<p><strong><em>&laquo;&nbsp;Imaginons ensemble la fili&egrave;re laiti&egrave;re de demain&nbsp;&raquo;</em></strong> est le nom de la consultation nationale publique ouverte par la coop&eacute;rative laiti&egrave;re Sodiaal depuis le 27 avril 2021. <a href="https://sodiaal-pourdemain.fr/" target="_blank">La plateforme https://sodiaal-pourdemain.fr</a> est ouverte aux contributions jusqu&rsquo;au 7 juin prochain. Elle vise la contribution de 10&nbsp;000 acteurs, professionnels, consommateurs, soci&eacute;t&eacute; civile, personnalit&eacute;s qualifi&eacute;es. Ses r&eacute;sultats aboutiront &agrave; une nouvelle vision 2030 de la coop&eacute;rative, pour r&eacute;pondre aux enjeux des <strong>transitions alimentaires et environnementales agricoles</strong>.</p>

<p>Les th&egrave;mes sont, de la fourche &agrave; la fourchette : les mod&egrave;les d'&eacute;levage, les pratiques agricoles et d'&eacute;levage, la gouvernance de la coop&eacute;rative, la juste r&eacute;partition de la valeur et la r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs, la transformation, les conditionnements... Cette consultation publique a &eacute;t&eacute; pr&eacute;par&eacute;e en amont, avec d&eacute;but 2021, une quinzaine d&rsquo;ateliers r&eacute;gionaux qui ont mobilis&eacute; des &eacute;leveurs, des salari&eacute;s et des consommateurs. <strong>Les questions sont tr&egrave;s ouvertes</strong> et permettent donc une large expression de la vision de tout un chacun peut avoir des mod&egrave;les d'&eacute;levage, de transformation, distribution, modes de gouvernance...</p>

<h3>Dessiner une vision 2030 du mod&egrave;le coop&eacute;ratif laitier</h3>

<p><strong>Les premiers r&eacute;sultats de la consultation seront pr&eacute;sent&eacute;s au sein de la coop&eacute;rative d&egrave;s l&rsquo;AG du 30 juin 2021</strong>. <em>"Ils seront d&eacute;battus courant de l&rsquo;&eacute;t&eacute; pour &eacute;crire collectivement la feuille de route et les engagements de la coop&eacute;rative. Puis d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, un document de r&eacute;f&eacute;rence &laquo;&nbsp;Sodiaal Vision 2030&nbsp;&raquo; pr&eacute;cisera sa nouvelle trajectoire d&rsquo;&eacute;volution et ses engagements sur le long terme"</em>, pr&eacute;cise la coop&eacute;rative.</p>

<p><strong>Damien Lacombe, Pr&eacute;sident de Sodiaal</strong> : <em>&laquo;&nbsp;Repr&eacute;senter 20% de la collecte de lait en France nous donne une responsabilit&eacute; particuli&egrave;re envers nos adh&eacute;rents et la soci&eacute;t&eacute;.&nbsp;Il est important que nous participions tous - adh&eacute;rents, transformateurs, distributeurs, &eacute;lus, citoyens et consommateurs -&nbsp; &agrave; cette r&eacute;flexion pour que chacun joue son r&ocirc;le dans la transition agricole et alimentaire qui s&rsquo;engage. &raquo;</em></p>

<p class="MsoBodyText">Pour rappel, <a href="https://sodiaal.coop/fr" target="_blank">Sodiaal </a>est la premi&egrave;re coop&eacute;rative laiti&egrave;re fran&ccedil;aise et la troisi&egrave;me en Europ. Elle compte plus de 17 600 soci&eacute;taires producteurs sur plus de 10 000 exploitations r&eacute;parties dans 73 d&eacute;partements.</p>

<p class="MsoBodyText">&nbsp;</p>



Comment assurer une alimentation responsable ? C'est pour imaginer la filière laitière de demain, que la coopérative laitière Sodiaal ouvre une consultation nationale publique sur sa plateforme sodiaal-pourdemain.fr . Vous avez jusqu'au 7 juin pour déposer vos contributions.

Sodiaal : la consultation publique est ouverte 

<p>C&rsquo;est accompagn&eacute; du ministre de l&rsquo;Agriculture, Julien Denormandie, et du secr&eacute;taire d&rsquo;Etat aupr&egrave;s de la ministre de l&rsquo;Emploi et de l&rsquo;Insertion, charg&eacute; des Retraites et de la Sant&eacute; au travail, Laurent Pietraszewski, que Jean Castex s&rsquo;est d&eacute;plac&eacute; le 23 avril sur les terres de la circonscription du d&eacute;put&eacute; Chassaigne pour confirmer l&rsquo;application de la revalorisation des retraites agricoles au 1er novembre 2021 au lieu du 1er janvier 2022. La loi Chassaigne "&nbsp;vot&eacute;e &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; des parlementaires&nbsp;" garantit un niveau minimum de pension &agrave; 85% du Smic contre 75% actuellement, pour les non-salari&eacute;s agricoles ayant une carri&egrave;re compl&egrave;te et 17 ans et demi comme chef d&rsquo;exploitation. "&nbsp;227 000 retrait&eacute;s sont concern&eacute;s et toucheront un suppl&eacute;ment de 100 euros par moi, a indiqu&eacute; le premier Ministre. Cela repr&eacute;sente un co&ucirc;t pour l&rsquo;Etat de 280 M&euro; par an, financ&eacute; par la solidarit&eacute; nationale&nbsp;; il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;augmentation des cotisations des actifs agricoles&nbsp;" a-t-il assur&eacute;. Le montant de la pension devrait ainsi s&rsquo;&eacute;lever &agrave; 1035 euros par mois &agrave; partir du 1er novembre prochain au lieu de 555 euros en moyenne aujourd&rsquo;hui.<br><strong>Un premier pas</strong><br>Une nouvelle accueillie avec satisfaction par Monique et Jean-Paul Dauge qui recevaient la d&eacute;l&eacute;gation gouvernementale sur leur exploitation de grandes cultures &agrave; Luzillat.&nbsp; A 79 et 74 ans, le couple n&rsquo;en a pas termin&eacute; avec le m&eacute;tier. Si Jean Paul Dauge a d&eacute;sormais un statut de retrait&eacute;, son &eacute;pouse, Sylvie, est toujours en activit&eacute; comme cheffe d&rsquo;exploitation mais depuis quelques ann&eacute;es seulement. Autant dire qu&rsquo;elle ne b&eacute;n&eacute;ficiera pas du dispositif de la loi Chassaigne qui ne concerne pas les conjoints, statut qu&rsquo;elle a pourtant rev&ecirc;tu durant de longues ann&eacute;es.&nbsp;Sur ce point, Andr&eacute; Chassaigne dit "poursuivre le combat collectif&nbsp;" pour que les conjoints collaborateurs et aides familiaux ne soient pas laiss&eacute;s de c&ocirc;t&eacute; par la r&eacute;forme des retraites. "&nbsp;Une nouvelle proposition sera pr&eacute;sent&eacute;e dans les mois &agrave; venir&nbsp;" a-t-il indiqu&eacute;.<br><strong>Retraite et renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</strong><br>Les professionnels pr&eacute;sents lors de ce d&eacute;placement ont unanimement salu&eacute; l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur prochaine de la loi Chassaigne.&nbsp; Pour Philippe Panel, pr&eacute;sident de la MSA Auvergne, "&nbsp;cette revalorisation r&eacute;pond &agrave; une attente forte de la profession. Mais son financement r&eacute;side aussi dans le revenu d&eacute;cent dont doivent b&eacute;n&eacute;ficier les agricultrices et agriculteurs&nbsp;". De son c&ocirc;t&eacute;, David Chauve, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture du Puy-de-D&ocirc;me et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FRSEA Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes, a salu&eacute; "&nbsp;le franchissement d&rsquo;une premi&egrave;re &eacute;tape, mais il reste &agrave; avancer sur les statuts des conjoints collaborateurs qui sont souvent la cheville ouvri&egrave;re des exploitations&nbsp;". Le pr&eacute;sident Chauve a par ailleurs soulign&eacute; le lien fort entre retraite, transmission et installation. "&nbsp;Plus de 50% des exploitants ont plus de 50 ans. Nous sommes donc confront&eacute;s &agrave; un v&eacute;ritable enjeu de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans lequel le montant des retraites joue un r&ocirc;le important dans l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier&nbsp;(&hellip;) Un revenu d&eacute;cent et une retraite &eacute;quilibr&eacute;e permettent en effet de mettre en place des moyens pour transmettre plus facilement du capital&nbsp;" a-t-il indiqu&eacute;. "&nbsp;Est-ce qu&rsquo;en 2025 nous aurons remplac&eacute; tous nos agriculteurs qui partent &agrave; la retraite&nbsp;? Car tout est li&eacute;, a lanc&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture. Un remplacement g&eacute;n&eacute;rationnel n&eacute;cessite d&rsquo;accompagner ceux qui partent en retraite et ceux qui s&rsquo;installent&nbsp;". Pour Julien Denormandie,&nbsp;"la retraite n&rsquo;est que le d&eacute;but du commencement de l&rsquo;accompagnement des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations.&nbsp;"&nbsp; Et le Premier ministre de conclure par ces mots&nbsp;: "&nbsp;La loi Chassaigne s&rsquo;inscrit dans une politique globale que nous conduisons au service de notre souverainet&eacute; &eacute;conomique et nationale (&hellip;) Pas d&rsquo;agriculture sans agriculteurs ; le m&eacute;tier doit donc &ecirc;tre attractif du d&eacute;but jusqu&rsquo;&agrave; la fin.&nbsp;"<br><br><em>(*) Elu Gauche d&eacute;mocrate et r&eacute;publicaine de la 5&egrave;me circonscription du Puy-de-D&ocirc;me.</em></p><p>&nbsp;</p>


C’est en Limagne dans le Puy-de-Dôme, sur les terres du député André Chassaigne(*), initiateur de la loi éponyme sur la revalorisation des pensions de retraites agricoles, que le premier Ministre a annoncé l’entrée en vigueur du dispositif au 1er novembre 2021.

