Dans le Maine-et-Loire, un groupe du Civam local a d&eacute;cid&eacute; de travailler sur les semences prairiales paysannes. &laquo;&nbsp;Il y a plusieurs raisons qui les ont motiv&eacute;s&nbsp;: le co&ucirc;t de semences commerciales, leurs disponibilit&eacute;s al&eacute;atoires et la volont&eacute; de savoir comment elles sont test&eacute;es&nbsp;&raquo;, annonce Louise Leprovost, l&rsquo;animatrice du groupe. Depuis 2019, les &eacute;leveurs ont commenc&eacute; les tests de multiplication chez eux. Deux esp&egrave;ces ont &eacute;t&eacute; retenues&nbsp;: la luzerne et le lotier.Florent Mercier est l&rsquo;un de ces agriculteurs. Il produit ses propres semences de luzerne depuis 7 ans. Lorsqu&rsquo;il moissonne une parcelle, il obtient en moyenne 200 kg/ha. &laquo;&nbsp;Les graines sont r&eacute;colt&eacute;es quand la luzerne a quatre ou cinq ans. Il reste alors environ 20&nbsp;% des pieds. Ce sont ceux qui ont r&eacute;sist&eacute; aux ravageurs, &agrave; la m&eacute;t&eacute;o et qui se sont adapt&eacute;s aux terroirs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.Cette notion d&rsquo;adaptation aux terroirs est la raison principale pour laquelle il produit sa propre semence. &laquo;&nbsp;Les graines disponibles dans le commerce peuvent venir d&rsquo;Uruguay, de Nouvelle-Z&eacute;lande ou ailleurs... Il est impossible de savoir comment elles ont &eacute;t&eacute; produites &raquo;, regrette-t-il.<h1 class="Standard">L&rsquo;importance des caract&eacute;ristiques locales</h1>Ce retour &agrave; une adaptabilit&eacute; locale, Cyril Firmat, chercheur au sein de l&rsquo;Inrae, l&rsquo;associe au courant de l&rsquo;agro&eacute;cologie. &laquo;&nbsp;Ce sont des pratiques qui utilisent moins d&rsquo;intrants. Le milieu devient donc moins uniformis&eacute; et les caract&eacute;ristiques locales ressortent&nbsp;&raquo;, indique-t-il. L&rsquo;adaptation est d&rsquo;autant plus favoris&eacute;e que les vari&eacute;t&eacute;s fourrag&egrave;res, m&ecirc;me commerciales, sont des vari&eacute;t&eacute;s dites &laquo;&nbsp;population&nbsp;&raquo;, ce qui signifie qu&rsquo;elles contiennent un certain degr&eacute; de diversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique. Elles pr&eacute;servent ainsi une capacit&eacute; &agrave; s&rsquo;adapter.En plus de cette adaptabilit&eacute;, le chercheur &eacute;voque l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;avoir une diversit&eacute; de plantes afin de miser sur l&rsquo;effet portefeuille : semer une multitude d&rsquo;esp&egrave;ces et de vari&eacute;t&eacute;s dans les prairies augmente les chances de tirer son &eacute;pingle du jeu dans un milieu variable et peu pr&eacute;visible.Dans ce sens, une &eacute;tude men&eacute;e aupr&egrave;s de 14 agriculteurs du groupe Civam 49, avec qui il collabore, a recens&eacute; 24 m&eacute;langes fourragers diff&eacute;rents. &laquo;&nbsp;Cela renforce le recours aux semences paysannes car les vari&eacute;t&eacute;s que les agriculteurs trouvent dans les circuits classiques sont assez r&eacute;duites&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Cyril Firmat.<div class="citation">
 "Les interactions entre les esp&egrave;ces repr&eacute;sentent 40 % de l&rsquo;efficacit&eacute; d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute;."
</div>
Il &eacute;voque notamment plusieurs types de luzerne dans l&rsquo;Ouest qui ont disparu faute d&rsquo;&ecirc;tre maintenus ou des vari&eacute;t&eacute;s de sainfoin, reproduites en trop petites quantit&eacute;s auxquelles les &eacute;leveurs n&rsquo;arrivent pas &agrave; avoir acc&egrave;s. &laquo;&nbsp;De plus, le semencier ne peut pas tester les interactions avec toutes les plantes compagnes, or ces interactions repr&eacute;sentent 40&nbsp;% de l&rsquo;efficacit&eacute; d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute;. Quand 70&nbsp;% des prairies fran&ccedil;aises sont sem&eacute;es avec des m&eacute;langes d&rsquo;esp&egrave;ces, cela pose particuli&egrave;rement question pour les plantes fourrag&egrave;res &raquo;, insiste le chercheur.Pour retrouver des semences adapt&eacute;es &agrave; leur terroir, les agriculteurs se tournent vers leurs pairs ou vers des collections publiques qu&rsquo;il faut re-multiplier, comme les vari&eacute;t&eacute;s de conservatoire de l&rsquo;Inrae, voire vers leurs prairies permanentes qui ont des rendements satisfaisants. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai fait pousser une vari&eacute;t&eacute; de lotier multipli&eacute;e par un agriculteur du Gers. Elle a eu de meilleurs r&eacute;sultats que la vari&eacute;t&eacute; commerciale dans la m&ecirc;me parcelle, rapporte Florent Mercier. Ce qui est stimulant, c&rsquo;est qu&rsquo;il possible de faire mieux avec des vari&eacute;t&eacute;s encore plus adapt&eacute;es au terroir&nbsp;&raquo;.<h1 class="Standard">Une diff&eacute;rence de co&ucirc;t</h1>Le poste semence peut vite repr&eacute;senter des sommes importantes. Notamment pour des membres du groupe Civam qui ont travaill&eacute; l&rsquo;autonomie sur les autres postes. Faire ses propres semences peut donc repr&eacute;senter une &eacute;conomie cons&eacute;quente. Florent Mercier a calcul&eacute; qu&rsquo;il lui fallait deux heures pour r&eacute;colter 200 kg de semences de luzerne, soit 60&euro; de frais de moissonneuse-batteuse, qu&rsquo;il a en propre.&laquo;&nbsp;M&ecirc;me en prenant en compte le co&ucirc;t de la main d&rsquo;&oelig;uvre, ces chiffres sont loin des 7 &agrave; 10&euro;/kg des semences du commerce. D&rsquo;autant plus que la luzerne a d&eacute;j&agrave; donn&eacute; une coupe auparavant et que la mati&egrave;re organique est restitu&eacute;e au sol&nbsp;&raquo;, commente l&rsquo;&eacute;leveur.<div class="citation">
 "L&rsquo;approvisionnement en semences locales pourrait &ecirc;tre repens&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire, en comptant sur la sp&eacute;cialisation de certains agriculteurs dans telle ou telle esp&egrave;ce."
</div>
De son c&ocirc;t&eacute;, Cyril Firmat questionne la g&eacute;n&eacute;ralisation de l&rsquo;autoproduction de semences &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la ferme. &laquo;&nbsp;Tous les agriculteurs ne sont pas volontaires pour un tel investissement dans la r&eacute;colte de fourrag&egrave;res, autant en mati&egrave;re de temps de travail qu&rsquo;en ce qui concerne l&rsquo;acquisition de mat&eacute;riel et le d&eacute;veloppement de savoir-faire. L&rsquo;approvisionnement en semences locales et la s&eacute;lection pourraient donc probablement &ecirc;tre repens&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du territoire, en comptant sur la sp&eacute;cialisation de certains agriculteurs dans telle ou telle esp&egrave;ce, sugg&egrave;re-t-il. Des modes d&rsquo;organisation nouveaux restent donc &agrave; inventer afin de mieux prendre en compte les singularit&eacute;s des territoires et les choix des agriculteurs. &raquo;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Produire ses propres semences de lotier semble plus complexe que pour la luzerne. &laquo; Il faut trouver le bon timing entre maturit&eacute; et &eacute;clatement. D&rsquo;autant plus que le lotier se r&eacute;colte plus bas que la luzerne &raquo;, souligne Florent Mercier. Alors qu&rsquo;il devait tester la r&eacute;colte cette ann&eacute;e, il a finalement pris le parti de laisser tomber les graines au sol puis de faire p&acirc;turer la parcelle. &laquo; Ainsi les vaches ont pu consommer le lotier et enfouir les graines par pi&eacute;tinement &raquo;. Pour autant il pr&eacute;voit toujours de r&eacute;colter des semences fermi&egrave;res de lotier &agrave; l&rsquo;avenir.
</aside>

Produire ses propres semences fourragères : au-delà de l’intérêt économique, l’objectif est de trouver des variétés plus adaptées au contexte local et de continuer à les faire évoluer dans ce sens. Éleveur dans les Pays de la Loire, Florent Mercier multiplie ses semences de luzerne et voudrait en faire de même avec le lotier.

Des semences fourragères paysannes plus adaptées au terroir

Diff&eacute;rents itin&eacute;raires techniques de finition pour les vaches de race Blonde d'Aquitaine ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;essais en station exp&eacute;rimentale dans le cadre du projet D&eacute;fiblonde.

