Pr&eacute;sent&eacute; le 3 septembre par le gouvernement, le plan de relance de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise de 100 milliards d&rsquo;euros comprend un volet agricole de 1,2 milliard. Un &laquo;&nbsp;maigre budget&nbsp;&raquo;, en comparaison des enjeux du monde agricole, a r&eacute;agi la Coordination rurale (CR). Le syndicat, qui&nbsp;salue tout de m&ecirc;me &laquo;&nbsp;l&rsquo;esprit de ce plan&nbsp;&raquo;, estime que celui-ci &laquo;&nbsp;doit s&rsquo;inscrire dans un projet strat&eacute;gique li&eacute; &agrave; la PAC&nbsp;&raquo; et &laquo; passe par un engagement politique pour une exception agriculturelle&nbsp;&raquo;. La CR cite par exemple l&rsquo;objectif concernant l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique&nbsp;: &laquo;&nbsp;Tant que les importations de prot&eacute;ines en provenance de pays hors UE&nbsp;ne seront pas tax&eacute;es, les cultures prot&eacute;agineuses ne seront pas rentables pour les agriculteurs europ&eacute;ens&nbsp;&raquo;.M&ecirc;me d&eacute;ception pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne&nbsp;: &laquo;&nbsp;l&rsquo;enjeu agricole et alimentaire aurait n&eacute;cessit&eacute; plus qu&rsquo;un aussi maigre pourcentage sur l&rsquo;enveloppe des 100 milliards d&rsquo;euros&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore le syndicat. Et de poursuivre : &laquo;&nbsp;Si les grands objectifs comme la souverainet&eacute; alimentaire ou l&rsquo;installation-transmission sont bien cit&eacute;s, une politique de soutien et d&rsquo;accompagnement massif des paysans et paysannes pour faire &eacute;voluer en profondeur notre agriculture fait d&eacute;faut&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Si le gouvernement ne revient pas sur sa politique de libre-&eacute;change et n&rsquo;accompagne pas ce plan de mesures de protection &ndash; via la ma&icirc;trise et la r&eacute;gulation des march&eacute;s et des volumes - il sera sans effet&nbsp;&raquo;, argue la Conf&rsquo;.<h1>"Une &eacute;tape vers l'objectif de souverainet&eacute;"</h1>Les r&eacute;actions au plan de relance sont plus positives du c&ocirc;t&eacute; de la FNSEA, qui rappelle qu&rsquo;en plus des 1,2 milliard d&rsquo;euros directement d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture, &laquo;&nbsp;il faut y ajouter les mesures transversales du plan de relance qui vont impacter tr&egrave;s directement le secteur : relocalisation des industries agro-alimentaires dans les territoires, investissements dans les technologies d&rsquo;avenir, investissements dans les &eacute;nergies d&eacute;carbon&eacute;es, plan de soutien &agrave; l&rsquo;export, lutte contre l&rsquo;artificialisation des sols&hellip;&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Difficile de donner un chiffre d&eacute;finitif et global, mais les attentes affich&eacute;es figurent bien dans le plan, &agrave; une hauteur autorisant l&rsquo;ambition&nbsp;&raquo;, estime le syndicat majoritaire, pour qui ce plan de relance constitue &laquo;&nbsp;non pas un aboutissement, mais une &eacute;tape pour tendre vers l&rsquo;objectif de souverainet&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit de fl&eacute;cher les investissements pour moderniser les outils de production, pour accompagner les agriculteurs dans la transition agro&eacute;cologique, pour les accompagner dans l&rsquo;adaptation et l&rsquo;att&eacute;nuation dans la lutte contre le changement climatique, pour relocaliser la production, pour cr&eacute;er des emplois dans les territoires et cr&eacute;er de nouvelles opportunit&eacute;s &eacute;conomiques&nbsp;&raquo;. Les Jeunes Agriculteurs (JA) saluent de leur c&ocirc;t&eacute; l&rsquo;int&eacute;gration au plan de relance d&rsquo;une campagne de promotion pour susciter des vocations chez les jeunes. &laquo;&nbsp;Le minist&egrave;re peut compter sur le r&eacute;seau Jeunes Agriculteurs pour &ecirc;tre acteur dans la mise en oeuvre de ces mesures sur tout le territoire et relever le d&eacute;fi du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et de la transition agro&eacute;cologique, &eacute;crit Samuel Vandaele, pr&eacute;sident de Jeunes Agriculteurs, dans un communiqu&eacute;. Le travail doit aussi continuer sur des dossiers d&rsquo;envergure, comme la gestion des risques, facteur essentiel de la r&eacute;silience des exploitations. &raquo;

Le volet agricole du plan de relance présenté par le gouvernement provoque des réactions contrastées chez les syndicats. Tandis que la Conf’ et la CR estiment que l’enveloppe est bien maigre, la FNSEA et les JA saluent l’ambition donnée à l’agriculture.

