Estim&eacute;e &agrave; 20,9 milliards de litres &eacute;quivalent lait en 2017, la consommation fran&ccedil;aise de produits laitiers est approvisionn&eacute;e pour les 71% en produits fabriqu&eacute;s en France et pour 29% en produits import&eacute;s. Plus de la moiti&eacute; des volumes consomm&eacute;s (52%) est achet&eacute;e par les m&eacute;nages, loin devant les IAA et la RHD, respectivement 39% et 9% de la consommation nationale calcul&eacute;e par bilan. La consommation fran&ccedil;aise de produits laitiers est d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;e : elle utilise beaucoup plus de mati&egrave;re grasse que de mati&egrave;re prot&eacute;ique). Ce d&eacute;s&eacute;quilibre se r&eacute;percute sur le commerce ext&eacute;rieur : La France est l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;ficitaire en mati&egrave;re grasse et tr&egrave;s exc&eacute;dentaire en mati&egrave;re prot&eacute;ique.&nbsp;&nbsp;En France, comme dans la plupart des pays d&eacute;velopp&eacute;s, les &eacute;leveurs de vaches laiti&egrave;res commercialisent la quasi-totalit&eacute; de leur production en lait cru (98,5%). Depuis la fin des quotas laitiers, la production fran&ccedil;aise de lait de vache a l&eacute;g&egrave;rement reflu&eacute;, apr&egrave;s avoir significativement progress&eacute; entre 2010 et 2014.La collecte de lait vache produit en France est presque totalement transform&eacute;e en France. Moins de 2% de la collecte (456 millions de litres) est export&eacute;e essentiellement en lait entier, surtout vers la Belgique et l'Allemagne (effets frontaliers) et secondairement vers l'Italie, pays d&eacute;ficitaire en ressource laiti&egrave;re. Les importations de lait vrac sont &agrave; l'inverse marginales (&lt;66&nbsp;000 t en 2018), signe d'un faible app&eacute;tit des transformateurs laitiers fran&ccedil;ais. En terme de bilan, l'industrie laiti&egrave;re implant&eacute;e en France, presque exclusivement &agrave; capitaux fran&ccedil;ais, transforme presque exclusivement &nbsp;(99,7%) du lait produit en France.&nbsp;Le lait de vache conventionnel (hors SIQO) reste pr&eacute;dominant (80,3% en 2018), mais recule sensiblement ann&eacute;e apr&egrave;s ann&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; l'essor du lait AB (pass&eacute; de 2 &agrave; 3,5% en 5 ans)&nbsp;; les laits AOP se maintiennent globalement dans le temps. A noter aussi le succ&egrave;s r&eacute;cent et fulgurant des laits d&eacute;marqu&eacute;s hors SIQO (lait sans OGM, lait de p&acirc;turage, lait de foin) dont le volume total produit pourrait approcher 1% de la collecte nationale. Ces laits sont &agrave; jour presque exclusivement conditionn&eacute;s en laits de consommation.Les fromages, toutes sp&eacute;cialistes confondues, sont les fabrications qui utilisent le plus de lait (35% de la mati&egrave;re solide du lait en 2018), devant le beurre et la cr&egrave;me (20% et 9%), les laits conditionn&eacute;s (9%), les yaourts et desserts (7%). Les ingr&eacute;dients secs utilisent 20% de la MSU. Malgr&eacute; l'&eacute;rosion de la ressource laiti&egrave;re, l'utilisation du lait a peu vari&eacute; entre 2015 et 2018.<h4>&nbsp;</h4><h2>Les achats des m&eacute;nages&nbsp;: 1er d&eacute;bouch&eacute; sur le march&eacute; int&eacute;rieur</h2>En 2017, les m&eacute;nages ont achet&eacute; l'&eacute;quivalent de 10,9 milliards de litres de lait. Ils consomment surtout des fromages (45% de la MSU), secondairement du beurre, des laits conditionn&eacute;s, de la cr&egrave;me, des yaourts et desserts lact&eacute;s (respectivement 17%, 15%, 9% et 7%). La consommation des m&eacute;nages est plus riche en mati&egrave;re grasse (11,5 milliards de litres) qu'en mati&egrave;re prot&eacute;ique (10,0 milliards de litres). La part des produits laitiers import&eacute;s dans les achats des m&eacute;nages est faible&nbsp;: de 1 pour les yaourts &agrave; 14% pour les fromages au sein desquels la part varie de 1% pour les p&acirc;tes molles &agrave; 50% pour les p&acirc;tes fil&eacute;es. En somme 91% des produits laitiers achet&eacute;s par les m&eacute;nages sont fabriqu&eacute;s avec du lait fran&ccedil;ais, lequel utilise presque 42% de la collecte en 2017.<h4>&nbsp;</h4><h2>La RHD&nbsp;: un d&eacute;bouch&eacute; secondaire qui absorbe moins de 6% de la collecte fran&ccedil;aise</h2>La consommation de produits laitiers dans la RHD (Restauration hors domicile) est bien moindre. Estim&eacute;e &agrave; moins de 2 milliards de litres &eacute;quivalent lait (9% de la consommation totale en 2017). Elle repose &agrave; part &eacute;gale en MSU sur celle de fromages et celle de mati&egrave;res grasses (beurre et cr&egrave;me confondus)&nbsp;; celle de laits conditionn&eacute;s de yaourts et d'ultra-frais &eacute;tant relativement faible. La consommation en RHD est encore plus d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;e entre le composant mati&egrave;re grasse (estim&eacute;e &agrave; 2,3 milliards litres &eacute;quivalent lait) et celui en prot&eacute;ine (1,3 milliard de litres &eacute;quivalent lait). La part des produits import&eacute;s est plus cons&eacute;quente, mais encore secondaire (27% de la MSU totale consomm&eacute;e). Elle varie de 5% pour les yaourts &agrave; 30% pour la cr&egrave;me, en passant par 20% pour les laits conditionn&eacute;s, 25% pour le beurre et l'ensemble des fromages.<h4>&nbsp;</h4><h2>Les IAA, un d&eacute;bouch&eacute; majeur, avec 40% de la consommation nationale</h2>Les IAA (industries agro-alimentaires) non laiti&egrave;res ach&egrave;tent de grandes quantit&eacute;s d'ingr&eacute;dients laitiers, surtout du beurre et de la cr&egrave;me, mais aussi des fromages, de la poudre de lait et de lactos&eacute;rum. Ils entrent dans la fabrication de nombreux produits finis pour l'alimentation humaine (biscuits, viennoiserie, plats pr&eacute;par&eacute;s, glaces, laits infantiles...), mais aussi pour l'alimentation animale, voir pour l'industrie industrielle (cas&eacute;ines). Ce d&eacute;bouch&eacute;, qui absorbe l'&eacute;quivalent de 8,3 milliards de litres &eacute;quivalent lait en 2017, soit 40% de la consommation nationale totale en 2017, a des besoins sensiblement moins d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;s entre mati&egrave;re grasse et prot&eacute;ines que les deux autres circuits. En revanche, la part des produits laitiers import&eacute;s est pr&eacute;dominante (55% de la MSU totale utilis&eacute;e) avec une part tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e pour le beurre et la cr&egrave;me (60 &agrave; 80%) et beaucoup plus faible pour les poudres de lait (28%).<h2>Consommation totale plus riche en mati&egrave;re grasse qu'en prot&eacute;ines</h2>Ainsi tous circuits confondus, la consommation fran&ccedil;aise de produits laitiers est estim&eacute;e &agrave; 20,9 milliards de litres &eacute;quivalent lait en 2017 dont 38% de fromages, 28% de beurre 9% de cr&egrave;me et 16% de laits conditionn&eacute;s et ferment&eacute;s. Elle utilise davantage de mati&egrave;re grasse que de mati&egrave;re prot&eacute;ique, respectivement 23,2 et 18,0 milliards de litres &eacute;quivalent lait. Elle est approvisionn&eacute;e pour 71% en produits lait &agrave; base de lait fran&ccedil;ais (14,9 millions de tonnes) et pour 29% &agrave; base de produits import&eacute;s.Ce d&eacute;s&eacute;quilibre se r&eacute;percute sur le commerce ext&eacute;rieur. D'un c&ocirc;t&eacute; la France importe surtout des produits riches en mati&egrave;re grasse (beurre cube et cr&egrave;me vrac), mais aussi des fromages et secondairement des ingr&eacute;dients secs. Le beurre et la cr&egrave;me import&eacute;s sont essentiellement achet&eacute;s par les IAA non laiti&egrave;res de m&ecirc;me que les ingr&eacute;dients secs. Les fromages import&eacute;s sont en revanche consomm&eacute;s pour moiti&eacute; des volumes par les m&eacute;nages pour 17% par les IAA et pour 14% par la RHD. Les importations totales de produits laitiers sont estim&eacute;es &agrave; 6,0 milliards de litres &eacute;quivalent lait, dont 4,0 milliards de litres pour le composant prot&eacute;ique et 7,5 milliards de litres pour le composant mati&egrave;re grasse.&nbsp;De l'autre, la France exporte des produits de grande consommation (fromages, beurre plaquette, cr&egrave;me, ultra-frais), dont la composition est globalement &eacute;quilibr&eacute;e, mais aussi des ingr&eacute;dients secs riches en prot&eacute;ines. En somme les exportations totales de produits laitiers absorbent l'&eacute;quivalent de 7,2 milliards de litres pour le composant mati&egrave;re grasse (30% de la collecte nationale) et 10,7 milliards de litres pour le composant prot&eacute;ique.&nbsp;Ainsi le solde du commerce ext&eacute;rieur est l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;ficitaire en mati&egrave;re grasse (-380 millions de litres &eacute;quivalent lait en 2017 sur 23,9 milliards de litres de collecte) et tr&egrave;s exc&eacute;dentaire en mati&egrave;re prot&eacute;ique (+6,2 milliards de litres &eacute;quivalent lait la m&ecirc;me ann&eacute;e), soit un degr&eacute; d'autosuffisance de pr&egrave;s de 135%. Dans le d&eacute;tail, le bilan commercial est exc&eacute;dentaire pour tous les produits laitiers &agrave; l'exception du beurre et de la mati&egrave;re grasse du lait.&nbsp;Cette situation se r&eacute;percute sur la valeur du commerce ext&eacute;rieur m&ecirc;me si les mati&egrave;res grasses export&eacute;es sont plus ch&egrave;res que les mati&egrave;res grasses import&eacute;es. La France enregistre un d&eacute;ficit structurel en beurre et cr&egrave;me (-714 millions &euro; en 2018) qui tend &agrave; se creuser. En revanche, la balance commerciale est tr&egrave;s exc&eacute;dentaire en fromages (1,5 milliard &euro;) de m&ecirc;me qu'en ingr&eacute;dients secs (795 millions &euro;).&nbsp;Tous produits laitiers confondus, la France d&eacute;gage un exc&eacute;dent commercial de 2,86 milliards&nbsp;: solde entre des exportations (6,97 milliards &euro;) et des importations (4,1 milliards &euro;).Le D&eacute;partement &Eacute;conomie de l'Institut de l'&Eacute;levage a constitu&eacute; une base de donn&eacute;es qui g&eacute;n&egrave;re des bilans mati&egrave;re par famille de produits laitiers selon quatre unit&eacute;s de mesure : produit brut, prot&eacute;ine, mati&egrave;re grasse et mati&egrave;re solide utile (mati&egrave;re prot&eacute;ique + mati&egrave;re grasse). La base de donn&eacute;es combine plusieurs sources&nbsp;: les fabrications issues de l'enqu&ecirc;te annuelle laiti&egrave;re du SSP, le commerce ext&eacute;rieur extrait d'Eurostat, les ventes aux m&eacute;nages dans les grands circuits (IRI -CNIEL), les achats des m&eacute;nages tous circuits fournis par le panel Kantar (achats des m&eacute;nages) et les ventes dans la RHD &nbsp;estim&eacute;es par le GIRA Food pour le CNIEL. Elle ventile l'origine g&eacute;ographique des produits achet&eacute;s par les m&eacute;nages et par la RHD selon leur origine (France et Import) sur la base d'enqu&ecirc;tes r&eacute;alis&eacute;es en 2018 aupr&egrave;s des distributeurs, grossistes et fabricants.La cr&eacute;ation de la base de donn&eacute;es a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l'appui financier de FranceAgriMer et de la collaboration du CNIEL pour la fourniture des donn&eacute;es de consommation.<aside class="factbox">
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En 2017, les produits laitiers français consommés par les ménages ont absorbé 41% de la ressource laitière transformée en France, soit un peu plus que les exportations de produits laitiers (37%). Loin derrière, le débouché agro-alimentaire n’a utilisé que 16% de la ressource laitière française, devant la restauration hors domicile (RHD) à 6%. La place des produits laitiers à base de lait français varie fortement selon les débouchés intérieurs. Elle est ultra-dominante dans les produits achetés par les ménages, majoritaire (63% des volumes) dans ceux vendus à la RHD. En revanche, elle est faible, estimée à 45%, dans les ingrédients laitiers (beurre, crème, poudre de lait) achetés par les industries agro-alimentaires non laitières.