&laquo; Les rations qui permettent de performer correctement doivent atteindre 0,92 &agrave; 1 UF/kgMS" a situ&eacute; Jean-Jacques Bertron, de l&rsquo;Institut de l&rsquo;Elevage, lors d'un webinaire en octobre 2020.&nbsp;"Le 15 % de MAT donne des performances similaires au 17 %, et 15 % de cellulose brute dans la ration repr&eacute;sente le bon dosage&nbsp;&raquo; 

&laquo;&nbsp;Moyennant le respect de ces rep&egrave;res pour la ration, on peut atteindre l&rsquo;objectif commercial vis&eacute; pour les vaches de boucherie blondes d'Aquitaine avec diff&eacute;rents types de ration. Pour toute la premi&egrave;re phase d&rsquo;engraissement, il est possible&nbsp;d&rsquo;apporter des fourrages &raquo;

<h2>De bons r&eacute;sultats avec des r&eacute;gimes &laquo;&nbsp;biphase&nbsp;&raquo;</h2>

Des r&eacute;gimes &laquo;&nbsp;biphase&nbsp;&raquo;, compos&eacute;s &agrave; 70 % de concentr&eacute;s, ont &eacute;t&eacute; compar&eacute;s &agrave; des r&eacute;gimes &laquo;&nbsp;monophase&nbsp;&raquo;, de mash et paille &agrave; volont&eacute;, compos&eacute;s pour leur part de 90 % de concentr&eacute;s.

Pour ces essais, le r&eacute;gime &laquo;&nbsp;biphase&nbsp;&raquo; &eacute;tait constitu&eacute; d'une premi&egrave;re partie de l&rsquo;engraissement avec 1/3 d&rsquo;ensilage d&rsquo;herbe, 2/3 d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s, et du tourteau de soja et du ma&iuml;s grain. La deuxi&egrave;me partie &eacute;tait une ration mash et paille &agrave; volont&eacute;. La transition en ration s&egrave;che est ici intervenue quand les vaches atteignaient la note d&rsquo;&eacute;tat de 2. "La premi&egrave;re phase n&rsquo;a dur&eacute; que 42 jours en moyenne, ce qui peut &ecirc;tre jug&eacute; court, et la phase en ration s&egrave;che a dur&eacute; 70 &agrave; 80 jours" explique Jean-Jacques Bertron.

Les trajectoires de croissance ont certes &eacute;t&eacute; un peu diff&eacute;rentes entre les deux r&eacute;gimes. Mais &agrave; l&rsquo;abattage, avec le r&eacute;gime biphase, les poids, conformation et &eacute;tat d&rsquo;engraissement des carcasses obtenues - allant jusqu&rsquo;&agrave; la teneur en lipides et le persill&eacute; - se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;s &eacute;quivalents &agrave; ceux obtenus avec le r&eacute;gime monophase en ration s&egrave;che ( sur trois s&eacute;ries d&rsquo;essais &agrave; la ferme exp&eacute;rimentale des Etabli&egrave;res). Le r&eacute;gime biphase a permis d&rsquo;&eacute;conomiser 23 % de concentr&eacute;s. 

En monophase comme en biphase, il n&rsquo;a pas d&rsquo;autre part &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence de diff&eacute;rence significative sur les croissances et sur les caract&eacute;ristiques des carcasses avec des rations &agrave; 100 g PDI/UF ou avec des rations &agrave; 125 g PDI/UF. &laquo;&nbsp;Une ration &agrave; 100 g PDI/UF fonctionne.&nbsp;&raquo; &nbsp;&nbsp;

D'autres r&eacute;gimes ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; test&eacute;s sur des vaches blonde d'Aquitaine dans le cadre de ce programme. A la station de P&eacute;pieux (Gers) a &eacute;t&eacute; compar&eacute; un r&eacute;gime compos&eacute; &agrave; 65 % de ma&iuml;s grain humide &agrave; un r&eacute;gime comportant 66 % d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s &eacute;pi. Ce dernier apportant un peu plus de cellulose, une &eacute;conomie est r&eacute;alis&eacute;e sur les apports en autres fourrages. Et les performances des vaches n&rsquo;ont pas pr&eacute;sent&eacute; de diff&eacute;rences significatives.

Aux Etablieres, a &eacute;galement &eacute;t&eacute; test&eacute; le pr&eacute;-engraissement des vaches &agrave; l&rsquo;herbe. &laquo;&nbsp;Il allonge un peu le cycle de pr&eacute;sence en &eacute;levage des vaches d&rsquo;apr&egrave;s nos r&eacute;sultats, mais l&rsquo;essai a port&eacute; sur la fin du printemps et les vaches n&rsquo;ont donc pas b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la meilleure qualit&eacute; possible d&rsquo;herbe&nbsp;&raquo; observe Jean-Jacques Bertron. &laquo;&nbsp;N&eacute;anmoins, le pr&eacute;-engraissement &agrave; l&rsquo;herbe r&eacute;duit le co&ucirc;t de finition sans d&eacute;grader les performances par rapport &agrave; un r&eacute;gime monophase en ration s&egrave;che.&nbsp;&raquo;

Un r&eacute;gime int&eacute;grant de l&rsquo;enrubannage de luzerne avec du ma&iuml;s grain a aussi &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute; &agrave; Pepieux. &laquo; Ce r&eacute;gime fonctionne, &agrave; condition d&rsquo;&ecirc;tre vigilant sur la valeur UF du fourrage et du ma&iuml;s grain. Il faut, comme pr&eacute;cis&eacute; plus haut, v&eacute;rifier que la ration atteigne bien les 0.92 &agrave; 1 UF ing&eacute;r&eacute;s. Sinon les qualit&eacute;s de carcasses sont impact&eacute;es. Mais l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique de ce r&eacute;gime est marqu&eacute; malgr&eacute; un allongement du cycle.&nbsp;&raquo;

Enfin &agrave; P&eacute;pieux a aussi &eacute;t&eacute; test&eacute; un r&eacute;gime &laquo;&nbsp;biphase avec transition lente&nbsp;&raquo;&nbsp;: d&egrave;s leur arriv&eacute;e en finition, les vached recevaient de l&rsquo;enrubannage d&rsquo;herbe mais les quantit&eacute;s de ma&iuml;s grain humide n'augmentaient que progressivement, sur au moins deux mois. Le lot t&eacute;moin recevait dans ce cas tout le ma&iuml;s grain humide d&egrave;s le d&eacute;but de l&rsquo;engraissement. &laquo;&nbsp;Ce r&eacute;gime a donn&eacute; de tr&egrave;s bonnes performances, notamment sur vaches &acirc;g&eacute;es&nbsp;&raquo; constate Jean-Jacques Bertron.

Ces essais ont montr&eacute; d'autre part que quelle que soit la ration, avec des animaux tous abattus en note d&rsquo;&eacute;tat de 3, la m&ecirc;me variabilit&eacute; entre animaux sur la teneur en gras internes - marbr&eacute; et persill&eacute; - est observ&eacute;e. &laquo;&nbsp;La moyenne tournait autour d&rsquo;une note de 2, avec pas mal d&rsquo;animaux en note 1 et en note 3, parfois un peu en note 4. Et aucune des rations test&eacute;es n&rsquo;a permis de r&eacute;duire la variabilit&eacute; de la teneur en gras internes&nbsp;&raquo; d&eacute;taille Jean-Jacques Bertron.

Le co&ucirc;t de la ration de finition d&rsquo;une vache blonde d&rsquo;Aquitaine peut varier de 2 &agrave; 4 euros par jour. Il tournait autour de 3,25 euros dans ces essais pour les r&eacute;gimes &laquo;&nbsp;biphase&nbsp;&raquo;, et autour de 3,70 &agrave; 3,80 euros par jour pour les r&eacute;gimes &laquo;&nbsp;monophase&nbsp;&raquo; au mash.

&laquo;&nbsp;Ramen&eacute; au kilo de cro&icirc;t, le co&ucirc;t de la ration est en moyenne de 2,5 euros. Il reste un peu plus faible pour les r&eacute;gimes &laquo;&nbsp;biphase&nbsp;&raquo; avec du fourrage. Il devient surtout tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;, &agrave; plus de 3 euros, dans le cas o&ugrave; la croissance n&rsquo;est pas au rendez-vous.&nbsp;&raquo; Il est important de resituer le co&ucirc;t de finition par vache dans le syst&egrave;me (voir fiches &agrave; para&icirc;tre avec les r&eacute;seaux Inosys).

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Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/cinq-modeles-de-croissance-en-engraissement-pour-la-vache-de-boucherie-de-race-blonde-daquitaine" target="_blank">Cinq mod&egrave;les de croissance en engraissement pour la vache de boucherie de race Blonde d'Aquitaine</a>

<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/vaches-de-reforme-la-quete-de-la-recette-du-persille-parfait" target="_blank">Vaches de r&eacute;forme : la qu&ecirc;te de la &laquo;&nbsp;recette&nbsp;&raquo; du persill&eacute; parfait</a>

Des séries d’essais ont été menées dans le cadre du projet Défiblonde entre 2016 et 2020 pour affiner les connaissances sur les différents itinéraires techniques de finition des vaches de race Blonde d'Aquitaine. Les régimes "biphase" ont donné de bons résultats.

Différents régimes pour l'engraissement des vaches de race Blonde d'Aquitaine

Avec 6 % des carcasses produites au niveau national toutes races confondues, la femelle de boucherie Blonde d&rsquo;Aquitaine occupe un march&eacute; de niche. Ceci l&rsquo;oblige &agrave; se distinguer et &agrave; r&eacute;affirmer son statut de &laquo;&nbsp;vache la plus lourde et la mieux conform&eacute;e&nbsp;&raquo; pour maintenir un diff&eacute;rentiel de prix.

