Monde de rugby.

Rugby et agriculture, des valeurs en commun

De nombreux sujets ont &eacute;t&eacute; abord&eacute;s parmi lesquels on peut citer :Projet de budget 2023 de la Chambre :&agrave; l&rsquo;identique des constats r&eacute;alis&eacute;s dans les exploitations agricoles, la Chambre doit prendre en compte une forte hausse de ses achats en 2023 dont les d&eacute;penses li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie notamment.Par ailleurs les accords sociaux internes aux Chambres conduisent &agrave; une &eacute;volution des charges de personnel li&eacute;e &agrave; l&rsquo;inflation.En pr&eacute;paration de la prochaine Session de la Chambrequi se tiendra le 25 novembre, les &eacute;lus ont &eacute;t&eacute; amen&eacute;s &agrave; pr&eacute;ciser divers projets de d&eacute;lib&eacute;rations internes.Dans le m&ecirc;me temps, plusieurs v&oelig;ux (&agrave; l&rsquo;attention des pouvoirs publics) seront propos&eacute;s &agrave; l&rsquo;examen de la prochaine Session parmi lesquels on peut citer : la simplification des charges administratives, la multiplication des contraintes r&eacute;glementaires, la forte hausse des co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie, le dossier &laquo; loup &raquo;.Projets Agro Environnementaux et Climatiques sur le d&eacute;partement pour 2023 (PAEC)Ces projets permettent aux exploitants d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques.Cinq projets de PAEC ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s dans l&rsquo;Allier (Gorges du haut Cher, Affluents de l&rsquo;Allier, Zones &agrave; bas potentiel, Bocage - Sologne, Val d&rsquo;Allier - Val de Loire).Ces projets sont en cours d&rsquo;analyse au sein des services de l&rsquo;&Eacute;tat. Les &eacute;lus de la Chambre restent attentifs aux financements disponibles pour ces projets mais aussi au niveau de contraintes impos&eacute;es sur les exploitations agricoles par ces projets. A suivre.Le Centre de Formalit&eacute;s des Entreprises&nbsp;&eacute;volue au 1er&nbsp;janvier 2023 : la Chambre maintient son accompagnement des porteurs de projets &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du CFE pour 2023 selon des modalit&eacute;s variables en fonction des situations.R&eacute;unions de proximit&eacute; :la Chambre a engag&eacute; depuis le 15 novembre une s&eacute;rie de six r&eacute;unions locales d&rsquo;information des agriculteurs sur les dispositions de la nouvelle PAC 2023-2027.La pr&eacute;sence forte des agriculteurs aux deux premi&egrave;res r&eacute;unions r&eacute;alis&eacute;es montre le vif int&eacute;r&ecirc;t des agriculteurs pour le sujet. Au cours de ces r&eacute;unions, des informations r&eacute;glementaires sont diffus&eacute;es et un d&eacute;bat s&rsquo;engage. Dans le m&ecirc;me temps des simulations &eacute;conomiques sur les montants d&rsquo;aides PAC sont pr&eacute;sent&eacute;es.L&rsquo;objectif de ces r&eacute;unions est de diffuser de l&rsquo;information mais aussi que chacun puisse mesurer les incidences du nouveau dispositif PAC sur son exploitation.Par ailleurs la Chambre propose actuellement des formations sur la nouvelle PAC 2023-2027 ainsi que des prestations individuelles afin d&rsquo;optimiser et s&eacute;curiser les d&eacute;clarations PAC dans la perspective de conforter les revenus des agriculteurs.

Les élus étaient réunis, à Moulins, le vendredi 18 novembre à l’occasion de la tenue mensuelle du Bureau.

Chambre d'agriculture de l'Allier : Retour sur la réunion du Bureau

<h2>Contexte de la mise en &oelig;uvre</h2>Joseph Morin est&nbsp;mara&icirc;cher bio&nbsp;depuis de nombreuses ann&eacute;es. En 2008, il change ses pratiques culturales et d&eacute;cide de travailler en permaculture. Il&nbsp;cultive sur 7 000 m2&nbsp;plus de 110 vari&eacute;t&eacute;s&nbsp;(l&eacute;gumes, fruits et petits fruits, aromates) en planches de 1 m de large et 40 m de long, et utilise en priorit&eacute; des&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Couverts_v%C3%A9g%C3%A9taux" target="_blank" title="Couverts v&eacute;g&eacute;taux">engrais verts</a>&nbsp;et&nbsp;des&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Mettre_en_place_des_paillages_ou_des_mulchs_en_cultures_l%C3%A9gumi%C3%A8res" target="_blank" title="Mettre en place des paillages ou des mulchs en cultures l&eacute;gumi&egrave;res">paillages</a>&nbsp;pour couvrir ses sols&nbsp;ainsi que de la toile tiss&eacute;e. L&rsquo;arrosage est r&eacute;alis&eacute; en&nbsp;goutte-&agrave;-goutte&nbsp;et est adapt&eacute; selon les cultures et les besoins. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/2/5/9/5189524-1-fre-FR/4109fd2d2c2f-tp-jpg" alt="" height="112" width="446" /></figure>

