<p>Publi&eacute; au journal officiel le 21 novembre 2021, le nouvel arr&ecirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;abeille&nbsp;&raquo; abroge celui du 28 novembre 2003, qui autorisait, par d&eacute;rogation, l&rsquo;usage de d&rsquo;insecticides et d&rsquo;acaricides en p&eacute;riode de floraison ou de production d&rsquo;exsudats pour peu que les produits en question soient porteurs de l&rsquo;une des trois mentions &laquo;&nbsp;abeille&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est toujours le cas avec le nouvel arr&ecirc;t&eacute;, qui entrera en vigueur le 1<sup>er</sup> janvier 2022, &agrave; ce ceci pr&egrave;s que ce dernier introduit une restriction horaire&nbsp;: les insecticides et acaricides concern&eacute;s devront &ecirc;tre appliqu&eacute;s entre deux heures avant et trois heures apr&egrave;s le coucher du soleil. &nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Les &eacute;tudes scientifiques montrent que les abeilles sont principalement pr&eacute;sentes en milieu de journ&eacute;e</em>, explique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. <em>Leur pr&eacute;sence d&eacute;croit au cours de l&rsquo;apr&egrave;s-midi, et de fa&ccedil;on particuli&egrave;rement forte &agrave; partir de deux heures avant le coucher du soleil, avant de dispara&icirc;tre compl&egrave;tement au coucher du soleil. L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; est le fruit d&rsquo;un compromis qui permet de m&eacute;nager des conditions de travail acceptables pour les agriculteurs tout en &eacute;tant tr&egrave;s protecteur&nbsp;pour les abeilles</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Une d&eacute;rogation &laquo;&nbsp;temp&eacute;rature basse&nbsp;&raquo; en 2022</h2><p>Scientifiquement pertinent, simple et pr&eacute;visible, le crit&egrave;re horaire a &eacute;t&eacute; pr&eacute;f&eacute;r&eacute; &agrave; celui de la temp&eacute;rature, mis en avant par certaines parties prenantes au cours du processus de concertation. Cependant, &agrave; titre temporaire, soit du 20 novembre 2021 au 19&nbsp;juillet 2022, &laquo;&nbsp;<em>l'application peut aussi &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e sans contrainte horaire &agrave; condition que la temp&eacute;rature soit suffisamment basse pour &eacute;viter la pr&eacute;sence d'abeille</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>A terme, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; n&rsquo;exclut pas la possibilit&eacute; de traiter en dehors de la plage horaire si des outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision ou des technologies apportent les m&ecirc;mes garanties de protection vis-&agrave;-vis des pollinisateurs. L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; ouvre ainsi la voie &agrave; un cadre exp&eacute;rimental d&rsquo;une dur&eacute;e maximale de trois ans, avec &eacute;valuation finale de l&rsquo;Anses.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apialert-de-beeguard-un-peu-plus-qu-un-compteur-d-abeilles" target="_blank" title="">Apialert de BeeGuard, un peu plus qu&rsquo;un compteur d&rsquo;abeilles</a>
</aside>
<h2>Pas de contraintes horaires dans deux cas</h2><p>En outre, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;voit l&rsquo;abolition des contraintes horaires dans deux cas de figure&nbsp;: en pr&eacute;sence de bioagresseurs actifs uniquement le jour d&rsquo;une part et d&rsquo;autre part en cas de d&eacute;veloppement d&rsquo;une maladie dont le traitement fongicide ne peut pas attendre la plage des deux&nbsp;et trois&nbsp;heures avant et apr&egrave;s le coucher du soleil.</p><p>A noter que lorsqu'un couvert v&eacute;g&eacute;tal au sein d&rsquo;une culture p&eacute;renne constitue une zone de butinage, le couvert devra &ecirc;tre rendu non attractif pour les pollinisateurs pr&eacute;alablement &agrave; tout traitement insecticide ou acaricide.</p><h2>Les fongicides&nbsp;aussi</h2><p>L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 20 novembre 2020 ne modifie pas seulement le champ d&rsquo;application des insecticides et des acaricides. Il s&rsquo;applique en fait &agrave; l&rsquo;ensemble des produits phytopharmaceutiques et notamment aux fongicides (hors la d&eacute;rogation &eacute;voqu&eacute;e plus haut), auxquels s&rsquo;imposera, &agrave; compter du 1<sup>er</sup> janvier 2022, la fameuse plage horaire des deux heures avant et trois heures apr&egrave;s le coucher du soleil. Cette disposition signifie que les fabricants vont devoir &eacute;valuer l&rsquo;impact des produits en question sur les pollinisateurs dans le cadre des dossiers d&rsquo;Autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) et de renouvellement d&rsquo;autorisation. A terme, les fongicides et autres produits devront donc, pour pouvoir &ecirc;tre appliqu&eacute;s entre deux heures avant et trois heures apr&egrave;s le coucher du soleil en p&eacute;riode&nbsp;de floraison, disposer de l&rsquo;une des trois mentions &laquo;&nbsp;abeille&nbsp;&raquo;, &agrave; savoir&nbsp;: &laquo; emploi autoris&eacute; durant la floraison, en dehors de la pr&eacute;sence d'abeilles &raquo;, &laquo; emploi autoris&eacute; au cours des p&eacute;riodes de production d'exsudats, en dehors de la pr&eacute;sence d'abeilles &raquo;, &laquo; emploi autoris&eacute; durant la floraison, et au cours des p&eacute;riodes de production d'exsudats en dehors de la pr&eacute;sence d'abeilles &raquo;.</p>


Insecticides, acaricides mais aussi fongicides et autres produits phytosanitaires devront désormais être appliqués entre deux heures avant et trois heures après le coucher du soleil sur les cultures attractives et les zones de butinage en période de floraison.

Traitements à la floraison : une plage horaire de cinq heures autour du coucher du soleil

<p>Selon une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par Arvalis et FranceAgriMer, &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e de 62 silos repr&eacute;sentatifs de la collecte de bl&eacute; tendre bio, 39 % de la collecte d&eacute;passent les 76 kg/hl de poids sp&eacute;cifique (PS) et 49 % se situent entre 74 et 76 kg/hl. Comparativement au bl&eacute; tendre conventionnel, le bio supporte largement la comparaison puisque toujours selon Arvalis et FranceAgriMer, seulement 31% du bl&eacute; tendre conventionnel affiche cette ann&eacute;e un PS sup&eacute;rieur a&#768; 76 kg/hl.</p><p>Quant aux indices de chute de Hagberg, ils sont le plus souvent compatibles avec un usage en alimentation humaine puisque 70 % des ble&#769;s tendres bios pre&#769;sentent des valeurs supe&#769;rieures a&#768; 220 s. Le taux s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 67% pour le bl&eacute; tendre conventionnel.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/8/1/4261805-1-fre-FR/765e574192cf-capture-d-e-cran-2021-11-22-a-13-29-33-png" alt="R&eacute;partition de la collecte moyenne de bl&eacute; tendre bio au cours des cinq derni&egrave;res campagnes (2016/17 &agrave; 2020/21) (Source FranceAgriMer)" height="862" width="1364" /><figcaption>R&eacute;partition de la collecte moyenne de bl&eacute; tendre bio au cours des cinq derni&egrave;res campagnes (2016/17 &agrave; 2020/21) (Source FranceAgriMer)</figcaption></figure>

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<h2>Moins bons en prot&eacute;ines</h2><p>Sans surprise, les bl&eacute;s bio enregistrent de moindres performances en prot&eacute;ines&nbsp;: 93 % de la collecte est au-dessus de 10,5 % de prote&#769;ines et 64 % au-dessus de 11 %, quand le bl&eacute; tendre est cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une moyenne nationale de 11,9%, 80% de la collecte d&eacute;passant les 11,5%.</p><p>Sur le plan de la qualite&#769; technologique, pre&#768;s de 50 % de la collecte bio affiche une force boulang&egrave;re (W) supe&#769;rieure a&#768; 170. En conventionnel, elle&nbsp;atteint 182 en moyenne.</p><p>Les re&#769;sultats obtenus au test de panification de type pain de tradition franc&#807;ais (NF V03-800) sont bons, avec une note totale de 255 sur 300 en moyenne. Les pa&#770;tes manquent re&#769;gulie&#768;rement d'allongement au fac&#807;onnage et la mie est le&#769;ge&#768;rement jaune. Un point de vigilance est a&#768; noter concernant l'hydratation de la pa&#770;te au pe&#769;trissage qui est en recul de 2,7 points par rapport a&#768; la re&#769;colte de l'an passe&#769;.</p><p>Selon FranceAgriMer, la collecte nationale de bl&eacute; tendre bio s'e&#769;le&#768;ve cette ann&eacute;e a&#768; 360 000 t, dont 70 000 t en 2e&#768;me anne&#769;e de conversion, soit une hausse de 57 % par rapport a&#768; la campagne pre&#769;ce&#769;dente. Celle de bl&eacute; tendre conventionnel est estim&eacute;e &agrave; 33,3 millions de tonnes, en augmentation de 6,8% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale.</p>


Les fortes chaleurs de la mi-juin et les pluies estivales n'auront eu qu'un impact limité sur la qualité technologique des blés tendres cultivés en agriculture biologique, qui rivalise avec celle des blés conventionnels, selon Arvalis et FranceAgriMer.

