Un vide sanitaire du 15 d&eacute;cembre au 15 janvier au sein des &eacute;levages de palmip&egrave;des localis&eacute;s dans 61 communes situ&eacute;s en Zone &agrave; risque de diffusion (ZRD) &agrave; la crois&eacute;e de quatre d&eacute;partements (Gers, Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, Landes, Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques). Une r&eacute;duction de 40% du nombre volailles au sein de 20 communes les plus peupl&eacute;es. L&rsquo;application de ces r&eacute;ductions &agrave; 12 communes consid&eacute;r&eacute;es comme sensibles eu &eacute;gard &agrave; la pr&eacute;sence de couvoirs de poussins et de canetons. Telles sont les grandes lignes du Plan Adour d&eacute;cr&eacute;t&eacute; par les interprofessions (Anvol et Cifog) pour l&rsquo;automne-hiver 2022-2023. Objectif&nbsp;: &eacute;carter le spectre d&rsquo;une cinqui&egrave;me &eacute;pid&eacute;mie d&rsquo;influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) en sept ans, dans une zone &agrave; forte densit&eacute; de palmip&egrave;des et de volailles.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank" title="">Influenza aviaire : &laquo; On n'a pas r&eacute;ussi &agrave; y &eacute;chapper &raquo;</a>
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L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de l&rsquo;automne-hiver dernier fut cataclysmique, avec 1378 foyers en &eacute;levages, 19,3 millions de volailles abattues et un co&ucirc;t de 1,1 milliards d&rsquo;euros pour les finances publiques. &laquo;&nbsp;Le Plan Adour est fond&eacute; sur des travaux de mod&eacute;lisation de l&rsquo;&eacute;cole v&eacute;t&eacute;rinaire de Toulouse, explique Chantal Brethes, pr&eacute;sident du Palso, l&rsquo;association de d&eacute;fense du Foie gras du Sud-Ouest. Ces travaux &eacute;tablissent un lien entre les densit&eacute;s et le risque de diffusion. Le p&eacute;rim&egrave;tre retenu ainsi que les seuils de d&eacute;densification sont le fruit d&rsquo;un compromis entre les niveaux de risque et l&rsquo;impact &eacute;conomique sur nos fili&egrave;res&nbsp;&raquo;.<h2>Vides sanitaires et bios&eacute;curit&eacute;</h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-2022-2023-le-nouveau-plan-d-action-du-ministere" target="_blank">Le Plan Adour fait partie du plan d&rsquo;action d&eacute;voil&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture le 29 juillet dernier</a>. Ces modalit&eacute;s op&eacute;rationnelles vont &ecirc;tre pr&eacute;cis&eacute;es dans les jours &agrave; venir. Il va se traduire par un manque &agrave; produire de 500 000 canards et de 600 000 volailles et par un renforcement de la bios&eacute;curit&eacute;, au niveau des intervenants en &eacute;levage mais aussi des &eacute;levages. &laquo;&nbsp;Quand un canard sort d&rsquo;un &eacute;levage, il est syst&eacute;matiquement analys&eacute; mais ce n&rsquo;est encore pas suffisant&nbsp;, regrette Chantal Berthes. Le virus de 2022 a montr&eacute; que les canards pouvaient ex&eacute;crer pendant dix jours sans &ecirc;tre malades. En plus de faire des analyses au dernier moment, nous allons r&eacute;aliser des analyses trois jours apr&egrave;s les avoir boug&eacute;s et nous proc&egrave;deront en prime &agrave; des analyses de poussi&egrave;res hebdomadaires r&eacute;alis&eacute;es &agrave; partir de chiffonnettes d&rsquo;ambiance&nbsp;&raquo;.<h2>L&rsquo;aval fragilis&eacute;</h2>Si les &eacute;leveurs touch&eacute;s par la d&eacute;densification seront indemnis&eacute;s &agrave; hauteur de 100% gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;allongement de 120 jours de la p&eacute;riode d&rsquo;indemnisations pour pertes &eacute;conomiques, les entreprises de l&rsquo;aval (attrapage, abattoirs, conserveries) ne sont indemnis&eacute;es que sur une partie de leurs pertes d&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Si mon entreprise met la cl&eacute; sous la porte, cela ne va pas me rapporter grand-chose, indique Chantal Brethes. Les quatre &eacute;pid&eacute;mies r&eacute;centes ont mis &agrave; rude &eacute;preuve les conserveries, aux prises avec de l&rsquo;activit&eacute; partielle et qui n&rsquo;ont plus de stocks. La baisse de production li&eacute;e au Plan Adour impactera leur activit&eacute; en 2023 seulement et passera hors du champ d&rsquo;indemnisation&nbsp;&raquo;. La profession milite aussi pour faire &eacute;voluer certains cahiers des charges. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, les chefs utilisent des tranches de foie gras surgel&eacute;, de tr&egrave;s bonne qualit&eacute;, tr&egrave;s bien ma&icirc;tris&eacute; par les entreprises mais qui ne sont pas reconnus dans les cahiers des charges&nbsp;&raquo;, poursuit Chantal Brethes.<h2>Si la d&eacute;densification devait durer...</h2>Les interprofessions et associations en charge des IGP et Label Rouge du Sud-Ouest ont fait leurs comptes&nbsp;: il faudrait un total de 12 millions d&rsquo;euros pour indemniser &agrave; 100% l&rsquo;amont et l&rsquo;aval. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est bien moins que les 500 millions d&rsquo;euros d&rsquo;indemnisations post-&eacute;pid&eacute;mie, plaide Chantal Brethes. Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que l&rsquo;on est en butte &agrave; des questions juridiques li&eacute;es au droit de la concurrence au niveau europ&eacute;en. C&rsquo;est en tout cas ce que nous r&eacute;torquent les R&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie&nbsp;&raquo;.Si le Plan Adour fonctionne, autrement dit si la d&eacute;densification montre ses effets sur le terrain et pas seulement dans les mod&egrave;les math&eacute;matiques, la question des pertes d&rsquo;exploitation se posera aussi au niveau des &eacute;levages, &agrave; l&rsquo;horizon 2023-2024. C&rsquo;est encore loin. Et cela signifierait au passage que l&rsquo;influenza aviaire reflue, ce qui constituerait en soi une bonne nouvelle. Resterait &agrave; savoir sous quel(s) effet(s), et avec quelle garantie de p&eacute;rennit&eacute;.

Si le cadre technique et financier est quasiment scellé, l’impact de la dédensification sur l’aval demeure un angle mort. Et si le Plan Adour fonctionne, se posera alors la question de la rentabilité des élevages amenés, durablement, à produire moins.

Influenza aviaire : le Plan Adour bientôt opérationnel

La HVE est le 3e niveau de la <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/nos-expertises/certification-hve-en-route-vers-une-voie-plus-respectueuse-de-l-environnement/" target="_blank">Certification Environnementale</a>. Pour rappel, le niveau 1 est une simple validation de la r&eacute;glementation. Le r&eacute;f&eacute;rentiel du niveau 2 va, quant &agrave; lui, au-del&agrave; de la r&eacute;glementation, mais sans obligation de r&eacute;sultat. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, deux voies permettaient d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la HVE.<h2>Suppression de la voie B&hellip;</h2>La voie A concerne la tr&egrave;s grande majorit&eacute; des exploitations certifi&eacute;es. Dans ce processus, une quarantaine de crit&egrave;res est &eacute;valu&eacute;e. La voie B se limite &agrave; 2 indicateurs globaux de l&rsquo;exploitation : la part des intrants dans le chiffre d&rsquo;affaires et la part des infrastructures agro&eacute;cologiques dans la SAU. Or, les crit&egrave;res de cette deuxi&egrave;me voie &eacute;tant jug&eacute;s trop peu exigeants et facilement contournables, elle sera, tout simplement, abandonn&eacute;e.<h2>&hellip; durcissement de la voie A</h2>Seule la voie A est maintenue et ses 4 domaines subissent des renforcements de leurs crit&egrave;res. En outre, de nouvelles th&eacute;matiques sont ajout&eacute;es au cahier des charges. Dans le domaine des produits phytosanitaires, l&rsquo;utilisation de produits class&eacute;s CMR1 (canc&eacute;rig&egrave;nes, mutag&egrave;nes et reprotoxiques) sera interdite et la non-utilisation de produits CMR2 (produits suspect&eacute;s d&rsquo;&ecirc;tre canc&eacute;rig&egrave;nes&hellip;) favoris&eacute;e. Les seuils d&rsquo;IFT (Indice de Fr&eacute;quence de Traitement), traduisant la pression phytosanitaire, seront abaiss&eacute;s.Concernant la fertilisation, le solde de la BGA (Balance Globale Azot&eacute;e), qui mesure la diff&eacute;rence entre apports azot&eacute;s et exportations par les cultures, ne devra pas d&eacute;passer 20 unit&eacute;s par hectare pour permettre d&rsquo;obtenir le maximum de points de la rubrique (40 auparavant). L&rsquo;utilisation d&rsquo;azote organique, la mise en &oelig;uvre d&rsquo;Outils d&rsquo;Aide &agrave; la D&eacute;cision (OAD), la part des l&eacute;gumineuses continueront d&rsquo;&ecirc;tre valoris&eacute;es.Dans le domaine de la biodiversit&eacute;, plusieurs crit&egrave;res sont renforc&eacute;s tels que la surface en infrastructures d&rsquo;Int&eacute;r&ecirc;t Ecologique (IAE) : haies, talus, mares&hellip; qui devra &ecirc;tre obligatoirement sup&eacute;rieure &agrave; 4%. Un nouveau crit&egrave;re est ajout&eacute; sur la taille des parcelles : des points seront acquis si la part des parcelles de moins de 6 ha d&eacute;passe 40% de la SAU.<h2>Quel calendrier de mise en place ?</h2>Ces r&eacute;visions pourraient entrer en vigueur d&egrave;s l&rsquo;automne 2022. Pour maintenir leur certification, les exploitations pr&eacute;c&eacute;demment certifi&eacute;es devront commencer &agrave; mettre en &oelig;uvre progressivement les nouvelles pr&eacute;conisations. Rappelons pour conclure que la r&eacute;forme de la PAC favorise les exploitations HVE et pourra, dans le cadre des &eacute;co r&eacute;gimes, venir en soutien aux agriculteurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/nos-expertises/certification-hve-en-route-vers-une-voie-plus-respectueuse-de-l-environnement/" target="_blank" title="">D&eacute;couvrir la nouvelle Offre Cap HVE d'Alt&eacute;or Environnement, cabinet d'&eacute;tudes environnement,&nbsp;partenaire de Cogedis.</a>
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Considéré comme insuffisant, le référentiel HVE (Haute valeur environnementale) est en passe d’être revu. Les modifications s’appliqueront aussi aux exploitations déjà certifiées.

