&laquo;&nbsp;L&rsquo;ann&eacute;e 2023 est la premi&egrave;re ann&eacute;e de mise en &oelig;uvre de la nouvelle PAC 2023-2027 qui comporte plusieurs nouveaut&eacute;s. Ce nouveau cadre n&eacute;cessite d&rsquo;accompagner de fa&ccedil;on plus rapproch&eacute;e les demandeurs d&rsquo;aide pour expliquer ces nouveaut&eacute;s au moment de la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration. Par ailleurs l&rsquo;outil telepac a d&ucirc; &eacute;voluer pour tenir compte de ce nouveau cadre et fait l&rsquo;objet d&rsquo;am&eacute;liorations continues depuis le 1er avril 2023&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ainsi que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture justifie le report au 31 mai de la date limite des demandes d&rsquo;aides, lesquelles doivent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es exclusivement sur le site <a href="http://www.telepac.agriculture.gouv.fr/" target="_blank">Telepac</a>. Le report ne concerne pas la demande des aides animales dont la date reste fix&eacute;e au 15 mai. &laquo;&nbsp;Tous les exploitants qui le peuvent sont invit&eacute;s &agrave; ne pas diff&eacute;rer leur d&eacute;claration pour assurer le meilleur d&eacute;roulement possible de la campagne 2023&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re.<h2>Droit &agrave; l&rsquo;erreur</h2>La date du 15 mai reste la date &agrave; laquelle seront appr&eacute;ci&eacute;s les engagements du demandeur, notamment en ce qui concerne la date &agrave; laquelle les parcelles d&eacute;clar&eacute;es sont &agrave; disposition de l'exploitant ou la v&eacute;rification de la qualit&eacute; d&rsquo;agriculteur actif, pr&eacute;cise encore le minist&egrave;re, qui rappelle que le nouveau cadre de la Pac 2023-2027 permettra aux demandeurs en cas d&rsquo;erreur de corriger leur d&eacute;claration apr&egrave;s finalisation, &laquo;&nbsp;tant que cela ne remet pas en cause la possibilit&eacute; de contr&ocirc;le des aides demand&eacute;es&nbsp;&raquo;.Le minist&egrave;re donne notamment l&rsquo;exemple de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">la BCAE 8 qui, avec le BCAE 7, fait l&rsquo;objet d&rsquo;am&eacute;nagements particuliers en lien avec la guerre en Ukraine</a>. &laquo; Si un demandeur a d&eacute;clar&eacute; par pr&eacute;caution toutes ses surfaces de cultures d&eacute;rob&eacute;es au titre de la BCAE 8, il pourra retirer de sa demande d&rsquo;aide, apr&egrave;s d&eacute;p&ocirc;t, les surfaces dont il n&rsquo;aurait finalement pas besoin pour respecter le taux minimum&nbsp;&raquo;.Un num&eacute;ro vert (0800 221 371) est ouvert pour toute question li&eacute;e &agrave; la d&eacute;claration. Pour conna&icirc;tre les structures conventionn&eacute;es comme organismes de service dans leur d&eacute;partement, les exploitants sont invit&eacute;s &agrave; s'adresser aux DDT(M) et aux DAAF.

Le ministère de l’Agriculture invoque les nouveautés induites par la Pac 2023-2027. Le report ne concerne pas la demande des aides animales dont la date reste fixée au 15 mai.

La date limite de télédéclaration Pac reportée au 31 mai

Apr&egrave;s la tomate cerise Les Nouveaux Producteurs et la Banane de Guadeloupe &amp; Martinique, Fruidor poursuit son partenariat avec The Walt Disney Company France. Cette fois-ci, c&rsquo;est la fraise ronde qui est mise en avant.

L&rsquo;emballage sp&eacute;cifique pour cette offre &nbsp;met en avant les deux personnages principaux du dessin anim&eacute; Lilo et Stitch (qui f&ecirc;te en 2023 son 20&egrave;me anniversaire). Gr&acirc;ce &agrave; un QR code pr&eacute;sent sur le packaging, les plus jeunes pourront t&eacute;l&eacute;charger un livret jeux &agrave; l&rsquo;effigie de Stitch.

Les fraises, issues de vari&eacute;t&eacute;s gustatives, sont produites dans le Lot-et-Garonne et en Sologne.

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Partenariat : des fraises siglées The Walt Disney Company France chez Fruidor  

Les Zones de non traitement (ZNT) de 10 m&egrave;tres et 5 m&egrave;tres peuvent &ecirc;tre respectivement abaiss&eacute;es &agrave; 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres lorsque sont mis en &oelig;uvre des techniques et moyens permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive ou l&rsquo;exposition &agrave; la d&eacute;rive d&rsquo;au moins 66% comparativement aux conditions normales d&rsquo;application. C&rsquo;est ce que pr&eacute;voit l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 relatif &agrave; la mise sur le march&eacute; et &agrave; l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants (annexe 3). Dans le cas de la viticulture, la distance de s&eacute;curit&eacute; peut &ecirc;tre r&eacute;duite de 10 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque le taux de r&eacute;duction atteint 90%. Ces moyens figurent dans <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2023-282" target="_blank">une instruction publi&eacute;e par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAL)</a>, r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;actualis&eacute;e pour int&eacute;grer les innovations des constructeurs.<h2>Le cas des produits class&eacute;s CMR2</h2>La possibilit&eacute; de ramener les ZNT de 10 m&egrave;tres &agrave; 5 ou 3 m&egrave;tres ne concerne pas les produits suspect&eacute;s d&rsquo;&ecirc;tre canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes et reprotoxiques (CMR2) et dont l&rsquo;Autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) ne pr&eacute;voit aucune distance de s&eacute;curit&eacute; sp&eacute;cifique. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-znt-incompressible-de-10-metres-pour-pres-de-300-produits-classes-cmr2" target="_blank">Cette restriction, inscrite dans un d&eacute;cret datant du 21 mars dernier, concerne environ 300 sp&eacute;cialit&eacute;s</a>.<h2>Le cas des ZNT &laquo;&nbsp;riverains&nbsp;&raquo;</h2>En ce qui concerne les distances de s&eacute;curit&eacute; &agrave; proximit&eacute; des habitations et des lieux de travail, &eacute;galement concern&eacute;es par le respect de ZNT, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 4 mai 2017 (annexe 4), la r&eacute;duction des distances est conditionn&eacute;e non seulement &agrave; la mise en &oelig;uvre de moyens anti-d&eacute;rive mais &eacute;galement &agrave; l&rsquo;approbation d&rsquo;une charte d&rsquo;engagements d&eacute;partementale.

