Cerise : le verger et la production s’érodent

La production de cerises est attendue en baisse de 5% sur fond d'intempéries et d’érosion du verger. La baisse de l’offre se traduit par une augmentation des cours de 10%.

Selon les prévisions d’Agreste établies eu 1er juin, la production de cerises est estimée à 36.900 tonnes, en baisse de 5% sur un an. Les intempéries du mois de mai sont pour partie responsables de la baisse de production, qui affecte principalement le bassin Auvergne Rhône-Alpes (-12%), où il est fait état d’une pression importante de Drosophila suzukii, et dans une moindre mesure dans celui de Provence-Alpes-Côte d’Azur (-2%), l’Occitanie demeurant stable. Ces trois bassins représentent respectivement 35%, 31% et 21% de la production nationale. La production française est orientée à 74% sur la cerise de bouche contre 26% sur la cerise d’industrie.

Un verger qui rétrécit

La récolte 2023 demeure malgré tout supérieure de 21% à la moyenne quinquennale 2018-2022, marquée par différents aléas climatiques et sanitaires. Ces derniers ont laissé des traces avec des arrachages marqués en Occitanie (-4% sur un an et -7% sur 5 ans) et en Auvergne Rhône-Alpes (-3% sur un et 5 ans), le verger de la Région Paca régressant de 1% sur un an et 5 ans. Au plan national, le verger de cerisier a rétréci de 2% sur un an et d'autant sur 5 ans.

En ce qui concerne les cours, Agreste fait état d’une augmentation de 10 % sur un an et de 16 % par rapport à la moyenne quinquennale. « Cette hausse s’inscrit dans un contexte de déficit d’offre sur le marché », relève le service statistique du ministère de l’Agriculture, qui pointe également des volumes en provenance d’Espagne doublant sur un an, selon les données du marché de Saint-Charles (Pyrénées-Orientales).