Référentiel HVE : des modifications à prévoir

<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-ai-2h30-de-train-pour-aller-sur-ma-ferme" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai 2h30 de train pour aller sur ma ferme&nbsp;&raquo;</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/3/5/6/3/4633653-1-fre-FR/d2a0f9d98ed9-202208-serie-double-actifs1-jpg" alt="" height="150" width="200" /></figure>

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Depuis 5 ans, la vie de Vincent Portier se divise entre son poste chez Mas Seeds &agrave; Bordeaux en semaine et son exploitation agricole le week-end en Sologne. Pour optimiser son temps de travail dans les champs, il a opt&eacute; pour un syst&egrave;me sans labour. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-ai-2h30-de-train-pour-aller-sur-ma-ferme" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-travail-de-nuit-pour-s-installer" target="_blank" title="">Un travail de nuit pour s'installer</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/7/8/6/3/4633687-1-fre-FR/60ebcd15d326-img-1286-jpg" alt="" height="133" width="200" /></figure>

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En Is&egrave;re, Isabelle Biessy m&egrave;ne de front un poste de surveillante de nuit dans un institut pour adultes handicap&eacute;s et sa ferme, o&ugrave; elle produit du fromage de ch&egrave;vre. Son emploi dans le social s&eacute;curise son revenu pendant son installation. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-travail-de-nuit-pour-s-installer" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectif-10-hectares-par-culture-pour-optimiser-les-traitements" target="_blank" title="">Objectif : 10 hectares par culture pour optimiser les traitements</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/0/9/6/3/4633690-1-fre-FR/2795dac05e3f-img-1239-jpg" alt="" height="133" width="200" /></figure>

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Dans le nord de la France, Laurent Devochelle et Mathilde Cl&eacute;ment se sont install&eacute;s avec un statut de double-actif. Toute l&rsquo;organisation de la ferme est r&eacute;fl&eacute;chie pour g&eacute;rer de front leurs m&eacute;tiers salari&eacute;s et la gestion des cultures. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectif-10-hectares-par-culture-pour-optimiser-les-traitements" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-fer-a-cheval-au-secateur-portrait-d-un-agriculteur-multitache" target="_blank" title="">Du fer &agrave; cheval au s&eacute;cateur&nbsp;: portrait d&rsquo;un agriculteur multit&acirc;che</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/3/9/6/3/4633693-1-fre-FR/712592089bea-img-1298-jpg" alt="" height="133" width="200" /></figure>

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Dans le Rh&ocirc;ne, Boris Dumas est viticulteur, c&eacute;r&eacute;alier, &eacute;leveur de chevaux et mar&eacute;chal ferrant. Entre ses activit&eacute;s, il a trouv&eacute; un &eacute;quilibre, et ne se voit pas en abandonner une. Tr&egrave;s organis&eacute;, il jongle entre un peu de salariat, de la prestation, et un syst&egrave;me de production optimis&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-fer-a-cheval-au-secateur-portrait-d-un-agriculteur-multitache" target="_blank" title="">Lire l'article.</a>

Série d'été : « Ils s’organisent pour mener une double activité »

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<h2>Les d&eacute;rogations</h2>

Success 4 est utilisable par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 28 octobre 2022 contre les mouches, sur framboisier, myrtillier et groseillier, prunier et noyer. Il s&rsquo;utilise &agrave; la dose de 0,2 l/ha, en 2 applications maximum. Ce produit est autoris&eacute; en AB.

Nordox 75 WG a re&ccedil;u une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 5 novembre 2022 sur culture de houblon contre le mildiou. Ce produit s&rsquo;utilise en 5 applications maximum &agrave; la dose de 1 kg/ha. Il est utilisable en production bio.

Karat&eacute; Z&eacute;on est autoris&eacute; par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 26 septembre 2022, sur houblon contre les chenilles phytophages. Ce produit s&rsquo;emploie en une application &agrave; la dose de 0,075 l/ha.

Luna Sensation a obtenu une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 22 novembre 2022 sur culture de houblon contre l&rsquo;o&iuml;dium. Ce produit s&rsquo;utilise en 1 application &agrave; la dose de 0,6 l/ha.

Benevia est autoris&eacute; par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 4 novembre 2022, en plein champ uniquement, sur haricot vert et flageolet contre les chenilles phytophages et sur carotte, c&eacute;leri-rave et panais contre les mouches. Ce produit s&rsquo;emploie en 2 applications maximum &agrave; la dose de 0,75 l/ha.

Exirel a obtenu une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 5 novembre 2022, sur prunier contre les mouches. Il s&rsquo;emploie &agrave; la dose de 0,75 l/ha en 2 applications maximum.

Apron XL a re&ccedil;u une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 4 novembre 2022 pour le traitement des semences d&rsquo;&eacute;pinard de plein champ contre les champignons (pythiac&eacute;es). Ce produit s&rsquo;utilise en 1 application &agrave; la dose de 0,2 l/q.

Syne&iuml;s Appat est utilisable par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 4 novembre 2022, sur noyer contre les mouches. Ce produit s&rsquo;emploie en 4 applications maximum &agrave; la dose de 1,5 l/ha (30 &agrave; 40 l d&rsquo;eau / ha). Il est autoris&eacute; en AB et figure sur la liste biocontr&ocirc;le.

Serenade Aso a obtenu une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 29 novembre 2022, contre la cercosporiose sur bananier. Il s&rsquo;utilise &agrave; la dose maximale de 2 l/ha en 8 applications maximum par an. Ce produit est autoris&eacute; en AB et figure sur la liste biocontr&ocirc;le.

Curatio est autoris&eacute; par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 13 d&eacute;cembre 2022 sur olivier contre l&rsquo;&oelig;il de paon et la cercosporiose. Il s&rsquo;emploie en 3 applications maximum &agrave; la dose de 24 l/ha. Ce produit est pr&eacute;sent sur la liste biocontr&ocirc;le.

Ary-0711B-01 (Serenisim) a re&ccedil;u une AMM 120 jours valable du 1er septembre au 30 d&eacute;cembre 2022 sur figuier pour le pi&eacute;geage des insectes xylophages. Il s&rsquo;utilise &agrave; la dose de 240 gr/ha (40 pi&egrave;ges &agrave; 6 gr par pi&egrave;ge), en 12 applications maximum. Ce produit est autoris&eacute; en AB et figure sur la liste biocontr&ocirc;le.

Source : <a href="https://agriculture.gouv.fr/produits-phytopharmaceutiques-autorisations-de-mise-sur-le-marche-dune-duree-maximale-de-120-jours" target="_blank">minist&egrave;re de l'Agriculture</a>

&nbsp;

<h2>Les produits retir&eacute;s</h2>

Antilimaces Eclor (molluscicide)&nbsp;: fin d&rsquo;utilisation le 11 ao&ucirc;t 2022

Impala New (fongicide)&nbsp;: fin d&rsquo;utilisation le 19 ao&ucirc;t 2022

Systhane Gold (fongicide) : fin d&rsquo;utilisation le 25 ao&ucirc;t 2022

Source : <a href="https://ephy.anses.fr/" target="_blank">Anses, plateforme e-phy</a>
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Sur les 11 dérogations présentées ce mois-ci, 3 concernent la protection des cultures de houblon, contre le mildiou, l'oïdium et les chenilles phytophages.

