En novembre, la recharge des nappes s’est améliorée « considérablement »

Selon le BRGM, la période de recharge s’est généralisée en novembre à l’ensemble des nappes avec des niveaux en hausse pour 78% des points d’observation contre 41% en octobre. La situation s’avère également moins critique comparativement à novembre 2022, à l’exception de quelques territoires dont le Languedoc-Roussillon.

Si les tempêtes et inondations ayant sévi cet automne sur une partie du territoire ont causé de nombreux dommages matériels, pénalisé l’arrachage des betteraves et contrarié les semis d’automne, les intempéries auront eu le mérite d’amorcer significativement la recharge des nappes souterraines. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), alors que 41% des points d’observation affichaient une hausse des niveaux de la recharge en octobre, le taux est passé à 78% en novembre. Un constat qui permet au BRGM d’affirmer que « la situation s’améliore considérablement ».

Niveau des nappes et tendances évolutives au 1er décembre 2023 (Source : BRGM)
Niveau des nappes et tendances évolutives au 1er décembre 2023 (Source : BRGM)

Autre bonne nouvelle : comparativement au bilan de situation établi en novembre 2022, qui faisait état d’un taux de 70% de points d’observation en-deçà des normales mensuelles, le taux est de « seulement » 41% en novembre 2023.

Une situation très hétérogène, avec des niveaux très bas à très hauts

Sur les deux-tiers nord du territoire et sur le sud-ouest, les épisodes de recharge ont été très bénéfiques, les nappes réactives réagissant rapidement aux précipitations automnales. Les situations s’améliorent considérablement et les niveaux sont très satisfaisants, généralement de modérément hauts à très hauts. Concernant les nappes mixtes à inertielles, à recharge lente, les situations évoluent lentement et sont hétérogènes. L’état des nappes est favorable sur l’Artois, l’est de la Lorraine, la plaine d’Alsace et l’Avant-Pays savoyard. La situation reste dégradée sur les nappes inertielles à mixtes du centre et de l’ouest du Bassin parisien, de la plaine de la Limagne, du Sundgau (sud Alsace) et du couloir Rhône-Saône. Des niveaux préoccupants, de bas à très bas, sont toujours observés localement dans le Bassin parisien et le couloir Rhône-Saône.

Dans le sud-est de la France, l’état s’améliore légèrement sur les nappes des massifs de socle (sud Massif Central) et de calcaires (Grands Causses, bordure cévenole et Provence) et n’évolue pas sur les nappes des plaines et de la côte méditerranéenne. Les situations restent généralement sous les normales mensuelles. Les niveaux sont préoccupants sur les nappes du Roussillon, des calcaires du massif des Corbières et des alluvions de la côte du Languedoc. Les pluies restent très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés depuis 2022.