Revalorisation des retraites agricoles à partir de novembre 2021

<div class="avis">
<div class="question">
<h3>1/Quels changements climatiques observe-t-on &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale sur les 50 derni&egrave;res ann&eacute;es&thinsp;?</h3>
</div>

<p>Si l&rsquo;on regarde depuis le d&eacute;but du si&egrave;cle il y a tr&egrave;s peu d&rsquo;&eacute;volutions jusqu&rsquo;aux ann&eacute;es 1970. A partir de cette p&eacute;riode, il y a une rupture dans les courbes de temp&eacute;ratures avec des variations interannuelles importantes, mais une nette augmentation &agrave; chaque d&eacute;cennie. Ainsi, <strong>en Pays de la Loire, l&rsquo;observatoire du climat Oracle permet de montrer une augmentation de 0,3&deg;C par d&eacute;cennie</strong> &agrave; Saint-Nazaire et 0,43&deg;C par d&eacute;cennie au&nbsp;Mans.</p>

<p>En effet, la Sarthe, en climat plus continental, subit plus fortement ces changements. Ainsi, sur la p&eacute;riode de 1970 &agrave; nos jours, l&rsquo;augmentation dans l&rsquo;est de la r&eacute;gion est de plus de 1,5&deg;C. Ce qui est vrai pour la temp&eacute;rature ne s&rsquo;observe pas de la m&ecirc;me mani&egrave;re pour la pluviom&eacute;trie. En effet, la quantit&eacute; de pluie annuelle ne subit pas de variation significative, par contre, lorsque l&rsquo;on regarde les projections &agrave; plus de&nbsp;50 ans, <strong>on observe une r&eacute;partition diff&eacute;rente de la pluviom&eacute;trie au cours de l&rsquo;ann&eacute;e</strong>&thinsp;: moins d&rsquo;eau l&rsquo;&eacute;t&eacute; et plus en automne-hiver.</p>

<div class="question">
<h3>&nbsp;</h3>

<h3>2/Quelles sont les cons&eacute;quences de ces changements sur les cultures et leur environnement&thinsp;?</h3>
</div>

<p>L&rsquo;augmentation de la temp&eacute;rature sur les v&eacute;g&eacute;taux a une premi&egrave;re cons&eacute;quence positive&thinsp;: elle est favorable &agrave; la croissance des plantes. Ainsi, on assiste &agrave; un raccourcissement des cycles ph&eacute;nologiques avec une croissance plus rapide. <strong>Pour les cultures annuelles, cela peut permettre de faire trois cultures en deux ans</strong>.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-filiere-fruits-et-legumes-sadapte-au-changement-climatique">La fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes s&rsquo;adapte au changement climatique</a></p>

<p>Pour les cultures p&eacute;rennes, c&rsquo;est plus complexe car c&rsquo;est l&rsquo;ensemble du cycle qui est perturb&eacute;, du d&eacute;bourrement &agrave; la r&eacute;colte. Mais quatre types de risques sont aussi identifi&eacute;s&thinsp;:<strong> le gel, les fortes chaleurs, l&rsquo;augmentation des risques ravageurs et parasites ainsi que la ressource en eau</strong>. En effet, pour ce dernier, l&rsquo;&eacute;volution de la r&eacute;partition des pluies au cours de l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;associ&eacute;e &agrave; l&rsquo;augmentation de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration&nbsp;accentuent les stress hydriques estivaux.</p>

<div class="question">
<h3>&nbsp;</h3>

<h3>3/Quels impacts sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; observ&eacute;s en Val de Loire&thinsp;?</h3>
</div>

<p>Le gel&nbsp;pr&eacute;sente un risque sup&eacute;rieur avec l&rsquo;apparition plus pr&eacute;coce des bourgeons, <strong>ce qui rend les vergers et les vignes tr&egrave;s vuln&eacute;rables</strong>. L&rsquo;augmentation des temp&eacute;ratures entra&icirc;ne un changement de pr&eacute;cocit&eacute;, ce qui peut rendre les c&eacute;pages actuels inadapt&eacute;s au climat futur, cela a des cons&eacute;quences sur les appellations et le profil aromatique des vins de nos r&eacute;gions qui se retrouvent plus sucr&eacute;s (entre&nbsp;1981 et&nbsp;2010 +&nbsp;38&nbsp;g/l sur le chenin et +46,6&nbsp;g/l sur le cabernet franc en Val de Loire). Les fortes chaleurs impactent les fruits avec des grillures et&nbsp;les conditions de r&eacute;colte. Les r&eacute;coltes&nbsp;arrivent plus t&ocirc;t &agrave; cause des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es.</p>
</div>



Témoignage de Sarah Colombié, consultante innovation-climat-air-environnement à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, sur les conséquences du changement climatique sur les cultures.

Changement climatique et agriculture : "On assiste à un raccourcissement des cycles phénologiques"

<div>
<p>La production de l&eacute;gumes biologiques en France continue d&rsquo;augmenter, notamment en pomme de terre, courges, carotte, choux, pois, haricots et l&eacute;gumes secs. &laquo;<em>&nbsp;Depuis dix ans, les surfaces augmentent au m&ecirc;me rythme que le march&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, note Xavier Vernin, du CTIFL. <strong>Le potimarron et la patate douce ont particuli&egrave;rement le vent en poupe.</strong> Et si la culture du potimarron est ma&icirc;tris&eacute;e, les enjeux technico-&eacute;conomiques restent importants pour la patate douce (choix vari&eacute;tal, co&ucirc;t des plants, densit&eacute; optimale, date de r&eacute;colte&hellip;). La conservation et la qualit&eacute; post-r&eacute;colte sont aussi des d&eacute;fis importants pour de nombreux l&eacute;gumes.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/potimarron-optimiser-la-conservation">Potimarron : optimiser la conservation</a></p>

<p>En potimarron, des essais sont men&eacute;s depuis cinq ans pour limiter les pourritures qui nuisent &agrave; la conservation. &laquo;<em>&nbsp;La conservation au-del&agrave; de mars-avril est un enjeu majeur</em>&nbsp;&raquo;, insiste Patricia Sanvicente, du CTIFL. Les essais montrent que <strong>le traitement &agrave; l&rsquo;eau chaude permet une apparition plus tardive des pourritures</strong> et un allongement de la conservation. La meilleure efficacit&eacute; est obtenue avec un trempage &agrave; 58&deg;C ou 60&deg;C pendant deux minutes. A trois mois, au moins 98&nbsp;% des fruits restent commercialisables (80&nbsp;% sans thermoth&eacute;rapie) et au moins 73&nbsp;% &agrave; cinq mois (au mieux 13&nbsp;% sur le t&eacute;moin). Les essais 2020 montrent par contre une perte de masse sup&eacute;rieure, un point &agrave; confirmer.</p>

<h3>L'efficacit&eacute; du douchage test&eacute;e</h3>

<p>Des essais de douchage seront aussi men&eacute;s en 2021 avec la machine TEC Crovara. <strong>Autre usage de la thermoth&eacute;rapie&nbsp;: le trempage ou douchage des asperges blanches</strong> pour limiter le rosissement d&ucirc; &agrave; la production d&rsquo;anthocyanes. Les essais montrent qu&rsquo;un trempage de deux minutes &agrave; 55&deg;C ou un douchage de 90 secondes &agrave; 58&deg;C, suivi dans les deux cas d&rsquo;un hydrocooling, donnent de tr&egrave;s bons r&eacute;sultats. Autre enjeu majeur en l&eacute;gumes bio&nbsp;: la loi Agec.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/des-legumes-bio-a-l-ouest-et-dans-le-sud-ouest">Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie repr&eacute;sentent la moiti&eacute; des surfaces de l&eacute;gumes bio en France</a></p>

<p>La part des magasins g&eacute;n&eacute;ralistes ayant fortement augment&eacute; en bio, 60&nbsp;% des l&eacute;gumes bio sont aujourd&rsquo;hui vendus pr&eacute;emball&eacute;s ou stick&eacute;s, pour des raisons r&eacute;glementaires et/ou &eacute;viter le m&eacute;lange et une perte de plus-value. <strong>Si les corners bio se d&eacute;veloppent dans les grands magasins, ils sont plus difficiles &agrave; envisager dans les petits points de vente.</strong> Comme en conventionnel, des alternatives existent, mais &agrave; des co&ucirc;ts tr&egrave;s sup&eacute;rieurs et avec des interrogations sur l&rsquo;obligation ou non d&rsquo;utiliser des mati&egrave;res premi&egrave;res biologiques. &laquo;<em>&nbsp;Un fort impact de la loi Agec est &agrave; pr&eacute;voir sur l&rsquo;offre bio des circuits g&eacute;n&eacute;ralistes</em>&nbsp;&raquo;, estime Arnaud Magnon, du CTIFL.</p>
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500 personnes ont participé au webinaire organisé par le CTIFL et l’Itab sur le marché, la conservation et la commercialisation des légumes bio.

