<p>En situation d&rsquo;alerte renforc&eacute;e depuis le 23 f&eacute;vrier, le d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales a bascul&eacute; ce 10 mai en &laquo;&nbsp;crise s&eacute;cheresse&nbsp;&raquo; sur une majeure partie du territoire. Un classement act&eacute; jusqu&rsquo;au 13 juin et qui interdit de facto les pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau &agrave; usage agricole mais que les autorit&eacute;s ont appliqu&eacute;e avec discernement. &laquo;&nbsp;<em>La concertation mise en place a permis d&rsquo;adapter, dans une logique d&rsquo;intelligence collective, un certain nombre de dispositions pour, au final, atteindre un maximum d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;eau avec un minimum d&rsquo;impact &eacute;conomique, social et environnemental&nbsp;</em>&raquo;, indique la pr&eacute;fecture dans un communiqu&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/9/8/9/5489897-1-fre-FR/1c8f17b5e1ba-carte-crise-jpg" alt="La majeure partie du d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales est plac&eacute;e en situation de &laquo; crise s&eacute;cheresse &raquo; (Source : pr&eacute;fecture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales)" height="1290" width="1912" /><figcaption>La majeure partie du d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales est plac&eacute;e en situation de &laquo; crise s&eacute;cheresse &raquo; (Source : pr&eacute;fecture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Un principe de proportionnalit&eacute; inscrit dans le Code de l&rsquo;environnement</h2><p>La pr&eacute;fecture s&rsquo;appuie sur un article du Code de l&rsquo;environnement (art. R211-66) qui m&eacute;nage un &laquo;&nbsp;principe de proportionnalit&eacute;&nbsp;&raquo; en situation de crise. C&rsquo;est ainsi que demeure&nbsp;possible, selon l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral, l&rsquo;arrosage des cultures mara&icirc;ch&egrave;res en plein champ en r&eacute;duisant les pr&eacute;l&egrave;vements de 80% en syst&egrave;me d&rsquo;irrigation gravitaire, de 50% en syst&egrave;me d&rsquo;irrigation localis&eacute;e. La r&eacute;duction des pr&eacute;l&egrave;vements est fix&eacute;e &agrave; 30% pour les cultures hors-sols et &agrave; 40% pour les cultures sous-abri. L&rsquo;arrosage des arbres, arbustes et vignes plant&eacute;s de moins de 3 ans reste autoris&eacute; moyennant une r&eacute;duction des pr&eacute;l&egrave;vements de 50%. Pass&eacute;s l&rsquo;&acirc;ge de 3 ans, les pr&eacute;l&egrave;vements sont r&eacute;duits de 80% pour les syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation gravitaire et de 50% en syst&egrave;me d&rsquo;irrigation localis&eacute;e (goutte-&agrave;-goutte, micro aspersion). L&rsquo;abreuvement des animaux ne fait l&rsquo;objet d&rsquo;aucune restriction.</p><p>L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 23 f&eacute;vrier dernier avait port&eacute; de 25% &agrave; 50% les restrictions de pr&eacute;l&egrave;vement sur le r&eacute;seau gravitaire et institu&eacute; une restriction de 25% sur le r&eacute;seau sous pression.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/9/9/5489921-1-fre-FR/61c131d4c35b-fesneau-abricot-jpg" alt="Le ministre de l&rsquo;Agriculture dans un verger d&rsquo;abricotiers &agrave; Espira-de-l&rsquo;Agly le 6 mai" height="1436" width="1992" /><figcaption>Le ministre de l&rsquo;Agriculture dans un verger d&rsquo;abricotiers &agrave; Espira-de-l&rsquo;Agly le 6 mai</figcaption></figure>

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<h2>Des restrictions sans impact sur les indemnisations de l&rsquo;Etat</h2><p>Pr&eacute;sent dans le d&eacute;partement le 6 mai dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-face-a-une-secheresse-exceptionnelle-un-regime-d-exception" target="_blank">le ministre de l&rsquo;Agriculture avait avalis&eacute; le principe &laquo; d&rsquo;un d&eacute;bit minimal &raquo; r&eacute;serv&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculture</a>. &laquo;&nbsp;<em>Ce n&rsquo;est pas un sujet Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales mais un sujet national de souverainet&eacute; alimentaire</em>, avait-il d&eacute;clar&eacute; aupr&egrave;s d&rsquo;arboriculteurs et de maraichers des communes d&rsquo;Espira-de-l&rsquo;Agly et d&rsquo;Ille-sur-T&ecirc;t.&nbsp;<em>L&agrave; o&ugrave; il y a encore de l&rsquo;eau, il faut en r&eacute;server un d&eacute;bit minimal aux vergers pour pr&eacute;venir les risques de pertes de fonds et pr&eacute;server l&rsquo;outil de travail&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Si on ferme l&rsquo;eau, on ferme l&rsquo;agriculture </em>&raquo;, avait-il ajout&eacute;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-la-vigne-ne-pisse-plus-elle-saigne" target="_blank" title="">En Roussillon, la vigne ne &laquo;&nbsp;pisse&nbsp;&raquo; plus, elle saigne</a>
</aside>
<p class="Textbody" style="text-align:left;">Avec une pluviom&eacute;trie de 200 mm en 12 mois, le d&eacute;partement conna&icirc;t &laquo;&nbsp;<em>une situation de s&eacute;cheresse historique dont l&rsquo;intensit&eacute; et la dur&eacute;e n&rsquo;ont pas d&rsquo;&eacute;quivalent depuis le d&eacute;but des relev&eacute;s m&eacute;t&eacute;orologiques en 1959, et probablement, bien au-del&agrave;</em>&nbsp;&raquo;, indique la pr&eacute;fecture. En dehors de l&rsquo;irrigation agricole, de nombreux autres usages de l&rsquo;eau (pr&eacute;l&egrave;vements dans les cours d&rsquo;eau pour usage domestiques, arrosage des potagers, pelouses, espaces verts, terraines de sports, golfs, etc.) sont &eacute;galement r&eacute;glement&eacute;s.</p><p>S&rsquo;agissant des futures indemnisations pour pertes de r&eacute;colte, le ministre de l&rsquo;Agriculture a annonc&eacute; que les d&eacute;cisions administratives de restriction d&rsquo;irrigation ne limiteraient pas les indemnisations de l&rsquo;Etat inh&eacute;rentes au Fonds de solidarit&eacute; national institu&eacute; par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes">le nouveau dispositif de gestion des risques entr&eacute; en vigueur le 1er janvier dernier</a>. En revanche, les non assur&eacute;s percevront une indemnisation &agrave; hauteur de 45% des pertes d&eacute;passant les seuils de perte de 30% (arboriculture et prairies) ou 50% (l&eacute;gumes, la vigne et les grandes cultures) alors que les assur&eacute;s seront indemnis&eacute;s &agrave; hauteur de 90%.</p>


Alors qu’une majeure partie du département est placée en situation de « crise sécheresse », la préfecture a ménagé des mesures de proportionnalité pour les jeunes plantations, les systèmes d’irrigation économes en eau ou encore les cultures hors-sol et sous abri. L’abreuvement des animaux ne fait l’objet d’aucune restriction.

Dans les Pyrénées-Orientales, des interdictions d’irriguer graduées

<h2>En quoi consiste la TIC 2022 ?</h2><p>Depuis le 1<sup>er</sup>&#8239;janvier 2023, les professionnels peuvent demander le remboursement partiel de l&rsquo;accise sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (ex-TICPE) et de l&rsquo;accise sur les gaz naturels (ex-TICGN) livr&eacute;s en 2022 dans le cadre de travaux agricoles et forestiers.&nbsp;</p><p>Pour rappel en 2022, une avance de 25&#8239;% sur les remboursements au titre des livraisons 2022 pouvait &ecirc;tre sollicit&eacute;e par les demandeurs jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre. Cette avance sera r&eacute;cup&eacute;r&eacute;e sur la demande d&eacute;pos&eacute;e et &eacute;ligible au remboursement au titre des livraisons de 2022.&nbsp;</p><h2>TIC 2022 : des d&eacute;lais de demandes prolong&eacute;s</h2><p>S&rsquo;agissant du gazole non routier (GNR), les demandes de remboursement relatives aux livraisons intervenues entre le 1<sup>er</sup>&#8239;janvier 2022 et le 31 d&eacute;cembre 2023 pourront &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2024.&nbsp;&nbsp;</p><p>S&rsquo;agissant du fioul lourd, du gaz de p&eacute;trole liqu&eacute;fi&eacute; et du gaz naturel, les demandes de remboursement relatives aux livraisons 2022 pourront &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2025.&nbsp;</p><h2>Comment faire ma demande de remboursement de la TIC 2022 ?</h2><p>Vous pouvez d&egrave;s maintenant faire cette demande, via leur espace&nbsp;<a href="https://portail.chorus-pro.gouv.fr/aife_csm/?id=aife_index" target="_blank">Chorus Pro</a>, pour un remboursement dans les semaines &agrave; venir.</p><p>L&rsquo;int&eacute;gration du remboursement de TICPE au prix d&rsquo;achat du GNR est report&eacute; au 1er janvier 2024, pour permettre aux entreprises de travaux publics d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer leur reprise &eacute;conomique.&nbsp;</p>


La campagne de remboursement de la TIC (Taxe Intérieure de Consommation) est ouverte. Découvrez les dates limites de demandes de remboursement.