Plan de relance : réactions contrastées chez les syndicats

"Les inqui&eacute;tudes pour les mois &agrave; venir sont fortes, li&eacute;es &agrave; la conjoncture &eacute;conomique et sociale", notamment sur la reprise du secteur de la restauration collective, a indiqu&eacute; Damien Lacombe, pr&eacute;sident de la coop&eacute;ration agricole laiti&egrave;re lors d'une conf&eacute;rence de presse &agrave; Paris le 3 septembre.Pendant le confinement, les coop&eacute;ratives laiti&egrave;res ont perdu 9 900 tonnes de produits par semaine, du fait de la fermeture des restaurants et cantines, et certaines petites coop&eacute;ratives du Massif Central fabriquant des p&acirc;tes persill&eacute;es ou du Cantal sont en grande difficult&eacute;, a-t-il dit.La partie export a aussi &eacute;t&eacute; touch&eacute;e par la fermeture des restaurants et cantines aux Etats-Unis notamment, o&ugrave; des "stocks ont &eacute;t&eacute; constitu&eacute;s, ce qui fera de la concurrence pour nos entreprises".<h1 class="MsoPlainText">Manque d'attractivit&eacute;</h1>"Or les coop&eacute;ratives agricoles sont dans les trois priorit&eacute;s du plan de relance &eacute;nonc&eacute; par le gouvernement [le 3 septembre] : transition &eacute;cologique, comp&eacute;titivit&eacute; des entreprises et coh&eacute;sion sociale", du fait "de leur pr&eacute;sence sur les territoires", a fait valoir M. Lacombe. L'ensemble des coop&eacute;ratives agricoles, comprenant les laiti&egrave;res, ont estim&eacute; leurs besoins en fonds propres &agrave; un milliard d'euros apr&egrave;s la crise, a-t-il dit.M. Lacombe a aussi soulign&eacute; le besoin essentiel d'obtenir des revalorisations de prix des produits laitiers aupr&egrave;s de la grande distribution lors des prochaines n&eacute;gociations commerciales pour 2021, alors que la loi Alimentation cens&eacute;e aider les producteurs est loin d'avoir rempli ses objectifs.De plus en plus d'&eacute;leveurs laitiers renoncent par manque d'attractivit&eacute;, a dit M. Lacombe en citant une baisse de 7% du nombre de points de collecte laitiers en 2018. Et "ce qui est nouveau", a-t-il soulign&eacute;, c'est que "des gens arr&ecirc;tent en milieu de carri&egrave;re, d&eacute;courag&eacute;s, (...) dans des zones &agrave; fort potentiel de production comme la Bretagne". "Les jeunes ne veulent plus travailler 80 heures par semaine pour avoir un smic et demi", a-t-il ajout&eacute;.Alors que le co&ucirc;t de revient d'un litre de lait en France avait &eacute;t&eacute; estim&eacute; aux alentours de 3,94 euros en moyenne dans la loi Alimentation, "on sera encore aux alentours de 3,60 euros pay&eacute; sur l'ann&eacute;e 2019 lorsque les chiffres sortiront".

Les coopératives laitières misent sur le plan de relance de l'économie et les prochaines négociations commerciales avec la grande distribution pour rebondir après la crise sanitaire.

Les coopératives laitières misent sur le plan de relance pour rebondir après la crise

La r&eacute;currence toujours plus marqu&eacute;e de conditions s&egrave;ches, un catalogue phytosanitaire qui s&rsquo;amenuise, une comp&eacute;titivit&eacute; parfois mise &agrave; mal&nbsp;: le colza est sujet &agrave; perdre la t&ecirc;te (d&rsquo;assolement), non sans poser de probl&egrave;me en terme d&rsquo;alternative. L&rsquo;esp&egrave;ce est en qu&ecirc;te de jouvence. En mati&egrave;re de semis, Duro esquisse une piste avec le strip-till, consistant &agrave; travailler uniquement la ligne de semis pour r&eacute;duire les frais d&rsquo;implantation et les risques de lev&eacute;e de mauvaises herbes, tout en s&eacute;curisant celle de la culture.Le constructeur n&rsquo;est pas novice en la mati&egrave;re puisque son appareil figure au catalogue depuis plus de dix ans. Mais le contexte actuel lui donne une acuit&eacute; particuli&egrave;re, ce que Terres Inovia ne d&eacute;ment pas, moyennant les conditions suivantes. Le sol doit &ecirc;tre ressuy&eacute;, la vitesse de travail r&eacute;duite et la profondeur de fissuration optimale entre 10 et 15 centim&egrave;tres selon les types de sol. En sol de limons, de sables, les actions simultan&eacute;es (fissuration semis) fonctionnent bien. En sols argileux, des pr&eacute;cautions sont &agrave; prendre. Dans les sols argileux un peu frais, la ligne peut &ecirc;tre mal referm&eacute;e. En situation plus s&egrave;che, on note un manque de terre fine. Pour &eacute;viter une mauvaise qualit&eacute; de semis (profondeur h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne, graines non recouvertes), le d&eacute;couplage des actions de fissuration et de semis est conseill&eacute; : fissuration pr&eacute;coce en bonnes conditions, puis semis sur une terre &eacute;miett&eacute;e.<h1 style="text-align:justify;">Le Strip-Till de Duro</h1>L&rsquo;appareil de Duro est compos&eacute; d'un disque ouvreur coupl&eacute; &agrave; des chasse-d&eacute;bris permettant le passage de la dent dans des r&eacute;sidus importants. La dent, de par sa conception &eacute;troite et fuyante, ne provoque aucun m&eacute;lange des horizons travaill&eacute;s mais fissure le sol sur une bande suffisamment large pour permettre aux plantes &agrave; large plateau racinaire (comme le ma&iuml;s) de s&rsquo;implanter sans stress pour leur d&eacute;veloppement. Elle peut servir de support &agrave; une fertilisation localis&eacute;e. Deux disques butteurs incurv&eacute;s recentrent le flux de terre sur la ligne de semis pour garantir un lit de semence optimal. Enfin, le module de rappuie peut accueillir soit des roues squelettes, un rouleau barres ou encore le nouveau rouleau G&uuml;ttler &agrave; prismes. Le passage des rouleaux de chaque c&ocirc;t&eacute; de la ligne de semis &eacute;limine la poche d'air laiss&eacute; par la dent contribuant ainsi &agrave; une meilleure croissance de la plante. L&rsquo;ensemble des &eacute;l&eacute;ments sont &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;une s&eacute;curit&eacute; par ressort pour le disque ouvreur, les chasse-d&eacute;bris, les disques butteurs et le module de rappui. La dent est quant &agrave; elle &eacute;quip&eacute;e soit d&rsquo;une s&eacute;curit&eacute; boulon ou d&rsquo;un syst&egrave;me non-stop hydraulique. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/3/0/2800395-1-fre-FR/5d0f99b15eae-strip-till-duro-france-6-rangs-porte-jpg" alt="Duro" height="3024" width="4032" /><figcaption>Le Strip-till de Duro</figcaption></figure>

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La gamme se compose de mod&egrave;les de 4 &agrave; 12 rangs port&eacute;s ou semi-port&eacute;s, avec homologation routi&egrave;re.

La technique permet de s’affranchir des conditions sèches à moindre coût. Le Strip-till de Duro est composé d'un disque ouvreur couplé à des chasse-débris permettant le passage de la dent dans des résidus importants, en limitant le risque de levées d’adventices.