Améliorer la conservation et la qualité des légumes bio

<p>Le sp&eacute;cialiste fran&ccedil;ais du broyeur est parti de son mod&egrave;le repliable &agrave; axe horizontal Culture &eacute;quip&eacute; de couteaux-palettes et de rouleaux, disponible en 4,80 ou 6,40 m de large. Le capot arri&egrave;re a &eacute;t&eacute; remplac&eacute;, sur chaque demi-largeur, par une bande transporteuse &agrave; entra&icirc;nement hydraulique. Ces deux tapis tournent soit dans le m&ecirc;me sens pour d&eacute;poser les r&eacute;sidus sur la gauche, soit en sens inverse l&rsquo;un de l&rsquo;autre pour confectionner un andain central. Cette derni&egrave;re possibilit&eacute; est recommand&eacute;e avec les gros volumes de r&eacute;sidus qu&rsquo;offrent les Cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique.</p><p>Le broyeur-andaineur est apte &agrave; n&eacute;gocier des switchgrass &agrave; dix tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par hectare et des miscanthus de deux m&egrave;tres de haut. &nbsp;Dot&eacute; d&rsquo;un syst&egrave;me d&rsquo;accrochage et de d&eacute;pose rapide, il requiert entre 250 &agrave; 300 chevaux.</p>


A dépose latérale ou centrale, le broyeur à axe horizontal cible les usages de biomasse tels que la méthanisation.

Un broyeur-andaineur de 6 m au catalogue de Desvoys

<div>
<p>C&rsquo;est une question que se posent bon nombre d&rsquo;&eacute;leveurs, apr&egrave;s une succession d&rsquo;ann&eacute;es plus ou moins bonnes. Sur tout le territoire fran&ccedil;ais, les &eacute;t&eacute;s sont plus pr&eacute;coces et plus secs et les ma&iuml;s non irrigu&eacute;s donnent des rendements de plus en plus variables d&rsquo;une zone &agrave; l&rsquo;autre et d&rsquo;une exploitation &agrave; l&rsquo;autre. <em>&laquo;&nbsp;Le raisonnement se fait en deux niveaux&nbsp;&raquo;</em>, explique Yan Mathioux, nutritionniste ind&eacute;pendant. <em>&laquo;&nbsp;Le premier est le rendement moyen obtenu sur les quatre derni&egrave;res ann&eacute;es. Car le co&ucirc;t de production de l&rsquo;ensilage de ma&iuml;s augmente fortement si le rendement est faible, du fait d&rsquo;une moindre dilution des charges. Le second est le co&ucirc;t de la ration, calcul&eacute; en additionnant le co&ucirc;t de production de l&rsquo;ensilage de ma&iuml;s et le co&ucirc;t de sa compl&eacute;mentation, qu&rsquo;il faut comparer &agrave; celui d&rsquo;autres rations possibles.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Pour Yan Mathioux, <strong>en dessous de 8 tMS/ha de rendement moyen du ma&iuml;s ensilage sur les quatre derni&egrave;res ann&eacute;es</strong>, le co&ucirc;t de la ration est forc&eacute;ment plus &eacute;lev&eacute; que celui d&rsquo;une ration &agrave; base d&rsquo;autres fourrages comme un RGI de 18 mois ou un m&eacute;teil riche en l&eacute;gumineuses. Entre 8 et 10 t MS/ha, il faut calculer, comparer, et &eacute;ventuellement ajuster son assolement. Au-del&agrave;, avec un rendement moyen sur quatre ans d&rsquo;au moins 10 &agrave; 12 t MS/ha (et 15 &agrave; 16 t MS/ha en irrigu&eacute;), l&rsquo;ensilage de ma&iuml;s conserve son int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique et s&eacute;curitaire.</p>

<p class="sequence"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/mais-fourrage-comment-choisir-ses-varietes-pour-les-semis-2021" target="_blank">Ma&iuml;s fourrage : comment choisir ses vari&eacute;t&eacute;s pour les semis 2021 ? </a></p>

<p>Le co&ucirc;t de production du ma&iuml;s s&rsquo;&eacute;value &agrave; partir des donn&eacute;es de son &eacute;levage s&rsquo;il est possible de bien prendre en compte tous les postes de charge, ou bien plus simplement on peut se fier aux <a href="http://www.perel.autonomie-fourragere-des-elevages.fr/couts-des-fourrages/">fiches Perel</a> (site consacr&eacute; &agrave; l&rsquo;autonomie fourrag&egrave;re des exploitations, &eacute;dit&eacute; par la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire.)</p>

<p>L&rsquo;id&eacute;al est de calculer le co&ucirc;t de l&rsquo;ensilage de ma&iuml;s rendu auge, en int&eacute;grant le co&ucirc;t de la distribution. Mais d&eacute;j&agrave;, le co&ucirc;t rendu silo hors main-d&rsquo;&oelig;uvre repr&eacute;sente une bonne base de discussion. Par exemple pour se rep&eacute;rer, on peut retenir qu&rsquo;un ensilage de ma&iuml;s qui donne 11 t MS/ha en non irrigu&eacute; - ou 15 t MS/ha en irrigu&eacute; - a un co&ucirc;t de production autour de 115&nbsp;euros/t MS rendu silo hors main-d&rsquo;&oelig;uvre. <em>&laquo;&nbsp;Si le rendement est inf&eacute;rieur &agrave; 8&nbsp;t MS/Ha, le co&ucirc;t de production repr&eacute;sente 130 &agrave; 140&nbsp;euros/t MS. Et pour un rendement inf&eacute;rieur &agrave; 6 t MS/ha, il atteint 160&nbsp;euros/t MS&nbsp;&raquo;,</em> illustre Yan Mathioux.</p>

<p class="sequence"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-varietes-de-mais-fourrage-plus-typees" target="_blank">Des vari&eacute;t&eacute;s de ma&iuml;s fourrage plus typ&eacute;es</a></p>

<p>Dans un deuxi&egrave;me temps, il faut comparer le <strong>co&ucirc;t de production d&rsquo;un kilo de mati&egrave;re s&egrave;che de la ration ma&iuml;s ensilage-tourteau de soja</strong> &agrave; celui d&rsquo;autres rations de m&ecirc;me valeur alimentaire. <em>&laquo;&nbsp;Pour la compl&eacute;mentation, on compte 1 kilo de tourteau de soja par tranche de 10 kilos d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s dans la ration.&nbsp;&raquo;</em> C&rsquo;est cette proportion qui permet d&rsquo;&eacute;quilibrer le fourrage, en donnant une ration &agrave; 16&nbsp;% de MAT et aux environs de 0,95 UFL/kg MS.<em> &laquo;&nbsp;Le co&ucirc;t est dans ces conditions de 172&nbsp;euros/t MS pour la ration corrig&eacute;e, avec un ma&iuml;s ensilage &agrave; 100&nbsp;euros/t MS et un tourteau de soja &agrave; 400&nbsp;euros/t).</em></p>

<h3>Le prix du tourteau de soja entre dans l&rsquo;&eacute;quation</h3>

<p>Cette ann&eacute;e, avec un co&ucirc;t tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; du tourteau de soja &ndash; et dans la foul&eacute;e probablement de toutes les autres sources de compl&eacute;mentation prot&eacute;ique -, les effets sur le co&ucirc;t de la ration seront particuli&egrave;rement marqu&eacute;s. Pour une compl&eacute;mentation prot&eacute;ique non OGM, il faut compter encore un co&ucirc;t suppl&eacute;mentaire (environ 100&nbsp;euros/t de plus).</p>

<p>Pour comparer, on peut &eacute;tudier une ration &agrave; base d&rsquo;un bon ensilage de RGI 18 mois, r&eacute;colt&eacute; pr&eacute;cocement la premi&egrave;re fois puis au moins une seconde fois dans l&rsquo;ann&eacute;e. Elle a un co&ucirc;t de production de l&rsquo;ordre de 144&nbsp;euros/t MS avec 9 &agrave; 10 kg MS d&rsquo;ensilage de RGI, 1&nbsp;kg de c&eacute;r&eacute;ales (&agrave; 180&nbsp;euros/t) et 100&nbsp;g de tourteau de soja (400&nbsp;euros/t). Une autre option est une ration &agrave; base d&rsquo;un m&eacute;teil riche en l&eacute;gumineuses ensil&eacute; fin avril, qui donne 6 &agrave; 7 tonnes MS. La ration qui se compose de 9 kilos bruts de fourrage, 1 kilo de triticale et 300&nbsp;g de tourteau de soja revient &agrave; 160&nbsp;euros/t MS.</p>

<p>On peut bien s&ucirc;r toujours discuter autour des hypoth&egrave;ses faites sur les co&ucirc;ts de production, mais c&rsquo;est une bonne base de r&eacute;flexion.<em> &laquo;&nbsp;Diversifier les fourrages et disposer de stocks &agrave; r&eacute;colter au printemps&nbsp;permet en plus de s&eacute;curiser son ann&eacute;e fourrag&egrave;re&nbsp;&raquo;,</em> conseille Yan Mathioux. Au-del&agrave; de cette approche par le calcul, plusieurs facteurs entrent ensuite en consid&eacute;ration et d&eacute;pendent de chaque &eacute;levage&thinsp;: la nature des sols, la main-d&rsquo;&oelig;uvre et la m&eacute;canisation, les d&eacute;bouch&eacute;s des animaux &agrave; engraisser&hellip;</p>
</div>

<div class="souspapier">
<h2>Du ma&iuml;s grain irrigu&eacute; compl&egrave;te l&rsquo;enrubannage de luzerne</h2>

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<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/_RBV291_ELEV_FOUR_MATHIOUX_NIV1_SP.jpg" /><figcaption>La ration des jeunes bovins peut &ecirc;tre pr&eacute;par&eacute;e tous les quatre jours. &copy; EARL Champroy</figcaption></figure><strong>L&rsquo;EARL Champroy, dans le Cher</strong>, est une ferme de polyculture &eacute;levage avec 80 &agrave; 90 limousines en syst&egrave;me naisseur engraisseur. Le ma&iuml;s occupe selon les ann&eacute;es 20 &agrave; 30 hectares sur les 30 hectares situ&eacute;s en bordure de rivi&egrave;re pouvant &ecirc;tre irrigu&eacute;s. Les autres terres &ndash; les cailloux&nbsp;- sont de tr&egrave;s mauvaise qualit&eacute; et ce n&rsquo;est pas la peine de penser y faire du ma&iuml;s. Le ma&iuml;s grain est destin&eacute; &agrave; la vente, et une petite partie de la r&eacute;colte entre dans la ration d&rsquo;engraissement.