Un diagnostic au niveau national dans le cadre du projet <a href="http://idele.fr/no_cache/recherche/publication/idelesolr/recommends/defiblonde.html" target="_blank">D&eacute;fiblonde</a> a pourtant mis en &eacute;vidence un manque d&rsquo;homog&eacute;n&eacute;it&eacute; sur les jeunes vaches produites (voir document joint ci-dessous). &laquo;&nbsp;Malgr&eacute; une am&eacute;lioration remarquable de la qualit&eacute; en cinq ans, la majorit&eacute; de la production nationale se situe dans la plage de conformation moyenne (U- et R), en concurrence avec le c&oelig;ur de gamme des vaches de boucherie du troupeau allaitant. Sur la gamme de poids recherch&eacute; (entre 420 et 600 kgC), seulement 29 % de la production nationale correspond aux objectifs commerciaux de la race&nbsp;&raquo; conclut cette &eacute;tude. Elle met en &eacute;vidence des diff&eacute;rences de gabarit et des &eacute;volutions contrast&eacute;es entre bassins de production. La conduite et le mode d&rsquo;&eacute;levage y diff&egrave;rent en particulier entre la zone montagne du sud-ouest et les autres zones d&rsquo;&eacute;levage. &nbsp;

Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/blonde-daquitaine-gerer-lheterogeneite-des-vaches-de-boucherie" target="_blank">Blonde d&rsquo;Aquitaine&thinsp;: g&eacute;rer l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des vaches de boucherie</a>

A partir de donn&eacute;es collect&eacute;es &agrave; la station d&rsquo;engraissement collectif de P&eacute;pieux (Gers), compl&eacute;t&eacute;es par des donn&eacute;es de la ferme exp&eacute;rimentale des Etabli&egrave;res (Vend&eacute;e) et des donn&eacute;es collect&eacute;es en ferme en r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine, des mod&eacute;lisations ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es sur pr&egrave;s de 1000 vaches blondes d&rsquo;Aquitaine en engraissement. &laquo;&nbsp;Cinq mod&egrave;les de croissance ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s &raquo; a expliqu&eacute; Marion Kentzel de l&rsquo;Institut de l&rsquo;Elevage, lors d'un webinaire en octobre 2020.

Le premier, d&eacute;nomm&eacute; hypercroissance, concerne des primipares qui ont une croissance tr&egrave;s forte et de longue dur&eacute;e, et repr&eacute;sentent la cible &laquo;&nbsp;premium&nbsp;&raquo; de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Celles-ci prennent environ 400 kilos de poids vif en six &agrave; sept mois. Le second rassemble des vaches peu lourdes &laquo;&nbsp;&agrave; retaper&nbsp;&raquo; (moins de 700 kilos &agrave; la mise en finition, soit de petit gabarit soit avec une note d&rsquo;&eacute;tat faible), qui r&eacute;alisent une forte croissance assez longue. Elles se commercialisent en cr&eacute;neau de qualit&eacute; bouch&egrave;re mais pr&eacute;sentent une variabilit&eacute; importante de rendement carcasse. Le troisi&egrave;me porte sur des vaches &acirc;g&eacute;es de plus de 50 mois, qui font une croissance moyenne et moins longue, et sont destin&eacute;es soit au cr&eacute;neau de la cheville, soit au standard de grande distribution. Ensuite est distingu&eacute; le mod&egrave;le de vaches de type &eacute;levage, de plus de 70 mois &agrave; la mise en finition, &agrave; croissance faible (moins de 1000 g/jour), dont la finition ne doit pas durer au-del&agrave; de 150 jours si possible. Elles donnent des carcasses plus l&eacute;g&egrave;res de qualit&eacute; standard pour la grande distribution. Enfin le mod&egrave;le des vaches &acirc;g&eacute;es lourdes et de grand format ont une croissance quasi-nulle, et destin&eacute;es au rayon standard ou bas de gamme de la grande distribution.&nbsp;

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<div alt="graph d&eacute;fiblonde mod&eacute;lisation finition vaches blondes d'aquitaine" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="crop_freeform" data-entity-type="media" data-entity-uuid="12caffe7-9d70-4a43-950b-0ece5468daca" title="RBV287_defiblonde" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/crop_freeform/public/rbv287_defiblonde-graph.JPG?itok=2WKJXftB" alt="graph d&eacute;fiblonde mod&eacute;lisation finition vaches blondes d'aquitaine" typeof="foaf:Image" /></div>
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Peut-on pr&eacute;dire au moment de sa mise en finition &agrave; quel mod&egrave;le de croissance une vache va se conformer&nbsp;? Les informations classiques que l&rsquo;on pressentait d&eacute;terminantes (&acirc;ge, poids, rang de v&ecirc;lage, note d&rsquo;&eacute;tat &agrave; la mise en finition, type g&eacute;n&eacute;tique via le DM et le DS) ne suffisent pas, a montr&eacute; Marion Kentzel dans cette &eacute;tude. &laquo;&nbsp;Si on ne prend que ces informations en compte, le taux d&rsquo;erreur est de 40 % dans cette &eacute;tude par exemple pour le cas un peu extr&ecirc;me des vaches de plus de 10 ans et de plus de 700 kilos. Il faut en plus tenir compte de sa prise de poids &agrave; l&rsquo;&eacute;tape qui se situe entre les 60&egrave;me et 90&egrave;me jours de finition (p&eacute;riode d&rsquo;adaptation comprise). Si on int&egrave;gre la r&eacute;ponse des vaches au moment de cette &eacute;tape de mi-finition, on peut pr&eacute;dire correctement auquel des mod&egrave;les d&eacute;crits dans cette &eacute;tude elles vont se conformer. Le taux d&rsquo;erreur est alors de 10 &agrave; 20 %.&nbsp;&raquo;

Des abaques seront ainsi propos&eacute;es (dans des fiches dont la publication est &agrave; venir) pour pr&eacute;dire, au moment de leur mise en finition, le mod&egrave;le de croissance et le march&eacute; atteignable pour chaque vache.

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Lire aussi : D<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-reperes-pour-piloter-la-finition-des-vaches-blonde-daquitaine" target="_blank">es rep&egrave;res pour piloter l'engraissement des vaches de race Blonde d'Aquitaine</a>

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Une modélisation des profils de croissance en engraissement pour les vaches de race Blonde d'Aquitaine est proposée dans le cadre du programme Défiblonde piloté par l'Institut de l'Elevage.

Cinq modèles de croissance en engraissement pour la vache de boucherie de race Blonde d'Aquitaine

En septembre 2019, la m&eacute;thodologie Carbon Agri, port&eacute;e par l&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;levage, &eacute;tait la premi&egrave;re fili&egrave;re agricole &agrave; d&eacute;crocher le Label bas carbone, dispens&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Ce label certifie les initiatives de captation et de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES), dans tous les secteurs d&rsquo;activit&eacute;. Il vise &agrave; inscrire la France dans une trajectoire de neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050.L&rsquo;agriculture a sa part &agrave; jouer et peut m&ecirc;me, moyennant la mise en &oelig;uvre de pratiques additionnelles, percevoir des cr&eacute;dits carbone, une r&eacute;tribution au titre des m&eacute;canismes de la compensation volontaire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-1-4-l-agriculture-adopte-un-profil-bas-carbone" target="_blank" title="D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone">D&eacute;carbonation (1/4) : l&rsquo;agriculture adopte un profil bas... carbone</a>
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<h1>M&eacute;thode &laquo;&nbsp;Plantation de vergers&nbsp;&raquo;</h1>La m&eacute;thodologie &laquo;&nbsp;Plantation de vergers&nbsp;&raquo; s&rsquo;applique aux vergers de fruits secs (amandier, cha&#770;taignier, noisetier, noyer), de fruits &agrave; p&eacute;pins (pommier, poirier, cognassier, figuier) et de fruits &agrave; noyaux (abricotier, cerisier, pe&#770;cher, nectarinier et brugnonier, prunier). Elle exclut en cons&eacute;quence les oliviers ainsi que les cultures de petits fruits (framboises, myrtilles, groseille...). Seconde restriction&nbsp;: elle ne s&rsquo;applique qu&rsquo;aux nouveaux vergers et n&rsquo;inclut donc pas les replantations apr&egrave;s arrachage.Charge &agrave; l&rsquo;arboriculteur de de&#769;montrer, au moment du de&#769;po&#770;t du projet, l&rsquo;augmentation nette de surfaces en cultures fruitie&#768;res permanentes par rapport a&#768; la moyenne des trois anne&#769;es pr&eacute;c&eacute;dentes.. Les densit&eacute;s doivent &ecirc;tre conformes aux seuils par esp&egrave;ce &eacute;tablis par FranceAgriMer.Les vergers portent trois leviers d&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone, dont deux relatifs au stockage du carbone dans la biomasse ligneuse a&eacute;rienne et racinaire d&rsquo;une part et dans le sol (enherbement) d&rsquo;autre part. Le troisi&egrave;me levier concerne la r&eacute;duction des &eacute;missions, li&eacute;es &agrave; la fertilisation et &agrave; la m&eacute;canisation.<h1>Les amandes d'Arnaud Montebourg</h1>La m&eacute;thodologie &laquo;&nbsp;Plantation de vergers&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; obtenue par la Compagnie des Amandes, en partenariat avec Agrosolutions et de nombreux experts (INRAE, CTIFL, CITEPA, I4CE, la Fe&#769;de&#769;ration Nationale des Producteurs de Fruits, Pour Une Agriculture du Vivant (PADV) et le GRCETA de Basse- Durance).Pr&eacute;sid&eacute;e par l&rsquo;ancien ministre Arnaud Montebourg, la Compagnie des Amandes propose aux agriculteurs un mod&egrave;le de co-investissement sur 25 ans, destin&eacute; &agrave; faire &eacute;merger une fili&egrave;re fran&ccedil;aise de production d&rsquo;amandes, un march&eacute; capt&eacute; &agrave; 90% par les &Eacute;tats-Unis. L&rsquo;entreprise a implant&eacute; un premier verger de 25 ha cet automne &agrave; Pernes-les-Fontaines (Vaucluse), avec un mode de conduite visant la certification Haute valeur environnementale (HVE). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/1/7/3577132-1-fre-FR/58f72400702f-a-montebourg-jpg" alt="Fran&ccedil;ois Moulias, directeur g&eacute;n&eacute;ral de la Compagnie des amandes, Arnaud Montebourg, pr&eacute;sident, et Vincent Fabre, agriculteur g&eacute;rant de la SAS Amandes des Estangs (Cr&eacute;dit photo : la Compagnie des amandes)" height="786" width="1186" /><figcaption>Fran&ccedil;ois Moulias, directeur g&eacute;n&eacute;ral de la Compagnie des amandes, Arnaud Montebourg, pr&eacute;sident, et Vincent Fabre, agriculteur g&eacute;rant de la SAS Amandes des Estangs (Cr&eacute;dit photo : la Compagnie des amandes)</figcaption></figure>