Le Strip-till, la parade de Duro pour implanter les colzas

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L'herbom&egrave;tre est un outil simple, pr&eacute;cis mais contraignant : il oblige &agrave; visiter les parcelles fr&eacute;quemment. Cela am&egrave;ne &agrave; se poser la question de la t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection. Lanc&eacute; par la chambre d&rsquo;agriculture de Loire-Atlantique, le projet Airdetect a pour objectif de construire un indice de v&eacute;g&eacute;tation &agrave; partir des signaux re&ccedil;us par les capteurs via Sentinel 2 ou un drone.

<h3>Un p&acirc;turage num&eacute;rique dynamique</h3>

&laquo;&nbsp;La t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection est d&eacute;j&agrave; utilis&eacute;e sur prairies dans le cadre de l&rsquo;assurance prairie pour mesurer un indice de production. Mais les mesures sont r&eacute;alis&eacute;es sur une maille g&eacute;ographique de plusieurs kilom&egrave;tres carr&eacute;, une &eacute;chelle qui ne permet pas le pilotage du p&acirc;turage, explique Anthony Uijttewaal, ing&eacute;nieur fourrages &agrave; la station exp&eacute;rimentale Arvalis de la Jailli&egrave;re. Dans le cadre du projet Airdetect, on est sur des outils qui sont sur une maille g&eacute;ographique &agrave; haute r&eacute;solution&nbsp;: 10 m par 10 m en utilisant le r&eacute;seau Sentinel 2 (donn&eacute;es gratuites) avec un passage du satellite tous les cinq jours, et 15 cm sur 15 cm avec un drone&nbsp;n&eacute;cessitant de mobiliser &agrave; la demande un pilote. &raquo; Les premiers r&eacute;sultats obtenus sur une ann&eacute;e sont &laquo; encourageants, avec une erreur de pr&eacute;diction acceptable en avril-mai mais pas sur juin. Il y a encore du travail car l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des prairies est beaucoup plus forte que sur c&eacute;r&eacute;ales ou colza &raquo;.

&laquo; Si le projet aboutit, on rentrera dans un p&acirc;turage num&eacute;rique dynamique pour encore faire mieux co&iuml;ncider l&rsquo;offre aux besoins des animaux &raquo;, affirme-t-il. L&rsquo;herbom&egrave;tre garderait son utilit&eacute; pour fournir des valeurs vraies n&eacute;cessaires au recalage de l&rsquo;indice ou pour compenser l&rsquo;absence de donn&eacute;es satellites en cas de couverture nuageuse.

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Avec Airdetect, il s'agit de prédire la biomasse valorisable pour la pâture ou la fauche à partir de mesures réalisées via le réseau satellites Sentinel-2 ou un drone.

La télédétection pour piloter le pâturage ? 

Renforcer l&rsquo;ind&eacute;pendance et la souverainet&eacute; agroalimentaire fran&ccedil;aise&thinsp;: tel est le principal objectif du volet agricole du plan de relance, cr&eacute;dit&eacute; de 1,2&nbsp;milliard d&rsquo;euros, pr&eacute;sent&eacute; par le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien de Normandie lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 3&nbsp;septembre.

Endossant tour &agrave; tour l&rsquo;habit d&rsquo;avocat des agriculteurs fran&ccedil;ais et de VRP des produits tricolores, le ministre a affirm&eacute; vouloir consolider la souverainet&eacute; agroalimentaire fran&ccedil;aise en jouant sur diff&eacute;rents leviers&thinsp;: la capacit&eacute; d&rsquo;adaptation face au r&eacute;chauffement climatique, la r&eacute;duction de la d&eacute;pendance aux importations gr&acirc;ce au plan prot&eacute;ines, et l&rsquo;accompagnement de la r&eacute;duction de &laquo;&nbsp;la d&eacute;pendance vis-&agrave;-vis des intrants&nbsp;&raquo;, citant le cas de la ressource en eau et des produits phytosanitaires. Pour Julien Denormandie, il est &eacute;galement n&eacute;cessaire de renforcer &laquo;&nbsp;l'ind&eacute;pendance vis-&agrave;-vis des march&eacute;s&nbsp;&raquo; car &laquo;&nbsp;la souverainet&eacute; agroalimentaire passe par une juste r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs&nbsp;&raquo;.

<div data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="view_mode:media.embedded" data-entity-type="media" data-entity-uuid="2f551efe-dec0-4795-ab53-f7567eeb569b" data-langcode="fr" class="embedded-entity"><div>
 
 
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 <a href="https://twitter.com/Agri_Gouv/statuses/1301511488767586304" rel="nofollow noopener"></a>
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<h3>1,2 milliard d'euros en plus de la PAC et du budget du minist&egrave;re de l'Agriculture</h3>

S&rsquo;agissant des 1,2&nbsp;milliard d&rsquo;euros allou&eacute;s au volet agricole du plan de relance, Julien Denormandie a assur&eacute; qu&rsquo;il s&rsquo;agissait de &laquo;&nbsp;financements additionnels par rapport au budget du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture qui sera pr&eacute;sent&eacute; en Loi de finance dans les prochaines semaines, et par rapport au budget de la PAC&nbsp;&raquo;.

<figure role="group"><div alt="axes du volet agricole plan de relance" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="2feb259f-c5be-4d9f-9456-7b144d3816a6" title="axes du volet agricole plan de relance" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/plan-relance-budget-axes.JPG" alt="axes du volet agricole plan de relance" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Le volet agriculture du plan de relance se d&eacute;cline en 3 axes.</figcaption></figure>Le plan de relance se d&eacute;cline en trois axes&thinsp;:

<ul><li>Axe 1&thinsp;: Renforcement de la souverainet&eacute; alimentaire (360&nbsp;millions d&rsquo;euros)</li>
</ul>Cet axe comprend le plan prot&eacute;ines, qui sera dot&eacute; de &laquo;&nbsp;plus de 100&nbsp;millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo; mais dont le contenu n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; d&eacute;taill&eacute;. Il s&rsquo;ajoutera &agrave; cette somme<a href="https://www.franceagrimer.fr/Investissements-d-Avenir/Programme-d-Investissements-d-Avenir" target="_blank" rel="nofollow noopener"> un abondement du Programme d&rsquo;investissement d&rsquo;avenir</a> pour le volet recherche et d&eacute;veloppement. L&rsquo;objectif fix&eacute; est de &laquo;&nbsp;doubler les surfaces en plantes riches en prot&eacute;ines et faire de la France un leader de la prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale en alimentation humaine &agrave; horizon 2030&nbsp;&raquo;.

