<p class="MsoPlainText">Sign&eacute; le 30 juin 2022 apr&egrave;s quatre ans d'&acirc;pres n&eacute;gociations, ce trait&eacute; rapproche deux blocs &eacute;conomiques tr&egrave;s in&eacute;gaux - l'UE compte 450 millions d'habitants, contre seulement 5 millions de N&eacute;o-Z&eacute;landais. Le texte doit encore &ecirc;tre ratifi&eacute; par les parlements des Vingt-Sept. <em>"C'est un moment historique (...) un accord commercial solide et moderne qui apportera des opportunit&eacute;s majeures &agrave; nos entreprises, agriculteurs et consommateurs",</em> avec des<em> "engagements sans pr&eacute;c&eacute;dent"</em> sur l'environnement, a affirm&eacute; la pr&eacute;sidente de la Commission europ&eacute;enne, Ursula von der Leyen. Pr&eacute;sente &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s &agrave; Bruxelles pour la signature, la Premi&egrave;re ministre n&eacute;o-z&eacute;landaise Jacinda Ardern a salu&eacute; de<em> "meilleures opportunit&eacute;s pour les petites et grandes entreprises"</em> de son pays, &agrave; un moment d'incertitude entre la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine.</p><p class="MsoPlainText">Le commerce bilat&eacute;ral de biens entre la Nouvelle-Z&eacute;lande et l'UE repr&eacute;sentait environ 8 milliards d'euros en 2021. L'UE constitue le troisi&egrave;me partenaire commercial des N&eacute;o-Z&eacute;landais, lesquels exportent vins, fruits et viande vers l'Europe. Le trait&eacute; pourrait, selon Wellington, augmenter la valeur des exportations n&eacute;o-z&eacute;landaises vers l'UE d'environ 1,8 milliard de dollars n&eacute;o-z&eacute;landais (1,08 milliard d'euros) par an d'ici 2035, en particulier dans l'agriculture : les kiwis n&eacute;o-z&eacute;landais &eacute;taient ainsi jusqu'ici frapp&eacute;s de droits de douane prohibitifs de 8%.</p><p class="MsoPlainText">Inversement, les exportations de l'UE vers l'archipel du Pacifique, quasi-enti&egrave;rement exemptes de droits de douane, pourraient augmenter jusqu'&agrave; 4,5 milliards d'euros par an, et les investissements europ&eacute;ens y gonfler de 80%, via l'acc&egrave;s accru aux secteurs de la finance, des t&eacute;l&eacute;communication ou du transport maritime.</p><h2 class="MsoPlainText">"Contr&ocirc;le robuste"</h2><p class="MsoPlainText">Le texte contient un chapitre d&eacute;di&eacute; au <em>"d&eacute;veloppement durable"</em>, in&eacute;dit dans un accord commercial europ&eacute;en. <em>"L'accord int&egrave;gre des r&eacute;sultats tr&egrave;s ambitieux dans les parties li&eacute;es &agrave; l'Accord de Paris, &agrave; l'action climatique, aux droits du travail, aux subventions &agrave; la p&ecirc;che n&eacute;fastes (pour l'environnement)",</em> a d&eacute;clar&eacute; le ministre n&eacute;o-z&eacute;landais du Commerce Damien O'Connor. Pour son homologue Valdis Dombrovskis, vice-pr&eacute;sident de la Commission europ&eacute;enne, cet<em> "accord commercial de pointe"</em> est centr&eacute; sur <em>"des valeurs partag&eacute;es, avec la durabilit&eacute; comme principe cardinal". </em></p><p class="MsoPlainText">Pour autant, en France, l'Interbev (interprofessionnelle du b&eacute;tail et des viandes) et le Cniel (interprofession laiti&egrave;re) s'alarment de <em>"l'arriv&eacute;e de plusieurs milliers de tonnes de produits laitiers, viandes ovines et bovines depuis l'autre bout du monde, sans exigence de respect de nos normes de production".</em> Ils citent des pesticides interdits dans l'UE mais toujours librement utilis&eacute;s selon eux en Nouvelle-Z&eacute;lande.</p><p class="MsoPlainText">Bruxelles s'efforce de rassurer :<em> "Tous les aliments import&eacute;s doivent &ecirc;tre conformes aux normes de l'UE, qui s'appliquent &agrave; tous les produits vendus dans l'UE", </em>indique la Commission, promettant <em>"un syst&egrave;me de contr&ocirc;le robuste".</em> De m&ecirc;me, pour certains produits agricoles <em>"sensibles"</em> (certains produits laitiers, viande bovine et ovine, &eacute;thanol...), les importations de Nouvelle-Z&eacute;lande sans droit de douane<em> "ne seront autoris&eacute;es qu'en quantit&eacute;s limit&eacute;es".</em> Enfin, les agriculteurs europ&eacute;ens se verront ouvrir plus grand le march&eacute; n&eacute;o-z&eacute;landais, avec des barri&egrave;res douani&egrave;res supprim&eacute;es pour la viande porcine, le vin, les biscuits, etc.</p><h2 class="MsoPlainText">"Signaux g&eacute;opolitiques"</h2><p class="MsoPlainText">L'organisation patronale europ&eacute;enne BusinessEurope a applaudi<em> "la reprise bienvenue d'un programme commercial ambitieux de l'UE".</em> Alors que la conclusion de trait&eacute;s de libre-&eacute;change tous azimuts a longtemps &eacute;t&eacute; sa priorit&eacute;, l'UE avait opt&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es pour une politique commerciale plus d&eacute;fensive, confront&eacute;e au virage protectionniste des &Eacute;tats-Unis sous l'administration Trump, au manque d'ouverture de la Chine et &agrave; la pand&eacute;mie.</p><p class="MsoPlainText">Apr&egrave;s la Nouvelle-Z&eacute;lande, Bruxelles entend d&eacute;sormais finaliser un accord avec le Chili. Des trait&eacute;s d&eacute;j&agrave; conclus avec le Mexique et le Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay, Paraguay) restent eux dans un vide juridique, faute de ratification - qui bloque notamment sur la d&eacute;forestation massive en Amazonie. Pour l'UE, l'accord avec la Nouvelle-Z&eacute;lande conforte ses relations avec une d&eacute;mocratie <em>"partageant son engagement"</em> pour le climat et l'&Eacute;tat de droit, un <em>"partenaire-cl&eacute; dans l'Indo-Pacifique"</em> o&ugrave; s'opposent &Eacute;tats-Unis et Chine.</p><p class="MsoPlainText">Alors que la pand&eacute;mie a d&eacute;structur&eacute; les cha&icirc;nes d'approvisionnement des Europ&eacute;ens et que le conflit en Ukraine assombrit la conjoncture,<em> "nous devons diversifier nos march&eacute;s (...) avec des partenaires r&eacute;silients et fiables",</em> a not&eacute; M. Dombrovskis, voyant dans l'accord des <em>"signaux g&eacute;opolitiques importants".</em></p>


L'UE et la Nouvelle-Zélande ont conclu un accord de libre-échange qui pourrait gonfler de plus de 30% leur commerce bilatéral, notamment dans l'agriculture, mais une partie des éleveurs européens craint une concurrence déloyale malgré les assurances de Bruxelles.

Accord de libre-échange UE/Nouvelle-Zélande, les éleveurs français inquiets

<p class="MsoPlainText">Lors d'une ultime concertation avec des professionnels du monde agricole, le ministre a notamment propos&eacute; de rehausser les aides de l'&eacute;co-r&eacute;gime pour les exploitations en agriculture biologique, en <em>"cr&eacute;ant un niveau sp&eacute;cifique".</em></p><p class="MsoPlainText">La Commission europ&eacute;enne avait point&eacute; du doigt l'ouverture des r&eacute;mun&eacute;rations de niveau sup&eacute;rieur de ce syst&egrave;me aux agriculteurs certifi&eacute;s "Haute valeur environnementale" (HVE).</p><p class="MsoPlainText">Un <em>"diff&eacute;rentiel de 30 euros par hectare par rapport au niveau sup&eacute;rieur de l'&eacute;co-r&eacute;gime" </em>a donc &eacute;t&eacute; act&eacute;, ce qui devrait rehausser le niveau d'aide &agrave; l'hectare<em> "autour de 110 euros" </em>pour les exploitations enti&egrave;rement en bio.</p><p class="MsoPlainText">Le minist&egrave;re a &eacute;galement indiqu&eacute; que les exigences du label HVE, objet de nombreuses critiques, avaient<em> "&eacute;t&eacute; rehauss&eacute;es pour pouvoir r&eacute;pondre aux ambitions de la PAC".</em></p><p class="MsoPlainText">Les crit&egrave;res donnant acc&egrave;s &agrave; cette certification (gestion de l'eau, biodiversit&eacute;, r&eacute;duction des pesticides) ont &eacute;t&eacute; <em>"r&eacute;nov&eacute;s",</em> sans plus de pr&eacute;cisions. <em>"Les exploitations &eacute;conomes en intrants (comme les engrais) par rapport &agrave; leur chiffre d'affaires", </em>avec des engagements moindres, ne devraient plus pouvoir y pr&eacute;tendre.</p><p class="MsoPlainText">Le PSN final sera envoy&eacute; &agrave; Bruxelles dans les prochains jours. Le gouvernement souhaite l'avoir boucl&eacute; <em>"avant la fin ao&ucirc;t et les semis des agriculteurs"</em>, pour que ces derniers puissent pr&eacute;parer leurs assolements en tenant compte des r&egrave;gles de la nouvelle PAC.</p><p class="MsoPlainText">D&eacute;but avril, la Commission europ&eacute;enne avait demand&eacute; &agrave; la France de revoir sa copie, estimant que son plan ne permettait <em>"d'accompagner que partiellement la transition &eacute;cologique des secteurs agricole et forestier",</em> et l'enjoignant &agrave; rehausser ses ambitions environnementales.</p>


Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a présenté les derniers arbitrages de la France pour son plan stratégique national (PSN), déclinaison de la politique agricole commune (PAC) pour 2023-2027, que la Commission européenne avait jugé insuffisamment vert.