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Depuis quelques ann&eacute;es, face aux &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse de plus en plus r&eacute;currents et intenses, lui et son fils doivent faire face &agrave; des manques d&rsquo;eau et des probl&eacute;matiques d&rsquo;arrosage. Initialement, ils arrosaient leurs cultures avec un puits pr&eacute;sent sur l&rsquo;exploitation mais la r&eacute;serve en eau du puits a fortement diminu&eacute;. Ils ont donc d&eacute;cid&eacute; de mettre en place un&nbsp;syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluies&nbsp;pour pouvoir arroser les cultures et faire face aux &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse et aux p&eacute;nuries d&rsquo;eau. L&rsquo;objectif pour eux est de parvenir &agrave; &ecirc;tre le plus autonome possible notamment concernant la ressource en eau.<h2>Syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux pluviales</h2>Le syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux pluviales mis en place sur La ferme de la Renaudi&egrave;re se d&eacute;compose en 3 parties&nbsp;:<h3>1) R&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie de la maison principale</h3>Les eaux de pluie de la maison principale sont r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es sur la fa&ccedil;ade Sud. La maison &eacute;tant sans fondation sur l&rsquo;argile, il est important de laisser couler l&rsquo;eau sur la face Est pour humidifier l&rsquo;argile au sol afin d&rsquo;&eacute;viter de d&eacute;stabiliser le b&acirc;timent et de cr&eacute;er des craquelures (la goutti&egrave;re nord est dirig&eacute;e vers le pignon Est).&nbsp;L&rsquo;eau de pluie est r&eacute;cup&eacute;r&eacute;e gr&acirc;ce aux&nbsp;goutti&egrave;res pr&eacute;sentes sur la maison et la v&eacute;randa&nbsp;et passe dans des&nbsp;goutti&egrave;res enterr&eacute;es qui am&egrave;nent l&rsquo;eau directement dans une mare&nbsp;situ&eacute;e &agrave; une trentaine de m&egrave;tres en face du b&acirc;timent. Ils ont construit la mare qui peut accueillir un&nbsp;volume d&rsquo;eau de 90 m3. Afin d&rsquo;&eacute;viter les pertes d&rsquo;eau,&nbsp;la mare a &eacute;t&eacute; b&acirc;ch&eacute;e&nbsp;(sur le fond et les parois lat&eacute;rales).<h3>2) R&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie des jardins par drainage</h3>Le terrain &eacute;tant en pente, l&rsquo;eau de pluie est &eacute;galement drain&eacute;e&nbsp;dans les jardins gr&acirc;ce &agrave; des&nbsp;drains&nbsp;(tuyaux)&nbsp;plac&eacute;s en amont&nbsp;qui permettent &agrave; l&rsquo;eau de descendre et d&rsquo;arriver dans une&nbsp;mare creus&eacute;e en aval sur la propri&eacute;t&eacute;&nbsp;(mare de&nbsp;200 m3). Quand elle est remplie, elle se d&eacute;verse sur une&nbsp;deuxi&egrave;me mare de 90 m3. Initialement, Joseph avait construit uniquement la premi&egrave;re mare mais elle ne suffisait pas &agrave; arroser l&rsquo;ensemble des cultures. Il a donc construit une deuxi&egrave;me mare et a cr&eacute;&eacute; une&nbsp;connexion entre les deux. Les eaux de pluies de chalets en bois &agrave; proximit&eacute; sont aussi r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es gr&acirc;ce aux goutti&egrave;res des b&acirc;timents et &agrave; des goutti&egrave;res enterr&eacute;es par canalisation et sont amen&eacute;es &agrave; la m&ecirc;me mare.<h3>3) Etang de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie</h3>Progressivement, ils se sont rendus compte que leur syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie n&rsquo;&eacute;tait pas optimis&eacute; car ils perdaient de l&rsquo;eau (le trop plein se d&eacute;versait) et que leurs besoins en eau continuaient d&rsquo;augmenter. Face &agrave; ce constat, ils ont construit un&nbsp;&eacute;tang de 600 m2&nbsp;de surface et de 2 m de profondeur, qui permet d'accueillir un&nbsp;volume de 1000 &agrave; 1200 m3. La deuxi&egrave;me mare de 90 m3&nbsp;se d&eacute;verse dans l&rsquo;&eacute;tang. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un&nbsp;syst&egrave;me de vases communicants&nbsp;qui peut aller dans les deux sens (s&rsquo;ils souhaitent par exemple que l&rsquo;&eacute;tang ram&egrave;ne l&rsquo;eau dans la petite mare).