<p style="text-align:left;">Le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/deux-vendeens-selectionnes-pour-la-finale-a-paris-pour-etre-le-meilleur-jeune-berger-de-france-2024" target="_blank" title="">renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a> en &eacute;levage constitue un d&eacute;fi majeur pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Pour atteindre cet objectif, il serait dommage de ne pas pouvoir compter sur la moiti&eacute; de la population :&nbsp;les femmes.</p><p style="text-align:left;">Aujourd&rsquo;hui, <strong><a href="http://l%E2%80%99%C3%A9levage" target="_blank" title="">l&rsquo;&eacute;levage</a> est un monde domin&eacute; par les hommes</strong>. Selon le recensement agricole de 2020, dans les exploitations avec &eacute;levage, la part des femmes constitue seulement 25 %. Si les femmes sont relativement pr&eacute;sentes en &eacute;levage de petits ruminants (ch&egrave;vres et moutons), elles le sont beaucoup moins en &eacute;levage bovin, lait et viande. La situation est particuli&egrave;rement critique parmi les femmes de moins de 40 ans&nbsp;: 15 % seulement sont cheffes d&rsquo;exploitations bovines.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>&quot;Femmes en &eacute;levage&quot; est un groupe de travail au sein du Groupement d&#039;int&eacute;r&ecirc;t scientifique &quot;avenir &eacute;levage&quot;. Ce groupe r&eacute;alise des travaux pour am&eacute;liorer l&#039;attractivit&eacute; et les conditions d&#039;exercice de l&#039;&eacute;levage chez les femmes.&nbsp;</p>
</aside>
<h2 style="text-align:justify;">Accidents du travail&nbsp;: des chutes et des coups</h2><p style="text-align:left;">Responsable pr&eacute;vention des risques professionnels au sein de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/msa-un-service-pour-aider-a-ameliorer-la-qualite-dsn" target="_blank" title="">caisse centrale de la MSA</a>, Magalie Cayon a pr&eacute;sent&eacute; les r&eacute;sultats d&rsquo;une &eacute;tude r&eacute;cente sur les <strong><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-campagne-pour-prevenir-les-risques-et-accidents-professionnels" target="_blank" title="">accidents du travail</a> et les maladies professionnelles des femmes, </strong>les cheffes d&rsquo;exploitations et les conjointes-collaboratrices&nbsp;sur quatre ann&eacute;es, de 2019 &agrave; 2022.</p><p style="text-align:left;">Les femmes repr&eacute;sentent <strong>25 % des victimes des accidents du travail.&nbsp;</strong>Mais pour Magalie Cayon, ce r&eacute;sultat est surprenant car dans la population g&eacute;n&eacute;rale agricole, <strong>les femmes ont moins d&rsquo;accidents</strong> que les hommes&nbsp;: elles ne repr&eacute;sentent que 19 % des accidents du travail en agriculture.</p><p style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>55 % des non-salari&eacute;es agricoles travaillent en &eacute;levage, mais elles repr&eacute;sentent 72 % des accidents du travail. Cela signifie que l&rsquo;&eacute;levage est un secteur plus accidentog&egrave;ne que les autres activit&eacute;s agricoles</em>&nbsp;&raquo;, poursuit Magalie Cayon. <strong>Le taux d&rsquo;accidents&nbsp;est particuli&egrave;rement &eacute;lev&eacute;&nbsp;en bovins lait, bovins viande et porcs</strong>, alors que les &eacute;levages de petits ruminants et de volaille comptabilisent moins d&rsquo;accidents que la moyenne.</p><p style="text-align:left;">Le nombre de jours d&rsquo;arr&ecirc;ts de travail moyen pour <strong>les femmes accident&eacute;es en &eacute;levage est de 114 jours, contre 101 pour les hommes</strong>, ce qui t&eacute;moigne aussi de la gravit&eacute; des accidents. Ce sont le plus souvent des chutes (un tiers des accidents), et des contacts avec les animaux (un quart des accidents). Les motifs les plus souvent cit&eacute;s sont&nbsp;: chutes de plain-pied, pertes d&rsquo;&eacute;quilibre, &eacute;crasement, collision et&nbsp;coups.</p><p style="text-align:left;">La sp&eacute;cialiste de la pr&eacute;vention note une autre particularit&eacute; des accidents du travail des femmes en &eacute;levage&nbsp;: ils touchent souvent <strong>les membres inf&eacute;rieurs</strong> (fractures, f&ecirc;lures, entorse, plaies&hellip;), alors qu&rsquo;en g&eacute;n&eacute;ral, les femmes des autres secteurs agricoles se blessent les membres sup&eacute;rieurs (mains et bras).</p><h3 style="text-align:justify;">Des &eacute;l&eacute;ments du b&acirc;timent et des animaux, mais peu de machines responsables des accidents&nbsp;</h3><p style="text-align:left;">Les &eacute;l&eacute;ments mat&eacute;riels les plus souvent impliqu&eacute;s dans les accidents sont des barri&egrave;res, parcs de contention, cornadis, d&eacute;nivellations, marches, escaliers&hellip; &laquo;<em>&nbsp;Ce qui cause les accidents du travail en &eacute;levage ce sont donc des &eacute;l&eacute;ments de b&acirc;timent et les animaux. On retrouve tr&egrave;s peu d&rsquo;accidents li&eacute;s &agrave; des machines</em>&nbsp;&raquo;.</p><p style="text-align:left;">Sur les accidents du travail non mortels avec incapacit&eacute; permanente en &eacute;levage, le m&ecirc;me ph&eacute;nom&egrave;ne est observ&eacute;&nbsp;: 28 % des victimes sont des femmes et les chutes sont les causes dominantes d&rsquo;incapacit&eacute;.</p><h3>Une fr&eacute;quence tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e de&nbsp;troubles musculosquelettiques (TMS)</h3><p style="text-align:left;">Sur le plan des maladies professionnelles en &eacute;levage, les <strong>femmes sont deux fois plus touch&eacute;es que les hommes</strong>&nbsp;: <strong>elles</strong> <strong>repr&eacute;sentent 45 % de ces maladies</strong> (alors qu&rsquo;elles ne sont que 25 % des effectifs).&nbsp;</p><p style="text-align:left;">Parmi ces maladies professionnelles, une immense majorit&eacute; (85 %) sont des <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/bien-etre-des-agriculteurs-et-si-on-en-parlait~reduire-la-penibilite-du-travail#:~:text=Les%20troubles%20musculo%2Dsquelettiques%20(TMS,%C3%A0%20l'organisation%20du%20travail." target="_blank" title="">troubles musculosquelettiques</a>. &laquo;&nbsp;<em>En &eacute;levage, les femmes font plus de gestes fins et r&eacute;p&eacute;titifs que les hommes, et elles utilisent parfois des mat&eacute;riels non adapt&eacute;s qui leur font prendre de mauvaises postures. C&rsquo;est le cas par exemple <strong>des salles de traite souvent con&ccedil;ues pour des hommes</strong>.&nbsp;Il faudrait travailler &agrave; l&rsquo;adaptation des &eacute;quipements qui puissent correspondre &agrave; leurs capacit&eacute;s, &agrave; leur morphologie</em> &raquo;.</p><h3 style="text-align:justify;">&laquo;&nbsp;Tout est dimensionn&eacute; pour des hommes&nbsp;&raquo;</h3><p style="text-align:left;">Sociologue, James Hogge, charg&eacute; de mission &laquo;&nbsp;femmes en &eacute;levage&nbsp;&raquo; &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/nos-partenaires/institut-de-l-elevage-idele" target="_blank" title="">l&rsquo;Idele</a>, confirme : les &eacute;quipements d&rsquo;&eacute;levage sont peu adapt&eacute;s aux morphologies f&eacute;minines. Dans le cadre d&rsquo;une &eacute;tude qualitative men&eacute;e aupr&egrave;s 17 &eacute;leveuses, il a entendu ces plaintes r&eacute;guli&egrave;res&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Toutes ont mentionn&eacute; avoir des difficult&eacute;s avec les charges lourdes. Une agricultrice m&rsquo;a rapport&eacute; cette r&eacute;flexion&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a un vrai probl&egrave;me en agriculture, c'est que tout est dimensionn&eacute; pour des hommes, pour la puissance physique des hommes&nbsp;</em>&raquo;&nbsp;&raquo;. Pour le sociologue, trois &laquo;&nbsp;solutions&nbsp;&raquo; sont employ&eacute;es par les femmes face &agrave; ces difficult&eacute;s&nbsp;: soit &laquo;&nbsp;forcer&nbsp;&raquo; et se faire mal, et c&rsquo;est malheureusement trop souvent le cas ; soit demander de l&rsquo;aide &agrave; des hommes (ce qui ne renforce pas la confiance et l&rsquo;autonomie des femmes)&nbsp;; soit, transformer, adapter la t&acirc;che, voire carr&eacute;ment changer de pratique, innover.</p><h3>Quand les femmes innovent</h3><p style="text-align:left;">Cela peut &ecirc;tre, par exemple, une nouvelle m&eacute;thode pour curer du fumier &laquo;&nbsp;par couches&nbsp;&raquo;, un changement de g&eacute;n&eacute;tique animale, davantage de dressage des animaux pour faciliter les soins&hellip; &laquo;&nbsp;Dans ces cas-l&agrave;, non seulement les femmes b&eacute;n&eacute;ficient de l&rsquo;innovation, mais &eacute;galement l&rsquo;ensemble du collectif de travail, et bien souvent, les animaux aussi&nbsp;&raquo;.</p><p style="text-align:left;">Ces innovations &laquo;&nbsp;f&eacute;minines&nbsp;&raquo; peuvent &ecirc;tre encourag&eacute;es et accompagn&eacute;es dans le cadre de groupes de travail non mixtes, notamment avec la coop&eacute;rative d&rsquo;auto-construction &laquo;&nbsp;l&rsquo;atelier paysan&nbsp;&raquo;. Dans ces groupes (encore trop peu nombreux), les femmes ont l&rsquo;occasion d&rsquo;augmenter leur capital technique et de se <strong>r&eacute;approprier le mat&eacute;riel agricole via l&rsquo;auto-construction d&rsquo;outils qui r&eacute;pondent &agrave; leurs besoins sp&eacute;cifiques.</strong></p>


