<p>C&rsquo;est la mesure embl&eacute;matique de la Pac 2023-2027 sans pour autant constituer une rupture, ni financi&egrave;re, ni dogmatique. En effet, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime se substitue au Paiement vert qui, lors de la programmation 2014-2022, fixait trois exigences de verdissement (ratio de prairies permanentes, diversification de l&rsquo;assolement, taux de SIE), en contrepartie d&rsquo;un paiement index&eacute; sur les droits &agrave; paiements de base (DPB) et &eacute;quivalant en moyenne &agrave; 80&euro;/ha. L&rsquo;ex-Paiement vert mobilisait 30% de l&rsquo;enveloppe fran&ccedil;aise d&eacute;volue aux paiements directs, soit 2 milliards d&rsquo;euros par an. Le ratio est ramen&eacute; &agrave; 25% pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, soit une enveloppe d&rsquo;environ 1,7 milliard d&rsquo;euros. Les agriculteurs certifi&eacute;s AB y &eacute;taient automatiquement &eacute;ligibles, ce qui reste le cas pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/7/5/5225741-1-fre-FR/2d386cf95270-ecore-gime-png" alt="Les trois voies d&rsquo;acc&egrave;s et les montants indicatifs de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="854" width="2216" /><figcaption>Les trois voies d&rsquo;acc&egrave;s et les montants indicatifs de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<p>La finalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime est de massifier la performance environnementale de l&rsquo;agriculture en termes de biodiversit&eacute;, de protection de la ressource en eau et de lutte contre le changement climatique. Outre le changement de d&eacute;nomination, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &eacute;largit le spectre des exigences, qu&rsquo;il assortit de deux grades et donc deux niveaux de paiement, en plus de celui d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;AB. L&rsquo;ensemble de l&rsquo;exploitation doit satisfaire les exigences requises par chaque niveau. Trois voies, non cumulables entre elles, permettent d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank" title="">Bruxelles valide le Plan strat&eacute;gique national de la France</a>
</aside>
<h2>La voie des pratiques</h2><p>Sur les terres arables (cultures annuelles, prairies temporaires, jach&egrave;res de moins de 5 ans, houblon, miscanthus, PPAM), l&rsquo;atteinte des niveaux de base (60&euro;/ha) et sup&eacute;rieur (80&euro;/ha) est conditionn&eacute;e au degr&eacute; de diversification des cultures, selon un bar&egrave;me &agrave; points. Pour les prairies permanentes, le non-labour de 80% et 90% des surfaces permet respectivement de percevoir les niveaux de base et sup&eacute;rieur. Pour les cultures permanentes (vignes, vergers...), les deux niveaux de paiement sont conditionn&eacute;s par le taux de couverture des inter-rangs (enherbement ou mulch v&eacute;g&eacute;tal), soit respectivement 75% et 95%.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/7/5/5225768-1-fre-FR/61da826a468c-bare-me-e-core-gime-png" alt="Bar&egrave;me de points relatif &agrave; la voie des pratiques sur terres arables et prairies permanentes (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1480" width="728" /><figcaption>Bar&egrave;me de points relatif &agrave; la voie des pratiques sur terres arables et prairies permanentes (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<h2>La voie de la certification</h2><p>Les certifications environnementales priv&eacute;es de niveau CE2+ permettent de percevoir le niveau de base et la Haute valeur environnementale (HVE) le niveau sup&eacute;rieur. Les exploitations certifi&eacute;es AB b&eacute;n&eacute;ficient automatiquement de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, pour un montant sp&eacute;cifique d&rsquo;environ 110&euro;/ha.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2023-un-nouveau-depart-pour-la-hve" target="_blank" title="">2023, un nouveau d&eacute;part pour la HVE</a>
</aside>
<h2>La voie des &eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute;</h2><p>Tout exploitant disposant d&rsquo;au moins 7% d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables, b&eacute;n&eacute;ficie du niveau de base. Le niveau sup&eacute;rieur est acquis au-del&agrave; d&rsquo;un seuil de 10% d&rsquo;IAE ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables. Les IAE correspondent &agrave; ceux de la BCAE 8 relative aux particularit&eacute;s topographiques, &agrave; l&rsquo;exception des cultures d&eacute;rob&eacute;es et des cultures fixant l&rsquo;azote, comptabilis&eacute;es pour la BCAE 8 mais pas pour l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank" title="">Pas de BCAE 7 et les BCAE 8 all&eacute;g&eacute;es pour la campagne 2023</a>
</aside>
<h2>Le bonus &laquo;&nbsp;haies&nbsp;&raquo;</h2><p>Un bonus &laquo;&nbsp;haies&nbsp;&raquo; d&rsquo;environ 7&euro;/ha est cumulable avec les voies des pratiques et de la certification. Il faut pouvoir justifier de haies certifi&eacute;es ou labellis&eacute;es comme g&eacute;r&eacute;es durablement sur au moins 6% de ses terres arables et de sa SAU pour en b&eacute;n&eacute;ficier.</p>


La réforme de la Pac intronise avec l’écorégime un nouveau paiement direct surfacique, pour qui s’engage, sur une base volontaire, à mettre en œuvre sur l’intégralité de son exploitation des pratiques agronomiques favorables au climat et à l’environnement. Celles-ci sont codifiées et réservent trois voies d’accès et deux niveaux de paiement de l’ordre de 60€/ha et 80€/ha, l’agriculture bio y étant automatiquement éligible, à hauteur d’environ 110€/ha. Sans oublier un bonus « haies ».

Pac 2023-2027 : tout sur l’écorégime

<p><strong>1. Aides ovines et caprines.</strong></p><p><strong>La t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration est ouverte jusqu&rsquo;au 31 janvier 2023 inclus.</strong></p><p>Les demandes d&rsquo;aides ovines et caprines sont t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarables depuis le 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier 2023 sur le site&nbsp;<em>t&eacute;l&eacute;pac.agriculture.gouv.fr.</em></p><p>Les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; et d&rsquo;attribution des aides ovines et caprines sont maintenus &agrave;l&rsquo;identique pour cette nouvelle programmation PAC 2023-2027.</p><p><strong>Quelques pr&eacute;cisions</strong></p><p>- Vous devez d&eacute;tenir les animaux &eacute;ligibles sur l&rsquo;exploitation du 1<sup>er</sup>&nbsp;f&eacute;vrier au 11 mai 2023 inclus</p><p>- Vous devez signaler &agrave; la DDT toute diminution de l&rsquo;effectif &eacute;ligible au moyen du bordereau de perte disponible sous t&eacute;l&eacute;pac</p><p>- Si vous demandez l&rsquo;aide compl&eacute;mentaire ovine &laquo; nouveau producteur &raquo;, des pi&egrave;ces justificatives (attestation MSA de 1<sup>ere</sup>&nbsp;affiliation ou attestation de l&rsquo;EDE &eacute;tablissant la date d&eacute;tention du cheptel) sont &agrave; fournir avant le 31 janvier 2023.</p><p><strong>2. Aides bovines.</strong></p><p><strong>La t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration est ouverte jusqu&rsquo;au 15 mai 2023 inclus</strong></p><p>Les demandes d&rsquo;aides aux bovins et les demandes d&rsquo;aides aux veaux sous la m&egrave;re et aux veaux bio sont t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarables depuis le 1er janvier 2023 sur le site&nbsp;<em>t&eacute;l&eacute;pac.agriculture.gouv.fr</em>.</p><p><strong>Quelques pr&eacute;cisions sur la nouvelle aide coupl&eacute;e bovine :</strong></p><p>- Les aides aux bovins allaitants (ABA) et aux bovins lait (ABL) sont remplac&eacute;es par une seule aide coupl&eacute;e bovine. Cette nouvelle aide est vers&eacute;e aux bovins &acirc;g&eacute;s de plus de seize mois.</p><p>- Pour &ecirc;tre primables, les bovins pr&eacute;sents le jour de la signature de votre d&eacute;claration doivent avoir 10 mois ou plus et rester sur votre exploitation pendant 6 mois au moins,</p><p>- Si vous &ecirc;tes &laquo; nouveau producteur &raquo;,</p><p>des pi&egrave;ces sont &agrave; fournir pour justifier de la date de votre d&eacute;but d&rsquo;activit&eacute; (ex : attestation de l&rsquo;EDE) avant le 15 mai 2023,</p><p>- Pensez &agrave; signaler tout changement de situation qui pourrait affecter le versement de votre aide (changement juridique, cessation d&rsquo;activit&eacute;...)</p><p><strong>Informations pratiques</strong></p><p>Vous trouverez sur le site&nbsp;<em>www.allier.gouv.fr</em>, rubrique &laquo; Agriculture / R&eacute;forme de la PAC 2023/2027 &raquo; une fiche th&eacute;matique d&eacute;taillant les modalit&eacute;s d&rsquo;attribution de la nouvelle aide coupl&eacute;e bovine et une pr&eacute;sentation d&eacute;taill&eacute;e de la r&eacute;forme de la PAC, incluant l&rsquo;ensemble des aides coupl&eacute;es animales.</p><p>Le service &eacute;conomie agricole de la DDT de l&rsquo;Allier reste &agrave; votre disposition pour tout renseignement compl&eacute;mentaire : 04 70 48 79 44 / 04 70 48 78 84</p><p>Vous pouvez &eacute;galement nous contacter par mail &agrave; l&rsquo;adresse&nbsp;<em>ddt-instruction-pac@allier.gouv.fr</em>&nbsp;en pr&eacute;cisant vos coordonn&eacute;es t&eacute;l&eacute;phoniques et votre num&eacute;ro pacage.</p>


La déclaration PAC doit être effectuée exclusivement par Internet sur le site Telepac, www.telepac.agriculture.gouv.fr.