Nouvelle campagne de remboursement de la TIC 2022

<p>En mati&egrave;re de transition, il existait les dispositifs de recherche fondamentale tel que le verger z&eacute;ro pesticide de l&rsquo;INRAE dans la Dr&ocirc;me, les plateformes inter-instituts Syppre (Arvalis, l&rsquo;ITB et Terres Inovia) exp&eacute;rimentant dans la dur&eacute;e des syst&egrave;mes culturaux disruptifs dans cinq r&eacute;gions distinctes, les collectifs agro&eacute;cologiques GIEE, les r&eacute;seau Dephy Ecophyto (200 sites exp&eacute;rimentaux, 3000 exploitations), sans oublier bien &eacute;videmment les pratiques individuelles, dont certaines encourag&eacute;es par diverses aides cibl&eacute;es de la Pac telles que l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) ou encore les mesures de soutien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique. Point commun &agrave; l&rsquo;ensemble de ces dispositifs&nbsp;: la mobilisation exclusive de moyens financiers publics, nationaux et/ou europ&eacute;ens selon les cas. &laquo;&nbsp;<em>Dans le cas du projet Solnovo, l&rsquo;objectif est de faire financer pour partie les transitions agricoles par des financements prive&#769;s pour les services rendus par l&rsquo;agriculture a&#768; la soci&eacute;t&eacute;&nbsp;enti&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clare Laurent Augier, directeur g&eacute;n&eacute;ral du p&ocirc;le de comp&eacute;titivit&eacute; Agri Sud-Ouest Innovation.</p><div class="citation">
    <span>"Le sol est notre futur alimentaire, c&rsquo;est aussi probablement notre futur climatique"</span>
</div>
<p>Le projet germait depuis deux ans au sein d&rsquo;Agri Sud-Ouest Innovation qui f&eacute;d&egrave;re, au sein des R&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, plus de 430 organismes priv&eacute;s et publics agissant dans les fili&egrave;res de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;agroalimentaire et des agro-ressources. Objectif&nbsp;de Solnovo : acc&eacute;l&eacute;rer l&rsquo;adoption de pratiques r&eacute;silientes en d&eacute;verrouillant les freins techniques et financiers. &laquo;&nbsp;<em>Sans oublier la charge mentale pesant sur les agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;, ajoute Laurent Augier.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/notre-assiette-notre-sante-notre-climat" target="_blank" title="">Notre assiette, notre sant&eacute;, notre climat</a>
</aside>
<p>Les pratiques r&eacute;silientes en question seront celles de l&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice des sols (ARS) qui, en plus des trois piliers de l&rsquo;agriculture de conservation des sols (suppression sinon r&eacute;duction du travail du sol, couverture permanente du sol, diversification et l&rsquo;allongement des rotations) int&egrave;grent la restauration de la sant&eacute; du sol et sa &laquo; recarbonation &raquo;, la protection int&eacute;gr&eacute;e, l&rsquo;agroforesterie et la reconnexion entre cultures et &eacute;levage. &laquo;&nbsp;<em>Le sol est notre futur alimentaire, c&rsquo;est aussi probablement notre futur climatique&nbsp;</em>&raquo;, souligne Laurent Augier.</p><h2>Soutien technique et financier durant 5 ans</h2><p>Au plan technique, durant 5 ans, les 160 agriculteurs repr&eacute;sentatifs de quatre fili&egrave;res (grandes cultures, &eacute;levage, arboriculture, viticulture) et port&eacute;s par 9 structures (coop&eacute;ratives, Chambre, interprofession, associations...) vont b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un encadrement technico-&eacute;conomique personnalis&eacute;, balayant les champs environnementaux (impact des pratiques sur le carbone, l&rsquo;eau et la biodiversit&eacute;), techniques (formation, &eacute;v&egrave;nements, acc&egrave;s &agrave; des base de donn&eacute;es porteuses de solutions) et &eacute;conomiques (diagnostic comptable et financier).</p><div class="citation">
    <span>"Construire un barrage, cela prend des ann&eacute;es. Couvrir un sol, on peut le faire du jour au lendemain"</span>
</div>
<p>Co&ucirc;t de l&rsquo;op&eacute;ration&nbsp;: 70 euros par hectare et par an, <a href="https://miimosa.com/partners/agri-sud-ouest-innovation-projet-solnovo?page=1" target="_blank">d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;appel au financement participatif sur Miimosa, &agrave; hauteur de 5 millions d&rsquo;euros</a>. Tout sauf une paille. &laquo;&nbsp;<em>Si le citoyen demande &agrave; avoir dans son assiette une alimentation locale, la prise de conscience doit &ecirc;tre imm&eacute;diate et les changements ultra-rapides</em>, argumente Laurent Augier. <em>Dans les cinq ans &agrave; venir, le changement climatique risque d&rsquo;&ecirc;tre encore plus visible et la probl&eacute;matique de l&rsquo;eau encore plus s&eacute;v&egrave;re. Construire un barrage, cela prend des ann&eacute;es. Couvrir un sol, on peut le faire du jour au lendemain</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>B&eacute;n&eacute;ficiant de l&rsquo;appui financier des r&eacute;gions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, ainsi que l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Adour-Garonne. Solnovo esp&egrave;re aussi se financer via la vente de cr&eacute;dits carbone.</p><h2>Les 9 projets Solnovo</h2><p>- Carbo d&rsquo;Oc (coop&eacute;rative Agr d&rsquo;Oc &ndash; 20 agriculteurs) est un projet pilote de transition agro&eacute;cologique vers une Agriculture de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des sols (ARS), moins consommatrice d&rsquo;intrants et stockant davantage de carbone</p><p>- Conser&rsquo;Sol (Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Ari&egrave;re, 12 agriculteurs, 1212 ha) combine plusieurs leviers de l&rsquo;Agriculture R&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice des Sols (ARS) : renforcement de la couverture des sols, r&eacute;duction du travail du sol en s&eacute;curisant l&rsquo;implantation des cultures, amendements organiques, partenariats &eacute;leveurs (dont apiculteurs) et c&eacute;r&eacute;aliers, agroforesterie</p><p>- Madisol (GIEE Agro R&eacute;seau 64 et de la Cave de Crouseilles, 13 viticulteurs, 221 ha) vise &agrave; travailler l&rsquo;insertion de couverts v&eacute;g&eacute;taux en inter-rangs mais aussi la pr&eacute;sence de haies et d&rsquo;arbres sur les parcelles dans un territoire &agrave; fort risque &eacute;rosif et de battance</p><p>- Poly-Herbagers (Association Herbager P&acirc;turant Sud-Ouest, 25 &eacute;leveurs, 2000 ha) vise &agrave; faciliter, &eacute;tendre ou consolider les pratiques de p&acirc;turage tournant dynamique et &agrave; construire un &eacute;cosyst&egrave;me prairial plus adapt&eacute;, r&eacute;silient et favorable &agrave; l&rsquo;alimentation du cheptel au p&acirc;turage</p><p>- Prun&rsquo;Na Grow (Bureau national interprofessionnel du pruneau, 11 arboriculteurs, 320 ha) vise a r&eacute;duire l&rsquo;empreinte environnementale de la prune d&rsquo;Ente par de nouvelles pratiques agro&eacute;cologiques, combinant r&eacute;silience climatique, reconnaissance soci&eacute;tale et valorisation &eacute;conomique</p><p>-Sol&rsquo;Seli (Fermes de Figeac, 22 agriculteurs, 3000 ha) a pour objectif d&rsquo;atteindre une couverture int&eacute;grale des sols, via le semis direct sous couvert, l&rsquo;allongement de la dur&eacute;e de vie des prairies, l&rsquo;implantation de m&eacute;teils et de couverts multi esp&egrave;ces ou encire de haies</p><p>- Solnov&rsquo;eau en S&eacute;gala (Sol &amp; eau en s&eacute;gala, 13 &eacute;leveurs, 520 ha) vise &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie alimentaire des troupeaux, am&eacute;liorer les rotations et optimiser les couverts v&eacute;g&eacute;taux, minimiser l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais de synth&egrave;se ou encore tester de nouvelles techniques telles que l&rsquo;enrobage des semences par des biostimulants ou l&rsquo;utilisation de th&eacute;s de compost oxyg&eacute;n&eacute;s</p><p>- TopSol (Union des coop&eacute;ratives Entente, 24 agriculteurs, 3000 ha) entend paser d&rsquo;un syst&egrave;me vuln&eacute;rable (chimie &laquo; lourde &raquo; avec travail du sol +/- intensif) &agrave; un syst&egrave;me r&eacute;silient (chimie &laquo; minimale &raquo; et/ou &laquo; alternative &raquo; (bioproduits, etc.) sans aucun travail du sol &raquo; o&ugrave; les mix performants de plantes de &laquo; renfort &raquo; (couverts v&eacute;g&eacute;taux) sont &agrave; la base du syst&egrave;me de production</p><p>- Vivasol (Coop&eacute;ratives de Mansle et de La Tricherie, 21 agriculteurs, 4400 ha) veut explorer l&rsquo;int&eacute;gration et l&rsquo;augmentation de l&rsquo;implantation de couverts v&eacute;g&eacute;taux, l&rsquo;implantation de plante(s) compagne(s) lors de la mise en culture de colza, la r&eacute;duction du travail du sol ou encore l&rsquo;introduction de l&rsquo;&eacute;levage dans un syst&egrave;me c&eacute;r&eacute;alier</p>


Mis en œuvre par Agri Sud-Ouest Innovation, le projet va embarquer sur un cumul de 15 000 hectares plus de 160 agriculteurs engageant leur exploitation dans l’agriculture régénératrice des sols, en faisant porter, pour partie, le coût des risques sur des financements privés.