Les éleveuses ont davantage d’accidents du travail que les autres agricultrices et ont plus de troubles musculosquelettiques que leurs consœurs et leurs collègues masculins. La cause ? Des équipements non adaptés à leur morphologie.

Femmes en élevage : quand un matériel non adapté dégrade leur santé

<p>Il y a maintenant plus d&rsquo;un an, le 1<sup>er</sup> janvier 2023 entrait en vigueur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank">la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte</a>, instaurant de nouvelles modalit&eacute;s d'indemnisation des pertes de r&eacute;coltes r&eacute;sultant d'al&eacute;as climatiques, applicable &agrave; toutes les cultures, et reposant sur le partage du risque entre l&rsquo;&Eacute;tat, les agriculteurs et les entreprises d'assurances.</p><p>Pour rappel, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank">le dispositif repose sur une architecture &agrave; trois &eacute;tages</a>, correspondant &agrave; trois niveaux d&rsquo;intensit&eacute; de pertes dues &agrave; des al&eacute;as dit &laquo;&nbsp;courants&nbsp;&raquo;, en-de&ccedil;&agrave; de 20% de pertes et assum&eacute;s par les exploitants, des al&eacute;as dits &laquo;&nbsp;significatifs&nbsp;&raquo;, assurables par un contrat multirisques climatiques (MRC) subventionn&eacute;s et des al&eacute;as dit &laquo;&nbsp;exceptionnels&nbsp;&raquo;, d&eacute;clenchant d&eacute;clenchent une intervention de l&rsquo;&Eacute;tat, via l&rsquo;Indemnisation de solidarit&eacute; nationale (ISN), y compris pour les agriculteurs non-assur&eacute;s.</p><h2>Un interlocuteur unique pour la MRC et l&rsquo;ISN</h2><p>Se substituant au r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles, l&rsquo;Indemnisation de solidarit&eacute; nationale &eacute;tait, en 2023, g&eacute;r&eacute;e et vers&eacute;e par l&rsquo;Etat par l&rsquo;entremise des Directions d&eacute;partementales des territoires et de la mer (DDTM). A compter de 2024, et comme cela &eacute;tait pr&eacute;vu dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-la-loi-sur-l-assurance-recolte" target="_blank">la loi du 2 mars 2022</a>, ce sont les compagnies d&rsquo;assurance, d&ucirc;ment agr&eacute;es pour distribuer les contrats d&rsquo;assurance r&eacute;colte multirisques climatiques subventionn&eacute;s, qui vont jouer le r&ocirc;le d&rsquo;interlocuteur et verser les indemnit&eacute;s d&rsquo;assurance r&eacute;colte ainsi que l&rsquo;indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale, pour le compte de l&rsquo;&Eacute;tat, dans une logique de &laquo; guichet unique &raquo;.</p><p>La d&eacute;marche de d&eacute;signation est r&eacute;alis&eacute;e en ligne, au travers d&rsquo;une <a href="https://pad.agriculture.gouv.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=INTERLOCUTEUR_AGREE" target="_blank">plateforme d&rsquo;acquisition de donn&eacute;es d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;es</a>. Elle doit &ecirc;tre effectu&eacute;e &agrave; partir avant le 31 mars 2024 (date pr&eacute;visionnelle) pour les exploitants partiellement assur&eacute;s et avant le 15 mai 2024 (date pr&eacute;visionnelle) pour les &eacute;leveurs et leurs prairies non assur&eacute;es. Charge ensuite &agrave; l&rsquo;interlocuteur d&eacute;sign&eacute; de pr&eacute;ciser &agrave; chacun les modalit&eacute;s de d&eacute;claration de sinistre, en cas d&rsquo;al&eacute;a climatique majeur.</p><h2>Une ISN orient&eacute;e &agrave; la baisse</h2><p>Comme le pr&eacute;voit la loi du 2 mars 2022, le taux d&rsquo;indemnisation des pertes majeures par l&rsquo;ISN va baisser au fil des ans, l&rsquo;objectif de l&rsquo;Etat &eacute;tant d&rsquo;inciter les agriculteurs &agrave; s&rsquo;assurer, &eacute;tant entendu qu&rsquo;au-del&agrave; de 20% de pertes, chacun peut se couvrir avec une assurance multirisque climatique, subventionn&eacute;e &agrave; hauteur de 70% avec une franchise subventionnable d&egrave;s 20%. L&rsquo;ISN se d&eacute;clenche quant &agrave; elle d&egrave;s 30% ou 50% de pertes selon les productions. Elle garantit un taux d&rsquo;indemnisation de 90% des pertes pour les assur&eacute;s contre 45% pour les non-assur&eacute;s, du moins en 2023 car les taux en en question vont passer &agrave; 40% en 2024 et &agrave; 35% en 2025.</p>


Pour bénéficier, en cas d’aléa climatique majeur, d’une Indemnisation de solidarité nationale (ISN), chaque exploitant doit désigner son interlocuteur agréé parmi les sociétés d’assurance distribuant les contrats d’assurance récolte multirisques climatiques subventionnés. Avant le 31 mars ou le 15 mai selon les cas.