Où va le lait de vache collecté et transformé en France ?


Le prix du lait est reparti sur une tendance à la hausse en 2017. Les coûts économiques des exploitations évoluent positivement bien que le coût alimentaire soit en augmentation.Les  détails avec Martine POUPARD, conseillère spécialisées Cerfrance Vendée


Lait : production laitière 2018 - Résultats partiels et perspectives

Tracteurs&nbsp;standards : John Deere, New Holland, FendtEn 2018, le march&eacute; des tracteurs standards a enregistr&eacute; une baisse de 6% avec 21.127 v&eacute;hicules immatricul&eacute;s contre 22.483 unit&eacute;s en 2017. John Deere gagne 0,8 point de part de march&eacute; (20,3%) et reste en t&ecirc;te du classement. New Holland conquiert 5 points (17,2 %) et maintient sa 2&egrave;me place. Fendt gagne 1,9 point et passe en 3&egrave;me position (12,4%) devant Claas qui gagne 0,3 point (11,5%). Suivent Massey Ferguson (9,8%), Case IH (8,7%), Valtra (7,5%), Kubota (4,1%), Deutz-Fahr (4%), McCormick (0,9%), Same (0,6%), Landini (0,5%), etc.Moissonneuses-batteuses&nbsp;: Claas, New Holland, John DeereEn 2018, les immatriculations de moissonneuses-batteuses ont augment&eacute; de 10%, par rapport &agrave; 2017, avec 1.407 unit&eacute;s. Claas perd 1,2 points de parts de march&eacute; et reste en t&ecirc;te du classement (36,3%) devant New Holland qui gagne 2,6 points (26,7%) et John Deere qui perd 1,1 points (21,7%). Suivent Case IH (7,7%), Fendt (2,4 %), Massey Ferguson (2,4%), Deutz-Fahr (2%), Laverda (0,8%), etc.Pulv&eacute;risateurs automoteurs&nbsp;: Artec, John Deere, Hardi-EvrardEn 2018, le march&eacute; des pulv&eacute;risateurs automoteurs enregistre une hausse de 4% avec 258 unit&eacute;s immatricul&eacute;es, contre 248 en 2017. Avec une part de march&eacute; de 32, % en 2017, Artec se place en t&ecirc;te devant John Deere &agrave; (23,6%) % et Hardi-Evrard (12%). Suivent Tecnoma (10,5%), Matrot (6,2%), Amazone (5,8%), Fendt (5,8%), Agrifac (1,6%) et Bargam (0,8%).Chargeurs t&eacute;lescopiques&nbsp;: Manitou, JCB, MerloLes immatriculations de chargeurs t&eacute;lescopiques ont augment&eacute; de 5% par rapport &agrave; 2017 pour atteindre 3.591 unit&eacute;s. Manitou (36,7 %, +7,1%) devance JCB (28,9%, -4,2%) et Merlo (12,4%, -2,1%). Suivent Kramer (4,6%), Bobcat (4,3%), Massey Ferguson (2,9%), Claas (2,9%), New Holland (2,4%), Deutz-Fahr (1,8%), Dieci (1,3%) et Caterpillar (0,9%).Enjambeurs viticoles&nbsp;: New Holland, Bobard, PellencEn 2018, les immatriculations de tracteurs interligne ont baiss&eacute; de 28% (2.939 unit&eacute;s), celles des enjambeurs de 2% (480 unit&eacute;s) et celles des machines &agrave; vendanger de 5% (390 unit&eacute;s). Enjambeurs et machines &agrave; vendanger confondus, New Holland (24,9%, -1%), devance Bobard (21,4%, +3,2%) et Pellenc (14,3%, +1,4%). Suivent Gr&eacute;goire (10,8%), Tecnoma (8,2%), Loiseau (5,6%), GRV (4,1%), Frema (4%), CMC (3%), Derot (2,6%) et Kremer (0,8%).D&eacute;chaumeurs &agrave; disques ind&eacute;pendants&nbsp;: Lemken, Horsch, AmazoneEn 2018, le march&eacute;&#769; des d&eacute;chaumeurs &agrave; disques ind&eacute;pendants enregistre une hausse de 19% et atteint 745 unit&eacute;s. Lemken (21,7%, +4,6%) devance Horsch (18,4%, +1,7%) et Amazone (10,1%, +2,6%). Suivent Gr&eacute;goire-Besson (8,5%), P&ouml;ttinger (7,9%), Agrisem (6,4%), Kuhn (5,1%), Quivogne (3,2%), V&auml;derstad (3,2%), Bednar (2,&nbsp;8%) et K&ouml;ckerling (2,7%).Semoirs en ligne train&eacute;s&nbsp;:, Sky, Horsch, John DeereEn 2018, le march&eacute; des semoirs train&eacute;s a progress&eacute; de 41 % pour atteindre 384 unit&eacute;s. Sky Agriculture (29,2%, +6,8%) devance Horsch (26,8%, 2,2%) et John Deere (9,4%, +3,5%). Suivent Amazone (8,6%), Maschio (6,8%), Kuhn (6,5%), V&auml;derstad (4,7%), P&ouml;ttinger (3,4%), Bednar 1%) et Lemhken (1%).Bennes monocoque&nbsp;: Rolland, Dev&egrave;s, Siam GyraxEn hausse de 18%, les immatriculations de remorques agricoles se sont &eacute;lev&eacute;es 9.625 unit&eacute;s, dont 4.086 bennes monocoque, 2.755 plateaux, 917 b&eacute;taill&egrave;res, 893 &eacute;pandeurs et 591 tonnes &agrave; lisier. En bennes monocoque, Rolland (12,3%) devance Dev&egrave;s (7,8%) et Siam Gyrax (7,2%). Suivent La Campagne (5,5%), Demarest (5%), Maupu (4,5%), Thi&eacute;vin (4,4%), Gilibert (3,4%), Chevance (3,2%), la Littorale (3%) etc.Epandeurs &agrave; fumier&nbsp;: Sodimac, Rolland, JeantilEn hausse de 12% &agrave; 893 unit&eacute;s, le march&eacute; des &eacute;pandeurs &agrave; fumier (caisse &eacute;troite et large) est men&eacute; par Sodimac (19,5%, +0,3%), devant Rolland (17,8%, -0,5%) et Jeantil (14,8%, -2,9%)&nbsp;? Suivent Le Boulch (5,9%), Pichon (5,2%), Dangreville (4,5%), Deguillaume (4,1%), Coutand (3,9%), Samson (3,7%), Gilibert (3,6%), Joskin (2,5%), P&eacute;rard (2,5%).Remorques autochargeuses&nbsp;: P&ouml;ttinger, Jeulin, StrautmannLes immatriculations de remorques autochargeuses de fourrage ont progress&eacute; de 9% &agrave; 279 unit&eacute;s. P&ouml;ttinger (29,7%, -3,8%) devance Jeulin (12,5%, +1,6%) et Strautmann (11,8%, +2,5%). Suivent Supertino (8,6%), Lely (7,9%), Belair (7,2%), Schuitemaker (7,2%), Bonino (3,9%), Vicon (3,6%), Claas (2,9%), Krone (2,2%), Fendt (1,4%).Presses &agrave; balles rondes&nbsp;: John Deere, Claas, New HollandLes immatriculations de presses &agrave; balles ronde de fourrage ont progress&eacute; de 29% &agrave; 2.599 unit&eacute;s. John Deere (20,6%, +0,9%) devance Claas (19,5%, +0,7%) et New Holland (12,9%, -0,6%). Suivent Kuhn (10%), McHale (9,9%), Lely (9,4%), Krone (4,7%), Case IH (3,8%), Feraboli (2,4%), Deutz-Fahr (1,4%), Vicon (1,2%) et Fendt (1,2%).