Buses, manches à assistance d’air, panneaux récupérateurs, nouveaux concepts de pulvérisateurs viticoles... : certains équipements permettent de réduire significativement la dérive et avec elle les ZNT « points d’eau » et « riverains ».

La liste des pulvérisateurs et dispositifs anti-dérive réactualisée

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 <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
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 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank" title="">Consultez toutes les cotations et les analyses de march&eacute; sur Pleinchamp</a>
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[Le point des marchés] VIDEO - Le marché du maïs a perdu plus de 30 €/t en un mois. Aucun élément de soutien ne permet pour l’instant au maïs de rebondir, et les excellentes perspectives de production au Brésil entretiennent ce potentiel de baisse. Le point avec Caroline Bournand, consultante chez Agritel.

Forte pression baissière sur le maïs

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 <figcaption>Fauche d&rsquo;un couvert permanent en inter-rangs d&rsquo;une culture principale - ARVALIS.fr</figcaption>
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 <figcaption>G&eacute;rer le p&acirc;turage avec des cl&ocirc;tures virtuelles - ARVALIS.fr</figcaption>
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 <figcaption>Centip&egrave;de, qu&rsquo;attendre d&rsquo;une correction gratuite - ARVALIS.fr</figcaption>
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Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS&nbsp;sur <a href="http://www.youtube.com/">http://www.youtube.com/</a>

Gestion des couverts permanents, pâturage tournant, précision GPS, désherbage ciblé… Consultez les replays des quatre digicolloques du mois de mars pour connaître les derniers acquis techniques de la Digiferme® de Saint-Hilaire-en-Woëvre, dans la Meuse.

[Vidéos] Numérique et agriculture : découvrez les résultats de trois ans d’essais en région Grand-Est

Sur les hauteurs des monts du Forez, au Col du B&eacute;al dans le Puy-de-D&ocirc;me, les si&egrave;cles de pastoralisme ont fa&ccedil;onn&eacute; les paysages. De l'&acirc;ge d'or de l'estive et des jasseries, il ne reste que quelques ruines cach&eacute;es sous la bruy&egrave;re. Sur ces prairies &agrave; 1 390 m&egrave;tres d'altitude paissent encore quelques troupeaux bovins et ovins, trop peu nombreux pour endiguer ce pr&eacute;lude &agrave; la fermeture du paysage. Les &eacute;leveurs et le territoire se mobilisent pour pr&eacute;server l'existant et reconqu&eacute;rir pas moins de 2 000 hectares en d&eacute;prise. Lors de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale annuelle, Auvergne Estive, l'association des estives collectives, a annonc&eacute; l'ouverture au second semestre 2023 du Plan Pastoral Territorial (PPT) sur le territoire du Livradois-Forez pour une dur&eacute;e de 5 ans. Les estives du Livradois-Forez accompagn&eacute;es Port&eacute; par le Syndicat Mixte du Parc Naturel R&eacute;gional du Livradois-Forez, le PPT est compos&eacute; de quatre axes strat&eacute;giques coconstruits avec les acteurs locaux. Les estives collectives pourront alors b&eacute;n&eacute;ficier de soutiens financiers (Feader, Conseil r&eacute;gional d'AuRA et les d&eacute;partements du Puy-de-D&ocirc;me et du Cantal) pour la cr&eacute;ation d'am&eacute;nagements r&eacute;pondant aux besoins de l'estive : points d'abreuvement, cabanes de berger, parcs de contention et cl&ocirc;tures, traite mobile... Au syndicat d'Estive du B&eacute;al et du Merle, ce nouveau PPT est un soulagement pour les quatre adh&eacute;rents. Ensemble, ils exploitent 215 hectares pour la p&acirc;ture d'un troupeau bovins et d&rsquo;une troupe ovine. L'ouverture prochaine de ces aides leur permettra de &laquo;&nbsp;reconqu&eacute;rir des espaces enfrich&eacute;s &raquo; &agrave; l'image de ces 12 hectares repris derni&egrave;rement &agrave; la friche gr&acirc;ce &agrave; un projet communal. Les &eacute;leveurs projettent dans un premier temps de cr&eacute;er trois points d'abreuvement qui font aujourd'hui d&eacute;faut. &laquo;&nbsp;Ce sera une chance de pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier d'un soutien financier sp&eacute;cifique aux am&eacute;nagements d'estive parce qu'une petite coop&eacute;rative comme la n&ocirc;tre, avec seulement quatre &eacute;leveurs, n'a pas les moyens financiers suffisants pour faire ces travaux&nbsp;&raquo; explique St&eacute;phane Marret, &eacute;leveur ovin. L'attente est tout aussi importante &agrave; la coop&eacute;rative d'estive de Chalmazel o&ugrave; une dizaine d'&eacute;leveurs bovins allaitants et producteurs laitiers montent leurs troupeaux sur une estive de 540 hectares. L&agrave; aussi, la disponibilit&eacute; en eau est au c&oelig;ur des projets comme la r&eacute;fection des cl&ocirc;tures et le broyage de l&rsquo;envahissante bruy&egrave;re. 737 000&euro; d'am&eacute;nagements pour le PPT des Volcans d'Auvergne &laquo;&nbsp;Dans les ann&eacute;es 2000, nous &eacute;tions 21 exploitations &agrave; la coop&eacute;rative d'Estive de Chalmazel et maintenant nous sommes moiti&eacute; moins. Les animaux sont peu nombreux et la for&ecirc;t grandit plus vite que ne pousse l'herbe&nbsp;&raquo; t&eacute;moigne un &eacute;leveur. L'association Auvergne Estive a forg&eacute; son fer de lance avec la ferme intention de contrecarrer cette d&eacute;prise pastorale sur le territoire auvergnat. Son plan de bataille privil&eacute;gi&eacute; : les PPT. Largement d&eacute;ploy&eacute;s sur la partie Rh&ocirc;ne-Alpes (29 territoires engag&eacute;s depuis 2006), ils &eacute;taient inexistants sur la partie Auvergne jusqu'en 2022. Depuis l'ouverture du premier PPT des Volcans d'Auvergne, leur nombre cro&icirc;t sous l'impulsion et l'animation de l'association. &laquo;&nbsp;Nous accompagnons les collectifs dans la conception et la r&eacute;alisation de leurs projets. Notre action porte autant sur la volont&eacute; de reconqu&ecirc;te des surfaces pastorales et de pr&eacute;servation de celles-ci que sur le maintien &agrave; un dynamisme au sein des estives collectives pour favoriser le renouvellement g&eacute;n&eacute;rationnel &raquo; r&eacute;sume Jean-Michel Vigier, pr&eacute;sident de l'association. Deux enqu&ecirc;tes pastorales sont en cours sur les communaut&eacute;s de communes du M&eacute;zenc-Loire-Meygal en Haute-Loire et Saint-Flour Communaut&eacute; dans le Cantal et pourraient conduire &agrave; l'ouverture de deux plans suppl&eacute;mentaires dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Le PPT des Volcans d&rsquo;Auvergne a quant &agrave; lui fait son &oelig;uvre. L'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, Auvergne Estive a aid&eacute; &agrave; la cr&eacute;ation d'un collectif pastoral sur la commune de Peyrusse et fait rena&icirc;tre deux anciennes associations sur Brezons et Pradiers dans le Cantal. En mars 2023, les premiers projets d'investissement, 16 au total, ont &eacute;t&eacute; valid&eacute;s par le Comit&eacute; de pilotage. &laquo;&nbsp;Ces am&eacute;nagements am&eacute;lioreront le quotidien et le travail en estive de 265 &eacute;leveurs.&raquo; La majorit&eacute; de ces projets porte sur l'acc&egrave;s aux parcelles (r&eacute;fection de pistes et cr&eacute;ation) et &agrave; l'eau (captages et forages) ainsi que sur la contention (cl&ocirc;tures et parc de tri) et m&ecirc;me une cabane pastorale pour le groupement du Puy-Mary. Co&ucirc;t total de ces am&eacute;nagements : 737 000&euro; subventionn&eacute;s &agrave; hauteur de 70% par le Feader, la R&eacute;gion et les D&eacute;partements du Puy-de-D&ocirc;me et du Cantal. L'estive auvergnate en chiffres Au-del&agrave; de l'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique des PPT, ces derniers ont permis, &agrave; travers les enqu&ecirc;tes pr&eacute;alables &agrave; leurs instructions, de recenser le domaine pastoral auvergnat. Ainsi le parc des Volcans d'Auvergne et du Livradois-Forez cumulent &agrave; eux deux 117 665 hectares de p&acirc;tures soit 16% de leur surface. Auvergne Estive a d&eacute;nombr&eacute; pas moins de 89 100 hectares accueillant 2 235 estives collectives et individuelles. Ces m&ecirc;mes estives permettent &agrave; 104 800 t&ecirc;tes de b&eacute;tail (dont seulement 15% sont ext&eacute;rieures au d&eacute;partement d'estive) de p&acirc;turer et l'emploi d'une trentaine de salari&eacute;s. &laquo;&nbsp;L'estive est une chance pour les &eacute;leveurs face au changement climatique&nbsp;&raquo; assure Jean-Michel Vigier car m&ecirc;me si en montagne l'herbe finit toujours par s&eacute;cher, elle y est toujours plus verte qu'en plaine.