Assurance récolte : le « guichet unique » opérationnel

<p>Bois et co-produits du bois, d&eacute;chets agroalimentaires, biod&eacute;chets, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-des-productions-animales-quels-leviers-pour-quels-potentiels" target="_blank" title="">effluents d&rsquo;&eacute;levage</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-des-couverts-vegetaux-a-toutes-les-sauces" target="_blank" title="">couverts et cultures interm&eacute;diaires</a>, cultures d&eacute;di&eacute;es &agrave; la production d&rsquo;&eacute;thanol ou de biodi&eacute;sel&nbsp;: la biomasse recouvre une large palette de produits, qui sont autant de mati&egrave;res premi&egrave;res renouvelables pour produire de la chaleur, des biocarburants, des biomat&eacute;riaux et ainsi se substituer aux &eacute;nergies fossiles (p&eacute;trole, gaz, charbon) et &agrave; la p&eacute;trochimie, en visant la neutralit&eacute; carbone &agrave; horizon 2050.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-biomasse-cet-or-vert-noir-et-desormais-brun-et-toujours-plus-convoite" target="_blank" title="">La biomasse, cet or vert, noir et d&eacute;sormais brun, et toujours plus convoit&eacute;</a>
</aside>
<p>Probl&egrave;me&nbsp;: la biomasse est un or vert sous tension car la ressource n&rsquo;est pas illimit&eacute;e et se trouve &agrave; la crois&eacute;e de multiples enjeux que sont la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, le besoin de retours au sol pour garantir <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture" target="_blank" title="">le stock de carbone et pr&eacute;server la fertilit&eacute;</a>, le maintien du puits forestier, la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;, le tout sur fond de changement climatique impactant les rendements agricoles ou forestiers.</p><h2>Un GIS pour piloter l&rsquo;approvisionnement et les usages</h2><p>En novembre dernier, &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation de la Strat&eacute;gie fran&ccedil;aise pour l&rsquo;&eacute;nergie et le climat (SFEC), qui pr&eacute;figure la prochaine mouture de la Strat&eacute;gie nationale bas-carbone (SNBC), le gouvernement faisait &eacute;tat, &agrave; propos&nbsp;de la biomasse, d&rsquo;un &laquo; <em>point d&rsquo;attention</em> &raquo; d&egrave;s 2025 et d&rsquo;un besoin nettement sup&eacute;rieur &agrave; la demande &agrave; l&rsquo;horizon 2040, &eacute;voquant &laquo; <em>un bouclage d&eacute;licat</em> &raquo; et une mod&eacute;lisation &laquo; <em>en cours de finalisation</em> &raquo;.</p><p>C&rsquo;est ce &agrave; quoi va s&rsquo;employer le Groupement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique (GIS) d&eacute;di&eacute; &agrave; la biomasse, et dont le gouvernement a annonc&eacute; la cr&eacute;ation pendant le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-sia-2024-un-60eme-meuglant-et-un-festival-d-oreillette-s" target="_blank" title="">Salon de l&rsquo;agriculture</a>. Selon Roland Lescure, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; charg&eacute; de l&rsquo;Industrie et de l&rsquo;Energie, &laquo; <em>la biomasse sera une des ressources cl&eacute; de notre transition &eacute;cologique : &agrave; la fois puits de carbone, mat&eacute;riau, source d&rsquo;&eacute;nergie et de chaleur, c&rsquo;est le</em> &laquo; <em>mot compte triple </em>&raquo; d<em>e la d&eacute;carbonation. Mais c&rsquo;est une ressource rare et encore trop m&eacute;connue. Pour l&rsquo;exploiter de mani&egrave;re efficace et durable, nous devons la r&eacute;pertorier, la cartographier, la conna&icirc;tre. C&rsquo;est l&rsquo;objet de ce GIS biomasse qui rassemblera toutes les sources d&rsquo;expertise publique autour d&rsquo;un projet commun : assurer &agrave; la France un approvisionnement durable en biomasse</em> &raquo;.</p>


Maillon essentiel de la décarbonation, la biomasse n’est pas une ressource illimitée et se trouve à la croisée de multiples enjeux. Le gouvernement crée un Groupement d’intérêt scientifique (GIS) destiné à piloter une mobilisation et un partage durables de la ressource.

La biomasse, nœud gordien de la transition écologique

<p>Les agriculteurs salari&eacute;s, les &eacute;leveurs salari&eacute;s, les mara&icirc;chers et horticulteurs salari&eacute;s et enfin les viticulteurs et arboriculteurs salari&eacute;s&nbsp;: telles sont les quatre familles du secteur agricole incluses dans le champ des m&eacute;tiers dits en tension, selon un d&eacute;cret du 1<sup>er</sup> mars paru au Journal officiel le 2 mars. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; mettant &agrave; jour la liste des m&eacute;tiers en tension vient d&rsquo;&ecirc;tre publi&eacute;. Les entreprises du secteur agricole pourront ainsi recruter, en tant que de besoins, de la main d&rsquo;&oelig;uvre hors Union europ&eacute;enne par la dispense de l&rsquo;opposabilit&eacute; de la situation de l&rsquo;emploi&nbsp;</em>&raquo;, s&rsquo;est f&eacute;licit&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture,&nbsp;, honorant ainsi l&rsquo;un des 62 engagements gouvernements destin&eacute; &agrave; r&eacute;ponde &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-syndicats-poussent-le-gouvernement-temporise">la crise agricole</a>.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Le Gouvernement est au rendez-vous de ses engagements.<br> <br>L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; mettant &agrave; jour la liste des m&eacute;tiers en tension vient d&rsquo;&ecirc;tre publi&eacute;. <br><br>Quatre familles professionnelles sont d&eacute;sormais consid&eacute;r&eacute;es comme m&eacute;tiers en tension sur tout le territoire m&eacute;tropolitain (agriculteurs&hellip; <a href="https://t.co/W1qsl29m9K">pic.twitter.com/W1qsl29m9K</a></p>&mdash; Marc Fesneau (@MFesneau) <a href="https://twitter.com/MFesneau/status/1763834854846726334?ref_src=twsrc%5Etfw">March 2, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>La reconnaissance du secteur de la production agricole comme e&#769;tant un secteur de &laquo; me&#769;tiers en tension &raquo;, notamment pour l&rsquo;octroi de visas de travailleurs saisonniers, est une mesure destin&eacute;e &agrave; renforcer la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, au m&ecirc;me titre que la p&eacute;rennisation du dispositif TO-DE pour ces m&ecirc;mes travailleurs saisonniers et l&rsquo;augmentation du plafond du dispositif de 1,2 a&#768; 1,25 Smic.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/4/7/5977418-1-fre-FR/89bb0c4666fc-graph-png" alt="&Eacute;volution des tensions dans certains m&eacute;tiers ou famille de m&eacute;tiers du tertiaire depuis 2011 (Source : vie-publique.fr)" height="952" width="1578" /><figcaption>&Eacute;volution des tensions dans certains m&eacute;tiers ou famille de m&eacute;tiers du tertiaire depuis 2011 (Source : vie-publique.fr)</figcaption></figure>