Mention « bien » pour les blés tendres en AB

<p>Enrayer le d&eacute;clin des pollinisateurs, par tous les moyens possibles, en mobilisant plus de 40 acteurs au sein d&rsquo;un Comit&eacute; de suivi, en l&rsquo;articulant avec les autres politiques publiques que sont la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/psn-pac-651-pages-sans-compter-vos-commentaires" target="_blank">Politique agricole commune</a> ou la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cese-reclame-une-strategie-nationale-biodiversite-plus-ambitieuse" target="_blank">Strat&eacute;gie nationale pour la biodiversit&eacute;</a> et r&eacute;pondant aux objectifs de la Commission europ&eacute;enne fix&eacute;s dans la Strat&eacute;gie biodiversit&eacute;&nbsp;: tel est l&rsquo;objectif du &laquo;&nbsp;Plan national en faveur des pollinisateurs et de la pollinisation &raquo;.</p><p>Le plan, qui va se d&eacute;ployer entre 2021 et 2026, b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un budget &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;au moins</em>&nbsp;&raquo; 115 millions d&rsquo;euros, les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique n&rsquo;excluant par le ralliement financier de collectivit&eacute;s ou d&rsquo;entreprises priv&eacute;es telles que les soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;autoroute.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/traitements-a-la-floraison-une-plage-horaire-de-cinq-heures-autour-du-coucher-du-soleil" target="_blank" title="">Traitements &agrave; la floraison&nbsp;: une plage horaire de cinq heures autour du coucher du soleil</a>
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<h2>Consensus et cons&eacute;quences</h2><p>En pr&eacute;ambule, les minist&egrave;res rappellent qu&rsquo;un &laquo;&nbsp;<em>consensus scientifique a progressivement &eacute;merg&eacute; pour expliquer les ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;affaiblissement, d&rsquo;effondrement ou de mortalit&eacute;s de colonies d&rsquo;abeille mellif&egrave;re par des causes multifactorielles d&rsquo;origine sanitaire, d&rsquo;&eacute;rosion de la diversit&eacute; florale notamment des espaces agricoles mais &eacute;galement par l&rsquo;exposition aux produits phytopharmaceutiques</em>&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;&eacute;chelle mondiale, pr&egrave;s de 90% des plantes &agrave; fleurs d&eacute;pendent, au moins en partie, de la pollinisation par les insectes et environ 35 % de ce que nous mangeons est li&eacute; &agrave; l&rsquo;action des pollinisateurs. En 2005, la contribution du service de pollinisation &agrave; l&rsquo;agriculture mondiale a &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;e &agrave; 153 milliards d&rsquo;euros, ce qui repr&eacute;sentait 10 % de la valeur totale de la production agricole mondiale utilis&eacute;e pour l&rsquo;alimentation humaine.</p><h2>Les objectifs du Plan</h2><p>Sous la gouverne d&rsquo;un Comit&eacute; de suivi rassemblant plus de 40 parties prenantes, le plan pollinisateurs liste une trentaine d&rsquo;actions visant &agrave; am&eacute;liorer les connaissances scientifiques, &agrave; pr&eacute;server le bon &eacute;tat de sant&eacute; des abeilles et autres pollinisateurs, &agrave; activer des leviers techniques et &eacute;conomiques aupr&egrave;s des agriculteurs, apiculteurs et forestiers, &agrave; vulgariser les pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs ou encore &agrave; accompagner les autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;s (am&eacute;nagements urbains, infrastructures lin&eacute;aires, sites industriels, sites &agrave; grande emprise fonci&egrave;re, aires prot&eacute;g&eacute;es.</p><h2>Traiter entre deux heures avant et trois heures apr&egrave;s le coucher du soleil</h2><p>Un volet concerne &eacute;galement les conditions d&rsquo;homologation et d&rsquo;utilisation des produits phytopharmaceutiques. Son cadre est d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; fix&eacute; et consign&eacute; dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/traitements-a-la-floraison-une-plage-horaire-de-cinq-heures-autour-du-coucher-du-soleil" target="_blank">l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 20 novembre 2021, abrogeant l&rsquo;ex-d&eacute;cret &laquo; abeilles &raquo; du 28 novembre 2003</a>. En p&eacute;riode de floraison, les insecticides et les acacaricides b&eacute;n&eacute;ficiant d'une mention &laquo;&nbsp;abeilles&nbsp;&raquo; mais aussi les fongicides et autres produits phytosanitaires devront, &agrave; compter du 1<sup>er</sup> janvier 2022, &ecirc;tre appliqu&eacute;s entre deux heures avant et trois heures apr&egrave;s le coucher du soleil sur les cultures attractives et sur les zones de butinage. A terme, tous les produits, et pas seulement les insecticides et les acaricides, devront donc &ecirc;tre &eacute;valu&eacute;s &agrave; l&rsquo;aune de leurs impacts potentiels sur les pollinisateurs.</p>


Le gouvernement lance un Plan à 360° destiné à enrayer le déclin des pollinisateurs. Le nouvel arrêté « abeilles » du 20 novembre 2021 en constitue l’un des leviers d’action.