Télédéclaration des aides animales

<p>Le proc&egrave;s en &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo; de la certification HVE&nbsp;va-t-il s&rsquo;achever avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-10-ans-la-hve-s-offre-une-cure-de-jouvence" target="_blank">la refonte de son r&eacute;f&eacute;rentiel, entr&eacute; en vigueur le 1er octobre dernier</a> ? La question est &eacute;videmment pr&eacute;matur&eacute;e mais les derni&egrave;res donn&eacute;es du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, arr&ecirc;t&eacute;es au premier semestre 2022, en donnent peut-&ecirc;tre une indication. La voie B ne repr&eacute;sentait en effet que 9% des exploitations certifi&eacute;es contre 28% entre 2018 et 2020. Or, la voie B, c&rsquo;&eacute;tait pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;incarnation du &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo; puisqu&rsquo;elle reposait sur deux ratios cens&eacute;s traduire l&rsquo;orientation agro&eacute;cologique de l&rsquo;exploitation, &agrave; savoir le part des intrants dans le chiffre d&rsquo;affaires (&lt;10%) et la part de la SAU en infrastructures agro&eacute;cologiques (&gt;10%) ou en prairies permanentes (&gt;50%) s&rsquo;agissant des exploitations d&rsquo;&eacute;levage.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/0/4/5224048-1-fre-FR/242346e63cbf-hve-chiffres-png" alt="Evolution du nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es HVE en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="926" width="1568" /><figcaption>Evolution du nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es HVE en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<p>D&rsquo;aucun y voyaient le subterfuge, pour des exploitations au chiffre d&rsquo;affaires cons&eacute;quent, en viticulture et en arboriculture notamment, consistant &agrave; diluer la facture de pesticides et &agrave; s&rsquo;offrir un label &agrave; peu de frais, tout en entretenant le m&eacute;lange des genres avec le logo AB, aux dires des acteurs de la bio mais &eacute;galement <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-cour-des-comptes-fait-la-lecon-au-gouvernement-sur-la-bio">des sages la Cour des comptes</a>. C&rsquo;en est d&eacute;sormais termin&eacute;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, 29 898 exploitations agricoles &eacute;taient certifi&eacute;es HVE au 1er juillet 2022, soit une hausse de 56% sur un an. Les exploitations certifi&eacute;es HVE repr&eacute;sentent environ 7,7% des exploitations agricoles fran&ccedil;aises et couvrent au moins 1,56 million d&rsquo;hectares, soit environ 5,8% de la surface agricole utile (SAU) fran&ccedil;aise. La viticulture concentre 69% des exploitations certifi&eacute;es, devant les grandes cultures (7,7%) et l&rsquo;arboriculture (5,7%). L&rsquo;Occitanie est la 1&egrave;re r&eacute;gion HVE, avec 23,6% des exploitations certifi&eacute;es, devant le Grand Est (20,5%) et la Nouvelle-Aquitaine (20,3%). 43% des exploitations certifi&eacute;es HVE sont d&eacute;j&agrave; engag&eacute;es dans une autre d&eacute;marche qualit&eacute;, AOP-AOC en t&ecirc;te (74%), devant l&rsquo;AB (11%), l&#039;IGP (8,6%) et le Label rouge (5,4%).</p>
</aside>
<h2>Une seule voie, elle-m&ecirc;me plus exigeante</h2><p>Sur la base d&rsquo;un &eacute;tude conduite par l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB), le r&eacute;f&eacute;rentiel a subi une refonte totale, adopt&eacute;e par Commission nationale de la certification environnementale (CNCE). La voie B dispara&icirc;t au profit de la seule ex-voie A, reposant sur des seuils de performance pour quatre indicateurs que sont la biodiversit&eacute;, la strat&eacute;gie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et l&rsquo;irrigation. Certains seuils ont en prime &eacute;t&eacute; relev&eacute;s.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/0/4/5224051-1-fre-FR/64ac46318ed8-hve-filie-res-png" alt="Nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es par fili&egrave;re en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="840" width="1438" /><figcaption>Nombre d&rsquo;exploitations certifi&eacute;es par fili&egrave;re en date du 1er juillet 2022 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<p>En mati&egrave;re de strat&eacute;gie phytosanitaire, l&rsquo;usage des produits class&eacute;s CMR1 (Canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes, reprotoxiques) est interdit, sauf d&eacute;rogation. Les seuils d&rsquo;Indice fr&eacute;quence de traitement (IFT) sont &eacute;galement abaiss&eacute;s. Pour l&rsquo;indicateur gestion de la fertilisation, le solde de la balance globale azot&eacute;e, qui mesure la diff&eacute;rence entre apports azot&eacute;s et exportations par les cultures, ne doit pas d&eacute;passer 20 unit&eacute;s par hectare pour obtenir le maximum de points.&nbsp;Des points sont &eacute;galement attribu&eacute;s au-del&agrave; d&rsquo;une quote-part de 25% d&rsquo;engrais organique.</p><p>S&rsquo;agissant de l&rsquo;indicateur biodiversit&eacute;, les infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, bandes enherb&eacute;es, bosquets) doivent repr&eacute;senter plus de 4% de la surface de l&rsquo;exploitation. Deux nouveaux items font leur apparition : l&rsquo;un relatif &agrave; la taille des parcelles, l&rsquo;autre &agrave; la vie des sols.</p><h2>La HVE reconnue au niveau sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</h2><p>La HVE version 2023 devrait ainsi gagner en respectabilit&eacute;, mais aussi en notabilit&eacute; du fait qu&rsquo;elle est un crit&egrave;re d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, le nouveau marqueur agro&eacute;cologique de la Pac 2023-2027. L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime va concentrer &agrave; lui seul 25% du budget du premier pilier de la Pac, soit 1,684 milliard d&rsquo;euros par an. D&rsquo;o&ugrave; le regard avis&eacute; de la Commission europ&eacute;enne sur la HVE, label franco-fran&ccedil;ais. Dans la phase d&rsquo;examen du Plan strat&eacute;gique national, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">la Commission avait tiqu&eacute; sur le fait que la HVE &eacute;tait plac&eacute;e au m&ecirc;me niveau que l&rsquo;AB</a>. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait alors revu sa copie, en cr&eacute;ditant l&rsquo;AB d&rsquo;une surprime de 30&euro;/ha, portant le montant de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &agrave; environ 110&euro;/ha pour la bio, contre environ 80&euro;/ha pour la HVE, le niveau de base de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime &eacute;tant cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;environ 60&euro;/ha. A noter que les exploitations certifi&eacute;es HVE avant le 1<sup>er</sup> octobre 2022 sont potentiellement &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime pour les campagnes 2023 et 2024, la certification &eacute;tant valable trois ans.</p>


La certification Haute valeur environnementale (HVE) inaugure un nouveau référentiel aux exigences rehaussées, en échange de quoi le label agroécologique franco-français s’offre une reconnaissance européenne via la Pac et son écorégime.