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<h2>La &laquo;&nbsp;souverainet&eacute;&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur&nbsp;&raquo; dans la loi</h2><p>Le 26 janvier dernier, &agrave; l&rsquo;occasion de son premier d&eacute;placement &laquo;&nbsp;agricole&nbsp;&raquo; en Haute-Garonne, avant de se rendre sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">l&rsquo;embl&eacute;matique barrage de Carbonne sur l&rsquo;A64</a>, le Premier ministre d&eacute;clarait vouloir mettre &laquo;<em>&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">l&rsquo;agriculture au-dessus de tout</a> </em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>On va se battre ici en France, on va se battre aussi au niveau europ&eacute;en pour faire bouger les lignes, on va se battre &agrave; l&rsquo;international pour refuser des trait&eacute;s de libre-&eacute;change qui sont en r&eacute;alit&eacute; la loi de la jungle</em>&nbsp;&raquo; avait harangu&eacute; Gabriel Attal. &laquo;&nbsp;<em>Sans paysan, il n&rsquo;y a pas de pays, sans les agriculteurs, on n&rsquo;est plus la France</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;avait-il dit.</p><p>Un mois plus tard, le 21 f&eacute;vrier, le Premier ministre avait indiqu&eacute; en conf&eacute;rence de presse que le &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi pour une agriculture souveraine</a> &raquo;, qui doit &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; au Conseil des ministres le 20 mars, reconna&icirc;tra &laquo;&nbsp;<em>noir sur blanc dans la loi notre objectif de souverainet&eacute; agricole et alimentaire et place l&rsquo;agriculture au rang des int&eacute;r&ecirc;ts fondamentaux de la Nation au m&ecirc;me titre que notre s&eacute;curit&eacute; ou notre d&eacute;fense nationale</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le 24 f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">jour de l&rsquo;ouverture mouvement&eacute;e et retard&eacute;e de la 60<sup>&egrave;me</sup> &eacute;dition du Salon de l&rsquo;agriculture</a>, Le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique s'est quant &agrave; lui engag&eacute; &agrave; &laquo; <em>reconna&icirc;tre notre agriculture et notre alimentation comme un int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la nation fran&ccedil;aise. Ce sera inscrit dans la loi, ce qui permettra de prot&eacute;ger notre agriculture de mani&egrave;re ferme et solide</em> &raquo;.</p>


Après le projet d’inscrire dans la loi « la souveraineté alimentaire » et « l’intérêt général majeur » de l’agriculture, le gouvernement vient d’intégrer quatre familles professionnelles agricoles dans le champ des métiers dits en tension, facilitant l’emploi de salariés non issus de l’UE.

L’agriculture incluse dans les métiers en tension

Nicolas Heslouis, installé en GAEC, s’est lancé dans une démarche de décarbonation de son activité.

[Vidéo] Nicolas Heslouis, agriculteur engagé

<p>Le Salon de l&rsquo;agriculture s&rsquo;est achev&eacute; comme il avait commenc&eacute;&nbsp;: par l&rsquo;expression de la col&egrave;re des agriculteurs. La veille de l&rsquo;ouverture, les JA et la FNSEA avaient camp&eacute; porte de Versailles pour maintenir la &laquo;&nbsp;pression&nbsp;&raquo; sur l&rsquo;ex&eacute;cutif&nbsp;apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-malaise-a-la-pause-les-enseignements-d-une-crise-agricole-inedite" target="_blank">cinq semaines de barrages et autres actions coup de poing</a> &agrave; travers la France,&nbsp;que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ecophyto-revenu-et-statut-des-agriculteurs-le-premier-ministre-fait-le-point" target="_blank">plusieurs salves d&rsquo;annonces gouvernementales</a> avaient temp&eacute;r&eacute;s mais pas &eacute;teints. La Coordination rurale avait de son c&ocirc;t&eacute; fait monter des tracteurs sur Paris depuis la Bourgogne Franche-Comt&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/6/8/5978647-1-fre-FR/1bf989b15ee0-veilleouverture-jpg" alt="La veille de l&rsquo;ouverture, les JA et la FNSEA ont camp&eacute; porte de Versailles pour maintenir la &laquo; pression &raquo; sur l&rsquo;ex&eacute;cutif apr&egrave;s cinq semaines de barrages et autres actions coup de poing &agrave; travers la France" height="1282" width="2006" /><figcaption>La veille de l&rsquo;ouverture, les JA et la FNSEA ont camp&eacute; porte de Versailles pour maintenir la &laquo; pression &raquo; sur l&rsquo;ex&eacute;cutif apr&egrave;s cinq semaines de barrages et autres actions coup de poing &agrave; travers la France</figcaption></figure>

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<p>Un vendredi plus tard, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-action-coup-de-poing-de-la-coordination-rurale-autour-de-l-arc-de-triomphe-a-paris">la CR menait une action coup de poing</a> autour de l'Arc de Triomphe &agrave; Paris tandis que des adh&eacute;rents de la FDSEA de Seine-et-Marne, le d&eacute;partement d&rsquo;Arnaud Rousseau, jetaient des &oelig;ufs sur&nbsp;les ministres de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique. Une action que le pr&eacute;sident de la FNSEA a affirm&eacute; sur BFM TV dimanche 3 mars ne pas&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>cautionner</em>&nbsp;&raquo; tout en se gardant de la condamner.&nbsp;La Conf&eacute;d&eacute;ration s&rsquo;est montr&eacute;e bien plus sage, satisfaite d&rsquo;avoir (re)mis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-quatre-mesures-d-urgence-et-l-agenda-du-gouvernement" target="_blank">les prix planchers dans le d&eacute;bat</a>, tout en menant le mardi une action ciblant le stand de Lactalis.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/6/8/5978644-1-fre-FR/cb9389e52ad1-conf-jpg" alt="La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne s&rsquo;est faite plut&ocirc;t discr&egrave;te, satisfaite d&rsquo;avoir (re)mis les prix planchers dans le d&eacute;bat, tout en menant le mardi une action ciblant le stand de Lactalis" height="1238" width="2004" /><figcaption>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne s&rsquo;est faite plut&ocirc;t discr&egrave;te, satisfaite d&rsquo;avoir (re)mis les prix planchers dans le d&eacute;bat, tout en menant le mardi une action ciblant le stand de Lactalis</figcaption></figure>

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<h2>Le soul&egrave;vement de terriens</h2><p>Le jour d&rsquo;ouverture du Salon de l&rsquo;agriculture, que Gabriel Attal qualifiera de &laquo;&nbsp;F&ecirc;te nationale&nbsp;&raquo; a constitu&eacute; le climax de la semaine et m&ecirc;me de l&rsquo;histoire du salon. Une heure avant l&rsquo;ouverture et l&rsquo;inauguration par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique le 24 f&eacute;vrier, quelques centaines d&rsquo;agriculteurs, arborant des signes distinctifs de la FNSEA, des JA et de la Coordination rurale ont forc&eacute; l&rsquo;entr&eacute;e du salon au moment o&ugrave; Emmanuel Macron s&rsquo;entretenait, comme de tradition, avec les pr&eacute;sidents de la FNSEA et des JA.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/9/8/5978953-1-fre-FR/9948f371d814-entreesia-jpg" alt="Le Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; la porte de Versailles, 9 jours pour tenter de remettre l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;endroit" height="1282" width="2004" /><figcaption>Le Salon de l&rsquo;agriculture &agrave; la porte de Versailles, 9 jours pour tenter de remettre l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;endroit</figcaption></figure>

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<p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">Hu&eacute;es, sifflets et appels &agrave; la d&eacute;mission rythmeront les premi&egrave;res heures du salon</a>, qui sera investi par des centaines de membres des forces de l&rsquo;ordre, une premi&egrave;re, pla&ccedil;ant le chef de l&rsquo;Etat sous haute protection durant toute la journ&eacute;e, au prix d&rsquo;une ouverture d&eacute;cal&eacute;e d&rsquo;une heure et d&rsquo;un acc&egrave;s public au hall des animaux &agrave; partir de 15 heures seulement.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/0/9/5979025-1-fre-FR/bb67f8d9c5a8-cr-jpg" alt="V&eacute;ronique Le Floc&rsquo;h, pr&eacute;sidente de la Coordination rurale, sur son stand, au Salon de l&rsquo;agriculture" height="1198" width="1998" /><figcaption>V&eacute;ronique Le Floc&rsquo;h, pr&eacute;sidente de la Coordination rurale, sur son stand, au Salon de l&rsquo;agriculture</figcaption></figure>