Auvergne Estive a annoncé, lors de son assemblée générale, l'ouverture d'un second Plan Pastoral Territorial en Auvergne, sur le territoire du Livradois-Forez (63), et deux enquêtes pastorales sur les com'com du Mézenc-Loire-Meygal (43) et Saint-Flour (15).

À la reconquête des territoires pastoraux  d'Auvergne

Un rythme de disparition de 10.400 km par an entre 2006 et 2014, puis de 23.500 km par an entre 2017 et 2021, soit un total de 205.254 km, l&rsquo;&eacute;quivalent de cinq fois la circonf&eacute;rence de la Terre&nbsp;en l&rsquo;espace de 15 ans : tel est le constat dress&eacute; par une mission du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-perd-encore-plus-de-20-000-km-de-haies-par-an" target="_blank">un rapport consacr&eacute; aux haies et alignements d&rsquo;arbres</a>. Il pourrait para&icirc;tre &eacute;tonnant dans la mesure o&ugrave; les haies font depuis quelques ann&eacute;es leur retour en force dans les politiques publiques, mais pas au point d&rsquo;imprimer le paysage agricole. Quand celui-ci s&rsquo;artificialise&nbsp;de 1,3% l&rsquo;an, les haies disparaissent au rythme de 1,5% l&rsquo;an.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-arrachages-de-haies-et-arbres-champetres-restent-superieurs-aux-plantations" target="_blank" title="">&laquo; Les arrachages de haies et arbres champ&ecirc;tres restent sup&eacute;rieurs aux plantations </a>&raquo;
</aside>
L&rsquo;an 1 du retour en gr&acirc;ce escompt&eacute; des haies peut &ecirc;tre dat&eacute; de 2015, avec l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur d&rsquo;une r&eacute;forme de la Pac instaurant d&rsquo;une part la Bonne condition agricole et environnementale n&deg;7 (BCAE 7), interdisant leur arrachage, et d&rsquo;autre part leur &eacute;ligibilit&eacute; aux aides surfaciques et aux Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE) li&eacute;es au paiement vert. Le rapport fait &eacute;tat d&rsquo;un rythme de replantation d&rsquo;environ 3.000 km/an mais largement inf&eacute;rieur aux arrachages pr&eacute;cipit&eacute;s par crainte de &laquo;&nbsp;sanctuarisation&nbsp;&raquo;, aux arrachages d&eacute;rogatoires permis par la BCAE 7, ou encore &agrave; la requalification des haies en alignement d&rsquo;arbres sous l&rsquo;effet de la suppression de la v&eacute;g&eacute;tation ligneuse entre des arbres. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/9/0/5470955-1-fre-FR/6b4f1bb2802d-carte-haies-png" alt="Densit&eacute; de haies par hectare selon le dispositif de suivi des bocages (Source : CGAAER)" height="746" width="1204" /><figcaption>Densit&eacute; de haies par hectare selon le dispositif de suivi des bocages (Source : CGAAER)</figcaption></figure>