Cet axe contient aussi un plan de modernisation des abattoirs (250&nbsp;millions d&rsquo;euros), une &laquo;&nbsp;campagne de communication sur les m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation&nbsp;&raquo;, et un financement pour des bilans carbone au moment de l&rsquo;installation.

<ul><li>Axe 2&thinsp;: Acc&eacute;l&eacute;ration de la transition agro&eacute;cologique (545&nbsp;millions d&rsquo;euros)</li>
</ul><a href="https://www.reussir.fr/machinisme/plan-de-relance-de-leconomie-des-primes-pour-renouveler-les-vieux-pulves-ou-pour-investir-dans-le" target="_blank">Le ministre a &eacute;galement annonc&eacute; un programme de &laquo;&nbsp;prime &agrave; la conversion pour l&rsquo;agro&eacute;quipement&nbsp;&raquo;</a> pour 135&nbsp;millions d&rsquo;euros. Le but est de faire &eacute;voluer le parc de mat&eacute;riel vers des outils permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage des phytos.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/reglementationznt-les-8-questions-que-tout-agriculteur-doit-se-poser-pour-eviter-les-pieges" title="R&eacute;glementation/ZNT&thinsp;: les 8 questions que tout agriculteur doit se poser pour &eacute;viter les pi&egrave;ges">les 8 questions sur les ZNT que tout agriculteur doit se poser pour &eacute;viter les pi&egrave;ges</a></div>

<a href="https://www.agencebio.org/vos-outils/financer-son-projet/fonds-avenir-bio/" target="_blank" rel="nofollow noopener">C&ocirc;t&eacute; bio, le fonds Avenir Bio sera renforc&eacute;</a>, avec en outre une aide &agrave; la structuration des fili&egrave;res biologiques. Un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t sera cr&eacute;&eacute; pour la certification Haute valeur environnementale (HVE). Un programme de financement pour la mise en place de haies sera dot&eacute; de 50&nbsp;millions d&rsquo;euros.

Julien Denormandie a &eacute;galement affirm&eacute; vouloir &laquo;&nbsp;renforcer les circuits courts pour d&eacute;velopper des d&eacute;bouch&eacute;s avec une r&eacute;mun&eacute;ration int&eacute;ressante pour les agriculteurs&nbsp;&raquo; tout en favorisant une &laquo;&nbsp;alimentation saine, durable et locale&nbsp;&raquo;. Le plan de soutien vise ainsi &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer les d&eacute;marches visant &agrave; atteindre la moiti&eacute; de produits bio, HVE ou circuits courts dans la restauration scolaire.

Une aide de 80&nbsp;millions d&rsquo;euros sera d&eacute;bloqu&eacute;e pour financer les Plans d&rsquo;alimentation territoriaux (PAT) afin &laquo;&nbsp;d&rsquo;accompagner les territoires dans la structuration des circuits courts&nbsp;&raquo;.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/covid-19-la-demande-pour-notre-farine-la-ferme-ete-multipliee-par-dix" title="[Covid-19] &laquo;&nbsp;La demande pour notre farine &agrave; la ferme a &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par dix !&nbsp;&raquo;">[Covid-19] &laquo;&nbsp;La demande pour notre farine &agrave; la ferme a &eacute;t&eacute; multipli&eacute;e par dix !&nbsp;&raquo;</a></div>

<ul><li>Axe 3&thinsp;: Adaptation au changement climatique (300&nbsp;millions d&rsquo;euros)</li>
</ul>Ce volet porte sur un programme d&rsquo;aide au reboisement et au financement de mat&eacute;riel de protection contre les al&eacute;as climatiques (tels que filets paragr&ecirc;le) qui concernera majoritairement l&rsquo;arboriculture et la viticulture.

<figure role="group"><div alt="mesure du volet agricole du plan de relance" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="a0ae9f5e-c70e-444f-a615-fb7d26bcb347" title="mesure du volet agricole du plan de relance" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/plan-relance-agricole-mesures.JPG" alt="mesure du volet agricole du plan de relance" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Les mesures du volet agricole du plan de relance "b&eacute;n&eacute;ficieront avant tout aux agriculteurs, &eacute;leveurs et aux forestiers", a assur&eacute; le ministre de l'Agriculture.</figcaption></figure>Le ministre a affirm&eacute; que l&rsquo;enjeu de la souverainet&eacute; agroalimentaire &eacute;tait au c&oelig;ur des discussions qu&rsquo;il avait avec ses coll&egrave;gues europ&eacute;ens dans la d&eacute;finition du cadre de la nouvelle PAC. Julien Denormandie s&rsquo;est &agrave; cet &eacute;gard r&eacute;joui de &laquo;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/un-budget-pac-preserve" title="Europe : le budget de la PAC finalement pr&eacute;serv&eacute;">&nbsp;l&rsquo;accord positif ayant conduit &agrave; la consolidation du budget de la PAC</a>&nbsp;&raquo;, sign&eacute; en juillet dernier.

Plan protéines doté de 100 millions d'euros, "aide à la conversion" pour l'agroéquipement, crédit d'impôt pour la certification HVE, nouvelles aides pour le secteur bio... Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a présenté les grands axes du volet agricole du plan de relance qui sera doté d'1,2 milliard d'euros.