&nbsp;Pour l&rsquo;arrosage, c&rsquo;est l&rsquo;eau de la deuxi&egrave;me petite mare de 90 m3&nbsp;qui est utilis&eacute;e. Joseph arrose ses cultures majoritairement en goutte &agrave; goutte et paille ses cultures pendant toute la saison chaude de mani&egrave;re &agrave; &eacute;conomiser l'eau au maximum.<h2>le&nbsp;co&ucirc;t</h2>Pour construire ces diff&eacute;rents syst&egrave;mes de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie, aucune subvention n&rsquo;a &eacute;t&eacute; obtenue aupr&egrave;s de la Direction D&eacute;partementale des Territoires (DDT), bien qu&rsquo;une demande ait &eacute;t&eacute; faite.Le co&ucirc;t de mise en place d&rsquo;un syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux pluviales est moins &eacute;lev&eacute; que pour un forage. A titre d&rsquo;exemple, pour l&rsquo;exploitation de La Ferme de la Renaudi&egrave;re, le co&ucirc;t de construction d&rsquo;un forage &agrave; 60 m de profondeur (niveau o&ugrave; ils pouvaient avoir suffisamment d&rsquo;eau en abondance sur leur terrain), s&rsquo;&eacute;levait &agrave; plus de 10 000 &euro;.&nbsp;Pour construire l&rsquo;&eacute;tang de 600 m2, cela leur a co&ucirc;t&eacute; environ 5000 &euro;.&nbsp;Ce tarif peut augmenter s&rsquo;il y a des travaux de terrassement &agrave; r&eacute;aliser.<h2>Quelques conseils&nbsp;</h2><ul><li>Il est important de&nbsp;r&eacute;cup&eacute;rer uniquement l&rsquo;eau issue du ruissellement&nbsp;et non l&rsquo;eau des cours d&rsquo;eau.</li><li>Si le terrain est&nbsp;en pente, enterrer des drains en amont et les faire descendre vers l&rsquo;&eacute;tang.</li><li>Pour construire une&nbsp;mare ou un &eacute;tang au-dessus de 1000 m2&nbsp;il est&nbsp;obligatoire d&rsquo;avoir un permis de construire.</li></ul><h2>Bilan</h2>Le syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie mis en place par Joseph est assez rapide &agrave; mettre en place mais il s&rsquo;est mont&eacute; ici progressivement sur quatre ans en fonction des besoins de l&rsquo;exploitation. Il a constitu&eacute; un&nbsp;&eacute;norme soutien face aux gros &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse et aux p&eacute;nuries d&rsquo;eau. Cette ann&eacute;e, l&rsquo;&eacute;tang n&rsquo;&eacute;tait pas compl&egrave;tement plein. Joseph et son fils esp&egrave;rent parvenir &agrave; le remplir suffisamment pendant l&rsquo;hiver (le remplissage &eacute;tant d&eacute;pendant des pr&eacute;cipitations) afin de pouvoir arroser ses cultures, et notamment ses arbres fruitiers au moins deux fois par mois (l&rsquo;id&eacute;al &eacute;tant deux fois par semaine sur les arbres fruitiers de juin &agrave; septembre).Au-del&agrave; du syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie,&nbsp;d&rsquo;autres pistes peuvent &ecirc;tre &eacute;tudi&eacute;es pour faire face aux probl&egrave;mes de s&eacute;cheresse, comme par exemple l&rsquo;utilisation de voiles d&rsquo;ombrage&nbsp;pour prot&eacute;ger les cultures fragiles (essentiellement &agrave; la plantation)&nbsp;ou encore l&rsquo;utilisation de vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;sistantes&nbsp;telles que les cultures d&rsquo;&eacute;t&eacute; lentes &agrave; monter en graines. La Ferme de la Renaudi&egrave;re a perdu quelques fruitiers cette ann&eacute;e mais certains&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/P%C3%AAche" title="P&ecirc;che">p&ecirc;chers</a>&nbsp;ont moins souffert de la chaleur et ce, m&ecirc;me sans arrosage.&nbsp;&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Mise_en_place_d%27un_syst%C3%A8me_de_r%C3%A9cup%C3%A9ration_des_eaux_pluviales">Suite de l&rsquo;article</a>&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Sp%C3%A9cial:BrowseData/Exemples_de_mise_en_%C5%93uvre" target="_blank" title="Sp&eacute;cial:BrowseData/Exemples de mise en &oelig;uvre">Exemples de mise en &oelig;uvre</a>&nbsp;-&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Structure:Fermes_d%27Avenir" target="_blank" title="Structure:Fermes d'Avenir">Fermes d'Avenir</a>&nbsp;