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La faiblesse des contr&ocirc;les et sanctions est aussi invoqu&eacute;e. En moyenne sur la p&eacute;riode 2015-2019, 3 437 exploitations ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;es chaque ann&eacute;e au titre de la BCAE 7, dont 31 exploitations ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;une sanction a&#768; 1% des aides, 28 d&rsquo;une sanction a&#768; 3% et 12 d&rsquo;une sanction a&#768; 5%. Les haies sont d&eacute;sormais r&eacute;gies par le BCAE 8, dont la mission invite &agrave; renforcer l&rsquo;application, ainsi que le contr&ocirc;le, via notamment le nouveau syst&egrave;me de suivi des surfaces en temps r&eacute;el (monitoring SSSTR) instaur&eacute; par la Pac 2023-2027. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/9/0/5470985-1-fre-FR/6457d0997b85-inte-rieur-1-jpg" alt="Le CGAAER mise sur les conclusions du programme Resp&rsquo;Haies, attendues pour la mi-2023, pour simuler l&rsquo;impact d&rsquo;un projet de haie en terme de marge brute &agrave; la parcelle et &agrave; l&rsquo;hectare" height="1434" width="1904" /><figcaption>Le CGAAER mise sur les conclusions du programme Resp&rsquo;Haies, attendues pour la mi-2023, pour simuler l&rsquo;impact d&rsquo;un projet de haie en terme de marge brute &agrave; la parcelle et &agrave; l&rsquo;hectare</figcaption></figure>

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<h2>Pour des Plans de gestion durable des haies</h2>La mission du CGAAER invite cependant &agrave; repenser en amont la gestion des haies, &agrave; la fois dans ses dimensions techniques et financi&egrave;res. &laquo; Les travaux de recherche sur la haie sont d&eacute;j&agrave; nombreux mais il manque des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques et une coordination des travaux des instituts techniques sous l&rsquo;&eacute;gide de l&rsquo;ACTA, &eacute;crivent les rapporteurs. La mise en place d&rsquo;outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision &agrave; diff&eacute;rentes &eacute;chelles spatiales, int&eacute;grant les diff&eacute;rentes fonctionnalit&eacute;s de la haie, ainsi que la construction de r&eacute;f&eacute;rences techniques et &eacute;conomiques s&rsquo;appuyant sur des r&eacute;seaux d&rsquo;observation plus denses, en particulier sur les exploitations des lyc&eacute;es agricoles, sont encourag&eacute;es&nbsp;&raquo;. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;enseignement agricole est d&eacute;j&agrave; largement mobilis&eacute;, au travers des programmes p&eacute;dagogiques et des applications pratiques. Au sein des exploitations des lyc&eacute;es, cumulant 18 000 ha de SAU, 240 km de haies sont comptabilis&eacute;s. L&rsquo;objectif est d&rsquo;en planter 40 km suppl&eacute;mentaires d&rsquo;ici &agrave; 2024.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trophees-de-l-agroecologie-deux-exemples-de-reconnexion-au-vivant" target="_blank" title="">Troph&eacute;es de l&rsquo;agro&eacute;cologie : deux exemples de reconnexion au vivant</a>
</aside>
Au plan financier, faisant le constat que &laquo;&nbsp;les haies font partie des espaces productifs en interaction avec les autres surfaces agricoles&nbsp;&raquo; mais que leur valorisation &laquo;&nbsp;&eacute;conomique est difficilement quantifiable&nbsp;&raquo;, le CGAAER invite &agrave; amplifier le soutien &agrave; la plantation et &agrave; l&rsquo;entretien des haies. La mission mise sur les conclusions du programme Resp&rsquo;Haies, attendues pour la mi-2023, pour simuler l&rsquo;impact d&rsquo;un projet de haie en terme de marge brute &agrave; la parcelle et &agrave; l&rsquo;hectare.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">La mission recommande de revaloriser le bonus d&eacute;di&eacute; de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a> (7&euro;/ha), de renforcer la prise en compte des haies dans les PSE (Paiements pour services environnementaux) et les d&eacute;marches RSE (Responsabilit&eacute; soci&eacute;tale des entreprises) ou encore de rendre plus incitative la MAEC &laquo; Biodiversite&#769; &ndash; entretien durable des infrastructures agroe&#769;cologiques &raquo;, non cumulable avec l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.&laquo;&nbsp;Quelles que soient leur attractivit&eacute; et leur efficience, les dispositifs PSE, MAEC, Label Bas Carbone ou &eacute;cor&eacute;gime, n&rsquo;apportent pas &agrave; l&rsquo;agriculteur de visibilit&eacute;, ni de soutien sur le long terme. Or, la plantation d&rsquo;une haie engage le propri&eacute;taire ou l&rsquo;exploitant agricole sur plusieurs d&eacute;cennies&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve la mission. Cette derni&egrave;re recommande a&#768; l&rsquo;E&#769;tat et aux Re&#769;gions de mettre en place, dans chaque re&#769;gion, des aides a&#768; la re&#769;alisation de Plans de gestion durable des haies (PGDH). Ces PGDH pourraient notamment servir de support &agrave; l&rsquo;extension du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t &laquo;&nbsp;DEFI Travaux&nbsp;&raquo; aux haies g&eacute;r&eacute;es durablement.<h2>Pour une Charte de la haie</h2>Le CGAAER s&rsquo;est &agrave; peine attard&eacute; sur les atouts multiples des haies, aux int&eacute;r&ecirc;ts &laquo;&nbsp;prouv&eacute;s&nbsp;&raquo;, tant du point de vue des b&eacute;n&eacute;fices agronomiques (am&eacute;lioration du rendement agricole et de la productivit&eacute; des animaux, effet brise-vent, bien-&ecirc;tre animal par l&rsquo;ombrage, r&eacute;tention des sols et lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion, enrichissement des sols, lutte biologique, pollinisation...) que des services &eacute;cosyst&eacute;miques (stockage de carbone, pr&eacute;servation du paysage, r&eacute;gulation de l&rsquo;eau, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; et des corridors &eacute;cologiques). La mission fait le constat &laquo;&nbsp;d&rsquo;une recherche avanc&eacute;e sans effet notable sur les pratiques&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-label-bas-carbone-attribue-aux-haies-et-aux-nouveaux-vergers" target="_blank" title="">Le Label bas carbone attribu&eacute; aux haies et aux nouveaux vergers</a>
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Pour inverser la tendance, la mission appelle le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; prendre l&rsquo;initiative d&rsquo;une Charte en faveur des haies, en associant le ministe&#768;re en charge de la transition e&#769;cologique et toutes les parties prenantes. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de celle-ci serait de d&eacute;clencher une prise de conscience avec des engagements &agrave; la cl&eacute;, en r&eacute;ponse &agrave; &laquo; l&rsquo;appel de la Haie &raquo; lanc&eacute; en f&eacute;vrier par l&rsquo;AFAC Agroforesterie. La Charte pourrait s&rsquo;accompagner de plans r&eacute;gionaux d&rsquo;actions partag&eacute;es entre &Eacute;tat, R&eacute;gions et acteurs locaux, cr&eacute;ant &laquo;&nbsp;un &eacute;lan f&eacute;d&eacute;rateur&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;En r&eacute;ponse au d&eacute;fi climatique et &agrave; l&rsquo;effondrement de la biodiversit&eacute; agricole, la haie constitue un levier important de la Planification &eacute;cologique&nbsp;&raquo;, conclut le CGAAER.