Dans son dernier rapport économique, Axema dresse le palmarès national des constructeurs pour 11 catégories de matériels. Un palmarès basé sur les immatriculations de véhicules neufs.


Le palmarès 2018 des ventes d’agroéquipements

Incorpor&eacute; dans une eau, &agrave; pH 10, le captane se d&eacute;grade en l'espace de trois minutes alors qu'il restera stable 32 heures dans une eau &agrave; pH 4. Dans un autre registre (herbicide), une bouillie &agrave; base de desmediphame sera stable &agrave; pH 7 mais deviendra totalement inactive en 6 minutes dans une eau &agrave; pH 9. Ces deux exemples sont fournis par la soci&eacute;t&eacute; Eqo SA, bas&eacute;e &agrave; Auch (Gers) et qui a inventori&eacute; ainsi l'ensemble des mati&egrave;res actives homologu&eacute;es en France sur la base de trois param&egrave;tres que sont le pH, la temp&eacute;rature et la conductivit&eacute;. &laquo;&nbsp;Les produits phytosanitaires pr&eacute;sentent une grande variabilit&eacute; quant &agrave; leurs conditions optimales d'utilisation&nbsp;&raquo;, indique Audrey Duran, co-fondatrice d'Eqo. &laquo;&nbsp;Quant aux agriculteurs, la qualit&eacute; de leur eau peut varier dans le temps en fonction par exemple de leur origine&nbsp;: puits, adduction, r&eacute;cup&eacute;ration, r&eacute;seaux d'irrigation. Notre station prend en compte &agrave; la fois les caract&eacute;ristiques de l'eau en pr&eacute;sence et la nature du produit &agrave; appliquer pour conditionner l'eau et faire en sorte que les mati&egrave;res actives soient plus efficientes &raquo;.<h2>Conditionnement</h2>Par &laquo;&nbsp;conditionner&nbsp;&raquo; l'eau, Eqo agit sur trois param&egrave;tres physico-chimiques que sont le pH, la conductivit&eacute; et la temp&eacute;rature. Le pH interf&egrave;re sur la stabilit&eacute; et donc sur la dur&eacute;e de vie. La conductivit&eacute; am&eacute;liore la rapidit&eacute; de p&eacute;n&eacute;tration dans la plante et &eacute;vite les ph&eacute;nom&egrave;nes d'&eacute;vaporation. Quant &agrave; la temp&eacute;rature, pass&eacute;e 18&deg;C, elle participe &agrave; uniformiser la bouillie et &agrave; am&eacute;liorer la conductivit&eacute;. Outre l'interaction sur ces trois param&egrave;tres, la station Eqo Modul assure deux autres fonctions que sont la filtration des mati&egrave;res organiques en suspension et la d&eacute;min&eacute;ralisation. Cette derni&egrave;re, r&eacute;alis&eacute;e au moyen d'un filtre sur lit de r&eacute;sines, a pour objet de capter les sels min&eacute;raux et cations m&eacute;talliques (fer, magn&eacute;sium, calcium) susceptibles de neutraliser partiellement l'action des mati&egrave;res actives. Quant aux mati&egrave;res organiques, elles contribuent &agrave; les agr&eacute;ger et &agrave; les soustraire ainsi de leur cible finale.<h2>Optimiser, pour ne pas dire r&eacute;duire</h2>La station Eqo Modul se pr&eacute;sente sous la forme d'une cabine comprenant tous les &eacute;l&eacute;ments de traitement. Sa mise en route n&eacute;cessite un raccordement &agrave; l'&eacute;lectricit&eacute; et &agrave; l'eau d'alimentation, ainsi qu'aux cuves tampons dans les lesquelles la bouillie conditionn&eacute;e est stock&eacute;e avant son transfert dans le pulv&eacute;risateur. Le dimensionnement des cuves ainsi que leur nombre est adapt&eacute; au profil de chaque exploitation ou d'un groupe d'exploitations, l'Eqo Modul pouvant faire l'objet d'un achat &agrave; plusieurs ou en Cuma.A l'int&eacute;rieur de la cabine, un tableau de commande &agrave; &eacute;cran tactile permet d'automatiser la pr&eacute;paration en fonction des param&egrave;tres de l'eau et des produits phytosanitaires, ainsi que de la quantit&eacute; de bouillie &agrave; pr&eacute;parer. L'optimisation rime &eacute;videmment avec r&eacute;duction mais, comme il est d'usage en mati&egrave;re de phyto, Eqo ne s'engage pas sur ce terrain. Le gouvernement, qui vient de r&eacute;affirmer les objectifs assign&eacute;s au plan Ecophyto II+, ne s'embarrasse pas d'autant de pr&eacute;cautions. &laquo; Le but d'Eqo Modul est de renforcer l'efficience des traitements&nbsp;&raquo;, indique Audrey Duran. &laquo;&nbsp;Certains gagneront en efficacit&eacute; &agrave; dose &eacute;gale pendant que d'autres r&eacute;duiront les doses tout en conservant un excellent niveau de protection&nbsp;&raquo;.Les retours d'exp&eacute;rience d'Eqo font &eacute;tat d'une &eacute;conomie moyenne comprise entre 20% et 30%, ce qui cr&eacute;dite la solution d'un retour sur investissement compris en quelques campagnes (voire une seule en arbo) selon la typologie des exploitations, les plus consommatrices, &agrave; l'ha ou au global, &eacute;tant &eacute;videmment plus rapidement b&eacute;n&eacute;ficiaires.Depuis sa cr&eacute;ation en 2016, Eqo a install&eacute; des stations en arboriculture, en viticulture et en grandes cultures et vient de r&eacute;aliser ses premi&egrave;res ventes &agrave; l'export.