Paris finalise la déclinaison française de la PAC avec de nouveaux arbitrages

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Trimble Agriculture annonce le lancement de <a href="https://agriculture.trimble.fr/fermevirtuelle/" target="_blank">sa ferme virtuelle, une exp&eacute;rience interactive en ligne</a> permettant aux agriculteurs de s&rsquo;immerger dans l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision. Dans ce nouvel outil, les utilisateurs parcourent une ferme num&eacute;rique et identifient les d&eacute;fis qu&rsquo;ils rel&egrave;vent au quotidien. &laquo;&nbsp;<em>Si l&rsquo;avenir est par nature impr&eacute;dictible, les solutions d&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision peuvent faciliter le quotidien des agriculteurs</em>, argumente Trimble. <em>Face aux nombreux d&eacute;fis &agrave; relever, la ferme virtuelle d&eacute;taille les probl&egrave;mes courants, la technologie et les solutions applicables</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les cinq vertus de l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision selon Trimble</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- s&rsquo;assurer que le travail est fait&nbsp;: &nbsp;les solutions d&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision permettent aux chauffeurs, notamment saisonniers, d&rsquo;effectuer correctement les t&acirc;ches attribu&eacute;es. De plus, toutes les donn&eacute;es sont synchronis&eacute;es.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- g&eacute;rer des donn&eacute;es&nbsp;: faire fonctionner simultan&eacute;ment plusieurs v&eacute;hicules peut &ecirc;tre un d&eacute;fi en raison de la diversit&eacute; des lignes de guidage, du transfert des consoles et des donn&eacute;es &agrave; collecter, que Trimble synchronise automatiquement.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- g&eacute;rer les intrants pour r&eacute;duire les co&ucirc;ts&nbsp;: l&rsquo;agriculture participe &agrave; optimiser l&rsquo;usage des intrants en modulant et en &eacute;vitant les recroisements.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- g&eacute;rer des ressources&nbsp;: les solutions num&eacute;riques permettent de superviser et de g&eacute;rer &nbsp;les parcelles, le mat&eacute;riel et l&rsquo;organisation du travail.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- faire ses premiers pas dans l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision&nbsp;: Trimble entend d&eacute;jouer les craintes n&eacute;es de l&rsquo;investissement initial dans la technologie, le choix du bon &eacute;quipement, la question des services apr&egrave;s-vente.</p>


L’équipementier crée une ferme virtuelle destinée à éclairer les agriculteurs sur les bénéfices de l’agriculture de précision et à lever les freins à son adoption.

Trimble offre une plongée interactive dans l'agriculture de précision

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<p>Nous vous l&rsquo;avions annonc&eacute; cet hiver, il est d&eacute;sormais r&eacute;alit&eacute;.<strong> La soci&eacute;t&eacute; RB3D vient de lancer son exosquelette passif viticole, nomm&eacute; Exoviti</strong>. R&eacute;alis&eacute; en mati&egrave;re <strong>textile souple et respirante</strong>, ce genre de <strong>harnais ajustable</strong> s&rsquo;installe sur le dos de l&rsquo;utilisateur.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-exosquelettes-se-developpent-en-viticulture" target="_blank">Les exosquelettes se d&eacute;veloppent en viticulture</a></div>

<p>Il dispose de <strong>deux ressorts,</strong> dont l'usager peut r&eacute;gler la force via une molette. En se penchant en avant, l&rsquo;utilisateur les comprime, ce qui permet d&rsquo;assister les muscles dorsaux. Quatre positions de r&eacute;glage d&rsquo;assistance permettent d&rsquo;obtenir une <strong>force de soutien de 0 &agrave; 20&nbsp;kg</strong>. Cet exosquelette <strong>p&egrave;se 1,8&nbsp;kg</strong>. Un seul mod&egrave;le est au catalogue, pour des personnes mesurant 1,50 &agrave; 1,95&nbsp;m. Son prix public est de <strong>1 500&nbsp;euros HT</strong>.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/sus-aux-troubles-musculo-squelettiques" target="_blank">Sus aux troubles musculosquelettiques</a></div>
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RB3D lance son exosquelette viticole. L’Exoviti, puisque tel est son nom, est doté de deux ressorts afin de soulager le dos lors des travaux viticoles.

L’Exoviti soulage lors des travaux à la vigne

<p>[Edito] Le premier &eacute;mane du Haut conseil pour le climat. Il indique que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-haut-conseil-pour-le-climat-recommande-de-reviser-le-plan-strategique-national" target="_blank">le Plan strat&eacute;gique national (la Pac 2023-2027) ne contribuera &agrave; atteindre que la moiti&eacute; des objectifs climatiques</a> fix&eacute;s par la Strat&eacute;gie nationale bas-carbone au secteur agricole &agrave; horizon 2030, sans m&ecirc;me tenir compte du Paquet climat (Fit for 55), lequel a sensiblement rehauss&eacute; l&rsquo;ambition de la d&eacute;carbonation. D&rsquo;aucuns r&eacute;torqueront que le PSN ne couvre pas &agrave; lui seul tout le champ de l&rsquo;action publique, malgr&eacute; ses 9 milliards d&rsquo;euros annuels.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nouvelles-normales-saisonnieres-consacrent-un-climat-plus-tout-a-fait-normal" target="_blank" title="">Les nouvelles normales saisonni&egrave;res confirment le r&eacute;chauffement</a>
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<p>Le second rapport &eacute;mane de la Cour des comptes, selon laquelle <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-cour-des-comptes-fait-la-lecon-au-gouvernement-sur-la-bio" target="_blank">ce m&ecirc;me PSN ne permettra pas, en l&rsquo;&eacute;tat, d&rsquo;atteindre l&rsquo;objectif que la France s&rsquo;est fix&eacute;e en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture biologique</a>, &agrave; savoir 18% de la SAU en 2027 contre 10% &agrave; fin 2021. D&rsquo;aucuns diront que l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire qui pr&eacute;vaut aujourd&rsquo;hui sur la plan&egrave;te justifie &agrave; lui seul de couper court aux chemins buissonniers menant &agrave; la faim, et risquant d'ajouter la guerre &agrave; la guerre.</p><div class="citation">
    <span>"La r&eacute;duction de 50% des pesticides ne doit pas &ecirc;tre un objectif mais la cons&eacute;quence des innovations"</span>
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<p>Les constats dress&eacute;s dans ces deux rapports ne constituent pas un scoop. Ils sont du reste auto-aliment&eacute;s par moult publications &eacute;tatiques. Les trajectoires emprunt&eacute;es par la France depuis des ann&eacute;es sur le chemin des transitions (cf. Ecophyto) nous d&eacute;vient lentement mais s&ucirc;rement de ce que les experts (cf. le Giec) consid&egrave;rent comme les conditions de la sauvegarde de la plan&egrave;te et de l&rsquo;Humanit&eacute;. Ceci explique peut-&ecirc;tre pourquoi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/europe-une-etape-cruciale-vers-la-reduction-de-50-de-pesticides-d-ici-a-2030" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne vient d&rsquo;enclencher le processus r&eacute;glementaire, et contraignant, visant &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des pesticides au sein de l&rsquo;UE d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>, en d&eacute;pit des menaces qu&rsquo;il laisse planer sur la souverainet&eacute; alimentaire de notre continent, et que l&rsquo;UE a elle-m&ecirc;me document&eacute;es. Suicidaire&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>La r&eacute;duction de 50% des pesticides ne doit pas &ecirc;tre un objectif mais la cons&eacute;quence des innovations que nous mettons en &oelig;uvre</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Jean-Jacques Pons, directeur g&eacute;n&eacute;ral de BASF France Division Agro, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse consacr&eacute;e &agrave; sa feuille de route agro&eacute;cologique, citant p&ecirc;le-m&ecirc;le, pour ce qui concerne son champ d&rsquo;action, les outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision, la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-biocontrole-represente-13-du-marche-de-la-protection-des-plantes" target="_blank">le biocontr&ocirc;le</a> ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/smart-sprayer-la-pulverisation-par-tache-et-sans-tache" target="_blank">l&rsquo;ultra-localisation des applications via le recours &agrave; l&rsquo;intelligence artificielle</a>.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pr&eacute;server l'environnement, mais aussi les agriculteurs</h2><p>Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que le temps passe, que les &eacute;ch&eacute;ances se rapprochent et que les objectifs irr&eacute;alis&eacute;s (irr&eacute;alistes&nbsp;?) trahissent une forme d&rsquo;impuissance et alt&egrave;rent la cr&eacute;dibilit&eacute; de la parole publique, le tout pouvant nourrir l&rsquo;immobilisme. Il faut&nbsp;dire que les transitions &eacute;cologique et climatique, &laquo; <em>c&rsquo;est pas G&eacute;rard Majax</em>&nbsp;&raquo;, pour paraphraser le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, &agrave; propos du ch&ocirc;mage. BASF par exemple affirme y consacrer 11% de son&nbsp;chiffre d&rsquo;affaires en R&amp;D.</p><p>Gageons que la nouvelle mandature l&eacute;gislative, qui va se confronter comme jamais aux diff&eacute;rents murs, saura d&eacute;passer ses clivages pour faire triompher le sens commun. Si les pesticides constituent un des pivots de la souverainet&eacute; alimentaire du moment pr&eacute;sent, la souverainet&eacute; de demain et d&rsquo;apr&egrave;s-demain r&eacute;side sans conteste dans la pr&eacute;servation des biotopes, des sols, de l&rsquo;eau, de l&rsquo;air et du climat. Sans oublier la pr&eacute;servation de nos agricultrices et de nos agriculteurs, en premi&egrave;re ligne pour produire mais aussi les premiers expos&eacute;s aux risques inh&eacute;rents &agrave; la manipulation et &agrave; l&rsquo;usage des pesticides.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-exposition-des-agriculteurs-aux-pesticides-sous-l-aeil-d-un-groupe-d-experts" target="_blank" title="">L&rsquo;exposition des agriculteurs aux pesticides sous l&rsquo;&oelig;il d&rsquo;un groupe d&rsquo;experts</a>
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Alors que le gouvernement cherche sa boussole et accessoirement sa ou son futur ministre de la Transition écologique, il va lui falloir plus d’un tour de passe-passe pour traverser le mur des transitions, que deux rapports officiels viennent de cimenter un peu plus.