2023, un nouveau départ pour la HVE

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">5,1 millions de Certificats d&rsquo;&eacute;conomie de produits phytosanitaires (CEPP) obtenus de la part de 707 entreprises sur un total de 16,6 millions d&rsquo;obligations de certificats exigibles de la part de 1017 entreprises&nbsp;: tel est le bilan dress&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pour l&rsquo;ann&eacute;e 2021. S&rsquo;il acte une progression de nombre de certificats (+34% par rapport &agrave; 2020), il met aussi en lumi&egrave;re une forme de d&eacute;crochage de la part des distributeurs de produits phytosanitaires puisqu&rsquo;en 2020, les taux de couverture des obligations, en nombre de CEPP et nombre d&rsquo;entreprises, atteignaient respectivement les 38,6% et 43,5% contre 30,6% et 32,6% en 2021. Selon le minist&egrave;re, la baisse des taux de de couverture s&rsquo;explique par le rel&egrave;vement des obligations&nbsp;: en 2020, les distributeurs se voyaient assigner un objectif de 9,96 millions de certificats contre 16,6 millions en 2021.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/1/3/5223123-1-fre-FR/af10fcf817d5-graph-ecophyto-2-png" alt="R&eacute;partition par levier du nombre de CEPP obtenus en 2021 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="646" width="1280" /><figcaption>R&eacute;partition par levier du nombre de CEPP obtenus en 2021 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">111 actions standardis&eacute;es</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Instaur&eacute;s en 2016 dans le cadre du Plan Ecophyto, les CEPP visent &agrave; r&eacute;duire le recours aux produits phytosanitaires en imposant aux distributeurs la mise en avant de solutions alternatives, sous la forme d&rsquo;actions standardis&eacute;es reconnues pour les &eacute;conomies de produits ou les r&eacute;ductions d'impact qu&rsquo;elles peuvent g&eacute;n&eacute;rer. Le Plan Ecophyto ob&eacute;it &agrave; la directive europ&eacute;enne 2009/128 qui impose &agrave; chaque Etat membre de se fixer des objectifs de r&eacute;duction d&rsquo;usage des produits phytos et des risques aff&eacute;rents pour la sant&eacute; humaine et l&rsquo;environnement.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/2/1/3/5223120-1-fre-FR/27ad842218a9-graph-ecophyto-1-png" alt="Les 5 actions ayant permis d&rsquo;obtenir le plus de CEPP en 2021 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="738" width="1350" /><figcaption>Les 5 actions ayant permis d&rsquo;obtenir le plus de CEPP en 2021 (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les actions standardis&eacute;es se rangent dans cinq cat&eacute;gories que sont les m&eacute;thodes alternatives (type biocontr&ocirc;le), repr&eacute;sentatives de 61% des CEPP d&eacute;livr&eacute;s en 2021, les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes ou tol&eacute;rantes (27%), les nouvelles pratiques agronomiques (6%), l&rsquo;abonnement &agrave; des OAD (4%) et enfin les actions permettant de r&eacute;duire les quantit&eacute;s utilis&eacute;es (2%). Fin 2021, le dispositif des CEPP comportait 106 actions standardis&eacute;es correspondant &agrave; 2222 r&eacute;f&eacute;rences commerciales. Il s&rsquo;est enrichi de 5 nouvelles fiches en 2022, dont l&rsquo;une relative au dispositif Performance Pulv&eacute; (IFV / INRAE). Celui-ci qualifie la performance des pulv&eacute;risateurs viticoles selon leur capacit&eacute; &agrave; utiliser moins d&rsquo;intrants phytosanitaires tout en maintenant l&rsquo;efficacit&eacute; des traitements.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vente-de-phytos-des-chiffres-2021-encore-tres-loin-des-objectifs-d-ecophyto" target="_blank" title="">Vente de phytos : des chiffres 2021 encore tr&egrave;s loin des objectifs d&rsquo;Ecophyto</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">R&eacute;vision prochaine du plan quinquennal</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le dispositif des CEPP a &eacute;t&eacute; p&eacute;rennis&eacute; par la loi Egalim d&rsquo;octobre 2018, qui actait &eacute;galement la s&eacute;paration des activit&eacute;s de vente et de conseil, le tout pour tenter d&rsquo;influer &agrave; la source sur la sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;origine du Plan Ecophyto remonte quant &agrave; elle &agrave; 2008 et avait pour objectif de r&eacute;duire de 50% en dix ans l&rsquo;usage des produits phytos, &laquo;&nbsp;<em>si possible</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;objectif a &eacute;t&eacute; r&eacute;it&eacute;r&eacute; en 2018 avec le Plan Ecophyto II+ et 2025 comme ligne d&rsquo;horizon. Mais il r&eacute;siste mal &agrave; la r&eacute;alit&eacute;&nbsp;: en 2021, le Nodu (nombre de doses unit&eacute;s), l&rsquo;indicateur de suivi du Plan, &eacute;tait &eacute;quivalant &agrave; celui de 2011. Le plan &Eacute;cophyto arrivant &agrave; &eacute;ch&eacute;ance en avril 2024, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a annonc&eacute; le lancement d&rsquo;un travail de r&eacute;flexion au cours 1<sup>er</sup> semestre 2023.</p>


Le nombre de Certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) a progressé de 34% sur un an mais 30% des entreprises concernées n’ont pas déclaré d’action tandis que le taux d’obligation n’est satisfait qu’à hauteur de 31%.

Le nombre de CEPP progresse... mais pas autant qu’attendu

<p><strong>C</strong><strong>omment en profiter en toute s&eacute;r&eacute;nit&eacute; ?</strong></p><p>Pendant 25 jours (en cas de naissances ou d&rsquo;adoptions multiples, la dur&eacute;e maximale est port&eacute;e &agrave; 32 jours), un salari&eacute; agricole (ou plusieurs), agent de remplacement, effectue les travaux agricoles en tenant compte des consignes que l&rsquo;agriculteur lui a donn&eacute;es.</p><p><strong>Comment r&eacute;partir le cong&eacute; paternit&eacute;&nbsp;?</strong></p><p>Le cong&eacute; se r&eacute;partit de la mani&egrave;re suivante : 7 jours doivent &ecirc;tre pos&eacute;s &agrave; la date pr&eacute;vue de la naissance de l&rsquo;enfant ; les 18 jours restant, dans les 6 mois qui suivent la naissance, en une ou deux p&eacute;riodes. Il est aussi possible de planifier les 25 jours d&egrave;s la naissance de l&rsquo;enfant.</p><p><strong>Comment mettre en place le cong&eacute; paternit&eacute; ?</strong></p><p>Vous informez d&egrave;s que possible le service de remplacement de l&rsquo;Allier (SR03) de votre souhait de b&eacute;n&eacute;ficier du cong&eacute; paternit&eacute;. Vous faites une demande de prise en charge aupr&egrave;s de la MSA Auvergne qui vous d&eacute;livre un imprim&eacute; de demande d&rsquo;allocation. Il est t&eacute;l&eacute;chargeable &agrave; partir du site de la MSA. Cette demande doit lui &ecirc;tre retourn&eacute;e compl&eacute;t&eacute;e au plus tard dans un d&eacute;lai de 30 jours avant la date pr&eacute;vue de votre interruption d&rsquo;activit&eacute;.</p><p>SR03 effectue toutes les d&eacute;marches administratives pour mettre &agrave; disposition de votre exploitation l&rsquo;agent de remplacement.</p><p><strong>Qui est l&rsquo;agent de remplacement ?</strong></p><p>L&rsquo;agent de remplacement est un salari&eacute; agricole du groupement d&rsquo;employeurs &agrave; vocation de remplacement, Service de remplacement Allier. Il est li&eacute; au service par un contrat de travail. Il est mis &agrave; disposition de l&rsquo;exploitation, qui adh&egrave;re : il est sous la responsabilit&eacute; de l&rsquo;agriculteur remplac&eacute; pendant la dur&eacute;e du cong&eacute; paternit&eacute;.</p><p><strong>Que reste-il financi&egrave;rement &agrave; charge &nbsp;?</strong></p><p>La MSA prend en charge le co&ucirc;t du remplacement &agrave; hauteur de 7h/jour, hors CSG et CRDS (soit environ 11&euro;/jour), si un accord a &eacute;t&eacute; formul&eacute; en amont du remplacement.</p><p>Pour &ecirc;tre remplac&eacute;, vous devez &ecirc;tre adh&eacute;rent au service de Remplacement de l&rsquo;Allier SR Allier et vous acquitter de la cotisation annuelle.</p><p><strong>Pour toute information :</strong></p><p><strong>Contactez le Service de Remplacement de l&rsquo;Allier,</strong></p><p><strong>au 04 70 48 42 55,</strong></p><p><strong>allier@servicederemplacement.fr,</strong></p><p><strong>facebook :</strong></p><p><strong>servicederemplacementallier</strong></p><p>&nbsp;</p><p><strong>TEMOIGNAGE</strong><strong>&nbsp;</strong>Anthony Minoli est &acirc;ge d&eacute; 31 ans et install&eacute; depuis deux ans en Gaec avec son p&egrave;re Laurent au domaine des Collassons, sur la commune d&rsquo;Ygrande. Ensemble, ils &eacute;l&egrave;vent 55 vaches laiti&egrave;res de race normande sur une SAU de 93 hectares.</p><p><strong>&laquo; Une disponibilit&eacute; imm&eacute;diate du rempla&ccedil;ant &raquo;</strong></p><p><strong>Pourquoi avoir fait appel au service de remplacement ?</strong></p><p><strong>Anthony Minoli :</strong><strong>&nbsp;</strong>Moi-m&ecirc;me, j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; rempla&ccedil;ant il y a quelques ann&eacute;es ! C&rsquo;est &agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e de mon deuxi&egrave;me enfant, un gar&ccedil;on pr&eacute;nomm&eacute; Ari, &acirc;g&eacute; aujourd&rsquo;hui d&rsquo;un an et deux mois, que j&rsquo;ai fait appel au Service de Remplacement de l&rsquo;Allier.</p><p><strong>Comment celui-ci s&rsquo;est-il mis en place ?</strong></p><p><strong>A.M :&nbsp;</strong>J&rsquo;ai tout simplement appel&eacute; le Service de Remplacement quelques jours avant la naissance de l&rsquo;enfant qui est arriv&eacute; un peu en avance. Je connais un salari&eacute; du Service de Remplacement et j&rsquo;ai souhait&eacute; faire appel &agrave; lui.</p><p><strong>Concr&egrave;tement, comment cela s&rsquo;est-il pass&eacute; sur votre exploitation ?</strong></p><p><strong>A.M :&nbsp;</strong>Corentin Amour, le rempla&ccedil;ant, est venu de suite apr&egrave;s la naissance de mon enfant qui s&rsquo;est produite le 12 novembre 2021. Il a effectu&eacute; pendant une semaine les travaux quotidiens qui sont essentiellement ax&eacute;s autour du pansage des b&ecirc;tes le matin et le soir. Il est de nouveau revenu en f&eacute;vrier 2022 pendant environ un mois.</p>


Bébé arrive. Il sera temps de se retrouver en famille et de profiter de cet heureux évènement. Le congé paternité existe pour les agriculteurs. Papa a le droit à 25 jours de remplacement dans les 6 mois qui suivent la naissance (ou l’arrivée) de l’enfant.

Service de remplacement : Futur papa, profitez de l’heureux évènement !