Un Plan pollinisateurs à 115 millions d’euros pour 2021-2026

<h2>Quel est le pr&eacute;ambule n&eacute;cessaire &agrave; tout management&thinsp;?</h2><p>Avant d&rsquo;arriver &agrave; g&eacute;rer une &eacute;quipe, le viticulteur doit bien se conna&icirc;tre. &laquo; <em>Il doit savoir ce qu&rsquo;il supporte ou non, quels sont ses comportements et r&eacute;actions, et s&rsquo;il a la capacit&eacute; &agrave; mettre de la distance et &agrave; ne pas r&eacute;agir &agrave; chaud</em> &raquo;, estime Emmanuelle Rouzet, d&rsquo;ERF Conseil, &agrave; Toulouse. &laquo; <em>Il doit &ecirc;tre bien dans ses bottes, en coh&eacute;rence avec lui-m&ecirc;me et en adaptation avec ses salari&eacute;s</em> &raquo;, rench&eacute;rit V&eacute;ronique Manche, de la chambre d&rsquo;agriculture du Maine-et-Loire. Il est &eacute;galement important qu&rsquo;il ait une vision &agrave; long terme de son entreprise&thinsp;; qu&rsquo;il fixe un cap et soit capable de le verbaliser.</p><p>De son c&ocirc;t&eacute;, Lo&iuml;c Perrin, de Terroir Conseil et Performance en Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, constate qu&rsquo;un bon manager doit savoir &eacute;couter, recadrer, d&eacute;l&eacute;guer et f&eacute;liciter. Cela implique notamment qu&rsquo;il sache reconna&icirc;tre ce qui est bien fait. Le manager doit en outre savoir distinguer la faute, qui va &agrave; l&rsquo;encontre des valeurs de l&rsquo;entreprise et qui doit &ecirc;tre sanctionn&eacute;e tout de suite, de l&rsquo;erreur, qui, si elle n&rsquo;est pas r&eacute;it&eacute;r&eacute;e, fait partie du m&eacute;canisme d&rsquo;apprentissage.</p><p>Enfin, et surtout, le viticulteur doit &ecirc;tre conscient que le management est une fonction &agrave; part enti&egrave;re, qui demande du temps. &laquo; <em>Il doit accepter de perdre du temps &agrave; expliquer chaque tache et en quoi sa bonne ex&eacute;cution est importante pour l&rsquo;entreprise, afin d&rsquo;en gagner ensuite </em>&raquo;, insiste V&eacute;ronique Manche. Lo&iuml;c Perrin va m&ecirc;me plus loin. Il consid&egrave;re qu&rsquo;un manager doit d&eacute;dier 10 % de son temps &agrave; chacun de ses cadres, pour les soutenir et arbitrer.</p><h2>Comment savoir si on a un probl&egrave;me de management&thinsp;?</h2><p>Le taux d&rsquo;absent&eacute;isme est le premier indice qui doit mettre la puce &agrave; l&rsquo;oreille du chef d&rsquo;entreprise. De m&ecirc;me qu&rsquo;un trop fort taux d&rsquo;accidents du travail ou de TMS (troubles musculosquelettiques). Le nombre de jours de formations octroy&eacute;s est un autre clignotant.</p><h2>Quelles sont les cl&eacute;s du management&thinsp;?</h2><p>&laquo; <em>Un bon manager est quelqu&rsquo;un qui d&eacute;veloppe ses &eacute;quipes et les emm&egrave;ne l&agrave; o&ugrave; elles pensaient qu&rsquo;elles ne pouvaient pas aller seules</em> &raquo;, plante Lo&iuml;c Perrin. Pour ce faire, Emmanuelle Rouzet, recommande d&rsquo;appliquer les r&egrave;gles du &laquo; <em>savoir dire &raquo;, au nombre de six</em>. &laquo; <em>Le manager doit parler en son nom et dire &laquo; Je veux &raquo; et non &laquo; Il faut </em>&raquo;. Il doit parler positif, c&rsquo;est-&agrave;-dire expliquer ce qui va, avant ce qui ne va pas. Il doit exprimer ce qu&rsquo;il veut plut&ocirc;t que ce qui ne convient pas&thinsp;: &laquo; Je veux que tu tailles &agrave; telle vitesse &raquo; et non &laquo; <em>tu tailles trop lentement </em>&raquo;. Il doit &eacute;viter les questions&thinsp;: il doit par exemple privil&eacute;gier &laquo;<em> L&agrave;, tu as des difficult&eacute;s &raquo;, au d&eacute;triment de &laquo; Pourquoi n&rsquo;as-tu pas r&eacute;ussi&thinsp;? </em>&raquo;. Il doit verbaliser, lorsque c&rsquo;est possible, ses &eacute;motions&thinsp;: &laquo; J<em>e suis particuli&egrave;rement heureux aujourd&rsquo;hui </em>&raquo;. Lorsqu&rsquo;il a un argument, il doit donner les raisons &laquo; <em>Je suis satisfait car nous avons bien avanc&eacute; &raquo;. Enfin, il doit &eacute;viter les jugements</em> &raquo;, &eacute;num&egrave;re-t-elle.</p><p>V&eacute;ronique Manche consid&egrave;re quant &agrave; elle qu&rsquo;une bonne gestion du personnel n&eacute;cessite d&rsquo;&ecirc;tre en ad&eacute;quation avec son &eacute;quipe, de savoir s&rsquo;adapter &agrave; chaque salari&eacute;. &laquo; <em>On ne g&egrave;re pas de la m&ecirc;me mani&egrave;re un employ&eacute; qui est dans l&rsquo;ex&eacute;cution pure, et un autre qui souhaite des responsabilit&eacute;s et &ecirc;tre autonome, illustre-t-elle. Il y a une part d&rsquo;intuition dans la fonction de management.</em> &raquo; Pour cela, elle pr&eacute;conise d&rsquo;&ecirc;tre dans la communication et la relation &agrave; l&rsquo;autre&thinsp;; dans l&rsquo;empathie. Mais point trop n&rsquo;en faut&thinsp;: Emmanuelle Rouzet estime qu&rsquo;il faut limiter l&rsquo;affectif. Et &eacute;viter de jouer sur la corde affective pour diriger, sous peine de basculer dans la manipulation. Un bon manager doit &eacute;galement savoir encaisser l&rsquo;&eacute;chec, reconna&icirc;tre ses erreurs et renoncer &agrave; plaire.</p><p>Pour bien manager ses collaborateurs, il est &eacute;galement primordial d&rsquo;&eacute;tablir des r&egrave;gles claires, identiques pour tous, et les faire respecter. Cela peut passer par la r&eacute;daction de fiches de poste pour chaque emploi, afin que chaque salari&eacute; sache quelles sont les t&acirc;ches qui lui sont imparties, de qui il est responsable et de qui il d&eacute;pend. En cas de non-respect des r&egrave;gles, le manager ne doit pas avoir peur du conflit, et aller jusqu&rsquo;au bout, m&ecirc;me s&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un licenciement. Car &laquo; <em>il n&rsquo;y a rien de pire que les fausses menaces ou que le laisser-faire</em> &raquo;, pr&eacute;vient Lo&iuml;c Perrin.</p><p>Par ailleurs, dans le cas d&rsquo;une exploitation familiale, il est important de sortir de la relation filiale dans le cadre du travail. &laquo; <em>Il ne faut pas qu&rsquo;une fille appelle son p&egrave;re &laquo; Papa &raquo;, pointe Emmanuelle Rouzet, car d&rsquo;une part, cela implique une relation de subordination de la part de la fille, et d&rsquo;autre part, ce n&rsquo;est pas agr&eacute;able pour les autres salari&eacute;s qui ont l&rsquo;impression de s&rsquo;immiscer dans la sph&egrave;re priv&eacute;e</em>. &raquo; De m&ecirc;me, le paternalisme, qui infantilise, n&rsquo;est pas recommand&eacute;.</p><h2>Comment motiver ses employ&eacute;s&thinsp;?</h2><p>&laquo;<em> L&rsquo;un des pi&egrave;ges consiste &agrave; croire que l&rsquo;argent est la seule motivation. Or pour motiver ses troupes, il faut les mobiliser sur des objectifs de l&rsquo;entreprise, leur donner de l&rsquo;autonomie et de la reconnaissance. Et cette derni&egrave;re passe davantage par du temps, de la compr&eacute;hension et de l&rsquo;&eacute;coute</em> &raquo;, juge Lo&iuml;c Perrin. &laquo; <em>La motivation a trait &agrave; la satisfaction des besoins du salari&eacute;</em> &raquo;, compl&egrave;te V&eacute;ronique Manche. Or ces derniers sont de trois ordres&thinsp;: le sentiment d&rsquo;appartenance &agrave; un groupe, l&rsquo;estime de soi et la reconnaissance. &laquo; <em>Le premier correspond au fait d&rsquo;&ecirc;tre dans une &eacute;quipe et d&rsquo;avoir l&rsquo;impression d&rsquo;&ecirc;tre important pour cette &eacute;quipe, poursuit la conseill&egrave;re. Cela procure de la satisfaction</em>. &raquo; Ce sentiment d&rsquo;appartenance peut &ecirc;tre renforc&eacute; par la mise en place d&rsquo;une r&eacute;union d&rsquo;&eacute;quipe tous les lundis matin, avec r&eacute;partition des t&acirc;ches pour la semaine, explication des objectifs et du r&ocirc;le de chacun dans leur atteinte.</p><p>La reconnaissance, quant &agrave; elle, arrive avec les f&eacute;licitations. &laquo; <em>On ne f&eacute;licite jamais assez ses salari&eacute;s, assure V&eacute;ronique Manche. &Agrave; condition que, lorsque les choses ne vont pas, le manager le dise &eacute;galement</em>. &raquo; Par ailleurs, la sp&eacute;cialiste conseille de s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; ses employ&eacute;s, d&rsquo;organiser des briefs, des d&eacute;briefs, etc. afin de bien cerner leurs motivations, les formations qu&rsquo;ils aimeraient suivre, les t&acirc;ches qu&rsquo;ils affectionnent. En cela, l&rsquo;entretien individuel annuel, d&rsquo;ailleurs obligatoire, est un point d&rsquo;orgue. &laquo; <em>C&rsquo;est un instant privil&eacute;gi&eacute; d&rsquo;&eacute;change</em> &raquo;, insiste Lo&iuml;c Perrin.</p><p>Bien s&ucirc;r, la reconnaissance passe aussi par le salaire. Ou &agrave; d&eacute;faut, par des gestes mat&eacute;riels, tels qu&rsquo;un cadeau de fin d&rsquo;ann&eacute;e, un pot de fin de saison, un repas de fin de vendange, etc. &laquo; <em>Mais dans les enqu&ecirc;tes de motivation, la r&eacute;mun&eacute;ration n&rsquo;est jamais le premier crit&egrave;re, rassure Emmanuelle Rouzet. Des gens tr&egrave;s mal pay&eacute;s restent dans des entreprises s&rsquo;ils y sont heureux et reconnus, s&rsquo;ils ont des possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;volution</em>. &raquo; La prise en compte des conditions de travail (arr&ecirc;t de la journ&eacute;e de travail plus t&ocirc;t en cas de grand froid&hellip;) participe elle aussi au sentiment de reconnaissance.</p><h2>Comment bien doser l&rsquo;autorit&eacute;&thinsp;?</h2><p>Pour trouver le bon &eacute;quilibre, &laquo; <em>il faut &ecirc;tre tr&egrave;s clair sur sa place et son r&ocirc;le </em>&raquo;, pr&ocirc;ne Emmanuelle Rouzet. Pour V&eacute;ronique Manche, l&rsquo;autorit&eacute; repose en grande partie sur l&rsquo;estime que les salari&eacute;s ont pour leur chef. Il doit &ecirc;tre un bon professionnel, capable de montrer l&rsquo;exemple, mais aussi de faire respecter les r&egrave;gles. Et il doit &eacute;viter deux &eacute;cueils&thinsp;: le laisser aller, et croire que l&rsquo;employ&eacute; va savoir tout seul. De son c&ocirc;t&eacute;, Lo&iuml;c Perrin d&eacute;finit l&rsquo;autorit&eacute; comme la capacit&eacute; &agrave; trancher.</p><h2>Comment fid&eacute;liser les saisonniers&thinsp;?</h2><p>La communication joue un r&ocirc;le cl&eacute; dans la fid&eacute;lisation des saisonniers. Pour cela, Emmanuelle Rouzet pr&eacute;conise de rester en contact avec eux lors des p&eacute;riodes creuses, par le biais de newsletters, d&rsquo;e-mails, ou autres. Par ailleurs, leur proposer une formation (&agrave; la taille alors que le saisonnier est l&agrave; pour les vendanges par exemple) peut &ecirc;tre un facteur d&rsquo;attrait.</p><h2>Comment d&eacute;samorcer les conflits entre deux salari&eacute;s&thinsp;?</h2><p>Quelle que soit l&rsquo;origine de la m&eacute;sentente, si elle a des r&eacute;percussions sur le travail, il faut essayer de r&eacute;gler le probl&egrave;me au plus vite, afin d&rsquo;&eacute;viter que l&rsquo;ambiance ne devienne d&eacute;l&eacute;t&egrave;re. Pour ce faire, il est n&eacute;cessaire de comprendre la situation, et donc amener les deux personnes &agrave; expliquer l&rsquo;origine du conflit, ensemble ou s&eacute;par&eacute;ment. &laquo; <em>Le mieux est d&rsquo;organiser une r&eacute;union &agrave; trois avant que cela ne s&rsquo;envenime, propose Emmanuelle Rouzet. Chacun expose ce qui ne va pas et le manager impose de sortir de la salle au bout de deux heures avec une solution, trouv&eacute;e par les salari&eacute;s.</em> &raquo; V&eacute;ronique Manche pr&eacute;conise elle aussi que les employ&eacute;s construisent la solution de sortie du conflit, car elle sera beaucoup plus efficace qu&rsquo;une impos&eacute;e par le manager, mais elle recommande de parler avec chacun des protagonistes s&eacute;par&eacute;ment.</p><p>Une autre cl&eacute; peut &ecirc;tre de modifier les modalit&eacute;s d&rsquo;organisation du travail, en s&eacute;parant les deux personnes ayant des inimiti&eacute;s. Et d&rsquo;&eacute;riger des r&egrave;gles claires de type &laquo; <em>Je ne veux pas de vocabulaire de ce type dans mon entreprise &raquo;, ou &laquo; Les disputes sont interdites dans le cadre de l&rsquo;exploitation </em>&raquo;, avec des menaces de mise &agrave; pied ou de &laquo; <em>punition &raquo; </em>en cas de non-respect des r&egrave;gles.</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>


Bien se connaître, établir des règles claires et identiques pour tous, s’intéresser à ses collaborateurs, communiquer, et recadrer. Tels sont les points clés pour arriver à gérer ses employés sans accrocs.