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<p><em>&laquo;&nbsp;Notre objectif de croissance pour les jeunes bovins est mod&eacute;r&eacute; (1300 &agrave; 1400 g/jour) pour ne pas risquer de voir appara&icirc;tre de pathologies, et l&rsquo;enrubannage de luzerne a une tr&egrave;s bonne valeur alimentaire. Il est &eacute;quilibr&eacute; par le pois que nous produisons. Le ma&iuml;s grain repr&eacute;sente 37&nbsp;% de la ration des jeunes bovins et 30,5&nbsp;% de la ration des vaches et g&eacute;nisses &agrave; l&rsquo;engraissement&nbsp;&raquo;,</em> expliquent Maaike et Douwe Radersma. Cette ration est suffisamment s&egrave;che pour pouvoir &ecirc;tre pr&eacute;par&eacute;e une fois tous les quatre jours et bien supporter la chaleur&thinsp;; les &eacute;leveurs ont en effet des animaux en finition pr&eacute;sents durant l&rsquo;&eacute;t&eacute;.</p>

<p>Dans l&rsquo;id&eacute;al, le ma&iuml;s re&ccedil;oit cinq ou six tours d&rsquo;eau de 30 &agrave; 35&nbsp;mm. <strong>Tous les &eacute;t&eacute;s, des restrictions de l&rsquo;usage de l&rsquo;eau sont prononc&eacute;es.</strong> Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, elles n&rsquo;ont pas mis en p&eacute;ril l&rsquo;aboutissement de la culture. <em>&laquo;&nbsp;Nous obtenons ces derni&egrave;res ann&eacute;es un rendement moyen de 80 qx quand il &eacute;tait possible d&rsquo;atteindre 100 &agrave; 110 qx il y a dix ans en meilleures conditions&nbsp;&raquo;,&nbsp;</em>observe Douwe Radersma.</p>
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Yan Mathioux, nutritionniste indépendant, propose aux éleveurs une clé de décision en deux niveaux : le rendement moyen des quatre dernières années, et le prix du kilo de la ration à base d’ensilage de maïs.

Quelle place donner au maïs dans son système fourrager ?

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA356_FUTE_DEROULEUSE_PHOTO1.jpg" /><figcaption>&copy; E. Bignon</figcaption></figure>
1 - C&rsquo;est autour d&rsquo;une bobine de fil &agrave; souder de r&eacute;cup&eacute;ration (20 cm de diam&egrave;tre int&eacute;rieur) que s&rsquo;enroule et se d&eacute;roule le fil de cl&ocirc;ture.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA356_FUTE_DEROULEUSE_PHOTO2.jpg" /><figcaption>&copy; E. Bignon</figcaption></figure>
2 - La bobine est entra&icirc;n&eacute;e par un roulement. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; du roulement, la bobine est fix&eacute;e sur un axe &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un &eacute;crou soud&eacute; et d&rsquo;une tige filet&eacute;e.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA356_FUTE_DEROULEUSE_PHOTO3.jpg" /><figcaption>&copy; E. Bignon</figcaption></figure>
3 - De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute; du roulement (&agrave; gauche), l&rsquo;&eacute;leveur a soud&eacute; une douille, dans laquelle l&rsquo;embout de la visseuse peut rapidement s&rsquo;ins&eacute;rer.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA356_FUTE_DEROULEUSE_PHOTO4.jpg" /><figcaption>&copy; E. Bignon</figcaption></figure>
4 - La bobine est en place. L&rsquo;axe est fix&eacute; par un palier sur un cadre m&eacute;tallique.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA356_FUTE_DEROULEUSE_PHOTO5.jpg" /><figcaption>&copy; E. Bignon</figcaption></figure>
5 - Ici, ce sont des serre-joints qui assurent le maintien du cadre m&eacute;tallique sur la caisse du quad. Mais selon le type de quad, &agrave; chacun de trouver le syst&egrave;me de fixation le plus adapt&eacute;.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA356_FUTE_DEROULEUSE_PHOTO6.jpg" /><figcaption>&copy; E. Bignon</figcaption></figure>
6 - Une fois actionn&eacute;e, la visseuse fait tourner l&rsquo;axe et permet ainsi d&rsquo;enrouler le fil autour de la bobine. Pour d&eacute;rouler le fil, il suffit de retirer la visseuse, de fixer le fil au piquet et d&rsquo;avancer le quad. Un jeu d&rsquo;enfant&nbsp;!

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En Eure-et-Loir, le Gaec des Chesnaies est passé en pâturage tournant dynamique. Ludovic Serreau a conçu une astuce qui facilite grandement la pose et la dépose des fils de clôture grâce à une dérouleuse montée sur le quad et actionnée par une simple visseuse.

Une dérouleuse de clôture « maison » montée sur quad

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<p>Utilis&eacute;e &agrave; l&rsquo;origine en Himalaya, la serre bioclimatique repose sur un principe simple&thinsp;: <strong>la chaleur solaire est capt&eacute;e la journ&eacute;e dans un mat&eacute;riau lourd, pierre ou eau, et restitu&eacute;e passivement &agrave; la serre la nuit ou lors de s&eacute;quences nuageuses.</strong> Depuis 2004, l&rsquo;association Geres diffuse des serres bioclimatiques dans les r&eacute;gions froides d&rsquo;Asie centrale. D&egrave;s 2012, le bureau d&rsquo;&eacute;tudes Agrithermic et la station Ratho-Astredhor ont mis au point plusieurs mod&egrave;les de serre bioclimatique adapt&eacute;s au contexte fran&ccedil;ais.</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/trois-nouvelles-fiches-pour-les-certificats-d-economie-d-energie">Serres : trois nouvelles fiches pour les Certificats d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie</a></p>

<p>La technique est diffus&eacute;e depuis, notamment en Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur via le Grab et le Geres dans le cadre d&rsquo;un projet soutenu par l&rsquo;Ademe et la r&eacute;gion. Un guide de conception d'une serre bioclimatique ainsi que des fiches sur des retours d'exp&eacute;riences ont r&eacute;cemment &eacute;t&eacute; publi&eacute;es &agrave; l'issue de ce projet et <a href="https://www.geres.eu/s-informer/guides-et-etudes/guide-de-conception-dune-serre-bioclimatique/" target="_blank">sont accessibles librement</a>. <strong>&laquo;<em>&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, cinq &agrave; six projets par an de serre bioclimatique voient le jour en France, </em>indique Vincent Stauffer, d&rsquo;Agrithermic</strong><em><strong>. Beaucoup en PACA sont des producteurs bio de plants ou plantes aromatiques et m&eacute;dicinales.</strong> La Ville de Paris en est aussi &eacute;quip&eacute;e pour sa production de plants, ainsi que des lyc&eacute;es agricoles, le centre CTIFL de Balandran, un producteur de tomate de la Loire, un mara&icirc;cher du Queyras&hellip;</em>&nbsp;&raquo;</p>

<figure role="group"><div data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="view_mode:media.embedded" data-entity-type="media" data-entity-uuid="cbd71214-f9c4-4ae1-a154-d21f3d8aceeb" data-langcode="fr" class="embedded-entity"><div>
  
  
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<figcaption>Vid&eacute;o du Geres sur la serre bioclimatique</figcaption></figure><p>Le stockage de la chaleur se fait dans de l&rsquo;eau. L&rsquo;eau peut &ecirc;tre contenue dans des f&ucirc;ts noirs de 200 litres dispos&eacute;s au c&ocirc;t&eacute; nord du tunnel pour ne pas ombrer le v&eacute;g&eacute;tal. <strong>Elle peut &ecirc;tre stock&eacute;e dans des bidons de 20 litres dispos&eacute;s sous les tablettes de culture ou les goutti&egrave;res. Elle peut aussi &ecirc;tre stock&eacute;e dans une gaine PVC pos&eacute;e au sol pr&egrave;s des plants.</strong> &laquo;<em>&nbsp;Si le but est de garder une temp&eacute;rature de 10-12&deg;C, le syst&egrave;me permet de se passer de chauffage et apporte jusqu&rsquo;&agrave; trois semaines de pr&eacute;cocit&eacute;, </em>pr&eacute;cise Vincent Stauffer<em>. Et s&rsquo;il est d&rsquo;avoir une temp&eacute;rature de 12-15&deg;C, il r&eacute;duit de 40-50&nbsp;% le co&ucirc;t du chauffage.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p class="sequence"><strong>&nbsp;A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-serre-bioclimatique-se-diffuse-en-provence">La serre bioclimatique se diffuse en Provence</a></p>