En dépit de dispositifs de protection et de soutien, le déclin des haies se poursuit au rythme de 1,5% par an, selon un rapport du CGAAER. Ce dernier recommande l’établissement d’une charte visant à accompagner les actions de création, de protection, de gestion durable et de valorisation économique des haies, considérées comme un « levier de la planification écologique ».

La haie, un objet encore trop largement enjambé et piétiné

&laquo;&nbsp;Les &eacute;quipements de Samson et de Pichon promeuvent un &eacute;pandage respectueux de l&rsquo;environnement, qui favorise l&rsquo;utilisation de la valeur nutritionnelle des engrais organiques, indique dans un communiqu&eacute;, Peter Thorn, directeur de march&eacute;s pour Samson Group A/S. &Agrave; travers cette initiative de changement de couleur, nous tenons &agrave; mettre en &eacute;vidence le fait que les &eacute;quipements propos&eacute;s par Pichon et Samson t&eacute;moignent d&rsquo;une m&ecirc;me sensibilit&eacute; prononc&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des questions &eacute;cologiques &raquo;.<h2>Injecteurs, incorporateurs et rampes pendillards</h2>Cr&eacute;&eacute;e en 1970 et bas&eacute;e &agrave; Landivisiau (Finist&egrave;re), Pichon Industries con&ccedil;oit une large gamme d&rsquo;&eacute;pandeurs &agrave; fumier (de 8 &agrave; 43 m3) et tonnes &agrave; lisier (de 3 &agrave; 30 m3), dont certaines r&eacute;f&eacute;rences lab&eacute;lis&eacute;es Eco-Epandage, qui lui ont valu plusieurs distinctions au Space et au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage. Aux prises &agrave; des difficult&eacute;s financi&egrave;res, le constructeur avait &eacute;t&eacute; rachet&eacute; en 2019 par le groupe Samson, sp&eacute;cialis&eacute;es dans la fabrication de tonnes &agrave; lisier, assortie des diff&eacute;rents outils (injecteurs, incorporateurs et rampes pendillards) permettant d&rsquo;optimiser la valorisation des effluents tout en r&eacute;duisant les impacts. &laquo;&nbsp;Les techniques concordent, tout comme les couleurs maintenant&nbsp;&raquo;, indique Peter Thorn.

Propriété du groupe danois depuis 2019, le constructeur breton conserve sa couleur galvanisée mais troque son rouge d’origine pour le vert et/ou le noir de Samson.

Samson met une touche de vert sur Pichon

Venez voir en live 15 marques de mat&eacute;riel d&rsquo;&eacute;pandage travailler en conditions r&eacute;elles. Des &eacute;quipements diff&eacute;rents (tonnes et automoteurs avec pendillard, rampe &agrave; patin et enfouisseurs) &eacute;pandront le digestat de l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation locale.Du compost de la station de compostage locale sera &eacute;pandu par plusieurs &eacute;pandeurs et tables d'&eacute;pandage. &nbsp; &nbsp; Vous pourrez voir et juger la qualit&eacute; du semis de ma&iuml;s avec 6 mat&eacute;riels de semis de marque diff&eacute;rents (semoir monograines, strip till, &hellip;). Ces d&eacute;monstrations se feront en trois phases, pr&eacute;sentations de leurs mat&eacute;riels par les diff&eacute;rents constructeurs, apports techniques par les experts du r&eacute;seau cuma et d&eacute;monstration de chaque mat&eacute;riel.Ces d&eacute;monstrations compl&eacute;teront visuellement 2 des ateliers techniques du matin :&nbsp;<ul><li>Atelier 1 vos engrais de ferme valent de l&rsquo;or &rArr; <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/actualites/mecaelevage-saison-2023-episode-3" target="_blank">article ICI</a></li><li>Atelier 3 semis ma&iuml;s : &eacute;conomique, rapide et pr&eacute;cis &rArr; <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/actualites/mecaelevage-saison-2023-episode-1">article ICI</a></li></ul>Les marques pr&eacute;sentes :&nbsp;<ul><li>Epandage : Samson-Pichon,Jeantil avec Agriest et BKT pneumatiques, Claas Kaweco, Maugin Citagri, Joskin, Vredo, Holmer, Delta&nbsp; trailers, Chevances remorques, Remorques Rolland, Sodimac, Strautmann</li><li>Semis : Maschio Gaspardo, Horsch, Amazones, Agrisem, Kuhn, Lemken, Corteva Agriscience</li></ul>Plusieurs machines des cuma du secteur seront expos&eacute;es avec leur caract&eacute;ristiques les prix de revientD&eacute;couvrez le <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/content/le-programme-2023" target="_blank">programme de la journ&eacute;e ICI</a>

MécaElevage : des démonstrations d’épandage et semis en conditions réelles

Venez visiter le MécaElevage 2023 et son village d'exposition de 1.5 hectares avec 80 marques présentes et les 10 hectares de démonstrations matériels.