Solnovo, un démonstrateur géant et participatif pour dérisquer les transitions

<p><strong>Les activit&eacute;s &eacute;voluent en fonction de la demande des adh&eacute;rents, le renouvellement fr&eacute;quent du mat&eacute;riel assure l&rsquo;efficacit&eacute; au meilleur prix.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Dominique LE DOUARIN, pr&eacute;sident de la cuma rappelle que le principe de la cuma est avant tout &laquo;&nbsp;l&rsquo;entraide, la force de solidarit&eacute;, cr&eacute;er des &eacute;changes et des liens entre exploitants.&nbsp;&raquo; Le M&eacute;caElevage est un moyen de &laquo; montrer l&#039;importance des cuma dans l&rsquo;innovation du monde agricole &raquo;&nbsp; t&eacute;moigne Dominique.</p>
</aside>
<p><br>Avec ses quatre chauffeurs et un apprenti, la cuma permet &agrave; ses adh&eacute;rents de d&eacute;l&eacute;guer les chantiers avec des mat&eacute;riels r&eacute;cents et performants et d&rsquo;all&eacute;ger les plannings des exploitations.<br>Par les th&eacute;matiques abord&eacute;es et notamment le semis de printemps, l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;effluents liquides et solides et l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision, le M&eacute;caElevage permet aux cuma locales d&rsquo;alimenter leurs r&eacute;flexions pour leurs futurs investissements.&nbsp;</p><p>Toute l'actualit&eacute; de l'&eacute;v&eacute;nement &agrave; retrouver ici : <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/" target="_blank">http://www.mecaelevage.cuma.fr/</a></p>


C'est la cuma de la Clé des Champs, à Naizin accueille sur ses terres l'événement MécaElevage 2023, le 25 mai prochain. Composé d’une vingtaine d'exploitations adhérentes, les productions sont diversifiées : lait, porc, volailles, cultures céréalières et légumières.
Du travail du sol à la récolte, les activités de la cuma sont diversifiées : épandages d’effluents (fumier et lisier), fauche, ensilage d’herbe, ensilage de maïs, travail du sol et semis.

MécaElevage 2023 - Episode 5

<p>On d&eacute;nombre aujourd&rsquo;hui 9 400 hectares de vigne dans le d&eacute;partement. Mais au 19e si&egrave;cle, la Touraine en comptait environ 39 000. On culminait m&ecirc;me &agrave; 63 250 hectares en 1888, et la surface viticole augmentait de 1 200 hectares par an &agrave; cette p&eacute;riode. Le plateau au nord de Tours, le canton de Ch&acirc;teau-Renault, de Loches-Montr&eacute;sor, les bords du Loir &eacute;taient alors terres de vignobles. C&rsquo;&eacute;tait avant que n&rsquo;arrivent en Touraine trois parasites originaires d&rsquo;Am&eacute;rique du Nord : l&rsquo;o&iuml;dium en 1857, maladie cryptogamique contr&ocirc;l&eacute;e par un traitement au soufre ; le phyllox&eacute;ra en 1882, insecte piqueur ; puis le mildiou en 1885, maladie cryptogamique contr&ocirc;l&eacute;e par la bouillie bordelaise. Le premier foyer de phyllox&eacute;ra est d&eacute;tect&eacute; en France en 1863 dans le Gard.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Les vari&eacute;t&eacute;s de vigne d&rsquo;origine am&eacute;ricaine ont d&eacute;velopp&eacute; une r&eacute;sistance &agrave; cet insecte, mais pas les vari&eacute;t&eacute;s europ&eacute;ennes, telles que Vitis vinifera. La maladie envahit alors la France en quinze ans&hellip;</p>
</aside>
<p>Elle est officiellement d&eacute;tect&eacute;e en Indre-et-Loire en juillet 1882. C&rsquo;est le d&eacute;but d&rsquo;une crise majeure qui durera jusqu&rsquo;en 1906. Les vignerons r&eacute;agissent en appliquant un traitement insecticide &agrave; base de sulfure de carbone,&nbsp;inject&eacute; dans le sol. La mise en place au niveau logistique et de la main-d&rsquo;&oelig;uvre est consid&eacute;rable. Si bien qu&rsquo;en 1889, 200 hectares seulement ont &eacute;t&eacute; trait&eacute;s sur les 3 200 contamin&eacute;s. La reconstitution du vignoble avec des plants greff&eacute;s, notamment avec les porte-greffes am&eacute;ricains Riparia, Rupestris et Belandieri, fait ses preuves dans le sud de la France. En Touraine, la m&eacute;thode est donc envisag&eacute;e, mais il est interdit de faire entrer des boutures dans le d&eacute;partement&hellip;</p><h3>UNE PRISE DE CONSCIENCE TARDIVE</h3><p>Des p&eacute;pini&egrave;res issues de semis voient donc le jour. Louis Martineau, viticulteur &agrave; Sainte-Maurede-Touraine, cr&eacute;e le c&eacute;page &laquo; Riparia Martineau gloire de Touraine &raquo;. Il servira &agrave; reconstituer 340 hectares. Mais l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;arracher les vignes est difficilement acceptable par les vignerons, qui nient l&rsquo;ampleur du danger. Jusqu&rsquo;en 1888, on continue ainsi &agrave; planter des c&eacute;pages fran&ccedil;ais en Touraine. En 1888, l&rsquo;interdiction d&rsquo;importer des boutures en Touraine est lev&eacute;e et les vignerons. L&rsquo;administration prennent r&eacute;ellement conscience de la gravit&eacute; de la situation : 2 000 hectares sont en effet perdus chaque ann&eacute;e entre 1889 et 1902.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Lorsque l&rsquo;approvisionnement en plants am&eacute;ricains est op&eacute;rationnel, &agrave; partir de 1895, et que les viticulteurs sont form&eacute;s au greffage, la reconstitution s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re. 1 500 hectares sont replant&eacute;s chaque ann&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; arriver &agrave; 15 000 hectares reconstitu&eacute;s en 1906.</p>
</aside>
<p>La soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;agriculture met en place des cours de greffage pour les vignerons, et 75 &eacute;coles primaires enseignent m&ecirc;me le greffage aux enfants. Seize p&eacute;pini&egrave;res communales sont &eacute;galement cr&eacute;&eacute;es. Les deux plus importantes se situent &agrave; Tours au bord du Cher (2,5 ha) et &agrave; Nazelles (1,5 ha). En parall&egrave;le, une dizaine de p&eacute;pini&egrave;res priv&eacute;es voit le jour. D&rsquo;apr&egrave;s les chiffres de vente de la p&eacute;pini&egrave;re de Tours, les porte-greffes Vitis riparia Martineau gloire de Touraine et riparia Portalis gloire de Montpellier, sont les plus utilis&eacute;s.&nbsp;</p><h3>L&rsquo;EXTENSION DU GROLLEAU, RUSTIQUE</h3><p>Pour conserver la typicit&eacute; de nos vins, des greffons fran&ccedil;ais sont utilis&eacute;s. En rouge, il s&rsquo;agit principalement du grolleau - d&eacute;sormais tr&egrave;s pris&eacute; pour ses qualit&eacute;s productives et de rusticit&eacute; -, mais aussi du gamay, du c&ocirc;t et du breton (cabernet franc, sur la zone de Bourgueil et Chinon). En blanc, on utilise surtout le gros pineau (chenin blanc) du c&ocirc;t&eacute; de Vouvray et Montlouis, ainsi que le menu pineau de la Loire, la folle blanche (dans le Richelais, surtout pour la distillation). Pour la plantation, il &eacute;tait conseill&eacute; de travailler le sol sur 50 cm. Des entreprises de d&eacute;fon&ccedil;age sont cr&eacute;&eacute;es, &eacute;quip&eacute;es de treuils et de machines &agrave; vapeur.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le co&ucirc;t de la plantation (pr&eacute;paration du sol, achat des plans, traitement, travail, fournitures) &eacute;tait estim&eacute; &agrave; 2 500 francs par hectare. Les ceps sont d&eacute;sormais implant&eacute;s en rangs avec des fils de fer, comme aujourd&rsquo;hui, rendant la traction animale possible entre les rangs. </p>
</aside>
<p>Auparavant, on pratiquait le plus souvent une conduite sur &eacute;chalas, c&rsquo;est-&agrave;-dire en ceps individuels tuteur&eacute;s, implant&eacute;s en foule ou en ligne &agrave; 1 m&egrave;tre les uns des autres. Au total, 30 000 hectares ont &eacute;t&eacute; d&eacute;truits en Touraine par le philloxera. Et 60 000 personnes ont subi cette crise, soit 20 % de la population tourangelle (vignerons, propri&eacute;taires, tonneliers, journaliers&hellip;). Les pratiques, elles, ont &eacute;volu&eacute; &agrave; la faveur des replantations.</p><p>Entre 1876 et 1889, on estime en effet le rendement du vignoble tourangeau &agrave; 13,3 hectolitres par hectare. Sur la p&eacute;riode 1900-1914, il passe &agrave; 28,2 hectolitres par hectare. Les plantations sont plus vigoureuses et les pratiques sont devenues plus rigoureuses. &nbsp;n * D&rsquo;apr&egrave;s une conf&eacute;rence de Pierre Desbons, ing&eacute;nieur agricole et membre de l&rsquo;Acad&eacute;mie des sciences, arts et belles lettres de Touraine.</p>


La crise du phylloxéra a marqué le monde viticole dans toute l’Europe. Chronique de son passage en Touraine et des moyens mis en œuvre pour la surmonter localement.