<p>Et si la serre bioclimatique est sp&eacute;cialement adapt&eacute;e au sud de la France, o&ugrave; les journ&eacute;es sont ensoleill&eacute;es et les nuits fra&icirc;ches, il peut a priori convenir &agrave; toutes les r&eacute;gions. &laquo;<em>&nbsp;Quand les nuits sont claires, il est en g&eacute;n&eacute;ral possible de stocker de la chaleur en journ&eacute;e. Et si la journ&eacute;e est nuageuse, il ne fait pas froid la nuit suivante. La limite est quand la journ&eacute;e est nuageuse et que le ciel se d&eacute;gage le soir. <strong>Dans tous les cas, une serre bioclimatique peut se maintenir hors gel pendant 5 jours &agrave; -5&deg;C sans soleil.</strong> Il faut par contre qu&rsquo;elle soit isol&eacute;e, en double paroi plastique, simple paroi avec &eacute;cran ou polycarbonate.</em>&nbsp;&raquo; L&rsquo;investissement (hors structure) varie de 5&nbsp;&euro;/m<sup>2</sup> (gaine PVC) &agrave; 50&nbsp;&euro;/m<sup>2</sup> dans les syst&egrave;mes les plus perfectionn&eacute;s.</p>

<h3>Trois &agrave; huit jours de pr&eacute;cocit&eacute; en fraise</h3>

<p>Depuis deux ans, le CTIFL de Balandran teste la production de fraise en hors-sol dans un tunnel double paroi gonflable bioclimatique de 176 m<sup>2</sup>&nbsp;(vari&eacute;t&eacute;s Clery, Ciflorette, Gariguette), compar&eacute; &agrave; un tunnel simple paroi et &agrave;&nbsp;double paroi. Des bidons noirs de 20 litres remplis d&rsquo;eau sont dispos&eacute;s sous les goutti&egrave;res. <strong>En 2019-2020, le tunnel bioclimatique a permis des temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures de 5-10&deg;C &agrave; celles du tunnel simple paroi.</strong> En f&eacute;vrier, mars et avril, la temp&eacute;rature minimale a &eacute;t&eacute; de 11,1&nbsp;&deg;C, 12&deg;C et 14,6&deg;C. Elle n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; inf&eacute;rieure &agrave; 7&deg;C, alors que dans le simple paroi, il y a eu 53 h &agrave; moins de 7&deg;C en f&eacute;vrier, 18 h en mars et 2 h en avril (18 h, 2 h et 0 h dans le double paroi).</p>

<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/rhone-une-serre-bioclimatique-a-lessai">Rh&ocirc;ne&thinsp;: une serre bioclimatique &agrave; l&rsquo;essai</a></p>

<p>&laquo;<em>&nbsp;En 2019-2020, marqu&eacute; par un hiver doux, le tunnel bioclimatique a permis 3 &agrave; 5 jours de pr&eacute;cocit&eacute; selon les vari&eacute;t&eacute;s par rapport aux t&eacute;moins, </em>indique Ariane Grisey, du CTIFL<em>. Il y a eu aussi moins d&rsquo;heures de risque de condensation. <strong>En l&rsquo;absence de gestion du climat, il a par contre fait trop chaud &agrave; certains moments</strong> et la culture n&rsquo;a pas toujours eu les &eacute;carts de temp&eacute;rature jour-nuit n&eacute;cessaires en fraise. Au final, le rendement a &eacute;t&eacute; inf&eacute;rieur de 25&nbsp;% aux r&eacute;f&eacute;rences.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>En 2020-2021, le choix a donc &eacute;t&eacute; fait de piloter le climat en ouvrant la serre la nuit &agrave; partir de mars quand la temp&eacute;rature d&eacute;passait 12&deg;C, en tenant compte de l&rsquo;hygrom&eacute;trie, et d&rsquo;installer sur les bidons, quand cela &eacute;tait n&eacute;cessaire, une b&acirc;che transparente permettant de diviser par deux le stockage de chaleur. <strong>La temp&eacute;rature minimale dans le tunnel bioclimatique a &eacute;t&eacute; de 4,4&deg;C en janvier, (-3,4&deg;C dans le simple paroi, -1,7&deg;C dans le double paroi) et 5,6&deg;C en f&eacute;vrier</strong>, (-1,4&deg;C dans le simple paroi, 1,1&deg;C dans le double paroi). Le nombre d&rsquo;heures inf&eacute;rieures &agrave; 7&deg;C a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s fortement r&eacute;duit (7 h en f&eacute;vrier/119 h et 71 h). En moyenne, le tunnel bioclimatique a permis huit jours de pr&eacute;cocit&eacute;.</p>

<h3>R&eacute;flexion avec les constructeurs de serre</h3>

<p>&laquo;<em>&nbsp;Une gestion du climat est n&eacute;cessaire pour ne pas d&eacute;crocher au niveau du rendement, mais la serre climatique en fraise permet de gagner en pr&eacute;cocit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, souligne Ariane Grisey. Un objectif pour la suite est donc d&rsquo;analyser les temp&eacute;ratures de fruit pour d&eacute;finir les p&eacute;riodes &agrave; risque de condensation et calculer le d&eacute;ficit hydrique et d&rsquo;&eacute;tablir la corr&eacute;lation entre variation de temp&eacute;rature (int&eacute;rieur-ext&eacute;rieur, rayonnement) et volume de stockage d&rsquo;eau n&eacute;cessaire. <strong>Une deuxi&egrave;me &eacute;tape sera de r&eacute;fl&eacute;chir avec les constructeurs de serre sur des mod&egrave;les de serre bioclimatique adapt&eacute;s &agrave; de plus grandes surfaces.</strong> &laquo;<em>&nbsp;Notre tunnel de 176&nbsp;m<sup>2</sup> a n&eacute;cessit&eacute; de remplir et installer 864 bidons, ce qui n&rsquo;est pas transposable &agrave; grande &eacute;chelle. Il faut imaginer d&rsquo;autres mod&egrave;les. La serre bioclimatique peut toutefois &ecirc;tre le moyen de chauffer un peu les 6&thinsp;100&nbsp;ha d&rsquo;abris froids en France pour gagner en pr&eacute;cocit&eacute;.</em>&nbsp;&raquo;</p>
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<h2>Un financement possible</h2>

<p>A partir du 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier 2022, une aide &agrave; l&rsquo;investissement d&rsquo;environ 15&nbsp;% sera possible pour les serres bioclimatiques dans le cadre du dispositif des Certificats d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie (CEE).<em> <strong>&laquo;&nbsp;Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les Certificats d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie pour les serres ne portaient que sur les serres chauff&eacute;es high-tech</strong>,</em> souligne Ariane Grisey. <em>Le minist&egrave;re a donc &eacute;t&eacute; tr&egrave;s int&eacute;ress&eacute; par une fiche CEE concernant les serres peu chauff&eacute;es qui repr&eacute;sentent des surfaces importantes en France.&nbsp;&raquo;</em> Les serres bioclimatiques actuellement install&eacute;es &eacute;tant pour la plupart de petite taille, un dispositif de mise en &oelig;uvre sp&eacute;cifique devra toutefois &ecirc;tre imagin&eacute; pour int&eacute;resser les &laquo;&nbsp;oblig&eacute;s&nbsp;&raquo;.</p>
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La serre bioclimatique pourrait être une opportunité d’amélioration pour les abris froids ou peu chauffés. De plus en plus de producteurs s’y intéressent.

La serre bioclimatique, une opportunité pour les producteurs sous abri ?