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<p>La col&egrave;re paysanne a &eacute;t&eacute; exacerb&eacute;e par l&rsquo;invitation des Soul&egrave;vements de la terre au &laquo;&nbsp;grand d&eacute;bat&nbsp;&raquo; d&eacute;cid&eacute; moins de 48 heures avant l&rsquo;ouverture, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grand-debat-au-salon-de-l-agriculture-arnaud-rousseau-boycotte-l-elysee-retropedale" target="_blank">avant r&eacute;trop&eacute;dalage de l&rsquo;Elys&eacute;e</a>. La d&eacute;fection de la FNSEA enterrera le projet.</p><h2>Un d&eacute;bat improvis&eacute;, de nouvelles annonces</h2><p>Le chef de l&rsquo;Etat a finalement d&eacute;battu pendant plus de deux heures avec une vingtaine d&rsquo;agriculteurs repr&eacute;sentatifs de l&rsquo;ensemble des syndicats, un exercice pendant lequel <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-les-principales-annonces-d-emmanuel-macron" target="_blank">le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique fera plusieurs annonces</a>, telles que la mise en place d&rsquo;un &laquo; <em>plan de tr&eacute;sorerie d'urgence</em> &raquo;, l&rsquo;int&eacute;gration de &laquo; <em>prix planchers </em>&raquo; dans une nouvelle loi Egalim ou encore la reconnaissance de notre agriculture et notre alimentation comme un &laquo;<em> int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la nation fran&ccedil;aise</em> &raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/9/8/5978913-1-fre-FR/3021b0108f09-lidl-jpg" alt="Le cabas Lidl, une certaine image du Salon de l&rsquo;agriculture" height="1178" width="2006" /><figcaption>Le cabas Lidl, une certaine image du Salon de l&rsquo;agriculture</figcaption></figure>

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<p>Le salon s&rsquo;est ensuite d&eacute;roul&eacute; dans la s&eacute;r&eacute;nit&eacute;, sous le feu nourri des annonces gouvernementales avec p&ecirc;le-m&ecirc;le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-banques-promettent-des-gestes-pour-les-agriculteurs-en-difficulte" target="_blank">des facilit&eacute;s bancaires</a> et la mise en place d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-le-fonds-d-aide-d-urgence-porte-a-90-millions-d-euros" target="_blank">fonds d&rsquo;aide d&rsquo;urgence port&eacute; &agrave; 90 millions d&rsquo;euros pour la bio</a>, le renouvellement du plan Ambitioin bio, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-elevage-pour-produire-ce-que-nous-consommons" target="_blank">Plan &eacute;levage pour &laquo;&nbsp;produire ce que nous consommons&nbsp;&raquo;</a>, sans oublier quelques marqueurs symboliques comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/thiaclopride-dans-les-fruits-et-legumes-importes-c-est-fini-i" target="_blank">la suspension des fruits et l&eacute;gumes contenant du thiachlopride</a> ou l&rsquo;interdiction de d&eacute;nommer &laquo;&nbsp;steaks&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;lardons&nbsp;&raquo; et autres &laquo;&nbsp;jambons&nbsp;&raquo; des produits&nbsp; &agrave; base de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/9/8/5978919-1-fre-FR/f836eae64f4b-macronbis-jpg" alt="Emmanuel Macron, peluche d&rsquo;Oreillette en main, sortant du mini-ring r&eacute;serv&eacute; &agrave; Oreillette, le 24 f&eacute;vrier, jour d&rsquo;ouverture de la 60&egrave;me &eacute;dition du Salon de l&rsquo;agriculture" height="1218" width="2010" /><figcaption>Emmanuel Macron, peluche d&rsquo;Oreillette en main, sortant du mini-ring r&eacute;serv&eacute; &agrave; Oreillette, le 24 f&eacute;vrier, jour d&rsquo;ouverture de la 60&egrave;me &eacute;dition du Salon de l&rsquo;agriculture</figcaption></figure>

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<h2>Oreillette en sourdine</h2><p>La valse des &eacute;lus de tous bords a beaucoup (trop) focalis&eacute; l&rsquo;attention, faisant du salon le faire-valoir d&rsquo;un ring politique et mettant quelque peu Oreillette en sourdine et &eacute;clipsant tout le travail des &eacute;leveurs, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-rencontre-avec-les-champions-des-taureaux-de-race-salers" target="_blank">la raison d&rsquo;&ecirc;tre du salon et de son Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/9/8/5978985-1-fre-FR/1faba16aa130-ruffin-jpg" alt="Fran&ccedil;ois Ruffin, d&eacute;put&eacute; LFI de la Somme, en visite le 27 f&eacute;vrier" height="1206" width="2008" /><figcaption>Fran&ccedil;ois Ruffin, d&eacute;put&eacute; LFI de la Somme, en visite le 27 f&eacute;vrier</figcaption></figure>

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<p>&laquo;&nbsp;<em>Il est essentiel de rappeler que le Salon international de l'agriculture, bien que visit&eacute; par de nombreux acteurs politiques, est un salon priv&eacute;, rappellent les organisateurs dans leur communiqu&eacute;. La pr&eacute;sence massive des repr&eacute;sentants politiques, avec 83 visites officielles, est une reconnaissance pour notre &eacute;v&eacute;nement, mais elle souligne &eacute;galement la n&eacute;cessit&eacute; de repenser l&rsquo;organisation de leur accueil pour l'avenir&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/8/8/5978855-1-fre-FR/b168c40588ea-plaque-jpg" alt="Comme aux JO, l&rsquo;important, c&rsquo;est de participer" height="1222" width="2002" /><figcaption>Comme aux JO, l&rsquo;important, c&rsquo;est de participer</figcaption></figure>

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<p>L&rsquo;&eacute;dition 2024 a accueilli 603.652 visiteurs, contre 615.204 l&rsquo;an pass&eacute;, soit une baisse de 2%. Son pr&eacute;sident Jean-Luc Poulain &eacute;value &agrave; &laquo;&nbsp;<em>environ 20%</em>&nbsp;&raquo; la baisse de fr&eacute;quentation les deux premiers jours, mais assure que les chiffres des entr&eacute;es ont &eacute;t&eacute; les jours suivants meilleurs que l'an dernier, avec plus de 100.000 visiteurs le deuxi&egrave;me samedi. &laquo;&nbsp;<em>La col&egrave;re l&eacute;gitime des agriculteurs est un sujet auquel nous avons apport&eacute; notre soutien, car nous les comprenons. Cependant, la multiplication des manifestations a perturb&eacute; le d&eacute;roulement du salon&nbsp;</em>&raquo;, indiquent les organisateurs dans un communiqu&eacute; final.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/9/8/5978956-1-fre-FR/aae4f703bf58-chirac-jpg" alt="Chirac, toujours l&agrave; !" height="1296" width="2004" /><figcaption>Chirac, toujours l&agrave; !</figcaption></figure>

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<h2>Les syndicats sur le qui-vive</h2><p>Les prochains rendez-vous politiques seront balis&eacute;s par la r&eacute;ception des syndicats par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique d&rsquo;ici au 15 mars et le pr&eacute;sentation du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi pour une agriculture souveraine</a> en Conseil des ministres le 20 mars. D&rsquo;ici l&agrave;, les syndicats restent sur le qui-vive. Sur BFM TV dimanche, le pr&eacute;sident de la FNSEA a affirm&eacute; qu'il y aurait encore &laquo;&nbsp;<em>des actions sur le terrain&nbsp;</em>&raquo; apr&egrave;s le salon car &laquo;&nbsp;<em>sur le plan politique, les choses ne sont clairement pas termin&eacute;es&nbsp;</em>&raquo;.</p>


Pour sa 60ème édition, marquée par la visite mouvementée du chef de l'Etat en pleine crise agricole et des jets d’œufs sur les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique, le Salon de l’agriculture a fait le plein de visiteurs et encore plus d’élus. Mais il n’a pas apaisé la colère, en attendant une nouvelle réception des syndicats à l’Elysée et la présentation du Projet de loi pour une agriculture souveraine en Conseil des ministres.