Plan de relance/agriculture : 1,2 milliard d'euros pour la souveraineté agroalimentaire française

Pr&eacute;sent&eacute; le 3 septembre par le Premier ministre Jean Castex, le plan de relance de l&rsquo;&eacute;conomie post-crise du coronavirus de 100 milliards d&rsquo;euros, baptis&eacute; &laquo;&nbsp;France Relance&nbsp;&raquo;, se compose de trois piliers&nbsp;: 30 milliards d'euros pour la transition &eacute;cologique (transports, r&eacute;novation &eacute;nerg&eacute;tique, transition agricole&hellip;), 34 milliards d'euros pour la comp&eacute;titivit&eacute; (baisses d'imp&ocirc;ts pour les entreprises...) et 36 milliards d'euros pour la "coh&eacute;sion sociale et territoriale"&nbsp;(sant&eacute;, emploi des jeunes...).L&rsquo;enveloppe d&eacute;volue &agrave; l&rsquo;agriculture est dot&eacute;e de 1,2 milliard d&rsquo;euros. Dans le d&eacute;tail&nbsp;:<ul><li>400 millions d&rsquo;euros pour "acc&eacute;l&eacute;rer la transition agro&eacute;cologique au service d&rsquo;une alimentation saine, s&ucirc;re, durable, locale et de qualit&eacute; pour tous"</li><li>250 millions d&rsquo;euros pour les fili&egrave;res animales (modernisation, s&eacute;curit&eacute; sanitaire et bien&ecirc;tre animal)</li><li>250 millions d&rsquo;euros pour le renouvellement et le d&eacute;veloppement des agro&eacute;quipements n&eacute;cessaires &agrave; la transition agro&eacute;cologique et &agrave; l&rsquo;adaptation au changement climatique</li><li>100 millions d&rsquo;euros pour le plan prot&eacute;ines</li></ul>Le plan pr&eacute;voit &eacute;galement 200 millions d&rsquo;euros pour "aider la for&ecirc;t &agrave; s&rsquo;adapter au changement climatique pour mieux l&rsquo;att&eacute;nuer".<h1 style="text-align:left;">"S'adapter &agrave; l'urgence &eacute;cologique"</h1>Ce plan est &laquo;&nbsp;un levier au service de la politique agricole j&rsquo;entends mener&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie lors de la pr&eacute;sentation du volet agricole de ce plan de relance &agrave; la presse le 3 septembre. C&rsquo;est un plan qui &laquo;&nbsp;permet d&rsquo;accompagner les agriculteurs, qui sont d&eacute;j&agrave; nombreux &agrave; avoir entam&eacute; cette transition, vers un mod&egrave;le plus durable, respectueux de l&rsquo;environnement et &eacute;conomiquement robuste. Face aux al&eacute;as climatiques qui se multiplient, s&rsquo;adapter &agrave; l&rsquo;urgence &eacute;cologique est une question d&rsquo;ind&eacute;pendance&nbsp;&raquo;, affirme le ministre.Pour accompagner cette transition &eacute;cologique, le plan de relance pr&eacute;voit notamment la cr&eacute;ation d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t HVE &agrave; l&rsquo;instar du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio, qui est maintenu. Une aide &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un bilan carbone pour les agriculteurs nouvellement install&eacute;s est pr&eacute;vue, afin de les aider &agrave; engager un processus d&rsquo;am&eacute;lioration de la performance environnementale de leur syst&egrave;me de production.Le gouvernement annonce &eacute;galement la mise en place d&rsquo;une prime &agrave; la conversion pour les agro-&eacute;quipements afin de pouvoir investir dans des &laquo;&nbsp;outils plus sobres en ressources&nbsp;&raquo;. Un soutien &agrave; la plantation de haies est aussi pr&eacute;vu.Le plan de relance entend aussi soutenir les cantines scolaires des petites communes, afin de leur permettre de s&rsquo;approvisionner localement.Face aux al&eacute;as climatiques, et notamment &agrave; la gr&ecirc;le ou au gel, le plan pr&eacute;voit une aide &agrave; l&rsquo;investissement dans des &eacute;quipements de protection.Enfin, une campagne de communication grand public sera lanc&eacute;e pour faire conna&icirc;tre les m&eacute;tiers et formations de l&rsquo;agriculture et l&rsquo;agroalimentaire et les besoins en recrutement.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-1-4-agroecologie-et-localisme-plebiscites" target="_blank" title="">Plan de relance agricole (1/4) : agro&eacute;cologie et localisme pl&eacute;biscit&eacute;s</a>
</aside>

Dans le cadre du plan de relance de l'économie française de 100 milliards d'euros, que le gouvernement a présenté le 3 septembre, 1,2 milliard d’euros est dédié à l’agriculture, et particulièrement à la transition agro-écologique.

Plan de relance : 1,2 milliard pour l’agriculture

La soci&eacute;t&eacute; organisatrice&nbsp;a annonc&eacute; le 3 septembre renoncer &agrave; la tenue de Vinitech-Sifel, salon&nbsp;des fili&egrave;res viti-vinicole, arboricole et mara&icirc;ch&egrave;re, pr&eacute;vu&nbsp;du 1er au 3 d&eacute;cembre 2020 au Parc des expositions de Bordeaux. A la place, une version digitale aura lieu aux m&ecirc;mes dates et&nbsp;&laquo;&nbsp;proposera aux professionnels un bouquet de nouvelles solutions, selon le communiqu&eacute; de presse : conf&eacute;rences en live pour partager les savoirs, outil de networking, plateforme d&eacute;di&eacute;e &agrave; la valorisation des entreprises exposantes ...&nbsp;&raquo;

&laquo; Nous prenons cette d&eacute;cision au moment o&ugrave; les entreprises inscrites vont devoir engager de nouveaux frais pour finaliser leur participation au salon et o&ugrave; les visiteurs vont commencer &agrave; pr&eacute;parer leur d&eacute;placement, explique&nbsp;Delphine Demade, directrice de Vinitech-Sifel.&nbsp;Les derni&egrave;res &eacute;volutions mondiales de la situation sanitaire et &eacute;conomique, les incertitudes qu&rsquo;elles v&eacute;hiculent &agrave; court terme, ont fait fortement &eacute;voluer l&rsquo;avis de nos exposants et visiteurs dans les derniers jours, en faveur du report de l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement.&nbsp;&raquo;

Apr&egrave;s la version virtuelle de Vinitech-Sifel 2020, l'&eacute;dition suivante&nbsp;du salon est pr&eacute;vue du 29 novembre au&nbsp;1er&nbsp;d&eacute;cembre 2022.

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Vinitech-Sifel, salon des filières viti-vinicole, arboricole et maraîchère, s'ajoute à la liste des salons prévus à l'automne 2020 contraints d'annuler leur édition "physique" en raison de la situation sanitaire liée au Covid-19, au profit d'une version en ligne.