Les caractéristiques physico-chimiques de l’eau peuvent avoir une forte influence sur l’efficacité des matières actives. Une source d’optimisation, pour ne pas dire de réduction, expertisée et mise en pratique par les stations Eqo Modul. 


L’eau, l’autre composante d’une application phyto

L'institut technique a organis&eacute; le 11 avril son 21&egrave;me&nbsp;colloque sur les orges brassicoles, au cours duquel les experts de la fili&egrave;re ont soulign&eacute; les effets du climat sur la production d'orges.&nbsp;Avec une stagnation du rendement moyen national depuis 20 ans (66 q/ha), le &laquo;&nbsp;manque &agrave; gagner&nbsp;&raquo; pour les producteurs d'orge est estim&eacute; &agrave; 10 &agrave; 15 q/ha en cumul sur toutes ces ann&eacute;es. Selon les agronomes d'Arvalis, le changement climatique serait responsable pour moiti&eacute; de cette tendance.&nbsp;&nbsp;L'impact du climat est pr&eacute;judiciable non seulement pour les producteurs, mais aussi pour toute la fili&egrave;re. Selon une repr&eacute;sentante de Groupama pr&eacute;sente au colloque, le montant des indemnit&eacute;s pour sinistres sur les orges s'&eacute;l&egrave;ve depuis 2008 &agrave; 120 millions d'euros pour son groupe, avec une forte variabilit&eacute; interannuelle.&nbsp;Un impact qui peut aussi peser sur la balance commerciale fran&ccedil;aise&nbsp;: la France est le deuxi&egrave;me exportateur mondial d'orges brassicoles et le premier exportateur mondial de malt.&nbsp;Cependant, souligne Arvalis, la fili&egrave;re fran&ccedil;aise poss&egrave;de de nombreux atouts&nbsp;: une recherche vari&eacute;tale &laquo;&nbsp;r&eacute;put&eacute;e comme une des meilleures du monde&nbsp;&raquo;, une large gamme de vari&eacute;t&eacute;s et de pr&eacute;cocit&eacute;s permettant de s'adapter aux diff&eacute;rents contextes p&eacute;doclimatiques ou encore l'utilisation d'outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision (OAD) permettant par exemple de piloter la fertilisation azot&eacute;e. Des programmes de recherche sont &eacute;galement en cours, portant notamment sur la qualit&eacute; des prot&eacute;ines.&nbsp;


Le changement climatique est en grande partie responsable de la stagnation des rendements en orges, indique-t-on chez Arvalis. 