<p><strong>I</strong>nondations, s&eacute;cheresses, vents violents et bien s&ucirc;r gel ou gr&ecirc;le&hellip; : le d&eacute;r&egrave;glement climatique a des cons&eacute;quences n&eacute;gatives sur les r&eacute;coltes et l&rsquo;ensemble du secteur agricole. Ces &eacute;v&eacute;nements climatiques extr&ecirc;mes sont, en outre, malheureusement appel&eacute;s &agrave; se multiplier et &agrave; s&rsquo;intensifier dans les ann&eacute;es &agrave; venir. &Agrave; l&rsquo;horizon 2030, les scientifiques annoncent une hausse de 10% de leur fr&eacute;quence.</p><h2><strong>Assurance r&eacute;colte : le</strong><strong>s atouts de la r&eacute;forme</strong></h2><p><strong>L</strong>a r&eacute;forme du syst&egrave;me assurantiel, effective &agrave; partir du 1er janvier 2023, ambitionne l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;isation des pratiques. Concr&egrave;tement, le fonds des calamit&eacute;s agricoles devient le fonds de solidarit&eacute; national (FSN). Tous les agriculteurs et toutes les cultures (m&ecirc;me la viticulture et les grandes cultures) peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de ce dispositif. De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;accessibilit&eacute; aux assurances priv&eacute;es est simplifi&eacute;e. L&rsquo;&Eacute;tat d&eacute;l&egrave;gue ainsi la gestion totale aux assureurs. Au choix, l'agriculteur pourra opter, par groupes de cultures, soit de s&rsquo;assurer, soit de se limiter au FSN.</p><p><strong>A</strong>vant le 31 mars 2023, m&ecirc;me s&rsquo;il ne souhaite pas avoir recours aux assureurs priv&eacute;s, chaque exploitant devra d&eacute;signer un interlocuteur agr&eacute;&eacute; unique, via une plateforme digitale, qui sera d&eacute;ploy&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire &agrave; la mi-janvier 2023. Gr&acirc;ce &agrave; cet interlocuteur unique, l&rsquo;exploitant est accompagn&eacute;, de la signature de ses contrats jusqu&rsquo;au r&egrave;glement des sinistres. Notons par ailleurs que les m&ecirc;mes m&eacute;thodes de d&eacute;termination des pertes et les m&ecirc;mes r&eacute;f&eacute;rences historiques seront utilis&eacute;es, entre le Fonds de Solidarit&eacute; National et l&rsquo;assurance priv&eacute;e.</p><h2><strong>Lorsque le sinistre s</strong><strong>urvient</strong></h2><p><strong>I</strong>l convient de d&eacute;clarer le sinistre &agrave; son interlocuteur agr&eacute;&eacute; unique pour d&eacute;clencher la conduite d&rsquo;une expertise qui d&eacute;terminera le taux de perte d&eacute;finitif apr&egrave;s la r&eacute;colte. L&rsquo;expertise se base sur la moyenne olympique de 5 ann&eacute;es d&rsquo;exploitation. En cas de sinistre sur prairies, le calcul d&rsquo;un indice de production de l&rsquo;herbe issue de l&rsquo;imagerie satellitaire permettra l&rsquo;estimation du taux de perte. Le niveau minimal d&rsquo;intervention d&eacute;pend de la hauteur de franchise choisie dans le contrat ou bien du seuil de d&eacute;clenchement du FSN.</p><p><strong>E</strong>n cas de sinistre, les contrats d&rsquo;assurances offrent une meilleure garantie d&rsquo;indemnisation que le Fonds de Solidarit&eacute; National. Certes, ils sont plus co&ucirc;teux et n&eacute;cessitent un paiement de cotisation avant le 31 octobre de chaque ann&eacute;e&hellip; mais rappelons-le, ces contrats &laquo; R&eacute;coltes &raquo; et &laquo; Prairies &raquo; sont <a href="https://www.pac.alteor-environnement.com" target="_blank" title="">subventionnables jusqu&rsquo;&agrave; 70% selon la franchise choisie dans le cadre de la PAC</a>.</p>


Pour mieux affronter les conséquences du dérèglement climatique, la réforme du système assurantiel entre en vigueur en 2023.

Augmentation des cas de sinistres climatiques : l’assurance récolte évolue

<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-1-5-la-tomate-dans-le-coulis" target="_blank" title="">Mont&eacute;e en gamme, descente en comp&eacute;titivit&eacute; (1/5)&nbsp;: la tomate dans le coulis</a></h2><p>Ni la tomate cerise ni la bio n&rsquo;ont permis de contrer les tomates marocaines et espagnoles, aux co&ucirc;ts de production imbattables, avec parfois le tuteurage complice des politiques publiques, fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne. Le salut passera-t-il par la tomate ancienne, derni&egrave;re antienne en date&nbsp;? Ou par la rar&eacute;faction de la ressource en eau... au Maroc.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/7/1/1/5221170-1-fre-FR/13f858c05c1a-couv-tomate-jpg" alt="En 2020, le d&eacute;ficit de la balance commerciale en tomate fraiche s&rsquo;est &eacute;lev&eacute; &agrave; environ 300.000 t, &eacute;quivalant &agrave; 240 millions d&rsquo;euros" height="1446" width="2232" /><figcaption>En 2020, le d&eacute;ficit de la balance commerciale en tomate fraiche s&rsquo;est &eacute;lev&eacute; &agrave; environ 300.000 t, &eacute;quivalant &agrave; 240 millions d&rsquo;euros</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-2-5-un-bon-poulet-francais-le-dimanche" target="_blank" title="">Mont&eacute;e en gamme, descente en comp&eacute;titivit&eacute; (2/5)&nbsp;: du bon poulet fran&ccedil;ais... le dimanche</a></h2><p>La France a concentr&eacute; ses efforts sur le poulet entier sous signe de qualit&eacute;, dont la consommation stagne, au d&eacute;triment du poulet standard et des filets, dont la consommation et les importations explosent. Notre pays paie cher son mod&egrave;le familial et la diversification des productions, selon un rapport s&eacute;natorial</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/1/1/5221173-1-fre-FR/425f61a2a5b5-couv-poulet-bis-jpg" alt="Les principales diffe&#769;rences de cou&#770;t de revient s&rsquo;expliquent avant tout par la taille mode&#769;re&#769;e des installations et la diversite&#769; des productions, limitant les e&#769;conomies d&rsquo;e&#769;chelle possibles (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1446" width="2004" /><figcaption>Les principales diffe&#769;rences de cou&#770;t de revient s&rsquo;expliquent avant tout par la taille mode&#769;re&#769;e des installations et la diversite&#769; des productions, limitant les e&#769;conomies d&rsquo;e&#769;chelle possibles (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-3-5-du-ble-des-croissants-au-ble-decroissant" target="_blank" title="">Mont&eacute;e en gamme, descente en comp&eacute;titivit&eacute; (3/5) : du bl&eacute; des croissants au bl&eacute;... d&eacute;croissant</a></h2><p>Selon un rapport s&eacute;natorial, la France c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re doit son grenier &agrave; ses rendements (mais plafonnant), &agrave; ses primes Pac (en baisse) et &agrave; ses silos (vieillissants), alors que l&rsquo;Etat manille la faucille des surtranspositions environnementales et du sous-investissement dans la recherche, sur fond de concurrence croissante avec les bl&eacute;s de la Mer Noire. En aval, il y a des grumeaux dans la farine et de la casse en biscotte.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/1/1/5221176-1-fre-FR/4056ac110dce-couv-ble-jpg" alt="La France c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re, un colosse en f&eacute;tu de paille, selon un rapport de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1432" width="2014" /><figcaption>La France c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re, un colosse en f&eacute;tu de paille, selon un rapport de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-4-5-la-pomme-victime-de-l-effet-tarte-tatin" target="_blank" title="">Mont&eacute;e en gamme, descente en comp&eacute;titivit&eacute; (4/5)&nbsp;: la pomme victime de l&rsquo;effet &laquo;&nbsp;tarte tatin&nbsp;&raquo;</a></h2><p>Selon un rapport s&eacute;natorial, la strat&eacute;gie consistant &agrave; esquiver une comp&eacute;titivit&eacute; d&eacute;faillante par une mont&eacute;e en gamme cens&eacute;e &ecirc;tre plus r&eacute;mun&eacute;ratrice s&rsquo;av&egrave;re totalement contre-productive, en faisant un lit aux pommes d&rsquo;importation et en hypoth&eacute;quant le renouvellement des vergers et des producteurs.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/1/1/5221182-1-fre-FR/7cecb2bc2ea1-couv-2-pomme-jpg" alt="Moins de production, des exportations en berne, des importations qui augmentent : la pomme fran&ccedil;aise d&eacute;croche, selon un rapport s&eacute;natorial (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1440" width="2006" /><figcaption>Moins de production, des exportations en berne, des importations qui augmentent : la pomme fran&ccedil;aise d&eacute;croche, selon un rapport s&eacute;natorial (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-5-5-l-eleveur-l-autre-vache-a-lait-de-la-filiere" target="_blank" title="">Mont&eacute;e en gamme, descente en comp&eacute;titivit&eacute; (5/5) : l&rsquo;&eacute;leveur, l&rsquo;autre vache &agrave; lait de la fili&egrave;re</a></h2><p>La comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re laiti&egrave;re s&rsquo;op&egrave;re sur l&rsquo;&eacute;chine des &eacute;leveurs, sur-bossant et sous-pay&eacute;s, au d&eacute;triment de l&rsquo;investissement et plus grave, du tarissement des install&eacute;s, du cheptel de vaches et, in fine, de tout l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me laitier : tel est le constat, &agrave; grosse louche, de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, qui redoute &laquo; un vaste plan social &raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/1/1/5221179-1-fre-FR/f06df942ba7d-couv-lait-jpg" alt="Selon la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, la France masque ses d&eacute;fauts de comp&eacute;titivit&eacute; en faisant du revenu des &eacute;leveurs sa variable d&rsquo;ajustement (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1442" width="1896" /><figcaption>Selon la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, la France masque ses d&eacute;fauts de comp&eacute;titivit&eacute; en faisant du revenu des &eacute;leveurs sa variable d&rsquo;ajustement (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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Publié à l’automne dernier, un rapport de la Commission des affaires économiques du Sénat dresse un réquisitoire sévère des politiques agricoles, avec en tête la montée en gamme, un palliatif censé contrebalancer les défauts de compétitivité de la Ferme France, mais qui résiste mal à l’insécurité alimentaire de plus en plus de Français et aux enjeux de souveraineté et de renouvellement des générations. Plongée dans cinq filières.