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<h1>M&eacute;thode Carbocage</h1>S&rsquo;agissant des haies, le projet Carbocage est port&eacute; par la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec son homologue de Bretagne, l&rsquo;Ademe, l&rsquo;INRAE et des collectivit&eacute;s locales.Les haies pr&eacute;sentent de nombreux avantages environnementaux. Elles permettent de stocker du carbone, de produire du bois d&rsquo;&eacute;nergie ainsi que du bois d&rsquo;&oelig;uvre, de pr&eacute;server la biodiversit&eacute;, de lutter contre l&rsquo;&eacute;rosion, de pr&eacute;server la qualit&eacute; de l&rsquo;eau, le tout s&rsquo;ajoutant &agrave; leur valeur paysag&egrave;re.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-4-4-l-agroforesterie-sort-du-bois" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (4/4) : l'agroforesterie sort du bois</a>
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Autant de b&eacute;n&eacute;fices qui ne &laquo;&nbsp;poussent&nbsp;&raquo; pas tout seul. En effet, sans entretien et plus encore sans plan de gestion durable, les haies vieillissent, se d&eacute;gradent et voient leurs b&eacute;n&eacute;fices s'&eacute;tioler. Pour contrebalancer les co&ucirc;ts de gestion, la compensation carbone peut apporter sa pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice en octroyant une r&eacute;mun&eacute;ration aux agriculteurs, pour peu qu&rsquo;ils prouvent que leurs pratiques en la mati&egrave;re engendrent un stockage additionnel de carbone.C&rsquo;est l&rsquo;objet de la m&eacute;thodologie Carbocage, qui vient de d&eacute;crocher son Label bas Carbone. Tous les porteurs de projet pourront d&eacute;sormais s&rsquo;y r&eacute;f&eacute;rer. Sur trois territoires pilotes que sont le Pays des Mauges (Maine-et-Loire), le Pays du Roi Morvan (Mayenne) et le Pays de la Valle&#769;e de la Sarthe (Sarthe), une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s des agriculteurs et des entreprises locales a r&eacute;v&eacute;l&eacute; un espace de n&eacute;gociation compris entre 50 et 100 &euro; la tonne &eacute;quivalent carbone.

Les méthodologies Carbocage et « Plantation de vergers » ont été labellisées par le ministère de la Transition écologique, ce qui ouvre la voie à la valorisation des réductions d’émissions de gaz à effet de serre pour les haies ainsi que pour les nouveaux vergers de fruits secs, de fruits à pépins et de fruits à noyaux.