Plus de 30 marques de constructeurs matériels agricoles, vous attendent avec leur nouveautés

MécaElevage 2023 - Episode 4

Avec les s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition et les &eacute;normes besoins des cultures, la donne est sur le point de changer dans cette r&eacute;gion quasi-d&eacute;sertique o&ugrave; sont produits pr&egrave;s de la moiti&eacute; des fruits et l&eacute;gumes export&eacute;s par l'Espagne, premi&egrave;re puissance horticole de l'Union europ&eacute;enne.&nbsp;Pour lutter contre les effets du r&eacute;chauffement climatique et la d&eacute;sertification qui menace 75% du pays, le gouvernement de Pedro Sanchez a d&eacute;cid&eacute; en f&eacute;vrier de limiter les transferts d'eau massifs r&eacute;alis&eacute;s du Tage vers les terres agricoles du Levant espagnol.&nbsp;Car dans le m&ecirc;me temps, dans le centre du pays, le plus long fleuve de la p&eacute;ninsule ib&eacute;rique a vu son d&eacute;bit baisser dangereusement - au point que par endroits, l'&eacute;t&eacute;, il est possible de traverser &agrave; pied son lit transform&eacute; en une bande de terre craquel&eacute;e.Comme pour le Nil en Egypte ou le Tigre en Irak, l'eau du Tage, qui s'&eacute;coule sur un millier de kilom&egrave;tres dans le centre de l'Espagne pour se jeter dans l'oc&eacute;an Atlantique au Portugal, est devenue une source de tensions.&nbsp;Un conflit exacerb&eacute; &agrave; l'approche d'&eacute;lections r&eacute;gionales et l&eacute;gislatives, alors que l'agriculture espagnole, pilier &eacute;conomique du pays, voit son mod&egrave;le remis en cause.&nbsp;"Si on nous enl&egrave;ve (l'eau du Tage), il n'y aura plus ici que le d&eacute;sert", soupire Juan Francisco Abellaneda, propri&eacute;taire d'une ferme de 300 hectares pr&egrave;s de Murcie.<h2 class="MsoPlainText">Canaux, aqueducs et r&eacute;servoirs</h2>En ce d&eacute;but de printemps anormalement sec, le mara&icirc;cher de 47 ans inspecte d'un oeil anxieux ses rangs de brocolis, plant&eacute;s sur des sillons de terre poussi&eacute;reux.&nbsp;Avec ses fr&egrave;res, il exporte 3.000 tonnes de fruits et l&eacute;gumes chaque ann&eacute;e. L'activit&eacute; est florissante, comme pour beaucoup d'agriculteurs de la r&eacute;gion o&ugrave; se succ&egrave;dent serres immenses, hangars flambant neufs et vergers &agrave; perte de vue.&nbsp;Mais "si on ne nous apporte pas d'eau, de quoi va-t-on vivre ?", s'alarme ce membre fondateur d'une coop&eacute;rative agricole de 700 salari&eacute;s (Deilor), qui craint de voir chuter sa production au cours des prochains mois avec des pertes d'emplois &agrave; la cl&eacute;.A l'&eacute;poque de son p&egrave;re et de son grand-p&egrave;re, cultivateurs avant lui, la r&eacute;gion de Murcie &eacute;tait l'une des plus pauvres d'Espagne et son agriculture essentiellement vivri&egrave;re.&nbsp;"La r&eacute;gion est l'une des plus arides" du pays, rappelle Domingo Baeza, professeur d'&eacute;cologie fluviale &agrave; l'Universit&eacute; autonome de Madrid. "Les ressources hydriques" y sont structurellement "insuffisantes" pour l'agriculture intensive.Pour contourner ce handicap, l'Espagne a mis&eacute; sur une infrastructure gigantesque : le "Trasvase Tajo-Segura". Un ouvrage de 300 kilom&egrave;tres m&ecirc;lant canaux, tunnels, aqueducs et r&eacute;servoirs, destin&eacute; &agrave; d&eacute;vier une partie des eaux du Tage vers le bassin du Segura, &agrave; cheval entre l'Andalousie et Murcie.&nbsp;Lanc&eacute; sous la dictature de Franco dans les ann&eacute;es 1960 et mis en service en 1979 dans le cadre de grands travaux destin&eacute;s &agrave; d&eacute;velopper l'agriculture, cet ouvrage - capable de transporter des milliards de litres d'eau par an - a longtemps &eacute;t&eacute; per&ccedil;u comme un mod&egrave;le d'adaptation face au manque de pluie.Le Levant espagnol, qui regroupe les provinces de Murcie, Alicante et Almeria, a ainsi pris son essor, avec un chiffre d'affaires annuel de trois milliards d'euros et plus de 100.000 emplois directs et indirects.<h2 class="MsoPlainText">"Le Tage souffre"&nbsp;</h2>Mais aujourd'hui, "le Tage souffre", poursuit Domingo Baeza. "Il est tr&egrave;s d&eacute;grad&eacute; en de nombreux endroits" car "on a d&eacute;pass&eacute; de loin les capacit&eacute;s" du fleuve en "d&eacute;veloppant de mani&egrave;re incontr&ocirc;l&eacute;e les surfaces irrigu&eacute;es."Depuis la mise en place du Trasvase, la temp&eacute;rature moyenne en Espagne a progress&eacute; d'1,3&deg;C, d'apr&egrave;s l'agence m&eacute;t&eacute;orologique Aemet. Le d&eacute;bit du fleuve a baiss&eacute; de 12% et pourrait chuter de 14% &agrave; 40% &agrave; l'horizon 2050, selon le gouvernement.&nbsp;Les vagues de chaleur extr&ecirc;mes des derni&egrave;res ann&eacute;es - parfois exceptionnellement pr&eacute;coces, comme celle qui a frapp&eacute; la p&eacute;ninsule ces derniers jours - ont ass&eacute;ch&eacute; rivi&egrave;res et r&eacute;servoirs, entra&icirc;n&eacute; des coupures d'eau.Avec "le r&eacute;chauffement climatique, la situation a chang&eacute;", dit Julio Barea de Greenpeace Espagne. Le Trasvase "n'est plus adapt&eacute;" aux besoins du pays : "le Tage a besoin de l'eau" pr&eacute;lev&eacute;e pour les cultures du sud-est "pour survivre", affirme-t-il.En Castille-La Manche, r&eacute;gion du centre de l'Espagne o&ugrave; d&eacute;butent les d&eacute;viations, les effets cumul&eacute;s des ponctions d'eau et du manque de pluie sont visibles depuis longtemps.