Face à des besoins croissants en eau liés aux épisodes de sécheresse plus fréquents et intenses, La Ferme de la Renaudière, située à Ecueillé dans la région Centre-Val de Loire, décide de mettre en place un système de récupération des eaux pluviales sur son exploitation. Joseph Morin nous présente ici son fonctionnement.

[Retour d'expérience] Mise en place d'un système de récupération des eaux pluviales

Le mois de novembre est particuli&egrave;rement humide, quelle est la cons&eacute;quence sur la s&eacute;cheresse des sols ? Avec le changement climatique, assiste-t-on &agrave; des hivers plus pluvieux et des &eacute;t&eacute;s plus secs ? Quelles sont les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o pour les prochaines semaines ? Autant de questions auxquelles r&eacute;pond pour Pleinchamp le climatologue Nicolas Le Friant.&nbsp;<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/3Q49BMK10ek?autoplay=0"
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 <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
</figure>

VIDEO - Après un mois d’octobre exceptionnellement chaud, l’humidité est de retour, et c’est une bonne nouvelle en ce début de recharge des nappes phréatiques. Mais on pourrait assister à un changement de configuration météorologique pour début décembre, avec un retour du sec, selon le climatologue Nicolas Le Friant.

Retour de la pluie : une bonne nouvelle pour les sols ?

S&rsquo;il fallait une nouvelle preuve que notre pays a perdu le nord, avec des&nbsp;&laquo; pro &raquo; et des &laquo; anti &raquo; creusant des foss&eacute;s b&eacute;ants alors qu&rsquo;il s&rsquo;agirait plut&ocirc;t de s&rsquo;unir pour faire face aux nombreux d&eacute;fis devant nous, le malheureux &eacute;pisode de la retenue collinaire de Sainte-Soline dans les Deux-S&egrave;vres, a sans contexte apport&eacute; de l&rsquo;eau au moulin d&rsquo;une d&eacute;route inqui&eacute;tante. Car ici le probl&egrave;me n&rsquo;est pas de savoir si ladite &laquo; bassine &raquo; est utile ou non car le l&eacute;gislateur et l&rsquo;enqu&ecirc;te publique inh&eacute;rente au projet en le validant ont conclu que oui. L&rsquo;autorisation administrative n&rsquo;&eacute;tait pas en chocolat&hellip; Et c&rsquo;est bien l&agrave; le probl&egrave;me, vot&eacute; par la majorit&eacute;, le projet est pourtant remis en cause par une poign&eacute;e d&rsquo;agitateurs dont les connaissances en hydrologie d&eacute;passent souvent p&eacute;niblement le visionnage d&rsquo;un ou deux &eacute;pisodes de &laquo; C&rsquo;est pas sorcier &raquo;. Autant dire, int&eacute;ressant mais un peu limite&hellip;Il y a quelque chose de tr&egrave;s choquant dans ces agissements. Cette forme de contestation qui fait fi des d&eacute;cisions d&eacute;mocratiques est dangereuse pour notre Nation car elle &eacute;branle le socle fondamental du vivre ensemble. Demain, c&rsquo;est la porte ouverte &agrave; n&rsquo;importe quels d&eacute;bordements. Nous ne le redirons jamais assez mais l&rsquo;agriculture est d&rsquo;abord nourrici&egrave;re, et force est de constater que sans eau, aucune plante ne peut pousser, aucun animal ne peut survivre. L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau du secteur agricole est donc fondamental sous peine d&rsquo;hypoth&eacute;quer nos capacit&eacute;s de production. Il sera trop tard pour pleurer devant nos fermes familiales disparues quand notre bl&eacute;, notre lait, notre viande&hellip; viendront de l&rsquo;autre bout du monde gorg&eacute;s d&rsquo;hormones, d&rsquo;antibiotiques et autres exhausteurs de go&ucirc;ts. De &ccedil;a, les &eacute;colos, y compris ceux qui si&egrave;gent sur les bancs de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, semblent bizarrement s&rsquo;en laver les mains, obnubil&eacute;s par le combat d&rsquo;arri&egrave;re-garde &laquo; anti-bassines &raquo;, pourvu qu&rsquo;ils gagnent la bataille de l&rsquo;opinion. Leur message simpliste balaie une r&eacute;alit&eacute; implacable : les retenues collinaires sont utiles et ne concurrencent pas les usages dans la mesure o&ugrave; l&rsquo;eau est pomp&eacute;e dans les nappes lorsqu&rsquo;elles celles-ci sont exc&eacute;dentaires. Une eau qui faute d&rsquo;&ecirc;tre retenue, partirait directement vers les mers et les oc&eacute;ans. Le changement climatique est une r&eacute;alit&eacute; quotidienne pour les agriculteurs : face &agrave; la s&eacute;cheresse, ils adaptent leurs pratiques et leurs cultures avec un panachage de solutions combin&eacute;es pour mieux g&eacute;rer l&rsquo;eau, collectivement&hellip;. Mais &ccedil;a personne ne le dit ! Il vaut mieux m&eacute;diatiser le spectacle pitoyable des exalt&eacute;s de l&rsquo;environnement qui pourtant brassent du vent ! La France a beau aim&eacute; le d&eacute;bat, quand les lois sont vot&eacute;es, et que certains s&rsquo;assoient dessus, il est grand temps de siffler la fin de la partie au risque de se heurter &agrave; la faim, la vraie...