Pas de Gérard Majax à la Transition écologique

<p>Cr&eacute;&eacute;e en 2013, la Commission nationale de la d&eacute;ontologie et des alertes en mati&egrave;re de sant&eacute; publique et environnement (CNDASPE) est une institution ind&eacute;pendante &oelig;uvrant &agrave; renforcer la d&eacute;ontologie et faciliter la remont&eacute;e des alertes en sant&eacute;-environnement. En mars dernier, elle a re&ccedil;u un signalement portant sur &laquo;<em> l&rsquo;inefficacit&eacute; des &eacute;quipements de protection individuelle </em>&raquo; utilis&eacute;s lors de l&rsquo;&eacute;pandage des pesticides dans un cadre professionnel. Deux mois plus tard, elle &eacute;tait saisie par la CFDT Agri-Agro, pour &laquo; <em>travailler sur les points qui n&rsquo;ont pas permis de supprimer ou de r&eacute;duire les risques li&eacute;s &agrave; l&rsquo;exposition aux pesticides des travailleurs de la production agricole</em> &raquo;.</p><p>Ces deux interpellations ont d&eacute;clench&eacute; la mise en place d&rsquo;un groupe d&rsquo;experts scientifiques ind&eacute;pendants par la Commission qui, dans un communiqu&eacute; &laquo;&nbsp;<em>s&rsquo;interroge particuli&egrave;rement sur la qualit&eacute; de l&rsquo;expertise portant sur l&rsquo;exposition des op&eacute;rateurs, en fonction des modes de production, de la conception des appareils d&rsquo;&eacute;pandage et de l&rsquo;utilisation d&rsquo;&eacute;quipements de protection individuelle</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/easyconnect-ou-le-bidon-sans-contact" target="_blank" title="">Easyconnect ou le bidon sans contact</a>
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<h2>Sant&eacute; publique et AMM</h2><p>Selon la CNDASPE, plusieurs publications scientifiques r&eacute;centes mettent en avant une &laquo;&nbsp;<em>ma&icirc;trise tr&egrave;s imparfaite</em>&nbsp;&raquo; de l&rsquo;exposition des op&eacute;rateurs aux pesticides, ce que l&rsquo;Anses notamment avait document&eacute; en 2016, dans son rapport intitul&eacute; &laquo; Expositions professionnelles aux pesticides en agriculture&nbsp;&raquo;, jugeant &laquo;&nbsp;<em>n&eacute;cessaire de poursuivre les travaux et actions engag&eacute;es visant &agrave; harmoniser et &agrave; faire &eacute;voluer l&rsquo;&eacute;valuation des risques et des expositions dans la proc&eacute;dure de mise sur le march&eacute; des pesticides</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La CNDASPE fait &eacute;galement r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;expertise collective de l&rsquo;Inserm publi&eacute;e en juin 2021, laquelle avait confirm&eacute; la pr&eacute;somption forte d&rsquo;un lien entre l&rsquo;exposition aux pesticides et six pathologies (lymphomes non hodgkiniens, my&eacute;lome multiple, cancer de la prostate, maladie de Parkinson, troubles cognitifs, broncho-pneumopathie chronique obstructive, bronchite chronique).</p><p>Outre les enjeux de sant&eacute; publique, l&rsquo;expertise en mati&egrave;re d&rsquo;exposition rev&ecirc;t une importance capitale puisqu&rsquo;elle conditionne en partie les Autorisations de mise sur le march&eacute; (AMM) des produits phytosanitaires. Sous-estimer les risques d&rsquo;exposition ou sur-estimer la capacit&eacute; des Equipements de protection individuelle (EPI) est potentiellement de nature &agrave; biaiser les conditions d&rsquo;homologation.</p><h2>Les deux attendus du groupe d&rsquo;experts</h2><p>La CNDASPE attend du groupe d&rsquo;experts ind&eacute;pendants une actualisation de l&rsquo;&eacute;tat des connaissances sur les niveaux d&rsquo;exposition et leurs d&eacute;terminants, notamment ceux associ&eacute;s aux modes de culture, aux techniques agricoles, aux pratiques des op&eacute;rateurs, aux propri&eacute;t&eacute;s physico-chimiques des pesticides utilis&eacute;s, et aux caract&eacute;ristiques des EPI et machines agricoles.</p><p>Il est &eacute;galement demand&eacute; au groupe d&rsquo;experts de proc&eacute;der &agrave; une analyse critique du processus d&rsquo;expertise scientifique et technique conduit &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle communautaire et des Etats membres en vue de la ma&icirc;trise des expositions professionnelles aux pesticides en agriculture, et de formuler des recommandations pour renforcer son ind&eacute;pendance vis-&agrave;-vis des diff&eacute;rents porteurs d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts, ainsi que sa qualit&eacute; scientifique et sa transparence.</p><p>Sur la base du rapport du groupe d&rsquo;experts, la CNDASPE produira un avis &agrave; destination des autorit&eacute;s d&rsquo;expertise et de pr&eacute;vention comp&eacute;tentes aux &eacute;chelles nationale et communautaire et &agrave; l&rsquo;intention du gouvernement.</p>


A la suite d’un signalement, la CNDASPE va procéder à une expertise destinée à actualiser l’état des connaissances sur l’exposition professionnelle aux pesticides. En jeu : la santé des opérateurs mais aussi la délivrance des Autorisations de mise sur le marché (AMM).