Compétitivité : adieu tomate, poulet, blé, pomme, lait ?

<p>Depuis plusieurs semaines, aucune analyse de recherche de virus de <a href="https://www.agriculteur-normand.com/grippe-aviaire" target="_blank">l&rsquo;influenza</a> hautement pathog&egrave;ne sur des cadavres d&rsquo;oiseaux sauvages locaux, ne s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute;e positive sur les zones de contr&ocirc;le temporaire (ZCT) du Calvados.</p>

<p>Depuis le 11 novembre 2022, une zone r&eacute;glement&eacute;e suppl&eacute;mentaire comprise entre 10 et 20 km li&eacute;e &agrave; la confirmation le 10 novembre 2022 d&rsquo;un foyer d&rsquo;influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne dans une basse-cour de Notre-Dame-Du-Hamel dans le d&eacute;partement de l&rsquo;Eure, a &eacute;t&eacute; mise en place sur les communes du Calvados de : Cernay, La Folleti&egrave;re-Abenon, La Vespi&egrave;re-Friardel, Livarot-Pays d'Auge (territoire des anciennes communes de Cerqueux, Familly, Meulles, Pr&eacute;aux-Saint-S&eacute;bastien), Orbec et Saint-Martin-De-Bienfaite-La-Cressonni&egrave;re.</p>

<p>Aucune autre suspicion ni aucun foyer dans le p&eacute;rim&egrave;tre r&eacute;glement&eacute; n&rsquo;ont &eacute;t&eacute; port&eacute;s &agrave; la connaissance de la Direction d&eacute;partementale de la protection des populations du Calvados.</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/la-grippe-aviaire-clive-lassemblee-caen" target="_blank">La grippe aviaire clive l&rsquo;assembl&eacute;e &agrave; Caen</a></p>

<h3><strong>Zones lev&eacute;es</strong></h3>

<p>Les conditions de lev&eacute;e de ces zones &eacute;tant r&eacute;unies, les mesures compl&eacute;mentaires impos&eacute;es dans ces zones aux d&eacute;tenteurs de volailles ne sont plus en vigueur. Toutefois, les mesures g&eacute;n&eacute;rales de bios&eacute;curit&eacute;, de mise &agrave; l&rsquo;abri et de surveillance sont maintenues du fait du niveau de risque &eacute;lev&eacute; d&rsquo;influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne sur l&rsquo;ensemble du territoire national.</p>

<p>Pour rappel, les mesures de protection sanitaire &agrave; mettre en place, en tout lieu, par tout propri&eacute;taire ou d&eacute;tenteur de volailles ou d&rsquo;oiseaux captifs, sont les suivantes :</p>

<ul><li>proc&eacute;der &agrave; la mise &agrave; l'abri des animaux d&eacute;tenus ou &agrave; leur isolement par des filets, de tout contact avec des oiseaux sauvages</li>
	<li>abreuver et nourrir les oiseaux et volailles, strictement &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur des b&acirc;timents, quelle que soit la nourriture</li>
	<li>interdire tout acc&egrave;s aux points d&rsquo;eau, sauf s&rsquo;ils sont int&eacute;gralement sous filet</li>
	<li>utiliser des chaussures et v&ecirc;tements d&eacute;di&eacute;s pour acc&eacute;der &agrave; la partie de l&rsquo;exploitation o&ugrave; les volailles sont d&eacute;tenues</li>
	<li>surveiller quotidiennement les oiseaux et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, signaler sans d&eacute;lai &agrave; un v&eacute;t&eacute;rinaire tout comportement anormal ou tout signe de maladie de ces derniers.</li>
</ul><div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/influenza-aviaire-34-communes-sous-surveillance" target="_blank">Influenza aviaire : 34 communes sous surveillance</a></div>

<h3><strong>Plus de 220 foyers en &eacute;levage</strong></h3>

<p>Au regard de la situation nationale qui fait &eacute;tat de plus de 220 foyers en &eacute;levages depuis le mois d&rsquo;ao&ucirc;t 2022, le pr&eacute;fet du Calvados appelle &agrave; la vigilance de tous les acteurs, notamment les &eacute;leveurs, les d&eacute;tenteurs d&rsquo;oiseaux (basses-cours, &eacute;levages, appelants...) et les v&eacute;t&eacute;rinaires, afin de tout mettre en &oelig;uvre pour limiter la propagation de ce virus. Cela n&eacute;cessite une application sans faille des mesures de bios&eacute;curit&eacute;.</p>

<p>Toute mortalit&eacute; d&rsquo;oiseaux sauvages dans cette zone, sans cause &eacute;vidente, doit &ecirc;tre signal&eacute;e &agrave; la mairie de la commune qui informera l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute;. Pour de plus amples informations sur la situation en France et ces mesures, vous pouvez utilement vous r&eacute;f&eacute;rer <a href="https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-situation-en-france" target="_blank">aux sites</a>.</p>

<div class="encadre">Pour rappel, l&rsquo;influenza aviaire n&rsquo;est pas transmissible &agrave; l&rsquo;&ecirc;tre humain par la consommation de viande d&rsquo;origine aviaire, &oelig;ufs, et plus g&eacute;n&eacute;ralement de tout produit alimentaire. Les mesures mises en place visent avant tout &agrave; limiter la propagation du virus au sein de la faune sauvage et des &eacute;levages.</div>



Des zones de contrôle temporaire (ZCT) liées à la confirmation d’oiseaux marins étaient en vigueur depuis l’été 2022 dans le Calvados, la première sur le littoral de Gray-sur-mer à Villers-sur-mer et s’étendant jusqu’à Caen, et la seconde sur 5 km autour de Moult.

Les zones réglementées spécifiques à l’influenza aviaire sont levées dans le Calvados

<p><strong>L</strong>es Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier ont fait d&eacute;couvrir le quotidien d&rsquo;une exploitation agricole directement sur le terrain en recevant des &eacute;l&egrave;ves de diff&eacute;rents &eacute;tablissements scolaires de l&rsquo;enseignement agricole du d&eacute;partement.</p><p><strong>Chez Baptiste Monce, &agrave; Tortezais</strong></p><p>La premi&egrave;re sortie s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e le 6 d&eacute;cembre dernier chez Baptiste Monce, au lieu-dit Les Courtats, sur la commune de Tortezais avec sept &eacute;l&egrave;ves de classe de terminale Bac Pro CGEA accompagn&eacute;s de leurs enseignants du lyc&eacute;e agricole de Durdat-Larequille. Ils ont pu &eacute;galement &eacute;changer avec un autre jeune agriculteur pr&eacute;sent, Samuel Giraud, install&eacute; sur la commune de Chappes.</p><p><strong>Chez Charles Thuard, &agrave; Franchesse</strong></p><p>La suivante a eu lieu le 15 d&eacute;cembre chez Charles Thuard, au lieu-dit La Palisserie, sur la commune de Franchesse avec dix-sept &eacute;l&egrave;ves de Bac Pro CGEA et Agro&eacute;quipements de la MFR de Limoise accompagn&eacute;s de leurs enseignants. L&agrave; aussi, sur place, un second jeune, S&eacute;bastien Micaud, agriculteur &agrave; Bourbon-l&rsquo;Archambault, a pu t&eacute;moigner sur son parcours.</p><p><strong>Des visites sur le terrain et de fructueux &eacute;changes</strong></p><p>Deux apr&egrave;s-midi de rencontres avec une visite g&eacute;n&eacute;rale sur les exploitations pour d&eacute;couvrir leur organisation et les diff&eacute;rentes productions. Les jeunes exploitants ont alors pu expliquer aux &eacute;l&egrave;ves comment ils travaillent au quotidien. Ils ont &eacute;galement r&eacute;pondu &agrave; leurs questions.</p><p><strong>Des moments de convivialit&eacute;</strong></p><p>Des d&eacute;placements qui se sont cl&ocirc;tur&eacute;s par un moment de convivialit&eacute;, autour d&rsquo;un petit go&ucirc;ter offert par les Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier. Un temps o&ugrave; les agriculteurs recevant les groupes ont pu revenir sur leurs parcours d&rsquo;&eacute;tudes et le d&eacute;roulement de leurs projets d&rsquo;installation.</p>


Le syndicat des Jeunes Agriculteurs de l'Allier a organisé des visites sur exploitations en direction des élèves de lycées et de MFR du département.