Les orges brassicoles à l’assaut du climat

Et avec elles un sacr&eacute; d&eacute;fi &agrave; relever : renouveler les g&eacute;&shy;n&eacute;rations pour maintenir le potentiel agricole et la vita&shy;lit&eacute; des territoires ruraux. Et pourtant, en France, pre&shy;mier pays agricole de l'UE, la politique de transmission reste largement &agrave; construire. &laquo; On part quasi&shy;ment d'une page blanche &raquo;, confie Lo&iuml;c Quellec, vice-pr&eacute;sident de JA, en charge du Renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.&laquo; Nous voulons un cadre national pour la transmission, explique cet &eacute;leveur bovin des Alpes-de-Haute-Provence. Qu'on soit agri&shy;culteur dans les Alpes-Maritimes ou dans le Finist&egrave;re, on doit avoir un acc&egrave;s &eacute;quitable aux m&ecirc;mes aides. &raquo; Jeunes Agriculteurs par&shy;ticipe avec Chambres d'Agriculture France (nouveau nom de l'APCA) &agrave; un projet visant &agrave; &laquo; renforcer et mutualiser les actions de sensi&shy;bilisation et d'accompagnement des c&eacute;&shy;dants &raquo; (lire l'encadr&eacute; en page 29). L'un des objectifs ? Cr&eacute;er un cadre national de l'ac&shy;compagnement &agrave; la transmission, qui sera ensuite d&eacute;clin&eacute; dans les R&eacute;gions. Bref, poser les premi&egrave;res pierres d'une politique natio&shy;nale de la transmission.La priorit&eacute;, pour Lo&iuml;c Quellec : &laquo; l'accompa&shy;gnement humain, qui doit &ecirc;tre tr&egrave;s person&shy;nalis&eacute;. &raquo; La premi&egrave;re &eacute;tape ? Rep&eacute;rer les fu&shy;turs c&eacute;dants et &laquo; leur faire prendre conscience de l'importance de transmettre leur ferme &raquo;. Des outils existent, mais &laquo; ils ont besoin d'&ecirc;tre d&eacute;poussi&eacute;r&eacute;s &raquo;, estime-t-on chez JA. Le R&eacute;&shy;pertoire d&eacute;part installation (RDI) recense plus de 2 500 offres de fermes &agrave; reprendre. D'apr&egrave;s Chambre d'Agriculture France, cha&shy;cune d'elles est consult&eacute;e en moyenne... 1 800 fois !<h2>Une &laquo; th&eacute;rapie de couple &raquo; pour c&eacute;dants et repreneurs</h2>Une fois le c&eacute;dant d&eacute;cid&eacute; &agrave; transmettre sa ferme, il reste encore &agrave; le mettre en relation avec des repreneurs potentiels. Un &laquo; gros travail &raquo; que le responsable syndical compare &agrave; &laquo; une th&eacute;rapie de couple &raquo;, car &laquo; la mayonnaise n'est pas oblig&eacute;e de prendre du premier coup &raquo;. Avant de trou&shy;ver "le" bon repreneur, un c&eacute;dant peut rencontrer de nombreux porteurs de projet. Certains d&eacute;&shy;partements proposent des parrainages pendant lesquels le futur repre&shy;neur est salari&eacute; ou sta&shy;giaire de son c&eacute;dant. Une formule s&eacute;curisante pour les deux parties. En 2017, les chambres d'Agricul&shy;ture ont accompagn&eacute; 660 stages de ce type.30 % des installations se font d&eacute;sormais hors du cadre familial. Une nou&shy;velle g&eacute;n&eacute;ration d'agricul&shy;teurs d&eacute;barque, souvent avec une nouvelle vision du m&eacute;tier d'agriculteur... au risque de faire des &eacute;tincelles avec des c&eacute;&shy;dants inquiets pour l'ave&shy;nir de "leur" ferme. Un d&eacute;saccord qui peut &ecirc;tre exacerb&eacute; lorsque l'exploita&shy;tion est dans la famille depuis plusieurs g&eacute;n&eacute;rations &ndash; c'est la majorit&eacute; des cas. Pour un agriculteur, cesser son activit&eacute; est d&eacute;j&agrave; un grand bouleverse&shy;ment en soi. Cet aspect affectif est l'un des freins &agrave; la transmission identifi&eacute; lors de la session RGA 2018. &laquo; R&eacute;ussir sa transmission, c'est permettre la r&eacute;ussite d'un projet autre que le sien &raquo;, r&eacute;sumait &agrave; cette occasion Jacques Abadie, sociologue &agrave; l'Ensat de Toulouse.D'o&ugrave; l'importance d'apporter un maximum d'objectivit&eacute; dans ce processus bas&eacute; sur l'alchimie humaine. C'est le but du projet Expertis, men&eacute; par JA dans le cadre du projet Transmission (lire l'encadr&eacute; en page XX). Les c&eacute;&shy;dants ont besoin d'accompagnement pour r&eacute;aliser le diagnostic de leur exploitation, &eacute;valuer son prix, r&eacute;aliser les proc&eacute;dures administratives, etc. Des missions aujourd'hui &eacute;clat&eacute;es entre de nombreuses structures (chambres d'Agriculture, centres de gestion, notaires, experts-comptables, etc.). Selon l'expert consult&eacute;, la valeur de reprise d'une exploitation peut &eacute;norm&eacute;ment varier. Additionner le prix des terres, des b&acirc;timents, du mat&eacute;&shy;riel et du cheptel ne suffit pas &agrave; d&eacute;terminer le "juste" prix d'une exploitation. Entrent aussi en ligne de compte le march&eacute; local et la rentabilit&eacute; potentielle de l'exploitation.<h2>De nombreuses initiatives dans le r&eacute;seau JA.</h2>Face &agrave; l'&eacute;tourdissante complexit&eacute; d'un processus de transmission, les c&eacute;dants doivent absolument anticiper et se pr&eacute;parer cinq, voire dix ans, avant leur cessation d'activit&eacute;. Ne pas le faire, c'est prendre le risque que ses terres partent &agrave; l'agrandissement. C'est le cas d'une ferme sur deux quand le repreneur n'est pas connu &agrave; 55 ans, d'apr&egrave;s une &eacute;tude d'Agreste (voir ta&shy;bleau page XX). Selon cette m&ecirc;me &eacute;tude, seul un tiers des agriculteurs de 55 ans ou plus conna&icirc;t d&eacute;j&agrave; son repreneur.Cela fait longtemps que Jeunes Agriculteurs a pris &agrave; bras le corps le sujet de la transmission. De nombreux d&eacute;partements organisent des &eacute;v&eacute;ne&shy;ments pour rapprocher c&eacute;dants et repreneurs potentiels. Un exemple ? En novembre 2018, la chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire et JA 37 ont or&shy;ganis&eacute; un week-end &agrave; la d&eacute;couverte des &eacute;levages laitiers &agrave; reprendre dans la r&eacute;gion de Tours. Visite des exploitations, du salon Ferme Expo Tours, des sites touristiques, etc. Cette initiative visait &agrave; attirer des porteurs de projet non issus du d&eacute;partement. Un voyage de cinq jours pris planifi&eacute; et pris en charge par la chambre d'Agriculture et la commu&shy;naut&eacute; de communes Loches Sud Touraine.Dans d'autres d&eacute;partements, les JA exp&eacute;ri&shy;mentent de nouvelles formes d'accompa&shy;gnement. En Loire-Atlantique, le Projet de transmission collectif (PTC) propose une for&shy;mation globale &agrave; l'attention des c&eacute;dants. D'autres, comme la Haute-Savoie, mettent l'accent sur le volet financier et foncier avec le Fast (Fonds d'accompagnement &agrave; la suc&shy;cession et &agrave; la transmission).<h2>R&ocirc;le structurant de la Pac</h2>L'ac&shy;compagnement humain est essentiel, mais il ne fait pas tout. D'apr&egrave;s l'APCA, les trans&shy;missions sont aussi handicap&eacute;es par les &laquo; faibles niveaux de retraite &raquo; en agriculture. S'y ajoutent les &laquo; enjeux li&eacute;s au foncier &raquo; et des reprises d'exploitation n&eacute;cessitant un capital de plus en plus important. Ces deux derni&egrave;res tendances refl&egrave;tent la concentra&shy;tion des exploitations &agrave; l'&oelig;uvre depuis plu&shy;sieurs d&eacute;cennies. Des fermes de plus en plus importantes sont plus difficiles &agrave; trans&shy;mettre, ce qui favorise la concentration, etc. Un cercle vicieux qu'il est possible de briser. Pour Lo&iuml;c Quellec, &laquo; en changeant de sys&shy;t&egrave;me, une ferme peut permettre deux instal&shy;lations. &raquo;&nbsp;&nbsp;Pour transmettre, encore faut-il que l'ex&shy;ploitation concern&eacute;e offre des perspec&shy;tives de rentabilit&eacute;. Ce qui renvoie aux pro&shy;bl&eacute;matiques de fili&egrave;res et de revenu, qui ont &eacute;t&eacute; au c&oelig;ur des EGA. La PAC joue &eacute;galement un r&ocirc;le pr&eacute;pond&eacute;rant via son effet structurant pour l'agriculture et le cofi&shy;nancement europ&eacute;en des aides &agrave; l'installa&shy;tion. Pour la prochaine PAC, Jeunes Agri&shy;culteurs appelle &agrave; distribuer les aides &agrave; l'actif et non plus &agrave; l'hectare. Car, pour Lo&iuml;c Quellec, le syst&egrave;me actuel &laquo; favorise la concurrence sur le foncier &raquo;.<h2>&laquo; Le gouvernement a bott&eacute; en touche &raquo;.</h2>Pour faciliter les transmissions, l'appui des pouvoirs publics sera n&eacute;cessaire. JA en a fait son cheval de bataille. Pas s&ucirc;r que le gouvernement actuel ait pris la juste mesure du probl&egrave;me. Un exemple ? La loi de finances pour 2019 comporte des mesures fiscales pour faciliter les transmissions... &agrave; titre gratuit uniquement. Or, les dona&shy;tions ne repr&eacute;sentent qu'une part minime des transmissions. &laquo; Le gouver&shy;nement a bott&eacute; en touche sur toutes nos propositions pour les transmis&shy;sions &agrave; titre on&eacute;reux &raquo;, regrette Lo&iuml;c Quellec.Avec la Dotation unique &eacute;pargne transmission (DUET, issue du rapport d'orientation 2018 de JA), le syndicat jeune proposait un outil de gestion des risques qui permettait &agrave; un agriculteur de pr&eacute;parer sa transmission tout au long de sa carri&egrave;re. Ce dispositif a un co&ucirc;t. Mais celui-ci est justifi&eacute; par l'importance du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations pour les territoires ruraux. Une th&eacute;matique que JA explorera dans son rapport d'orientation 2019. Il comprendra une large partie consacr&eacute;e &agrave; la transmission des en&shy;treprises, agricoles ou non. &laquo; L'agriculture doit s'int&eacute;grer dans une dyna&shy;mique globale des territoires ruraux, affirme Lo&iuml;c Quellec. Elle ne peut pas maintenir un territoire toute seule, elle a besoin des services publics, des artisans, etc. &raquo; En grande partie n&eacute; dans les zones rurales, le mouvement des "gilets jaunes" a pouss&eacute; Emmanuel Macron &agrave; lancer un Grand d&eacute;bat national. Reste &agrave; esp&eacute;rer que, cette fois enfin, la voix de la ruralit&eacute; sera entendue.Article extrait du magazine JAMAG n&deg; 756 -&nbsp;Yannick Groult et J&eacute;r&ocirc;me Peleyras - Jeunes Agriculteurs<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La g&eacute;n&eacute;ration du baby-boom arrive &agrave; l&#039;&acirc;ge de la retraite et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations devra s&#039;acc&eacute;l&eacute;rer si la France veut maintenir son potentiel agricole. Un v&eacute;ritable d&eacute;fi, sachant que la politique d&#039;accompagnement &agrave; la transmission reste largement &agrave; construire.&nbsp;
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D’ici 2026, 30 % des chefs d’exploitation se¬ront en âge de partir à la retraite. Soit un total de 160 000 exploitants de 55 ans et plus, d’après la MSA. C’est une certitude : les annonces de fermes à reprendre vont fleurir dans les prochaines années. 