Le b.a.-ba du management

<p style="text-align:justify;">Pour g&eacute;rer le risque &laquo;&nbsp;strongles&nbsp;&raquo;, deux rendez-vous sont incontournables&nbsp;: le printemps, pour d&eacute;finir la strat&eacute;gie &agrave; adopter pour le p&acirc;turage et d&rsquo;&eacute;ventuels traitements pr&eacute;ventifs et l&rsquo;automne pour tirer le bilan de la saison pass&eacute;e et mettre en place, si n&eacute;cessaire, un traitement antiparasitaire curatif. </p><p style="text-align:justify;"><strong>Les jeunes, cible principale des strongles gastro-intestinaux</strong></p><p style="text-align:justify;">Une gestion adapt&eacute;e des strongles dans les deux premi&egrave;res ann&eacute;es de vie des bovins s&rsquo;av&egrave;re primordiale pour deux raisons principales&nbsp;:</p><ul><li>Les jeunes sont tr&egrave;s sensibles &agrave; ces parasites en raison d&rsquo;une immunit&eacute; absente ou insuffisante et de la grande capacit&eacute; de multiplication des strongles. Ils repr&eacute;sentent une parasitose majeure pour les jeunes ruminants &eacute;lev&eacute;s sur prairie. </li><li>Tout retard de croissance enregistr&eacute; pendant cette p&eacute;riode ne sera jamais totalement compens&eacute;. Les s&eacute;quelles seront d&rsquo;autant plus importantes que les animaux sont jeunes. Cela se traduira par un moindre d&eacute;veloppement musculosquelettique.</li></ul><p style="text-align:justify;"><strong>Une contamination variable selon la p&eacute;riode de v&ecirc;lage</strong></p><p style="text-align:justify;">La p&eacute;riode de v&ecirc;lage va impacter la dynamique de contamination des animaux et des parcelles. Il faut attendre 3-4 mois pour que le veau allaitant acqui&egrave;re une capacit&eacute; d&rsquo;ingestion &laquo;&nbsp;suffisante&nbsp;&raquo; pour entra&icirc;ner une contamination, le lait &eacute;tant la base de l&rsquo;alimentation auparavant. Donc, tout veau &acirc;g&eacute; de 4 mois ou plus &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe pr&eacute;sentera un potentiel de recyclage des strongles maximal du fait d&rsquo;une capacit&eacute; d&rsquo;ingestion suffisante et de l&rsquo;absence d&rsquo;immunit&eacute; vis &agrave; vis de ces parasites. Ces animaux vont pr&eacute;senter rapidement un niveau de contamination &eacute;lev&eacute; et, par contre, acqu&eacute;rir une immunit&eacute; importante au cours de leur 1<sup>&egrave;re</sup> ann&eacute;e de p&acirc;turage. A l&rsquo;inverse, les veaux plus jeunes (n&eacute;s en fin d&rsquo;hiver) pr&eacute;sentent un potentiel de recyclage beaucoup plus faible et ne seront infest&eacute;s par les strongles de mani&egrave;re significative qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;automne mais ne b&eacute;n&eacute;ficieront que d&rsquo;une immunit&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;acquisition.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><strong>Une immunit&eacute; qui s&rsquo;installe progressivement</strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Le cycle parasitaire chez le bovin agit sur l&rsquo;installation de l&rsquo;immunit&eacute; antiparasitaire. Au contact du parasite, l&rsquo;organisme va graduellement r&eacute;agir en bloquant le d&eacute;veloppement des strongles et en les neutralisant. On peut estimer le niveau d&rsquo;immunit&eacute; acquise par la mesure du temps de contact effectif (TCE) (cf. illustration). Une larve d&rsquo;<em>Ostertagia ostertagi </em>(strongle le plus fr&eacute;quent et le plus pathog&egrave;ne du bovin) ing&eacute;r&eacute;e deviendra un adulte excr&eacute;teur dans 70 % des cas chez un veau et dans 0,1 % des cas chez un bovin correctement immunis&eacute;. Une fois l&rsquo;immunit&eacute; acquise, la plupart des bovins adultes ne n&eacute;cessitent plus de traitement strongylicide.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><strong>Un diagnostic visuel n&eacute;cessairement compl&eacute;t&eacute; par des analyses</strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Visuellement, l&rsquo;examen des animaux&nbsp;permet de relever des atteintes cliniques (&laquo;&nbsp;poil piqu&eacute;&nbsp;&raquo;, diarrh&eacute;e) ou subcliniques (amaigrissement). S&rsquo;il est indispensable, il n&rsquo;est cependant pas suffisant, des animaux paraissant sains pouvant h&eacute;berger de nombreux strongles. La coproscopie ne donne qu&rsquo;une id&eacute;e du nombre de strongles adultes et en capacit&eacute; de pondre. Elle n&rsquo;est utilisable que sur des bovins encore peu immunis&eacute;s. Au-del&agrave;, l&rsquo;excr&eacute;tion f&eacute;cale (ponte des strongles) se r&eacute;duit tr&egrave;s fortement du fait du blocage de nombreux parasites au stade larvaire. Un examen s&eacute;rologique, le dosage du pepsinog&egrave;ne plasmatique, permet de mesurer la charge parasitaire en <em>Ostertagia </em>sur les animaux en premi&egrave;re ou deuxi&egrave;me saison de p&acirc;ture (cf. illustration). Le pepsinog&egrave;ne est une mol&eacute;cule normalement pr&eacute;sente dans la caillette mais suite aux l&eacute;sions provoqu&eacute;es par les parasites, on en retrouve dans le sang en quantit&eacute; proportionnelle &agrave; l&rsquo;infestation.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Le plan de pr&eacute;vention strongles &laquo;&nbsp;ni trop peu, ni trop&nbsp;&raquo;, pour &laquo;&nbsp;mieux traiter&nbsp;&raquo;</strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Une fois le diagnostic parasitaire pos&eacute;, la strat&eacute;gie de lutte est &agrave; adapter si l&rsquo;infestation des animaux est trop importante ou pr&eacute;server les parasites r&eacute;siduels pour d&eacute;velopper l&rsquo;immunit&eacute; si l&rsquo;infestation est faible. Le plan d&rsquo;intervention qui va en d&eacute;couler devra limiter toute implication clinique ou subclinique des strongles tout en pr&eacute;servant au maximum le capital immunitaire avec une notion de gestion des co&ucirc;ts de traitement. Sur les adultes, seul un traitement s&eacute;lectif des animaux pr&eacute;sentant une infestation importante li&eacute;e &agrave; une immunit&eacute; insuffisante est n&eacute;cessaire.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Des r&eacute;sistances aux antiparasitaires&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">Pendant longtemps, &eacute;leveurs et v&eacute;t&eacute;rinaires ont eu la certitude de pouvoir &eacute;radiquer le parasitisme avec un sch&eacute;ma du &laquo;&nbsp;tout traitement&nbsp;&raquo;. Si ce syst&egrave;me a donn&eacute; satisfaction pendant des ann&eacute;es, ces parasites, comme les autres &ecirc;tres vivants, nous montrent qu&rsquo;ils savent s&rsquo;adapter. Les familles d&rsquo;antiparasitaires &eacute;tant limit&eacute;es en nombre (3 pour les strongles), des r&eacute;sistances des parasites aux antiparasitaires sont apparues. D&rsquo;abord tr&egrave;s important en ovin (parfois 100 % de r&eacute;sistance pour certains strongles), ce ph&eacute;nom&egrave;ne, apparu en bovins au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, est en d&eacute;veloppement, y compris en France. Une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e dans le Grand Ouest a mis en &eacute;vidence des baisses d&rsquo;efficacit&eacute; des avermectines et apparent&eacute;es sur un strongle, <em>Cooperia</em>, dans des troupeaux de g&eacute;nisses laiti&egrave;res. En allaitant, ne pas traiter les adultes correctement immunis&eacute;s est un bon moyen de pr&eacute;server des strongles sensibles aux antiparasitaires.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et des mol&eacute;cules avec un impact environnemental</strong></p><p style="text-align:justify;">Les r&eacute;sidus antiparasitaires peuvent ne pas &ecirc;tre sans impact sur l&rsquo;environnement. C&rsquo;est pourquoi toutes les mol&eacute;cules utilis&eacute;es sont class&eacute;es en fonction de crit&egrave;res P. B. T. (Persistance, Bioaccumulation, Toxicit&eacute;), les plus dangereuses voient leur emploi limit&eacute;, voire interdit. <strong>Penser immunit&eacute;, alterner les mol&eacute;cules et raisonner l&rsquo;emploi des produits</strong> les plus r&eacute;manents devient incontournable. Si les utilisateurs ne font pas aujourd&rsquo;hui l&rsquo;effort de faire &eacute;voluer leurs pratiques, c&rsquo;est le l&eacute;gislateur qui l&rsquo;imposera &agrave; court terme.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Une prescription raisonn&eacute;e &agrave; adapter &agrave; chaque &eacute;levage et chaque ann&eacute;e par votre v&eacute;t&eacute;rinaire avec l&rsquo;accompagnement technique et financier de GDS Creuse</strong></p><p style="text-align:justify;">La gestion du parasitisme se base sur le poids pathog&egrave;ne des parasites en int&eacute;grant leur cycle et les interf&eacute;rences h&ocirc;te/parasite/environnement. Le plan antiparasitaire se d&eacute;finit annuellement au cours du bilan sanitaire avec le v&eacute;t&eacute;rinaire prescripteur de votre &eacute;levage et est d&eacute;taill&eacute; dans le protocole de soins. Il prend en compte les observations effectu&eacute;es, le cycle de p&acirc;turage r&eacute;alis&eacute; pour chaque lot, les traitements d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s et l&rsquo;utilisation ad&eacute;quate des moyens de diagnostic. Pour une vision d&rsquo;ensemble sur le plan de ma&icirc;trise du parasitisme dans votre troupeau, consultez le dossier parasitisme sur notre site, &laquo;&nbsp;onglet bo&icirc;te &agrave; outils &ndash; bovins&nbsp;&raquo;. Votre v&eacute;t&eacute;rinaire prescripteur et GDS Creuse sont &agrave; votre disposition pour tout renseignement compl&eacute;mentaire.</p><p style="text-align:right;"><strong>Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; </strong><a href="http://www.gdscreuse.fr/"><strong>www.gdscreuse.fr</strong></a><strong> </strong></p><p>&nbsp;</p>


Le kit « strongles » en automne : Une gestion adaptée des strongles, principalement dans les deux premières années de vie des bovins, s’avère primordiale. L’automne constitue une période de bilan et d’adaptation de son plan antiparasitaire.