Comprendre le quotidien d’une exploitation

<p>Des &eacute;levages nombreux, plus ou moins diss&eacute;min&eacute;s sur l&rsquo;ensemble du territoire, modestes en effectif (66 vaches en moyennes contre 200 en Allemagne) et comme en SAU (92ha), employant peu de main d&rsquo;&oelig;uvre salari&eacute;e (10% contre 30% en Allemagne), relativement peu robotis&eacute;s (10% contre 25% au Danemark et aux Pays-Bas), capables de produire une grande profondeur de gamme (lait, cr&egrave;me, yaourt, desserts lact&eacute;s, fromages blancs, fromages, beurre, poudres de lait...), le tout concourant &agrave; faire de la France le 2<sup>&egrave;me</sup> producteur europ&eacute;en de lait (derri&egrave;re l&rsquo;Allemagne) et &agrave; g&eacute;n&eacute;rer un solde commercial &agrave; l&rsquo;export de +3,5 milliards d&rsquo;euros&nbsp;(2021) : c&rsquo;est le &laquo;&nbsp;<em>miracle laitier fran&ccedil;ais</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;absence de politique de comp&eacute;titivit&eacute; affaiblit le revenu des agriculteurs et mite la fili&egrave;re laiti&egrave;re : c&rsquo;est &laquo; l&rsquo;effet emmental &raquo;"</span>
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<p>Un miracle <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-de-la-ferme-france-le-diagnostic-vital-et-le-plan-choc-des-senateurs" target="_blank">qu&rsquo;un rapport s&eacute;natorial, auscultant la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, par le prisme de cinq fili&egrave;res, d&eacute;mythifie &agrave; grands coups de louche</a>. &laquo;&nbsp;<em>Faute de politique de comp&eacute;titivit&eacute;, le monde agricole, d&eacute;sirant maintenir ses parts de marche&#769;, se r&eacute;signe a&#768; payer le diff&eacute;rentiel de prix en diminuant le revenu des agriculteurs, fragilisant ainsi toute une fili&egrave;re. C&rsquo;est l&rsquo;effet &laquo; emmental &raquo;, que subit la fili&egrave;re lait. Si la laiterie fran&ccedil;aise est forte a&#768; l&rsquo;export, elle ne le doit qu&rsquo;a&#768; la faiblesse des revenus de ses &eacute;leveurs. Faisant peu appel a&#768; de la main d&rsquo;&oelig;uvre salari&eacute;e pour limiter leurs charges, les exploitants agricoles travaillent plus de 60 heures par semaine sans s&rsquo;octroyer un salaire suffisant. La France fait de la baisse des revenus de ses agriculteurs la source de sa comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;quand l&rsquo;Allemagne le fait par des gains de productivit&eacute;. Cette situation rogne petit a&#768; petit la r&eacute;silience d&rsquo;une fili&egrave;re d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; confront&eacute;e a&#768; une d&eacute;capitalisation de son cheptel ainsi qu&rsquo;a&#768; une baisse du nombre de nouveaux install&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/8/0/5220860-1-fre-FR/184943ec558c-revenus-lait-png" alt="Revenu courant avant imp&ocirc;ts par unit&eacute; de travail agricole non salari&eacute;e dans la fili&egrave;re laiti&egrave;re en Europe (Source Idele)" height="512" width="756" /><figcaption>Revenu courant avant imp&ocirc;ts par unit&eacute; de travail agricole non salari&eacute;e dans la fili&egrave;re laiti&egrave;re en Europe (Source Idele)</figcaption></figure>

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<h2>Une production qui baisse, des parts de march&eacute; qui s&rsquo;effritent</h2><p>Les 24 milliards de litres de lait produits bon an mal an par les 54.000 fermes et 3,4 millions de vaches s&rsquo;&eacute;coulent &agrave; 58% en France, le 3<sup>&egrave;me</sup> march&eacute; au monde derri&egrave;re les Etats-Unis et l&rsquo;Allemagne, les Fran&ccedil;ais &eacute;tant les plus gros consommateurs (561l/an). Probl&egrave;me&nbsp;: la collecte fran&ccedil;aise suit une tendance baissi&egrave;re, en d&eacute;pit de la lib&eacute;ralisation des quotas laitiers en 2015. Alors que la collecte laiti&egrave;re europ&eacute;enne a augment&eacute; de 6% entre 2015 et 2021, elle a &eacute;t&eacute; r&eacute;duite de 2 % en France. Le ph&eacute;nom&egrave;ne se retrouve m&eacute;caniquement dans le recul des parts de march&eacute; de la France dans les exportations mondiales, qui sont pass&eacute;es de 10,8% en 2010 &agrave; 8,7% en 2021. L&rsquo;Irlande, les Pays-Bas et, dans une moindre mesure, la Pologne, ont ainsi presque tripl&eacute; leur solde commercial laitier entre la moyenne de la 2000-2009 et l&rsquo;ann&eacute;e 2021, quand l&rsquo;Allemagne l&rsquo;a doubl&eacute;. </p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/5/8/0/5220857-1-fre-FR/c2e1a43fda59-exce-dent-lait-png" alt="Solde des &eacute;changes fran&ccedil;ais de produits laitiers en millions d&rsquo;euros (Source : FranceAgriMer)" height="552" width="962" /><figcaption>Solde des &eacute;changes fran&ccedil;ais de produits laitiers en millions d&rsquo;euros (Source : FranceAgriMer)</figcaption></figure>

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<p>La France, de son c&ocirc;t&eacute;, n&rsquo;a pas connu un tel niveau de croissance de son exc&eacute;dent commercial. Ce dernier p&acirc;tit notamment de sa d&eacute;gradation vis-&agrave;-vis de l&rsquo;UE, passant de +1,2 Mds&euro; en 2010 &agrave; +110M&euro; en 2021, sans &ecirc;tre totalement compens&eacute; par les performances aupr&egrave;s des pays tiers, malgr&eacute; une hausse de plus de 2Mds&euro; des exportations fran&ccedil;aises de produits laitiers en l&rsquo;espace de 10 ans, notamment de produits secs, de mati&egrave;res grasses solides et de produits ultrafrais. Dans le m&ecirc;me temps, la France est ainsi devenue le 4<sup>&egrave;me</sup> importateur mondial de lait, avec un niveau de plus de 4 milliards d&rsquo;euros par an, le double de celui de 2000. Au total, la consommation nationale de produits laitiers n&rsquo;est plus assur&eacute;e que par deux tiers de produits laitiers fabriqu&eacute;s en France, les principaux pays fournisseurs &eacute;tant les Pays-Bas, la Belgique, l&rsquo;Allemagne, et l&rsquo;Italie. Pour deux tiers de la valeur, ces importations sont des fromages et du beurre, avec comme cheval de Troie l&rsquo;industrie agroalimentaire non laiti&egrave;re (ingr&eacute;dients, cas&eacute;ines, prot&eacute;ines s&eacute;riques, pour biscuiterie, la chocolaterie, la production de glaces, la p&acirc;tisserie ou la viennoiserie voire l&rsquo;alimentation animale) et la restauration hors foyer (RHF). Selon le rapport, l&rsquo;approvisionnement de la RHF en produits laitiers n&rsquo;est plus assur&eacute; qu&rsquo;&agrave; 60 % par des produits fran&ccedil;ais. Le poulet n&rsquo;a qu&rsquo;&agrave; bien se tenir... </p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-des-elevages-de-ruminants-comment-re-connecter-les-entrants-et-sortants" target="_blank" title="">Transmission des &eacute;levages de ruminants&nbsp;: comment (re)connecter les entrants et sortants&nbsp;?</a>
</aside>
<h2>Les limites de la mont&eacute;e en gamme</h2><p>Selon les rapporteurs, la strat&eacute;gie de fili&egrave;re, impuls&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat, vise &agrave; retrouver de la valeur sur le march&eacute; national, consolidant ainsi son march&eacute; de pr&eacute;dilection par la mont&eacute;e en puissance de la &laquo; marque France &raquo;.</p><p>Cependant, cette strat&eacute;gie &laquo; de mont&eacute;e en gamme &raquo; pr&eacute;sente, aux dires des acteurs, plusieurs limites, &agrave; commencer par l&rsquo;incapacit&eacute; &agrave; servir des march&eacute;s porteurs comme ceux du Nig&eacute;ria, de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, du Br&eacute;sil, du Mexique, de certains pays d&rsquo;Asie du Sud-Est. M&ecirc;me sur ses march&eacute;s de niche &agrave; forte valeur ajout&eacute;e, la France subit la concurrence de fromages europ&eacute;ens premiums. Les importations de fromages europ&eacute;ens ont ainsi progress&eacute; depuis 2000 de pr&egrave;s de 159 % en valeur, tir&eacute;es principalement par un effet prix puisque les tonnages ont augment&eacute; moins rapidement. Mais surtout, &laquo;&nbsp;le positionnement fran&ccedil;ais cherchant de la valeur ajout&eacute;e induit une moindre performance sur le march&eacute; international o&ugrave; la comp&eacute;titivit&eacute; prix domine et o&ugrave; comp&eacute;titivit&eacute; &laquo; hors prix &raquo; est peu valoris&eacute;e&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport. Ce dernier &eacute;voque le cas du Comt&eacute;, &laquo;&nbsp;un des fleurons fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, aux prises &agrave; &laquo;&nbsp;des difficult&eacute;s &agrave; l&rsquo;export puisque seuls 8% des volumes sont export&eacute;s, principalement &agrave; destination des pays limitrophes de la zone de production&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-installation-en-mayenne-3-4-jusque-la-on-n-avait-pas-besoin-de-se-deplacer-pour-vendre-une-exploitation" target="_blank" title="">L&rsquo;installation en Mayenne (3/4)<strong>&nbsp;: </strong>&laquo; Jusque-l&agrave;, on n&rsquo;avait pas besoin de se d&eacute;placer pour vendre une exploitation&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>D&eacute;capitalisation et d&eacute;saffection</h2><p>Si la fili&egrave;re laiti&egrave;re sauve encore la face, malgr&eacute; &laquo;&nbsp;l&rsquo;effet emmental&nbsp;&raquo;, les ann&eacute;es &agrave; venir pourraient laissaient entrevoir davantage les trous. Les rapporteurs &eacute;voquent le &laquo; mur du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;&raquo;. En 2021, 48 % des &eacute;leveurs laitiers ont plus de 50 ans dont 28 % plus de 55 ans. La fili&egrave;re laiti&egrave;re est celle qui conna&icirc;t le taux de remplacement de l&rsquo;&eacute;levage le plus bas du monde avec seulement 45 % d&rsquo;&eacute;leveurs laitiers remplac&eacute;s (contre 83 % pour les vaches allaitantes et plus de 100 % pour les ch&egrave;vres). </p><div class="citation">
    <span>"A la faiblesse des revenus s&rsquo;ajoutent la force et le poids des critiques et des anath&egrave;mes. Le seuil d&rsquo;acceptation sociale semble avoir &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute; par les jeunes &eacute;leveurs"</span>
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<p>L&rsquo;Idele estime que pr&egrave;s de 50 % des &eacute;leveurs de bovins actifs pourraient avoir quitt&eacute; le secteur avant 2030. &laquo;&nbsp;<em>Ce ph&eacute;nom&egrave;ne accentuera la d&eacute;capitalisation et, partant, l&rsquo;&eacute;rosion du potentiel productif laitier. 40 % du troupeau laitier fran&ccedil;ais est &eacute;lev&eacute; par au moins un &eacute;leveur co-exploitant d&rsquo;au moins 55 ans. D&egrave;s lors, l&rsquo;arr&ecirc;t partiel d&rsquo;une partie de la force de travail concernera une immense partie du monde laitier dans les ann&eacute;es &agrave; venir</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;disent les rapporteurs. Ces derniers &eacute;voquent &eacute;galement &laquo;&nbsp;<em>une pression psychologique sans pr&eacute;c&eacute;dent. A la faiblesse des revenus s&rsquo;ajoutent la force et le poids des critiques et des anath&egrave;mes. Le seuil d&rsquo;acceptation sociale semble avoir &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute; par les jeunes &eacute;leveurs&nbsp;</em>&raquo;, estiment les rapporteurs, qui redoutent &laquo;&nbsp;<em>un vaste plan social</em>&nbsp;&raquo;.</p>