L'actu phyto : 3 dérogations pour la protection du houblon

Assis &agrave; la table de son salon, souriant, Boris Dumas parle vite, et son propos est concis et efficace. Il faut dire que son planning est bien rempli. Mar&eacute;chal ferrant, il exploite 80 ha, dont 3,7 ha de vigne, 10 ha de c&eacute;r&eacute;ales, 60 ha de fourrage et le reste en p&acirc;ture, avec un petit &eacute;levage de chevaux, comptant dix b&ecirc;tes. Il ferre en g&eacute;n&eacute;ral le matin, avant d'encha&icirc;ner avec les travaux de la ferme. Pour autant, pas question de mettre de c&ocirc;t&eacute; la vie de famille&nbsp;: un mercredi sur deux, il s'occupe de ses deux jeunes enfants le matin. &laquo;&nbsp;Le samedi, 80 % du temps je travaille, mais le dimanche j'essaie de prendre du temps&nbsp;&raquo;, explique le pluriactif, aussi pompier volontaire, qui ne n&eacute;glige pas les travaux domestiques, &laquo;&nbsp;m&ecirc;me si ma femme en fait plus que moi &agrave; la maison&nbsp;&raquo;.La cl&eacute;&nbsp;? Une organisation bien r&eacute;fl&eacute;chie, peu de sommeil, &laquo;&nbsp;et j'ai une femme merveilleuse&nbsp;&raquo;, ajoute Boris Dumas, pour qui son soutien est essentiel. Si le rythme est soutenu, il estime avoir trouv&eacute; un &eacute;quilibre, chaque m&eacute;tier le nourrissant diff&eacute;remment. Financi&egrave;rement, la mar&eacute;chalerie lui a apport&eacute; et apporte une s&eacute;curit&eacute; financi&egrave;re ayant permis de cr&eacute;er la ferme, certifi&eacute;e HVE (haute valeur environnementale) depuis 2019.<h2 class="Standard">Activit&eacute;s &agrave; parts &eacute;gales</h2>&laquo;&nbsp;Liss&eacute; sur l'ann&eacute;e, sur une semaine, je dirais que je fais 30 heures en mar&eacute;chalerie et 30 heures pour le reste&nbsp;&raquo;, estime Boris Dumas. Avec son EURL, recouvrant la mar&eacute;chalerie et l'activit&eacute; viticole, il se d&eacute;gage 2000&nbsp;&euro; de pr&eacute;l&egrave;vement priv&eacute; par mois, &laquo;&nbsp;m&ecirc;me si avec l'augmentation de tous les co&ucirc;ts maintenant c'est plut&ocirc;t 1500&nbsp;&euro;&nbsp;&raquo;. Au sein de l'EURL, les deux activit&eacute;s rapportent quasiment autant, en comptant les aides PAC dans l'activit&eacute; agricole. En pratique, deux salari&eacute;s &agrave; temps partiel l'&eacute;paulent sur la ferme&nbsp;: son oncle, exploitant &agrave; la retraite, pr&eacute;sent huit mois par an, en moyenne un jour &agrave; un jour et demi par semaine. Et depuis peu son beau-p&egrave;re, qui cette ann&eacute;e a travaill&eacute; &agrave; raison de deux jours par semaine dans les vignes pour les relevages. &laquo;&nbsp;Ils connaissent les parcelles, ils sont autonomes&nbsp;&raquo;, met en avant le producteur, qui fait aussi appel &agrave; de la prestation quand les finances le permettent. Sur les ferrures, les rendez-vous &eacute;tant r&eacute;guliers, il a de la visibilit&eacute; &agrave; moyen terme sur son planning.<div class="citation">
 "Au d&eacute;but je faisais mon vin mais j&#039;ai arr&ecirc;t&eacute; avec le manque de temps et la lourdeur administrative"
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Reste des pics d'activit&eacute; &agrave; g&eacute;rer. &laquo;&nbsp;Il y a les foins, mais avec le bon mat&eacute;riel de la Cuma et une bonne organisation &ccedil;a va&nbsp;&raquo;, observe Boris Dumas. L'autre p&eacute;riode charg&eacute;e, ce sont les traitements et relevages de la vigne. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s, je suis enherb&eacute; &agrave; 100%, donc j'ai moins de vigueur, moins de feuillage, et donc moins de maladie, et je gagne du temps sur les rognages&nbsp;&raquo;, ajoute le viticulteur. Quand des parcelles sont replant&eacute;es, il installe des vignes larges, pour simplifier le travail. Les vendanges sont manuelles, et le raisin vinifi&eacute; en cave coop&eacute;rative. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;but je faisais mon vin mais j'ai arr&ecirc;t&eacute; avec le manque de temps et la lourdeur administrative&nbsp;&raquo;, justifie Boris Dumas. Les c&eacute;r&eacute;ales servent &agrave; nourrir les chevaux et l'exc&eacute;dent est vendu, en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; d'autres producteurs pour de l'alimentation animale.<h2 class="Standard">Deux installations concomitantes</h2>Ses deux activit&eacute;s ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es en m&ecirc;me temps, en 2009. &laquo;&nbsp;Ma passion premi&egrave;re, ce sont les chevaux&nbsp;&raquo;, confie Boris Dumas. Apr&egrave;s des &eacute;tudes de mar&eacute;chalerie et un an de salariat, il s'installe &agrave; son compte, et d&eacute;bute son activit&eacute; de viticulteur en r&eacute;cup&eacute;rant une parcelle en fermage. &laquo;&nbsp;Je ne voulais pas faire que mar&eacute;chal ferrant, pour avoir une porte de sortie en cas de probl&egrave;me de sant&eacute;. C'est plus facile de trouver quelqu'un pour tailler que pour ferrer&nbsp;&raquo;, justifie le double actif, pour qui la mar&eacute;chalerie, avec son revenu r&eacute;gulier, a aussi servi de base pour construire l'exploitation. Aujourd'hui, outre sa client&egrave;le de propri&eacute;taires d'&eacute;quid&eacute;s, il travaille pour l'&eacute;cole v&eacute;t&eacute;rinaire de Marcy l'Etoile (Rh&ocirc;ne). &laquo;&nbsp;C'est super car j'aime apprendre&nbsp;&raquo;, raconte le mar&eacute;chal-ferrant.<div class="citation">
 "Tout se compl&egrave;te"
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A la vigne, son grand-p&egrave;re et son oncle &eacute;tant viticulteurs, il travaillait plus jeune dans les parcelles, et s'est form&eacute; au fur et &agrave; mesure. &laquo;&nbsp;Et je continue de le faire&nbsp;!&nbsp;&raquo;, appuie Boris Dumas. Chaque ann&eacute;e, il assiste &agrave; un congr&egrave;s de mar&eacute;chalerie, et suit des formations avec la chambre d'agriculture, la derni&egrave;re en date portant sur les couverts en grandes cultures. &laquo;&nbsp;Le sujet rejoint la viticulture, estime le producteur. Je les ai test&eacute;s dans mes vignes. Certains ont march&eacute;, d'autres non&nbsp;&raquo;. Il teste aussi les purins d'ortie appliqu&eacute;s sur vigne et sur c&eacute;r&eacute;ales. &laquo;&nbsp;Pour l'instant je n'ai pas vu d'effet, mais je vais r&eacute;essayer&nbsp;&raquo;. Et pour boucler la boucle, la cornaille des sabots des chevaux ferr&eacute;s ou par&eacute;s est broy&eacute;e et apport&eacute;e sur les cultures. &laquo;&nbsp;Tout se compl&egrave;te&nbsp;&raquo;, pose le double actif, qui appr&eacute;cie la diversit&eacute; de son quotidien. &laquo;&nbsp;En tant que mar&eacute;chal, si j'ai un souci relationnel par exemple, je peux me d&eacute;tendre en plantant des piquets &agrave; la masse, rigole Boris Dumas. Une c&eacute;r&eacute;ale, elle ne va pas dire qu'elle n'est pas d'accord&nbsp;! Mais j'aime aussi voir du monde&nbsp;&raquo;.Si la situation est &agrave; l'&eacute;quilibre, son seul regret est de ne pas &ecirc;tre plus disponible pour ses enfants. &laquo;&nbsp;Mon objectif, d'ici dix ans, c'est d'avoir 100% de vignes larges, avec des jeunes vignes donc plus productives, et des terrains enrichis donc plus productifs. Avec peut-&ecirc;tre un peu moins de mar&eacute;chalerie. C'est un souhait et je ferais en sorte qu'il se r&eacute;alise. La vie de famille, c'est la partie la plus importante&nbsp;&raquo;.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie :<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-ai-2h30-de-train-pour-aller-sur-ma-ferme" target="_blank">&laquo; J&rsquo;ai 2h30 de train pour aller sur ma ferme &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-travail-de-nuit-pour-s-installer">Un travail de nuit pour s'installer</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectif-10-hectares-par-culture-pour-optimiser-les-traitements" target="_blank" title="">Objectif : 10 hectares par culture pour optimiser les traitements</a></td></tr></tbody></table>

Série d’été « Ils s’organisent pour mener une double activité » (4/4). Dans le Rhône, Boris Dumas est viticulteur, céréalier, éleveur de chevaux et maréchal ferrant. Entre ses activités, il a trouvé un équilibre, et ne se voit pas en abandonner une. Très organisé, il jongle entre un peu de salariat, de la prestation, et un système de production optimisé.