<h2><strong>Comment qualifier les &eacute;pisodes de</strong><strong> froid et de gel survenus pendant la premi&egrave;re moiti&eacute; du mois</strong>&nbsp;d'avril ?</h2><p>Ludovic Lagrange : La p&eacute;riode de froid de la premi&egrave;re moiti&eacute; du mois d&rsquo;avril a &eacute;t&eacute; une v&eacute;ritable anomalie climatique du point de vue du gel. En effet, avril 2021 aura &eacute;t&eacute; <strong>le mois d&rsquo;avril avec le plus de gel&eacute;es observ&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale depuis 1975. </strong></p><p>De nombreux records mensuels de froid ont &eacute;t&eacute; battus, pour certaines stations durant deux voire trois jours cons&eacute;cutifs (Ch&acirc;lons-sur-Sa&ocirc;ne par exemple). D&rsquo;autres stations ont battu leur nombre de jours de gel pour un mois d&rsquo;avril (9 jours pour Bergerac et Rennes, 10 jours pour Ch&acirc;teauroux, et la palme est d&eacute;tenue en plaine par la ville de Montlu&ccedil;on avec 17 jours de gel).</p><p>On peut dire que cet &eacute;pisode est exceptionnel &agrave; deux titres&nbsp;: d&rsquo;abord parce qu&rsquo;il s&rsquo;inscrit dans <strong>une tendance de fond associ&eacute;e &agrave; un net radoucissement des mois d&rsquo;avril. </strong>C&rsquo;est en effet le mois qui s&rsquo;est le plus radoucit au cours des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es en France avec une moyenne qui est pass&eacute;e de 10&deg;C durant les ann&eacute;es 1970 &agrave; 12,5&deg;C entre 2010 et 2020&nbsp;!</p><div class="citation">
    <span>"Ce mois d&#039;avril 2021 est le plus froid depuis 1994"</span>
</div>
<p>D&rsquo;autre part parce qu&rsquo;il a succ&eacute;d&eacute; &agrave; un coup de chaleur hors norme du 29 au 31 mars. Cette p&eacute;riode de chaleur a &eacute;t&eacute; tout &agrave; fait exceptionnelle, et a eu comme cons&eacute;quence de favoriser un r&eacute;veil pr&eacute;coce de la v&eacute;g&eacute;tation. L&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;avanc&eacute;e des v&eacute;g&eacute;taux est celui qu&rsquo;il aurait d&ucirc; &ecirc;tre fin avril/d&eacute;but mai pour les arbres fruitiers en particulier. Le choc subit par la v&eacute;g&eacute;tation et nos cultures a &eacute;t&eacute; exceptionnel.</p><p>Globalement, ce mois d&rsquo;avril 2021 pr&eacute;sente une anomalie de temp&eacute;rature d&eacute;ficitaire avec un &eacute;cart &agrave; la normale d&rsquo;environ -1&deg;C, ce qui en fait <strong>le mois d&rsquo;avril le plus froid depuis 1994.</strong></p><h2><strong>Un tel encha&icirc;nement de vagues de fr</strong><strong>oid apr&egrave;s des records de chaleurs est-il amen&eacute; &agrave; se r&eacute;p&eacute;ter dans les ann&eacute;es &agrave; venir</strong>&nbsp;?</h2><p>Ludovic Lagrange : Dans un contexte de r&eacute;chauffement climatique, la France pourrait en effet &ecirc;tre plus r&eacute;guli&egrave;rement soumise &agrave; des flux m&eacute;ridiens. Aussi, <strong>les gel&eacute;es tardives sont &agrave; redouter </strong>et pourraient avoir des cons&eacute;quences dramatiques sur notre agriculture. Car dans un contexte d&rsquo;hivers de plus en plus doux, un d&eacute;bourrement pr&eacute;coce va s&rsquo;observer, exposant aux risques de gel tardifs l&rsquo;ensemble de nos cultures &agrave; l&rsquo;image de ce mois d&rsquo;avril 2021.</p><p>Pour en comprendre les raisons, ouvrons une petite parenth&egrave;se technique&nbsp;: dans un contexte de r&eacute;chauffement global, les temp&eacute;ratures se r&eacute;chauffent plus vite aux p&ocirc;les qu&rsquo;aux tropiques (du fait de l&rsquo;albedo et de la capacit&eacute; de la glace &agrave; se changer en eau et de ne plus r&eacute;fl&eacute;chir la lumi&egrave;re mais de l&rsquo;absorber). Aussi, la diff&eacute;rence de temp&eacute;ratures entre le p&ocirc;le et les tropiques va s&rsquo;affaiblir. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne a notamment pour cons&eacute;quence <strong>la modification </strong><strong>du Jet-stream</strong>, ce courant de vent rapide d&rsquo;altitude situ&eacute; entre 7 et 16 kilom&egrave;tres au-dessus du niveau de la mer.</p><p>Quand la diff&eacute;rence de temp&eacute;rature s&rsquo;amoindrit, le courant Jet ralentit, il devient moins lin&eacute;aire et forme des ondulations qui peuvent conduire &agrave; deux types de situations&nbsp;: d&rsquo;une part, une situation de blocage, pendant laquelle les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques vont se figer pendant une p&eacute;riode inhabituellement longue, <strong>favorisant l&rsquo;absence de pluies.</strong> D&rsquo;autre part, une alternance de flux de Nord et de Sud. Dans les m&eacute;andres du Jet, des flux plus m&eacute;ridiens peuvent s&rsquo;observer, alternant<strong> </strong>successivement <strong>des records de douceur ou de chaleur par flux de sud et des records de froids par flux de nord.</strong></p><h2><strong>Quel est le bilan d</strong><strong>u mois en mati&egrave;re de pr&eacute;cipitations&nbsp;? Le risque de s&eacute;cheresse agricole est-il &agrave; craindre&nbsp;?</strong></h2><p>Ludovic Lagrange : Si le froid a domin&eacute; au cours de ce mois d&rsquo;avril c&rsquo;est en raison, comme on l&rsquo;a vu pr&eacute;c&eacute;demment, de la pr&eacute;sence de hautes pressions (situation de blocage) sur les Iles britanniques qui ont v&eacute;hicul&eacute; sur le pays cet air froid arctique. Mais si ces hautes pressions ont contribu&eacute; &agrave; faire d&eacute;gringoler les temp&eacute;ratures, elles ont &eacute;galement fait barrage aux perturbations. R&eacute;sultat&nbsp;: les pluies ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s d&eacute;ficitaires. Et cette absence de pluie s&rsquo;observe<strong> depuis le d&eacute;but du printemps m&eacute;t&eacute;orologique</strong>, c&rsquo;est &agrave; dire depuis d&eacute;but mars.</p><div class="citation">
    <span>"Le d&eacute;ficit de pluie atteint 60 &agrave; 90% sur les r&eacute;gions de la moiti&eacute; Nord et de l&#039;Ouest"</span>
</div>
<p>Les d&eacute;ficits de pluie sont particuli&egrave;rement importants du Sud-Ouest en remontant vers le Poitou et l&rsquo;Orl&eacute;anais. La Rochelle n&rsquo;a re&ccedil;u depuis d&eacute;but mars que 2,6 mm tandis qu&rsquo;elle totalise plus de 260 heures d&rsquo;ensoleillement. L&rsquo;Ouest et le Centre sont particuli&egrave;rement concern&eacute;s et seule la PACA tire son &eacute;pingle du jeu avec des cumuls proches des normales. Au final, sur les r&eacute;gions de la moiti&eacute; Nord et de l&rsquo;Ouest, le d&eacute;ficit atteint 60 &agrave; 90% et ce sont les r&eacute;gions de l&rsquo;Ouest au Centre qui sont le plus touch&eacute;es par ce d&eacute;ficit de pluies (Finist&egrave;re, Poitou-Charentes le Bordelais et l&rsquo;Orl&eacute;anais).</p><p>La cons&eacute;quence directe est <strong>l&rsquo;installation progressive d&rsquo;une s&eacute;cheresse superficielle des sols</strong>, avec une quantit&eacute; d&rsquo;eau n&eacute;cessaire &agrave; la croissance des v&eacute;g&eacute;taux tr&egrave;s d&eacute;ficitaire.</p><h2><strong>Quelles sont les tendances m&eacute;t&eacute;o pour les prochains jours&nbsp;? </strong></h2><p>Ludovic Lagrange : Les perspectives ne sont pas tr&egrave;s bonnes pour ces prochains jours pour la moiti&eacute; Nord, qui devrait rester sous l&rsquo;influence continentale s&egrave;che (hormis quelques rares averses) tandis que les r&eacute;gions de la moiti&eacute; Sud pourraient &ecirc;tre arros&eacute;es par des averses &agrave; caract&egrave;re orageux avec peu d&rsquo;eau en perspective&hellip; Tous ces &eacute;v&egrave;nements nous rappellent la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;adapter notre agriculture au changement climatique.</p><p>&nbsp;</p>


Les gelées tardives comme celles survenues début avril sont-elles vouées à se répéter dans les années à venir ? Serons-nous régulièrement soumis à une alternance de chaud et de froid ? Le risque de sécheresse agricole est-il à craindre pour les prochains mois ? Entretien avec Ludovic Lagrange, météorologiste chez DTN.

Gel, chaleurs, sécheresse : quand le dérèglement climatique se matérialise

<p>S&rsquo;appuyant sur des informations de la Nasa mais aussi de l&rsquo;Administration nationale des oc&eacute;ans et de l&rsquo;atmosph&egrave;re (la Noaa), la National farmers union (NFU), explique le 8 avril qu&rsquo;une &laquo;&nbsp;grande partie de la moiti&eacute; ouest du pays conna&icirc;t des conditions de s&eacute;cheresse s&eacute;v&egrave;res &agrave; exceptionnelles&nbsp;&raquo;.</p>

<p>En cause&nbsp;? Des ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;orologiques au niveau de la plan&egrave;te comme &laquo; une faible saison de la mousson estivale et les conditions cr&eacute;&eacute;es par La Ni&ntilde;a &raquo;. Sans oublier le changement climatique car, pr&eacute;cise le NFU, &laquo;&nbsp;l'&eacute;volution des r&eacute;gimes de pr&eacute;cipitations est un effet secondaire bien document&eacute; du changement climatique, y compris en mati&egrave;re de s&eacute;cheresses plus s&eacute;v&egrave;res et prolong&eacute;es&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Et le syndicat envisage une aggravation de la situation avant peut-&ecirc;tre une am&eacute;lioration. &laquo;&nbsp;La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) pr&eacute;dit que les conditions de s&eacute;cheresse persisteront pendant plusieurs mois, affectant environ 74 millions d'Am&eacute;ricains. Les agriculteurs et les &eacute;leveurs sont parmi ceux qui subiront le plus directement ces effets, sous la forme d'une eau moins abondante et plus ch&egrave;re, de rendements agricoles r&eacute;duits et de d&eacute;penses plus &eacute;lev&eacute;es pour le foin&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Et ce qui va en g&eacute;n&eacute;ral avec la s&eacute;cheresse, les incendies, est redout&eacute; par le NFU. &laquo;&nbsp;Plusieurs &eacute;tats, dont le Wisconsin, le Minnesota, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, connaissent actuellement ou ont r&eacute;cemment connu un risque d'incendie &eacute;lev&eacute;. Dans le Wisconsin, 1 500 acres ont d&eacute;j&agrave; br&ucirc;l&eacute; - ce qui n'est pas de bon augure pour la saison des feux de for&ecirc;t&nbsp;&raquo;.</p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/vague-de-froid-peu-dinquietudes-pour-les-cereales-un-peu-plus-pour-le-colza" target="_blank" title="Gel/chute des temp&eacute;ratures : peu de craintes pour les c&eacute;r&eacute;ales mais davantage pour le colza&nbsp;">Lire aussi : Gel/chute des temp&eacute;ratures : peu de craintes pour les c&eacute;r&eacute;ales mais davantage pour le colza&nbsp;</a></p>