Gestion des strongles gastro-intestinaux. Le rendez-vous d’automne

<p class="Standard">Alors que la COP26 s&rsquo;est termin&eacute;e il y a quelques jours, la limitation du r&eacute;chauffement climatique est au c&oelig;ur de toutes les pr&eacute;occupations &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale. Il est maintenant certain que l&rsquo;agriculture devra y prendre sa part. En France, le secteur produit 19% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) selon le dernier rapport du Citepa. La production de lait et de viande bovine &eacute;met &agrave; elle seule 10% des GES &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale. Ce n&rsquo;est plus un secret, l&rsquo;&eacute;levage est un gros &eacute;metteur de GES de par notamment la fermentation ent&eacute;rique des bovins. Le m&eacute;thane qui en est issu est le deuxi&egrave;me responsable du r&eacute;chauffement climatique derri&egrave;re le carbone. &Agrave; Glasgow, ce m&ecirc;me m&eacute;thane s&rsquo;est trouv&eacute; au c&oelig;ur des discussions. Derri&egrave;re les &Eacute;tats-Unis et l&rsquo;Union Europ&eacute;enne, ce sont plus de 100&nbsp;pays qui ont rejoint la coalition mondiale sur le m&eacute;thane. Les signataires s&rsquo;engagent &agrave; r&eacute;duire de 30% leurs &eacute;missions de m&eacute;thane en 2030.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-chasse-au-methane-est-declaree" target="_blank">La chasse au m&eacute;thane est d&eacute;clar&eacute;e</a>
</aside>
<h2 class="Standard">Relativiser la part agricole</h2><p class="Standard">&Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale, seules 20% des &eacute;missions de m&eacute;thane sont imputables &agrave; l&rsquo;activit&eacute; agricole. La gestion des d&eacute;chets et la production d&rsquo;&eacute;nergie sont &eacute;galement de gros &eacute;metteurs. L&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;est pas certain d&rsquo;&ecirc;tre inclus dans le p&eacute;rim&egrave;tre de la coalition sur le m&eacute;thane. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est encore un peu flou. Nous ne savons pas si le m&eacute;thane ent&eacute;rique sera concern&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> indique Jean-Baptiste Doll&eacute;, chef de service environnement de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.</p><p class="Standard">La situation de la France est un peu diff&eacute;rente puisque ce sont 68% des &eacute;missions de m&eacute;thane qui sont dues &agrave; l&rsquo;agriculture. L&rsquo;&eacute;levage est donc un point cl&eacute; pour atteindre cette r&eacute;duction de 30% &agrave; horizon 2030 si le m&eacute;thane ent&eacute;rique est concern&eacute;. La bonne nouvelle est que les producteurs fran&ccedil;ais n&rsquo;ont pas attendu Glasgow pour s&rsquo;y mettre. Des &eacute;leveurs ont m&ecirc;me t&eacute;moign&eacute; de leur propre exp&eacute;rience avec l&rsquo;outil d&rsquo;&eacute;valuation CAP&rsquo;2ER lors du lancement de la coalition mondiale sur le m&eacute;thane.</p><div class="citation">
    <span>"Nous sommes dans une d&eacute;marche de transition et d&rsquo;accompagnement l&agrave; ou d&rsquo;autres Etats ne proposent que des auto-diagnostics."</span>
</div>
<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;La France a une grande avance sur le sujet&nbsp;&raquo;</em>, twittait Jean-Baptiste Doll&eacute;, lors de la COP26. Il pr&eacute;cise cette affirmation, chiffres &agrave; l&rsquo;appui&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Le d&eacute;ploiement de CAP&rsquo;2ER, c&rsquo;est 23 000 diagnostics et 15 000 &eacute;leveurs audit&eacute;s et accompagn&eacute;s. Aucun pays ne peut pr&eacute;tendre &agrave; &ccedil;a. Nous sommes dans une d&eacute;marche de transition et d&rsquo;accompagnement l&agrave; ou d&rsquo;autres Etats ne proposent que des auto-diagnostics&nbsp;&raquo;</em>. La Commission europ&eacute;enne s&rsquo;int&eacute;resse m&ecirc;me &agrave; notre syst&egrave;me et la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise &agrave; venir pourrait permettre de le pousser sur la sc&egrave;ne europ&eacute;enne.</p><p class="Standard">Entre 1990 et 2018, les &eacute;missions de GES du secteur agricole ont diminu&eacute; de 8% dans l&rsquo;hexagone. <em>&laquo;&nbsp;Entre 1990 et 2010, cette baisse se chiffre &agrave; 11% pour le secteur bovin&nbsp;&raquo;,</em> indiquait Sylvain Forray, de l&rsquo;Idele, lors d&rsquo;une pr&eacute;sentation en octobre 2021 &agrave; la ferme exp&eacute;rimentale des Trinnoti&egrave;res. Un r&eacute;sultat qui a pu &ecirc;tre atteint gr&acirc;ce &agrave; trois leviers que sont la mise en conformit&eacute; des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage et de stockage, l&rsquo;augmentation de la productivit&eacute; par animal et la baisse des &eacute;missions li&eacute;e aux consommations d&rsquo;&eacute;nergie. La France s&rsquo;est fix&eacute;e son propre objectif de r&eacute;duction de 18% des GES &agrave; horizon 2030 et 46% d&rsquo;ici 2050.</p><h2 class="Standard">Plusieurs pistes d&rsquo;actions</h2><p class="Standard">Pour atteindre ces objectifs, se pose tout d&rsquo;abord la question du syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage. Une &eacute;tude men&eacute;e en 2017 &agrave; la ferme exp&eacute;rimentale des Trinotti&egrave;res montre que les &eacute;missions de m&eacute;thane via les rots des vaches en syst&egrave;me laitier sont similaires dans les trois configurations que sont&nbsp;: une ration &agrave; base de ma&iuml;s ensilage et de concentr&eacute;s, la m&ecirc;me ration avec ajout de lin ou une ration &agrave; base d&rsquo;herbe. Un prochain essai devrait apporter des r&eacute;ponses sur le b&eacute;n&eacute;fice en termes d&rsquo;&eacute;missions de m&eacute;thane de l&rsquo;ajout d&rsquo;additifs dans la ration.</p><p class="Standard">Une approche par syst&egrave;me a &eacute;galement montr&eacute; une &eacute;quivalence de GES &eacute;mis par litre de lait produit en bio, en alimentation &agrave; l&rsquo;herbe, en mixte ou en ration ma&iuml;s.</p><p class="Standard">L&rsquo;une des particularit&eacute;s de l&rsquo;&eacute;levage est de pouvoir compenser ses &eacute;missions par le stockage du carbone dans les prairies ou les haies. C&rsquo;est l&agrave; qu&rsquo;appara&icirc;t une diff&eacute;rence entre les syst&egrave;mes. Les exploitations bio et en ration herbe compensent respectivement 33% et 32% de leurs &eacute;missions, l&agrave; o&ugrave; les syst&egrave;mes mixtes sont &agrave; 16% et les troupeaux aliment&eacute;s au ma&iuml;s &agrave; 8%.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="Standard"><a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture" target="_blank">[Guide] Comprendre l&rsquo;enjeu du carbone en agriculture</a>
</aside>
<h2 class="Standard">Actionner les bons leviers</h2><p class="Standard">Au-del&agrave; du syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage, certaines actions mises en place sur l&rsquo;exploitation permettent de r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. Pour les hi&eacute;rarchiser, il est important de savoir quels sont les principaux postes &eacute;metteurs de GES sur l&rsquo;&eacute;levage. La synth&egrave;se en avril 2021 de l&rsquo;outil CAP&rsquo;2ER, sur l&rsquo;ensemble des &eacute;valuations r&eacute;alis&eacute;es, a permis de chiffrer les postes &eacute;metteurs. Sans surprise, la fermentation ent&eacute;rique, soit les rots des vaches, compte pour 50% des &eacute;missions. La gestion des effluents repr&eacute;sente 17% des GES des &eacute;levages. Ensuite, 14% sont issus de la fertilisation azot&eacute;e et des achats d&rsquo;engrais et 11% proviennent des achats d&rsquo;alimentation. La consommation de carburant et d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; ne repr&eacute;sente que 6% des &eacute;missions.</p><div class="citation">
    <span>"Une diff&eacute;rence de marge brute de 30 euros/1000 l de lait entre les &eacute;leveurs qui &eacute;mettent le moins de GES et ceux qui en &eacute;mettent le plus."</span>
</div>
<p class="Standard">&Agrave; partir de ce constat, plusieurs leviers permettent de r&eacute;duire l&rsquo;empreinte carbone d&rsquo;un &eacute;levage. Sur l&rsquo;aspect fermentation ent&eacute;rique l&rsquo;objectif est de limiter le nombre d&rsquo;animaux improductifs, notamment en r&eacute;duisant l&rsquo;&acirc;ge au v&ecirc;lage et en diminuant le taux de renouvellement. Pour le poste alimentation, l&rsquo;optimisation passe par l&rsquo;utilisation de tourteau de colza plut&ocirc;t que de soja. Enfin sur le poste engrais, l&rsquo;id&eacute;e est de travailler sur les rotations pour diminuer les apports d&rsquo;azote.</p><p class="Standard">Au-del&agrave; de l&rsquo;impact environnemental, ces leviers peuvent &eacute;galement avoir un impact &eacute;conomique. <em>&laquo;&nbsp;Il y a une diff&eacute;rence de marge brute de 30&nbsp;euros/1000 l de lait entre les &eacute;leveurs qui &eacute;mettent le moins de GES et ceux qui en &eacute;mettent le plus&nbsp;&raquo;, </em>constatait Sylvain Forray lors de sa pr&eacute;sentation.</p>


Lors de la convention pour le climat à Glasgow, de nombreux pays se sont engagés sur la réduction d’émissions de méthane. En France, beaucoup d’éleveurs ont déjà pris le train en marche. Entre systèmes d’exploitation et leviers de réduction, de plus en plus de réponses concrètes se dégagent pour réduire l’empreinte carbone de son élevage.

