Betteraves : des prix assez attrayants pour limiter la baisse des surfaces ?
[Le point des marchés] VIDEO - Dans le contexte actuel de forte tension du marché mondial des matières premières agricoles, comment se comportent les marchés de la betterave et du sucre ? Décryptage avec François Thaury, consultant chez Agritel.
S’il n’est pas bouleversé par la guerre en Ukraine, le marché du sucre est tout de même perturbé. Comme pour toutes les autres matières premières, les coûts de production sont en hausse, à la fois pour les planteurs et pour les fabricants de sucre. Les prix mondiaux sont élevés mais ont légèrement baissé par rapport au mois dernier, indique François Thaury, consultant chez Agritel. “Le contexte du marché du sucre n’est pas comparable à celui des marchés des céréales et oléagineux”, qui connaissent des niveaux records.
Une sécheresse qui préoccupe
“En France et en Europe, les conditions de semis ont été bonnes mais la sécheresse commence à préoccuper les planteurs, ainsi que la pression pucerons”, poursuit François Thaury. “Les cours sur le marché européen vont vraisemblablement se renchérir par rapport à la saison précédente”, indique-t-il. Cela suffira-t-il à enrayer la baisse des surfaces betteravières, que l’on observe en France depuis trois saisons ?
“Face aux prix rémunérateurs des cultures alternatives à la betterave, il va falloir que les prix de la betterave soient suffisamment attrayants pour la saison 2023 pour éviter une baisse importante des surfaces, d’autant que les conditions de culture des betteraves ont tendance à se compliquer année après année, avec la sécheresse et la pression maladies”, analyse François Thaury.