Stéphane Joandel, éleveur dans la Loire et président de la commission environnement de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.

Sainte-Soline : « Pauvre démocratie, priez pour elle ! »

Changement notable introduit par les textes publi&eacute;s le 22 novembre : la "voie B" d'acc&egrave;s &agrave; cette certification est supprim&eacute;e.&nbsp;Elle &eacute;tait particuli&egrave;rement contest&eacute;e par les associations de d&eacute;fense de l'environnement et de l'agriculture biologique, car plus que sur des indicateurs de performance pr&eacute;cise, cette voie d'acc&egrave;s reposait sur une "approche globale".&Eacute;taient &eacute;ligibles, &agrave; ce titre, les agriculteurs chez qui les achats d'intrants (pesticides, engrais, m&eacute;dicaments v&eacute;t&eacute;rinaires, aliments des animaux, &eacute;lectricit&eacute;) repr&eacute;sentaient moins de 30% du chiffre d'affaires.&nbsp;Cette "voie B" permettait donc aux "exploitations des fili&egrave;res &agrave; forte valeur ajout&eacute;e (viticulture) ou &agrave; fort co&ucirc;t de main d'oeuvre (mara&icirc;chage)" d'obtenir la certification, "sans aucune am&eacute;lioration de leur performance environnementale", reprochait l'Institut du d&eacute;veloppement durable et des relations internationales (Iddri).Dans sa d&eacute;clinaison finale de la politique agricole commune pour 2023-2027, le gouvernement fran&ccedil;ais avait propos&eacute; en juillet de renforcer les exigences de ce label HVE, pour "r&eacute;pondre aux ambitions de la PAC".&nbsp;Pour r&eacute;pondre aux critiques de la Commission europ&eacute;enne, il avait par ailleurs d&eacute;cid&eacute; de rehausser les aides de l'&eacute;co-r&eacute;gime - qui r&eacute;compensent les pratiques les plus vertueuses - pour les exploitations en bio. Elles &eacute;taient, dans la premi&egrave;re version de son plan strat&eacute;gique national (PSN), r&eacute;mun&eacute;r&eacute;es au m&ecirc;me niveau que celles labellis&eacute;es HVE.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-10-ans-la-hve-s-offre-une-cure-de-jouvence" target="_blank" title="">Pour ses 10 ans, la HVE s&rsquo;offre une cure de jouvence</a>
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Les critères permettant aux exploitations agricoles d'accéder à la certification "Haute valeur environnementale" (HVE), jugés trop peu exigeants par les associations de défense de l'environnement, ont été révisés par le gouvernement, selon des textes publiés au Journal officiel.