Les éleveurs français précurseurs sur la réduction des gaz à effet de serre

<p>Le 1<sup>er</sup> janvier 2022 entrera en vigueur l&rsquo;interdiction de castrer les porcelets &agrave; vif, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 24 f&eacute;vrier 2020. Trois alternatives s&rsquo;offrent aux &eacute;leveurs, &agrave; commencer par la production de m&acirc;les entiers ou encore l&rsquo;immunocastration, consistant &agrave; injecter &agrave; deux ou trois reprises des analogues d&rsquo;hormones ayant pour effet d&rsquo;arr&ecirc;ter sinon de r&eacute;duire la croissance des testicules et de bloquer la production de st&eacute;ro&iuml;des &agrave; l&rsquo;origine des risques d&rsquo;odeur des carcasses.</p><p>La troisi&egrave;me voie consiste &agrave; castrer les porcelets &agrave; sept jours ou moins, moyennant l&rsquo;usage d&rsquo;analg&eacute;siques ou d&rsquo;anesth&eacute;siques locaux autoris&eacute;s. Ses conditions de mise en &oelig;uvre sont sp&eacute;cifi&eacute;es dans l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 17 novembre 2021.</p><h2>Module th&eacute;orique puis pratique</h2><p>Pour pouvoir r&eacute;aliser l&rsquo;acte de castration sous anesth&eacute;sie locale et analg&eacute;sie &agrave; compter du 1<sup>er</sup> janvier 2022, les &eacute;leveurs et leurs salari&eacute;s ont l&rsquo;obligation de suivre un module de formation en ligne, d&eacute;velopp&eacute; par l&rsquo;Institut du porc (IFIP), avec le concours de la Soci&eacute;t&eacute; nationale des groupements techniques v&eacute;t&eacute;rinaires (SNGTV). La plateforme sera mise en service d&rsquo;ici &agrave; la fin du mois de novembre. A la fin du module et du remplissage d'un QCM, une attestation de suivi de la formation sera d&eacute;livr&eacute;e de fa&ccedil;on individuelle. <a href="https://www.ifip.asso.fr/fr/centre-de-ressources-castraBEA" target="_blank">Les protocoles de castration sous anesth&eacute;sie locale et analg&eacute;sie</a> sont par ailleurs consign&eacute;s dans un centre de ressources d&eacute;di&eacute;.</p><p>Le module th&eacute;orique doit &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; par un module pratique dans les six mois suivant la formation th&eacute;orique. Cette formation se d&eacute;roulera sur l&rsquo;exploitation en pr&eacute;sence d&rsquo;un v&eacute;t&eacute;rinaire. Tous les frais inh&eacute;rents &agrave; la formation, th&eacute;orique et pratique, sont pris en charge par l&rsquo;Etat.</p><h2>Egalim 2 &agrave; la rescousse</h2><p>Il n&rsquo;en va pas de m&ecirc;me pour les frais li&eacute;s aux actes m&ecirc;mes de castration, induits par les m&eacute;dicaments et les &eacute;quipements de contention requis, sans compter le temps de travail. L&rsquo;IFIP a d&eacute;velopp&eacute; avec <a href="https://www.ifip.asso.fr/fr/content/loutil-simalter-%C3%A9value-lincidence-dun-arr%C3%AAt-de-la-castration-sur-le-r%C3%A9sultat-%C3%A9conomique-de" target="_blank">Sim&rsquo;Alter un simulateur num&eacute;rique</a> permettant &agrave; chacun de jauger l&rsquo;incidence &eacute;conomique des diff&eacute;rentes alternatives &agrave; la castration &agrave; vif. Une estimation grossi&egrave;re fait &eacute;tat d&rsquo;un surco&ucirc;t compris entre 10 et 15 euros par porc.</p><p>&laquo; G<em>r&acirc;ce &agrave; l&rsquo;adoption de la loi Egalim 2, les &eacute;leveurs vont pouvoir r&eacute;percuter ces surco&ucirc;ts sur le prix de vente, car l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 17 novembre conditionne la castration sous anesth&eacute;sie locale et analg&eacute;sie aux productions sous cahier des charges et sous contrat, int&eacute;grant obligatoirement des indicateurs de co&ucirc;t de production</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-2-le-calendrier-d-application" target="_blank">S&rsquo;agissant du porc, l&rsquo;obligation de contractualisation entrera en vigueur le 1er janvier 2022</a>. Un d&eacute;cret li&eacute; &agrave; Egalim 2 doit encore pr&eacute;ciser le seuil de chiffre d&rsquo;affaires en-de&ccedil;&agrave; duquel les entreprises ne seront pas soumises &agrave; la contractualisation. Mais comme pour le cas de la vente directe, les &eacute;leveurs devront justifier de la mise en &oelig;uvre de la castration sous anesth&eacute;sie locale et analg&eacute;sie, du moins ceux qui auront fait ce choix, et de l'attestation de formation.</p>


Grâce à la loi Egalim 2, les éleveurs vont pouvoir répercuter les surcouts de la castration sans douleur sur le prix de vente. Ils devront se former aux protocoles en e-learning à partir de fin novembre, avant un complément sur site au cours du premier semestre 2022.

Fin de la castration à vif des porcelets : un surcoût sans douleur

<p>L e parall&egrave;le est facile :&nbsp; Ruralitic (organis&eacute; dans le Cantal en &eacute;t&eacute;) vise l&rsquo;attractivit&eacute; des territoires ruraux gr&acirc;ce au num&eacute;rique ; le Smartagri forum (&eacute;galement dans le d&eacute;partement, mais &agrave; l&rsquo;automne) entend promouvoir les outils connect&eacute;s sur les exploitations agricoles, l&agrave; encore pour rester attractif, mais plus pr&eacute;cis&eacute;ment dans le m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur.<br>S&eacute;bastien C&ocirc;te, le coordinateur de la derni&egrave;re session - qui s&rsquo;est tenue &agrave; Aurillac le 9 novembre - a livr&eacute; en introduction les r&eacute;sultats d&rsquo;une enqu&ecirc;te : 97 % des exploitants interrog&eacute;s estiment que l&rsquo;innovation doit servir d&rsquo;abord la valeur ajout&eacute;e ; 92 % pensent aussi que c&rsquo;est un moyen de gagner du temps libre pour la famille et les loisirs. Finalement, ils ne sont &ldquo;que&rdquo; 76 % &agrave; rechercher davantage de rendement gr&acirc;ce &agrave; ces outils. Chantal Cor, premi&egrave;re vice-pr&eacute;sidente de la Chambre d&rsquo;agriculture, avance une explication : &ldquo;Plut&ocirc;t que du rendement, on recherche surtout &agrave; optimiser.&rdquo; Et afin de lever toute ambig&uuml;it&eacute;, Jo&euml;l Piganiol, pr&eacute;sident de la FDSEA, de pr&eacute;ciser que faire &eacute;voluer les pratiques ne remplacera en aucun cas &ldquo;le rapport &agrave; l&rsquo;animal, le feeling propre &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur li&eacute; &agrave; la personne et &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience&rdquo;.<br><strong>La deuxi&egrave;me r&eacute;volution technique</strong><br>&ldquo;Toutes les g&eacute;n&eacute;rations, m&ecirc;me celles qui ne sont pas n&eacute;es avec un smartphone entre les mains, sont int&eacute;ress&eacute;es par le progr&egrave;s&rdquo;, affirme Chantal Cor. Elle rappelle que les &eacute;leveurs laitiers ont &eacute;t&eacute; parmi les premiers &agrave; recevoir par message &eacute;lectronique les analyses de lait, permettant de g&eacute;rer l&rsquo;alimentation des vaches plus finement en fonction des r&eacute;sultats et de mani&egrave;re tr&egrave;s r&eacute;active. Ensuite, la d&eacute;claration du veau au moment du v&ecirc;lage s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e un gain de temps appr&eacute;ciable qui, de surcro&icirc;t, limite les risques d&rsquo;erreur. Christophe Vidal, conseiller d&eacute;partemental et lui-m&ecirc;me agriculteur, apporte son t&eacute;moignage sur les nouveaux outils qui se d&eacute;veloppent pour l&rsquo;&eacute;levage, comme les d&eacute;tections de chaleur ou de gestation qu&rsquo;il utilise sur son exploitation : &ldquo;Le suivi du cheptel &agrave; distance me donne plus de s&eacute;r&eacute;nit&eacute; lors des d&eacute;placements li&eacute;s &agrave; mon mandat.&rdquo; Jean-No&euml;l Fau, des JA du Cantal, compare cette r&eacute;volution technologique &agrave; celle qu&rsquo;a connue la g&eacute;n&eacute;ration de ses grands-parents &ldquo;lorsqu&rsquo;elle est pass&eacute;e des b&oelig;ufs au tracteur&rdquo;. Pour conna&icirc;tre ces outils du XXIe si&egrave;cle et leurs performances, il fait confiance &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. &ldquo;C&rsquo;est le premier moyen de s&rsquo;informer sur les outils modernes, mais il est utile aussi de consulter la presse sp&eacute;cialis&eacute;e ou d&rsquo;aller sur des salons agricoles pour des d&eacute;monstrations.&rdquo;<br><strong>Innover pour &ecirc;tre plus vertueux</strong><br>Par exemple, la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal propose des journ&eacute;es techniques sur des parcelles d&rsquo;essais avec des herbom&egrave;tres connect&eacute;s (gestion de p&acirc;ture) ou des sondes connect&eacute;es pour mesurer le taux d&rsquo;humidit&eacute; tous les 10 cm du sol dans une culture de ma&iuml;s. De quoi garantir une gestion<br>raisonn&eacute;e de l&rsquo;eau. En clair, faire entrer l&rsquo;innovation &agrave; la ferme peut aussi servir &agrave; devenir encore plus vertueux, souligne Chantal Cor qui est, par ailleurs, pr&eacute;sidente des irriguants du Cantal. Mais que les nouveaux outils servent une exploitation ou un collectif, il reste &agrave; lever&nbsp; la question de l&rsquo;investissement.<br><strong>Le nerf de la guerre</strong><br>Depuis Paris, en visio, Catherine Bureau, directrice d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e de la Fondation Avril(1), a rappel&eacute; que des appels &agrave; projets aupr&egrave;s de jeunes ing&eacute;nieurs permettaient de faire avancer la recherche gr&acirc;ce &agrave; des dotations d&rsquo;&Eacute;tat et le cumul de comp&eacute;tences. Une fois sur le march&eacute;, chaque outil devrait pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une aide &agrave; l&rsquo;investissement, d&eacute;fend Jo&euml;l Piganiol. Christophe Vidal convient qu&rsquo;&ecirc;tre &agrave; l&rsquo;&eacute;coute&nbsp; des agriculteurs pour accompagner les &eacute;volutions est bien du ressort des<br>collectivit&eacute;s locales, afin de contribuer au &ldquo;mieux vivre&rdquo;. Face aux BTS Acse du lyc&eacute;e agricole qui assistaient &agrave; cette table ronde, l&rsquo;&eacute;lu d&eacute;partemental insiste aussi sur la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre bien form&eacute;.<br>Reste une mise en garde : la vigilance quant aux donn&eacute;es fournies et qui alimentent les fameux &ldquo;big data&rdquo;. Si les donn&eacute;es globales servent &agrave; faire &eacute;voluer les demandes dans le bon sens et offrent des statistiques fiables sur la ferme Cantal ou la ferme France, elles ne doivent pas tomber dans les mains de priv&eacute;s peu scrupuleux, &ldquo;capables de revendre des donn&eacute;es que l&rsquo;on a parfois soi-m&ecirc;me rentr&eacute;es&rdquo;, redoutent les participants du d&eacute;bat.<br><br>(1) Reconnue d&rsquo;utilit&eacute; publique, elle a notamment pour objet la revitalisation des campagnes par l&rsquo;am&eacute;lioration de la situation &eacute;conomique des producteurs.</p>


La troisième édition des rencontres nationales du numérique et de l’innovation à la ferme s’est déroulée à Aurillac, mardi 9 novembre. Le débat s’est ouvert sur l’intérêt des nouveaux outils.

