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Décarbonation : la FNSEA rejoint l’initiative « 4 pour 1000 » présidée par Stéphane Le Foll
L’ancien ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a été élu président de l’initiative « 4 pour 1000 », lancée il y a 5 ans lors de la COP21. La FNSEA a annoncé rejoindre le programme, qui vise à augmenter le stockage de carbone dans les sols.
L’initiative « 4 pour 1000 » fête ses 5 ans. Lancée par la France le 1er décembre 2015 à l’occasion de la COP 21, elle consiste à montrer que les sols agricoles ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’ancien ministre Stéphane Le Foll, qui en assurait jusqu’ici la vice-présidence, a été élu le 10 décembre président de l’initiative, a-t-il indiqué dans un tweet.
5 ans après l’ #AccordDeParis
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) December 10, 2020
Je viens d’être élu président de l’initiative @4pour1000 et je suis très heureux de continuer à faire vivre ce projet qui fut le mien lorsque j’étais Ministre. #Agroecologie @INRAE_France
▶️ https://t.co/qt4PFbrm6q pic.twitter.com/DlxGi6QDEz
Le nom « 4 pour 1000 » vient du constat que si la teneur en carbone des sols augmentait de 0,4% par an (donc 4 pour mille), l’augmentation annuelle de CO2 dans l’atmosphère serait considérablement réduite, ce qui contribuerait à limiter la hausse des températures sur terre. « En s’appuyant sur une documentation scientifique solide, cette initiative invite donc tous les partenaires à faire connaître ou mettre en place les actions concrètes sur le stockage du carbone dans les sols et le type de pratiques pour y parvenir (agroécologie, agroforesterie, agriculture de conservation, de gestion des paysages…) », explique-t-on sur le site de l’initiative.
La FNSEA rejoint le mouvement
Le 11 décembre, la FNSEA a fait connaître son adhésion officielle à l’initiative, qui regroupe quelques 500 partenaires à travers le monde (producteurs agricoles, communauté scientifique, secteur privé, ONG, autorités régionales et locales, pays, organisations internationales, banques de développement, fondations, etc.).
En France, une centaine de partenaires ont rejoint l’initiative : des associations agricoles (Acta, Apad, Cniel, Gnis, Institut de l’élevage, Interbev…), des instituts de recherche (Inrae, Cirad, IRD…), des ONG (FNE, Pour une agriculture du vivant…) ou encore des entreprises privées (Danone, Nataïs, McDonald France, Nestlé France, Saipol…).
[5 ans #AccordDeParis] l’agriculture dispose d'1 palette d’outils pr s’adapter au chgmt climatique, atténuer les #GES, jouer 1 rôle déterminant ds la captation de CO2 et décarboner notre consommat° #bioéconomie #ENR. Comptons sur l'agriculture, elle est solution ! #climacteurs pic.twitter.com/4pavOgjy3h
— La FNSEA (@FNSEA) December 12, 2020
Début septembre, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert avait présenté le rapport d’orientation du syndicat, intitulé « Faire du défi climatique une opportunité pour l'agriculture », dans lequel le stockage du carbone dans les sols occupe une place importante. « Partant du constat irréfutable que le changement climatique impactera en premier lieu les agriculteurs et l’économie agricole, nous avons voulu conduire une réflexion stratégique qui devra guider notre action dans la prochaine décennie », écrit le syndicat dans un communiqué.
Pour augmenter le stockage de carbone dans les sols, le rapport d’orientation de la FNSEA liste plusieurs pratiques : « la hausse de la production de biomasse, notamment par la généralisation des cultures intermédiaires (trois cultures en deux ans), le développement notable de l’agroforesterie intra-parcellaire, l’introduction et l’allongement des prairies temporaires dans les assolements... », tout en précisant qu’il n’y a pas « une bonne pratique » pour accroître le stockage de carbone dans les sols mais « des bonnes combinaisons de pratiques aux bons endroits ».
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