La reconstitution du vignoble de Touraine détruit par le phylloxéra

<p>&laquo;&nbsp;<em>Si on a encore la possibilit&eacute; d&rsquo;irriguer, le co&ucirc;t des pertes de r&eacute;colte et des pertes de fonds pour l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res s&rsquo;&eacute;l&egrave;vera &agrave; 300 millions d&rsquo;euros</em>, d&eacute;clare Fabienne Bonet, pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales. <em>Mais si mardi, on nous coupe l&rsquo;irrigation, la facture pour l&rsquo;agriculture s&rsquo;&eacute;l&egrave;vera &agrave; 650 millions d&rsquo;euros</em>&nbsp;&raquo;. Tels sont les deux mauvais choix auxquels sont confront&eacute;s les autorit&eacute;s et les agriculteurs des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales (PO).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/6/7/4/5484764-1-fre-FR/e8edfd8d1b8c-verger-a-sec-jpg" alt="A Espira-de-l&rsquo;Agly (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), la s&eacute;cheresse a grill&eacute; les mauvaises herbes et ass&eacute;ch&eacute; totalement l&rsquo;Agly, hypoth&eacute;quant la survie des abricotiers" height="1302" width="2008" /><figcaption>A Espira-de-l&rsquo;Agly (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), la s&eacute;cheresse a grill&eacute; les mauvaises herbes et ass&eacute;ch&eacute; totalement l&rsquo;Agly, hypoth&eacute;quant la survie des abricotiers</figcaption></figure>

</div>
<p>Le mardi 9&nbsp;mai seront&nbsp;en effet d&eacute;voil&eacute;s les contours de&nbsp;l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral classant une bonne partie du d&eacute;partement des PO en situation de crise. Une d&eacute;cision que le pr&eacute;fet a recul&eacute;e au maximum pour tenter de frayer un &laquo;&nbsp;<em>un filet d&rsquo;eau minimum</em>&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;agriculture, comme l&rsquo;a affirm&eacute; Rodrigue Furcy devant le ministre de l&rsquo;Agriculture, pr&eacute;sent le 6 mai sur les communes d&rsquo;Espira-de-l&rsquo;Agly et d&rsquo;Ille-sur-T&ecirc;t.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/8/4/5484866-1-fre-FR/514887a70db6-barrage-jpg" alt="Le d&eacute;faut de pluviom&eacute;trie et le faible enneigement n&rsquo;ont pas permis de recharger le barrage de Vin&ccedil;a" height="1286" width="2016" /><figcaption>Le d&eacute;faut de pluviom&eacute;trie et le faible enneigement n&rsquo;ont pas permis de recharger le barrage de Vin&ccedil;a</figcaption></figure>

</div>
<p>L&rsquo;Agly et la T&ecirc;t justement, les deux fleuves c&ocirc;tiers (et leur barrage respectif) sur lesquels reposent une bonne partie de la ressource en eau, via les r&eacute;seaux de canaux qui alimentent directement les parcelles sinon indirectement les nappes et les forages, en plus des r&eacute;seaux sous pression. Sauf qu&rsquo;&agrave; la sortie de l&rsquo;hiver, les barrages sont vides et pour cause&nbsp;: sur les 12 derniers mois, le d&eacute;partement a re&ccedil;u en tout et pour tout 200 mm d&rsquo;eau. Une situation intenable pour l&rsquo;agriculture mais aussi pour les usages prioritaires (eau potable), la s&eacute;curit&eacute; civile (&eacute;copage des Canadair), en attendant l&rsquo;afflux touristique.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/8/4/5484875-1-fre-FR/6eee78fdf743-eclaircissage-jpg" alt="A Corb&egrave;re-les-Cabanes (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), des ouvriers font tomber 90% des fruits pour donner une chance de survie aux p&ecirc;chers" height="1316" width="2016" /><figcaption>A Corb&egrave;re-les-Cabanes (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), des ouvriers font tomber 90% des fruits pour donner une chance de survie aux p&ecirc;chers</figcaption></figure>

</div>
<h2>&laquo;&nbsp;D&eacute;bit agricole minimal&nbsp;&raquo;</h2><p>Pour ce qui est de l&rsquo;agriculture, alors que le classement en situation de crise est de facto synonyme d&rsquo;arr&ecirc;t de l&rsquo;irrigation, le ministre de l&rsquo;Agriculture a act&eacute; le principe d&rsquo;un r&eacute;gime d&rsquo;exception, consistant &agrave; pr&eacute;server un &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;bit agricole minimal&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Si on ferme l&#039;eau, on ferme l&#039;agriculture"</span>
</div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous sommes dans un d&eacute;partement qui assure une grande partie de la production de fruits, d&rsquo;artichauts, de concombres ou encore de tomates</em>, a d&eacute;clar&eacute; Marc Fesneau. <em>Ce n&rsquo;est pas un sujet Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales mais un sujet national de souverainet&eacute; alimentaire. D&rsquo;autre part, l&agrave; o&ugrave; il y a encore de l&rsquo;eau, il faut en r&eacute;server un d&eacute;bit minimal aux vergers pour pr&eacute;venir les risques de pertes de fonds et pr&eacute;server l&rsquo;outil de travail. Si on ferme l&rsquo;eau, on ferme l&rsquo;agriculture</em> &raquo;. Un pragmatisme salu&eacute; par la profession. &laquo;&nbsp;<em>Pour nous, c&rsquo;est essentiel de maintenir l&rsquo;irrigation l&agrave; o&ugrave; c&rsquo;est possible, avec des restrictions ajust&eacute;es en fonction des cultures et des ressources potentielles&nbsp;</em>&raquo;, a r&eacute;agi Bruno Vila, pr&eacute;sident de la FDSEA des PO.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/9/4/5484904-1-fre-FR/febc5445c542-fesneau-vila-jpg" alt="Bruno Vila, pr&eacute;sident de la FDSEA des PO et le ministre de l&rsquo;Agriculture dans une serre froide produisant du concombre &agrave; Ille-sur-T&ecirc;t" height="1180" width="1998" /><figcaption>Bruno Vila, pr&eacute;sident de la FDSEA des PO et le ministre de l&rsquo;Agriculture dans une serre froide produisant du concombre &agrave; Ille-sur-T&ecirc;t</figcaption></figure>

</div>
<p>Reste au pr&eacute;fet &agrave; traduire ce pragmatisme dans le futur arr&ecirc;t&eacute;, sachant qu&rsquo;il lui est demand&eacute; par ailleurs d&rsquo;op&eacute;rer avec discernement, vis-&agrave;-vis par exemple des agriculteurs qui cultivent sous abri et qui passeront &agrave; c&ocirc;t&eacute; des &eacute;ventuelles et tr&egrave;s hypoth&eacute;tiques pluies ou encore de ceux qui ont fait des efforts de sobri&eacute;t&eacute;, via le goutte-&agrave;-goutte en culture d&rsquo;artichaut par exemple. &laquo;&nbsp;<em>Dans le cadre du Plan France 2030, je suis pr&ecirc;t &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer, dans ce d&eacute;partement, le processus de conversion &agrave; des syst&egrave;mes plus &eacute;conomes en eau&nbsp;</em>&raquo;, a assur&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture, qui n&rsquo;a pas manqu&eacute; de souligner que l&rsquo;agriculture des PO, par ses productions, &eacute;tait en phase avec le climat m&eacute;diterran&eacute;en qui est le sien, les agriculteurs n&rsquo;&eacute;tant pas &laquo;&nbsp;<em>inconscients</em>&nbsp;&raquo;, en r&eacute;f&eacute;rence aussi, au caract&egrave;re mill&eacute;naire des canaux.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/6/8/4/5484869-1-fre-FR/e177dcf5240f-canaux-jpg" alt="Mill&eacute;naires, les r&eacute;seaux de canaux alimentent directement les parcelles sinon indirectement les nappes, forages et r&eacute;seaux sous pression" height="1282" width="1984" /><figcaption>Mill&eacute;naires, les r&eacute;seaux de canaux alimentent directement les parcelles sinon indirectement les nappes, forages et r&eacute;seaux sous pression</figcaption></figure>