Transmission : bâtir une politique pour tous

<h6>Quel est le r&ocirc;le du Conseil que vous pr&eacute;sidez ?</h6>Le Conseil sup&eacute;rieur agricole a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; par l'Ordre des experts-comptables dans les ann&eacute;es 90 dans le but de r&eacute;pondre pleinement aux besoins de l'agriculture en mati&egrave;re de conseil. Nous avons des sp&eacute;cialistes de toutes les productions pr&eacute;sents sur l'ensemble du territoire. Nous avons par ailleurs 23 conseils r&eacute;gionaux qui nous font remonter les informations du terrain. Nous travaillons main dans la main avec les organisations agricoles, comme les Safer et FranceAgriMer, mais aussi avec les politiques. Nous avons notamment particip&eacute; &agrave; des groupes de travail du Parlement afin d'apporter notre expertise.<h6>Quel est votre regard sur la transmission ?</h6>La transmission doit &ecirc;tre anticip&eacute;e le plus possible. La cessation d'une exploitation est un processus qu'il faut r&eacute;fl&eacute;chir dix ans &agrave; l'avance et qui doit &ecirc;tre trait&eacute; au cas par cas. Chaque histoire est diff&eacute;rente et, lorsqu'un exploitant transmet sa ferme, elle a &eacute;galement une valeur sentimentale. Cependant, je pense que le prix du foncier est aujourd'hui d&eacute;connect&eacute; de la valeur des exploitations. Le prix des terres devrait &ecirc;tre mieux corr&eacute;l&eacute; avec la valeur des exploitations. Les c&eacute;dants et les repreneurs potentiels subissent la pression fonci&egrave;re de plein fouet.<h6>Quel est le r&ocirc;le d'un expert-comptable dans une transmission ?</h6>Nous avons un r&ocirc;le aussi bien social, fiscal, de formation que juridique et &eacute;conomique. Toutes ces&nbsp;comp&eacute;tences s'acqui&egrave;rent en &eacute;tant &agrave; l'&eacute;coute de son client, mais &eacute;galement en &eacute;tant un homme de terrain et en connaissant les probl&eacute;matiques du monde agricole. Il faut &eacute;galement s'adapter au contexte familial des exploitations. Notre r&ocirc;le est de r&eacute;aliser une &eacute;valuation th&eacute;orique et pragmatique sur la valeur de l'exploitation. Notre travail est d'estimer la rentabilit&eacute; &agrave; moyen et long terme d'une exploitation. Pour cela, nous travaillons avec des experts fonciers et des notaires pour &eacute;valuer le mieux possible cette valeur et savoir si l'exploitation est transmissible sur le long terme.<h6>Pourquoi participez-vous au projet Expertis ?</h6>L'Ordre des experts-comptables &eacute;tait soucieux de s'associer au monde agricole dans ce projet. C'est pour cela que nous avons particip&eacute; &agrave; l'&eacute;laboration de la charte de l'outil d&eacute;velopp&eacute; par JA. Nous pensons qu'Expertis permettra un apport p&eacute;dagogique dans l'identification en amont des exploitants qui partiront &agrave; la retraite. Le projet va &ecirc;tre exp&eacute;riment&eacute; dans trois d&eacute;partements. Les conseils r&eacute;gionaux des experts-comptables suivront chacune des exp&eacute;rimentations et r&eacute;aliseront une enqu&ecirc;te de satisfaction des repreneurs et des c&eacute;dants pour faire un bilan. Ce projet doit permettre d'identifier et d'accompagner les nombreux c&eacute;dants qui vont partir &agrave; la retraite dans les prochaines ann&eacute;es.<h2>Mieux accompagner les c&eacute;dants gr&acirc;ce &agrave; Expertis</h2>Coordonner les acteurs de la transmission pour proposer aux c&eacute;dants un conseil complet et objectif : c'est le principe d'Expertis, test&eacute; dans deux r&eacute;gions pilotes.Le projet Expertis est n&eacute; d'un projet conjoint de JA et de Chambres d'Agriculture France (ex-APCA). L'objectif est de d&eacute;finir un cadre permettant d'inciter, d'accueillir et d'accompagner les c&eacute;dants. Tout en favorisant l'accompagnement de la transmission sur le territoire national. Pr&egrave;s de la moiti&eacute; des agriculteurs de plus de 50 ans (48 %) ne conna&icirc;t pas le futur repreneur de son exploitation, d'apr&egrave;s une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par le Cr&eacute;dit agricole aupr&egrave;s de 506 agriculteurs. Cette &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e en 2015 montre que les structures sollicit&eacute;es pour pr&eacute;parer la transmission sont le CERFrance (24 %), les chambres d'Agriculture (19 %), les experts-comptables (16 %), les notaires (15 %) et les banques (7 %).Le projet Expertis a pour but d'accompagner les c&eacute;dants dans leur transmission en leur proposant des pr&eacute;conisations co-r&eacute;dig&eacute;es par un r&eacute;seau d'experts (notaires, chambres d'Agriculture, banques, centres de gestion et experts-comptables). La premi&egrave;re &eacute;tape du projet a &eacute;t&eacute; de d&eacute;finir un cadre national d&eacute;finissant les &eacute;tapes du service. Pour cela, une charte a &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute;e afin de pr&eacute;parer et analyser les cessations d'activit&eacute;. Elle pr&eacute;conise une &eacute;tude de la situation et des actions &agrave; envisager : &eacute;valuation de la valeur de l'exploitation, r&eacute;alisation d'un diagnostic de rentabilit&eacute;, analyse des atouts et contraintes, etc. Ce diagnostic pourrait s'appuyer sur le logiciel JA'cc&egrave;de, cr&eacute;&eacute; par les JA du Cher et le Cr&eacute;dit agricole Centre Loire. Cet outil permet d'&eacute;valuer la valeur de reprise d'une exploitation. Pour cela, il calcule la valeur du patrimoine, la valeur du remboursement et la valeur de l'exploitation en fonction du march&eacute; (voir ci-dessous).Deuxi&egrave;me &eacute;tape du projet : des c&eacute;dants et des repreneurs vont tester le dispositif dans deux r&eacute;gions pilotes (Centre-Val de Loire et Pays de la Loire). Une charte nationale doit &ecirc;tre sign&eacute;e d&eacute;but 2019 par plusieurs r&eacute;seaux d'experts pour d&eacute;finir un cadre national. Celui-ci sera ensuite d&eacute;clinable dans les r&eacute;gions apr&egrave;s l'exp&eacute;rimentation des r&eacute;gions pilotes.<h2>Une exploitation &agrave; c&eacute;der, trois m&eacute;thodes de calcul</h2>Article extrait du magazine JAMAG n&deg; 756 -&nbsp;Yannick Groult et J&eacute;r&ocirc;me Peleyras - Jeunes Agriculteurs


Alain Fontanesi, président du Conseil supérieur agricole de l’Ordre des experts-comptables et partenaire du projet Expertis répond à Jamag 


Transmission : réfléchir dix ans à l'avance

Cinq f&eacute;d&eacute;rations historiques de coop&eacute;ratives&nbsp;agricoles et viticoles de la r&eacute;gion Grand Est ont fusionn&eacute; vendredi pour&nbsp;devenir Coop de France Grand Est, avec l'objectif de "peser dans le d&eacute;bat&nbsp;national", ont-elles annonc&eacute; dans un communiqu&eacute;.&nbsp;"Il est plus facile de parler d'une seule voix quand le mod&egrave;le coop&eacute;ratif&nbsp;est menac&eacute;", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Sylvain Hinschberger, pr&eacute;sident de cette&nbsp;nouvelle entit&eacute; qui regroupe la F&eacute;d&eacute;ration des coop&eacute;ratives vinicoles de la&nbsp;Champagne (FCVC), la F&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale des coop&eacute;ratives agricoles (FRCA),&nbsp;Coop de France Lorraine, Coop de France Alsace et l'Union r&eacute;gionale des&nbsp;groupements de producteurs Alsace-Lorraine (URGPAL).Cette nouvelle f&eacute;d&eacute;ration de coop&eacute;ratives regroupe 260 entreprises, 56.000&nbsp;adh&eacute;rents et plus de 11.250 salari&eacute;s, pour un chiffre d'affaires de 14,4&nbsp;milliards d'euros.&nbsp;Par sa taille, Coop de France Grand Est entend "&ecirc;tre un outil syndical et&nbsp;de repr&eacute;sentation pour peser dans le d&eacute;bat national, notamment sur les&nbsp;d&eacute;cisions et lois impactant les coop&eacute;ratives", selon son pr&eacute;sident.Pr&eacute;sente sur les fili&egrave;res animale, viticole et v&eacute;g&eacute;tale, la nouvelle entit&eacute;&nbsp;est aussi un outil de mutualisation des moyens, notamment humains. Son si&egrave;ge&nbsp;est situ&eacute; &agrave; Laxou pr&egrave;s de Nancy (Meurthe-et-Moselle), avec deux antennes &agrave;&nbsp;Epernay (Marne) et Beblenheim (Haut-Rhin).


Naissance d'un nouveau poids lourd dans le monde coopératif : la FCVC, Coop de France Lorraine, Coop de France Alsace, la FRCA et l’URGPAL fusionnent sous la bannière Coop de France Grand Est.