La ferme connectée devient incontournable

<p><strong>P</strong>our le calcul de leurs cotisations sociales, les <a href="https://www.cogedis.com/votre-metier/vous-etes-agriculteur/" target="_blank">exploitants agricoles</a> rel&egrave;vent souvent de la moyenne triennale. L&rsquo;option annuelle est diff&eacute;rente. Souscrite pour une dur&eacute;e de 5 ans, elle est personnelle, ind&eacute;pendante du choix de votre conjoint ou bien des autres associ&eacute;s si vous &ecirc;tes en soci&eacute;t&eacute;. Au terme des 5 ans, &agrave; d&eacute;faut de renonciation, l&rsquo;assiette annuelle est renouvel&eacute;e pour une nouvelle p&eacute;riode de 5 ann&eacute;es.</p><p><strong>A</strong> condition d&rsquo;envoyer le courrier &agrave; la MSA avant le 30 novembre, les options annuelles ou les renouvellements relatifs &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2017 peuvent faire l&rsquo;objet de la renonciation. Votre assiette pour les cotisations sociales MSA de l&rsquo;ann&eacute;e 2022 sera alors compos&eacute;e de la moyenne des revenus de 2021, 2020 et 2019. Il faudra analyser avec pr&eacute;caution les revenus ant&eacute;rieurs tout en essayant d&rsquo;estimer dans la mesure du possible les revenus futurs.&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/0/9/0/0/4260090-1-fre-FR/45903685c291-option-annuelle-cas-concret-jpg" alt="" height="600" width="545" /><figcaption>Exemples de calculs</figcaption></figure>

</div>
<h2><strong>Avantages et inconv&eacute;nients de l&rsquo;assiette annuelle.</strong></h2><p><strong>L</strong>orsque la baisse des revenus est durable ou bien que le revenu se stabilise, l&rsquo;option annuelle permet de b&eacute;n&eacute;ficier plus rapidement d&rsquo;une baisse de revenus et d&rsquo;&eacute;conomiser des pr&eacute;l&egrave;vements. A contrario, si le revenu a tendance &agrave; fluctuer fortement &agrave; la hausse et &agrave; la baisse d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre ou s&rsquo;il augmente r&eacute;guli&egrave;rement, alors la moyenne triennale est &agrave; privil&eacute;gier. Il faut noter &eacute;galement que le d&eacute;ficit est ramen&eacute; &agrave; z&eacute;ro en assiette annuelle alors qu&rsquo;il viendra r&eacute;duire la moyenne triennale en pr&eacute;sence de revenus b&eacute;n&eacute;ficiaires.</p><p><strong>L</strong>orsque les revenus sont stables ou en augmentation, il faut sans doute privil&eacute;gier la moyenne triennale. Les fluctuations de revenus sont ainsi liss&eacute;es. Par contre, en pr&eacute;sence d&rsquo;un revenu important li&eacute; &agrave; une conjoncture favorable, l&rsquo;option annuelle permet de prendre en compte le revenu d&rsquo;une ann&eacute;e &agrave; hauteur d&rsquo;un tiers seulement.</p><h2><strong>Faire son choix</strong></h2><p><strong>E</strong>n cas de renonciation &agrave; l&rsquo;option annuelle, l&rsquo;exploitant ne peut pas opter &agrave; nouveau pour une base de calcul annuelle avant un d&eacute;lai de 6 ans. Ainsi, l&rsquo;exploitant qui a opt&eacute; pour un calcul annuel des cotisations en 2017, et qui d&eacute;nonce cette option en 2021, ne pourra souscrire &agrave; nouveau l&rsquo;option de l&rsquo;assiette annuelle qu&rsquo;&agrave; partir de 2028. Il faut compter 11 ans minimum entre une option annuelle et la possibilit&eacute; d'utiliser &agrave; nouveau l&rsquo;avantage de l&rsquo;option annuelle.</p><h3><strong>En cons&eacute;quence, il fau</strong><strong>t faire le choix de l&rsquo;option annuelle &agrave; bon escient car le d&eacute;lai pour b&eacute;n&eacute;ficier &agrave; nouveau de cet avantage est tr&egrave;s long. Le jeu doit vraiment en valoir&nbsp;la chandelle.</strong></h3>


Avant le 30 novembre, les exploitants qui l’avaient souscrite ont la possibilité de renoncer à l’option de l’assiette annuelle pour revenir à la moyenne triennale. Quels sont les avantages de la renonciation ?

Renonciation à l’option annuelle MSA

<p>Apr&egrave;s avoir baiss&eacute; entre f&eacute;vrier 2019 et septembre 2020, le prix des engrais et des amendements en France s&rsquo;est fortement redress&eacute; par la suite&nbsp;: en septembre 2021, il est au plus haut depuis f&eacute;vrier 2009, indique Agreste, le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, dans une note le 17 novembre.</p><p>Par rapport &agrave; septembre 2020, le prix des engrais et amendements a augment&eacute; de 40% en septembre 2021. Par rapport &agrave; ao&ucirc;t 2021, il a bondi de 7%, ce qui constitue la plus forte augmentation mensuelle depuis janvier 2008.</p><p>Plusieurs facteurs sont &agrave; l&rsquo;origine de cette hausse, parmi lesquels la poursuite des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-penurie-d-engrais-azotes" target="_blank">tensions sur le march&eacute; mondial des engrais</a> (notamment en septembre sur ceux de l&rsquo;ammonitrate, entre une demande soutenue et des disponibilit&eacute;s limit&eacute;es chez les principaux exportateurs en lien avec la hausse des prix du gaz), ainsi que la hausse des co&ucirc;ts du fret.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/7/9/4259771-1-fre-FR/a3efa8e8fcea-ammonitrate-novembre-jpg" alt="" height="711" width="1523" /><figcaption>L&rsquo;ammonitrate 33,5 % se maintient sur ses records de prix &agrave; 765 &euro;/t CPT France vrac.</figcaption></figure>

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<aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/intrants/19-ammonitrate" target="_blank">L&rsquo;analyse de nos experts sur le march&eacute; des engrais azot&eacute;s</a>
</aside>
<p>Le prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des lubrifiants est &eacute;galement en nette hausse par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier (+30%) et de 3% par rapport au mois d&rsquo;ao&ucirc;t, dans un contexte de reprise de l&rsquo;&eacute;conomie mondiale et d&rsquo;offre de gaz limit&eacute;e.</p><p>Le prix des aliments pour animaux est en hausse de 13% sur un an, en lien avec la hausse des prix des c&eacute;r&eacute;ales et des ol&eacute;agineux.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-meteo-des-marches-ble-mais-colza-quels-elements-soutiennent-les-cours" target="_blank">[La m&eacute;t&eacute;o des march&eacute;s] Bl&eacute;, ma&iuml;s, colza : quels &eacute;l&eacute;ments soutiennent les cours ?</a>
</aside>
<p>Au final, le prix de l&rsquo;ensemble des intrants (semences, &eacute;nergie, engrais, produits phytos et aliments) est en hausse de 13% sur un an. C&rsquo;est le douzi&egrave;me mois de hausse cons&eacute;cutive.</p>


Le prix des intrants agricoles a atteint un niveau record en septembre, selon une note récente du service statistique du ministère de l’Agriculture.

Douze mois de hausses consécutives du prix des intrants

<p>Face aux cons&eacute;quences des al&eacute;as climatiques, la MSA Marne Ardennes Meuse soutient les agriculteurs.</p><p>Une deuxi&egrave;me enveloppe d'aide est allou&eacute;e pour les d&eacute;partements Marne Ardennes Meuse pour la prise en charge des cotisations en tenant compte notamment des d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse des trois derni&egrave;res ann&eacute;es ainsi que les inondations des mois de juin et juillet 2021.</p><p><strong>D&eacute;posez votre dossier de demande de prise en charge au plus tard le 20 novembre 2021</strong></p><p>T&eacute;l&eacute;chargez le&nbsp;<a href="https://marne-ardennes-meuse.msa.fr/lfp/documents/98915/31046343/Imprim%c3%a9+de+demande+de+prise+en+charge+de+cotisations+sociales.pdf" target="_blank" title="Formulaire MSA">formulaire de demande de prise en charge des cotisations MSA</a></p><p>Adressez votre dossier &agrave; : <a href="mailto:pecmsa.bft@mam.msa.fr" target="_blank">pecmsa.blf@mam.msa.fr</a></p><p>&nbsp;</p>


Vous avez été touchés par les inondations de l'été 2021 ? Vous pouvez bénéficier d'une prise en charge de vos cotisations MSA. Déposez votre demande avant le 20 novembre 2021