Le principal syndicat de fermiers, pêcheurs et ranchers familiaux des Etats-Unis, la NFU, vient de publier, le 8 avril, des informations peu rassurantes sur la situation météo de l’autre côté de l’Atlantique

Sécheresse : des conditions de culture difficiles dans l’Ouest des Etats-Unis

<p>Alors que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a annonc&eacute; le versement des premi&egrave;res aides d&rsquo;urgence &agrave; compter du mois de mai, les professionnels demeurent dans l&rsquo;expectative sur plusieurs points. Rien n&rsquo;a encore filtr&eacute; en ce qui concerne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-le-gel-l-etat-debloque-un-milliard-d-euros" target="_blank">les dispositifs exceptionnels&nbsp;de calamit&eacute;s s&rsquo;appliquant aux grandes cultures et &agrave; la vigne</a>, annonc&eacute;s par le Premier ministre le 17 avril dernier.</p><p>Pour m&eacute;moire, le r&eacute;gime de calamit&eacute;s agricoles s&rsquo;applique lorsque les pertes de production atteignent un taux de perte physique sup&eacute;rieur &agrave; 30% (ou 42% s'il s'agit de cultures b&eacute;n&eacute;ficiant d'aides Pac) et repr&eacute;sentent plus de 13% de la valeur du produit brut de l'exploitation. Les niveaux d&rsquo;indemnit&eacute;, compris entre 12% et 35% selon les cultures b&eacute;n&eacute;ficiaires, sont bas&eacute;s sur des bar&egrave;mes d&eacute;partementaux en termes de rendements et de prix.</p><h2>Quels bar&egrave;mes pour les calamit&eacute;s en vigne&nbsp;?</h2><p>&Eacute;tablir de tels bar&egrave;mes ne sera pas une sin&eacute;cure en vigne, les produits bruts viticoles &eacute;tant susceptibles de varier consid&eacute;rablement d&rsquo;une exploitation &agrave; l&rsquo;autre selon la valorisation finale du vin. Cette particularit&eacute; constitue du reste une des faiblesses de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, qui fixe &agrave; 7.500 &euro;/ha la plafond de garantie, jug&eacute; trop faible pour certaines caves particuli&egrave;res.</p><p>Mais ce travail exploratoire pourrait servir une &eacute;ventuelle r&eacute;forme du r&eacute;gime des syst&egrave;mes assurantiels, pr&ocirc;n&eacute;e par le r&eacute;cent rapport du d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille et qui pr&eacute;conise notamment la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un r&eacute;gime de calamit&eacute;s universel, s&rsquo;appliquant &agrave; toutes les cultures, au-del&agrave; de 50% de perte de r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;<em>En viticulture, nous avons un peu de temps devant nous</em>, relativise Philippe Vergnes, viticulteur&nbsp;et pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aude. <em>Aujourd&rsquo;hui, nous vivons sur la r&eacute;colte 2020&nbsp;et les cons&eacute;quences du gel se feront sentir pour l&rsquo;essentiel &agrave; partir de 2022, en dehors des exploitations qui ont investi en derni&egrave;re minute dans des bougies</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-rapport-descrozaille-preconise-une-nouvelle-articulation-entre-assurances-et-calamites" target="_blank" title="">Gestion des risques : le rapport Descrozaille pr&eacute;conise une nouvelle articulation entre assurances et calamit&eacute;s</a>
</aside>
<h2>Aucun producteur laiss&eacute; de c&ocirc;t&eacute;</h2><p>Les mesures d&rsquo;urgence&nbsp;d&eacute;cr&eacute;t&eacute;es par le gouvernement (ann&eacute;e blanche de cotisations, d&eacute;gr&egrave;vements de taxes fonci&egrave;res sur le non b&acirc;ti, mobilisation des dispositifs Covid-19 en mati&egrave;re d&rsquo;activit&eacute; partielle et de PGE) doivent contribuer &agrave; soulager les exploitations impact&eacute;es, en attendant les indemnit&eacute;s des calamit&eacute;s qui ne seront vers&eacute;es qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un long processus administratif post-r&eacute;colte.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;invite tous les producteurs en difficult&eacute; &agrave; se manifester, m&ecirc;me s&rsquo;il n&rsquo;est jamais facile de demander &agrave; l&rsquo;aide"</span>
</div>
<p>Les Pr&eacute;fets disposeront tr&egrave;s prochainement de fonds destin&eacute;s &agrave; verser des avances aux entreprises les plus en difficult&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Dans l&rsquo;Aude, avec l&rsquo;appui de la Chambre d&rsquo;agriculture et de la MSA, le Conseil d&eacute;partemental a mis en place des permanences sp&eacute;ciales</em>, indique Philippe Vergnes. <em>Mais j&rsquo;invite tous les producteurs en difficult&eacute; &agrave; se manifester, m&ecirc;me s&rsquo;il n&rsquo;est jamais facile de demander &agrave; l&rsquo;aide. Les dossiers seront trait&eacute;s en toute confidentialit&eacute; et en toute &eacute;quit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;. Dans l&rsquo;Aude, toutes les communes viticoles sans exception ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;es par le gel. Les deux secteurs arboricoles sont &eacute;galement impact&eacute;s. Le recensement des d&eacute;g&acirc;ts se poursuit.</p><div class="citation">
    <span>"Nous demandons &agrave; ce que les arboriculteurs assur&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient du r&eacute;gime des calamit&eacute;s"</span>
</div>
<p>Dans la Dr&ocirc;me, les arboriculteurs formulent plusieurs requ&ecirc;tes &agrave; l&rsquo;encontre des pouvoirs publics, &agrave; commencer par l&rsquo;articulation entre assurances et calamit&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Dans notre d&eacute;partement, on recense environ 70 producteurs assur&eacute;s en multirisques climatiques sur un total de 1400, dont 900 sp&eacute;cialis&eacute;s</em>, indique Bruno Darnaud, pr&eacute;sident de l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et abricots de France. <em>Du fait de la faiblesse des moyennes olympiques, ces producteurs assur&eacute;s auront des indemnisations inf&eacute;rieures &agrave; celles des calamit&eacute;s. En cons&eacute;quence, nous demandons &agrave; ce que les arboriculteurs assur&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient du r&eacute;gime des calamit&eacute;s. Il suffit pour cela de modifier par d&eacute;cret un article du Code rural. Cette disposition enverrait un signal&nbsp;assez fort &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;on parle d&rsquo;une nouvelle articulation entre les deux dispositifs</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Pour Philippe Vergnes, le cumul des assurances et des calamit&eacute;s ne fait pas de doute. &laquo;&nbsp;<em>Ce serait injuste vis-&agrave;-vis des assur&eacute;s</em>, explique-t-il. <em>L&rsquo;Aude est le premier d&eacute;partement en nombre d&rsquo;assur&eacute;s. Le taux de couverture atteint 40% en viticulture</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Relever les minimis</h2><p>Des R&eacute;gions et D&eacute;partements ont d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;apporter un soutien financier aux exploitations impact&eacute;es. Mais ces aides pourraient buter sur la r&egrave;gle des minimis, le r&egrave;glement europ&eacute;en limitant &agrave; 20.000 &euro; sur trois ans le cumul de certaines aides d&rsquo;Etat et de collectivit&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Avec les al&eacute;as climatiques &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, des producteurs pourraient ne pas &ecirc;tre &eacute;ligibles aux aides des collectivit&eacute;s</em>, s&rsquo;agace Bruno Arnaud. <em>L&rsquo;Europe offre la possibilit&eacute; de porter le plafond des minimis &agrave; 30.000 &euro;, moyennant la mise en place d&rsquo;un registre d&eacute;di&eacute;. Le moment est peut-&ecirc;tre venu</em>&nbsp;&raquo;. Le pr&eacute;sident de l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et abricots de France s&rsquo;inqui&egrave;te par ailleurs du sort des exp&eacute;diteurs, aux prises avec une chute de la production, et toujours dans l&rsquo;expectative quant aux mesures de soutien.</p>


Trois semaines après l’épisode de gel, les modalités d’indemnisation restent encore floues, s’agissant notamment du régime des calamités appliqué exceptionnellement à la vigne ou du cumul des indemnités des assurances et des calamités. Les risques de dépassement du seuil des minimis interpellent aussi les professionnels.