Du fer à cheval au sécateur : portrait d’un agriculteur multitâche

Le 1er juin 2018, la Commission europ&eacute;enne pr&eacute;sentait ses propositions l&eacute;gislatives relatives &agrave; la r&eacute;forme de la Pac. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">Le 31 ao&ucirc;t 2022, elle donnait son blanc-seing &agrave; la France pour son Programme strat&eacute;gique national (PSN)</a> courant sur la p&eacute;riode 2023-2027. Entre-temps, quatre ministres de l&rsquo;Agriculture se seront succ&eacute;d&eacute; rue de Varenne et on ne compte pas le nombre de conseils europ&eacute;ens, de trilogues, de d&eacute;bats parlementaires europ&eacute;ens et nationaux, ainsi que de conseils sup&eacute;rieurs d&rsquo;orientation (CSO), sans oublier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank">la plateforme participative du d&eacute;bat public ImPACtons</a> et son assembl&eacute;e citoyenne sur l&rsquo;agriculture. Avec en prime le Haut conseil pour le climat, la Cour des comptes ou encore l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale, au final, chaque citoyen aura de pr&egrave;s ou de loin donn&eacute; son avis sur la Pac.&nbsp;4 ans pour r&eacute;gir 5 ans de politique agricole, &ccedil;a interpelle.<h2>Tout &ccedil;a pour &ccedil;a&nbsp;?</h2>A l&rsquo;heure o&ugrave; les r&eacute;gimes nationalistes sinon autoritaires sont de plus en plus invasifs, on peut toutefois saluer ce formidable exercice d&eacute;mocratique qui honore notre Union, d&rsquo;autant plus que la Pac,&nbsp;qui f&ecirc;te cette ann&eacute;e ses 60 ans, demeure la seule et unique politique commune de l&rsquo;Union europ&eacute;enne (en d&eacute;pit de quelques distorsions persistantes). A la d&eacute;charge de l&rsquo;UE, il faut pointer le t&eacute;lescopage de la r&eacute;forme avec les &eacute;lections europ&eacute;ennes (d&eacute;mocratie oblige) et le renouvellement de la Commission europ&eacute;enne, l&rsquo;irruption du Green deal et de deux urgences cruciales (climat et biodiversit&eacute;), un Brexit totalement &laquo;&nbsp;crazy&nbsp;&raquo;, une crise sanitaire au retentissement plan&eacute;taire et pour finir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">une guerre aux fronti&egrave;res de l&rsquo;UE... laquelle remet en partie les arbitrages tout frais &eacute;moulus</a>, pour cause de menaces sur notre s&eacute;curit&eacute; et notre souverainet&eacute; alimentaires (et &eacute;nerg&eacute;tiques).Tout &ccedil;a pour quoi&nbsp;? Un Parlement europ&eacute;en &eacute;rig&eacute; au rang de co-l&eacute;gislateur (d&eacute;mocratie oblige), une dose de subsidiarit&eacute; avec les fameux PSN, histoire d&rsquo;en finir avec une Pac hors-sol et une souris verte, avec un Paiement vert rebaptis&eacute; &laquo; &eacute;cor&eacute;gimes&nbsp;&raquo;, pr&egrave;s des 80% des exploitations de grandes cultures y &eacute;tant spontan&eacute;ment &eacute;ligibles, et 13% en sus, moyennant une modification de 5% de leur assolement, de l'aveu de l'ex-ministre Julien Denormandie.&nbsp;Ah si&nbsp;: l&rsquo;instauration et le contr&ocirc;le, par la Commission, d&rsquo;indicateurs de performance des actions et des aides allou&eacute;es, s&rsquo;ajoutant aux contr&ocirc;les de conformit&eacute;, ainsi que l&rsquo;introduction d&rsquo;une conditionnalit&eacute; sociale.<h2>La Pac, 74% du revenu</h2>En r&eacute;alit&eacute;, si le jus de cervelles a bouillonn&eacute; pendant quatre ans, le processus s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute; le 21 juillet 2020, quand les 27 membres de l&rsquo;UE ont fix&eacute; le cadre financier de la Pac, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment sa pr&eacute;servation, la France conservant peu ou prou son budget. Ouf. Le 21 mai 2021, lorsque Julien Denormandie pr&eacute;sente les arbitrages du PSN fran&ccedil;ais, il d&eacute;voile une carte comparant sa r&eacute;forme avec celle n&eacute;goci&eacute;e par St&eacute;phane Le Foll en 2014. Avec la&nbsp;Pac 2023-2027, les paiements directs et l&rsquo;ICHN ne varieront pas de plus ou moins 4% pour toutes les fili&egrave;res et tous les territoires, contre plus ou moins 30% pour la Pac 2014-2020. La messe &eacute;tait dite. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank">Et si le ministre tord un peu le bras &agrave; la bio, son successeur Marc Fesneau se verra contraint de le redresser</a>. Il ne faut pas oublier que la Pac, en France, g&eacute;n&egrave;re en moyenne 74% du revenu courant avant imp&ocirc;t des agriculteurs (2019), avec, selon l&rsquo;INRAE, des pointes &agrave; 250% en bovins viande, 165% en ovins et caprins, 136% en bovins mixtes, 128% en c&eacute;r&eacute;ales et prot&eacute;agineux. Courage pour la prochaine.

[Edito] Alors que la Pac 2023-2027 instaure des indicateurs de performance des actions et des aides allouées aux agriculteurs, on peut s’interroger sur l’efficience de la fabrication d’une pseudo-réforme. Mais au vu des enjeux financiers, peut-on échapper au copié-collé ?

Réforme de la Pac : 4 ans, 4 ministres et un copié-collé

Face au risque de black-out sinon de rationnement l&rsquo;hiver prochain, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/e-borne-la-baisse-des-prelevements-en-eau-est-essentielle-pour-nous-adapter-au-changement-climatique" target="_blank">la Premi&egrave;re ministre &Eacute;lisabeth Borne a invit&eacute; les entreprises &agrave; &eacute;tablir un plan de sobri&eacute;t&eacute; &agrave; compter du mois de septembre</a>. Elle leur a assign&eacute; l&rsquo;objectif de r&eacute;duire leur consommation d&rsquo;&eacute;nergie de 10% dans les deux prochaines ann&eacute;es, les services de l&rsquo;Etat &eacute;tant soumis au m&ecirc;me r&eacute;gime. Il va sans dire que le Plan de sobri&eacute;t&eacute; concerne les exploitations agricoles.Selon une &eacute;tude de l&rsquo;Agence de transition &eacute;cologique (Ademe) publi&eacute;e en 2019, le &laquo; bon usage &raquo; des tracteurs et autres automoteurs agricoles permettrait des gains &laquo; faciles &raquo; de 10 &agrave; 15% de consommation sans investissement notable. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/1/0/4670162-1-fre-FR/36e35f770f99-banc-jpg" alt="Le passage au banc de puissance permet de diagnostiquer des probl&egrave;mes de suralimentation, de surpuissance, de d&eacute;bit et calage de pompe d&rsquo;injection, d&rsquo;injecteurs us&eacute;s, de filtres colmat&eacute;s etc." height="1252" width="2000" /><figcaption>Le passage au banc de puissance permet de diagnostiquer des probl&egrave;mes de suralimentation, de surpuissance, de d&eacute;bit et calage de pompe d&rsquo;injection, d&rsquo;injecteurs us&eacute;s, de filtres colmat&eacute;s etc.</figcaption></figure>