La compétitivité de la filière laitière s’opère sur l’échine des éleveurs, sur-bossant et sous-payés, au détriment de l’investissement et plus grave, du tarissement des installés, du cheptel de vaches et, in fine, de tout l’écosystème laitier : tel est le constat, à grosse louche, de la Commission des affaires économiques du Sénat, qui redoute « un vaste plan social ».

Montée en gamme, descente en compétitivité (5/5) : l’éleveur, l’autre vache à lait de la filière

<p>Une entreprise de d&eacute;molition, voire de sabotage de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-1-5-la-tomate-dans-le-coulis" target="_blank">la fili&egrave;re tomate</a>, peu ou prou suspendue &agrave; l&rsquo;aridification du Maroc et de l&rsquo;Espagne. Un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-2-5-un-bon-poulet-francais-le-dimanche" target="_blank">poulet multi-labellis&eacute;</a> mais sans t&ecirc;te et qui cherche d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment ses consommateurs nationaux. Une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-3-5-du-ble-des-croissants-au-ble-decroissant" target="_blank">excellence c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re</a> addict &agrave; la Pac mais sap&eacute;e par la faucille des surtranspositions environnementales et du sous-investissement dans la recherche. Une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-4-5-la-pomme-victime-de-l-effet-tarte-tatin" target="_blank">pomme qui d&eacute;croche</a> sous l&rsquo;effet d&rsquo;une mont&eacute;e en gamme faisant le lit des importations. Des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-5-5-l-eleveur-l-autre-vache-a-lait-de-la-filiere" target="_blank">&eacute;leveurs laitiers financi&egrave;rement taris</a> sur l&rsquo;autel des parts de march&eacute; de l&rsquo;industrie laiti&egrave;re &agrave; l&rsquo;export. Tel est le r&eacute;quisitoire, &agrave; gros traits, dress&eacute; par la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, dans un rapport publi&eacute; cet automne.</p><h2>Lanceurs d&rsquo;alerte ou pompiers pyromanes&nbsp;?</h2><p>Le rapport d&eacute;signe un seul coupable&nbsp;: l&rsquo;Etat, avec la complicit&eacute; de l&rsquo;Europe, jamais tr&egrave;s loin quand il faut se d&eacute;fouler et/ou se d&eacute;fausser. Il exon&egrave;re de toute responsabilit&eacute; les premiers concern&eacute;s, &agrave; savoir les agriculteurs, &eacute;rig&eacute;s en victimes expiatoires, sous pay&eacute;es et sous-consid&eacute;r&eacute;es, comme si la profession n&rsquo;avait aucun pouvoir d&rsquo;influence. Ce n&rsquo;est pas tr&egrave;s cool pour le syndicalisme. &Ccedil;a ne l&rsquo;est pas davantage pour les deux ex-s&eacute;nateurs qui ont offici&eacute; au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture sous le premier quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron. Au vu <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-de-la-ferme-france-le-diagnostic-vital-et-le-plan-choc-des-senateurs" target="_blank">du diagnostic vital &eacute;nonc&eacute;</a>, on peut &eacute;galement s&rsquo;interroger sur l&rsquo;appel &agrave; &eacute;chafauder un plan &laquo; Comp&eacute;titivit&eacute; 2028 &raquo;. Pourquoi si tard&nbsp;? L&rsquo;exercice des s&eacute;nateurs, mus en lanceurs d&rsquo;alerte, et tout &agrave; la fois pompiers pyromanes, a cependant le m&eacute;rite d&rsquo;appuyer l&agrave; o&ugrave; &ccedil;a fait mal.</p><h2>La d&eacute;sinstallation et la concentration comme pis-aller&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le gouvernement, de son c&ocirc;t&eacute;, a fait de 2023 l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; sera promulgu&eacute;e <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-agricultures-en-2040-le-gouvernement-lance-le-chantier-sur-le-pacte-agricole" target="_blank">une nouvelle loi d&rsquo;orientation agricole</a>. Nul doute que le rapport du S&eacute;nat alimentera les r&eacute;flexions, m&ecirc;me si la comp&eacute;titivit&eacute; ne fait pas express&eacute;ment partie des trois axes de travail du projet de loi, &agrave; savoir l&rsquo;orientation-formation, l&rsquo;installation-transmission et les transitions. Et pourtant. Les s&eacute;nateurs ne se contentent pas d&rsquo;&eacute;triller la politique de mont&eacute;e en gamme des fili&egrave;res agricoles, un palliatif qui r&eacute;siste mal &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lutte-contre-la-precarite-alimentaire-et-si-on-avait-tout-faux" target="_blank">l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; alimentaire de plus en plus de Fran&ccedil;ais</a> et aux enjeux de souverainet&eacute;. Ils pointent aussi en creux notre mod&egrave;le agricole et ses (relatives) petites exploitations, pas vraiment arm&eacute;es pour rivaliser avec leurs comp&eacute;titeurs, y compris au sein de l&rsquo;UE.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les s&eacute;nateurs se font cependant moins frondeurs sur le mod&egrave;le agricole que sur le &laquo;&nbsp;<em>virus</em>&nbsp;&raquo; des surtranspositions et le &laquo;&nbsp;<em>tout mont&eacute;e en gamme</em>&nbsp;&raquo;. Mais peut-&ecirc;tre est-ce parce que la d&eacute;sinstallation et l&rsquo;irr&eacute;m&eacute;diable concentration vont&nbsp;faire sourdement leur&nbsp;besogne, &agrave; l&rsquo;ombre de la pyramide d&eacute;mographique invers&eacute;e, sans tambour ni trompette. L&rsquo;agrandissement comme pis-aller &agrave; la reconqu&ecirc;te de comp&eacute;titivit&eacute; ? Qui oserait le clamer haut et fort, tant il est vrai que d&rsquo;ici &agrave; 2028, beaucoup d&rsquo;agriculteurs auront pris leur retraite ?&nbsp;D&rsquo;ici l&agrave;, bonne ann&eacute;e 2023.</p>


[Edito] La future loi d’orientation agricole, marqueur de l’année 2023, ne pourra pas faire l’économie d’une introspection de la Ferme France sous le prisme de la compétitivité. Sauf à considérer la désinstallation et la concentration comme un pis-aller.