&nbsp;"Notre territoire a &eacute;t&eacute; sacrifi&eacute;" au profit des agriculteurs du Levant, d&eacute;nonce Borja Castro, maire socialiste d'Alcocer, village de 300 &acirc;mes situ&eacute; pr&egrave;s des r&eacute;servoirs d'Entrepe&ntilde;as et de Buend&iacute;a, o&ugrave; est pomp&eacute;e l'eau envoy&eacute;e vers le sud-est.Baptis&eacute;e la "mer de Castille" en raison de ses immenses lacs artificiels, n&eacute;s avec la construction de barrages sur le Tage dans les ann&eacute;es 1950, cette r&eacute;gion attirait autrefois de nombreux visiteurs.&nbsp;On y venait de la ville le week-end pour bronzer, faire du bateau, tester ses restaurants ou admirer ses eaux turquoise coinc&eacute;es entre des collines couvertes de pins et de ch&ecirc;nes verts.&nbsp;"C'&eacute;tait la piscine du coin (...) c'&eacute;tait tr&egrave;s anim&eacute;", raconte le p&egrave;re de Borja, Carlos Castro, 65 ans, en d&eacute;signant les ruines d'un caf&eacute; pr&egrave;s duquel il venait se baigner adolescent. Maintenant "on dirait un d&eacute;sert (...) &ccedil;a fait mal au coeur", soupire cet ancien employ&eacute; de banque.&nbsp;Autour de lui, la plage a c&eacute;d&eacute; la place &agrave; un talus de terre et d'herbes r&ecirc;ches, surplombant de plusieurs dizaines de m&egrave;tres les eaux du lac en contrebas.<h2 class="MsoPlainText">"S&eacute;curit&eacute; alimentaire"</h2>"Tout s'est arr&ecirc;t&eacute; quand on a commenc&eacute; &agrave; r&eacute;aliser ces maudits transferts d'eau : l'eau est partie et avec elle les commerces, l'emploi et une partie des habitants", reprend le maire d'Alcocer, qui r&eacute;clame l'arr&ecirc;t total des ponctions d'eau dans sa r&eacute;gion.&nbsp;"On a converti le Levant en potager de l'Europe, mais avec une ressource qui vient d'ailleurs : c'est irrationnel", s'agace le dynamique &eacute;dile de 32 ans.Le plan du gouvernement pr&eacute;voit de r&eacute;duire de 38 &agrave; 27 hectom&egrave;tres cubes mensuels d'ici 2027 le plafond des transferts via le Trasvase, hors cas de pluies abondantes.&nbsp;Cette baisse des pr&eacute;l&egrave;vements de pr&egrave;s de 30% est cens&eacute;e faire remonter les eaux du Tage et prot&eacute;ger sa faune, aujourd'hui menac&eacute;e.&nbsp;Mais sans cette eau, dans le sud-est du pays, "on ne va pas pouvoir maintenir une agriculture comp&eacute;titive et moderne", au risque de nuire &agrave; la "s&eacute;curit&eacute; alimentaire" de l'Europe, pr&eacute;vient Alfonso G&aacute;lvez, responsable local du syndicat agricole Asaja. Selon le Syndicat central des irrigants de l'aqueduc Tage-Segura (Scrats), la r&eacute;forme pourrait entra&icirc;ner l'abandon de 12.200 hectares de cultures, un manque &agrave; gagner annuel de 137 millions d'euros, la perte de 15.000 emplois.Offensives m&eacute;diatiques, manifestations, recours en justice... A l'approche des &eacute;lections r&eacute;gionales fin mai, le d&eacute;bat a pris des allures de guerre de tranch&eacute;es, avec la formation d'alliances parfois contre-nature.&nbsp;La r&eacute;gion socialiste de Valence s'est associ&eacute;e &agrave; celle de Murcie, dirig&eacute;e par les conservateurs du Parti populaire (PP), pour demander l'abandon du d&eacute;cret. Celle de Castille-La Manche, socialiste, a soutenu l'ex&eacute;cutif de gauche, avec l'appui ponctuel d'&eacute;lus de droite.Le gouvernement dit se conformer aux arr&ecirc;ts de la Cour supr&ecirc;me ainsi qu'aux r&egrave;gles environnementales de l'UE, qui exige des plans de protection des bassins hydrologiques. Et promet une hausse des investissements pour d&eacute;velopper des sources d'eau alternatives.&nbsp;Le d&eacute;cret est bas&eacute; sur "la meilleure connaissance scientifique" possible, assure la ministre de la Transition &eacute;cologique, Teresa Ribera, qui mise sur la d&eacute;salinisation d'eau de mer - d&eacute;j&agrave; utilis&eacute;e en faible quantit&eacute; - pour compenser la baisse des transferts d'eau.<h2 class="MsoPlainText">"Pas tenable"</h2>La solution laisse les agriculteurs dubitatifs. L'eau dessal&eacute;e "manque de nutriments" et "a un impact environnemental important car il faut beaucoup d'&eacute;lectricit&eacute; pour la produire" et ce processus cr&eacute;e "des d&eacute;chets" nocifs pour l'&eacute;cosyst&egrave;me marin, souligne Alfonso G&aacute;lvez. Le pr&eacute;sident de la r&eacute;gion de Murcie, Fernando L&oacute;pez Miras, souligne aussi son co&ucirc;t, trois &agrave; quatre fois plus &eacute;lev&eacute; que l'eau du Tage. "On parle de pr&egrave;s de 1,4 euro le litre. C'est le prix d'un litre d'essence !"&nbsp;L'eau d&eacute;salinis&eacute;e peut constituer "un compl&eacute;ment, pas une alternative", poursuit le responsable conservateur, rappelant que "l'eau de l'Espagne appartient &agrave; tous les Espagnols selon la Constitution".Pour les &eacute;cologistes espagnols, c'est en r&eacute;alit&eacute; tout un syst&egrave;me qu'il faut revoir.&nbsp;"En Espagne, plus de 80% de l'eau douce est utilis&eacute;e par l'agriculture (...) Cette situation n'est pas tenable", juge Julio Barea.&nbsp;Pour &eacute;viter un "choc hydrologique", le responsable de Greenpeace appelle &agrave; r&eacute;duire drastiquement les surfaces d&eacute;di&eacute;es &agrave; l'agriculture intensive : "L'Espagne ne peut pas &ecirc;tre le potager de l'Europe, alors que l'eau s'y fait de plus en plus rare."