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<h2>&laquo;&nbsp;Indemnisation de solidarit&eacute; nationale&nbsp;&raquo;</h2><p>Marc Fesneau a &eacute;galement fait des annonces relatives aux indemnisations &agrave; venir, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment au fonds de solidarit&eacute; national (FSN) institu&eacute; par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank">le nouveau dispositif de gestion des risques entr&eacute; en vigueur le 1er janvier dernier</a>. Pour rappel, le seuil d&rsquo;intervention du FSN est fix&eacute; &agrave; 30% de pertes pour l&rsquo;arboriculture et les prairies, 50% pour les l&eacute;gumes, la vigne et les grandes cultures, pour les assur&eacute;s comme pour les non assur&eacute;s. Cependant, en cas de restriction d&rsquo;irrigation, les r&eacute;f&eacute;rentiels applicables sont ceux de la culture en sec. &laquo;&nbsp;<em>Aucune d&eacute;cision administrative de restriction d&rsquo;irrigation ne viendra limiter l&rsquo;indemnisation de l&rsquo;Etat</em>&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture. Reste &agrave; savoir si les assureurs emboiteront le pas pour ce qui rel&egrave;ve des contrats multirisques climatiques. &laquo;&nbsp;<em>Le ministre va faire passer le message&nbsp;aux assureurs</em>&nbsp;&raquo;, dit-on dans son entourage.</p><p>Dans un d&eacute;partement qui a subi le gel en 2021 et en 2022, la question de la moyenne olympique a obligatoirement ressurgi. &laquo;&nbsp;<em>On y travaille</em>&nbsp;&raquo;, a dit Marc Fesneau.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/8/4/5484872-1-fre-FR/7beb16d49bc5-fesneau-artichaut-jpg" alt="Jean-Marc Carr&egrave;re, arboriculteur et maraicher &agrave; Ille-sur-T&ecirc;te, aux c&ocirc;t&eacute;s du pr&eacute;fet Rodrigue Furcy, de Fabienne Bonet, pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales et du ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau" height="1350" width="1724" /><figcaption>Jean-Marc Carr&egrave;re, arboriculteur et maraicher &agrave; Ille-sur-T&ecirc;te, aux c&ocirc;t&eacute;s du pr&eacute;fet Rodrigue Furcy, de Fabienne Bonet, pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales et du ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau</figcaption></figure>

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<p>En revanche, il n&rsquo;y aura pas de d&eacute;rogation au syst&egrave;me en vigueur s&rsquo;agissant des taux diff&eacute;renci&eacute;s entre assur&eacute;s et non assur&eacute;s&nbsp;: les non assur&eacute;s percevront une indemnisation &agrave; hauteur de 45% des pertes d&eacute;passant les seuils de 30% ou 50% alors que les assur&eacute;s seront indemnis&eacute;s &agrave; hauteur de 90%. &laquo;&nbsp;<em>Nous travaillons sur l&rsquo;activation de la r&eacute;serve de crise europ&eacute;enne pour apporter des moyens compl&eacute;mentaires</em>&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; la ministre, pour qui cette proc&eacute;dure est &agrave; ce stade encore &laquo;&nbsp;<em>pr&eacute;matur&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;, ne disposant pas de&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>chiffrage</em> &raquo; &agrave; date.&nbsp;Outre les pertes de r&eacute;colte, ce sont les pertes de fonds li&eacute;es &agrave; la mortalit&eacute; des arbres, qui risquent de peser tr&egrave;s lourd dans le bilan final.</p><p>Le gouvernement va par ailleurs activer les dispositifs de report de charges MSA et de d&eacute;gr&egrave;vement de la taxe sur le foncier non b&acirc;ti et demander une augmentation des taux d&rsquo;avance des aides Pac.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/0/7/7/5487708-1-fre-FR/e07aad45abdc-fre-de-ric-jonca-jpg" alt="Fr&eacute;d&eacute;ric Jonca, arboriculteur : &laquo; Non irrigu&eacute;s, les abricotiers se sont purg&eacute;s en faisant tomber leurs fruits et cet &eacute;t&eacute;, ils ne vont pas r&eacute;sister &agrave; 50&deg;C au soleil &raquo;" height="1284" width="1998" /><figcaption>Fr&eacute;d&eacute;ric Jonca, arboriculteur : &laquo; Non irrigu&eacute;s, les abricotiers se sont purg&eacute;s en faisant tomber leurs fruits et cet &eacute;t&eacute;, ils ne vont pas r&eacute;sister &agrave; 50&deg;C au soleil &raquo;</figcaption></figure>

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<h2>Revoir la gouvernance de l&rsquo;eau</h2><p>Au contact de producteurs, dont il a pu mesurer la &laquo;&nbsp;d&eacute;tresse&nbsp;&raquo;, Marc Fesneau n&rsquo;a pas minimis&eacute; les enjeux &laquo;&nbsp;humains&nbsp;&raquo; qui se trament derri&egrave;re la catastrophe programm&eacute;e, promettant de d&eacute;p&ecirc;cher des moyens nationaux au service de la cellule de crise d&eacute;partementale. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;urgence, c&rsquo;est aussi assurer l&rsquo;abreuvement et l&rsquo;alimentation des troupeaux</em>&nbsp;&raquo;, a dit le ministre &agrave; l&rsquo;intention des &eacute;leveurs, louant au passage leur mod&egrave;le &laquo;&nbsp;<em>vertueux&nbsp;et tr&egrave;s peu dense</em> &raquo; reposant sur le pastoralisme.</p><div class="citation">
    <span>"Le barrage est g&eacute;r&eacute; comme il y a 30 ans quand il tombait 500 mm par an, l&rsquo;an dernier, il est tomb&eacute; 160 mm, on est sur la pluviom&eacute;trie de Marrakech"</span>
</div>
<p>Au-del&agrave; des mesures administratives, financi&egrave;res et sociales, la question de la gouvernance de l&rsquo;eau est &eacute;videmment remont&eacute;e &agrave; la surface, les agriculteurs &eacute;tant particuli&egrave;rement critiques &agrave; cet &eacute;gard, s&rsquo;agissant plus pr&eacute;cis&eacute;ment de la gestion des barrages de Vin&ccedil;a sur la&nbsp;T&ecirc;t et de Caramany sur l&rsquo;Agly. &laquo;&nbsp;<em>On a laiss&eacute; passer des millions de m3 devant notre nez pour les laisser se jeter &agrave; la mer et aujourd&rsquo;hui on n&rsquo;a plus d&rsquo;eau</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;emporte Fr&eacute;d&eacute;ric Jonca, adjoint &agrave; la mairie d&rsquo;Espira-de-l&rsquo;Agly, dont les 3,5 ha d&rsquo;abricotiers se meurent, son forage reli&eacute; &agrave; l&rsquo;Agly &eacute;tant &agrave; sec. &laquo;&nbsp;<em>Le barrage est g&eacute;r&eacute; comme il y a 30 ans quand il tombait 500 mm par an, l&rsquo;an dernier il est tomb&eacute; 160 mm, on est sur la pluviom&eacute;trie de Marrakech. On va laisser passer l&rsquo;eau douce devant chez nous, la jeter &agrave; la mer, la d&eacute;saliniser et nous la renvoyer&nbsp;? C&rsquo;est quoi cette histoire</em>&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-a-un-hiver-comme-un-ete-et-on-a-vide-deux-barrages" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;On a un hiver comme un &eacute;t&eacute; et on a vid&eacute; deux barrages&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>A propos de la gestion des barrages, le ministre de l&rsquo;Agriculture a reconnu en creux des lacunes. &laquo;&nbsp;<em>On a besoin d&rsquo;am&eacute;liorer la gouvernance collective de ces ouvrages</em>, a-t-il dit. <em>Est-ce qu&rsquo;on relargue&nbsp;? Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;on relargue&nbsp;? Quels sont les risques&nbsp;? La m&eacute;t&eacute;o, nous ne la maitrisons pas mais se dire, tiens, cette ann&eacute;e, on sait qu&rsquo;il y a un peu de s&eacute;cheresse devant nous parce qu&rsquo;il&nbsp;n&rsquo;y a pas de neige en montagne, on en garde un peu plus</em> [de l&rsquo;eau] <em>pour tous les usages, eau potable, incendies... On a besoin de travailler sur une gouvernance partag&eacute;e, de se parler plus intens&eacute;ment. Autres questions&nbsp;: est-ce qu&rsquo;il faut am&eacute;liorer les canaux, est-ce qu&rsquo;il manque des ouvrages&nbsp;</em>? &raquo;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/9/4/5484993-1-fre-FR/e0694e293afd-agly-jpg" alt="L&rsquo;Agly &agrave; Rivesaltes (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) au d&eacute;but du mois de mai" height="1144" width="2004" /><figcaption>L&rsquo;Agly &agrave; Rivesaltes (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) au d&eacute;but du mois de mai</figcaption></figure>

</div>
<p>Des interrogations auxquelles n&rsquo;a pas manqu&eacute; de r&eacute;pondre la pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>Notre plan eau est pr&ecirc;t et il n&rsquo;attend que les moyens humains et financiers pour &ecirc;tre d&eacute;ploy&eacute;</em>, a ass&eacute;n&eacute; Fabienne Bonet. <em>On a besoin d&rsquo;ouvrages suppl&eacute;mentaires, on a besoin de solutions de stockage, de solutions r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es, on a besoin de soutenir les Asa et les canaux. Ce d&eacute;partement est pr&eacute;figurateur de ce qui va se passer ailleurs. Demain se construit aujourd&rsquo;hui&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;</p><p>Le D&eacute;partement vient de donner l&rsquo;exemple, en d&eacute;cidant de financer l'&eacute;tude de faisabilit&eacute; d'un adducteur d&rsquo;eau de 33 km reliant la barrage de Vin&ccedil;a au plan d&rsquo;eau de Villeneuve-de-la-Raho (230 ha), destin&eacute; &agrave; r&eacute;cup&eacute;rer une partie des&nbsp;exc&eacute;dents d'eau qui aujourd'hui partent &agrave; la mer.</p>


Alors qu’une majeure partie du département va basculer en situation de crise, Etat et profession négocient pied à pied - et pied par pied - un dispositif de restriction d’eau ultra-ciblé guidé par des motifs de souveraineté et de pérennité des vergers et des exploitations. Sur place, le ministre de l’Agriculture a par ailleurs acté le principe d’une indemnisation de « solidarité nationale », indépendante des restrictions d’irrigation.