L’exposition des agriculteurs aux pesticides sous l’œil d’un groupe d’experts

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<p>N&eacute;s il y a cinquante ans, les Services de remplacement emploient des agents, en CDI ou CDD, <strong>s&eacute;lectionn&eacute;s pour assurer des missions de remplacement dans les exploitations agricoles</strong>. Ce sont des associations constitu&eacute;es au niveau local et g&eacute;r&eacute;es par des agriculteurs. <strong>L&rsquo;exploitant est remplac&eacute; par un salari&eacute; mais il est d&eacute;charg&eacute; des t&acirc;ches administratives li&eacute;es &agrave; cet emploi.</strong> De son c&ocirc;t&eacute;, il assure l&rsquo;accueil, la transmission des consignes ; il est responsable des conditions d&rsquo;ex&eacute;cution du travail.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/la-filiere-vitivinicole-se-mobilise-sur-le-recrutement">La fili&egrave;re viticole se mobilise sur le recrutement</a></div>

<p>Pour pouvoir &ecirc;tre remplac&eacute;, <strong>il faut adh&eacute;rer &agrave; l&rsquo;association en tant que chef d&rsquo;exploitation.</strong> L&rsquo;adh&eacute;sion permet aussi le remplacement pour les autres membres non-salari&eacute;s de la famille travaillant sur l&rsquo;exploitation (conjoint collaborateur, aide familiale). Selon Service de remplacement France, le r&eacute;seau national des Services de remplacement, 70 000 exploitants sont adh&eacute;rents.</p>

<h3>Les motifs de remplacement se sont &eacute;largis</h3>

<p>Sur le papier, <strong>les possibilit&eacute;s sont nombreuses.</strong> Le service peut &ecirc;tre actionn&eacute; pour cong&eacute;s maladie, accident, arr&ecirc;ts de travail. Le r&eacute;pit pour &eacute;puisement professionnel s&rsquo;est ajout&eacute; en 2017. Recourir &agrave; un Service de remplacement pour les cong&eacute;s maternit&eacute; et paternit&eacute;, permet de b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;indemnisation MSA. C&rsquo;est aussi une voie &agrave; suivre en cas de formation, de responsabilit&eacute; professionnelle ou syndicale, de participation au d&eacute;veloppement agricole du territoire ou tout simplement pour des vacances.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="http://Le b.a.-ba du management">Le b.a-ba du management</a></div>

<p><strong>Le compl&eacute;ment de main-d&rsquo;&oelig;uvre pour les travaux saisonniers est un autre motif. </strong>Perrine Raverdy, responsable technique du Service de remplacement de la Marne, indique qu&rsquo;il progresse. Pour le Service de remplacement du Gard, ce motif a repr&eacute;sent&eacute; 2&nbsp;% des heures en 2021, soit autant que les mandats syndicaux.</p>

<h3>Les frais de remplacement sont variables</h3>

<p>Un Service de remplacement est un groupement d&rsquo;employeurs. <strong>Il r&eacute;mun&egrave;re l&rsquo;agent et se charge de l&rsquo;ensemble des formalit&eacute;s administratives. Il facture les frais de remplacement au demandeur. </strong>Le co&ucirc;t d&eacute;pend de la qualification du poste remplac&eacute;, du type de remplacement et aussi des frais de gestion, variables en fonction des charges de structure de chaque service. Selon le motif de remplacement, le demandeur peut ou non pr&eacute;tendre &agrave; des aides qui vont venir en d&eacute;duction des frais factur&eacute;s. <strong>En cons&eacute;quence, le co&ucirc;t final est tr&egrave;s variable</strong>. Mobiliser des aides est l&rsquo;un des r&ocirc;les assur&eacute;s par un Service de remplacement. Dans le cas d&rsquo;un cong&eacute; maternit&eacute;, la MSA prend les frais en charge &agrave; 100&nbsp;%. <em>&laquo;&nbsp;Pour le cong&eacute; paternit&eacute;, le jeune papa doit juste acquitter les CSG et CRDS&nbsp;&raquo;</em>, avance Perrine Raverdy. Le Service de remplacement du Gard annonce pour ce motif un co&ucirc;t horaire de 1,57&nbsp;euro. Pour un mandat syndical, cette m&ecirc;me structure propose un tarif de 8,75&nbsp;euros par heure tandis qu&rsquo;il est de 16,50&nbsp;euros pour un surcro&icirc;t d&rsquo;activit&eacute;.</p>

<p>En cas de maladie, les conditions varient entre les cas de prise en charge &agrave; 100&nbsp;% par la MSA, la souscription &agrave; l&rsquo;assurance service de remplacement Groupama ou encore lorsqu&rsquo;un tarif avec un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t pour quatorze jours maximum s&rsquo;applique. Le remplacement pour investissement dans le d&eacute;veloppement agricole ou la formation sont aid&eacute;s dans le cadre du Casdar, pr&eacute;cise Marjorie Pinero, directrice du Service de remplacement du Gard.</p>

<h3>Le d&eacute;fi du recrutement et de la fid&eacute;lisation</h3>

<p>Selon Service de remplacement France, <strong>15 000 agents de remplacement sont employ&eacute;s chaque ann&eacute;e, dont plus de 2 500 en CDI.</strong> Le tiers des agents se pr&eacute;pare &agrave; l&rsquo;installation et 40&nbsp;% ont entre 20 et 30 ans.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le poste d&rsquo;agent de remplacement est un r&eacute;el m&eacute;tier&nbsp;&raquo;</em>, estime Perrine Raverdy. Certains agents en CDI tournent sur plusieurs exploitations tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e. La proportion de CDI et de CDD varie selon les agences. <strong>Le recrutement est un perp&eacute;tuel d&eacute;fi, comme pour toute la fili&egrave;re.</strong> <em>&laquo;&nbsp;Tous les moyens sont utilis&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>, conc&egrave;de Franck Laur, directeur de Service de remplacement France. Les leviers sont aussi bien la publication d&rsquo;offres d&rsquo;emploi sur les sites web, les r&eacute;seaux sociaux, les interventions dans les &eacute;coles et les centres de formation, le bouche-&agrave;-oreille, les organismes d&rsquo;insertion professionnelle&hellip; Au Service de remplacement de la Marne, Perrine Raverdy, constate que <strong>ces missions peuvent attirer des exploitants, en recherche d&rsquo;un compl&eacute;ment d&rsquo;activit&eacute;.</strong> Parmi les 120 salari&eacute;s employ&eacute;s par an, certains sont <strong>des jeunes retrait&eacute;s d&eacute;sirant garder une activit&eacute;</strong>.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/vigneron-et-prestataire-de-service-deux-activites-complementaires-lune-de-lautre">Vigneron et prestataire de services : deux activit&eacute;s compl&eacute;mentaires l&rsquo;une de l&rsquo;autre</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;Nous travaillons &agrave; fid&eacute;liser&nbsp;les agents&nbsp;&raquo;</em>, confie-t-elle. M&ecirc;me pr&eacute;occupation dans le Gard : l&rsquo;agence met en place des journ&eacute;es de coh&eacute;sion et une prime de fin d&rsquo;ann&eacute;e.</p>

<p><strong>Les Services de remplacement ont toutefois une carte &agrave; jouer.</strong> <em>&laquo;&nbsp;Ce qui ressort des entretiens que nous avons avec nos agents c&rsquo;est qu&rsquo;ils appr&eacute;cient cette polyvalence, le fait de travailler dans diff&eacute;rentes exploitations, avec diff&eacute;rentes visions&nbsp;&raquo;</em>, expose Perrine Raverdy. Une flexibilit&eacute; assum&eacute;e, tout en ayant un revenu salari&eacute;.</p>

<p><strong>L&rsquo;exploitation peut aussi proposer une personne de son choix.</strong> C&rsquo;est souvent le cas pour les cong&eacute;s longs, comme les cong&eacute;s maternit&eacute;. Dans le Gard, Marjorie Pinero estime la proportion d&rsquo;agents trouv&eacute;s par le Service de remplacement &agrave; environ 60&nbsp;% tandis que 40&nbsp;% sont des personnes propos&eacute;es par les exploitations. <em>&laquo;&nbsp;Souvent, il y a une crainte de faire venir quelqu&rsquo;un de l&rsquo;ext&eacute;rieur&nbsp;&raquo;</em>, analyse-t-elle. Cette voie s&rsquo;impose aussi lorsque le Service ne trouve pas de salari&eacute;.</p>

<h3>L&rsquo;activit&eacute; de remplacement se d&eacute;veloppe</h3>

<p>&Ecirc;tre pr&ecirc;t &agrave; d&eacute;l&eacute;guer est une condition indispensable pour que le remplacement fonctionne. L&rsquo;anticipation est &eacute;videmment pr&eacute;f&eacute;rable quand c&rsquo;est possible. <strong>Pour les cong&eacute;s maternit&eacute; et paternit&eacute;, il convient d&rsquo;engager les d&eacute;marches d&egrave;s le sixi&egrave;me mois de grossesse.</strong> Les Services de remplacement insistent sur l&rsquo;importance du temps d&rsquo;&eacute;change entre rempla&ccedil;ant(e) et remplac&eacute;(e).&nbsp;<strong>L&rsquo;outil souffre encore d&rsquo;une notori&eacute;t&eacute; insuffisante. </strong>Dans le Gard, sur les 3 000 exploitations agricoles, Marjorie Pinero note que seulement 250 sont adh&eacute;rentes du Service de remplacement.<em> </em>Le co&ucirc;t de l&rsquo;adh&eacute;sion, de 35 &agrave; 50&nbsp;euros, ne lui semble pas vraiment &ecirc;tre un frein. <em>&laquo;&nbsp;Il est m&ecirc;me offert pour les deux premi&egrave;res ann&eacute;es d&rsquo;installation&nbsp;&raquo;</em>, indique-t-elle. Du c&ocirc;t&eacute; des remplac&eacute;s, elle assure qu&rsquo;une enqu&ecirc;te a d&eacute;voil&eacute; un taux de satisfaction de 84&nbsp;%. L&rsquo;activit&eacute; se d&eacute;veloppe toutefois. <strong>Sur les 242 adh&eacute;rents de 2021, 131 sont de nouvelles adh&eacute;sions.</strong> Les trois postes d&rsquo;agents en CDI pourraient monter &agrave; 4 ou 5 prochainement.</p>
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<h2>voir plus loin</h2>