[SIA 2024] De la colère, presque autant de visiteurs, toujours plus d’élus... et la colère toujours

La 60ème édition du Salon de l’agriculture a fait la fête à la race normande et à son égérie, Oreillette. Mais des agriculteurs ont aussi fait la « fête » à Emmanuel Macron, lors d’une inauguration mouvementée, avec un déploiement de forces de l’ordre pendues à... leur oreillette.

[Dossier SIA 2024] Un 60ème meuglant et un festival d’Oreillette(s)

<p>Houblonniers, brasseurs, porteurs de projets, &eacute;tablissements de formation ou professionnels en lien avec la fili&egrave;re du houblon avaient rendez-vous d&eacute;but f&eacute;vrier &agrave; Nantes pour deux jours de Rencontres du houblon, dans l&rsquo;enceinte du conseil r&eacute;gional des Pays de la Loire.</p><p>Au programme de ces deux journ&eacute;es, initi&eacute;es par Houblon de l&lsquo;Ouest et Inter Houblon (fili&egrave;re France Houblon), en partenariat avec la R&eacute;gion, on trouvait un atelier participatif, qui a permis aux professionnels de r&eacute;fl&eacute;chir aux moyens &agrave; mettre en &oelig;uvre dans trois grands domaines&nbsp;: le march&eacute;, la promotion et la recherche et le d&eacute;veloppement.</p><p>Accueillis dans le grand hall d&rsquo;honneur du b&acirc;timent, o&ugrave; s&rsquo;&eacute;taient install&eacute;s des stands commerciaux(1) en lien avec le monde brassicole, les participants se sont r&eacute;partis dans des ateliers qui leur permettaient d&rsquo;aborder d&rsquo;autres th&egrave;mes et notamment&nbsp;: &laquo;&nbsp;La structuration r&eacute;gionale de la fili&egrave;re et retours d&rsquo;exp&eacute;riences&nbsp;&raquo;&nbsp;; &laquo;&nbsp;La biodiversit&eacute; au service de la production du houblon et de la r&eacute;silience des milieux agricole&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;Attentes des brasseurs et brasseuses pour les houblons de demain&nbsp;&raquo;.</p><p>En alternance avec les ateliers, &eacute;taient &eacute;galement propos&eacute;s des tables rondes et des expos&eacute;s en s&eacute;ances pl&eacute;ni&egrave;res sur diff&eacute;rents aspects de la fili&egrave;re Houblon en France et en Europe (lire l&rsquo;encadr&eacute; sur l&rsquo;exp&eacute;rience slov&egrave;ne). Les objectifs clairement affich&eacute;s de ces Rencontres visaient &agrave; structurer la fili&egrave;re fran&ccedil;aise, d&eacute;velopper la sensibilisation aupr&egrave;s des brasseurs et consommateurs, am&eacute;liorer les pratiques li&eacute;es &agrave; la culture du houblon et d&eacute;battre de sujets sur le houblon en France et en Europe.</p><p>Ces &eacute;changes entre professionnels se sont conclus vendredi&nbsp;2 f&eacute;vrier en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi par une synth&egrave;se g&eacute;n&eacute;rale et un d&eacute;bat interprofessionnel sur la mise en perspective de la fili&egrave;re face aux enjeux actuels.</p><p><em>1) Lors des moments de pause, les participants pouvaient discuter avec les repr&eacute;sentants de ces stands commerciaux&nbsp;: Biofil (ficelle de tuteurage en cellulose, 100&nbsp;% compostable)&nbsp;; Biomat (semences bios, produits alimentaires pour animaux, engrais pour les sols)&nbsp;; Mon grain (pour la valorisation des c&eacute;r&eacute;ales biologiques)&nbsp;; l&rsquo;Institut fran&ccedil;ais des boissons de la brasserie et de la malterie (IFBM) et son catalogue de formation&nbsp;; Koppert (sp&eacute;cialiste de la lutte contre les acariens t&eacute;tranyques)&nbsp;; Interbio des Pays de la Loire&nbsp;; Houblons de France&hellip;</em></p>


Début février s’est rassemblé à l’Hôtel de région à Nantes, la fine fleur du monde du houblon de France lors des premières Rencontres du houblon, organisées par France Houblon.

À Nantes, les premières Rencontres pour parler bières et houblon bios

[SIA 2024] Prix plancher ou interdiction de revente à perte, peu importe : le président de Lidl France, qui n’a pas la prétention de « sauver le monde agricole » appelle à sortir de l’hypocrisie et réclame un élan collectif qui pourrait s’inspirer de ses contrats tripartites. Sous peine « de manger du poulet ukrainien et de boire du lait polonais ». Interview.

[Vidéo] Michel Biero (Lidl) : « Si tout le monde vendait le lait à 1 €, on n’en vendrait pas un litre de moins »

<p>Si l&rsquo;ex&eacute;cutif pensait que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">l&rsquo;inauguration &eacute;ruptive du Salon de l&rsquo;agriculture, le 24 f&eacute;vrier</a>, et son soul&egrave;vement de terriens,&nbsp;constituait le point d&rsquo;orgue de la crise agricole, c&rsquo;est rat&eacute;. Ce vendredi 1<sup>er</sup> mars, &agrave; deux jours de la cl&ocirc;ture de la 60<sup>&egrave;me</sup> &eacute;dition, la Coordination rurale s&rsquo;est rappel&eacute;e au bon souvenir du gouvernement en menant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-action-coup-de-poing-de-la-coordination-rurale-autour-de-l-arc-de-triomphe-a-paris" target="_blank">une action coup de poing autour de l&rsquo;Arc de triomphe &agrave; Paris</a>, avec tracteurs et bottes de paille. Comme une piqure de rappel, alors que la fi&egrave;vre &eacute;tait doucement retomb&eacute;e depuis samedi, o&ugrave; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et les visiteurs ont &eacute;t&eacute;, on n&rsquo;ira pas jusqu&rsquo;&agrave; dire pris en otage, mais en tout cas emp&ecirc;ch&eacute;s pendant quelques heures. &laquo;&nbsp;<em>Chacun sait combien chaque jour d&rsquo;ouverture, chaque ann&eacute;e, c&rsquo;est un peu un jour de F&ecirc;te nationale</em>&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; le Premier ministre au lendemain de l&rsquo;inauguration, pointant en creux une forme de sacril&egrave;ge.</p><h2>Bottes et PowerPoint</h2><p>Depuis sa nomination le 9 janvier, celui qui disait emmener avec lui &laquo;&nbsp;<em>la cause de l&rsquo;&eacute;cole</em>&nbsp;&raquo;, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; son furtif passage &agrave; l&rsquo;&Eacute;ducation nationale, a en r&eacute;alit&eacute; pris ses bottes (pas neuves) &agrave; son cou et converti ses PowerPoint &agrave; la mode agricole. Les bottes pour battre la campagne ici en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">Haute-Garonne</a>, l&agrave; en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">Indre-et-Loire</a>, ou encore dans la Marne, pendant que ses ministres de l&rsquo;Agriculture se d&eacute;doublaient dans les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/post-crise-agricole-l-activisme-du-gouvernement-a-j-8-du-salon-de-l-agriculture" target="_blank">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</a>, en Seine-Maritime ou encore dans le Finist&egrave;re. Les PowerPoint pour faire des points d&rsquo;&eacute;tape sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ecophyto-revenu-et-statut-des-agriculteurs-le-premier-ministre-fait-le-point" target="_blank">les 62 engagements du gouvernement</a>. &laquo;&nbsp;<em>En trois semaines, 100% des chantiers ont &eacute;t&eacute; ouverts, 50% sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave;&#768; faits, 31% sont bien avanc&eacute;s et 19% n&eacute;cessitent encore des travaux compl&eacute;mentaires</em>&nbsp;&raquo;, avait profess&eacute; Gabriel Attal, sans compter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-l-ue-prete-a-lacher-du-lest" target="_blank">les avanc&eacute;es europ&eacute;ennes</a>. Peine en partie perdue, alors que le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; r&eacute;unie les syndicats d&rsquo;ici au 15 mars et que le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi pour une agriculture souveraine</a> sera pr&eacute;sent&eacute; en Conseil des ministres le 20 mars.</p><h2>Ring et monitoring</h2><p>Avec son action &agrave; l&rsquo;Arc de Triomphe, la Coordination rurale a renvoy&eacute; le Premier ministre et sa &laquo;&nbsp;<em>F&ecirc;te nationale</em>&nbsp;&raquo;, &agrave; &laquo;&nbsp;<em>la prise de la Bastille et &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">la prise pacifique du march&eacute; de Rungis</a> </em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Stop &agrave; la cogestion qui a fait dispara&icirc;tre pr&egrave;s de 800.000 vaches de nos pr&eacute;s&nbsp;</em>&raquo; a d&eacute;clar&eacute; la CR sur X, donnant &agrave; voir par la m&ecirc;me occasion la lutte d&rsquo;influence &agrave; laquelle se livrent les syndicats agricoles dans le moment actuel. Les &laquo;&nbsp;animaux politiques&nbsp;&raquo; ne font pas autre chose au Salon de l&rsquo;agriculture, o&ugrave; les joutes sont devenues le 4<sup>&egrave;me</sup> ring du hall des animaux. Mais la surench&egrave;re des syndicats, alors que le gouvernement, sous le monitoring des organisations agricoles, est devenu en quelques semaines le premier activiste du monde agricole, pourrait finir par interroger nos compatriotes, dont le quotidien n&rsquo;est pas toujours un bonheur (sans le pr&eacute;). Le pr&eacute;, les vaches s&rsquo;appr&ecirc;tent &agrave; y retourner tandis que les tracteurs et les pulv&eacute;s vont battre la campagne pour pr&eacute;parer les semis et prot&eacute;ger les cultures, offrant un potentiel r&eacute;pit au gouvernement. Au fait, on en est o&ugrave; avec Ecophyto 2030&nbsp;?</p>