Indemnisations : après le choc du gel, l’épreuve du brouillard

<p>Tous gardent la passion de la vache salers chevill&eacute;e au corps, plus que jamais sans doute. Et malgr&eacute; la d&eacute;mission de leur mandat (ou son non renouvellement pour certains) qu&rsquo;ils ont pr&eacute;sent&eacute;e au dernier conseil d&rsquo;administration du Herd-book salers (HBS), tous resteront adh&eacute;rents des instances raciales, continueront &agrave; participer aux concours et manifestations de la race acajou. &ldquo;On ne part pas en claquant la porte&rdquo;, insistent Lionel Duffayet, pr&eacute;sident d&eacute;missionnaire du HBS, et six des huit membres(1) du bureau qui ont choisi de l&rsquo;imiter. Pas de d&eacute;part &agrave; grand fracas mais avec le sentiment d&rsquo;un vrai g&acirc;chis, d&rsquo;un &eacute;chec individuel et collectif, et une part d&rsquo;amertume.<br><strong>Impossible collaboration</strong><br>Vendredi dernier, Lionel Duffayet, ses vice-pr&eacute;sidents G&eacute;raud Trin et Charles Vantal, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint David Fourtet, le tr&eacute;sorier St&eacute;phane Fau et le pr&eacute;sident d&rsquo;Interg&egrave;nes Andr&eacute; Clavel ont d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;expliquer les raisons qui ont pr&eacute;sid&eacute; &agrave; leur d&eacute;cision. Des motivations qui tiennent dans l&rsquo;impossibilit&eacute; pour l&rsquo;&eacute;quipe gouvernante de faire partager et appliquer ses orientations aux salari&eacute;s. Ces tensions et difficult&eacute;s relationnelles ne sont pas nouvelles mais sont all&eacute;es crescendo ces derniers mois. En 2015 d&eacute;j&agrave;, le directeur adjoint - recrut&eacute; pour d&eacute;charger en partie Bruno Faure, alors directeur du HBS et GSE qui avait pris des responsabilit&eacute;s politiques plus importantes - d&eacute;missionne six mois seulement apr&egrave;s son embauche , &ldquo;suite &agrave; l&rsquo;impossibilit&eacute; de manager l&rsquo;&eacute;quipe en place et d&rsquo;avoir des relations normales avec ses coll&egrave;gues&rdquo;, indique Lionel Duffayet.<br>Nouvel &eacute;pisode en 2016 : au sortir d&rsquo;une assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale mouvement&eacute;e et apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; (r&eacute;)&eacute;lus avec une mobilisation et un soutien massifs des &eacute;leveurs adh&eacute;rents, &ldquo;on a voulu d&eacute;finir une feuille de route, en dressant l&rsquo;&eacute;tat des lieux de ce qui allait bien et de ce qui devait &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute;&rdquo;, expose le pr&eacute;sident d&eacute;missionnaire(2). Feuille de route que le bureau souhaite logiquement partager avec les collaborateurs. Ce qui relevait d&rsquo;une d&eacute;marche participative se transforme en vrai blocage : &ldquo;Les salari&eacute;s ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s r&eacute;ticents, ils ont per&ccedil;u &ccedil;a comme une remise en cause de leur travail&rdquo;, poursuit l&rsquo;&eacute;leveur de Saint-Cernin.<br>Dans ces conditions, l&rsquo;arriv&eacute;e et la mise en place en 2017 d&rsquo;un nouveau r&egrave;glement zootechnique s&rsquo;annoncent des plus ardues. &ldquo;On n&rsquo;avait ni le temps ni les comp&eacute;tences pour cela, on reste avant tout des &eacute;leveurs, &oelig;uvrant b&eacute;n&eacute;volement &agrave; la promotion et aux orientations de&nbsp; la race&rdquo;, rappelle le groupe, qui sollicite alors l&rsquo;exp&eacute;rience et l&rsquo;appui technique de Bernard Lafon, ancien directeur de Bovins croissance. &Agrave; juste<br>titre : la race salers sera l&rsquo;une des premi&egrave;res &agrave; d&eacute;poser son dossier aupr&egrave;s du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. R&eacute;jouissance de courte dur&eacute;e.<br><strong>D&eacute;missions en cha&icirc;ne</strong><br>Au printemps 2019, Bruno Faure souhaitant se consacrer&nbsp; pleinement &agrave; ses mandats politques, le recrutement d&rsquo;un nouveau directeur est lanc&eacute; en recourant &agrave; un cabinet sp&eacute;cialis&eacute;, Bernard Lafon assure l&rsquo;interim. Il faut attendre 18 mois pour recevoir plusieurs candidatures correspondant tout &agrave; la fois au poste et aux moyens<br>- modestes - de la structure. C&rsquo;est donc le profil d&rsquo;une jeune ing&eacute;nieure en d&eacute;but de carri&egrave;re qui est retenu. Tandis qu&rsquo;un contrat de professionnalisation est recrut&eacute; sur le volet communication et une stagiaire pour une &eacute;tude sur le broutard salers.<br>&ldquo;Avec l&rsquo;exp&eacute;rience de Bernard Lafon et ses trois jeunes recrues tr&egrave;s motiv&eacute;es et comp&eacute;tentes, on &eacute;tait confiant, on avait de quoi voir sereinement l&rsquo;avenir, travailler &agrave; des projets, et non pas se contenter d&rsquo;assurer les missions du quotidien&rdquo;, estime le bureau.<br>Solenne Ferrer-Diaz prend ses fonctions de directrice en ao&ucirc;t 2020, parrain&eacute;e par Bernard Lafon. &ldquo;Elle nous a impressionn&eacute;s tout comme nos partenaires, le Coram, Races de France&hellip; par sa capacit&eacute; &agrave; comprendre les choses, sa r&eacute;activit&eacute;. Son seul tort ? Avoir cherch&eacute; &agrave; comprendre le fonctionnement interne de l&rsquo;&eacute;quipe, en proposant un audit, sans rien brusquer&hellip; Elle s&rsquo;est heurt&eacute;e &agrave; un mur&rdquo;, d&eacute;plorent David Fourtet et Lionel Duffayet. Bis repetita : moins de six mois apr&egrave;s son arriv&eacute;e, la jeune femme jette l&rsquo;&eacute;ponge &agrave; son tour.<br><strong>Pr&eacute;server la structure et ses int&eacute;r&ecirc;ts financiers</strong><br>Plut&ocirc;t qu&rsquo;une troisi&egrave;me tentative &ldquo;et de sacrifier d&rsquo;autres personnes &agrave; la direction et &agrave; la communication&rdquo;, le bureau change de strat&eacute;gie et propose aux salari&eacute;s en poste d&rsquo;&eacute;voluer en autogestion, en se r&eacute;partissant les responsabilit&eacute;s ou en choisissant l&rsquo;un d&rsquo;eux comme directeur. &ldquo;On leur a laiss&eacute; un mois de r&eacute;flexion pour&nbsp; faire des propositions.&rdquo; En vain : une nouvelle r&eacute;union courant mars s&rsquo;av&egrave;re vite improductive, aucun projet n&rsquo;est avanc&eacute; par les salari&eacute;s, qui demeurent silencieux face &agrave; la<br>proposition de la derni&egrave;re chance du pr&eacute;sident : &ldquo;Repartir sur de bonnes bases, consid&eacute;rant qu&rsquo;il y a avait s&ucirc;rement des erreurs de leur part, probablement de la n&ocirc;tre aussi. Je leur ai propos&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s &agrave; tous les conseils d&rsquo;administration, toutes les r&eacute;unions de travail au-del&agrave; de celles auxquelles ils participaient d&eacute;j&agrave;. Il n&rsquo;y a eu aucune r&eacute;ponse.&rdquo;<br>Le divorce est&nbsp; d&eacute;finitivement consomm&eacute;. Pour Lionel Duffayet, la seule solution pour ne pas bloquer ni hypoth&eacute;quer le travail des instances raciales est de se retirer. &ldquo;Je ne savais pas alors que des membres du bureau me suivraient&hellip;&rdquo; Pour David Fourtet, Charles Vantal et leurs coll&egrave;gues, c&rsquo;est pourtant une &eacute;vidence : &ldquo;Au sein du bureau comme du conseil, on a toujours travaill&eacute; dans la convivialit&eacute;, le respect des id&eacute;es de chacun, la parole libre. &Agrave; partir du moment o&ugrave; le pr&eacute;sident se retirait, on ne pouvait pas continuer. On s&rsquo;arr&ecirc;te l&agrave; car il n&rsquo;y a plus de dialogue possible avec les salari&eacute;s.&rdquo;<br>Un choix guid&eacute; &eacute;galement par la pr&eacute;servation de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t financier des deux structures (HBS et Groupe salers &eacute;volution) : &ldquo;Nous, &ccedil;a ne co&ucirc;te rien de nous &ldquo;virer&rdquo; puisqu&rsquo;on &eacute;tait 100 % b&eacute;n&eacute;voles...&rdquo; D&rsquo;ailleurs, s&rsquo;il est un &eacute;l&eacute;ment dont Lionel Duffayet se dit fier, c&rsquo;est de laisser le Herd-book et le GSE dans une bonne sant&eacute; financi&egrave;re, pas riches mais d&eacute;gageant un r&eacute;sultat respectif de 70 000 et 60 000 &euro; sur l&rsquo;exercice 2020.<br>Si leur d&eacute;mission ne sera effective que le 4 juin, jour de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du HBS, ce que tous esp&egrave;rent d&eacute;sormais, c&rsquo;est que leur retrait serve d&rsquo;&eacute;lectrochoc, &agrave; reb&acirc;tir des relations sereines et constructives pour la race entre la future gouvernance et les salari&eacute;s.<br><br>(1) Lionel Duffayet, David Fourtet, G&eacute;raud Trin, Andr&eacute; Clavel sont d&eacute;missionnaires, Charles Vantal et St&eacute;phane Fau, renouvelables, ne souhaitent pas se repr&eacute;senter, tout comme Jean-Fran&ccedil;ois Beyle.<br>(2) En 2011, son pr&eacute;d&eacute;cesseur Bruno<br>Dufayet avait &eacute;galement d&eacute;cid&eacute; de d&eacute;missionner.</p>


Sept des huits membres du bureau du HBS, dont le président Lionel Duffayet, ont décidé de jeter l’éponge au terme d’un mandat émaillé de tensions avec les salariés.

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