Fusion de coopératives : Coop de France Grand Est voit le jour

"En 2018, les grandes cultures (c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux) sont la premi&egrave;re cause de conversion en bio, juste avant la viticulture qui arrive en deuxi&egrave;me", a d&eacute;clar&eacute; Florent Guhl, directeur de l'Agence Bio, plateforme nationale d'information et d'actions pour le d&eacute;veloppement de l'agriculture biologique en France."Les ann&eacute;es 2015, 2016 et 2017 ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s fortes et l'ann&eacute;e 2018 est encore beaucoup plus forte que ces trois ann&eacute;es-l&agrave; qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; des ann&eacute;es records. Sur toute la France, en 2007, on avait 80 fermes en grandes cultures par an qui passaient en bio en France. En 2018, on en a 1.360 qui sont pass&eacute;es en bio, pour 6.300 &agrave; 6.400" fermes, toutes productions confondues, a d&eacute;clar&eacute; M. Guhl.&nbsp;Outre la demande tr&egrave;s forte, la multiplication des outils d&eacute;di&eacute;s au stockage et &agrave; la transformation de grains sans pesticides a permis de lever les derni&egrave;res r&eacute;ticences de certains paysans.&nbsp;"Le maillage du territoire par des silos de stockage d&eacute;di&eacute;s est une vraie nouveaut&eacute;", indique ainsi Florent Guhl, pour qui cela "explique en grande partie la conversion des nouveaux agriculteurs producteurs en bio", qui ne sont d&eacute;sormais plus "dans un d&eacute;sert aval"."Quand vous faites des c&eacute;r&eacute;ales, vous transformez rarement &agrave; la ferme", insiste M. Guhl. "La plupart du temps, il faut tout un circuit de valorisation, du stockage et des moulins, il faut que toute la cha&icirc;ne existe et qui plus est pas trop loin de chez vous", pour valoriser une production de c&eacute;r&eacute;ales bio.&nbsp;Le Groupe Soufflet, un des principaux meuniers-boulangers fran&ccedil;ais, a ainsi annonc&eacute;, le 4 avril, l'inauguration de son premier moulin bio &agrave; Lozanne, dans le d&eacute;partement du Rh&ocirc;ne, capable de produire annuellement 24.000 tonnes de farines issues de bl&eacute; bio fran&ccedil;ais.D'autres projets sont dans les cartons des meuniers fran&ccedil;ais, afin de r&eacute;pondre &agrave; l'app&eacute;tit de pain bio.&nbsp;Des r&eacute;gions au nord de la Loire, jusque-l&agrave; un peu &agrave; la tra&icirc;ne, ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de ce mouvement pour acc&eacute;l&eacute;rer le rythme, t-elles Ile-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France, et r&eacute;gion Centre-Val de Loire.En 2018, il y a ainsi eu 33% d'agriculteurs bio en plus en Ile-de-France, qui sont pass&eacute;s d'environ 300 &agrave; 400, essentiellement gr&acirc;ce aux c&eacute;r&eacute;ales, production majeure de la r&eacute;gion, lesquelles ont repr&eacute;sent&eacute; plus de la moiti&eacute; des conversions.&nbsp;&nbsp;


Les fermes céréalières, longtemps parent pauvre de l'agriculture bio en France, ont été la locomotive de la conversion des exploitations à ce mode de production en 2018, a indiqué vendredi l'Agence Bio à l'AFP.


Les céréaliers, nouveaux champions du bio en 2018

Les derniers chiffres d&eacute;voil&eacute;s jeudi par l'OIV (Office International de la Vigne et du Vin) le confirment, le monde a fait en 2018 le plein de raisins. Une production qui d&eacute;passe largement les pr&eacute;visions de l'automne dernier.&nbsp;La vendange 2018 aurait en effet atteint 292,3 millions d'hectolitres (Mhl), soit une progression de 17% par rapport &agrave; 2017, "la plus importante hausse depuis une quinzaine d'ann&eacute;es" selon Pau Roca, le nouveau secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'OIV.&nbsp;Apr&egrave;s la r&eacute;colte historiquement basse de 2017, fortement impact&eacute;e par les gels&nbsp;printaniers en Europe, les hausses de&nbsp;production sont spectaculaires : Espagne (+36,7%&nbsp;; 44,4 Mhl), France (+34,8%&nbsp;; 49,1 Mhl), Italie&nbsp;(+28,9%&nbsp;; 54,8 Mhl), Allemagne (+30,7%&nbsp;; 9,8 M hl), voire m&ecirc;me +40,4% en&nbsp;Suisse (1,1 Mhl).Seuls quelques pays voient leur volume fl&eacute;chir pour des raisons climatiques ou &eacute;conomiques. A noter la baisse de 20% de la&nbsp;production chinoise, &agrave; 9,3 Mhl, qui marque un changement de tendance, mais aussi le nouveau recul de 12,5% de l'Afrique du Sud, toujours impact&eacute;e par la s&eacute;cheresse persistante et qui voit sa production passer sous le seuil des 10Mhl (9,5 Mhl).Une production r&eacute;alis&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; d'excellentes conditions climatiques dans la plupart des pays, notamment lors de la floraison, alors m&ecirc;me que la surface viticole mondiale reste &agrave; peu pr&egrave;s constante. La vigne (que ce soit pour le raisin de bouche ou de cuve) couvrait l'an pass&eacute; 7,4 millions d'hectares au total. En Europe, l'Italie a su profiter au maximum des nouvelles r&egrave;gles de plantation accord&eacute;es par l'UE et voit son vignoble passer &agrave; 702.000 ha contre 696.000 ha en 2017, soit une hausse de 0,8%. Rappelons que la r&eacute;glementation europ&eacute;enne autorise aujourd'hui une progression de 1% maximum du vignoble.&nbsp;En France, du fait des nombreuses limitations impos&eacute;es par les organismes de bassin (ODG), la surface n'a progress&eacute; que de 0,2% &agrave; 789.000 ha et de seulement 0,1% en Espagne. La p&eacute;ninsule ib&eacute;rique reste, avec 969.000 ha, le premier vignoble du monde en surface devant la Chine (dont 85% du vignoble est consacr&eacute; au raisin de table) et la France.Les vignobles am&eacute;ricains, argentins, chiliens, portugais, sud-africains, moldaves et br&eacute;siliens fl&eacute;chissent l&eacute;g&egrave;rement, le plus souvent du fait de politiques de restructuration.&nbsp;<h2>La consommation marque un coup d'arr&ecirc;t en Chine</h2>La production mondiale sera donc largement suffisante pour combler la soif mondiale de vin. C&ocirc;t&eacute; consommation, l'heure est en effet &agrave; la stagnation, voire pour la premi&egrave;re fois depuis 2014 &agrave; la r&eacute;gression avec une l&eacute;g&egrave;re baisse &eacute;valu&eacute;e &agrave; -0,3%&nbsp;(246 Mhl). Des chiffres &agrave; interpr&eacute;ter avec prudence car la m&eacute;thodologie adopt&eacute;e (celle des bilans) reste statistiquement d&eacute;licate, notamment dans des pays comme la Chine o&ugrave; le niveau de stock est mal connu.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Une chose est s&ucirc;re, les am&eacute;ricains restent les champions du monde de la consommation avec une nouvelle progression des quantit&eacute;s de vins consomm&eacute;es, soit 33 Mhl (+1,1%). Nous sommes bien loin toutefois des progressions &agrave; deux chiffres enregistr&eacute;es il y a quelques ann&eacute;es. Dans les pays europ&eacute;ens la consommation reste stable, ce qui reste en soi une bonne nouvelle.&nbsp;La surprise vient de la Chine, longtemps moteur de la croissance mondiale, qui voit sa consommation fl&eacute;chir de 6,6% &agrave; 18 Mhl. Un ph&eacute;nom&egrave;ne &agrave; suivre de pr&egrave;s alors m&ecirc;me que les chinois ne consomment en moyenne que 1,5 litre de vin par habitant et par an (contre 50 l pour les Fran&ccedil;ais et 62 l pour le Portugais).Si l'on tient compte des usages industriels du vin (vinaigre, eaux-de-vie, ...) &eacute;valu&eacute;s &agrave; 30 Mhl, la plan&egrave;te vin ne devrait pas avoir de probl&egrave;me pour apaiser la soif mondiale, ce qui risque aussi de raviver la concurrence entre pays producteurs et donc de mettre la pression sur les prix, notamment du vrac.<h2>Les effervescents boostent les &eacute;changes mondiaux</h2>Le commerce du vin est en effet aujourd'hui largement mondialis&eacute; avec des &eacute;changes en progression constante. Sur 10 litres de vin consomm&eacute;s dans le monde, 4,4 litres ont d&eacute;sormais travers&eacute; une fronti&egrave;re. En 2018, malgr&eacute; la faible vendange 2017, les &eacute;changes internationaux de vin ont encore progress&eacute; de 0,4% en volume (108 Mhl) et de 1,2% en valeur. Un march&eacute; port&eacute; par les effervescents dont les &eacute;changes progressent de 3,7% en volume et 6,3% en valeur&nbsp;!En ce mois d'avril, alors que le vignoble europ&eacute;en tremble face aux risques de gel, les vendanges 2019 ont d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; dans l'h&eacute;misph&egrave;re sud. Les premiers &eacute;chos font &eacute;tat d'une r&eacute;colte &agrave; la baisse que ce soit en Argentine, en Afrique du Sud, en Australie, au Chili ou au Br&eacute;sil. Seuls la Nouvelle Z&eacute;lande et l'Uruguay verraient leur production &agrave; la hausse. Voil&agrave; qui devrait permettre, peut-&ecirc;tre, de calmer les tensions sur le march&eacute; du vin en 2019...


Face à une offre de vin abondante en 2018, la consommation mondiale semble se tasser sous l’effet notamment de la baisse de la consommation des Chinois et des Anglais. Une situation qui risque fort de raviver la concurrence entre les principaux pays producteurs et de peser sur les prix en 2019, notamment ceux du vrac.