<p>En cumul national, les Services de remplacement assurent 650 000 journ&eacute;es de remplacement par an. Elles se r&eacute;partissent en :</p>

<p>Maladie, accident, d&eacute;c&egrave;s : 36&nbsp;%</p>

<p>Cong&eacute;s : 32&nbsp;%</p>

<p>Maternit&eacute; : 18&nbsp;%</p>

<p>Paternit&eacute; : 5&nbsp;%</p>

<p>D&eacute;veloppement agricole et rural : 3&nbsp;%</p>

<p>Formation : 2&nbsp;%</p>

<p>Mandat professionnel, syndical, &eacute;lectif : 2&nbsp;%</p>

<p>R&eacute;pit pour &eacute;puisement professionnel : 2&nbsp;%</p>

<div class="note">Source : Service de remplacement France</div>
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<div class="surtitre">
<h3>Ludivine Verlaguet, chef d&rsquo;exploitation de la Commanderie de Cotelier, associ&eacute;e avec son fr&egrave;re en AOP costi&egrave;res-de-n&icirc;mes.</h3>
</div>

<h2>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai fait appel &agrave; quelqu&rsquo;un que je connaissais&nbsp;&raquo;</h2>

<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI297_GERE_REMPLACEMENT_VERLAGUET.jpg" /><figcaption>Ludivine Verlaguet, chef d&rsquo;exploitation de la Commanderie de Cotelier, associ&eacute;e avec son fr&egrave;re en AOP costi&egrave;res-de-n&icirc;mes. &copy; L.Verlaguet</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai sollicit&eacute; le Service de remplacement pour mon cong&eacute; maternit&eacute; qui intervenait &agrave; partir d&rsquo;ao&ucirc;t&nbsp;2021. C&rsquo;&eacute;tait d&rsquo;autant plus important que &ccedil;a tombait pendant les vendanges. J&rsquo;ai fait appel &agrave; quelqu&rsquo;un que je connaissais, un saisonnier de 58 ans qui vient r&eacute;guli&egrave;rement chez nous. J&rsquo;avais confiance en lui. Il conna&icirc;t l&rsquo;exploitation mais pour certaines t&acirc;ches, il a fallu le former. &Ccedil;a s&rsquo;est fait progressivement. J&rsquo;ai pu anticiper. Je n&rsquo;ai pas accouch&eacute; plus t&ocirc;t et j&rsquo;ai pu passer &agrave; la cave tous les jours. Il a pu m&rsquo;appeler pendant les vendanges. Tout le travail de cave s&rsquo;est bien pass&eacute;.

<p>&nbsp;</p>

<p>Tout l&rsquo;administratif est g&eacute;r&eacute; par le Service, c&rsquo;est tr&egrave;s facile. Dans cette p&eacute;riode pleine de bouleversements, c&rsquo;est bien de pouvoir s&rsquo;appuyer sur eux. Je conseille d&rsquo;enclencher la demande le plus t&ocirc;t possible. La r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;tait pr&eacute;vue jusqu&rsquo;&agrave; mi-d&eacute;cembre mais je n&rsquo;ai pas prolong&eacute; jusque-l&agrave;. On ne peut pas se permettre de s&rsquo;arr&ecirc;ter davantage quand on travaille pour soi.&nbsp;&raquo;</p>
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<div class="surtitre">
<h3>Matthieu Petitpr&ecirc;tre, agent de remplacement dans la Marne</h3>
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<h2>&laquo;&nbsp;Il faut beaucoup d&rsquo;&eacute;coute&nbsp;&raquo;</h2>

<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI297_GERE_STRAT_REMPLACEMENT_PETITPRETRE.jpg" /><figcaption>Matthieu Petitpr&ecirc;tre, agent de remplacement dans la Marne &copy; M. Petitpr&ecirc;tre</figcaption></figure>
&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai 29 ans. Je suis agent de remplacement en viticulture et agriculture depuis quatre, cinq ans. Je suis moi-m&ecirc;me exploitant agricole. Pour moi, au-del&agrave; du compl&eacute;ment de revenu, c&rsquo;est l&rsquo;occasion de voir des personnes ext&eacute;rieures, de d&eacute;couvrir diff&eacute;rents points de vue, diff&eacute;rentes fa&ccedil;ons de travailler. J&rsquo;apprends en permanence. Il y a des gens chez qui je retourne r&eacute;guli&egrave;rement comme pour la vigne ; pour d&rsquo;autres c&rsquo;est ponctuel. Sur une ann&eacute;e, je vais chez une dizaine de personnes. J&rsquo;interviens jusqu&rsquo;&agrave; 40&nbsp;km de chez moi. Au d&eacute;but, il y a toujours de la r&eacute;ticence mais les gens chez qui je vais savent que je suis exploitant donc ils me laissent faire beaucoup plus de choses. Pour que le remplacement fonctionne, il faut de la polyvalence, de l&rsquo;envie, de l&rsquo;adaptation et beaucoup d&rsquo;&eacute;coute. Il y a des personnes chez qui on va qui dialoguent &eacute;norm&eacute;ment, d&rsquo;autres moins. Il faut r&eacute;ussir &agrave; s&rsquo;adapter.&nbsp;&raquo;

<p>&nbsp;</p>
</div>

<div>
<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI297_GERE_REMPLACEMENT_SCHEMA.jpg" /><figcaption>&copy; Source : d'apr&egrave;s Service de Remplacement France</figcaption></figure>
&nbsp;

<p>&nbsp;</p>
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S’ils ne font pas de miracle face aux difficultés de recrutement que rencontre la filière, les Services de remplacement proposent des pistes d’aide en cas d’absence. Voici comment fonctionne cet outil méconnu.

Faire appel à un Service de remplacement en viticulture

<p>Les Cuma, se sont des groupes ouverts. Les Cuma c&rsquo;est techno, les cuma c&rsquo;est pro et c&rsquo;est &eacute;co! Autrement dit tout le monde &agrave; un int&eacute;r&ecirc;t &agrave; travailler en groupe. Que ce soit dans le partage et les &eacute;changes d'exp&eacute;riences mais aussi pour r&eacute;duire les co&ucirc;ts d&rsquo;utilisation de sa faucheuse ou de son tracteur. Cette campagne est l&agrave; pour &ccedil;a. Pour rappeler la pertinence de cette organisation collective dans un contexte o&ugrave; les charges n&rsquo;ont jamais &eacute;t&eacute; aussi &eacute;lev&eacute;es et pour dire stop aux id&eacute;es re&ccedil;ues.</p><p>&nbsp;</p><h2><strong>Cinq grandes id&eacute;es re&ccedil;ues </strong><strong>sur les Cuma ont &eacute;t&eacute; retenues. </strong></h2><p><strong>Car oui, ces cas se sont d&eacute;j&agrave; produits dans certaines Cuma, mais ils sont bien loin de repr&eacute;senter le fonctionnement des collectifs.</strong></p><p>&nbsp;</p><h3><strong>&ldquo;Les Cuma, c&rsquo;e</strong><strong>st pour ceux qui n&rsquo;arrivent pas &agrave; se faire du bl&eacute;, et &eacute;pis c&rsquo;est tout&rdquo; </strong></h3><p>Comprenez la Cuma est pour ceux qui n&rsquo;ont pas les moyens&hellip; Nan mais s&eacute;rieux ! L&rsquo;argent est &eacute;videmment un argument central et souvent le point d'entr&eacute;e pour adh&eacute;rer &agrave; une Cuma. Acheter une faucheuse &agrave; 4 &ccedil;a co&ucirc;te toujours moins cher que tout seul. Faut pas avoir fait BAC +5 pour comprendre &ccedil;a. La Cuma permet de ma&icirc;triser les co&ucirc;ts de production par la r&eacute;duction des charges de m&eacute;canisation et par l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; du mat&eacute;riel de pointe trop on&eacute;reux pour une exploitation. L&rsquo;emploi partag&eacute; permet &eacute;galement de substantielles &eacute;conomies.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/0/4/4574040-1-fre-FR/410d9ac08208-flyer-economie-campagne-com-portail-png" alt="FNCUMA" height="451" width="664" /></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><h3><strong>&ldquo;Les Cuma, c&rsquo;</strong><strong>est l&rsquo;agriculture ancienne g&eacute;n&eacute;ration&rdquo;&nbsp; </strong></h3><p>Dans les cuma, y&rsquo;a que des vieux&hellip; ce n&rsquo;est pas pour les jeunes. La Cuma peut &ecirc;tre un point cl&eacute; dans l&rsquo;installation des jeunes en agriculture. Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations est en marche. Il est certain qu&rsquo;il y a encore de la g&eacute;n&eacute;ration 70 en place&hellip; mais les collectifs s&rsquo;ouvrent.&nbsp;</p><p>Notez aussi l&rsquo;argument &eacute;conomique pour les jeunes install&eacute;s, limitation de l'endettement, acc&egrave;s &agrave; de l&rsquo;emploi partag&eacute;, partage d'exp&eacute;riences, accompagnement et soutien des adh&eacute;rents&hellip;</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/0/4/4574037-1-fre-FR/951c14bb68ac-flyer-generation-campagne-com-portail-png" alt="FNCUMA" height="448" width="664" /></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><h3><strong>&ldquo;En Cuma, le mat&eacute;riel ne </strong><strong>vole pas haut&rdquo; </strong></h3><p>Comprenez qu&rsquo;il est vieux et souvent cass&eacute;. Dans les cuma presque 1 tracteur sur 2 sont de la marque John Deere ou Fendt. La modulation se d&eacute;veloppe en cuma. La fili&egrave;re robot en France compte sur les cuma pour la vulgarisation des technologies&hellip; C&rsquo;est dans les Cuma que l&rsquo;on a acc&egrave;s &agrave; des machines innovantes, puissantes, et tr&egrave;s avanc&eacute;es technologiquement.&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/0/4/4574043-1-fre-FR/4b2548ed01c5-flyer-innovation-campagne-com-portail-png" alt="FNCUMA" height="445" width="664" /></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><h3><strong>&ldquo;En Cum</strong><strong>a, c&rsquo;est chacun pour soi, chacun pour soi&rdquo;&nbsp;</strong></h3><p>Bien s&ucirc;r, l&rsquo;adh&eacute;rent de Cuma est &eacute;go&iuml;ste. Bien s&ucirc;r, la solidarit&eacute; entre agriculteurs est bien plus ancienne que la Cuma. Mais cette solidarit&eacute; trouve un appui puissant au sein du groupe, quelle que soit sa forme : l&rsquo;organisation de chantiers collectifs, le soutien et les conseils aux jeunes qui s&rsquo;installent, l'accompagnement d&rsquo;un agriculteur bless&eacute; ou malade, la lutte contre l&rsquo;isolement les exemples sont tellement nombreux que l&rsquo;on pourrait en &eacute;crire des livres.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/4/0/4/4574046-1-fre-FR/30b3adf93076-flyer-solidarite-campagne-com-portail-png" alt="FNCUMA" height="445" width="664" /></figure>