L'édition "physique" de Vinitech-Sifel n'aura pas lieu cette année

Yili est d&eacute;sormais le 5e plus important groupe laitier dans le monde. Ce leader chinois a gravi 3 rangs en un an. Et Mengniu talonne FrieslandCampina.

Ces deux grands groupes chinois ne veulent pas s'arr&ecirc;ter l&agrave;. "Mais ils r&eacute;alisent la quasi-totalit&eacute; de leur chiffre d'affaires &agrave; l'int&eacute;rieur des fronti&egrave;res de leur pays. Ils d&eacute;pendent donc presque uniquement du march&eacute; chinois et ne sont pas encore devenues des Global Players ; comme c'est le cas des autres gros transformateurs (Nestl&eacute;, Lactalis, Danone, FrieslandCampina...), qui ont des implantations &agrave; l'&eacute;tranger et une part d'exportations qui ne cesse de cro&icirc;tre", expose Jean-Marc Chaumet, de l'Institut de l'&eacute;levage.

En 2019, Yili et Mengniu ont investi dans des transformateurs laitiers en Nouvelle-Z&eacute;lande et Australie, mais aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/les-leaders-laitiers-chinois-changent-de-strategie" target="_blank">dans les pays asiatiques proches de la Chine : Indon&eacute;sie, Tha&iuml;lande</a>. "Mais la volont&eacute; des entreprises chinoises se heurtent souvent &agrave; la r&eacute;ticence des pays cibles", indique Jean-Marc Chaumet. Ainsi, "la Malaisie et le Myanmar ont exprim&eacute; des r&eacute;serves sur des projets chinois chez eux, au point de refuser leur r&eacute;alisation".&nbsp;

Les deux transformateurs laitiers leader en Chine poursuivent leur progression dans le classement Top 20 de la Rabobank pour cette édition 2020.

Le top 20 des laiteries dans le monde en 2020

Apr&egrave;s la d&eacute;flagration qui a fait 188 morts et plus de 6 500 bless&eacute;s le 4 ao&ucirc;t &agrave; Beyrouth, au Liban, l'Onu avait pr&eacute;venu que plus de la moiti&eacute; de la population libanaise risquait d'&ecirc;tre priv&eacute;e d'une alimentation de base d'ici la fin de l'ann&eacute;e. Deux raisons : la destruction d'une grande partie du port o&ugrave; se trouvait le grenier &agrave; c&eacute;r&eacute;ales d'un pays d&eacute;pendant &agrave; plus de 80% des importations pour son alimentation de base, et l'aggravation de la crise &eacute;conomique libanaise.En France, Vincent Guyot, c&eacute;r&eacute;alier dans l'Aisne, a imm&eacute;diatement r&eacute;agi. Surtout lorsqu'il a vu Emmanuel Macron ramasser dans les ruines du port de Beyrouth quelques grains de ma&iuml;s projet&eacute;s par l'explosion. Le 6 ao&ucirc;t, il appelle donc sur Twitter les c&eacute;r&eacute;aliers fran&ccedil;ais &agrave; donner chacun<a href="https://twitter.com/search?q=%23unetonnedebl%C3%A9pourleLiban&amp;src=typed_query" target="_blank" title=""> #unetonnedebl&eacute;pourleLiban</a>.Selon lui, "beaucoup veulent aider" malgr&eacute; les mauvaises r&eacute;coltes cette ann&eacute;e et des difficult&eacute;s logistiques d'acheminement. "Nous devons encore nous organiser" admet-il.S'organiser pour le Liban, les meuniers fran&ccedil;ais l'ont fait tr&egrave;s vite. En un week-end, une vingtaine de moulins comme Axereal, Soufflet, Girardeau ou Javelot, ont achemin&eacute; b&eacute;n&eacute;volement 500 tonnes de farine &agrave; Toulon. Livr&eacute;e &agrave; Beyrouth par la Marine nationale, elle a &eacute;t&eacute; distribu&eacute;e par des ONG locales. "C'&eacute;tait une probl&eacute;matique de s&eacute;curit&eacute; alimentaire qui ne pouvait que nous toucher" explique &agrave; l'AFP Karine Forest, patronne des minoteries Forest bas&eacute;es &agrave; Cluny.Dans les livres d'histoire, toute p&eacute;nurie de bl&eacute; r&eacute;veille les spectres de flamb&eacute;e des prix, famines, violences ou d&eacute;stabilisation de pays. "Le Liban a une histoire avec la France, des relations tr&egrave;s fortes et il s'est enfonc&eacute; depuis un an dans une crise sociale tr&egrave;s dure. Or si le Liban n'est pas stabilis&eacute;, c'est le terrorisme qui peut se d&eacute;velopper autour de la M&eacute;diterran&eacute;e", s'alarme Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident de l'Association de la meunerie fran&ccedil;aise. La France est loin d'&ecirc;tre la seule &agrave; aider. Au total, le Programme alimentaire mondial (PAM), agence de l'Onu qui g&egrave;re l'aide d'urgence, a pr&eacute;vu d'envoyer 50 000 tonnes de farine au Liban. Il faut aussi reconstruire d'urgence les silos de stockage.<h1 class="MsoPlainText">Un bateau de bl&eacute; "courant octobre"</h1>Un bateau de 25 000 tonnes de bl&eacute; tendre devrait partir de Nantes "courant octobre", indique &agrave; l'AFP Thierry Blandini&egrave;res, pr&eacute;sident du groupe InVivo. Une op&eacute;ration issue d'un partenariat entre plusieurs coop&eacute;ratives agricoles et les minist&egrave;res de l'Agriculture et des Affaires &eacute;trang&egrave;res. "C'est &agrave; nous de montrer qu'on est pr&eacute;sent dans les moments difficiles pour pr&eacute;server nos relations avec ce pays, et derri&egrave;re, avec le reste de la M&eacute;diterran&eacute;e", ajoute un responsable coop&eacute;ratif.Derri&egrave;re l'&eacute;lan solidaire, se joue une autre partie pour les c&eacute;r&eacute;aliers fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens : maintenir leur place en M&eacute;diterran&eacute;e face &agrave; la Russie, devenue en 2019 le premier exportateur mondial de bl&eacute;. "Au Liban, la Russie exporte la moiti&eacute; des c&eacute;r&eacute;ales import&eacute;es par le pays", alors "qu'elle n'exportait rien du tout au d&eacute;but des ann&eacute;es 90", explique S&eacute;bastien Abis, chercheur associ&eacute; &agrave; l'Iris, auteur de "G&eacute;opolitique du bl&eacute;" (2015).Avec la d&eacute;gradation des conditions de production locale, l'arriv&eacute;e massive de r&eacute;fugi&eacute;s syriens, les importations libanaises ont "tripl&eacute;" en 10 ans, &agrave; pr&egrave;s de 1,5 million de tonnes contre 500 000 tonnes en 2010, dit-il. Une partie ayant &eacute;t&eacute; probablement redistribu&eacute;e en Syrie "dans des conditions un peu opaques", selon le chercheur.Pour la Russie, "c'est une diplomatie du bl&eacute;" : "On a mis l'accent sur les exportations russes d'armement dans la r&eacute;gion, mais ce sont surtout des c&eacute;r&eacute;ales qui ont apport&eacute; un atout &agrave; la diplomatie russe au Liban et dans tout le Moyen-Orient" ajoute-t-il. Et les c&eacute;r&eacute;ales russes visent maintenant le Maghreb, notamment la Tunisie et le Maroc, clients traditionnels de la France et d'autres pays europ&eacute;ens, ajoute le chercheur."Exporter des c&eacute;r&eacute;ales europ&eacute;ennes en M&eacute;diterran&eacute;e, c'est construire une dimension de s&eacute;curit&eacute; dans le bassin m&eacute;diterran&eacute;en et att&eacute;nuer l'instabilit&eacute; g&eacute;opolitique d'un espace qui n'en manque pas", souligne-t-il.