Bonne année, et surtout, la compétitivité

<p>&laquo;&nbsp;<em>Loin de l&rsquo;id&eacute;e que la mont&eacute;e en gamme permet de se recentrer sur le march&eacute; domestique, quitte &agrave; perdre des volumes &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, l&rsquo;absence de politique de comp&eacute;titivit&eacute; aboutit &agrave; un renversement de situation : une perte de parts de march&eacute; &agrave; l&rsquo;exportation et, en m&ecirc;me temps, une hausse des importations sur le segment &laquo; c&oelig;ur de gamme &raquo;. Les cas de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-descente-en-competitivite-3-5-du-ble-des-croissants-au-ble-decroissant" target="_blank">farine</a> et de la pomme d&eacute;montrent que la baisse des parts de march&eacute; &agrave; l&rsquo;export, le plus souvent li&eacute;e &agrave; un manque de comp&eacute;titivit&eacute; aboutissant &agrave; un recentrage sur le march&eacute; domestique par une mont&eacute;e en gamme, se traduit rapidement par une perc&eacute;e du poids des importations dans l&rsquo;assiette des Fran&ccedil;ais. C&rsquo;est le renversant effet tarte tatin</em>&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;anti-recette figurant dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-de-la-ferme-france-le-diagnostic-vital-et-le-plan-choc-des-senateurs" target="_blank">un rapport de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, d&eacute;cryptant la perte de comp&eacute;titivit&eacute; de plusieurs fili&egrave;res</a>, dont la pomme.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/9/0/5220941-1-fre-FR/dc096810ba34-prod-pommes-png" alt="Production de pommes de table en France en milliers de tonnes (Source Agreste)" height="612" width="1096" /><figcaption>Production de pommes de table en France en milliers de tonnes (Source Agreste)</figcaption></figure>

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<h2>1,26 ha de pommiers disparait chaque jour</h2><p>Depuis dix ans, chaque jour, la France perd 1,26 hectare de vergers d&eacute;di&eacute;s &agrave; la production de pomme. La surface, 37 300 hectares en 2021, a &eacute;t&eacute; divis&eacute;e par deux depuis 1992 et a recul&eacute; en France de 11 % depuis 2011, en d&eacute;pit d&rsquo;une relative stabilit&eacute; depuis 2017. La France a produit, en 2021, 1,5 million de tonnes de pommes, r&eacute;partie entre 1,3 million de tonnes pour la pomme de table (dite pomme &agrave; couteau) et 200 000 tonnes pour la pomme destin&eacute;e &agrave; la transformation sp&eacute;cifique en cidre. En parall&egrave;le, le rendement &agrave; l&rsquo;hectare recule depuis des ann&eacute;es : alors que l&rsquo;Italie ou le Chili ont atteint des rendements sup&eacute;rieurs &agrave; 40 t/ha, la France est pass&eacute;e de 42t/ha &agrave; 35t/ha. R&eacute;sultat&nbsp;: la production fran&ccedil;aise a quasiment &eacute;t&eacute; divis&eacute;e par deux depuis 1990.</p><h2>Les trois ruptures fran&ccedil;aises</h2><p>La chute du potentiel production est la premi&egrave;re des trois ruptures affectant la fili&egrave;re, selon le rapport. La deuxi&egrave;me rupture r&eacute;side dans la chute des exportations fran&ccedil;aises&nbsp;: le volume export&eacute; a &eacute;t&eacute; divis&eacute; par deux en moins de 7 ans, passant de pr&egrave;s de 700.000 tonnes en 2014 &agrave; moins de 350.000 tonnes en 2021, alors que la production mondiale est pass&eacute;e de &agrave; 82 Mt en 2013 &agrave; 89 Mt en 2020. Troisi&egrave;me rupture&nbsp;: l&rsquo;importation. Si elle est relativement stable dans le temps, &agrave; hauteur d&rsquo;environ 150 &agrave; 200 000 tonnes par an, l&rsquo;ann&eacute;e 2021 pourrait bien faire figure de rupture majeure pour la fili&egrave;re avec un niveau d&rsquo;importations d&eacute;passant les 200 000 tonnes au total. Les importations visent notamment &agrave; couvrir la demande des consommateurs fran&ccedil;ais en contre-saison, en s&rsquo;approvisionnant aupr&egrave;s des producteurs de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Sud, ou &agrave; pallier une baisse de la production fran&ccedil;aise une ann&eacute;e en raison d&rsquo;un &eacute;v&eacute;nement climatique. En parall&egrave;le, la France importe, en moyenne, environ 40.000 tonnes de pommes &agrave; destination de l&rsquo;industrie, principalement de Pologne, 3<sup>&egrave;me</sup> producteur mondial, la France &eacute;tant 10<sup>&egrave;me</sup>. C&rsquo;est ainsi que sont import&eacute;s, 14 % de la compote, 37 % de la confiture, 95 % des fruits en conserve et 96 % des fruits congel&eacute;s.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/9/0/5220944-1-fre-FR/57159ac7c15f-export-pommes-png" alt="Evolution des exportations de pommes fran&ccedil;aises en milliers de tonnes (Source : ANPP, GEFEF, FNPF)" height="390" width="1054" /><figcaption>Evolution des exportations de pommes fran&ccedil;aises en milliers de tonnes (Source : ANPP, GEFEF, FNPF)</figcaption></figure>

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<h2>Les quatre maux fran&ccedil;ais</h2><p>Selon le rapport, la d&eacute;confiture de la fili&egrave;re s&rsquo;explique par une comp&eacute;titivit&eacute; sap&eacute;e par des co&ucirc;ts de main-d&rsquo;&oelig;uvre et des surtranspositions franco-fran&ccedil;aises, contraignant les producteurs &agrave; se sp&eacute;cialiser de plus en plus sur du haut de gamme, au d&eacute;triment de la fili&egrave;re pomme transform&eacute;e. Le co&ucirc;t de la main d&rsquo;&oelig;uvre salari&eacute;e repr&eacute;sente entre 40 % et 60 % des charges dans les exploitations arboricoles et les stations de conditionnement. Or, le co&ucirc;t de la main d&rsquo;&oelig;uvre est de 159&euro;/t en France contre 119&euro;/t en Pologne et 83&euro;/t en Italie, non deux principaux comp&eacute;titeurs au sein de l&rsquo;UE. Autre handicap&nbsp;: la surtransposotion en mati&egrave;re de produits phytosanitaires. Alors que l&rsquo;UE autorise 454 substances actives, la France se limite &agrave; 309. Faute d&rsquo;une comp&eacute;titivit&eacute; prix suffisante, compte tenu des diff&eacute;rentiels in&eacute;luctables pesant sur les co&ucirc;ts de main d&rsquo;&oelig;uvre, la fili&egrave;re fran&ccedil;aise a voulu se d&eacute;marquer en misant sur la comp&eacute;titivit&eacute; hors-prix. Probl&egrave;me&nbsp;: le secteur bio est en passe d&rsquo;atteindre un plafond de verre. Et pendant que la France &eacute;vitait l&rsquo;affrontement prix avec ses concurrents, en se positionnant sur les march&eacute;s &agrave; meilleure valeur ajout&eacute;e, elle d&eacute;laissait le march&eacute; des produits de base, avec pour corollaire une d&eacute;stabilisation de la fili&egrave;re et la part belle aux importations.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/9/0/5220947-1-fre-FR/ef986a603ba5-echanges-pommes-png" alt="Evolution du solde des &eacute;changes de la France en volume avec l&rsquo;UE et les pays tiers en tonnes (Source : FranceAgriMer)" height="438" width="1226" /><figcaption>Evolution du solde des &eacute;changes de la France en volume avec l&rsquo;UE et les pays tiers en tonnes (Source : FranceAgriMer)</figcaption></figure>

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<h2>Chronique d&rsquo;une d&eacute;confiture annonc&eacute;e</h2><p>Cet engrenage de la d&eacute;fiance aboutira, sans nul doute, aux yeux des rapporteurs, &agrave; &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;arr&ecirc;t pur et simple de l&rsquo;exercice du m&eacute;tier par les nouvelles g&eacute;n&eacute;rations</em>&nbsp;&raquo;. Le pourcentage de jeunes vergers plant&eacute;s il y a moins de cinq ans est en baisse et atteint 17 % des surfaces en 2021, ce qui ne permet pas d&rsquo;atteindre le seuil minimal de maintien du potentiel de production du verger fran&ccedil;ais, qui n&eacute;cessite un taux de jeunes vergers compris entre 20 et 24 %. Le taux de vergers plant&eacute;s il y a plus de 20 ans est important (proche de 30 %), ce qui r&eacute;duit le rendement et pose des difficult&eacute;s de march&eacute; compte tenu de l&rsquo;&eacute;volution qualitative de la demande.</p><p>Alors qu&rsquo;il faudrait un taux d&rsquo;environ 6 % de renouvellement, il n&rsquo;atteint, malgr&eacute; une politique volontariste des syndicats de producteurs, que 4 %. En 2021, le renouvellement des surfaces est en nette baisse avec seulement 788 ha plant&eacute;s en 2021, soit un taux de 3 % de r&eacute;novation. Pour les producteurs entendus par la mission, &laquo; <em>ce recul peut expliquer la fin des programmes de plantation de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s mais aussi par une incertitude des op&eacute;rateurs sur les capacit&eacute;s de protection du verger &agrave; moyen terme.&nbsp;L&rsquo;&eacute;rosion du potentiel productif pourrait encore s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer, ouvrant cette fois la voie &agrave; un accroissement majeur des importations de pommes</em> &raquo;.</p>


Selon un rapport sénatorial, la stratégie consistant à esquiver une compétitivité défaillante par une montée en gamme censée être plus rémunératrice s’avère totalement contre-productive, en faisant le lit des pommes d’importation et en hypothéquant le renouvellement des vergers et des producteurs.

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