[Edito] En dépit d’un activisme à rendre verts les militants les plus patentés, le gouvernement reste sous le monitoring des syndicats agricoles, qui jouent aussi leur partition en prenant à témoin les Français. Jusqu’à quand ?

La crise agricole, au risque de la surenchère

<p>Axel Masson, &eacute;leveur dans le Loir-et-Cher, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP qu'ils &eacute;taient une centaine rassembl&eacute;s d&egrave;s 4heures vendredi matin &laquo;&nbsp;<em>dans le calme et dans le respect</em>&nbsp;&raquo;. Une source polici&egrave;re a confirm&eacute; que les agriculteurs sont arriv&eacute;s en v&eacute;hicules l&eacute;gers et pick-ups vers 4 heures et que des ballots de paille transport&eacute;s par des petits utilitaires ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s sur la chauss&eacute;e. Huit tracteurs sont arriv&eacute;s vers 6 heures.Treize interpellations ont eu lieu, selon cette m&ecirc;me source. Parmi elles, Patrick Legras, l'une des figures de la Coordination rurale, confirme le syndicat.</p><p>Vers 8 heures, des voitures de police &eacute;taient toujours dispos&eacute;es au pied de l'Arc de Triomphe. Le calme r&eacute;gnait sur la place, et les services de la mairie de Paris commen&ccedil;aient &agrave; nettoyer les lieux. La circulation sur le haut de la c&eacute;l&egrave;bre avenue &eacute;tait toujours bloqu&eacute;e. Il restait une cinquantaine de syndicalistes, entour&eacute;s par la police. Une petite dizaine de tracteurs de la Coordination rurale, avec un drapeau fran&ccedil;ais, &eacute;taient rang&eacute;s &agrave; l'angle de l'avenue Marceau, selon le journaliste de l'AFP.</p><h2>&laquo; Sauver&nbsp;&raquo;&nbsp;l'agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;</h2><p>Le syndicat avait annonc&eacute; sur X &ecirc;tre mobilis&eacute; &laquo;&nbsp;<em>pour sauver</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;l'agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, avant le dernier week-end du Salon de l'agriculture. &laquo;&nbsp;<em>La Coordination rurale prend symboliquement et pacifiquement l'Etoile</em>&nbsp;&raquo;, a-t-il &eacute;galement &eacute;crit. La Coordination rurale demande &laquo;&nbsp;<em>des actes rapidement pour sauver nos 45% d'exploitations en d&eacute;tresse financi&egrave;re</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>On est mont&eacute; ce matin pour d&eacute;poser une gerbe &agrave; l'Arc de Triomphe pour rendre hommage &agrave; tous les agriculteurs qui se suicident&nbsp;</em>&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; M. Masson. &laquo;&nbsp;<em>On n'est toujours pas entendu par l'Etat </em>&raquo;&nbsp;, a-t-il ajout&eacute;. Vincent Carr&eacute;, qui cultive du bl&eacute; dans la r&eacute;gion de Chartres, est parti de chez lui &agrave; 1heure du matin : &laquo;&nbsp;<em>On n'a rien dit &agrave; personne. On est venu ce matin pour marquer le coup</em> (...) <em>&agrave; cause de la politique agricole fran&ccedil;aise et europ&eacute;enne</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>&laquo;&nbsp;Pas de r&eacute;sultat&nbsp;&raquo;</h2><p>Christian Convers, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la Coordination rurale, joint par l'AFP, explique que &laquo;&nbsp;<em>les agriculteurs ont fait ce d&eacute;tour pour aller sur la tombe du soldat inconnu</em>&nbsp;&raquo;. Mais &laquo;&nbsp;<em>ils n'ont pas eu le temps d'aller bien plus loin puisque les forces de police se sont tout de suite interpos&eacute;es et la discussion a tourn&eacute; court&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Cette action a lieu &agrave; un endroit hautement symbolique, qui a &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre de violences lors de la crise des &laquo;&nbsp;Gilets jaunes&nbsp;&raquo; en 2018. Elle est men&eacute;e &agrave; la veille du week-end de cl&ocirc;ture du Salon de l'Agriculture dont l'ouverture samedi dernier par Emmanuel Macron avait &eacute;t&eacute; tr&egrave;s chahut&eacute;e. La Coordination rurale, 2e syndicat agricole fran&ccedil;ais, est connue pour &ecirc;tre un porte-voix v&eacute;h&eacute;ment de la col&egrave;re paysanne.&nbsp;N&eacute;e en 1991 d'une scission avec le syndicat majoritaire FNSEA, la Coordination rurale est pourfendeuse des accords de libre-&eacute;change et habitu&eacute;e aux actions muscl&eacute;es.<br>Samedi, lors de l'inauguration de la &laquo;&nbsp;plus grande ferme de France&nbsp;&raquo;, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron pointait ceux qui avaient chahut&eacute; sa visite, dont nombre d'entre eux &eacute;taient coiff&eacute;s du bonnet jaune caract&eacute;ristique du syndicat.</p><p>Face &agrave; la col&egrave;re agricole, vive depuis plusieurs semaines, l'ex&eacute;cutif s'efforce de r&eacute;pondre aux agriculteurs qui manifestent pour obtenir un meilleur revenu et moins de contraintes administratives et environnementales, au prix de concessions sur les pesticides, notamment.&nbsp;Emmanuel Macron s'est notamment prononc&eacute; pour des prix plancher afin de garantir de meilleurs revenus, mais cette id&eacute;e est loin de faire l'unanimit&eacute; dans le monde agricole. De leur c&ocirc;t&eacute;, les banques ont promis des gestes afin de desserrer l'&eacute;tau financier pour les exploitations les plus fragiles. &laquo;&nbsp;<em>Pour l'instant il n'y a pas de r&eacute;sultat pour l'avenir. Le salon s'est assez bien pass&eacute;, mais si &ccedil;a continue comme ca, la col&egrave;re ne va pas s'arr&ecirc;ter&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;vient M. Convers.</p>


La Coordination rurale a mené vendredi matin une action surprise et dans le calme autour de l'Arc de Triomphe, bloquant le haut des Champs-Elysées avec des bottes de paille et des tracteurs.