Le Label bas carbone attribué aux haies et aux nouveaux vergers

Les b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage attirent les rongeurs car ils repr&eacute;sentent une source de chaleur et un apport de nourriture abondant lorsque les conditions ext&eacute;rieures deviennent difficiles (fin d&rsquo;automne). Au-del&agrave; des d&eacute;gradations qu&rsquo;ils occasionnent, ils pr&eacute;sentent un risque sanitaire important par la transmission de maladies (leptospirose, salmonelles&hellip;). Il est fortement recommand&eacute; de mettre en place un plan de lutte pr&eacute;ventif m&ecirc;me si aucune pr&eacute;sence de rongeurs n&rsquo;est d&eacute;tect&eacute;e.Une lutte pr&eacute;ventive&nbsp;complexeCette lutte est consid&eacute;r&eacute;e, par les techniciens de d&eacute;ratisation, comme la plus complexe &agrave; r&eacute;aliser. En effet, la principale difficult&eacute; est qu&rsquo;aucun rongeur ne soit pr&eacute;sent sur le site &agrave; traiter. Il est donc indispensable de respecter trois aspects primordiaux :<ul><li>Se pr&eacute;occuper des rongeurs, m&ecirc;me si on ne rel&egrave;ve aucune trace de nuisance.</li><li>Rendre les lieux inhospitaliers pour les rongeurs.</li><li>Mettre en place un nombre de postes d&rsquo;app&acirc;tage minimum qui seront t&eacute;moins de pr&eacute;sence de rongeurs.</li></ul>Une lutte curative&nbsp;&agrave; plusieurs facettesLa lutte curative fait souvent l&rsquo;objet d&rsquo;une demande d&rsquo;intervention aupr&egrave;s d&rsquo;une entreprise sp&eacute;cialis&eacute;e. Contrairement &agrave; la lutte pr&eacute;ventive, celle-ci est &laquo;&nbsp;facilit&eacute;e&nbsp;&raquo; par les indicateurs de pr&eacute;sence des rongeurs telles que c&acirc;bles &eacute;lectriques rong&eacute;s, aliments souill&eacute;s et/ou consomm&eacute;s, ou encore traces de pas dans la terre, la poussi&egrave;re&hellip; Autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments &agrave; ne pas n&eacute;gliger. Trois types de lutte sont recens&eacute;es&nbsp;: chimique, physique et biologique.La lutte chimique, la plus r&eacute;pandue et la plus efficace&hellip;Celle-ci est de loin la plus r&eacute;pandue et la plus efficace. La lutte par ingestion r&eacute;p&eacute;t&eacute;e d&rsquo;app&acirc;ts anticoagulants est recommand&eacute;e, la mort intervenant dans un d&eacute;lai de deux &agrave; quatre jours apr&egrave;s consommation d&rsquo;app&acirc;ts. Ceci &eacute;vite au rongeur, animal m&eacute;fiant et avis&eacute;, de faire la relation entre les app&acirc;ts et les &eacute;ventuels cadavres. Les principales mati&egrave;res actives utilis&eacute;es par les techniciens de d&eacute;ratisation sont le dif&eacute;nacoum, la bromadiolone, la chlorophacinone, le brodifacoum&hellip;&nbsp;Les anticoagulants bloquent le ph&eacute;nom&egrave;ne de coagulation sanguine en inhibant la vitamine K. Ils peuvent &ecirc;tre toxiques pour tous les animaux, en cas d&rsquo;ingestion accidentelle, contactez rapidement votre v&eacute;t&eacute;rinaire, le seul antidote &eacute;tant alors une administration rapide de vitamine K1. Les professionnels savent placer les app&acirc;ts aux endroits adapt&eacute;s et avec des dispositifs s&eacute;curis&eacute;s afin de limiter les risques. Pour une meilleure r&eacute;ussite du plan de lutte, la lutte chimique s&rsquo;effectue en intervention contractuelle (plusieurs passages annuels).&hellip; la lutte physique, compl&eacute;ment de la lutte chimique&hellip;Cette m&eacute;thode ne peut &ecirc;tre qu&rsquo;un compl&eacute;ment de la lutte chimique. Le pi&eacute;geage des rongeurs tels que rats et souris s&rsquo;effectue &agrave; l&rsquo;aide de tapettes, pi&egrave;ges divers, colle glue&hellip; Quant aux appareils &agrave; ultrasons, ils ont une action perturbatrice les premiers jours, mais sont inefficaces dans la dur&eacute;e. En s&rsquo;accoutumant au bruit, les rongeurs finissent par se pr&eacute;server de cette nuisance sonore en se cachant mieux.&hellip; et la lutte biologique, anecdotique Cette action obtenue gr&acirc;ce &agrave; la pr&eacute;sence d&rsquo;autres esp&egrave;ces (chats, chiens, buses, &hellip;) reste anecdotique. De plus, elle ne constitue pas un moyen efficace que l&rsquo;on peut conseiller en tant que lutte.Une m&eacute;thodologie d&rsquo;intervention en plusieurs &eacute;tapesRep&eacute;rer toute trace de rongeurs sur le site&nbsp;: explorer syst&eacute;matiquement l&rsquo;ext&eacute;rieur et l&rsquo;int&eacute;rieur des b&acirc;timents (foss&eacute;s, talus, d&eacute;p&ocirc;ts d&rsquo;ordures et de gravas, mares, ruisseaux, alentours de b&acirc;timents agricoles, locaux commerciaux&hellip;).Identifier les esp&egrave;ces&nbsp;: cette &eacute;tape primordiale permet au technicien de choisir les produits appropri&eacute;s.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/9/6/3576973-1-fre-FR/aef0070f2693-rongeurs-caracteristiques-jpg" alt="Farago 23- SOFAR" height="1592" width="1707" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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Choisir les app&acirc;ts (mati&egrave;res actives et supports)&nbsp;: le choix des app&acirc;ts est fonction de l&rsquo;identification r&eacute;alis&eacute;e pr&eacute;c&eacute;demment, le r&eacute;sultat de la d&eacute;ratisation en d&eacute;pend. Il est n&eacute;cessaire de proposer aux rongeurs un rodonticide dont le support (avoine, bl&eacute;, ma&iuml;s, &hellip;) sera le plus proche possible de leur aliment consomm&eacute; quotidiennement.&nbsp;&nbsp;Il est imp&eacute;ratif d&rsquo;utiliser les biocides avec pr&eacute;cautions. Avant toute utilisation, il est n&eacute;cessaire de lire l&rsquo;&eacute;tiquette et les informations concernant les produits.Mettre en place des app&acirc;ts&nbsp;: &eacute;viter tout d&rsquo;abord de toucher les app&acirc;ts avec les mains (utiliser une pelette, des r&eacute;cipients propres et des gants) car les rongeurs ont un odorat tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute;. Ils se m&eacute;fieront d&rsquo;autant plus s&rsquo;ils d&eacute;tectent la moindre odeur humaine. Disposer les app&acirc;ts aux endroits o&ugrave; les rongeurs se sentent &agrave; l&rsquo;abri des regards et des attaques de leurs ennemis (hommes, chats). Dans le cas de souris, mettre des postes plus petits et beaucoup plus nombreux sur leurs passages (pr&eacute;sence de traces et d&rsquo;excr&eacute;ments). Dans le cas de rat noir, mettre les app&acirc;ts en hauteur, sur les poutres, les fa&icirc;tes des murs&hellip; Tous ces postes sont &agrave; dissimuler car les rongeurs sont curieux, craintifs et cherchent toujours &agrave; s&rsquo;isoler. Prot&eacute;ger les postes, notamment des intemp&eacute;ries pour les postes ext&eacute;rieurs et des poussi&egrave;res pour les postes int&eacute;rieurs, par des tuiles renvers&eacute;es, des tuyaux PVC ou encore des plaques.&nbsp;Contr&ocirc;ler les app&acirc;ts et renouveler les produits&nbsp;: le contr&ocirc;le, r&eacute;alis&eacute; dans les jours suivants la mise en place, consistera &agrave; refaire le m&ecirc;me trajet sans oublier le moindre poste. Ces postes seront contr&ocirc;l&eacute;s r&eacute;guli&egrave;rement. Tous les app&acirc;ts consomm&eacute;s seront renouvel&eacute;s m&ecirc;me en cas de consommation partielle afin de conserver un app&acirc;t frais et app&eacute;tant. Ce contr&ocirc;le permettra d&rsquo;estimer la pr&eacute;sence &eacute;ventuelle des rongeurs, et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, de poursuivre la lutte pr&eacute;ventive apr&egrave;s la phase d&rsquo;&eacute;radication des rongeurs ou bien de mettre en place un moyen de contr&ocirc;le de pr&eacute;sence avec l&rsquo;emplois de produits &laquo;&nbsp;placebo&nbsp;&raquo; en diminuant l&rsquo;emploi de produits chimiques.Les conseils pour rendre inhospitaliers les lieuxUne lutte ne sera efficace que si les lieux sont propres et d&eacute;pourvus d&rsquo;endroits propices &agrave; la pr&eacute;sence de nuisibles. Il est imp&eacute;ratif d&rsquo;emp&ecirc;cher les rongeurs d&rsquo;approcher et d&rsquo;entrer dans les b&acirc;timents.&nbsp;Eviter tout stockage au contact direct des murs ou parois&nbsp;: laisser un espace libre de 50 cm pour &eacute;viter le refuge aux rongeurs et faciliter l&rsquo;acc&egrave;s et la pose des app&acirc;ts. Avant tout, la protection contre des d&eacute;pr&eacute;dateurs est un probl&egrave;me d&rsquo;hygi&egrave;ne. Lors d&rsquo;une d&eacute;ratisation, le nettoyage est une r&egrave;gle primordiale &agrave; appliquer. Toute m&eacute;thode de lutte quelle qu&rsquo;elle soit ne sera qu&rsquo;un compl&eacute;ment de cette obligation. Farago Creuse : une structure agr&eacute;&eacute;e, des techniciens qualifi&eacute;s, une large gamme de produits certifi&eacute;s et reconnus<a id="_Hlk529283157"></a>C&ocirc;t&eacute; services, la r&eacute;alisation s&rsquo;effectue essentiellement sous forme de contrat annuel adapt&eacute; &agrave; chaque situation. Dans ce cadre, les sept techniciens qualifi&eacute;s de Farago Creuse suivent pr&egrave;s de 1.000 structures dans le d&eacute;partement. C&ocirc;t&eacute; produits, une large gamme de rodonticides certifi&eacute;s est &agrave; votre disposition au magasin de Farago Creuse (26, rue Alexandre Guillon &ndash; 23000 Gu&eacute;ret) ou par les techniciens. Pour les conna&icirc;tre, contactez-nous ou consultez <a href="http://www.faragocreuse.fr/">www.faragocreuse.fr</a>. N&rsquo;h&eacute;sitez donc pas &agrave; nous solliciter pour votre approvisionnement en rodonticides, la r&eacute;alisation d&rsquo;un devis adapt&eacute; &agrave; votre structure ou pour plus d&rsquo;informations. <h3 style="text-align:right;">Aur&eacute;lien LEGRAND &ndash; Farago Creuse &ndash; www.faragocreuse.fr</h3>Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr

La dératisation, un facteur de la maîtrise sanitaire : Deux types de lutte bien distincts : la lutte préventive et la lutte curative. Pour chacune de ces luttes, les techniques et méthodes d’intervention doivent être parfaitement maîtrisées.

Dératisation : être très vigilant à l’automne. Un protocole strict et des techniques à respecter pour être efficace

Les enqu&ecirc;tes de tra&ccedil;abilit&eacute; et les analyses ont &eacute;tabli que ce particulier avait "vendu des oies au n&eacute;gociant qui a approvisionn&eacute; d&eacute;but novembre les animaleries de Corse et des Yvelines", explique le minist&egrave;re de l'Agriculture dans un communiqu&eacute; le 2 d&eacute;cembre."Toutes les mesures sanitaires ont &eacute;t&eacute; prises chez ce particulier comme chez le n&eacute;gociant pour &eacute;liminer tout risque de diffusion du virus", selon le minist&egrave;re .Des visites sanitaires et des pr&eacute;l&egrave;vements dans les &eacute;levages situ&eacute;s dans un rayon de 10 kilom&egrave;tres autour de l'habitation du particulier et dans les animaleries livr&eacute;es par le m&ecirc;me n&eacute;gociant ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s."Tous les r&eacute;sultats d'analyse se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;s n&eacute;gatifs &agrave; l'influenza aviaire", ajoute-t-il, pr&eacute;cisant qu'"aucun &eacute;levage avicole professionnel n'est aujourd'hui touch&eacute;" par la grippe aviaire et aucune "mortalit&eacute; anormale" n'a &eacute;t&eacute; relev&eacute;e dans la faune sauvage.Apr&egrave;s l'apparition de foyers en Russie et au Kazakhstan cet &eacute;t&eacute;, l'&eacute;pizootie a progress&eacute; r&eacute;cemment vers l'Europe de l'Ouest, o&ugrave; les niveaux d'alerte ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;s. Les Pays-Bas, l'Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark et la Belgique sont notamment touch&eacute;s.En France, un cas a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; sur une oie bernache trouv&eacute;e morte sur le littoral du Morbihan, annonce par ailleurs le minist&egrave;re, selon qui "le virus d&eacute;tect&eacute; sur cet oiseau sauvage est de la m&ecirc;me lign&eacute;e que ceux qui circulent actuellement en Europe".Une zone de contr&ocirc;le temporaire a &eacute;t&eacute; mise en place sur un rayon de cinq kilom&egrave;tres. Aucun &eacute;levage avicole ne se trouve dans cette zone.

Les cas de grippe aviaire détectés mi-novembre dans deux animaleries en Corse et une dans les Yvelines sont le fait d'une "source commune de contamination" identifiée chez un particulier du Nord, a annoncé le ministère de l'Agriculture.