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<p>&nbsp;</p><h3><strong>&ldquo;Les Cuma, c&rsquo;est has-been niveau ser</strong><strong>vices&rdquo;, </strong></h3><p><strong>G</strong>enre on ne sait pas s&rsquo;organiser avec un smartphone ou une appli. Cela fait des ann&eacute;es que l&rsquo;on entend l&rsquo;expression &ldquo;La Cuma au-del&agrave; de la machine&rdquo;. La Cuma&nbsp; c&rsquo;est bien plus que &ccedil;a. Le r&eacute;seau propose de nombreux services &agrave; ses adh&eacute;rents : du hangar atelier au m&eacute;canicien, de l&rsquo;emploi partag&eacute;, des chantiers collectifs, des aires de lavage&hellip; elle facilite &eacute;galement la mise en place d&rsquo;assolement en commun, de projets d'ateliers de transformation, de m&eacute;thanisation, etc.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/0/4/4574049-1-fre-FR/3f34abb437e9-flyer-services-campagne-com-portail-png" alt="FNCUMA" height="450" width="664" /></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><h2>La r&eacute;ponse de tout un r&eacute;seau</h2><p><strong>Tout est parti du terrain. </strong>En 2018, les &eacute;lus et salari&eacute;s de la FNCuma sont all&eacute;s &agrave; la rencontre des agriculteurs en Cuma de toutes les r&eacute;gions, lors d&rsquo;un tour de France. Il en est ressorti de fa&ccedil;on presque unanime que le r&eacute;seau Cuma ne s'&eacute;tait pas assez pr&eacute;occup&eacute; sur son image qui avait bien besoin d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;poussi&eacute;r&eacute;e. La premi&egrave;re &eacute;tape fut donc la cr&eacute;ation du nouveau logo lanc&eacute; en d&eacute;cembre 2020. La deuxi&egrave;me est celle d&rsquo;une campagne de communication, dont la sortie a &eacute;t&eacute; report&eacute;e en raison de la crise sanitaire.<br>&nbsp;</p><p>Lors de ce tour de France, les agriculteurs ont fait part de leur vision de la Cuma : leurs atouts mais &eacute;galement l&rsquo;image n&eacute;gative que celles-ci pouvaient renvoyer. Dans un contexte de diminution progressive des agriculteurs et d&rsquo;une pyramide des &acirc;ges qui tend de plus en plus &agrave; s&rsquo;inverser, l&rsquo;avenir des Cuma est en question. &ldquo;Pour rendre les Cuma plus attractives et les p&eacute;renniser en attirant des jeunes, nous nous sommes alors dit que c&rsquo;est justement sur ces points n&eacute;gatifs qu&rsquo;il fallait s&rsquo;appuyer. C&rsquo;est ainsi que l&rsquo;id&eacute;e de &ldquo;Fake news&rdquo; est apparue. Bien s&ucirc;r, nous avons d&eacute;battu sur l&rsquo;usage de cet anglicisme, mais il nous est apparu que, &eacute;tant donn&eacute; notre cible, les jeunes, ce mot parlait leur parlait plus&rdquo; nous explique Matthieu Goehry, alors Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la FNCuma en charge de la communication.</p>


En finir avec les préjugés ! Voilà l'axe de communication retenu par la FNCuma pour communiquer positivement sur les Cuma. C'est la première fois que le réseau se lance dans une telle opération. L'objectif est de casser les idées reçues sur les Cuma afin de séduire les jeunes générations et les agriculteurs qui ne sont pas encore en Cuma.