Une action coup de poing de la Coordination rurale autour de l'Arc de Triomphe à Paris

<p>Au plan agricole, Valdivienne fait partie de ces milliers de communes de France et de Navarre, situ&eacute;es &agrave; l&rsquo;est d&rsquo;une diagonale reliant Tarbes (Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es) &agrave; Charleville-M&eacute;zi&egrave;res (Ardennes) et class&eacute;es en Zone d&eacute;favoris&eacute;e simple (ZDS). Pas suffisamment fertile pour compenser le coup de rabot des aides de chaque r&eacute;forme de la Pac mais pas suffisamment d&eacute;sh&eacute;rit&eacute;e pour b&eacute;n&eacute;ficier des m&eacute;canismes compensatoires de cette m&ecirc;me Pac, tels que l&rsquo;ICHN.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tech-ovin-2023-l-elevage-ovin-faire-valoir-du-photovoltaisme-au-sol" target="_blank" title="">[Tech-Ovin 2023] L&rsquo;&eacute;levage ovin, faire-valoir du photovolta&iuml;sme au sol ?</a>
</aside>
<p>La ru&eacute;e vers l&rsquo;agrivolta&iuml;sme allait-elle g&eacute;n&eacute;rer de nouvelles in&eacute;galit&eacute;s &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de cette France agricole interm&eacute;diaire, entre le lever et le coucher du soleil, entre b&eacute;n&eacute;ficiaires et exclus de la rente solaire&nbsp;? A Valdevienne, un groupe d&rsquo;agriculteurs a r&eacute;pondu par la n&eacute;gative. &laquo;&nbsp;<em>Le projet Agri Valdi Vert f&eacute;d&egrave;re 12 exploitations et chacune sera concern&eacute;e en moyenne &agrave; hauteur de 10% de surface agrivolta&iuml;que</em>, d&eacute;clare Simon Bourdin, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Agri Valdi Vert, porteuse du projet.</p><h2>Un continuum de concertation et un paysage agrivolta&iuml;que co-construit</h2><p>Mais l&agrave; ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas l&rsquo;intelligence collective. Tant qu&rsquo;&agrave; s&rsquo;&eacute;viter une gu&eacute;guerre entre agriculteurs et des rancunes sur les 12 g&eacute;n&eacute;rations suivantes, pourquoi ne pas s&rsquo;&eacute;viter pendant 12 ans le feuilleton opposition-confrontation-obstruction avec le voisinage, au profit d&rsquo;un truc qui finit aussi en &laquo;&nbsp;tion&nbsp;&raquo; mais qui commence par &laquo;&nbsp;concert&nbsp;&raquo;&nbsp;?</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/0/0/5970012-1-fre-FR/d84314a42bdb-carte-jpg" alt="La dimension paysag&egrave;re du projet a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une attention toute particuli&egrave;re, partag&eacute;e avec les riverains (Source : GLHD)" height="1212" width="1212" /><figcaption>La dimension paysag&egrave;re du projet a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une attention toute particuli&egrave;re, partag&eacute;e avec les riverains (Source : GLHD)</figcaption></figure>

</div>
<p>C&rsquo;est l&agrave; qu&rsquo;intervient le d&eacute;veloppeur GLDH qui commence d&rsquo;abord par apporter son expertise dans l&rsquo;identification des parcelles potentielles, pr&eacute;c&eacute;dant une phase de pr&eacute;s&eacute;lection au regard des notamment des contraintes techniques r&eacute;dhibitoires, du statut de la propri&eacute;t&eacute;&nbsp;et ou encore de la coh&eacute;rence fonci&egrave;re. Avant de lancer dans ce que le d&eacute;veloppeur d&eacute;nomme &laquo;&nbsp;<em>un continuum de concertation</em>&nbsp;&raquo; aboutissant &agrave; la co-construction d&rsquo;un paysage agrivolta&iuml;que, le tout bien en amont du lancement de la concertation r&eacute;glementaire, autrement dit de l&rsquo;enqu&ecirc;te publique.</p><div class="citation">
    <span>"On a donn&eacute; le crayon aux riverains&nbsp;avec qui on partage le paysage"</span>
</div>
<p>&laquo; <em>On a donn&eacute; le crayon aux riverains&nbsp;avec qui on partage le paysage</em>, souligne Simon Bourdin. <em>L&rsquo;objectif de tout ce travail, c&rsquo;est &eacute;videmment d&rsquo;&eacute;viter les recours contentieux m&ecirc;me si la d&eacute;marche ne constitue pas &agrave; cet &eacute;gard une garantie absolue</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Ce qui se joue avec l&agrave;, c&rsquo;est la r&eacute;silience de nos exploitations, leur p&eacute;rennit&eacute; et les perspectives de transmission et d&rsquo;installation"</span>
</div>
<p>GLHD et les agriculteurs seront fix&eacute;s dans les mois &agrave; venir avec la demande de permis de construire, trois ans apr&egrave;s avoir pris le crayon en main. Les agriculteurs ont fait leur calcul&nbsp;: si le projet se concr&eacute;tise, au plan financier, chacun devrait retrouver le manque &agrave; gagner g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les r&eacute;formes successives de la Pac. C&rsquo;est peu et beaucoup &agrave; la fois. &laquo;&nbsp;<em>Le projet agrivolta&iuml;que va surtout nous permettre de financer la diversification de nos productions et les transitions agro&eacute;cologiques,&nbsp;</em>explique Simon Bourdin. <em>Ce qui se joue avec l&agrave;, c&rsquo;est la r&eacute;silience de nos exploitations, leur p&eacute;rennit&eacute; et des perspectives de transmission et d&rsquo;installation</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le projet Agri Valdi Vert vise aussi &agrave; r&eacute;introduire de l&rsquo;&eacute;levage ovin, au nom de cette reconnexion agro&eacute;cologique entre v&eacute;g&eacute;tal et animal. Et au nom de l&rsquo;histoire m&ecirc;me de ce territoire &laquo;&nbsp;interm&eacute;diaire&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/9/9/5969988-1-fre-FR/501c2ad5f724-cartezones-jpg" alt="D&eacute;limitation des zones soumises &agrave; des contraintes naturelles (ZSCN) et des Zones soumises &agrave; des contraintes sp&eacute;cifiques (ZSCS) pour la France hexagonale en 2019 (Source INRAE)" height="1404" width="1244" /><figcaption>D&eacute;limitation des zones soumises &agrave; des contraintes naturelles (ZSCN) et des Zones soumises &agrave; des contraintes sp&eacute;cifiques (ZSCS) pour la France hexagonale en 2019 (Source INRAE)</figcaption></figure>

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Dans cette zone intermédiaire de la Vienne, sous l’impulsion du développeur GLHD, un groupe d’agriculteurs a fait de la concertation avec les riverains le ciment du projet agrivoltaïque collectif Agri Valdi Vert, où chacune des 12 exploitations va limiter à 11% sa part de SAU concernée par l’agrivoltaïsme, dont le fruit sera réinvesti dans la diversification et les transitions.

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