Grippe aviaire : une "source commune" aux foyers découverts en France identifiée

Pr&eacute;sent&eacute; par le gouvernement en d&eacute;cembre 2019, le fonds de garantie Inaf (Initiative nationale pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise), un instrument financier con&ccedil;u en collaboration avec le Fonds europ&eacute;en d'investissement (FEI), a pour objectif de faciliter le financement de projets agricoles, li&eacute;s notamment &agrave; l&rsquo;installation.&laquo;&nbsp;Le fonds Inaf est une alternative int&eacute;ressante pour les JA par rapport &agrave; des garanties "classiques", explique Chryst&egrave;le Foucher, conseill&egrave;re client&egrave;le agricole pour le Cr&eacute;dit Agricole Ille-et-Vilaine. Elle est simple d&rsquo;utilisation et gratuite. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une garantie &agrave; part enti&egrave;re qui couvre 80 % du financement et qui permet de b&eacute;n&eacute;ficier de conditions de financement avantageuses&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~un-milliard-d-euros-pour-l-investissement-agricole" target="_blank">Un milliard d&rsquo;euros pour l&rsquo;investissement agricole</a>
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Jeune agriculteur install&eacute; &agrave; Soudan, en Loire-Atlantique, Jean-Michel Poirier a eu recours &agrave; ce dispositif pour son installation sur une exploitation de vaches allaitantes, en bio et en circuits courts. &laquo;&nbsp;Le pr&ecirc;t Inaf s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute; &ecirc;tre une vraie aide dans la concr&eacute;tisation de mon projet professionnel&nbsp;&raquo;, indique-t-il. Un coup de pouce bienvenu, d&rsquo;autant que &laquo;&nbsp;l&rsquo;approche &eacute;conomique des projets de vaches allaitantes est assez complexe. Ceux-ci demandent beaucoup d&rsquo;investissement et ont une rentabilit&eacute; moyenne&nbsp;&raquo;, reconnait le jeune &eacute;leveur.Propos&eacute;e par quatre groupes bancaires, la garantie de premi&egrave;res pertes Inaf doit permettre de catalyser un milliard d&rsquo;euros de pr&ecirc;ts bancaires &agrave; horizon 2023 destin&eacute;s au financement des investissements. Elle vise &agrave; soutenir non seulement l&rsquo;installation mais aussi les projets de diversification, les circuits de distribution de proximit&eacute;, l&rsquo;adaptation aux attentes des consommateurs, ou encore la transformation des mod&egrave;les agricoles pour une meilleure performance &eacute;conomique, sociale, environnementale et sanitaire.Depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e, le Cr&eacute;dit Agricole (principal b&eacute;n&eacute;ficiaire du portefeuille des cr&eacute;dits) a d&eacute;j&agrave; valid&eacute; plus de 1 000 dossiers Inaf, pour un montant total de 142 millions d&rsquo;euros.

Encore peu connue car récente, la garantie Inaf, qui porte sur 80% du montant du prêt, permet de soutenir les projets liés à l’installation, la diversification ou encore la transformation des modèles agricoles.

La garantie Inaf : une aide supplémentaire aux prêts classiques

<h3 class="question">Bernard Le Moine, bonjour, vous &ecirc;tes d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral du CPA, en charge du financement de la collecte et du recyclage des plastiques agricoles usag&eacute;s, pouvez-vous nous expliquer pourquoi cette ann&eacute;e encore il y a des hausses d&rsquo;&eacute;cocontribution&nbsp;?</h3>

L&rsquo;&eacute;cocontribution appliqu&eacute;e sur les produits neufs, comme dans toutes les autres fili&egrave;res, permet d&rsquo;assurer le financement de la collecte, de la r&eacute;cup&eacute;ration et du recyclage. Depuis le d&eacute;but de nos fili&egrave;res en 2009 nous avons appliqu&eacute; le principe de progressivit&eacute;. C&rsquo;est-&agrave;-dire que nous adaptons nos ressources aux besoins financiers de la fili&egrave;re pour assurer les op&eacute;rations de r&eacute;cup&eacute;ration. Avec l&rsquo;augmentation constante des volumes collect&eacute;s, ajout&eacute;e &agrave; la crise du recyclage que nous connaissons depuis 2018, il se trouve que les besoins financiers de la fili&egrave;re ont consid&eacute;rablement augment&eacute;s. C&rsquo;est la raison pour laquelle les &eacute;cocontributions appliqu&eacute;s sur les produits vendus doivent &eacute;voluer pour pouvoir couvrir ces nouveaux frais.

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<h3 class="question">Pierre de L&eacute;pinau, vous &ecirc;tes directeur d&rsquo;A.D.I.VALOR, qu&rsquo;en est-il de la collecte et du recyclage des plastiques agricoles en 2020&nbsp;?</h3>

Nous observons depuis 2018 une augmentation dramatique des couts de collecte et recyclage. L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur a &eacute;t&eacute; la d&eacute;cision de la Chine d&rsquo;arr&ecirc;ter l&rsquo;importation de d&eacute;chets plastiques recyclables en 2018, provoquant un d&eacute;s&eacute;quilibre complet sur le march&eacute; europ&eacute;en entre l&rsquo;offre en plastiques recyclables et la demande. Les prix de reprise ont baiss&eacute;, certains plastiques sont venus concurrencer nos plastiques agricoles, nous manquons donc de capacit&eacute;s et du fait de ce manque de capacit&eacute;s nous sommes amen&eacute;s &agrave; constituer des stocks d&rsquo;attente avant que des capacit&eacute;s se lib&egrave;rent, ce qui augmente d&rsquo;autant nos co&ucirc;ts logistiques. Depuis quelques mois le ph&eacute;nom&egrave;ne a &eacute;t&eacute; amplifi&eacute; par le ralentissement &eacute;conomique provoqu&eacute; par la crise sanitaire, notamment du fait d&rsquo;un ralentissement de la demande dans des secteurs habituellement tr&egrave;s consommateurs de mati&egrave;res plastiques recycl&eacute;es. On peut citer par exemple le cas du secteur de l&rsquo;automobile, du b&acirc;timent, mais &eacute;galement la demande en provenance des collectivit&eacute;s.&nbsp;&nbsp;&nbsp;

<h3 class="question">En conclusion, trois axes de solutions ?</h3>

PDL&nbsp;: Nous travaillons pour atteindre et s&eacute;curiser cet objectif du 100 % recycl&eacute;, en concentrant notre action sur 3 axes :

Le premier axe c&rsquo;est d&rsquo;am&eacute;liorer la recyclabilit&eacute; des plastiques usag&eacute;s collect&eacute;s, notamment en am&eacute;liorant la qualit&eacute; du tri et de la pr&eacute;paration des plastiques, pr&eacute;paration voulant en particulier dire nettoyage.

Le deuxi&egrave;me axe pour sur la cr&eacute;ation de nouvelles unit&eacute;s de recyclage en France qui nous permettra de s&eacute;curiser la cha&icirc;ne logistique et de ma&icirc;triser &agrave; terme les co&ucirc;ts de collecte et de recyclage. Deux projets sont d&rsquo;ore et d&eacute;j&agrave; en perspective, le premier porte sur les films de paillage, projet CLEANFLEX, qui devrait d&eacute;marrer fin 2021 et deuxi&egrave;me projet qui porte sur le recyclage des filets balle rondes, perspective 2022, nom de code RECYOUEST.&nbsp;&nbsp;

Le troisi&egrave;me axe est l&rsquo;augmentation de l&rsquo;utilisation de mati&egrave;res plastiques recycl&eacute;es, condition indispensable pour r&eacute;&eacute;quilibrer offre et demande sur ce march&eacute;. Ce sont des actions que nous menons avec le CPA au niveau fran&ccedil;ais et europ&eacute;en, en &eacute;troite concertation avec les pouvoirs publics, afin que des mesures soient prise afin d&rsquo;inciter voire contraindre &agrave; l&rsquo;augmentation de l&rsquo;incorporation de mati&egrave;res plastiques recycl&eacute;es dans les produits neufs.

<h3 class="question">Et pour l&rsquo;avenir comment voyez-vous les choses&nbsp;?</h3>

BLM&nbsp;: Un plastique sans solution de recyclage est un plastique menac&eacute;. Si un plastique agricole est menac&eacute; c&rsquo;est la production agricole elle-m&ecirc;me qui est menac&eacute;e, tant ce produit est indispensable pour l&rsquo;agriculteur. Il est absolument essentiel de conserver les services de la fili&egrave;re &agrave; l&rsquo;agriculteur, qui doit avoir des solutions sur la gestion de la fin de vie de ses produits. C&rsquo;est tout le travail qui est fait par A.D.I.VALOR et le CPA pour &ecirc;tre s&ucirc;r que les produits que l&rsquo;on met sur le march&eacute; restent sans impact sur l&rsquo;environnement.

&laquo;&nbsp;Pour en savoir plus&nbsp;: <a href="http://www.plastiques-agricoles.com" target="_blank">www.plastiques-agricoles.com</a>&nbsp;&raquo;

&nbsp;

<h3 class="question">&nbsp;</h3>

Ecocontributions en hausse, crise du recyclage, reports de collecte pendant le confinement, découvrez ce que la filière APE-A.D.I.VALOR fait pour assurer la pérennité des collectes et du recyclage des plastiques agricoles usagés. De nombreux projet sont en cours, y compris pour les plastiques d’élevage afin de retrouver 100 % de recyclage et garantir 0 % de plastiques abandonnés dans la nature.