Pyrénées-Orientales : face à une sécheresse exceptionnelle, un régime d’exception

<p>Depuis 1950, 70% des haies ont disparu du paysage fran&ccedil;ais, une baisse &agrave; peine moins drastique que celle du nombre d&rsquo;exploitations agricoles. Les arrachages demeurent largement plus importants que les plantations&nbsp;: la perte annuelle moyenne est pass&eacute;e de 10&nbsp;400&nbsp;km/an entre 2006 et 2014 &agrave; 23&nbsp;571&nbsp;km/an entre 2017 &agrave; 2021, quand la politique de plantation est d&rsquo;environ 3&nbsp;000&nbsp;km/an. C&rsquo;est le constat dress&eacute; par le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) dans un rapport remis fin avril au ministre de l&rsquo;Agriculture. Lequel souhaite d&eacute;sormais lancer un &laquo;&nbsp;pacte en faveur de la haie&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank" title="">La haie, un objet encore trop largement enjamb&eacute; et pi&eacute;tin&eacute;</a>
</aside>
<p>Car il est d&eacute;montr&eacute; depuis longtemps que les haies et les arbres offrent de nombreux services, aussi bien aux agriculteurs qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ensemble de la collectivit&eacute;. La liste est digne d'un inventaire &agrave; la Pr&eacute;vert&nbsp;: effet brise-vent, ombrage pour les animaux, lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion, enrichissement des sols, lutte biologique, pollinisation, stockage de carbone, pr&eacute;servation du paysage, r&eacute;gulation de l&rsquo;eau, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; et des corridors &eacute;cologiques&hellip;</p><p>Pour tous ces services rendus, les agriculteurs assument seuls les charges de mise en place et d&rsquo;entretien. Le co&ucirc;t de l&rsquo;installation, qui comprend la conception, les travaux pr&eacute;paratoires du sol, l&rsquo;achat des plants, la plantation, le paillage, la protection, l&rsquo;entretien des premi&egrave;res ann&eacute;es, voire les regarnis, est estim&eacute; entre 8 et 14 &euro; par m&egrave;tre lin&eacute;aire. Quant au co&ucirc;t de l&rsquo;entretien r&eacute;gulier d&rsquo;un kilom&egrave;tre de haies arbustives, il repr&eacute;senterait environ 450 &euro; par an, soit 0,45 &euro; par m&egrave;tre lin&eacute;aire et par an.</p><p>Le rapport du CGAAER consid&egrave;re que les dispositifs existants (PSE, MAEC, Label bas carbone, &eacute;cor&eacute;gime de la Pac&hellip;) n&rsquo;apportent pas suffisamment de visibilit&eacute; ni de soutien aux agriculteurs sur le long terme. Des soutiens plus importants et plus durables sont n&eacute;cessaires pour favoriser l&rsquo;implantation et la gestion des haies.</p><p>Les arbres ont un r&ocirc;le cl&eacute; &agrave; jouer face aux al&eacute;as climatiques de plus en plus fr&eacute;quents et intenses, comme les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse que nous subissons depuis plusieurs ann&eacute;es. Le rapport remis au ministre estime que <em>&laquo;&nbsp;ces "solutions fond&eacute;es sur la nature"&nbsp;sont compl&eacute;mentaires des outils de la "troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole"&nbsp;que sont le num&eacute;rique, la robotique et la g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;&raquo;</em>. Et si les trois outils de la r&eacute;volution agricole &eacute;taient plut&ocirc;t les arbres, la vie du sol et la biodiversit&eacute; ?</p>


[Edito] Malgré les incitations à la plantation et malgré leur utilité, les haies continuent de disparaître en France. On leur reproche d’être coûteuses à mettre en place, d’entraver la bonne circulation des engins, d’être pénibles à gérer. Mais elles sont aussi une vraie solution face aux aléas climatiques de plus en plus intenses et fréquents... à condition de rémunérer celles et ceux qui s’en occupent.

De la haie d’obstacles à la haie d’honneur

<p>PFOS, PFOA, PFHxA, PFHxS, PFHpA, PFPeA, 6:2 FTS...&nbsp;: ce sont quelques-unes de mol&eacute;cules appartenant &agrave; la famille des PFAS, ou substances poly ou perfluoroalkyl&eacute;es. Cette famille chimique en rec&egrave;le en r&eacute;alit&eacute; environ 5000, dont 600 font l&rsquo;objet de multiples usages&nbsp;: imperm&eacute;abilisants pour les cuirs et textiles, papiers et emballages trait&eacute;s, enduits pour textiles et peintures, autres produits tels que les d&eacute;tergents, biocides (app&acirc;ts pour fourmis et blattes), industrie photographique, photolithographie, semi-conducteurs, fluides hydrauliques, traitements de surface des m&eacute;taux, pi&egrave;ces expos&eacute;es &agrave; haute temp&eacute;rature (durites, etc.) ...</p><p>Les PFAS sont caract&eacute;ris&eacute;s par une cha&icirc;ne carbon&eacute;e dont au moins un carbone est compl&egrave;tement substitu&eacute; par des atomes de fluor. Leur stabilit&eacute; chimique en fait des substances non d&eacute;grad&eacute;es dans l&rsquo;environnement, persistantes, mobiles et bioaccumulables, qualifi&eacute;es de &laquo; polluants &eacute;ternels &raquo;.</p><h2>Interrogations sur leur pr&eacute;sence dans les pesticides...</h2><p>Dans un rapport publi&eacute; en avril, l&rsquo;Inspection g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (IGEDD&nbsp;&ndash; minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique) pose les bases d&rsquo;une feuille de route listant toute une s&eacute;rie d&rsquo;actions destin&eacute;es &agrave; mieux ma&icirc;triser les contaminations par les PFAS. Car si leur toxicit&eacute; est encore m&eacute;connue, des effets nocifs et toxiques sur le m&eacute;tabolisme humain ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s pour plusieurs PFAS. Leur caract&egrave;re canc&eacute;rig&egrave;ne est suspect&eacute;. La principale voie de contamination humaine et animale est la consommation d&rsquo;eau, puis d&rsquo;aliments, ainsi que l&rsquo;inhalation d&rsquo;air et de poussi&egrave;res.</p><p>Dans le secteur agricole, les PFAS pourraient faire parler d&rsquo;eux dans deux domaines que sont les &eacute;pandages de boues d&rsquo;une part et les pesticides d&rsquo;autre part. Sur ce point, le rapport de l&rsquo;IGEDD note que &laquo; <em>le sujet des pesticides potentiellement concern&eacute;s est tr&egrave;s mal document&eacute;, ce qui justifierait la mise en place d&rsquo;une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s des fabricants pour d&eacute;terminer les pesticides concern&eacute;s, les quantit&eacute;s vendues en France, sur quelles cultures et dans quelles r&eacute;gions</em>&nbsp;&raquo;. Le rapport pr&eacute;conise l&rsquo;obligation de pr&eacute;ciser la nature et les quantit&eacute;s de PFAS contenus dans les produits mis sur le march&eacute; et leurs volumes vendus en France, et de fournir tout &eacute;l&eacute;ment technique permettant d&rsquo;en d&eacute;terminer les concentrations dans l&rsquo;environnement, pour diff&eacute;rentes matrices (eau, air, sol).</p><h2>... et dans les boues issues de stations d&rsquo;&eacute;puration</h2><p>Cependant, les terres agricoles recevant des pesticides sont consid&eacute;r&eacute;es comme des sites dits &laquo;&nbsp;secondaires&nbsp;&raquo; potentiellement &eacute;metteurs de PFAS, &agrave; l&rsquo;inverses des usines de fabrication de PFAS, des zones d'entra&icirc;nement aux incendies ou encore des a&eacute;roports militaires, consid&eacute;r&eacute;s comme sources &laquo;&nbsp;primaires&nbsp;&raquo;. Les &eacute;pandages de boues, composts et digestats issus de stations de traitement des eaux us&eacute;es (STEU) sont &eacute;galement consid&eacute;r&eacute;s comme de potentiels sites &eacute;metteurs &laquo;&nbsp;secondaires&nbsp;&raquo;.</p><p>Selon le rapport de l&rsquo;IGEED, &laquo;&nbsp;<em>il ne semble ni envisageable ni utile &agrave; court et moyen terme d&rsquo;&eacute;tablir la cartographie des &eacute;missions diffuses. Des &eacute;l&eacute;ments de cartographie, de nature qualitative, pourraient cependant indiquer les secteurs d&rsquo;&eacute;pandage historiques ou actuels de boues issus de STEU rejetant du PFOS et les zones d&lsquo;&eacute;pandage historiques et actuelles de pesticides contenant des PFAS&nbsp;</em>&raquo;. Outre ses origines diffuses, les sources d&rsquo;&eacute;mission identifi&eacute;es en France comptent quelques points de rejets industriels, d&rsquo;ancien sites d&rsquo;incendies &agrave; hydrocarbure o&ugrave; la lutte contre le feu a n&eacute;cessit&eacute; l&rsquo;utilisation de mousses contenant des PFAS.</p>


Les pesticides et les boues de stations sont potentiellement émetteurs de PFAS, des substances persistantes, mobiles et bioaccumulables, qualifiées de « polluants éternels », aux nombreuses inconnues. Une règlementation européenne est attendue pour 2026.