Vin : une récolte abondante face à une consommation qui se tasse

Pour aborder le th&egrave;me de l'agribashing, Jeunes Agriculteurs Creuse a invit&eacute; 4 personnalit&eacute;s &agrave; son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du 4 avril dernier : Eric Donz&eacute;, chef de r&eacute;daction &agrave; La Montagne, pour repr&eacute;senter les m&eacute;dias, Jean-Pierre Rouchon repr&eacute;sentait les consommateurs, Shayna Darak, administrateur JA Nouvelle-Aquitaine repr&eacute;sentait la profession et &Eacute;tienne Fourmont, &eacute;leveur laitier et vid&eacute;aste, apportait son point de vue sur la communication.M.&nbsp;Rouchon, consommateur mais aussi ancien commercial dans la fili&egrave;re bovine, a rappel&eacute; que la m&eacute;fiance envers l'agriculture&nbsp;(et non les agriculteurs) a ses origines dans les ann&eacute;es 1990, notamment avec la crise de l'ESB. Le consommateur n'est pas form&eacute; &agrave; faire la diff&eacute;rence entre une maladie transmissible et potentiellement mortelle, une maladie non transmissible et m&ecirc;me une simple fraude comme de la viande de cheval dans des lasagnes. La plupart n'ont aucune intention d'approfondir l'information, donc par mesure de pr&eacute;caution, les consommateurs lambda classent tout probl&egrave;me li&eacute; &agrave; l'alimentation dans la case la plus grave &agrave; leurs yeux. Les consommateurs veulent des informations claires et faciles &agrave; appr&eacute;hender. M.&nbsp;Darak a rappel&eacute; qu'il existe diff&eacute;rents niveaux dans l'agribashing, de l'abolitionnisme pur et simple &agrave; l'&eacute;chelle mondiale &agrave; la simple critique. Il est possible de discuter, et m&ecirc;me de travailler avec les plus mod&eacute;r&eacute;s, comme WelFarm ou CIWF. Ce travail est d&eacute;j&agrave; en cours au niveau syndical. M.&nbsp;Donz&eacute; a largement expliqu&eacute; les raisons qui font que la presse traditionnelle &eacute;voque ou non un sujet&nbsp;: &laquo; On ne parle pas des trains qui arrivent &agrave; l'heure, les gens qui attirent l'int&eacute;r&ecirc;t des m&eacute;dias sont ceux qui arrivent &agrave; cr&eacute;er de l'&eacute;v&eacute;nement, quel que soit le domaine. &raquo; Force est de constater qu'en effet, les opposants &agrave; l'&eacute;levage ont de l'imagination et parviennent, m&ecirc;me en &eacute;tant tr&egrave;s peu nombreux, &agrave; utiliser de fa&ccedil;on efficace les m&eacute;dias et les r&eacute;seaux sociaux. &Agrave; propos de r&eacute;seaux sociaux, &Eacute;tienne Fourmont a confirm&eacute; cette importance du buzz&nbsp;: &laquo; Avec les r&eacute;seaux sociaux, ce qui ne se voit pas n'existe pas &raquo;. Il recommande donc aux agriculteurs diff&eacute;rents moyens de changer leur image. Se montrer dans les m&eacute;dias n'est plus suffisant et peu efficace face aux jeunes g&eacute;n&eacute;rations. &Ecirc;tre actif sur les r&eacute;seaux sociaux demande un bon mental&nbsp;: &laquo; Les attaques font mal, et on ne voit qu'elles, mais si on regarde avec un peu de recul on a finalement bien plus d'encouragements que de critiques. Il faut voir ses attaques plus comme des interrogations de gens qui n'y connaissent rien &raquo;. &Ecirc;tre transparent en ouvrant les portes de son exploitation est la m&eacute;thode la plus efficace, car la premi&egrave;re personne &agrave; convaincre est son voisin&nbsp;(voir encadr&eacute;). En conclusion des d&eacute;bats, il a &eacute;t&eacute; admis que les agriculteurs doivent communiquer, particuli&egrave;rement les plus jeunes, qui ont une meilleure ma&icirc;trise des r&eacute;seaux sociaux. Dans cette d&eacute;marche, il y a un &eacute;cueil &agrave; &eacute;viter&nbsp;: l'agressivit&eacute;. &laquo; Il faut rester calme et courtois, r&eacute;pondre simplement et honn&ecirc;tement, et surtout, dire et montrer la v&eacute;rit&eacute; &raquo;. &laquo; Ne laissez pas les autres parler de VOTRE m&eacute;tier. &raquo;


Bruno Simon, technicien à la chambre d'agriculture de la Creuse, menait les débats entre Étienne Fourmont, éleveur laitier et vidéaste, Shayna Darak, administrateur JA Nouvelle-Aquitaine, Jean-Pierre Rouchon, consommateur, et Éric Donzé, chef de rédaction à la Montagne sur la question de l'agribashing.


L'agribashing : une table ronde sur la communication en agriculture

Dans un contexte o&ugrave; les moyens de lutte classique ne sont plus efficaces contre les ravageurs du colza dans certaines r&eacute;gions de France, Terres Inovia a annonc&eacute; le 10 avril le lancement du projet R2D2, qui vise &agrave; trouver des solutions alternatives pour continuer &agrave; produire cette culture ol&eacute;agineuse. L'enjeu est strat&eacute;gique puisque le colza contribue de mani&egrave;re importante au d&eacute;veloppement de l'ind&eacute;pendance de la France aux prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales.&nbsp;&nbsp;Sur le terrain, les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es sont notamment li&eacute;es aux r&eacute;sistances des insectes ravageurs aux insecticides pyr&eacute;thrino&iuml;des. Cette impasse technique s'ajoute aux difficult&eacute;s des territoires aux sols caillouteux et superficiels. En Bourgogne, o&ugrave; d&eacute;marre le projet, &laquo;&nbsp;la culture de colza, qui offre une des rares solutions pour diversifier les monocultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, est en danger&nbsp;&raquo;, alerte Terres Inovia. L'Yonne, longtemps premier d&eacute;partement producteur fran&ccedil;ais, a perdu plus de 15 000 ha de production de colza en 2018 par rapport aux ann&eacute;es 2000.&nbsp;Objectif du projet R2D2&nbsp;: favoriser la pr&eacute;sence des insectes auxiliaires pour lutter contre les attaques des ravageurs et retrouver des niveaux de production stables et satisfaisants pour les agriculteurs. Sept producteurs sont impliqu&eacute;s sur le projet, sur une superficie de 1000 hectares sur les plateaux de Bourgogne, &agrave; une trentaine de kilom&egrave;tres d'Auxerre. Mais l'objectif est aussi de &laquo;&nbsp;d&eacute;velopper des solutions qui pourront ensuite se g&eacute;n&eacute;raliser &agrave; d'autres territoires&nbsp;&raquo;, explique-t-on chez Terres Inovia.&nbsp;&nbsp;<h2>Favoriser les insectes auxiliaires</h2>Pour garantir des ressources alimentaires suffisantes aux insectes auxiliaires et leur permettre de se d&eacute;velopper et de coloniser le territoire, 15 hectares de bandes fleuries seront implant&eacute;s en 2019.&nbsp;L'exp&eacute;rimentation vise aussi &agrave; r&eacute;duire l'utilisation des insecticides et le travail du sol.Les agriculteurs pourront &eacute;galement piocher parmi diff&eacute;rentes mesures agronomiques permettant d'aller vers des syst&egrave;mes de culture plus robustes : diversification des rotations, association d'esp&egrave;ces, utilisation de vari&eacute;t&eacute; r&eacute;sistantes, dates de semis d&eacute;cal&eacute;es...&nbsp;&nbsp;L'exp&eacute;rimentation est conduite en conditions r&eacute;elles et non pas sur des micro-parcelles, d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; pour les producteurs d'&ecirc;tre accompagn&eacute;s financi&egrave;rement pour pallier les pertes de rendement susceptibles de survenir. Il faudra en effet un certain temps &laquo;&nbsp;avant que les syst&egrave;mes ne soient stabilis&eacute;s et que les processus de r&eacute;gulation naturelle des ravageurs ne soient pleinement actifs&nbsp;&raquo;, avertit l'institut technique.&nbsp;Inscrit dans le plan Ecophyto, le projet est financ&eacute; pour six ans par l'Agence fran&ccedil;aise pour la biodiversit&eacute;. Autour de Terres Inovia qui pilote le projet, on retrouve plusieurs partenaires comme Arvalis, Soufflet Agriculture, Dijon C&eacute;r&eacute;ales, SeineYonne, la Chambre d'agriculture de l'Yonne et l'Inra.


Sauver la culture du colza dans les territoires difficiles : tel est l’objectif du projet à grande échelle piloté par l'institut technique Terres Inovia en Bourgogne. 


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