Le gouvernement durcit l'accès à la certification HVE

Durant le si&egrave;cle dernier, &ldquo;un progr&egrave;s fulgurant nous a fait changer de civilisation, de m&oelig;urs, de mentalit&eacute;, et m&ecirc;me d&rsquo;apparence&rdquo; &eacute;crit Jacqueline Bellino. "Le paysan illettr&eacute; du XIXe si&egrave;cle, qui dormait avec ses b&ecirc;tes dans la pi&egrave;ce commune au sol en terre battue, utilise drones et ordinateur pour g&eacute;rer ses cultures et part en vacances &agrave; l'autre bout de la plan&egrave;te, comme tout le monde". Jacqueline Bellino illustre ces bouleversements de la soci&eacute;t&eacute; et de l'agriculture &agrave; travers la vie de sa grand-m&egrave;re, de sa m&egrave;re et la sienne.Alors qu'elle a choisi au d&eacute;part de fuir le milieu de paysans par tous les moyens, Jacqueline Bellino s'est ensuite ravis&eacute;e et a consid&eacute;r&eacute; que devenir paysanne pouvait devenir un v&eacute;ritable projet de vie. Et dans son r&eacute;cit ressort le souhait de vouloir transmettre l'amour de la terre. C'est un message d'encouragement &agrave; oser sortir des sentiers battus, tenter de nouvelles exp&eacute;riences, d&eacute;velopper l'entraide pour une agriculture ouverte sur la soci&eacute;t&eacute;.

Jacqueline Bellino, agricultrice dans l'arrière pays niçois, revient dans son ouvrage "Paysannes sur la Côte d'Azur" (éditions Campanile), sur l'évolution de la vie des femmes paysannes sur trois générations. Un témoignage sincère et authentique.

Une vie de passion et d'engagements

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 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Vous &ecirc;tes une start-up ou vous connaissez une start-up qui propose une solution innovante en lien avec les th&eacute;matiques de la&nbsp;ville durable, de la construction et du logement, de l&rsquo;&eacute;conomie du tourisme ou de l&rsquo;agroalimentaire&nbsp;?
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Le Village by CA Brie Picardie lance son huitième appel à candidatures dédié aux start-up intégrant les enjeux de transition et sobriété !