« Polluants éternels » : pesticides et boues sous surveillance

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;ann&eacute;e 2023 est la premi&egrave;re ann&eacute;e de mise en &oelig;uvre de la nouvelle PAC 2023-2027 qui comporte plusieurs nouveaut&eacute;s. Ce nouveau cadre n&eacute;cessite d&rsquo;accompagner de fa&ccedil;on plus rapproch&eacute;e les demandeurs d&rsquo;aide pour expliquer ces nouveaut&eacute;s au moment de la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration. Par ailleurs l&rsquo;outil telepac a d&ucirc; &eacute;voluer pour tenir compte de ce nouveau cadre et fait l&rsquo;objet d&rsquo;am&eacute;liorations continues depuis le 1<sup>er</sup> avril 2023</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ainsi que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture justifie le report au 31 mai de la date limite des demandes d&rsquo;aides, lesquelles doivent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es exclusivement sur le site <a href="http://www.telepac.agriculture.gouv.fr/" target="_blank">Telepac</a>. Le report ne concerne pas la demande des aides animales dont la date reste fix&eacute;e au 15 mai. &laquo;&nbsp;<em>Tous les exploitants qui le peuvent sont invit&eacute;s &agrave; ne pas diff&eacute;rer leur d&eacute;claration pour assurer le meilleur d&eacute;roulement possible de la campagne 2023</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re.</p><h2>Droit &agrave; l&rsquo;erreur</h2><p>La date du 15 mai reste la date &agrave; laquelle seront appr&eacute;ci&eacute;s les engagements du demandeur, notamment en ce qui concerne la date &agrave; laquelle les parcelles d&eacute;clar&eacute;es sont &agrave; disposition de l'exploitant ou la v&eacute;rification de la qualit&eacute; d&rsquo;agriculteur actif, pr&eacute;cise encore le minist&egrave;re, qui rappelle que le nouveau cadre de la Pac 2023-2027 permettra aux demandeurs en cas d&rsquo;erreur de corriger leur d&eacute;claration apr&egrave;s finalisation, &laquo;&nbsp;<em>tant que cela ne remet pas en cause la possibilit&eacute; de contr&ocirc;le des aides demand&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le minist&egrave;re donne notamment l&rsquo;exemple de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">la BCAE 8 qui, avec le BCAE 7, fait l&rsquo;objet d&rsquo;am&eacute;nagements particuliers en lien avec la guerre en Ukraine</a>. &laquo; <em>Si un demandeur a d&eacute;clar&eacute; par pr&eacute;caution toutes ses surfaces de cultures d&eacute;rob&eacute;es au titre de la BCAE 8, il pourra retirer de sa demande d&rsquo;aide, apr&egrave;s d&eacute;p&ocirc;t, les surfaces dont il n&rsquo;aurait finalement pas besoin pour respecter le taux minimum&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Un num&eacute;ro vert (0800 221 371) est ouvert pour toute question li&eacute;e &agrave; la d&eacute;claration. Pour conna&icirc;tre les structures conventionn&eacute;es comme organismes de service dans leur d&eacute;partement, les exploitants sont invit&eacute;s &agrave; s'adresser aux DDT(M) et aux DAAF.</p>


Le ministère de l’Agriculture invoque les nouveautés induites par la Pac 2023-2027. Le report ne concerne pas la demande des aides animales dont la date reste fixée au 15 mai.

La date limite de télédéclaration Pac reportée au 31 mai

<p>Les Zones de non traitement (ZNT) de 10 m&egrave;tres et 5 m&egrave;tres peuvent &ecirc;tre respectivement abaiss&eacute;es &agrave; 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres lorsque sont mis en &oelig;uvre des techniques et moyens permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive ou l&rsquo;exposition &agrave; la d&eacute;rive d&rsquo;au moins 66% comparativement aux conditions normales d&rsquo;application. C&rsquo;est ce que pr&eacute;voit l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 relatif &agrave; la mise sur le march&eacute; et &agrave; l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants (annexe 3). Dans le cas de la viticulture, la distance de s&eacute;curit&eacute; peut &ecirc;tre r&eacute;duite de 10 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque le taux de r&eacute;duction atteint 90%. Ces moyens figurent dans <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2023-282" target="_blank">une instruction publi&eacute;e par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAL)</a>, r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;actualis&eacute;e pour int&eacute;grer les innovations des constructeurs.</p><h2>Le cas des produits class&eacute;s CMR2</h2><p>La possibilit&eacute; de ramener les ZNT de 10 m&egrave;tres &agrave; 5 ou 3 m&egrave;tres ne concerne pas les produits suspect&eacute;s d&rsquo;&ecirc;tre canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes et reprotoxiques (CMR2) et dont l&rsquo;Autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) ne pr&eacute;voit aucune distance de s&eacute;curit&eacute; sp&eacute;cifique. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-znt-incompressible-de-10-metres-pour-pres-de-300-produits-classes-cmr2" target="_blank">Cette restriction, inscrite dans un d&eacute;cret datant du 21 mars dernier, concerne environ 300 sp&eacute;cialit&eacute;s</a>.</p><h2>Le cas des ZNT &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo;</h2><p>En ce qui concerne les distances de s&eacute;curit&eacute; &agrave; proximit&eacute; des habitations et des lieux de travail, &eacute;galement concern&eacute;es par le respect de ZNT, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 (annexe 4), la r&eacute;duction des distances est conditionn&eacute;e non seulement &agrave; la mise en &oelig;uvre de moyens anti-d&eacute;rive mais &eacute;galement &agrave; l&rsquo;approbation d&rsquo;une charte d&rsquo;engagements d&eacute;partementale.</p>


Buses, manches à assistance d’air, panneaux récupérateurs, nouveaux concepts de pulvérisateurs viticoles... : certains équipements permettent de réduire significativement la dérive et avec elle les ZNT « points d’eau » et « riverains ».

La liste des pulvérisateurs et dispositifs anti-dérive réactualisée

<p style="text-align:left;">Un rythme de disparition de 10.400 km par an entre 2006 et 2014, puis de 23.500 km par an entre 2017 et 2021, soit un total de 205.254 km, l&rsquo;&eacute;quivalent de cinq fois la circonf&eacute;rence de la Terre&nbsp;en l&rsquo;espace de 15 ans : tel est le constat dress&eacute; par une mission du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-perd-encore-plus-de-20-000-km-de-haies-par-an" target="_blank">un rapport consacr&eacute; aux haies et alignements d&rsquo;arbres</a>. Il pourrait para&icirc;tre &eacute;tonnant dans la mesure o&ugrave; les haies font depuis quelques ann&eacute;es leur retour en force dans les politiques publiques, mais pas au point d&rsquo;imprimer le paysage agricole. Quand celui-ci s&rsquo;artificialise&nbsp;de 1,3% l&rsquo;an, les haies disparaissent au rythme de 1,5% l&rsquo;an.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-arrachages-de-haies-et-arbres-champetres-restent-superieurs-aux-plantations" target="_blank" title="">&laquo; Les arrachages de haies et arbres champ&ecirc;tres restent sup&eacute;rieurs aux plantations </a>&raquo;
</aside>
<p style="text-align:left;">L&rsquo;an 1 du retour en gr&acirc;ce escompt&eacute; des haies peut &ecirc;tre dat&eacute; de 2015, avec l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur d&rsquo;une r&eacute;forme de la Pac instaurant d&rsquo;une part la Bonne condition agricole et environnementale n&deg;7 (BCAE 7), interdisant leur arrachage, et d&rsquo;autre part leur &eacute;ligibilit&eacute; aux aides surfaciques et aux Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE) li&eacute;es au paiement vert. Le rapport fait &eacute;tat d&rsquo;un rythme de replantation d&rsquo;environ 3.000 km/an mais largement inf&eacute;rieur aux arrachages pr&eacute;cipit&eacute;s par crainte de &laquo;&nbsp;<em>sanctuarisation</em>&nbsp;&raquo;, aux arrachages d&eacute;rogatoires permis par la BCAE 7, ou encore &agrave; la requalification des haies en alignement d&rsquo;arbres sous l&rsquo;effet de la suppression de la v&eacute;g&eacute;tation ligneuse entre des arbres.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/9/0/5470955-1-fre-FR/6b4f1bb2802d-carte-haies-png" alt="Densit&eacute; de haies par hectare selon le dispositif de suivi des bocages (Source : CGAAER)" height="746" width="1204" /><figcaption>Densit&eacute; de haies par hectare selon le dispositif de suivi des bocages (Source : CGAAER)</figcaption></figure>