J-2 Aides  : prise en charge des cotisations MSA Marne Ardennes Meuse

<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La &laquo;&nbsp;ferme France&nbsp;&raquo; est-elle sur-m&eacute;canis&eacute;e&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: en France, depuis des ann&eacute;es, on corr&egrave;le charges de m&eacute;canisation et rentabilit&eacute; et on veut nous faire croire que les deux sont li&eacute;s. Le rapport du CGAAER n&rsquo;&eacute;chappe pas &agrave; ce travers. Il part du postulat que le faible revenu en agriculture est le fait de l&rsquo;augmentation des charges, notamment de m&eacute;canisation. Ce n&rsquo;est pas forc&eacute;ment ceux qui ont le moins de charges de m&eacute;canisation qui sont le plus rentable. Selon moi, l&rsquo;enjeu r&eacute;side davantage dans l&rsquo;augmentation de la productivit&eacute; et dans celle du chiffre d&rsquo;affaires &agrave; l&rsquo;hectare ou &agrave; l&rsquo;UTH. Depuis 1988, selon l&rsquo;Insee, la m&eacute;canisation repr&eacute;sente environ 18% des charges totales, ce qui s&rsquo;av&egrave;re comparable &agrave; ce que l&rsquo;on observe en Europe.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pourquoi les charges &agrave; l&rsquo;hectare varient-elles du simple au double dans deux exploitations semblables&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: il faut &ecirc;tre tr&egrave;s prudent sur les charges de m&eacute;canisation &agrave; l&rsquo;hectare. Il y a aussi des erreurs d&rsquo;interpr&eacute;tation sur le calcul du co&ucirc;t r&eacute;el de possession de machine. Entre le calcul comptable de l&rsquo;amortissement et donc de la valeur du parc, et le calcul r&eacute;el de l&rsquo;amortissement avec la valeur v&eacute;nale du parc, on peut avoir de gros &eacute;carts. C&rsquo;est donc un indicateur biais&eacute; car quelqu&rsquo;un qui a un parc vieillissant avec des occasions pas renouvel&eacute;es depuis 10 ou 15 ans, comptablement, a des charges de m&eacute;canisation potentiellement r&eacute;duites, sauf que dans la comptabilit&eacute;, il y a des frais d&rsquo;entretien et r&eacute;paration qui ne sont pas pris en compte. C&rsquo;est un amortissement qui vaut z&eacute;ro en valeur r&eacute;elle d&rsquo;amortissement comptable, alors que r&eacute;ellement y a un capital d&rsquo;immobilis&eacute; sur l&rsquo;exploitation. Dans mon activit&eacute; de conseil, je n&rsquo;accentue pas sur les charges de m&eacute;canisation &agrave; l&rsquo;hectare mais sur le montant de capital roulant &agrave; l&rsquo;hectare.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Que pensez-vous de la concurrence toute relative entre marques et concessionnaires, point&eacute;e par le rapport&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: la concurrence existe sur le terrain, mais on ne sait pas toujours bien l&rsquo;utiliser car on ne sait pas bien d&eacute;finir un cahier des charges d&rsquo;investissement. Quand un agriculteur veut un pulv&eacute;risateur, il appelle son concessionnaire en lui disant&nbsp;: il me faut un 3500 litres en 28 m de large avec coupure de tron&ccedil;ons automatique. En caricaturant, le cahier des charges se r&eacute;sume un peu &agrave; &ccedil;a. Pour moi, c&rsquo;est le fait que les agriculteurs ne d&eacute;finissent pas suffisamment pr&eacute;cis&eacute;ment un cahier des charges qui leur fait penser qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de diff&eacute;rence concurrentielle.</p><div class="citation">
    <span>"Le premier objectif du vendeur, c&rsquo;est de vider son stock"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Si je n&rsquo;ai pas d&eacute;fini dans mon cahier des charges mes contraintes, mes exigences et mes souhaits, j&rsquo;en viens &agrave; faire un choix sur les souhaits et je m&rsquo;assois sur les exigences alors qu&rsquo;elles &eacute;taient primordiales au d&eacute;but. Le premier objectif du vendeur, c&rsquo;est de vider son stock. Si l&rsquo;achat de morte saison du concessionnaire a mal &eacute;t&eacute; pens&eacute;, on se retrouve avec un parc pas ad&eacute;quat l&rsquo;ann&eacute;e N+1. On subit la strat&eacute;gie commerciale du vendeur mais cela ne devrait pas justifier que l&rsquo;on ne fasse pas de cahier des charges pr&eacute;cis et pr&eacute;alable &agrave; l&rsquo;investissement.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pourquoi renoncer un &agrave; 200 ch quand il est au prix d&rsquo;un 160 ch&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: parce que l&rsquo;investissement ne se r&eacute;sume pas &agrave; une annuit&eacute; et &agrave; une consommation de carburant, les deux param&egrave;tres qui focalisent l&rsquo;attention des agriculteurs. Si c&rsquo;est moins cher que l&rsquo;ETA, ils ach&egrave;tent. L&rsquo;important, c&rsquo;est le TCO, le Total cost of ownership ou co&ucirc;t total de possession, qui inclus&nbsp;les frais d&rsquo;entretien et de r&eacute;paration ou encore l&rsquo;usure des pneus &agrave; raison de 1,50&euro;/h pour un 180 ch par exemple, toutes ces charges variables qui sont plus importantes sur un 200 ch que sur un 160 ch.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En quoi consiste votre prestation d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;investissement&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: elle commence par la d&eacute;finition du cahier des charges jusqu&rsquo;&agrave; la signature du bon d&rsquo;achat en passant par l&rsquo;analyse comparative des offres. Les agriculteurs n&rsquo;ont pas forc&eacute;ment besoin de moi pour faire la liste exhaustive de tous les &eacute;quipements et options.</p><div class="citation">
    <span>"Je classe tous les items du cahier des charges dans ces trois colonnes&nbsp;:&nbsp; contraintes, exigences et souhaits"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&agrave; o&ugrave; on a besoin d&rsquo;&eacute;changer, c&rsquo;est dans le classement des contraintes, des exigences et des souhaits. Je classe tous les items du cahier des charges dans ces trois colonnes&nbsp;:&nbsp; contraintes, exigences et souhaits. Cela permet notamment d&rsquo;assainir l&rsquo;&eacute;change avec le concessionnaire, et de ne pas batailler sur un argument commercial si l&rsquo;item est dans la colonne &laquo;&nbsp;souhait&nbsp;&raquo;&nbsp;et pas &laquo;&nbsp;exigence&nbsp;&raquo;. La contrainte, c&rsquo;est par exemple du gabarit sous hangar ou du d&eacute;bit hydraulique pour entrainer le semoir requ&eacute;rant 60 l/mn. L&rsquo;exigence, c'est l&rsquo;agriculteur qui se l&rsquo;impose&nbsp;: &laquo;&nbsp;il me faut des distributeurs programmables en temps et en d&eacute;bit&nbsp;&raquo; et le souhait, c&rsquo;est par exemple un pack confort, c&rsquo;est un plus mais pas indispensable.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pourquoi n&rsquo;existe-t-il pas d&rsquo;outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;investissement dans l&rsquo;agro&eacute;quipement&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: des OAD, contrairement &agrave; ce qui &eacute;crit dans le rapport, il en existe. Ils s&rsquo;appellent J Dispo chez Arvalis ou Equipagro chez les Chambres d&rsquo;agriculture. Equipagro &eacute;tait un super outil &agrave; ceci pr&egrave;s qu&rsquo;il fallait presque une semaine pour remplir les champs et il est devenu obsol&egrave;te au plan informatique.</p><div class="citation">
    <span>"J Dispo, c&rsquo;est une v&eacute;ritable b&ecirc;te de course. Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que c&rsquo;est un outil qui co&ucirc;te 200 euros de l&rsquo;heure et que seuls les organismes peuvent se payer"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">J Dispo, c&rsquo;est un super outil pour estimer les jours de travail disponibles et dimensionner le d&eacute;bit de chantier de ma machine, en prenant en compte les itin&eacute;raires techniques, le ressyuage, la compaction des sols. C&rsquo;est une v&eacute;ritable b&ecirc;te de course. Le probl&egrave;me, c&rsquo;est que c&rsquo;est un outil qui co&ucirc;te 200 euros de l&rsquo;heure et que seuls les organismes peuvent se payer. Pour bien faire, il faudrait que les ing&eacute;nieurs acceptent de fournir un outil un peu moins pr&eacute;cis, mais c&rsquo;est un cr&egrave;ve-c&oelig;ur pour un ing&eacute;nieur.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Sur quoi fondez-vous vos propres conseils en dimensionnement&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: j&rsquo;ai d&eacute;velopp&eacute; mon propre OAD sur les jours agronomiquement disponibles en fonction du climat et de la pluviom&eacute;trie. C&rsquo;est certes un peu approximatif et critiquable mais cela me permet de d&eacute;livrer ce service de mani&egrave;re &eacute;conomique et de d&eacute;finir en cons&eacute;quence le d&eacute;bit de chantier de l&rsquo;outil, A force de dire que l&rsquo;on travaille sur du vivant et sous la loi des al&eacute;as climatiques, on s&rsquo;interdit de faire des calculs alors que les outils existent depuis 40 ans.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pourquoi les plateformes d&rsquo;&eacute;changes n&rsquo;ont-elles par perc&eacute;&nbsp;?</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Julien H&eacute;rault&nbsp;: ni &agrave; cause des concessionnaires ni &agrave; cause des constructeurs mais parce que les agriculteurs n&rsquo;y ont pas propos&eacute; de mat&eacute;riel, par peur de ne pas pouvoir en disposer le jour J. Une peur bien exag&eacute;r&eacute;e de mon point de vue. En Allemagne et en Ecosse, les cercles d&rsquo;&eacute;change sont le premier levier de m&eacute;canisation. Une plateforme comme WeFarmUp n&rsquo;&eacute;tait rien d&rsquo;autre qu&rsquo;un cercle d&rsquo;&eacute;change en ligne.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-la-mecanisation-a-charge" target="_blank" title="">Retrouvez tous les articles de notre s&eacute;rie &laquo; La m&eacute;canisation &agrave; charge &raquo;</a>
</aside>



Julien Hérault est formateur et conseiller indépendant en agroéquipement. Il a lu attentivement le rapport du CGAAER, un tant soit peu critique à l’égard de l’écosystème. Sur-mécanisation, défaut de concurrence, conseil stratégique... : son point de vue.

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