Les Cuma font leur pub

<p>&laquo;&nbsp;<em>Depuis 2010, les programmes d&rsquo;action successifs n&rsquo;ont pas permis d&rsquo;atteindre les objectifs de 15% des terres agricoles en bio et de 20% de bio dans les cantines publiques en 2022</em> (...). <em>Les aides de la Politique agricole commune que la France consacre &agrave; l&rsquo;agriculture bio ne sont pas &agrave; la hauteur des objectifs qu&rsquo;elle s&rsquo;est fix&eacute;s</em> (...).&nbsp;<em>En 2017, l&rsquo;aide au maintien en agriculture bio a &eacute;t&eacute; supprim&eacute;e, alors qu&rsquo;elle r&eacute;mun&eacute;rait les services environnementaux de ces exploitations </em>(...). <em>Le soutien aux industries agroalimentaires bio et la recherche et d&eacute;veloppement en agriculture biologique sont insuffisants</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;C&rsquo;est un petit r&eacute;quisitoire en bonne et due forme que vient de formuler la Cour des comptes dans un rapport publi&eacute; le 30 juin.</p><div class="citation">
    <span>"Le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique est le meilleur moyen de r&eacute;ussir la transition agro-environnementale"</span>
</div>
<p>Et si ses pr&eacute;rogatives sont celles de la (bonne) gestion des comptes publics, la Cour des comptes ne s&rsquo;interdit pas de faire une petite le&ccedil;on d&rsquo;agro&eacute;cologie au gouvernement, lui rappelant, apr&egrave;s une revue d&eacute;taill&eacute;e de la litt&eacute;rature scientifique, &laquo;&nbsp;<em>les b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agriculture bio notamment en termes de sant&eacute; et d&rsquo;environnement</em>&nbsp;&raquo;, observant que&nbsp; &laquo;&nbsp;<em>le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique est le meilleur moyen de r&eacute;ussir la transition agro-environnementale et d&rsquo;entrainer les exploitations agricoles dites conventionnelles vers des pratiques plus respectueuses de l&rsquo;environnement&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Le PSN pas dans les clous, le HVE &eacute;reint&eacute;e</h2><p>Selon l&rsquo;Agence bio, l&rsquo;AB a franchi le cap des 10% de SAU en 2021. Pour m&eacute;moire, le Programme Ambition Bio 2022, &eacute;tabli 2018, fixe &agrave; 15% le taux de SAU bio cette ann&eacute;e. Le Plan strat&eacute;gique national (PNS) fixe l&rsquo;objectif &agrave; 18% en 2027. Et &agrave; ce propos, la Cour des comptes estime que &laquo;&nbsp;l<em>e d&eacute;calage entre moyens et ambitions ne pourra pas se r&eacute;sorber dans la prochaine Pac &agrave; partir de 2023 si la France maintient le projet actuel de plan strat&eacute;gique national</em>&nbsp;&raquo;. Elle rejoint ainsi le Haut conseil sur le climat, qui vient de formuler un verdict similaire &agrave; propos cette fois de la transition climatique d&eacute;volue &agrave; l&rsquo;agriculture, au plan des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de la s&eacute;questration de carbone.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-haut-conseil-pour-le-climat-recommande-de-reviser-le-plan-strategique-national" target="_blank" title="">Le Haut conseil pour le climat recommande de r&eacute;viser le Plan strat&eacute;gique national</a>
</aside>
<p>Au-del&agrave; des moyens, la Cour des comptes alerte les pouvoirs publics sur le &laquo;&nbsp;<em>manque de communication relatif aux impacts b&eacute;n&eacute;fiques du bio</em>&nbsp;&raquo;, et surtout sur &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;illisibilit&eacute; des labels qui contribue &agrave; la baisse des achats d&rsquo;aliments bio en 2021 face &agrave; la concurrence croissante de labels "verts"&nbsp;moins exigeants, comme la mention valorisante Haute valeur environnementale</em>&nbsp;&raquo;. La juridiction juge la HVE &nbsp;&laquo; <em>peu exigeante en mati&egrave;re environnementale</em>&nbsp;&raquo;, tout en &eacute;tant soutenue par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture au m&ecirc;me niveau que l&rsquo;agriculture bio.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-sera-le-prochain-referentiel-hve" target="_blank" title="">Ce que sera le prochain r&eacute;f&eacute;rentiel HVE</a>
</aside>
<p>La Cour des comptes ne se contente pas de faire la le&ccedil;on. Elle fait aussi des recommandations, au nombre de 12, balisant trois orientations.</p><h2>Orientation n&deg;1 : &eacute;clairer les citoyens et les consommateurs sur l&rsquo;impact environnemental et sanitaire de la</h2><p>1. Rehausser fortement le niveau d&rsquo;exigence du cahier des charges applicable &agrave; la certification environnementale, notamment pour la mention Haute valeur environnementale (HVE) et proportionner le niveau des aides en fonction des b&eacute;n&eacute;fices environnementaux des divers labels et certifications</p><p>2. &Eacute;tablir un plan interminist&eacute;riel de communication grand public sur les b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agriculture biologique, en s&rsquo;appuyant</p><p>sur des &eacute;valuations scientifiques de son impact sanitaire et environnemental</p><p>3. Valoriser tous les b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agriculture biologique dans la m&eacute;thode de calcul du futur affichage environnemental sur les produits alimentaires</p><p>4. Corriger et enrichir l&rsquo;appareil statistique public, de mani&egrave;re &agrave; mesurer l&rsquo;atteinte des objectifs fix&eacute;s en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture biologique et comparer les diff&eacute;rents modes de production agricole</p><p>&nbsp;5. Adopter un dispositif interminis- t&eacute;riel de suivi permettant d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;impact environnemental et de sant&eacute; publique des mesures de la PAC mises en &oelig;uvre</p><h2>Orientation n&deg;2 : r&eacute;orienter les soutiens publics &agrave; l&rsquo;agriculture au profit de la fili&egrave;re bio</h2><p>6. Pour la mise en &oelig;uvre de la future PAC, instaurer une r&eacute;mun&eacute;ration pour services environnementaux de l&rsquo;agriculture biologique dans le cadre de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime et renforcer les mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec)</p><p>7. Renforcer les moyens de la recherche et de l&rsquo;innovation en agriculture biologique et en assurer la diffusion des r&eacute;sultats</p><p>8. Conforter le r&ocirc;le de coordination de l&rsquo;Institut technique de l&rsquo;agriculture biologique (Itab), en renfor&ccedil;ant ses moyens, notamment par une mobilisation financi&egrave;re sensiblement accrue des interprofessions agricoles</p><p>9. Conforter et &eacute;largir les missions de l&rsquo;Agence Bio, et lui donner les moyens financiers et humains correspondants par une mobilisation financi&egrave;re sensiblement accrue des interprofessions agricoles et par l&rsquo;accroissement des subventions pour charges de service public</p><p>10. Appliquer rapidement &agrave; l&rsquo;agriculture biologique la loi Egalim 2 et en particulier, inciter &agrave; la contractualisation entre producteurs, transformateurs et distributeurs</p><h2>Orientation n&deg;3 : favoriser la cr&eacute;ation de valeur au sein de la fili&egrave;re issue de l&rsquo;agriculture biologique</h2><p>11. P&eacute;renniser le Fonds Avenir Bio &agrave; hauteur d&rsquo;au moins 15 M&euro; par an et examiner la cr&eacute;ation, aupr&egrave;s de BPI France, d&rsquo;un fonds d&rsquo;investissement pour les industries agroalimentaires bio et d&rsquo;un acc&eacute;l&eacute;rateur au profit des PME agroalimentaires biologiques</p><p>12. Lancer, sous l&rsquo;&eacute;gide de France Strat&eacute;gie, une mission prospective sur la contribution de l&rsquo;agriculture biologique &agrave; l&rsquo;autonomie agroalimentaire fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne, ainsi que sur les moyens de la renforcer</p>


Outre la faiblesse des soutiens financiers, l’instance alerte les pouvoirs publics sur le manque de communication relatif aux impacts bénéfiques de la bio et sur l’illisibilité des labels, égratignant au passage la HVE. Elle formule 12 recommandations pour atteindre l’objectif national de 18% en 2027 et de 25% au plan européen en 2030.

La Cour des comptes fait la leçon au gouvernement sur la bio

<p>M&ecirc;me si en <strong>Normandie un agriculteur sur deux fait partie d&rsquo;une cuma</strong>,<br>la question du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et les mutations en agriculture remettent l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des cuma sur le devant de la sc&egrave;ne.<br><br>Sur le terrain les cuma <strong>innovent</strong>, <strong>accueillent</strong>, <strong>contribuent &agrave; la r&eacute;duction des co&ucirc;ts</strong>, investissent dans la <strong>main d&rsquo;&oelig;uvre partag&eacute;e</strong>, et il est important de le faire savoir.<br>Les administrateurs et les animateurs des f&eacute;d&eacute;rations des cuma de Normandie souhaitent pouvoir parler des cuma en Normandie<br>aux <strong>futurs jeunes agriculteurs</strong>, <strong>agriculteurs, personnes en reconvertion </strong>ou <strong>salari&eacute;s agricoles</strong>.<br><br>Ce document s&rsquo;adresse &agrave; toutes les personnes intervenants dans l'agriculture &agrave; travers un document simple qui va &agrave; l&rsquo;essentiel&nbsp;:<br>des chiffres, des mots cl&eacute;s qui parlent des cuma et des outils pour donner envie de nous rejoindre.<br><br>Dans nos f&eacute;d&eacute;rations de cuma, les personnes au contact quotidien avec les cuma ont travaill&eacute; collectivement &agrave; la cr&eacute;ation de ce document d'information avec des t&eacute;moignages locaux. <br><br>L'objectif est de parler des cuma de Normandie <strong>aux jeunes</strong> et au <strong>grand public</strong>, rappeler les <strong>int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;conomiques </strong>et <strong>les valeurs</strong>, et montrer <strong>la modernit&eacute;</strong> sur r&eacute;seau des cuma. <br><br>Ce flyer sera mis &agrave; disposition dans les points info installation, les stages installation, lors des &eacute;v&eacute;nements techniques et stands d'information, salons, portes ouvertes de cuma , et distribu&eacute; lors d'intervention dans les &eacute;coles.</p><p><a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/decouvrez-les-cuma-de-normandie">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/decouvrez-les-cuma-de-normandie</a></p>


POURQUOI UN DOCUMENT POUR PARLER DES CUMA DE NORMANDIE ?

Découvrez les cuma de Normandie

<p>Il aura fallu moins de vingt minutes, mardi soir, vers 17 heures, pour que les gr&ecirc;lons de la taille de balles de tennis d&eacute;truisent tout dans leurs chutes.</p><p><strong>Une violence inou&iuml;e</strong></p><p>D&rsquo;une force in&eacute;dite, l&rsquo;orage a touch&eacute; en plein c&oelig;ur les villages et les exploitations agricoles sur de nombreuses communes de l&rsquo;Est comme Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Besbre, Vaumas, Saint-L&eacute;on, Thionne, Saint-G&eacute;rand-de-Vaux mais aussi Mon&eacute;tay-sur-Loire.</p><p>Pour de nombreux agriculteurs, c&rsquo;est l&rsquo;inqui&eacute;tude d&eacute;sormais qui s&rsquo;installe avec l&rsquo;incertitude de pouvoir mettre &agrave; l&rsquo;abri leurs animaux cet hiver mais aussi prot&eacute;ger les fourrages et les stocks d&rsquo;alimentation.</p><p><strong>Des cultures broy&eacute;es</strong></p><p>Les c&eacute;r&eacute;aliers, eux, ont vu l&rsquo;ensemble de leurs productions d&eacute;chiquet&eacute;es, annon&ccedil;ant des r&eacute;coltes tr&egrave;s faibles voire r&eacute;duites &agrave; n&eacute;ant.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; du vignoble, des parcelles ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; touch&eacute;es sur les communes de Contigny, Verneuil et Mon&eacute;tay-sur-Allier.</p><p>D&eacute;sormais c&rsquo;est le temps de la reconstruction, des r&eacute;parations qui s&rsquo;annonce. Le passage des experts est attendu, les entreprises aussi. Malheureusement, la rupture des mat&eacute;riaux et l&rsquo;ampleur des chantiers annoncent plusieurs mois, voire m&ecirc;me, plusieurs ann&eacute;es avant d&rsquo;effacer les stigmates de l&rsquo;orage.</p><p><strong>Un recensement de l&rsquo;ensemble des d&eacute;g&acirc;ts engag&eacute;s</strong></p><p>Les pouvoirs publics, via les services de la Pr&eacute;fecture et de la DDT de l&rsquo;Allier ainsi que la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier sont mobilis&eacute;s aupr&egrave;s des sinistr&eacute;s. Un recensement des d&eacute;g&acirc;ts est, comme il y a quelques semaines, enclench&eacute;.</p><p><strong>Les repr&eacute;sentants de la profession mobilis&eacute;s</strong></p><p>Plus g&eacute;n&eacute;ralement, les repr&eacute;sentants de l&rsquo;ensemble de la profession agricole sont mobilis&eacute;s pour mettre en place des solutions adapt&eacute;es face &agrave; ces al&eacute;as climatiques &agrave; r&eacute;p&eacute;tition.</p>


Les orages de grêle ne quittent plus le département de l’Allier. Maisons, véhicules, bâtiments agricoles et cultures sont durement touchés.