Village by CA : appel à candidatures J-9

Apr&egrave;s avoir entretenu le doute, le pr&eacute;sident russe Vladimir Poutine a act&eacute;, &agrave; la veille de son expiration le 18 novembre, la reconduction du corridor maritime permettant l&rsquo;export de grains en provenance d&rsquo;Ukraine. L&rsquo;annonce du maintien de ce corridor a permis de d&eacute;tendre les cours des c&eacute;r&eacute;ales, ou du moins &eacute;viter que ceux-ci ne flambent &agrave; nouveau.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont beaucoup baiss&eacute; depuis le pic atteint en mars dernier, au moment du d&eacute;but de la guerre en Ukraine. Mais ils demeurent sur des niveaux historiquement &eacute;lev&eacute;s&nbsp;: en octobre 2022, l&rsquo;indice FAO des prix des produits alimentaires, calcul&eacute; chaque mois, &eacute;tait toujours sup&eacute;rieur de 2% &agrave; celui d&rsquo;octobre 2021, de 34% &agrave; celui d&rsquo;octobre 2020 et de 43% &agrave; celui d&rsquo;octobre 2019.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-production-exports-les-elements-cle-sur-les-marches-du-ble-du-mais-et-du-colza" target="_blank" title="">Semis, production, exports : les &eacute;l&eacute;ments-cl&eacute; sur les march&eacute;s du bl&eacute;, du ma&iuml;s et du colza</a>
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<h2>Alerte sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale</h2>Dans ce contexte, le co&ucirc;t des importations a flamb&eacute; et l&rsquo;ONU s&rsquo;est r&eacute;cemment alarm&eacute;e de cette hausse des d&eacute;penses au niveau mondial. Dans un rapport publi&eacute; le 11 novembre, la FAO fait &eacute;tat de &laquo;&nbsp;signes alarmants du point de vue de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, car ils indiquent que les importateurs ont du mal &agrave; financer ces co&ucirc;ts internationaux toujours plus &eacute;lev&eacute;s &raquo;. L&rsquo;agence onusienne estime que les d&eacute;penses d&rsquo;importations alimentaires devraient atteindre pr&egrave;s de 2&nbsp;000 milliards de dollars en 2022, l&rsquo;augmentation de la facture &eacute;tant due en majeure partie aux pays &agrave; revenu &eacute;lev&eacute;. &laquo;&nbsp;La facture totale des importations alimentaires des pays &agrave; faible revenu devrait rester presque inchang&eacute;e alors que les volumes import&eacute;s devraient reculer de 10%,&nbsp;signe que l&rsquo;accessibilit&eacute; devient de plus en plus un enjeu pour ces pays&nbsp;&raquo;, alerte la FAO.Selon les estimations des Nations unies, la population mondiale a franchi cette semaine la barre symbolique des 8 milliards d&rsquo;habitants. Le nombre a doubl&eacute; en presque 50 ans, et continue d&rsquo;augmenter, m&ecirc;me si la croissance d&eacute;mographique s&rsquo;est ralentie. Comment nourrir 9 voire 10 milliards d&rsquo;habitants dans les ann&eacute;es &agrave; venir tout en diminuant nos gaz &agrave; effets de serre&nbsp;pour &eacute;viter l&rsquo;emballement climatique, dont nous subissons d&eacute;j&agrave; les effets&nbsp;?<h2>Surconsommation des ressources</h2>La Cop27, le grand rendez-vous des nations sur le climat, qui se cl&ocirc;ture ce vendredi 18 novembre, est comme chaque ann&eacute;e l&rsquo;occasion de discuter de la question cruciale du d&eacute;r&egrave;glement climatique et de ses impacts sur nos soci&eacute;t&eacute;s. Mais les cons&eacute;quences concr&egrave;tes de ces grands-messes sur le climat sont loin d&rsquo;&ecirc;tre visibles : fix&eacute; lors de l&rsquo;Accord de Paris en 2015, l&rsquo;objectif de limiter &agrave; 1,5&deg;C le r&eacute;chauffement climatique d&rsquo;ici &agrave; la fin du si&egrave;cle a malheureusement du plomb dans l&rsquo;aile.&nbsp;Modifier nos modes de vie n&rsquo;est d&eacute;sormais plus une option et le &laquo;&nbsp;jour du d&eacute;passement&nbsp;&raquo; illustre bien cette n&eacute;cessit&eacute;. Cette date, calcul&eacute;e &agrave; partir du rapport entre la consommation annuelle de l&rsquo;humanit&eacute; en ressources naturelles et la capacit&eacute; de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des ressources par la plan&egrave;te, &eacute;tait &eacute;tablie cette ann&eacute;e au 28 juillet. En 1970, ce seuil &eacute;tait franchi le 29 d&eacute;cembre. En France, le jour du d&eacute;passement a eu lieu le&nbsp;5&nbsp;mai 2022. Si toute l&rsquo;humanit&eacute; adoptait un mode de vie semblable au Fran&ccedil;ais moyen, il faudrait&nbsp;2,9 plan&egrave;tes&nbsp;pour subvenir &agrave; nos besoins.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-milliards-d-euros-par-an-le-cout-du-changement-climatique-pour-la-ferme-france" target="_blank" title="">3 milliards d'euros par an : le co&ucirc;t du changement climatique pour la ferme France</a>
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[Edito] 8 milliards d’habitants, des prix alimentaires au plus haut, un climat de plus en plus chaud : à l’heure où se clôture la Cop27, la grand-messe des nations sur le climat, l’heure n’est plus aux tergiversations mais aux actions.