[Vidéo] Témoignages : Plastiques agricoles usagés tout comprendre à la collecte, au recyclage et à l'écocontribution

&laquo;&nbsp;Il faut absolument que l&rsquo;on am&eacute;liore le niveau de prot&eacute;ines de la ration de base constitu&eacute;e des diff&eacute;rents fourrages produits par les &eacute;leveurs. Cela nous fera peut-&ecirc;tre vendre un petit moins d&rsquo;aliment, mais notre m&eacute;tier, c&rsquo;est de formuler et de s&rsquo;adapter &agrave; ce que l&rsquo;&eacute;leveur est capable de produire sur son exploitation et &agrave; aller dans le sens de ses objectifs&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, Fran&ccedil;ois Cholat, pr&eacute;sident du Snia, n&rsquo;a pas esquiv&eacute; l&rsquo;objectif num&eacute;ro 2 du Plan prot&eacute;ines, consistant &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;autonomie alimentaire des &eacute;levages. Bien au contraire.&laquo;&nbsp;Les 100 millions d&rsquo;euros sont l&agrave; pour la appuyer la comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo;, a-t-il poursuivi. &laquo;&nbsp;A nous de retravailler les rations de base chez nos &eacute;leveurs&nbsp;et les emblavements chez nos producteurs c&eacute;r&eacute;aliers. Tous les adh&eacute;rents du Snia sont dans cet esprit&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-nouveau-plan-proteines-enfin-devoile" target="_blank" title="Le nouveau plan prot&eacute;ines enfin d&eacute;voil&eacute;">Le nouveau plan prot&eacute;ines enfin d&eacute;voil&eacute;</a>
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Henri Tromelin, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Tromelin Nutrition (Finist&egrave;re), &eacute;tait l&agrave; pour en t&eacute;moigner. &laquo;&nbsp;Nous avons initi&eacute; il y a quelques ann&eacute;es un programme d&rsquo;incorporation de prot&eacute;agineux, produits localement&nbsp;&raquo;, explique-t-il. &laquo;&nbsp;Nous avons convaincu des agriculteurs de produire des f&eacute;veroles et les &eacute;leveurs de les utiliser. Entre les deux, nous avons mis en place un programme de recherche et d&eacute;veloppement pour mettre au point de nouvelles formules. Le Plan prot&eacute;ines va nous permettre de conforter nos efforts de recherche et soutenir les investissements mat&eacute;riels&nbsp;&raquo;.<h1>La Pac appel&eacute;e en renfort</h1>Le Snia, qui a particip&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration du Plan prot&eacute;ines, pr&eacute;sent&eacute; mardi 1er d&eacute;cembre par le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture, se d&eacute;clare totalement satisfait des objectifs qui lui sont assign&eacute;s et des moyens qui lui sont allou&eacute;s. Le Snia a au passage adress&eacute; un satisfecit au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pour l&rsquo;&eacute;coute et la r&eacute;activit&eacute; manifest&eacute;es tout au long de la crise sanitaire due au coronavirus.La Plan prot&eacute;ines, ou plus exactement la Strat&eacute;gie nationale sur les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, met 100 millions d&rsquo;euros sur la table pour r&eacute;duire la d&eacute;pendance prot&eacute;ique de la France, renforcer l&rsquo;autonomie alimentaire&nbsp;des &eacute;levages et promouvoir la production et la consommation de l&eacute;gumes secs.&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une v&eacute;ritable rampe de lancement&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Fran&ccedil;ois Cholat. &laquo;&nbsp;Avec ce plan, nous allons tester de nouvelles solutions sans faire prendre de risques aux &eacute;leveurs. Il nous faudra sans doute aller chercher des fonds suppl&eacute;mentaires dans un second temps mais les fabricants d&rsquo;aliment, totalement en mode offensif, auront alors des &eacute;l&eacute;ments pour &eacute;tayer la demande&nbsp;&raquo;.Le Snia esp&egrave;re que la prochaine Pac va &laquo;&nbsp;pousser dans le m&ecirc;me sens&nbsp;&raquo; que l&rsquo;initiative fran&ccedil;aise.Le syndicat s&rsquo;est dit aussi favorable &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration de prot&eacute;ines d&rsquo;insectes dans les aliments destin&eacute;s aux poissons et aux volailles, un segment pour lequel le Snia a mis en &oelig;uvre des bancs d&rsquo;essai.<aside class="read-also">
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Le Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale (Snia) salue les moyens et l’ambition portés par le ministère de l’Agriculture. Disposé à s’emparer pleinement du nouveau Plan protéines, le Snia espère que la Pac confortera l’impulsion française.

Plan protéines : "Travailler aussi sur la ration de base, quitte à vendre moins d’aliment"

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<h3>1. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour le photovolta&iuml;que s&rsquo;accro&icirc;t</h3>
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Trois arguments&nbsp;doivent pousser les agriculteurs &agrave; se poser la question de l&rsquo;opportunit&eacute; &agrave; devenir producteur d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;&thinsp;: en premier lieu, la hausse constante du kWh achet&eacute;. En dix ans (2007-2017), son prix moyen est pass&eacute; de 8 &agrave; 12 centimes (ct). Deuxi&egrave;mement, les co&ucirc;ts du kWc install&eacute; baissent, de sorte que la &laquo;&nbsp;parit&eacute; r&eacute;seau&nbsp;&raquo; (l&rsquo;&eacute;galit&eacute; entre le prix moyen du kWh et son co&ucirc;t de production photovolta&iuml;que) a &eacute;t&eacute; atteinte depuis 2017-2018. Les prix ont &eacute;t&eacute; quasiment divis&eacute;s par dix depuis 2007. Troisi&egrave;mement, les&nbsp;banques sont de moins en moins r&eacute;ticentes&nbsp;&agrave; financer des projets de moins en moins on&eacute;reux. Selon la dimension d&rsquo;une installation en toiture, il faut compter de 1,15-1,2 &euro;/Wc (pour une unit&eacute; de 15-20 kWc) &agrave; 0,85 &euro;/Wc (pour une unit&eacute; de 100 kWc), hors raccordement et hors r&eacute;novation. Avec un projet bien ficel&eacute;, les taux de rentabilit&eacute; interne varient de 4 &agrave; 6&nbsp;% en moyenne pour un temps de retour sur investissement de neuf &agrave; treize ans.

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<h3>2. Trois possibilit&eacute;s de valorisations photovolta&iuml;ques</h3>
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Trois choix sont possibles&nbsp;jusqu&rsquo;&agrave; une puissance install&eacute;e maximale pass&eacute;e&nbsp;r&eacute;cemment &agrave;&nbsp;500 kWc (le texte r&eacute;glementaire est en attente)&thinsp;: la&nbsp;vente totale, l&rsquo;autoconsommation totale&nbsp;ou l&rsquo;autoconsommation avec vente du surplus.

En autoconsommation totale, l&rsquo;installation n&rsquo;est pas raccord&eacute;e au r&eacute;seau. L&rsquo;investisseur ne paie ni frais de raccordement, ni abonnement, ni taxes. Le co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie produite restera constant dans le temps et g&eacute;n&eacute;rera une baisse de sa facture &eacute;nerg&eacute;tique. &laquo;&nbsp;Passer &agrave; l&rsquo;autoconsommation est aussi l&rsquo;occasion de se questionner sur sa consommation &eacute;lectrique&nbsp;&raquo; estime l&rsquo;ing&eacute;nieur Micka&euml;l Feuildet. En Bretagne, depuis 2019 la r&eacute;gion stimule cette formule en subventionnant les petites installations. Pour le second appel d&rsquo;offres de 2020, l&rsquo;aide a &eacute;t&eacute; de&nbsp;30&nbsp;% de l&rsquo;investissement, plafonn&eacute;e &agrave; 7500 &euro;.

Avec l&rsquo;autoconsommation avec vente du surplus, l&rsquo;agriculteur doit s&rsquo;acquitter des frais de raccordement et des taxes. Le kWh inject&eacute; lui est pay&eacute; 6 ct (10 ct/KWc en dessous de 9 kWc install&eacute;s), sachant que ce prix est fix&eacute; pour les vingt ans du contrat. &laquo;&nbsp;Avec un rachat inf&eacute;rieur au co&ucirc;t de revient, ce mod&egrave;le &eacute;conomique ne tient pas si on a trop de surplus&nbsp;&raquo;, affirme Micka&euml;l Feuildet. Par contre, l&rsquo;investisseur b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une prime d&rsquo;investissement (180&nbsp;&euro;/kWc au-dessus de 9 kWc install&eacute;s et 90&nbsp;&euro;/KWc pour plus de 36 kWc).

L&rsquo;ing&eacute;nieur conseil pr&eacute;cise que &laquo;&nbsp;les installations au sol n&rsquo;ont pas l&rsquo;autorisation de revendre leur surplus. Pour celles pos&eacute;es en toiture, il faut se d&eacute;cider entre l&rsquo;autoconsommation totale et celle avec vente de surplus d&egrave;s le d&eacute;but du projet, car ce choix est d&eacute;finitif lors de la demande de raccordement.&nbsp;&raquo; R&eacute;gis Le Carluer, conseiller &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne, souligne que &laquo;&nbsp;pour obtenir un prix du kWc install&eacute; plus avantageux, il est tout &agrave; fait possible de r&eacute;aliser une installation d&rsquo;un seul tenant, avec une zone de panneaux destin&eacute;e &agrave; l&rsquo;autoconsommation et l&rsquo;autre &agrave; la vente totale.&nbsp;&raquo;

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<h3>3. On ne gagne pas &agrave; tous les coups</h3>
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Parce que chaque exploitation est unique, investir dans une installation photovolta&iuml;que calqu&eacute;e sur celle du voisin serait une erreur. Il est&nbsp;n&eacute;cessaire de ne pas foncer t&ecirc;te baiss&eacute;e, sans &eacute;tude technique et &eacute;conomique. Sinon, on peut &ecirc;tre perdant, que ce soit avec la revente totale impliquant de la r&eacute;novation ou en autoconsommation totale o&ugrave; chaque situation est unique. &laquo;&nbsp;Pour monter son projet, il faut chercher de l&rsquo;accompagnement aupr&egrave;s des chambres d&rsquo;agriculture, insiste Micka&euml;l Feuildet.&nbsp;Faire appel &agrave; un bureau d&rsquo;&eacute;tudes permet d&rsquo;avoir un &oelig;il objectif. Son co&ucirc;t est autour de 8&nbsp;% avec le suivi de chantier. Un installateur peut aussi faire l&rsquo;&eacute;tude pr&eacute;alable. De toute fa&ccedil;on, il faut plusieurs devis car chaque installateur a son approche. Si on a bien cadr&eacute; en amont, on arrive toujours avec des devis proches &agrave; 2 ou 3&nbsp;% pr&egrave;s.&nbsp;&raquo;