Des dégâts considérables

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le Plan strat&eacute;gique national, dans sa version actuelle, de la future Politique agricole commune 2023-2027 contribuerait &agrave; atteindre seulement la moiti&eacute; des objectifs climatiques fix&eacute;s par la Strat&eacute;gie nationale bas-carbone &agrave; horizon 2030, m&ecirc;me sans tenir compte de l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration induite par le paquet Fit for 55</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel&nbsp;est l&rsquo;un des constats dress&eacute;s dans le dernier rapport du Haut conseil pour le climat, publi&eacute; le 29 juin. Le HCC est une instance ind&eacute;pendante charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;clairer et de juger la politique du gouvernement en mati&egrave;re d&rsquo;adaptation et d&rsquo;att&eacute;nuation du climat, dans tous les secteurs de l&rsquo;&eacute;conomie. Son rapport co&iuml;ncide avec la r&eacute;vision des normales&nbsp;saisonni&egrave;res de M&eacute;t&eacute;o-France, actant une hausse de +0,42&deg;C&nbsp;sur la p&eacute;riode 1991-2020, par rapport &agrave; 1981-2010.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nouvelles-normales-saisonnieres-consacrent-un-climat-plus-tout-a-fait-normal" target="_blank" title="">Les nouvelles normales saisonni&egrave;res confirment le r&eacute;chauffement</a>
</aside>
<p>En 2021, l&rsquo;agriculture a r&eacute;duit ses &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) de 1,9%, confirmant la tendance observ&eacute;e depuis 2018, en m&ecirc;me temps que&nbsp;leur quote-part, tous secteurs confondus, &agrave; 19%. Selon le HCC, la baisse s&rsquo;explique principalement par une poursuite de la diminution de la taille du cheptel bovin et par une diminution de l&rsquo;azote min&eacute;ral &eacute;pandu, en lien avec des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques d&eacute;favorables aux cultures en 2020. Les &eacute;missions provenant des engins, moteurs et chaudi&egrave;res, ont augment&eacute; de 5 % en 2020, contrairement &agrave; leur tendance &agrave; la baisse sur la p&eacute;riode 2009-2019.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/1/3/4573171-1-fre-FR/56e51f28fbc4-inte-rieur-jpg" alt="Eve&#769;nements m&eacute;t&eacute;orologiques de 2021 dans le contexte du changement climatique du&#770; a&#768; l&rsquo;influence humaine (Source : Haut conseil pour le climat)" height="1376" width="1204" /><figcaption>Eve&#769;nements m&eacute;t&eacute;orologiques de 2021 dans le contexte du changement climatique du&#770; a&#768; l&rsquo;influence humaine (Source : Haut conseil pour le climat)</figcaption></figure>

</div>
<p>Cependant, selon le HCC, la dynamique n&rsquo;est pas assez forte pour r&eacute;pondre aux objectifs de la SNBC et encore moins &agrave; ceux du Paquet climat (Fit for 55). En cours de discussion &agrave; Bruxelles, le Paquet climat induira pour la France un rehaussement de l&rsquo;objectif de r&eacute;duction des &eacute;missions &agrave; -50 % en 2030 par rapport &agrave; 1990 pour les &eacute;missions brutes, contre -40 % actuellement.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-mauvais-et-bons-points-de-la-france-selon-la-commission-europeenne" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les mauvais (et bons) points de la France, selon la Commission europ&eacute;enne</a>
</aside>
<h2>Ecor&eacute;gime et Maec</h2><p>Pour le HCC, le Plan strat&eacute;gique national (PSN), qui entrera en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2023 et dont le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture doit d&eacute;voiler,&nbsp;&agrave; la veille des premiers emblavements estivaux,&nbsp;les derniers ajustements, est tr&egrave;s clairement un levier &agrave; activer pour atteindre les objectifs. &laquo;&nbsp;<em>Ce plan dans sa version actuelle contient des enveloppes budg&eacute;taires limit&eacute;es pour le climat et les crit&egrave;res d&rsquo;attribution des aides ne sont pas assez exigeants</em>, juge-t-il. Le HCC recommande d&rsquo;augmenter le budget des &eacute;cor&eacute;gimes et d'en renforcer les exigences, en pr&eacute;levant sur l&rsquo;enveloppe des droits &agrave; paiement de base. Il pr&eacute;conise &eacute;galement des budgets plus cons&eacute;quents pour les Mesures agro-environnementales et climatiques (Maec) &agrave; travers une augmentation du transfert des aides du premier au second pilier ainsi qu&rsquo;un accroissement des aides aux investissements contribuant &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation et &agrave; l&rsquo;adaptation au changement climatique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnab-souhaite-mettre-le-nouveau-ministre-de-l-agriculture-au-regime-bio" target="_blank" title="">La Fnab veut mettre le nouveau ministre de l&rsquo;Agriculture au r&eacute;gime bio</a>
</aside>
<h2>Taxer les engrais azot&eacute;s, mieux appr&eacute;hender le stockage de carbone</h2><p>S&rsquo;agissant des &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote (N2O), le HCC attend la publication du d&eacute;cret d&rsquo;application inscrit&nbsp;par l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la Loi climat et r&eacute;silience, qui pr&eacute;voit l&rsquo;instauration d&rsquo;une redevance en fonction des &eacute;volutions de la trajectoire des &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote et d&rsquo;ammoniac</a>. Elle &laquo;&nbsp;pourrait &ecirc;tre mise en place sur les engrais azot&eacute;s min&eacute;raux lorsque leurs prix seront revenus au niveau moyen des derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;instance.</p><p>En ce qui concerne le carbone, le HCC estime que les bonnes pratiques de stockage de carbone organique dans les sols agricoles sont &laquo;&nbsp;<em>peu soutenues</em>&nbsp;&raquo; et que les d&eacute;veloppements m&eacute;thodologiques ne sont &laquo;&nbsp;<em>pas encore harmonis&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. Il pr&eacute;conise un renforcement des incitations des pratiques associ&eacute;es au stockage de carbone &laquo;&nbsp;<em>d&egrave;s que possible&nbsp;</em>&raquo; dans la Pac, via les &eacute;cor&eacute;gimes (prairies temporaires, cultures interm&eacute;diaires) et via le Label bas-carbone,&nbsp;ce qui ne correspond pas aux orientations du PSN fran&ccedil;ais.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbon-farming-oui-au-marche-non-a-la-conditionnalite" target="_blank" title="">Carbon farming&nbsp;: &nbsp;oui au march&eacute;, non &agrave; la conditionnalit&eacute;</a>
</aside>
<h2>Ne pas toucher au Pacte vert</h2><p>Le HCC recommande enfin de cibler les soutiens aux innovations technologiques de France 2030 vers celles les plus pertinentes pour l&rsquo;att&eacute;nuation et l&rsquo;adaptation climatique, en l&rsquo;assortissant d&rsquo;une dispositif d&rsquo;&eacute;valuation. Il estime que les fonds de d&eacute;veloppement technologique centr&eacute;s sur le num&eacute;rique, la robotique et la g&eacute;n&eacute;tique pourraient contribuer aux innovations ayant un potentiel pour r&eacute;duire les &eacute;missions.</p><p>Et pour finir, le Haut conseil pour le climat recommande de maintenir l&rsquo;ambition environnementale de la strat&eacute;gie &laquo; De la ferme &agrave; la table &raquo; du Pacte vert europ&eacute;en en vue de &laquo;&nbsp;<em>consolider l&rsquo;ambition</em>&nbsp;&raquo; climatique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/europe-une-etape-cruciale-vers-la-reduction-de-50-de-pesticides-d-ici-a-2030" target="_blank" title="">Europe&nbsp;: une &eacute;tape cruciale vers la r&eacute;duction de 50% des pesticides d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>
</aside>



Dans son dernier rapport, le HCC recommande de relever le budget des écorégimes et des Maec et de ne pas toucher au Pacte vert. La création de la redevance sur les engrais minéraux est aussi attendue. Le stockage du carbone peut mieux faire.

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