Le monde en surchauffe

Pour rappel, &agrave; compter du 1er janvier prochain, le dispositif des calamit&eacute;s agricoles dispara&icirc;t au profit du Fonds de solidarit&eacute; nationale (FSN). Aliment&eacute; par le budget de l&rsquo;Etat, les cr&eacute;dits de la Pac et la taxe additionnelle sur les contrats des assurances agricoles, le FSN indemnisera tous les agriculteurs lorsqu&rsquo;un al&eacute;a climatique engendrera des pertes de 30% et plus en prairies, arboriculture (petits fruits compris), plantes &agrave; parfum aromatiques et m&eacute;dicinales (PPAM) et autres productions telles que le maraichage diversifi&eacute;, l&rsquo;horticulture, les p&eacute;pini&egrave;res, l&rsquo;apiculture, l&rsquo;aquaculture ou encore l&rsquo;h&eacute;liciculture. Pour ce qui est des grandes cultures et de la vigne, le seuil de d&eacute;clenchement du FSN s&rsquo;&eacute;tablira &agrave; 50% de pertes. Dans tous les cas, le niveau de pertes s&rsquo;appr&eacute;ciera en comparant le rendement de l&rsquo;ann&eacute;e au rendement moyen triennal calcul&eacute; sur la base des cinq ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, en excluant la valeur la plus &eacute;lev&eacute;e et la valeur la plus faible (moyenne olympique).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-climatiques-ca-urge-plus-que-jamais" target="_blank" title="">Gestion des risques climatiques&nbsp;: &ccedil;a urge&nbsp;plus que jamais</a>
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<h2>D&eacute;cote du FSN pour les non assur&eacute;s</h2>Le FSN b&eacute;n&eacute;ficiera sans exception &agrave; tous les agriculteurs, qu&rsquo;ils aient ou non souscrit un contrat d&rsquo;assurance r&eacute;coltes, laquelle se d&eacute;clenchera pour des pertes comprises entre 20% (franchise) et les seuils de d&eacute;clenchement du FSN (soit 30% ou 50% selon le cas). Cependant, et afin de massifier l&rsquo;assurance et de tendre vers une mutualisation des risques climatiques, les assur&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficieront via le FSN d&rsquo;un taux d&rsquo;indemnisation des pertes de 90% quand les non assur&eacute;s seront indemnis&eacute;s &agrave; hauteur de 45% en 2023. Ce taux passera &agrave; 40% en 2024 et &agrave; 35% en 2025, &agrave; l&rsquo;exception des PPAM et autres productions (maraichage diversifi&eacute;, horticulture, p&eacute;pini&egrave;res, apiculture, aquaculture ou encore h&eacute;liciculture) pour lesquelles le taux sera maintenu &agrave; 45% durant ces trois campagnes. C&rsquo;est ce que pr&eacute;cise un d&eacute;cret du 10 novembre. Ce m&ecirc;me d&eacute;cret fixe &agrave; 680 millions d&rsquo;euros par an le montant maximal du FSN. &laquo;&nbsp;Lorsque les d&eacute;penses d&eacute;passent un montant annuel de 680 millions d&rsquo;euros, les modalit&eacute;s de financement du dispositif sont susceptibles d&rsquo;&ecirc;tre modifi&eacute;es, notamment en r&eacute;visant, pour la p&eacute;riode restant &agrave; courir de la p&eacute;riode 2023 &agrave; 2025, les seuils et taux applicables&nbsp;&raquo;, indique le d&eacute;cret.<h2>Contrats par exploitation</h2>Le d&eacute;cret pr&eacute;cise par ailleurs le champ d&rsquo;application de la subvention &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte. Pour b&eacute;n&eacute;ficier de la prise en charge des primes ou des cotisations d&rsquo;assurance &agrave; hauteur de 70% (contre 65% actuellement), le d&eacute;cret distingue deux types de contrats, &agrave; savoir le contrat &laquo;&nbsp;par groupe de cultures&nbsp;&raquo; et le contrat &laquo;&nbsp;par exploitation&nbsp;&raquo;.Pour ce qui est du contrat &laquo;&nbsp;par groupe de cultures&nbsp;&raquo;, le taux de couverture est fix&eacute; &agrave; 70% pour le groupe de culture &laquo; grandes cultures, cultures industrielles et l&eacute;gumes&nbsp;&raquo; (hors mara&icirc;chage diversifi&eacute;). En dehors de ce groupe, le taux de couverture est fix&eacute; &agrave; 95% par nature de r&eacute;colte. Le taux de franchise doit quant &agrave; lui &ecirc;tre compris entre 20% et un pourcentage de 5 points inf&eacute;rieur au seuil de de&#769;clenchement du FSN. Par d&eacute;rogation, pour les groupes de cultures &laquo; grandes cultures, cultures industrielles, l&eacute;gumes&nbsp;(hors mara&icirc;chage diversifi&eacute;) &raquo; et &laquo; viticulture &raquo;, ce seuil de d&eacute;clenchement doit &ecirc;tre compris entre 20% et 40%.<h2>Contrats par exploitation</h2>Pour ce qui est du contrat &laquo;&nbsp;par exploitation&nbsp;&raquo;, l&rsquo;agriculteur devra assurer au moins 80% de la superficie en cultures de vente de l&rsquo;exploitation, d&eacute;finie comme la surface agricole utile diminu&eacute;e des surfaces en prairies et des surfaces en jach&egrave;res, et au moins deux natures de r&eacute;colte diff&eacute;rentes. En ce qui concerne les taux de franchise, la subvention de 70% est conditionn&eacute;e &agrave; un taux de d&eacute;clenchement compris entre 20% et 25%.

Un décret précise les superficies minimales pour bénéficier de la subvention de 70% à la souscription, ainsi que les taux d’indemnisation de la solidarité nationale pour les non assurés. Les seuils de déclenchement et les taux d’indemnisation seront conditionnés au non dépassement de l’enveloppe annuelle de 680 millions d’euros par an du Fonds de solidarité nationale.

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