Le silo éventré dans le port de Beyrouth après l'explosion qui a dévasté une partie de la ville, a déclenché un élan de solidarité inédit en France. Mais derrière les envois de blé et de farine au Liban, se joue aussi un bras de fer céréalier en Méditerranée, face à la Russie.

Liban : la France joue la carte de la "diplomatie du blé" en Méditerranée

Les prix du lait recueillis par le r&eacute;seau LTO Nederland et European dairy farmers montrent un prix du lait standard (1) en juillet 2020 &agrave; 325,1 &euro;/t en moyenne sur 16 transformateurs laitiers europ&eacute;ens enqu&ecirc;t&eacute;s, en hausse de 2,1 &euro;/t par rapport &agrave; la moyenne du mois pr&eacute;c&eacute;dent. Compar&eacute; &agrave; juillet 2019, le prix moyen est inf&eacute;rieur de 11,2 &euro;/t.

<a href="https://www.reussir.fr/lait/arla-foods-veut-valoriser-ses-engagements-societaux" target="_blank">Arla Foods, la grande coop&eacute;rative d'Europe du nord</a>, est une exception : son prix du lait baisse de 7 &euro;/t en juillet, et est annonc&eacute; stable en ao&ucirc;t et septembre. Apr&egrave;s des mois de quasi stabilit&eacute;, quand d'autres laiteries baissaient leur prix du lait.

Le prix du lait moyen en Europe est stable ou augmente légèrement pour la majorité des laiteries enquêtées par le réseau LTO Nederland, pour le 2e mois consécutif.

Les prix du lait en Europe progressent légèrement en juillet

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La D&eacute;p&ecirc;che-Le Petit Meunier&thinsp;: Entre la pand&eacute;mie de Covid-19 et une r&eacute;colte de c&eacute;r&eacute;ales en berne, quel constat pouvez-vous faire concernant la fili&egrave;re du Commerce des grains fran&ccedil;aise en ce d&eacute;but de campagne 2020/2021&thinsp;? Et demain&thinsp;?

Baudouin Delforge&thinsp;: On a rarement connu une production si basse, la commercialisation sera compliqu&eacute;e cette ann&eacute;e. Des soci&eacute;t&eacute;s d&eacute;j&agrave; engag&eacute;es auront du mal &agrave; honorer les contrats.&nbsp;En face, la consommation dans certains&nbsp;secteurs chute terriblement. C'est notamment le cas pour la Malterie/Brasserie, m&ecirc;me si le d&eacute;confinement suivi des vacances estivales ont permis de relancer l'activit&eacute;. De plus, les changements d&rsquo;habitudes de consommation, renforc&eacute;s par la pand&eacute;mie de Covid-19 se font sentir. Dans ce contexte, difficile de se projeter dans l&rsquo;avenir&thinsp;! Les entreprises de collecte sont surtout touch&eacute;es par la baisse de production tandis que la transformation a fait face &agrave; une&nbsp;crise de la demande qui n&rsquo;a peut-&ecirc;tre pas encore dit son dernier mot.

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LD-LPM&thinsp;: Dans quelle mesure le secteur des grains a-t-il eu&nbsp;recours aux aides li&eacute;es au Covid-19&thinsp;? Seront-elles suffisantes ou doit-on s&rsquo;attendre &agrave; un lourd impact pour son tissu &eacute;conomique&thinsp;?

B. D.&thinsp;: Les entreprises &ndash; notamment les plus importantes &ndash; ont su saisir les opportunit&eacute;s mises en place par&nbsp;l&rsquo;&Eacute;tat.&nbsp;Mais, globalement, la fili&egrave;re est tr&egrave;s endommag&eacute;e et la faible r&eacute;colte accentuera la pression. Les entreprises font preuve de beaucoup de pudeur, mais le r&eacute;veil sera sans doute&nbsp;douloureux le 30&nbsp;juin prochain. Des rachats/regroupements sont sans doute &agrave; pr&eacute;voir avec des cons&eacute;quences sur l&rsquo;emploi, mais&nbsp;aussi une diminution des services aux clients et aux adh&eacute;rents.&nbsp;La fermeture de petits silos&nbsp;devrait s&rsquo;intensifier dans les campagnes. Et la logistique &ndash; qui reste un des derniers leviers de&nbsp;gain&nbsp;de productivit&eacute; &ndash; sera s&ucirc;rement sollicit&eacute;e &agrave; l&rsquo;avenir. On peut s&rsquo;attendre &agrave; un d&eacute;veloppement&nbsp;du recours au trafic fluvial et au fret ferroviaire&nbsp;&agrave; condition de les favoriser et, si possible, en revenant sur les erreurs pass&eacute;es comme la fermeture de certaines lignes.