</div>
<p>La faiblesse des contr&ocirc;les et sanctions est aussi invoqu&eacute;e. En moyenne sur la p&eacute;riode 2015-2019, 3 437 exploitations ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;es chaque ann&eacute;e au titre de la BCAE 7, dont 31 exploitations ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;une sanction a&#768; 1% des aides, 28 d&rsquo;une sanction a&#768; 3% et 12 d&rsquo;une sanction a&#768; 5%. Les haies sont d&eacute;sormais r&eacute;gies par le BCAE 8, dont la mission invite &agrave; renforcer l&rsquo;application, ainsi que le contr&ocirc;le, via notamment le nouveau syst&egrave;me de suivi des surfaces en temps r&eacute;el (monitoring SSSTR) instaur&eacute; par la Pac 2023-2027.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/9/0/5470985-1-fre-FR/6457d0997b85-inte-rieur-1-jpg" alt="Le CGAAER mise sur les conclusions du programme Resp&rsquo;Haies, attendues pour la mi-2023, pour simuler l&rsquo;impact d&rsquo;un projet de haie en terme de marge brute &agrave; la parcelle et &agrave; l&rsquo;hectare" height="1434" width="1904" /><figcaption>Le CGAAER mise sur les conclusions du programme Resp&rsquo;Haies, attendues pour la mi-2023, pour simuler l&rsquo;impact d&rsquo;un projet de haie en terme de marge brute &agrave; la parcelle et &agrave; l&rsquo;hectare</figcaption></figure>

</div>
<h2>Pour des Plans de gestion durable des haies</h2><p>La mission du CGAAER invite cependant &agrave; repenser en amont la gestion des haies, &agrave; la fois dans ses dimensions techniques et financi&egrave;res. &laquo; <em>Les travaux de recherche sur la haie sont d&eacute;j&agrave; nombreux mais il manque des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques et une coordination des travaux des instituts techniques sous l&rsquo;&eacute;gide de l&rsquo;ACTA, </em>&eacute;crivent les rapporteurs. <em>La mise en place d&rsquo;outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision &agrave; diff&eacute;rentes &eacute;chelles spatiales, int&eacute;grant les diff&eacute;rentes fonctionnalit&eacute;s de la haie, ainsi que la construction de r&eacute;f&eacute;rences techniques et &eacute;conomiques s&rsquo;appuyant sur des r&eacute;seaux d&rsquo;observation plus denses, en particulier sur les exploitations des lyc&eacute;es agricoles, sont encourag&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;enseignement agricole est d&eacute;j&agrave; largement mobilis&eacute;, au travers des programmes p&eacute;dagogiques et des applications pratiques. Au sein des exploitations des lyc&eacute;es, cumulant 18 000 ha de SAU, 240 km de haies sont comptabilis&eacute;s. L&rsquo;objectif est d&rsquo;en planter 40 km suppl&eacute;mentaires d&rsquo;ici &agrave; 2024.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trophees-de-l-agroecologie-deux-exemples-de-reconnexion-au-vivant" target="_blank" title="">Troph&eacute;es de l&rsquo;agro&eacute;cologie : deux exemples de reconnexion au vivant</a>
</aside>
<p>Au plan financier, faisant le constat que &laquo;&nbsp;<em>les haies font partie des espaces productifs en interaction avec les autres surfaces agricoles&nbsp;</em>&raquo; mais que leur valorisation &laquo;&nbsp;<em>&eacute;conomique est difficilement quantifiable</em>&nbsp;&raquo;, le CGAAER invite &agrave; amplifier le soutien &agrave; la plantation et &agrave; l&rsquo;entretien des haies. La mission mise sur les conclusions du programme Resp&rsquo;Haies, attendues pour la mi-2023, pour simuler l&rsquo;impact d&rsquo;un projet de haie en terme de marge brute &agrave; la parcelle et &agrave; l&rsquo;hectare.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">La mission recommande de revaloriser le bonus d&eacute;di&eacute; de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a> (7&euro;/ha), de renforcer la prise en compte des haies dans les PSE (Paiements pour services environnementaux) et les d&eacute;marches RSE (Responsabilit&eacute; soci&eacute;tale des entreprises) ou encore de rendre plus incitative la MAEC &laquo; Biodiversite&#769; &ndash; entretien durable des infrastructures agroe&#769;cologiques &raquo;, non cumulable avec l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Quelles que soient leur attractivit&eacute; et leur efficience, les dispositifs PSE, MAEC, Label Bas Carbone ou &eacute;cor&eacute;gime, n&rsquo;apportent pas &agrave; l&rsquo;agriculteur de visibilit&eacute;, ni de soutien sur le long terme. Or, la plantation d&rsquo;une haie engage le propri&eacute;taire ou l&rsquo;exploitant agricole sur plusieurs d&eacute;cennies</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve la mission. Cette derni&egrave;re recommande a&#768; l&rsquo;E&#769;tat et aux Re&#769;gions de mettre en place, dans chaque re&#769;gion, des aides a&#768; la re&#769;alisation de Plans de gestion durable des haies (PGDH). Ces PGDH pourraient notamment servir de support &agrave; l&rsquo;extension du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t &laquo;&nbsp;DEFI Travaux&nbsp;&raquo; aux haies g&eacute;r&eacute;es durablement.</p><h2>Pour une Charte de la haie</h2><p>Le CGAAER s&rsquo;est &agrave; peine attard&eacute; sur les atouts multiples des haies, aux int&eacute;r&ecirc;ts &laquo;&nbsp;<em>prouv&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, tant du point de vue des b&eacute;n&eacute;fices agronomiques (am&eacute;lioration du rendement agricole et de la productivit&eacute; des animaux, effet brise-vent, bien-&ecirc;tre animal par l&rsquo;ombrage, r&eacute;tention des sols et lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion, enrichissement des sols, lutte biologique, pollinisation...) que des services &eacute;cosyst&eacute;miques (stockage de carbone, pr&eacute;servation du paysage, r&eacute;gulation de l&rsquo;eau, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; et des corridors &eacute;cologiques). La mission fait le constat &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;une recherche avanc&eacute;e sans effet notable sur les pratiques</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-bas-carbone-attribue-aux-haies-et-aux-nouveaux-vergers" target="_blank" title="">Le Label bas carbone attribu&eacute; aux haies et aux nouveaux vergers</a>
</aside>
<p>Pour inverser la tendance, la mission appelle le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; prendre l&rsquo;initiative d&rsquo;une Charte en faveur des haies, en associant le ministe&#768;re en charge de la transition e&#769;cologique et toutes les parties prenantes. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de celle-ci serait de d&eacute;clencher une prise de conscience avec des engagements &agrave; la cl&eacute;, en r&eacute;ponse &agrave; &laquo; l&rsquo;appel de la Haie &raquo; lanc&eacute; en f&eacute;vrier par l&rsquo;AFAC Agroforesterie. La Charte pourrait s&rsquo;accompagner de plans r&eacute;gionaux d&rsquo;actions partag&eacute;es entre &Eacute;tat, R&eacute;gions et acteurs locaux, cr&eacute;ant &laquo;&nbsp;<em>un &eacute;lan f&eacute;d&eacute;rateur</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>En r&eacute;ponse au d&eacute;fi climatique et &agrave; l&rsquo;effondrement de la biodiversit&eacute; agricole, la haie constitue un levier important de la Planification &eacute;cologique</em>&nbsp;&raquo;, conclut le CGAAER.</p>


En dépit de dispositifs de protection et de soutien, le déclin des haies se poursuit au rythme de 1,5% par an, selon un rapport du CGAAER. Ce dernier recommande l’établissement d’une charte visant à accompagner les actions de création, de protection, de gestion durable et de valorisation économique des haies, considérées comme un « levier de la planification écologique ».

La haie, un objet encore trop largement enjambé et piétiné

<p>Venez voir en live 15 marques de mat&eacute;riel d&rsquo;&eacute;pandage travailler en conditions r&eacute;elles. Des &eacute;quipements diff&eacute;rents (tonnes et automoteurs avec pendillard, rampe &agrave; patin et enfouisseurs) &eacute;pandront le digestat de l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation locale.</p><p>Du compost de la station de compostage locale sera &eacute;pandu par plusieurs &eacute;pandeurs et tables d'&eacute;pandage. &nbsp; &nbsp;<br>Vous pourrez voir et juger la qualit&eacute; du semis de ma&iuml;s avec 6 mat&eacute;riels de semis de marque diff&eacute;rents (semoir monograines, strip till, &hellip;). </p><p>Ces d&eacute;monstrations se feront en trois phases, pr&eacute;sentations de leurs mat&eacute;riels par les diff&eacute;rents constructeurs, apports techniques par les experts du r&eacute;seau cuma et d&eacute;monstration de chaque mat&eacute;riel.</p><p><strong>Ces d&eacute;monstrations compl&eacute;teront visuellement 2 des ateliers techniques du matin :&nbsp;</strong></p><ul><li>Atelier 1 vos engrais de ferme valent de l&rsquo;or &rArr; <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/actualites/mecaelevage-saison-2023-episode-3" target="_blank">article ICI</a></li><li>Atelier 3 semis ma&iuml;s : &eacute;conomique, rapide et pr&eacute;cis &rArr; <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/actualites/mecaelevage-saison-2023-episode-1">article ICI</a></li></ul><p>Les marques pr&eacute;sentes :&nbsp;</p><ul><li>Epandage : Samson-Pichon,Jeantil avec Agriest et BKT pneumatiques, Claas Kaweco, Maugin Citagri, Joskin, Vredo, Holmer, Delta&nbsp; trailers, Chevances remorques, Remorques Rolland, Sodimac, Strautmann</li><li>Semis : Maschio Gaspardo, Horsch, Amazones, Agrisem, Kuhn, Lemken, Corteva Agriscience</li></ul><p>Plusieurs machines des cuma du secteur seront expos&eacute;es avec leur caract&eacute;ristiques les prix de revient</p><p>D&eacute;couvrez le <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/content/le-programme-2023" target="_blank">programme de la journ&eacute;e ICI</a></p>


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