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<h2>Le carburant, un levier relatif</h2>En agriculture, les carburants repr&eacute;sentent 60% de la consommation d&rsquo;&eacute;nergie directe (fioul, &eacute;lectricit&eacute;, gaz), loin devant celle g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par les serres (8,8%), les b&acirc;timents herbivores (6,9%), le s&eacute;chage des grains (4,2%), les b&acirc;timents avicoles (3,5%), l&rsquo;irrigation (2,8%), les b&acirc;timents porcins (2,2%), etc. Il faudra donc agir aussi sur cette part de consommation directe pour atteindre les objectifs. Mais cela ne suffira pas encore puisque l&rsquo;&eacute;nergie directe ne repr&eacute;sente que 51% de la consommation totale du secteur, le solde &eacute;tant g&eacute;n&eacute;r&eacute;&nbsp;par la fabrication et le transport des intrants que sont les engrais, les aliments et les produits phytosanitaires. La part du carburant ne repr&eacute;sente donc qu'environ&nbsp;30% de la consommation totale d&rsquo;&eacute;nergie du secteur agricole.Autre &eacute;cueil&nbsp;: &laquo;&nbsp;les solutions &eacute;nerg&eacute;tiques portant sur le &laquo; bon usage &raquo; des tracteurs et autres automoteurs agricoles, que ce soit le diagnostic au banc d&rsquo;essai mobile ou la formation &agrave; la conduite &eacute;conome, se heurtent &agrave; la difficult&eacute; du changement de comportements des usagers, qui n&rsquo;est pas sp&eacute;cifique aux agriculteurs&nbsp;&raquo;, pointe l&rsquo;Ademe.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-allegement-de-la-taxe-sur-le-gnr-dans-le-viseur-de-l-ademe" target="_blank" title="">L&rsquo;all&egrave;gement de la taxe sur le GNR dans le viseur de l&rsquo;Ademe</a>
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<h2>Du bon usage des tracteurs</h2>Utiliser un tracteur calibr&eacute; aux outils, &eacute;viter les petites s&eacute;quences de travail, lester &agrave; bon escient, ajuster la pression de gonflage au type de chantier pour &eacute;viter le patinage, bien atteler des outils bien r&eacute;gl&eacute;s, ajuster la profondeur de travail aux objectifs, &agrave; la situation et &agrave; l&rsquo;outil, jouer sur les contr&ocirc;les d&rsquo;effort et de position pour limiter le lestage, aff&ucirc;ter ou changer &agrave; bon escient les pi&egrave;ces d&rsquo;usure des outils, adopter une conduite &eacute;conomique en limitant le r&eacute;gime moteur quand c&rsquo;est possible, respecter les consignes d&rsquo;entretien (nettoyage/remplacement du filtre &agrave; air,) contr&ocirc;ler les injecteurs et r&eacute;gler les soupapes d&rsquo;un tracteur &acirc;g&eacute;, veiller aux qualit&eacute; et &agrave; la quantit&eacute; d&rsquo;huile, etc.&nbsp;: telle est la &laquo;&nbsp;check-list&nbsp;&raquo; de la sobri&eacute;t&eacute; appliqu&eacute;e aux tracteurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-efficience-energetique-l-autre-defi-de-l-irrigation" target="_blank" title="">L&rsquo;efficience &eacute;nerg&eacute;tique, l&rsquo;autre d&eacute;fi de l&rsquo;irrigation</a>
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Ces recommandations ont l&rsquo;avantage de produire des effets rapides et &agrave; moindres frais. On pourrait y adjoindre un passage au banc de puissance, qui permet de diagnostiquer des probl&egrave;mes de suralimentation, de surpuissance, de d&eacute;bit et calage de pompe d&rsquo;injection, d&rsquo;injecteurs us&eacute;s, de filtres colmat&eacute;s, etc.S&rsquo;agissant des consommations inh&eacute;rentes aux serres, aux b&acirc;timents ou &agrave; l&rsquo;irrigation, si le pilotage des postes &eacute;nerg&eacute;tiques offre mati&egrave;re &agrave; optimisation, les gains d&rsquo;efficience r&eacute;sident davantage dans la performance (ou la sous-performance) des infrastructures et des &eacute;quipements, synonyme d&rsquo;investissements.

L’Ademe estime que le « bon usage » des engins agricoles est de nature à économiser 10 à 15% de carburant, soit l’effort demandé aux entreprises dans le cadre du Plan de sobriété gouvernemental. Le carburant représente à lui seul 60% des consommations d’énergie directe de l’agriculture. Mais il faut aussi compter avec l’énergie indirecte liée aux intrants.

Le Plan de sobriété énergétique à la portée des exploitations... ou presque

&ldquo;C&rsquo;est un cr&egrave;ve-c&oelig;ur...&rdquo;&nbsp;: m&ecirc;me si Mathieu et Estelle Rochette n&rsquo;ont pas encore d&eacute;finitivement scell&eacute; leur d&eacute;cision, le seul fait d&rsquo;envisager de se s&eacute;parer d&rsquo;une trentaine de vaches dont l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de leur cheptel laitier (une vingtaine de prim&rsquo;holstein) s&rsquo;apparente &agrave; un traumatisme pour ces jeunes &eacute;leveurs, fr&egrave;re et s&oelig;ur, associ&eacute;s au sein du Gaec de Drom sur la commune de Saint-Eulalie. &ldquo;Rien que de se lever tous les jours et d&rsquo;entendre des vaches bramer parce qu&rsquo;elles ont faim, de les nourrir au ratelier avec une ration s&egrave;che alors qu&rsquo;&agrave; cette p&eacute;riode elles devraient profiter de l&rsquo;herbe, c&rsquo;est un vrai stress tout comme de voir la tonne vide, de devoir calculer chaque jour pour les nourrir, les abreuver, c&rsquo;est une charge de travail et morale&rdquo;, ont confi&eacute; ces deux passionn&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage et de la race salers, lundi matin, au pr&eacute;fet Buchaillat. Ce dernier consacrait sa premi&egrave;re sortie officielle sur le terrain au monde agricole cantalien particuli&egrave;rement malmen&eacute;. 35 000 &euro; d&rsquo;achats au bas mot Les estimations de ces jeunes agriculteurs font &eacute;tat de pertes fourrag&egrave;res &agrave; hauteur de 70 % et quand bien m&ecirc;me ils ont d&eacute;j&agrave; achet&eacute; pour 10 000 &euro; de fourrage (foin, enrubannage, ma&iuml;s) et sem&eacute; exceptionnellement 4 hectares de ma&iuml;s, cela sera de tr&egrave;s loin insuffisant pour esp&eacute;rer passer l&rsquo;hiver. &ldquo;Il nous faudra acheter encore 25 000 &euro; de fourrage et encore, &agrave; condition de d&eacute;capitaliser une quinzaine de salers et les laiti&egrave;res&nbsp;sachant qu&rsquo;en ann&eacute;e normale, on est autonome en fourrage - hormis en paille - et on garde m&ecirc;me toujours un peu d&rsquo;exc&eacute;dent au cas o&ugrave;&rdquo;, explique Mathieu, qui n&rsquo;a jamais connu pareille situation depuis son installation en 2011 alors en Gaec avec son p&egrave;re Jean-Louis. Si les &eacute;leveurs affouragent depuis des semaines au pr&eacute;, ils ont aussi d&ucirc; se r&eacute;soudre pour la premi&egrave;re fois &agrave; rentrer une vingtaine de m&egrave;res salers et leurs veaux pour que ceux-ci aient acc&egrave;s &agrave; de la nourriture et assurent un minimum de croissance. &ldquo;Au ratelier, c&rsquo;est la concurrence, ce sont les vaches qui mangent et les veaux qui regardent...&rdquo;, d&eacute;crit Estelle. &nbsp; Les rats m&ecirc;me dans le ma&iuml;s Si la s&eacute;cheresse et la fournaise de l&rsquo;&eacute;t&eacute; ont ass&eacute;ch&eacute; les sols, br&ucirc;l&eacute; les prairies sur ce plateau pourtant r&eacute;put&eacute; fertile, tari les sources, c&rsquo;est un autre fl&eacute;au qui a d&eacute;vast&eacute; la ressource fourrag&egrave;re de l&rsquo;exploitation d&egrave;s le printemps&nbsp;: les rats taupiers. Les rongeurs ont retourn&eacute; 90 % des surfaces du Gaec de Drom r&eacute;duisant certaines parcelles &agrave; un champ de terre. Les exploitants ont tent&eacute; d&rsquo;en sauver une partie en resemant pr&egrave;s de 50 ha. Un coup d&rsquo;&eacute;p&eacute;e dans l&rsquo;eau et un trou dans la tr&eacute;sorerie de 9 000 &euro;. &ldquo;Ils ont tout mang&eacute; au fur et &agrave; mesure que &ccedil;a poussait&rdquo;, t&eacute;moigne Mathieu Rochette. Pire, alors qu&rsquo;ils se sont terr&eacute;s dans les sols secs cet &eacute;t&eacute;, les rongeurs ont de nouveau ravag&eacute; le peu de prairies que de potentielles pluies permettraient de faire repartir. La densit&eacute; de population est telle &ldquo;qu&rsquo;ils s&rsquo;attaquent d&eacute;sormais aux c&eacute;r&eacute;ales mais aussi au ma&iuml;s&rdquo;, pointe Mathieu. Des campagnols plus gros et dont les cycles se rapprochent et surtout durent, constate sa s&oelig;ur&nbsp;: &ldquo;&Ccedil;a fait la troisi&egrave;me ann&eacute;e et je crains qu&rsquo;on les ait encore l&rsquo;an prochain.&rdquo; Autre impact du fl&eacute;au, sanitaire&nbsp;: des quantit&eacute;s de terre ing&eacute;r&eacute;e par les bovins (mais aussi les &eacute;leveurs) qui se traduisent par des probl&egrave;mes d&rsquo;ingestion mais aussi de fertilit&eacute;, rel&egrave;vent les Rochette. Descente d&rsquo;estive avec deux mois d&rsquo;avance La situation du Gaec de Drom est malheureusement loin d&rsquo;&ecirc;tre un cas isol&eacute;, comme ont t&eacute;moign&eacute; autour d&rsquo;eux les responsables locaux et d&eacute;partementaux de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs qui redoutent une d&eacute;capitalisation massive dans les cheptels cantaliens. Tous ont vu redescendre ces derni&egrave;res semaines les camions des estives avec plus de deux mois d&rsquo;avance. &ldquo;Il va manquer du fourrage partout&rdquo;, soupire le d&eacute;l&eacute;gu&eacute; cantonal. Manquer de fourrage... et de la tr&eacute;sorerie dans le contexte in&eacute;dit d&rsquo;explosion des charges d&rsquo;exploitation. Une courbe inflationniste que ne suit pas le prix du lait, d&eacute;plore Mathieu, une des raisons motivant &eacute;galement l&rsquo;hypoth&egrave;se de vendre le cheptel laitier. &ldquo;L&rsquo;une de nos premi&egrave;res peurs, c&rsquo;est de reprendre une s&eacute;cheresse comme &ccedil;a en 2023 avec toujours les rats&rdquo;, confie Estelle. &nbsp;

Moins d’une semaine après sa prise de fonction, le préfet a pu mesurer au Gaec 
de Drom à Sainte-Eulalie l’ampleur des conséquences des dégâts de campagnols et de la sécheresse.