Ses choux, salades et pastèques inondent hiver comme été les supermarchés européens. Mais pour Juan Francisco Abellaneda, agriculteur du sud-est aride de l'Espagne, irrigué depuis des années grâce aux eaux détournées du Tage, tout risque de basculer.

En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une "guerre de l'eau"

En ce printemps 2023, la section des agricultrices de la FDSEA14 organise une sortie de groupe le jeudi 11 mai 2023. Au programme&nbsp;:&nbsp; d&eacute;couverte de l&rsquo;entreprise ostr&eacute;icole de Christophe L&eacute;v&ecirc;que &agrave; Grandcamp-Maisy, le matin, et visite du lieu de confection et de la boutique des caramels d&rsquo;Isigny, suivie d&rsquo;une d&eacute;gustation, l&rsquo;apr&egrave;s-midi.

&laquo;&nbsp;C&rsquo;est l&rsquo;occasion d&rsquo;avoir des moments de convivialit&eacute;, mais aussi de d&eacute;couvrir d&rsquo;autres milieux que les n&ocirc;tres&nbsp;&raquo;, explique Nathalie Lepelletier, pr&eacute;sidente de la section. Un repas sera &eacute;galement propos&eacute; &agrave; l&rsquo;heure du d&eacute;jeuner. &laquo;&nbsp;Une belle journ&eacute;e dans le Bessin&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume-t-elle. Les places sont encore ouvertes.

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/florence-goron-agricultrice-la-trinite-je-veux-porter-une-voix-positive" target="_blank">Florence Goron, agricultrice &agrave; La Trinit&eacute; : &laquo; je veux porter une voix positive &raquo;</a></div>

<h3>D&rsquo;autres dates en vue</h3>

La section des agricultrices regroupe une quinzaine d&rsquo;adh&eacute;rentes. Depuis deux ans, elle multiplie les actions. &laquo;&nbsp;Nous voulons faire vivre la section toujours plus&nbsp;&raquo;, s&rsquo;exclame la pr&eacute;sidente. C&rsquo;est pourquoi, d&rsquo;autres rencontres sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; act&eacute;es telles que le mercredi 21 juin 2023 &ndash; deux sessions, une de 10 h &agrave; 12 h et une de 14 h &agrave; 16 h) avec une formation aux gestes qui sauvent en pr&eacute;sence des pompiers du Calvados. &laquo;&nbsp;Le premier danger, c&rsquo;est de ne rien faire&nbsp;&raquo;, mart&egrave;le Nathalie Lepelletier. Le stage est gratuit pour les adh&eacute;rentes.

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/les-agricultrices-se-forment-aux-gestes-qui-sauvent" target="_blank">[VIDEO] Dans la Manche, les agricultrices se forment aux gestes qui sauvent</a></div>

A noter &eacute;galement&nbsp;: une journ&eacute;e d&eacute;di&eacute;e &agrave; la r&eacute;glementation en mati&egrave;re de circulation des engins agricoles et sur l&rsquo;utilisation des extincteurs. La marche rose au profit de la lutte contre le cancer &agrave; Omaha beach reviendra pour une troisi&egrave;me &eacute;dition le dimanche 22 octobre 2023. Enfin, une soir&eacute;e festive sera organis&eacute;e le samedi 25 novembre 2023. Les rendez-vous &agrave; l&rsquo;agenda ne manqueront donc pas&nbsp;!

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/je-suis-engagee-dans-octobre-rose-depuis-que-je-suis-malade" target="_blank">&laquo; Je suis engag&eacute;e dans Octobre rose depuis que je suis malade &raquo;</a></div>

Pratique. Les inscriptions sont toujours ouvertes pour le 11 mai 2023. Journ&eacute;e payante (environ 35 &euro;). Contactez H&eacute;l&egrave;ne Pien&nbsp;: <a href="mailto:helene.pien@fdsea14.fr">helene.pien@fdsea14.fr</a> ou au 06.86.26.81.77. Le d&eacute;part aura lieu depuis Colombelles.

Rendez-vous : la section des agricultrices de la FDSEA 14 en toute convivialité

"Les secrets de L&eacute;o" (312 pages, Ed. du Lundi, 16 &euro;, avril 2023) portent la d&eacute;dicace en ouverture du livre "A tous les agriculteurs. Admiration". M&ecirc;me si l'agriculture n'est pas le sujet principal du livre, l'auteur a souhait&eacute; &ecirc;tre le plus fid&egrave;le possible sur les aspirations, les difficult&eacute;s et les satisfactions de ce m&eacute;tier pour camper le d&eacute;cor de son r&eacute;cit.Soucieux de r&eacute;pondre aux d&eacute;nigrements et aux a priori auxquels la profession agricole est confront&eacute;e, Guy Boisberranger d&eacute;crit avec sinc&eacute;rit&eacute; l'agriculture et ses diversit&eacute;s d'approche. L'auteur ne cache pas son souhait de voir ses lecteurs suivre le m&ecirc;me itin&eacute;raire que celui de la protagoniste de son histoire, qui mesure "le chemin parcouru entre l'id&eacute;e monolithique qu'elle avait, avant, des agriculteurs et la r&eacute;v&eacute;lation, maintenant, de leurs difficult&eacute;s &agrave; s'adapter aux nouvelles contraintes".Dans sa postface, l'auteur remercie les agriculteurs lui ayant "d&eacute;voil&eacute; les grandeurs et les difficult&eacute;s de leur vie, si diff&eacute;rente de celles des gens de la ville". "A tous les agriculteurs, ma reconnaissance et mon admiration pour ce qu&rsquo;ils accomplissent afin de nous nourrir" compl&egrave;te-t-il. Une&nbsp; bienveillance qui ne fait qu'ajouter un plaisir certain &agrave; se plonger dans la lecture de ce thriller paysan captivant et plein de rebondissements.

Dans son dernier ouvrage, “Les secrets de Léo”, Guy Boisberranger nous embarque dans un récit palpitant. Ce thriller paysan est plein de suspens et tient en haleine jusqu'au dénouement de l'intrigue.

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