Lire aussi : "<a href="https://www.reussir.fr/volailles/comment-passer-lautoconsommation-photovoltaique" target="_blank">Comment passer &agrave; l&rsquo;autoconsommation photovolta&iuml;que</a>"
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<h2>Points de vigilance en revente</h2>

Pour R&eacute;gis Le Carluer, &laquo;&nbsp;le premier point de blocage est le co&ucirc;t de l&rsquo;acc&egrave;s au r&eacute;seau&nbsp;qui peut plomber la rentabilit&eacute;. Le raccordement n&rsquo;&eacute;tant pas proportionnel &agrave; la puissance install&eacute;e, un projet similaire passera ici et pas l&agrave;.&nbsp;&raquo; Comme, le seuil du contrat de rachat &agrave; prix garanti passera bient&ocirc;t&nbsp;&agrave; 500 kWc, cela pourrait rendre rentables des projets qui auparavant auraient &eacute;t&eacute; bloqu&eacute;s par le co&ucirc;t de raccordement. &laquo;&nbsp;Ce changement de seuil pourrait aussi redonner de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &agrave; des installations orient&eacute;es est-ouest ayant un rendement &eacute;nerg&eacute;tique l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;grad&eacute; (90&nbsp;% du potentiel en toit plat, 80&nbsp;% en toit pentu orient&eacute; est).&nbsp;&raquo; Le second point de blocage est le co&ucirc;t de r&eacute;novation de la toiture-charpente dans le cas d&rsquo;une adaptation sur de l&rsquo;existant. &laquo;&nbsp;Mais, si l&rsquo;exploitant doit construire un nouveau b&acirc;timent pour le d&eacute;veloppement de son activit&eacute; agricole, ne pas &eacute;tudier la faisabilit&eacute; d&rsquo;un projet photovolta&iuml;que directement int&eacute;gr&eacute; &agrave; la construction du b&acirc;timent est une erreur&hellip;&nbsp;&raquo; affirme R&eacute;gis Le Carluer.
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Investir dans du photovoltaïque à la ferme est de plus en plus d’actualité. Régis Le Carluer, conseiller énergies renouvelables à la chambre d’agriculture de Bretagne, et Mickaël Feuildet, ingénieur consultant indépendant en photovoltaïque apportent leur éclairage.

Trois raisons pour continuer à investir dans le photovoltaïque agricole

Les Chambres d&rsquo;agriculture font preuve d&rsquo;anticipation et ont d&eacute;cid&eacute; de se projeter en 2023, qui pourrait constituer le d&eacute;but de l&rsquo;&egrave;re post-glyphosate. En effet, le sort de la mol&eacute;cule est suspendu au processus europ&eacute;en de r&eacute;-homologation, dont l&rsquo;&eacute;pilogue est programm&eacute; pour la fin 2022, la France ayant &agrave; maintes reprises affich&eacute; sa volont&eacute; de bannir l&rsquo;herbicide au-del&agrave; de cette &eacute;ch&eacute;ance. &nbsp;A la demande de l&rsquo;Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV) et de FranceAgriMer, les Chambres d&rsquo;agriculture ont &eacute;tudi&eacute; les impacts d&rsquo;une strat&eacute;gie z&eacute;ro herbicide appliqu&eacute;e &agrave; 18 exploitations, repr&eacute;sentatives de 8 bassins de production. R&eacute;sultats&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les incidences de la perte de production et des difficulte&#769;s d&rsquo;une nouvelle organisation du travail peuvent &ecirc;tre tre&#768;s impactantes sur les re&#769;sultats e&#769;conomiques et pourraient remettre en cause la pe&#769;rennite&#769; de certaines exploitations&nbsp;&raquo;, tranche l&rsquo;&eacute;tude.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/glyphosate-les-interdictions-et-restrictions-d-usage-enfin-precisees" target="_blank" title="">Glyphosate : les interdictions et restrictions d'usage enfin pr&eacute;cis&eacute;es </a>
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<h1>La perte de rendement plus impactante que les charges</h1>Pour r&eacute;aliser ses simulations, l&rsquo;&eacute;tude repose sur plusieurs hypoth&egrave;ses, &agrave; commencer par la perte de rendement, lie&#769;e a&#768; la destruction de l&rsquo;enracinement superficiel par des labours trop profonds combine&#769;s a&#768; un enherbement mal mai&#770;trise&#769; et/ou une fertilisation insuffisante dans des sols limite&#769;s en matie&#768;re organique et e&#769;le&#769;ments mine&#769;raux.Par ailleurs, sur les parcelles les moins adapte&#769;es pour le travail sur le rang, le risque de blessure voire d&rsquo;arrachage de ceps augmente davantage la baisse potentielle de productivite&#769;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;expe&#769;rience de syste&#768;mes en transition de pratiques montre un retour a&#768; un rendement d&rsquo;e&#769;quilibre qui reste ge&#769;ne&#769;ralement infe&#769;rieur a&#768; celui de de&#769;part apre&#768;s acquisition de la technique&nbsp;&raquo;, pointe l&rsquo;&eacute;tude, qui a retenu trois seuils de pertes (-5%, -10% et -20%).Selon l&rsquo;&eacute;tude, la baisse de rendement est responsable en moyenne de 80% de la baisse du re&#769;sultat courant dans les diffe&#769;rents cas observe&#769;s, contre 20% pour l&rsquo;augmentation des charges (temps de travail, investissement en mat&eacute;riel). Le poids relatif du surcro&icirc;t de charges s&rsquo;explique par le fait que la plupart des syst&egrave;mes &eacute;tudi&eacute;s pratiquent d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; le d&eacute;sherbage m&eacute;canique sur 60% au moins de leur surface.Au final, dans l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une perte de rendement de 10%, la diminution du r&eacute;sultat courant par actif familial se situe entre 10.000 &euro;/an et 20.000 &euro;/an pour une grande majorit&eacute; des syst&egrave;mes &eacute;tudi&eacute;s. Deux des 18 syst&egrave;mes se retrouvent en situation de d&eacute;ficit, les autres subissant une perte du r&eacute;sultat courant par actif familial comprise entre -8% et -94%.<h1>Un effet de seuil d&egrave;s 15 &agrave; 20 ha</h1>L&rsquo;impact du changement de pratiques sur les temps de travaux et donc sur les charges de production est significatif, mais il ne doit pas occulter la r&eacute;elle probl&eacute;matique de r&eacute;organisation du travail. En effet celle-ci doit combiner des contraintes multiples li&eacute;es au parcellaire (dispersion, pentes, forme des parcelles, &eacute;cartement des rangs, etc.), &agrave; l&rsquo;amplitude de la fen&ecirc;tre d&rsquo;intervention (tr&egrave;s variable en fonction de la m&eacute;t&eacute;o, du type de sol, de la disponibilit&eacute; de la main d&rsquo;&oelig;uvre et du mat&eacute;riel) et aux autres travaux concomitants.En fonction de tous ces param&egrave;tres, la dimension effet de seuil apparait rapidement. En effet, au-del&agrave; d&rsquo;une certaine surface, un deuxi&egrave;me chauffeur avec mat&eacute;riel est indispensable pour r&eacute;aliser en temps et en heure les travaux d&rsquo;entretien du sol. Selon les syst&egrave;mes, cet effet de seuil diff&egrave;re sensiblement mais peut appara&icirc;tre d&egrave;s 15 &agrave; 20 hectares. L&rsquo;effet de seuil constitue un facteur suppl&eacute;mentaire de questionnement quant aux choix strat&eacute;giques de l&rsquo;exploitant. Faut-il embaucher ou non un salari&eacute; suppl&eacute;mentaire ? Quel type de contrat est &agrave; pr&eacute;voir pour cette embauche &eacute;ventuelle ? Doit-on envisager l&rsquo;achat d&rsquo;un tracteur suppl&eacute;mentaire&nbsp;? Des r&eacute;ponses &agrave; jauger au cas par cas.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;environnement et du travail (Anses) a d&eacute;fini les conditions d&rsquo;utilisation du glyphosate pour 2022 et 2023. En vigne, les usages en plein seront proscrits et devront laisser place &agrave; l&rsquo;entretien m&eacute;canique. Les applications sur le rang resteront autoris&eacute;es, dans la limite de 450 grammes par hectare et par an. Le recours &agrave; l&rsquo;herbicide reste possible pour lutter contre les vivaces ainsi que dans les situations o&ugrave; le d&eacute;sherbage m&eacute;canique n&rsquo;est pas r&eacute;alisable, &agrave; savoir les vignes en forte pente et en terrasses, ainsi que les parcelles aux sols caillouteux. L&rsquo;usage pour la d&eacute;vitalisation des ceps de vigne sera &eacute;galement maintenu ainsi que pour les vignes-m&egrave;res de porte-greffes.
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Les Chambres d’agriculture ont passé au crible 18 exploitations viticoles sur différents bassins. Sur la base d’une perte de rendement de 10%, la diminution du résultat courant par actif familial se situe entre 10.000 € et 20.000 € par an pour une grande majorité des systèmes étudiés. Au-delà des chiffres, le zéro herbicide implique une réorganisation du travail et un arbitrage délicat au niveau de la main-d’œuvre et des tracteurs en présence.

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