Décapitaliser, un crève-cœur !

Les rendements des essais sont en hausse par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re avec un rendement moyen de 96,5 q/ha (contre 83,8 q/ha en 2021). C&rsquo;est le rendement le plus &eacute;lev&eacute; depuis ces 7 derni&egrave;res ann&eacute;es.Par contre, le calibrage est assez d&eacute;cevant avec une moyenne issue des essais de 89,2%. Quant &agrave; la teneur en prot&eacute;ines, elle est proche des r&eacute;sultats de ces derni&egrave;res ann&eacute;es avec 10,4%<h2>Pas de changement dans les vari&eacute;t&eacute;s attendues</h2>Le paysage vari&eacute;tal 2022-2023 se dessinera &agrave; nouveau principalement autour de KWS FARO et DEMENTIEL.KWS FARO demeure la vari&eacute;t&eacute; incontournable car elle reste une valeur s&ucirc;re et stable, dont on conna&icirc;t les r&eacute;sultats en termes de qualit&eacute; et de suivi maladies. Quand &agrave; DEMENTIEL, elle a tout son int&eacute;r&ecirc;t avec son haut potentiel en productivit&eacute; et pr&eacute;sente tout de m&ecirc;me des qualit&eacute;s, dont son bon &eacute;tat sanitaire.Toutefois, ce tronc commun 2022 fait appara&icirc;tre des nouveaut&eacute;s en observation. Ces vari&eacute;t&eacute;s (LG ZELDA, KWS EXQUIS, CONSTEL et CARROUSEL) sont tr&egrave;s attendues suite &agrave; leur int&eacute;r&ecirc;t pour la tol&eacute;rance &agrave; la JNO (Jaunisse Nanisante de l&rsquo;Orge). Mais leur avenir dans la fili&egrave;re brassicole est incertain et sera d&eacute;cid&eacute; selon leurs r&eacute;sultats 2022-23.Pour comparaison, le rendement moyen issu de notre enqu&ecirc;te en ligne est de 91,2 q/ha (de 45 &agrave; 115 q/ha) avec une teneur en prot&eacute;ines de 10,5 % (de 9 &agrave; 12,3 %) et un calibrage de 87 % (de 53,5 &agrave; 100 %).Pour rappel, le rendement moyen en 2021 &eacute;tait de 85,1 q/ha (de 43,9 &agrave; 101 q/ha).<a href="https://marne.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Grand-Est/047_Inst_Marne/RUB_Techniques/resultats_varietes/CT51-ESCOURGEON-2022.pdf" target="_blank" title="R&eacute;sultats essais vari&eacute;t&eacute;s escourgeon 2022">Consultez la synth&egrave;se du comit&eacute; technique escourgeon 2022</a>&nbsp;

Le Comité Technique Marne sur les orges d’hiver a eu lieu vendredi 29 Juillet 2022. Cette année, la synthèse est issue de 7 essais mis en commun avec Arvalis, les coopératives Vivescia, Cérèsia, Novagrain et Juniville, et le négoce Soufflet.

Variétés orge d'hiver 2022 : de très bons rendements !

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/0/9/4669060-1-fre-FR/6574dec6a89f-1-jpg" alt="" height="109" width="788" /></figure>

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<h2>Contexte de la mise en &oelig;uvre</h2>Apr&egrave;s plusieurs d&eacute;convenues avec diff&eacute;rents organismes (SAFER, Chambres d'agricultures) lors de la recherche de foncier agricole, Florent et Sylvie d&eacute;cident de r&eacute;pondre &agrave; un appel d'offre &eacute;mis par la commune de Pussay (Essonne). Les premi&egrave;res d&eacute;marches se font en 2012 et la premi&egrave;re mise en contact est permise via l'interm&eacute;diaire du p&ocirc;le Abiosol IDF.Initialement exploit&eacute; par un c&eacute;r&eacute;alier, le terrain est r&eacute;cup&eacute;r&eacute; par l'ancien conseil municipal qui pr&eacute;voit alors de le transformer en supermarch&eacute; ou de le d&eacute;couper pour y construire des pavillons. En 2012, une nouvelle majorit&eacute; est &eacute;lue sur la commune et celle-ci souhaite changer de cap. L'&eacute;quipe municipale s'entoure alors de conseillers techniques et formule une offre sous forme de petite-annonce. La vis&eacute;e du projet est d'utiliser les terres pour d&eacute;velopper un projet de mara&icirc;chage en&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Agriculture_Biologique" title="Agriculture Biologique">agriculture biologique</a>.Apr&egrave;s avoir r&eacute;pondu &agrave; l'appel d'offre, Sylvie et Florent assistent pendant environ 5 mois &agrave; de multiples r&eacute;unions avec les &eacute;lus locaux. L'<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:Objectif" title="Cat&eacute;gorie:Objectif">objectif</a>&nbsp;&eacute;tant de lever tous les obstacles qui s&rsquo;opposaient &agrave; leur installation en agriculture paysanne.<h2>Quelques conseils</h2><h3>Pousser les &eacute;lus &agrave; s&rsquo;entourer d&rsquo;experts sur les questions relatives au domaine agricole</h3>Sans jugement aucun, il est important d'avoir en t&ecirc;te et d'accepter le fait que, en g&eacute;n&eacute;ral, les&nbsp;&eacute;lus locaux n'ont pas d'expertise au sujet de l'agriculture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/3/6/0/9/4669063-1-fre-FR/af3020844b2a-sapousse-serre-jpg" alt="" height="225" width="300" /></figure>

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Cultures sous-serresEn revanche,&nbsp;chaque r&eacute;gion ou&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Cat%C3%A9gorie:D%C3%A9partement" title="Cat&eacute;gorie:D&eacute;partement">d&eacute;partement</a>&nbsp;poss&egrave;de des structures et associations tr&egrave;s comp&eacute;tentes sur le sujet. Elles sont diff&eacute;rentes selon les&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/R%C3%A9gions" title="R&eacute;gions">r&eacute;gions</a>. On peut par exemple citer&nbsp;<a href="https://fermesdavenir.org/" target="_blank">Fermes d&rsquo;Avenir</a>,&nbsp;<a href="https://terredeliens.org/" target="_blank">Terre de Liens</a>, les&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/CIVAM" title="CIVAM">CIVAM</a>,&nbsp;<a href="https://www.leschampsdespossibles.fr/" target="_blank">Champs des Possibles</a>&nbsp;ou encore les&nbsp;<a href="https://www.agriculturepaysanne.org/Notre-reseau" target="_blank">ADEAR</a>. Ces structures sont capables de venir conseiller les collectivit&eacute;s pour que ces derni&egrave;res puissent formuler une offre cr&eacute;dible et ainsi mettre les porteurs de projet dans les meilleures conditions.M&ecirc;me si une collectivit&eacute; &agrave; une volont&eacute; pour aider &agrave; installer, cela ne veut pas dire qu&rsquo;elle a les comp&eacute;tences pour le faire. Il faut les pousser &agrave; contacter les structures &eacute;voqu&eacute;es ci-dessus. En somme il faut les aider &agrave; nous aider&nbsp;!<h2>Ne pas s&rsquo;engager sans un bail</h2>L'installation signifie la&nbsp;cr&eacute;ation d'une ferme. Pour pouvoir cr&eacute;er un ferme il faut absolument pouvoir se porter dans la dur&eacute;e.La cr&eacute;ation de ferme n&eacute;cessite des investissements plus ou moins lourds selon les types de projets. Ce sont des d&eacute;penses indispensables pour la mise en route du projet. Dans pratiquement tous les cas, les&nbsp;pr&ecirc;ts bancaires comptent parmi les premi&egrave;res sources de financement. Il faudra alors&nbsp;les rembourser, en sus des annuit&eacute;s, dans les ann&eacute;es ou d&eacute;cennies qui suivent l'installation. Pour la p&eacute;rennit&eacute; de l&rsquo;entreprise,&nbsp;avoir l&rsquo;assurance d&rsquo;exploiter le terrain sur le long terme&nbsp;est donc une condition sine qua non.De ce fait, obtenir un vrai bail rural agricole sera n&eacute;cessaire &agrave; la r&eacute;ussite du projet. Le bail sera une protection contre un &eacute;ventuel revirement ou r&eacute;affectation des terres par les &eacute;lus de la commune. Plus le bail est long et plus l&rsquo;installation sera s&eacute;curis&eacute;e. Une dur&eacute;e minimum de 9 ans est acceptable.&nbsp;Un bail de 18 ou 25 ans voire un bail de carri&egrave;re sera encore plus avantageux.Florent recommande d&rsquo;&ecirc;tre intransigeant sur cet aspect. Selon lui, il n&rsquo;aurait pas pu obtenir de pr&ecirc;t aupr&egrave;s des banques pour investir dans un b&acirc;timent de stockage s&rsquo;il n&rsquo;avait pas eu de bail.<h2>Avoir acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau et &agrave; l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;</h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/6/6/0/9/4669066-1-fre-FR/2f494480e16d-474px-sapousse-3-png" alt="" height="169" width="300" /></figure>