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LD-LPM&thinsp;: Comment se pr&eacute;sente la bourse de Paris du 11&nbsp;septembre dans ce contexte sanitaire in&eacute;dit&thinsp;?

B. D.&thinsp;: La bourse se pr&eacute;sente bien malgr&eacute; le contexte exceptionnel que nous connaissons. De nombreuses pr&eacute;cautions ont &eacute;t&eacute; prises afin de garantir le respect des gestes barri&egrave;res et un maximum de s&eacute;curit&eacute; sanitaire. Nous disposerons d&rsquo;espaces ouverts et donc tr&egrave;s a&eacute;r&eacute;s dans le pavillon Gabriel o&ugrave; se d&eacute;roulera le rassemblement. Le buffet sera servi directement aux participants et des zones d&rsquo;&eacute;changes&nbsp;d&eacute;di&eacute;es seront mises &agrave; disposition&nbsp;pour &eacute;viter d&rsquo;&ecirc;tre trop nombreux aux m&ecirc;mes endroits. Des masques et du gel hydroalcoolique seront aussi disponibles. Nous visons 250 &agrave; 300 personnes. Si les pr&eacute;cautions&nbsp;sont respect&eacute;es, il n&rsquo;y a pas trop de risque. Les op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re ont besoin de se retrouver.

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LD-LPM&thinsp;: Comment envisager vous l&rsquo;avenir pour ce type de rassemblement&thinsp;? Y aura t-il un avant et un apr&egrave;s Covid &agrave; votre avis ?

B. D.&thinsp;: Je pense que cette crise d&eacute;bouchera sur une autre fa&ccedil;on de se r&eacute;unir avec des &eacute;v&eacute;nements plus s&eacute;lectifs et plus efficaces pour les op&eacute;rateurs. Par ailleurs, la bourse europ&eacute;enne de&nbsp;Berlin (29-30 octobre 2020) est maintenue, comme celle de Paris en 2024. Ce ne fut d'ailleurs pas assur&eacute; puisqu'il a &eacute;t&eacute; question de d&eacute;caler ces &eacute;v&egrave;nements d'une ann&eacute;e. Pour notre part, je tenais &agrave; maintenir l'ann&eacute;e 2024, et nous avons tenu bon, notamment gr&acirc;ce aux op&eacute;rateurs fran&ccedil;ais et &agrave; certains europ&eacute;ens qui ont fait bloc.

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Dans le contexte exceptionnel de Covid-19 et de faible récolte de grains français, le président d’Agro Paris Bourse, Baudouin Delforge, répond à nos questions.

Céréales/Oléagineux : « La bourse des grains du 11 septembre se présente bien malgré la crise que nous traversons »

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Depuis 2019, la coop&eacute;rative vend&eacute;enne Cavac s&rsquo;est lanc&eacute;e dans la production de persil bio pour un industriel de la surg&eacute;lation. Cinq hectares de persil fris&eacute; ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re. Cette ann&eacute;e, ces surfaces ont &eacute;t&eacute; port&eacute;es &agrave; 8 hectares et la production de persil plat a d&eacute;but&eacute; sur 2&nbsp;ha. R&eacute;colt&eacute; &agrave; partir de d&eacute;but juillet, le persil est imm&eacute;diatement transport&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; une unit&eacute; de transformation en Bretagne, o&ugrave; il est tri&eacute;, nettoy&eacute;, d&eacute;coup&eacute; et surgel&eacute;.

&laquo;&nbsp;La production de persil pour la surg&eacute;lation est un march&eacute; important en conventionnel, note Julien Guillon, responsable de l&rsquo;activit&eacute; l&eacute;gumes &agrave; la Cavac. En bio, le persil reste un march&eacute; de niche, mais il r&eacute;pond &agrave; une demande de la restauration hors domicile en France et &agrave; l&rsquo;export, la France &eacute;tant reconnue pour la qualit&eacute; de ses herbes aromatiques. Sa production implique toutefois d&rsquo;avoir une disponibilit&eacute; en terres bio et des moyens logistiques pour assurer un transport rapide jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;unit&eacute; de transformation, le persil &eacute;tant tr&egrave;s expos&eacute; aux risques d&rsquo;&eacute;chauffement &raquo;.

Sur 1&thinsp;613&nbsp;ha (chiffres FAM 2018) de persil cultiv&eacute;s au niveau national, principalement en Bretagne et dans le bassin parisien, seule une centaine d&rsquo;hectares est actuellement cultiv&eacute;e en bio. Implant&eacute; de fin mars &agrave; d&eacute;but avril, le persil est r&eacute;colt&eacute; de juillet &agrave; octobre en 3 ou 4 coupes espac&eacute;es d&rsquo;un mois.

<h3>Une production compliqu&eacute;e</h3>

L&rsquo;objectif pour la Cavac &eacute;tant de r&eacute;colter au total 20&nbsp;t/ha. &laquo;&nbsp;La production de persil en bio s&rsquo;av&egrave;re tr&egrave;s compliqu&eacute;e, admet Julien Guillon. La gestion de l&rsquo;enherbement est notamment tr&egrave;s d&eacute;licate et implique 100 &agrave; 130&nbsp;heures/ha de d&eacute;sherbage manuel en plus du d&eacute;sherbage m&eacute;canique et thermique &raquo;. Pour r&eacute;duire la p&eacute;nibilit&eacute; du travail et favoriser la qualit&eacute; et une meilleure gestion du travail, un robot &eacute;lectrique, le Toutilo, qui facilite le d&eacute;sherbage manuel, est &agrave; l&rsquo;essai sur deux exploitations cette ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;Nous ferons un bilan technique et &eacute;conomique en fin d&rsquo;ann&eacute;e pour juger des d&eacute;veloppements possibles de la production de persil bio au sein de la Cavac&nbsp;&raquo;, conclut Julien Guillon.
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