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Cultures de plein champsTout d'abord, rappelons que l'eau peut provenir de diff&eacute;rentes sources&nbsp;:<ul><li>Eau de ville&nbsp;que la commune met &agrave; disposition pour le mara&icirc;cher&nbsp;;</li><li>R&eacute;cup&eacute;ration&nbsp;cons&eacute;quente des eaux de pluies&nbsp;;</li><li>Acc&egrave;s &agrave; un&nbsp;forage.</li></ul>Pour Florent,&nbsp;il ne faut en aucun cas s&rsquo;engager dans un partenariat avec une collectivit&eacute; tant que la question de l&rsquo;eau n'a pas &eacute;t&eacute; trait&eacute;e. En effet, il arrive que certaines autorisations d&rsquo;exploiter les ressources en eau mettent plusieurs ann&eacute;es &agrave; &ecirc;tre d&eacute;livr&eacute;es. La culture des l&eacute;gumes n&eacute;cessitant de l&rsquo;eau, on met alors en p&eacute;ril certaines&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Productions" title="Productions">productions</a>&nbsp;si l&rsquo;irrigation n&rsquo;est pas suffisante. De plus, cette recommandation est d&rsquo;autant plus vraie que le climat est changeant et de plus en plus sec.<h2>Li&eacute; &agrave; l&rsquo;eau, l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;&nbsp;:</h2><ul><li>L&rsquo;irrigation n&eacute;cessite la plupart du temps d&rsquo;utiliser des pompes qui fonctionnent gr&acirc;ce &agrave; de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. Si la source est un forage, sans &eacute;lectricit&eacute; pas d'irrigation possible.</li><li>A noter que parfois, certaines parcelles propos&eacute;es par les collectivit&eacute;s sont &eacute;loign&eacute;es du bourg et peuvent ne pas disposer d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. Florent recommande aux porteurs de projet de&nbsp;v&eacute;rifier qu'un acc&egrave;s &agrave; l'&eacute;lectricit&eacute; soit disponible.</li><li>Enfin, l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; peut &ecirc;tre n&eacute;cessaire pour d&rsquo;autres activit&eacute;s comme le stockage des l&eacute;gumes en chambre froide.</li></ul><h2>Impliquer la collectivit&eacute; dans la commercialisation et la communication</h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/2/1/9/4669126-1-fre-FR/58234df026cf-300px-sapousse-2-jpg" alt="" height="225" width="300" /></figure>

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Outil auto-construitLa collectivit&eacute; a tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; faire en sorte que le projet fonctionne. Pourquoi&nbsp;? Car elle va y &ecirc;tre politiquement associ&eacute;e.De nombreuses actions sont &agrave; leur disposition. Elle peut par exemple&nbsp;aider &agrave; monter une&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Vendre_ses_produits_dans_une_AMAP" title="Vendre ses produits dans une AMAP">AMAP</a>&nbsp;(Association pour le Maintien d&rsquo;une Agriculture Paysanne) sur le territoire, &agrave; cr&eacute;er un&nbsp;magasin en&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Vendre_ses_produits_%C3%A0_la_ferme" title="Vendre ses produits &agrave; la ferme">vente directe</a>&nbsp;ou encore &agrave; donner acc&egrave;s &agrave; l'approvisionnement de la&nbsp;restauration collective. De plus, avec ce genre de soutien, on peut &eacute;galement parler de cercle vertueux puisque les &eacute;lus se sentiront d&rsquo;autant plus impliqu&eacute;s dans votre projet. Les collectivit&eacute;s sont &eacute;galement dot&eacute;es de bons&nbsp;moyens de communication&nbsp;: une page Facebook, des lettres annuelles ou biannuelles, de l'affichage public, etc. Dans le cas de la&nbsp;Ferme Sapousse, Florent et Sylvie ont remarqu&eacute; que de nombreux adh&eacute;rents de l&rsquo;AMAP &eacute;taient venus gr&acirc;ce aux moyens de communication des collectivit&eacute;s.Les collectivit&eacute;s peuvent &eacute;galement &ecirc;tre partie prenante d&rsquo;organisation d&rsquo;&eacute;v&egrave;nements&nbsp;qui visent &agrave; sensibiliser le grand public sur les questions agricoles et alimentaires. Dans ce cas, l&rsquo;exploitation elle-m&ecirc;me est le lieu id&eacute;al pour accueillir ce genre de manifestation. C'est un pari gagnant-gagnant pour les mara&icirc;chers puisqu'il y a la satisfaction pour l&rsquo;h&ocirc;te de faire partie de l&rsquo;initiative en plus de faire conna&icirc;tre la ferme aux citoyens du territoire.<h2>Avant de s&rsquo;installer, prendre le temps d&rsquo;aller voir des mod&egrave;les diff&eacute;rents</h2>La production agricole est une activit&eacute; complexe qui est soumises &agrave; de nombreuses contraintes multifactorielles. De facto, il n&rsquo;y a donc pas un mod&egrave;le qui fonctionne mais une&nbsp;multitude de mod&egrave;les, chacun adapt&eacute; &agrave; un&nbsp;contexte particulier.En g&eacute;n&eacute;ral, le temps devient une denr&eacute;e rare une fois l'installation d&eacute;marr&eacute;e. Il faut alors profiter du temps disponible lorsque l&rsquo;on n&rsquo;est pas encore install&eacute; pour aller voir une diversit&eacute; de mod&egrave;les diff&eacute;rents (syst&egrave;me sur sol vivant, AB plus intensif, etc) Vous pourrez ensuite construire une exploitation qui vous ressemblera le plus.ci-dessous l'article complet :&nbsp;&nbsp;<a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Installation_maraich%C3%A8re_avec_une_collectivit%C3%A9">Installation maraich&egrave;re avec une collectivit&eacute; &mdash; Triple Performance</a>&nbsp;&nbsp;

Après une reconversion professionnelle, Florent Sebban et Sylvie Guillot sont à la recherche de foncier pour mettre en place leur projet d'installation en maraîchage bio. Les difficultés à trouver le terrain les mènent finalement à se tourner vers un partenariat avec une collectivité. Florent nous donne ici quelques conseils précieux pour réussir son installation lors d'une collaboration avec une collectivité.

[Fermes d'Avenir] Installation maraichère avec une collectivité

Au terme d&rsquo;un processus entam&eacute; en 2018, le Plan strat&eacute;gique national (PSN), v&eacute;ritable matrice de la Pac 2023-2027 a &eacute;t&eacute; valid&eacute; ce mercredi par la Commission europ&eacute;enne. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-psn-de-la-pac-2023-2027-en-partance-pour-bruxelles" target="_blank">La France avait &eacute;t&eacute; l&rsquo;un des 15 bons &eacute;l&egrave;ves &agrave; rendre sa copie avant le 31 d&eacute;cembre 2021</a>. Elle fait partie des sept premiers pays, avec le Danemark, l&rsquo;Espagne, la Finlande, l&rsquo;Irlande, la Pologne et le Portugal, &agrave; voir son PSN approuv&eacute; par la Commission Europ&eacute;enne.Rappelons que la France a conserv&eacute; son budget de 9,4 milliards par an (dont 8,7 milliards d&rsquo;euros pour le PSN) soit 43,7 milliards d&rsquo;euros sur la p&eacute;riode 2023 - 2027. Et afin de ne pas risquer de d&eacute;stabiliser les syst&egrave;mes et les territoires, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait fix&eacute; des variations du montant des aides comprises entre -4% et +4%, avec de la progressivit&eacute; en prime,&nbsp;une r&egrave;gle valant notamment pour les aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales et animales.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank" title="">La Pac 2023-2027 dans les starting-blocks avant les premiers semis</a>
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<h2>Un PSN percut&eacute; par la guerre en Ukraine</h2>Perturb&eacute;e par la crise du Covid-19, l&rsquo;&eacute;laboration du PSN a &eacute;t&eacute; rattrap&eacute;e dans la derni&egrave;re ligne droite par l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par la Russie le 24 f&eacute;vrier dernier, &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une crise &eacute;nerg&eacute;tique et alimentaire mondiale. A telle enseigne que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne a m&eacute;nag&eacute; des d&eacute;rogations relatives aux BCAE</a>&nbsp;(Bonnes conditions agricoles et environnementales). C&rsquo;est ainsi que les BCAE 7 relatives &agrave; la rotation des cultures et aux &eacute;l&eacute;ments et/ou surfaces non productifs ne s&rsquo;appliqueront pas pour la campagne Pac 2023. Concernant les BCAE 8, la fauche et le p&acirc;turage des jach&egrave;res sont autoris&eacute;s, ainsi que la mise en culture, hors ma&iuml;s, soja et taillis &agrave; courte rotation.<h2>Un PSN amend&eacute; sur la bio et les &eacute;cor&eacute;gimes</h2>En avril dernier, la Commission europ&eacute;enne avait adress&eacute; &agrave; la France (et &agrave; tous les &Eacute;tats membres) sa lettre d&rsquo;observations et de corrections attendues. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-mauvais-et-bons-points-de-la-france-selon-la-commission-europeenne" target="_blank">La France &eacute;tait notamment point&eacute;e du doigt sur certaines BCAE ainsi que sur ses ambitions en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture biologique</a>, l&rsquo;UE fixant la toise &agrave; 25% &agrave; l&rsquo;horizon 2030 dans le cadre du Green deal. En r&eacute;action, Paris a notamment instaur&eacute; un &eacute;cor&eacute;gime sp&eacute;cifique &agrave; la bio, cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;un bonus de 30&euro;/ha par rapport &agrave; la HVE, laquelle voit en prime son r&eacute;f&eacute;rentiel significativement rehauss&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-10-ans-la-hve-s-offre-une-cure-de-jouvence" target="_blank" title="">Pour ses 10 ans, la HVE s&rsquo;offre une cure de jouvence</a>
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Selon le minist&egrave;re, pour les exploitations enti&egrave;rement certifi&eacute;es AB, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime bio et la revalorisation du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio aboutissent &agrave; &laquo;&nbsp;des montants d&rsquo;aide aux exploitations en agriculture biologique sup&eacute;rieurs &agrave; ceux des derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;. A compter du 1er janvier 2023, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio passera de 3500 &euro; &agrave; 4500 &euro;.L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime est l&rsquo;une des nouveaut&eacute;s de la Pac 2023-2027. Le dispositif va concentrer &agrave; lui seul 25% du budget du premier pilier de la Pac, soit 1,684 milliard d&rsquo;euros par an. L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime remplace le paiement vert, qui concentrait d&eacute;j&agrave; 30% du total des paiements directs, et qui se traduisait par une aide de l&rsquo;ordre de 80&euro;/ha (2020), moyennant le respect de trois crit&egrave;res (prairies permanentes, diversification, surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique).L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime bio devrait &ecirc;tre cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;environ 110&euro;/ha. Outre l&rsquo;AB, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime r&eacute;serve deux autres voies d&rsquo;acc&egrave;s, avec dans chacun des cas deux niveaux d&rsquo;exigences et deux niveaux de paiements indicatifs de 60 &euro;/ha pour le niveau inf&eacute;rieur et 82 &euro;/ha, auxquels s&rsquo;ajoute un bonus de 7&euro;/ha moyennant un ratio de 6% de la SAU de haies (1m lin&eacute;aire = 20m2).<h2>Jeunes, retrait&eacute;s, salari&eacute;s...</h2>Concernant le volet social, en d&eacute;pit des observations de la Commission europ&eacute;enne, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a sauvegard&eacute; le principe de la transparences Gaec s&rsquo;appliquant au paiement forfaitaire JA sur une p&eacute;riode de 5 ans, au titre du premier pilier.S&rsquo;agissant des conditions de sortie du m&eacute;tier, &agrave; compter du 1er janvier 2023, il faudra choisir entre les aides de la Pac et la perception d&rsquo;une pension de retraite, pour qui aura atteint l&rsquo;&acirc;ge l&eacute;gal de d&eacute;part. N&eacute;anmoins, le minist&egrave;re faisant part de probl&egrave;mes de &laquo;&nbsp;tuyauterie&nbsp;&raquo; entre les diff&eacute;rents r&eacute;gimes de retraite, le non-cumul pourrait entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2024.La prochaine Pac va par ailleurs instaurer une conditionnalit&eacute; sociale, concernant les travailleurs salari&eacute;s, et que les &Eacute;tats membres devront appliquer au plus tard le 1er janvier 2025. La France l&rsquo;appliquera d&egrave;s le 1er janvier 2023.

La France avait dû apporter quelques correctifs, portant notamment sur la bio et les BCAE, par rapport à la version transmise à la Commission européenne fin 2021. Le nouveau règlement entrera en vigueur le 1er janvier 2023, avec en point d’orgue l’instauration des écorégimes, en lieu et place du paiement vert.

Bruxelles valide le Plan stratégique national de la France

Trois vagues de chaleur, un total de de 33 jours de vagues de chaleur contre 22 jours en 2003, les 40 &deg;C les plus pr&eacute;coces jamais mesur&eacute;s (le 16 juin dans l&rsquo;H&eacute;rault), les 40 &deg;C atteints dans le Finist&egrave;re nord (plus de 30 &deg;C sur l'&icirc;le de Ouessant), le seuil des 40 &deg;C atteint en juin, en juillet et en ao&ucirc;t &agrave; N&icirc;mes (Gard), la successions de 56 nuits tropicales (&gt;20&deg;C) cons&eacute;cutives &agrave; Nice (Alpes-Maritimes)&nbsp;: tels sont quelques-uns des records battus cet &eacute;t&eacute; (juin-juillet-ao&ucirc;t) selon M&eacute;t&eacute;o-France. L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 est ainsi est le deuxi&egrave;me &eacute;t&eacute; le plus chaud observ&eacute; en France depuis au moins 1900 avec un &eacute;cart de +2,3&deg;C par rapport &agrave; la moyenne 1991-2020, derri&egrave;re l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2003, caract&eacute;ris&eacute; par une anomalie de temp&eacute;rature de +2,7&deg;C. &laquo; L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par des ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;orologiques extr&ecirc;mes exceptionnels. Il deviendra un &eacute;t&eacute; normal en France apr&egrave;s 2050 dans un sc&eacute;nario de forte &eacute;mission&nbsp;&raquo;, souligne M&eacute;t&eacute;o-France, qui fait &eacute;galement &eacute;tat d'une canicule oc&eacute;anique&nbsp;en M&eacute;diterran&eacute;e,&nbsp;avec une temp&eacute;rature pointant &agrave; 30,7 &deg;C le 24 juillet au large de la Corse.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/e-borne-la-baisse-des-prelevements-en-eau-est-essentielle-pour-nous-adapter-au-changement-climatique" target="_blank" title="">E. Borne&nbsp;: &laquo;&nbsp;La baisse des pr&eacute;l&egrave;vements en eau est essentielle pour nous adapter au changement climatique&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>Une situation de s&eacute;cheresse historique</h2>Selon M&eacute;t&eacute;o-France, l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 se classe parmi les dix &eacute;t&eacute;s les plus secs en France. Une tr&egrave;s forte s&eacute;cheresse m&eacute;t&eacute;orologique (d&eacute;ficit prolong&eacute; de pr&eacute;cipitations) a concern&eacute; la majeure partie de la France. Sur les trois mois d&rsquo;&eacute;t&eacute;, le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique a atteint les 25 % &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale. Une situation in&eacute;dite qui n&rsquo;avait de probabilit&eacute; de se produire qu&rsquo;une fois tous les 25 ans en moyenne. Cette s&eacute;cheresse a concern&eacute; l&rsquo;ensemble du territoire, gagnant en ao&ucirc;t une superficie plus g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e qu&rsquo;en 1976 et 2003.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-premieres-mesures-d-urgence" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: les premi&egrave;res mesures d&rsquo;urgence</a>
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La s&eacute;cheresse et la chaleur estivale sont venues aggraver une situation d&eacute;j&agrave; install&eacute;e : le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France sur la p&eacute;riode de janvier &agrave; juillet atteint 33 %. Il concerne toutes les r&eacute;gions, ce qui est in&eacute;dit par rapport aux &eacute;v&eacute;nements pass&eacute;s comme 1976 (concernant principalement la moiti&eacute; nord) ou 2003 (principalement la moiti&eacute; sud-est du pays).A l&rsquo;&eacute;chelle nationale, l&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols a atteint un niveau de s&eacute;cheresse remarquable &agrave; partir de d&eacute;but mai (valeur rencontr&eacute;e en moyenne 1 ann&eacute;e sur 10) et est m&ecirc;me rest&eacute; &agrave; des valeurs records entre le 17 juillet et le 14 ao&ucirc;t sans interruption (pire que 1976 &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode). Ce niveau de record a concern&eacute; plusieurs r&eacute;gions (Grand Est, Occitanie et Corse) ainsi que la r&eacute;gion PACA o&ugrave; il avait &eacute;t&eacute; atteint d&egrave;s le mois de mai.

Marqué par des conditions météorologiques exceptionnelles, l’été 2022 pourrait, selon Météo-France, être normal après 2050 dans un scénario de forte émission. Il se classe parmi les dix étés les plus secs.

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